act 3.6 - Mendeleiev _correction
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act 3.6 - Mendeleiev _correction
Seconde – Sciences Physiques et Chimiques Activité 3.6 Correction 1ère Partie : L’Univers – Chapitre 3 La démarche de Mendeleiev (Correction) Le dix-neuvième est riche en découvertes dans le domaine de la Chimie. Grâce à la mise au point d’une nouvelle technique, la spectroscopie, c’est-à-dire l’analyse des raies d’émission et d’absorption de substances, les scientifiques passent en quelques années de trente atomes connus au début du siècle à soixante-trois. Les chimistes du monde entier essaient de classer ces atomes, de comprendre ce qui les unit, ce qui les différencie ; mais à cette époque, la structure de l’atome est complètement inconnue et on ne peut donc utiliser ni le nombre de protons Z ni le nombre d’électrons externes. Toutefois, on connaît déjà la masse relative des atomes. A l’hydrogène, le plus léger de tous, on a attribué arbitrairement une masse de 1 (on parlait alors de masse atomique, sans préciser d’unité). A l’atome de carbone, qui est douze fois plus lourd que celui d’hydrogène, on a attribué une masse de 12, et de même pour les 65 atomes de l’époque. On sait aussi que le zinc et le cadmium ont des propriétés chimiques similaires ; le bore, l’aluminium, l’indium également. Le carbone, le silicium et l’étain ont quelques ressemblances, tout comme l’azote, le phosphore, l’arsenic et l’antimoine. En 1869, le chimiste Dimitri Mendeleiev a l’idée de classer les atomes par masse croissante, mais aussi de constituer des séries regroupant ceux dont les propriétés chimiques sont similaires. Deux cases de son tableau restent vides : Mendeleiev en déduit qu’il s’agit d’atomes encore inconnus ; il prédit leur masse approximative et des propriétés similaires à celles des atomes de la même série. Il appelle ces éléments ékaaluminium et ékasilicium. En 1875, Paul-Emile Lecoq de Boisbaudran identifie par spectroscopie un nouvel élément, qui correspond très exactement à l’ékaaluminium. Onze ans plus tard, l’Allemand Clemens Winker découvre, toujours par spectroscopie, l’ékasilicium. On se propose faire un travail analogue à celui de Mendeleiev. 1. En utilisant les indications du texte, recopier et compléter le tableau ci-contre avec le symbole des atomes ci-dessous. En ligne, les atomes sont classés par masse croissante et les atomes de propriétés similaires sont dans la même colonne. Zn B C N Al Si P ? ? As Cd In Sn Sb 1 Seconde – Sciences Physiques et Chimiques 1ère Partie : L’Univers – Chapitre 3 Activité 3.6 Correction Le bore (B) inaugure le bal avec la masse la plus petite (1ère case), puis le carbone (C), puis l’azote (N). A la ligne suivante viennent l’aluminium (Al) puis le silicium (Si) et le phosphore (P). On peut vérifier qu’en colonnes est vérifiée l’idée de propriétés chimiques similaires : on peut placer l’arsenic (As) puis l’antimoine (Sb) sous l’azote et le phosphore. Le zinc (Zn) débute la troisième ligne mais n’est pas suivi de l’arsenic : 2 cases devront rester vides. La quatrième ligne se remplit logiquement, et on vérifie à nouveau que les éléments d’une même colonne présente des propriétés chimiques similaires. 2. Rechercher les noms et symboles actuels des deux atomes cités dans le texte, découverts après 1869. Ekaaluminium : gallium (Ga), en l’honneur de la Gaule (Lecoq de Boisbaudran est français) Ekasilicium : germanium (Ge), en l’honneur de l’Allemagne (Winkler est allemand) 3. Les placer dans le tableau. 4. En quoi la découverte de ces deux atomes conforte-t-elle le travail de Mendeleiev ? Mendeleiev avait prédit l’existence de ces éléments ainsi que leurs masses approximatives. La classification moderne (en couverture du manuel) classe les atomes par numéro atomique croissant plutôt que par masse croissante. 5. Cela entraîne-t-il des changements sur la position dans le tableau des quatorze atomes précédents ? L’ordre est toujours le même depuis Mendeleiev ! Mais le tableau actuel offre une lecture plus complète à la lumière des connaissances acquises depuis Mendeleiev sur la structure de la matière… On peut ainsi remarquer que les atomes des éléments d’une même ligne (ou période) ont la même couche externe (ligne 1 : couche K, ligne 2 : couche L…) et que, de gauche à droite, on remplit cette couche ; de même, les atomes des éléments d’une même colonne ont le même nombre d’électrons sur leur couche externe, ce qui leur confère des propriétés chimiques voisines (on parle de familles d’éléments) : ils forment par exemple des ions de même charge électrique. Plus précisément, 1ère colonne : la famille des alcalins (sauf H) : 1 électron externe, forment des cations X+ 2ème colonne : la famille des alcalino-terreux : 2 électrons externes, forment des cations X2+ Avant-dernière colonne : la famille des halogènes : 7 électrons externes, forment des ions X– Dernière colonne : la famille des gaz nobles : 8 électrons externes (sauf He, qui en a 2, ce qui sature la couche K), extrêmement peu réactifs. En savoir plus http://culturesciences.chimie.ens.fr/dossiers-chimie-histoire-article-Classification_Periodique_M1_ENS.html Des exemples de classifications http://static.intellego.fr/uploads/1/5/15435/media/telecharger/classification%20periodique.JPG http://www.daskoo.org/upload/images/classification-periodique-des-elements.png 2