Situations de crise - Enseignement catholique

Transcription

Situations de crise - Enseignement catholique
ANPEC
Situations de crise
Mémento pour les directeurs
diocésains et les chefs
d'établissement
Janvier 2004
Association Nationale des Psychologues
de l’Enseignement Catholique
277, rue Saint Jacques – 75005 PARIS
Présentation
Ce document a été réalisé par le groupe des coordinateurs créé en
2001 par l’ANPEC pour faire face aux situations de crise
survenantdans les établissements de l’Enseignement Catholique
français :
ÿ
Coordinateur région Nord
: Daniel BRICE
ÿ
Coordinatrices région Ile de France
: Caroline WITSCHGER
: Caroline LOUART
ÿ
Coordinatrice région Rhône-Alpes
: Agnès OBRINGER
ÿ
Coordinatrice région Ouest
: Catherine GUIHARD
ÿ
Coordinateur National
: Jean-Luc PILET
ÿ
Représentante du CA de l’ANPEC
: Sylvie GINET
La reproduction des pages de ce fascicule ne peut se faire
qu’avec l’autorisation des auteurs ou de l’ANPEC.
Un copyright est déposé.
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INTRODUCTION
Depuis plusieurs années les psychologues du Service de Psychologie de la DDEC de NANTES
interviennent dans les établissements pour des suicides et pour d’autres situations de gravité diverse.
Plus récemment, d’autres équipes ont souhaité partager leurs expériences (ST ETIENNE, LILLE, la
région parisienne…).
La multiplication des situations à travers le territoire a fait apparaître la nécessité pour les
psychologues de se former, de se donner une culture et des techniques professionnelles adaptées aux
situations de crise. Les contacts internationaux sur ce thème, au sein de l’ISPA (International School
Psychology Association) ont confirmé d’une part la généralisation de ce type de situation et d’autre
part l’importance d’une formation professionnelle solide pour y répondre.
Dans notre Association, des journées de formation ont été organisées,
suivies de la création de coordinations régionales et nationale, formant un
réseau de psychologues volontaires pour aider, à leur demande, les
collègues confrontés à une crise.
Très vite, il est apparu que les directeurs diocésains et les chefs d'établissements étaient en première
ligne dans ces situations et qu'il était important pour eux d'avoir à disposition différents types de
ressources.
Notre expérience dans ces interventions a mis en évidence la nécessité pour les établissements
d'adopter certaines démarches :
ß Constitution en interne d'une cellule de crise
ß Faire appel si besoin à des personnes extérieures à l'établissement et avoir pour
cela un carnet d'adresse de professionnels compétents (les psychologues de
l'éducation de l'Enseignement Catholique, la cellule de crise de l'hôpital, celle de
l'académie…)
Les psychologues de l'ANPEC ont créé pour leur usage et celui de leurs collègues exerçant dans
l’Enseignement Catholique, un document réunissant apports théoriques et pratiques sur la gestion des
situations de crise.
Une partie en est extraite pour les responsables institutionnels. Ce fascicule a pour objectif de leur
fournir des outils pour gérer une situation de crise.
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Documents pour directeurs diocésains
et chefs d’établissement
1 - Comment faire face à un décès dans un établissement (d’après
le document du service de LILLE 2003)
-
avant l’arrivée des élèves
-
à l’arrivée des élèves et des professeurs
-
les jours qui suivent et à plus long terme
2 - Comment gérer une situation d’urgence ou de crise dans un
établissement (d’après le document du service de NANTES 2003)
-
qu’est ce qu’une situation de crise grave ?
-
la gestion en interne
-
les interventions spécialisées
-
organigramme
-
lexique pour les établissements
3 - Fiche Personnes ressources (à compléter)
4 - Bibliographie
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1- COMMENT FAIRE FACE À UN DECES DANS UN ETABLISSEMENT SCOLAIRE
Mémento pratique à l’attention du Chef d’établissement
l Document élaboré par le Service de Lille (C.C.P.P.) à partir d’extraits de la plaquette à
destination des équipes de Direction des collèges, des lycées et des écoles de l’Académie de Rouen
Un décès peut entraîner le chagrin, la révolte, l’angoisse, la colère, la culpabilité, la panique, qui sont
autant de réactions habituelles face à un tel événement.
Chaque événement de mort a ses singularités, mais comporte des points communs.
