THEME 5 : Temps et risque LA GESTION DES RISQUES
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THEME 5 : Temps et risque LA GESTION DES RISQUES
THEME 5 : Temps et risque LA GESTION DES RISQUES I. Quelles sont les origines possibles des risques encourus ou pris par les organisations ? A. Les facteurs externes : l’impact des modifications de l’environnement sur les organisations Les modifications de l’environnement ont un impact sur les organisations : modification des technologies, des produits, de la demande. Les technologies, comme les produits, évoluent dans le temps : ils ont un cycle de vie. Des innovations mineures se succèdent progressivement et tendent à améliorer les performances de la technologie de façon très importante au début du cycle (phase de croissance de la technologie), puis de façon mineure dans la phase de maturité et de vieillissement comme si la technologie avait libéré tout son potentiel. Pour ces raisons on obtient des courbes dites en S. Les produits créés suivent, eux aussi, un cycle de vie de la même forme. Parfois ce cycle de vie des technologies donne lieu à de vraies ruptures technologiques, c’est-à-dire à une technologie profondément différente des technologies précédentes. Cette rupture technologique peut bouleverser les usages et les marchés : de nouveaux marchés se créent autour d'un produit inédit, en marge de marchés existants ; de nouveaux usages émergent ; des acteurs économiques disparaissent pendant que d'autres voient le jour ou se développent (aux premiers rangs desquels ceux qui sont à l'origine de la technologie de rupture ou qui ont su en tirer parti). Ces bouleversements peuvent à leur tour entraîner des effets quant aux approvisionnements (demande supplémentaire de matières rares par exemple) et avoir des incidences sur les produits comme sur les technologies. Les approvisionnements peuvent, par ce biais, être eux-mêmes des facteurs de risques pour les organisations. La demande tend, elle aussi, à se modifier dans le temps en fonction du contexte technologique, démographique, juridique, économique, socioculturel (…), des influences de l’environnement et/ou de facteurs plus individuels. B. Les facteurs internes : l’impact des décisions prises sur la performance des organisations Le risque peut être défini comme tout élément susceptible d’avoir un impact sur la capacité de des organisations à atteindre ses objectifs. En effet lorsqu'une organisation prend un risque, elle entreprend une action avec un espoir de gain et/ou une possibilité de perte. On distingue alors les aléas des enjeux. • aléa : les conséquences de l'action entreprise ne sont pas totalement prévisibles ; • enjeu : il y a espoir de gain et/ou crainte de perte. Le risque ne se limite donc pas aux éléments qui peuvent avoir une incidence négative sur la capacité des organisations à atteindre leurs objectifs. Les facteurs internes de risques pour les organisations sont des conséquences des décisions passées prises par les organisations. À la base, les organisations ont voulu augmenter leur performance en développant de nouveaux produits, de nouveaux marchés, en augmentant leurs profits, etc. Cependant, elles ont mal évalué leur environnement au sens global et, en particulier, ses menaces (concurrents, demande du marché…). Les prises de risques restent parfois des nécessités pour asseoir les meilleures performances possibles des organisations à un moment donné ; cela doit se faire de façon contrôlée, réfléchie. THEME 5 : Temps et risque II. Comment gérer les risques pour améliorer les performances des organisations ? A. Évaluer et hiérarchiser les risques Les facteurs à prendre en considération dans la détermination de cette probabilité de survenue du risque sont les suivants : l’origine de la menace, le potentiel de l’origine, le type de vulnérabilité. La probabilité de survenue d’un risque peut être considérée comme élevée, moyenne ou faible : • élevée : l’événement devrait se produire dans la plupart des cas, • moyenne : l’événement se produira probablement dans de nombreux cas, • faible : l’événement peut se produire à un moment donné. . L’ampleur des conséquences peut aussi être considérée comme élevée, moyenne ou faible : • élevée : conséquences sérieuses sur le fonctionnement de l’organisation, sa réputation ou son financement, • moyenne : conséquences importantes sur le fonctionnement de l’organisation, sa réputation ou son financement, • faible : conséquences moins importantes sur le fonctionnement de l’organisation, sa réputation ou son financement, De nouveaux risques apparaissant régulièrement, les priorités étant différentes dans le temps. Les organisations sont supposées mettre en place des procédures de veille informationnelle afin de pouvoir être capables d’anticiper les risques.nCartographier les risques permet aux organisations de mettre en place des procédures pour tenter d’y remédier. B. Traiter les risques On distingue quatre manières de gérer le risque pour optimiser la performance des organisations. Nous les citerons par ordre croissant de coût : • La prévention Des mesures peuvent être prises pour limiter l'apparition du risque (cf. retrait des automobiles chez BMW, gestion des risques psychosociaux…). Cette prévention peut aussi se faire par "évitement", c'est-à-dire, en suspendant l'activité présentant un risque (par exemple : arrêt de négociations commerciales avec certains pays en guerre ou qui ne pourraient plus payer leurs factures). • L'acceptation Un risque peu important ou, au contraire, un risque pour lequel les moyens de protection sont trop coûteux (ou inexistants), peut être accepté. On peut par exemple penser aux risques liés à l’utilisation de l’énergie nucléaire qui ont été pendant longtemps majoritairement acceptés. • La réduction du risque Veille, identification des risques par l'audit, analyse par la recherche des facteurs de risques et des vulnérabilités, maîtrise des risques par les mesures de prévention et de protection : c'est la démarche classique de gestion des risques. • Le transfert Le transfert des risques peut s’effectuer à titre financier (assurance ou toute autre forme de couverture de risque financier, garantie financière contractée par le dirigeant confronté au risque) ou par le recours à la sous-traitance (cf. sous-traitance du nettoyage).