Rapport de mission n°1
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Rapport de mission n°1
Hélène et Benoit Professeurs d’anglais et d’informatique Lete-Foho – Timor Oriental 91 boulevard Auguste Blanqui 75013 Paris - France Tél.: +33 (0)1 58 10 74 80 Courriel : [email protected] www.fidesco.fr Date : Décembre 2014 Rapport de mission n°1 Un Grand MERCI !! Avant toute chose, nous voudrions tous vous remercier pour le soutien que vous nous apportez chaque jour depuis le 1er jour où nous avons pris la décision de réaliser ce projet : MERCI pour vos pensées ! MERCI pour vos messages d’encouragements ! MERCI pour vos prières ! MERCI pour votre soutien financier ! Cela nous fait énormément plaisir ! C’est grâce à vous tous que nous sommes ici. Ce projet n’aurait pas pu se réaliser sans vous. Et malgré la distance, nous vous gardons très proches dans nos cœurs !! L’arrivée à Dili, capitale du Timor Oriental Voici donc, vous l’aurez deviné, les premières nouvelles du Timor Oriental! Nous sommes donc partis le 5 novembre 2014 de l’aéroport de Lyon pour un premier vol vers Paris. Après une petite escale, nous avons atterris à Singapour pour prendre un dernier vol pour arriver à … Dili, la capitale du Timor Oriental ! Le dépaysement, à peine sorti de l’avion, était total. L’aéroport est situé juste à côté de la mer et la température extérieure atteignait les 35°C ! Nous avons été accueillis par Elisabeth (la volontaire Fidesco Américaine, que nous remplaçons cette année), ainsi qu’Olivia et Ade (un couple Australo-Timorais). Grâce à eux, notre adaptation se fit plus aisément. Le Timor Oriental est un petit pays montagneux qui se trouve en Asie du Sud-Est, dans l’archipel indonésien. Ses 1,2 millions d’habitants parlent le Tetun et sont principalement concentrés autour de la capitale : Dili. Le pays est une colonie portugaise jusqu’en 1975 puis est envahi par l’Indonésie. Ses habitants restent très marqués par les 25 années d’occupation qui ont fait plus de 200 000 morts. Indépendant depuis 2002, Le Timor Oriental est donc un tout jeune pays en pleine reconstruction. Il reste cependant très pauvre avec un salaire moyen d’un dollar par jour. Ainsi, nous sommes restés quelques jours à Dili pour l’établissement de notre visa de travail. Entre les allées et venues au ministère des affaires étrangères, nos hôtes furent une aide bienvenue à la découverte de ce nouveau pays ! Nous avons ainsi cheminé dans les rues de Dili, avec ses marchés, une belle plage, un grand Cristo Rei ainsi que le Musée de la Résistance. Il existe également quelques petits marchés vendant les produits locaux (papaye, mangue, manioc… ou encore les très beaux tissus traditionnels). Nous logions avec Elisabeth, dans la maison de l’association locale Caritas. Nous avons plongé rapidement dans le mode de vie local, puisque manque de chance, la pompe à eau ne marchait plus ! Cet évènement inattendu nous a finalement permis de découvrir la gentillesse de nos voisins, qui nous ont autorisés à remplir nos bassines (et tout autre récipient !) et même aidés à les porter jusqu’à chez nous ! Nous rencontrons facilement des « Malaïs » (étrangers) à Dili, mais principalement dans les environs des différentes ambassades. Ainsi, lorsque l’on déambule dans les rues de la capitale, il est fréquent d’entendre des salutations à notre égard. Les gens sont souriants et ouverts, très curieux de voir comment vit un étranger ici. Elisabeth avec une élève Une belle rencontre s’est faite dans un « microlet » (minibus local), où une vieille femme s’est assise près d’Hélène, lui prenant le bras, serrée tout contre elle. Après de nombreux sourires, quelques petits mots en Tetun et une photo, une grande joie est ressortie de cet instant. L’arrivée à Lete-Foho Après deux semaines à Dili, nous avons pris la route en direction de Lete-Foho. Bien qu’à seulement 150 km de Dili, l’accès y est très difficile et très long du fait des routes et sentiers non goudronnés. Nous avons donc quitté la chaleur de la capitale pour la fraîcheur des hauteurs. LeteFoho est une ville montagneuse de 23 000 habitants, principalement connue pour sa production de café et la superbe vue du paysage alentour. Son nom signifie « le sommet de la montagne » car elle est placée sur une crête à près de 1000 m d’altitude. Ici point de magasins ou de supermarchés, seulement un grand marché, 2 fois par semaine : il y règne une grande animation à chaque fois et de nombreuses personnes des villages alentours y viennent faire leur courses. Notre maison Nous vivons temporairement dans une grande maison dans le centre de Lete-Foho en attendant que celle qui nous est destinée, la « teacher’s house » en cours de construction, soit terminée. Jusque fin novembre et son retour chez elle, nous partagions la maison avec Elisabeth. Le 16 décembre, Rosa Maria, une volontaire Portugaise, nous rejoindra pour assurer des cours de portugais à l’école. Nous avons la chance