L’école est un des lieux de vie des jeunes et en ce sens peut-être un endroit privilégié pour les
aider en pareille situation :
ß
Ils sont avec leurs pairs et leurs amis.
ß
Ils peuvent exprimer leurs émotions.
ß
Ils peuvent recevoir de l’aide grâce aux personnes ressources de l’établissement.
ß
Ils sont dans un milieu stable et sécurisant. (Ils sont encadrés par des adultes qu’ils
connaissent).
ß
Ils passent généralement plus de temps à l’école que dans toute autre structure
extérieure à la maison, à la famille.
Si un évènement tragique a lieu dans le cadre scolaire, les adultes peuvent également y être
soutenus.
Le présent document doit être considéré comme un guide, à chacun de l’adapter en fonction des
circonstances, de la réalité du terrain et des caractéristiques propres à son établissement.
La conduite à tenir doit être mise en application dans les 24 heures qui suivent le décès et au retour des
élèves.
Cette conduite se décompose en trois étapes :
I. Avant l’arrivée des élèves
II. A l’arrivée des élèves et des professeurs
III. Les jours qui suivent et à plus long terme
Annexe : Trame essentielle du message en cas de décès
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I- AVANT L’ARRIVEE DES ELEVES
La présence du chef d’établissement est indispensable à la mise en place des actions à mener.
En effet :
a) Il vérifie la nouvelle auprès de la famille, ou à défaut auprès du commissariat, de la gendarmerie
ou de l’hôpital.
b) Il met en place la cellule de crise composée de l’équipe de direction et éventuellement
d’intervenants extérieurs.
Cette mise en place peut s’effectuer avec l’aide des intervenants institutionnels mandatés pour
cette mission.
La cellule de crise se réunit dans les plus bref délais pour organiser, planifier les actions et recenser
les personnels les plus concernés par la situation dramatique.
-
Evaluer l’utilité ou non de faire appel à des ressources extérieures à l’établissement
-
Rédiger un message clair et commun à tous pour annoncer le drame (cf. annexe)
- aux adultes de l’établissement,
- aux élèves et à leur famille.
-
Réunir tous les personnels ou leurs représentants pour transmettre ce message et le leur remettre
par écrit.
Dès que possible, le chef d’établissement annoncera la nouvelle dans la ou les classes les plus
concernées; il n'interviendra pas seul mais accompagné par une autre personne.
Chaque enseignant assurant l’information de sa propre classe.
-
Prévoir des alternatives afin de transmettre la nouvelle aux personnels absents et à l’ensemble de
l’établissement (affichage, distribution de la lettre dans les casiers des personnels).
-
Prévoir un lieu d’écoute pour les personnes qui en ont besoin.
c) Il annonce la nouvelle aux collaborateurs extérieurs : Inspection Académique, Inspection
Diocésaine, Représentants des parents d’élèves (APEL, OGEC)…
Le chef d’établissement est le seul interlocuteur des médias. C’est à lui que revient la
responsabilité de répondre aux demandes des médias.
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II- A l’ARRIVEE DES ELEVES
1- Rôle des enseignants :
-
Faire l’annonce et laisser aux élèves du temps pour réagir.
Proposer d’en parler, ensemble ou individuellement.
Etre vigilant aux différentes réactions, l’absence de manifestation devant être prise en compte.
Informer la cellule de crise de l’évolution de la situation.
Les élèves doivent être maintenus dans le cadre de l’école,
l’activité scolaire doit reprendre son cours dès que possible.
2- Rôle du psychologue de l’éducation associé à l’accompagnement de l’école.
Le suivi, le soutien et l’encadrement sont adaptés aux besoins spécifiques de chacun, adultes et élèves
et aux ressources dont on dispose.
-
Recevoir et accueillir les personnes qui le souhaitent.
Informer des possibilités d’aide.
Repérer les élèves et le personnel les plus en souffrance, les aider à verbaliser, les orienter si
besoin vers une structure extérieure.
Alerter les familles des personnes les plus touchées.
3- Rôle de la cellule de crise en interne
-
Faire le point de la journée (voire de chaque demi-journée au départ de la crise).
Décider éventuellement de faire appel à des ressources extérieures à l’établissement.
Personnes ressources internes au Diocèse, à l’Education Nationale (liste en annexe) ou extérieurs
(CMP – CMPP).
-
Recueillir les demandes et organiser les actions permettant de manifester sa peine et sa sympathie.
Se mettre en liaison avec la personne du Secteur ou du Diocèse responsable de la pastorale.
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III- LES JOURS QUI SUIVENT, A PLUS LONG TERME
LES JOURS QUI SUIVENT
1- Surveillance, aide, suivi et encadrement se poursuivent.
2- L’équipe ressource reste à disposition. Elle assure un suivi pour les personnes fragilisées.
3- Elle rappelle au besoin les parents des jeunes à risque pour faire le point.
4- Il ne faut pas hésiter à avoir recours aux parents et aux diverses ressources extérieures.
5- En cas de décès, un temps de recueillement peut être organisé par une personne de la communauté
éducative, mais en accord avec le chef d’établissement et éventuellement en lien avec la famille et
l’animatrice (ou l’animateur) en pastorale.
6- La possibilité pour l’enfant de participer à la cérémonie des funérailles est laissée à l’appréciation
des parents. Dans ce cas leur présence est souhaitable.
7- Permettre aux adultes de l’établissement de se rendre à la célébration, mais penser à assurer
l’accueil des autres enfants.
A PLUS LONG TERME
S’appuyer sur cet événement pour éduquer les enfants « au vivre ensemble ».
Proposer et organiser une conférence, un débat à la demande (pour les familles et les adultes
intéressés).
Décider de la nécessité d’une réunion ultérieure de debriefing et d’évaluation.
Faire un travail de fond pour sensibiliser aux signes de mal être des élèves.
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Annexe : trame essentielle du message en cas de décès :
-
Annoncer officiellement la mort.
Exprimer la compassion de la communauté éducative.
Informer du déroulement des funérailles et de l’organisation permettant de s’y rendre.
Faire la proposition d’un temps de recueillement.
Canevas de lettre d’annonce du décès d’un membre de la communauté à l’attention des élèves et des
personnels.
Nous venons d’apprendre le décès de………………………survenu le…………..à………………...
Cet événement tragique affecte l’ensemble de la communauté scolaire.
Nous ne connaissons pas encore les modalités des funérailles, elles vous seront communiquées dès
que possible, ainsi que les manifestations de sympathie envisagées.
Un temps de recueillement est proposé le ………………………. à …………. en mémoire de ………….
Si vous sentez le besoin d’en parler ou d’être aidé, l’enseignant de votre classe, le chef
d’établissement, la ou le psychologue du secteur seront à votre écoute et à votre disposition le ………
Le Chef d’Etablissement.
Canevas de lettre pour les parents d’élèves :
Nous venons d’apprendre le décès de…………………..survenu le……………….à………………..
Cet événement tragique affecte l’ensemble de la communauté scolaire.
Il est fort possible que votre enfant ressente le besoin de parler de l’événement à la maison.
Nous vous invitons à lui en donner l’occasion.
Nous ne connaissons pas encore les modalités des funérailles.
Elles vous seront communiquées dès que possible.
Si vous êtes inquiets au sujet des propos ou réactions de votre enfant, n’hésitez pas à contacter votre
médecin traitant, le Centre Médico-Psychologique ou toute personne de l’établissement que vous
jugez proche de votre enfant, en toute confidentialité.
Le Chef d’Etablissement.
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2-COMMENT GERER UNE SITUATION D’URGENCE OU DE CRISE
Fiches techniques à l’attention des chefs d’établissement
Ce document a été élaboré par le Service de Nantes (DDEC 44) pour les directeurs et directrices des
établissements primaires et secondaires, en février 2003.
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Fiche n°1 :
Qu’est ce qu’une crise grave ?
Fiche n°2 :
Créer une cellule de crise, en interne
Communiquer
Fiche n°3 :
Les interventions spécialisées.
Fiche n°4 :
Un organigramme sur la gestion d’une situation de crise
Fiche n° 5 :
Lexique pour les établissements
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Fiche 1
QU’EST-CE QU’UNE SITUATION DE CRISE GRAVE ?
Une déstabilisation passagère mais intense affectant plusieurs personnes d’un établissement (élèves et/ ou
adultes) et pouvant entraîner des répercussions sérieuses et durables sur le comportement des personnes et des
groupes.
Une crise sérieuse peut survenir à la suite d’événements graves tels que :
Ë Décès brutal d’un élève ou d’un adulte dans l’établissement.