d’avoir l’électricité en permanence (malgré quelques coupures de temps en temps). Pas d’eau courante cependant, nous prenons donc l’habitude de recueillir l’eau de pluie dans des bassines dès qu’il pleut. L’accueil – Cristo Rei Nous avons été accueillis à Lete-Foho par Father Helio, le prêtre de la ville. C’est notre responsable pendant nos 2 années au Timor. Il fait tout pour que nous nous sentions bien intégrés, nous avons de la chance de l’avoir. Il est également très actif et monte de nombreux projets pour les habitants. Il nous a présentés devant toute la ville réunie à la fin de la célébration du Christ-Roi ; cette solennité est une grande fête catholique au Timor. Spécialement dans la ville de Lete-Foho qui est surplombée par un grand Cristo-Rei de plusieurs mètres de haut. La messe a eu lieu autour de celui-ci sur une grande colline et rassemble des milliers de personnes venant de plus de 15 villages. La Foi des personnes ici est assez incroyable, certains marchant près de 3h ! pour assister à cet office. De grandes écharpes nous ont été remises en signe de bienvenu. Par la suite de nombreuses personnes sont venues nous dire bonjour (« Bondia !»). Quel accueil incroyable en tout cas et quelle chaleur chez toutes ces personnes. Nous nous sentons tout petits à côté… Nous voilà donc connu de toute la ville sous le nom de « Mana Helena » et « Maun Bénoit » (« Mana/Maun » étant des signes de respect) ou encore « Teacher »… Notre Mission Eh oui, ça y est, nous voilà officiellement professeurs d’anglais et d’informatique pour 2 ans ! Nous avons pu découvrir, lors des derniers cours d’informatique et lors des examens de fin d’année, une partie des élèves que nous aurons l’an prochain. Une occasion supplémentaire nous a été donnée de les connaître un peu mieux, lors du week-end Father Helio avec nous de début des vacances. En effet, chaque année, la paroisse emmène devant le Cristo Rei les élèves faire un petit week-end, à la fois pour découvrir une nouvelle ville, mais aussi d’autres élèves, ce qui permet un échange culturel et sympathique. Nous aurons l’année prochaine quatre classes d’étudiants séparées en deux niveaux : 10e et 11e grade (soit une tranche d’âge de 15-17 ans). L’école, actuellement de 80 élèves, en comptera alors près de 150. Il est très surprenant au début de se retrouver dans le rôle du professeur et d’essayer d’expliquer tant bien que mal aux élèves, avec notre peu de vocabulaire de Tetun, ce qu’ils doivent faire. Mais cela fait partie de notre apprentissage. Les vacances ayant maintenant débuté, nous en profitons pour approfondir nos bases de Tetun, évaluer le matériel disponible et commencer le programme de rentrée. Les cours portent essentiellement sur les notions de bases d’anglais et d’informatique, l’année 2014 ayant été leur première année d’étude de ces matières. Les projets nous concernant ne manquent pas en tout cas, entre la création d’un site web pour la paroisse et le développement du scoutisme à Lete-Foho. Le groupe actuel semble important en nombre d’inscrits, mais ne se réunit que pour les grandes célébrations eucharistiques, sans autre fonctions ou activités. L’idée est donc de créer un esprit de groupe soudé et vivant, partageant les valeurs du scoutisme. Conclusion Voilà maintenant plus d’un mois que nous sommes arrivés au Timor Oriental et nous continuons de nous intégrer petit à petit. C’est très étrange d’être loin de chez soi à quelques jours de Noël surtout avec ce climat si doux. Mais nous sommes heureux de découvrir ce pays sous toutes ses coutures. En cette période de l’Avent, nous vous souhaitons donc à tous un joyeux Noël et une très bonne année 2015 à tous ! Encore Merci pour tout ! Les Timorais Le coup d’pouce... En ce moment, à travers le monde, 150 volontaires Fidesco travaillent au développement des populations défavorisées : accueil de personnes handicapées, création de centres de formation, gestion d’entreprise et d’œuvres sociales, orthophonie, médecine, professeurs, ingénierie pour la construction ou l’adduction d’eau en brousse, refonte des systèmes de gouvernance d’ONG, etc. Pour mener tous ces projets, former les volontaires avant leur départ, Fidesco a besoin de votre aide pour que toutes ces missions assurer le perdurent coût de !leur mission (vol, assurances, mutuelles,…), Fidesco s’appuie à 80% sur la générosité de donateurs. Nous vous proposons donc de partager notre mission en nous parrainant ! Ce peut être soit par un don ponctuel, soit par un parrainage, c’est-à-dire un don de 15 euros (ou plus) par mois le temps de notre mission (ou l’équivalent de manière ponctuelle) ; et tout est déductible des impôts ! Nous nous engageons à envoyer à nos parrains notre rapport de mission tous les trois mois pour partager avec vous notre quotidien et l’avancée de nos projets. De nouveau, un grand MERCI pour votre soutien, et pour nos parrains : rendez-vous dans 3 mois pour notre prochain rapport.