Ë Accident grave ou mortel.
Ë Tentative de suicide dans l’établissement ou décès par suicide…
Ë Acte de violence extrême entre élèves ou vis à vis d’un adulte.
Ë Acte de maltraitance sexuelle impliquant (à tort ou a raison) un adulte de
l’établissement
Ë Atteinte virale grave avec risque de contagion…
Ë Attentat ou événement traumatisant externe…
Ë Répétition d’un de ces événements…
Intensité de la crise :
L’intensité de la réaction émotionnelle (subjective) n’est pas liée directement à la gravité (objective) d’un
événement.
Des réactions traumatiques n’apparaissent pas systématiquement après chaque événement grave. Par contre,
des crises sérieuses peuvent éclater après des évènements qualifiés de mineurs.
Un fait d’expérience à signaler : la répétition d’événements douloureux affecte grandement les personnes
comme les groupes
POUR LIMITER LA NOCIVITE D’UNE CRISE :
NE JAMAIS GERER TOUT SEUL
En interne : Créer tout de suite (immédiatement) une cellule de crise
En externe : Avertir les responsables
Toujours se faire épauler par un collègue extérieur, non impliqué
Faire appel à des personnels spécialisés, si nécessaire
Maintenir le cadre institutionnel et pédagogique : c’est ce qui protège le mieux les élèves
Le chef d’établissement est toujours en première ligne. Qu’il pense aussi à se protéger
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Fiche 2
LA CELLULE DE CRISE
En interne
fiche élaborée à partir de documents de l’Education Nationale -Rouen, Nantes
La cellule de crise va contribuer à ce que l’institution puisse fonctionner, quel que soit l’impact émotionnel de la
situation rencontrée.
Elle permet aussi au chef d’établissement de se protéger contre une trop grande surcharge
émotionnelle dont les effets sont souvent différés.
La cellule de crise dans un établissement permet de :
-
prendre du recul
par rapport à l’événement
par rapport aux réactions émotionnelles des élèves, des parents, des enseignants
-
définir à plusieurs les décisions à prendre
-
élaborer un message clair et commun à tous
pour annoncer le drame
pour énoncer les propositions d’aides mises en place
ce message est à destination des élèves, des familles, des enseignants, des personnels non
enseignants et éventuellement des médias
remarques : pour les problèmes de communications notamment avec les médias, les
responsables de la DDEC, la cellule d’urgence du SAMU ou les services de l’Inspection
Académique ou du Rectorat peuvent être interpellés.
-
faire le point régulièrement sur l’évolution au sein de l’établissement
Composition de la cellule de crise
- C’est le chef d’établissement qui nomme les personnes qui lui paraissent compétentes.
- La composition varie évidemment en fonction de la taille de l’école, du collège ou du lycée.
- L’expérience montre qu’il est important d’associer dès le départ les représentants des parents d’élèves
- En cas de décès, l’aide des personnes impliquées dans la catéchèse ou la pastorale est essentielle
Personnes ressources extérieures
- le médecin scolaire
- le psychologue de l’Education du réseau ou de l’établissement1
- l’animateur formateur
- les équipes spécialisées (fiche 4)
1
L’expérience montre qu’il est souhaitable que le psychologue intervenant dans l’établissement n’assure pas
l’accompagnement direct du public concerné, au moment de la crise, afin de préserver ses possibilités
d’interventions ultérieures (après la crise)
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Fiche 3
LES INTERVENTIONS SPECIALISEES
Urgences médicales :
Médecin, SAMU
Crise psychologique : peuvent être sollicités en fonction du degré de gravité :
- la cellule d’urgence du SAMU
- le Service de psychologie de la DDEC ou du réseau
Dans tous les cas, la démarche pour une intervention est semblable :
- Le chef d’établissement la sollicite officiellement.
- Le contexte général le nécessite (décision prise après échange téléphonique entre le directeur et le médecin
responsable de la cellule d’urgence ou le psychologue référent du Service).
Le délai d’intervention est fonction de la gravité de la crise et de la disponibilité des intervenants.
L’intervention vient se situer en complément de ce qui a été déjà organisé sur place.
DEUX POSSIBILITES D’INTERVENTION
L’intervention auprès des adultes (responsables, cellule de crise…)
Les objectifs de ce premier type d’intervention :
- soutenir les adultes dans leur fonction,
- offrir un espace de parole où les émotions peuvent se dire, se partager…
- évaluer les mesures déjà prises et à venir.
L’intervention auprès des élèves (si elle nécessaire)
l
l
L’intervention auprès des élèves se fait quelques temps après le drame ; le délai dépend principalement de
l’intensité des problèmes rencontrés.
Cette intervention doit être annoncée officiellement :
• Aux parents et professeurs.
• Aux élèves concernés du même niveau et autres qui voudraient venir (les élèves de la classe ne
sont pas nécessairement les plus ou les seuls touchés).
• L’intervention est proposée aux volontaires ; la confidentialité des échanges est assurée.
Modalités et objectifs
*L’intervention se fait en groupe et en temps limité (1 h à 1 h30), avec 2 animateurs
*L’objectif est de permettre aux élèves d’exprimer leur vécu émotionnel (temps «d’abréaction»), puis de rechercher ce
qui les aide à tenir (facteurs de résilience).
Pour les intervenants, il s’agit de proposer un temps d’expression libre encadré par des professionnels et de repérer les
personnes nécessitant une aide particulière.
* Un temps de rencontre individuelle est proposé ensuite pour ceux qui en éprouvent le besoin.
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FICHE N° 4 :
GESTION D’UNE SITUATION DE CRISE
ORGANIGRAMME
ETABLISSEMENT
Situation urgente
Crise sérieuse
Urgences médicales
Sécurisation des personnes / biens
avertir familles, élèves, profs…
Chef d’établissement
Premières mesures
Prendre contact avec autorités compétentes
avec justice si maltraitance
Chef d’établisst
gravité des faits et
estimation des ressources
en interne
aide
extérieure
collègue Chef d’établissement
et / ou Direction diocésaine
décide seul
danger
cellule de crise en interne
Adjoint, cadre éducatif, infirmière,
pastorale, parent…
aide extérieure ?
degré de gravité ?
+
++
+
gestion interne
DDEC
Groupe psy
gestion interne
et /ou
gestion spécialisée et ponctuelle
aide à décision / debriefing initial / groupe de parole adultes et/ou élèves / entretien individuel
calme revenu ?
-
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+
Sortie de crise
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CHU
Urgence
FICHE N° 5
Lexique pour les établissements:
fiche élaborée à partir d’un travail réalisé par le Service de Psychologie de Lille (CCPP), en 2002
Debriefing : temps de parole en groupe sous la conduite d'un professionnel pour évoquer les ressentis perçus pendant
et après un événement traumatisant. Cette technique vise l’abréaction personnelle et collective. Elle rentre dans ce
qu’on appelle les soins «post immédiats» et nécessite une situation stabilisée.
Un debriefing doit se dérouler dans un endroit calme et pendant un temps suffisant pour permettre aux personnes
impliquées de prendre la mesure des effets de l’événement.
C’est un outil de prévention contre l’apparition de réactions traumatiques plus ou moins accentuées.
Résilience : concept qui désigne la capacité d’un sujet de surmonter ses traumas. «Même si le sujet semble sortir
relativement indemne…les traces de détresse, de déséquilibre peuvent demeurer, sans pour autant entraver la
trajectoire de vie, soit être réveillées bien des années plus tard sous l’effet cumulatifs d’autres événements». Michel
Lemay (professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent). Sur ce sujet, on peut consulter les ouvrages de B.
Cyrulnik.
Sidération : état de choc et de confusion psychique qui se caractérise par l’impossibilité de réagir de façon adaptée
aux contingences immédiates; la personne ne peut exprimer ses propres émotions.
Stress : les réactions de stress sont des réactions de défense de l’organisme à partir de mécanismes bio-physiologiques
et psychologiques d’alarme. Le plus souvent il s’agit de réactions adaptées. Cependant pour certaines personnes, il
peut y avoir un état de stress dépassé nécessitant une prise en charge thérapeutique.
Trauma – traumatisme psychique : le traumatisme est identifié à une situation spécifique : situation de guerre,
accident, catastrophe.
Ce qui serait commun à toutes ces situations, c’est que le sujet se voit confronté à une mort imminente. Il se voit
littéralement en passe de perdre la vie ou tout au moins son intégrité physique.
Une proportion significative de personnes impliquées dans une catastrophe va développer ultérieurement des troubles.
Mais, pour la plupart, ce ne sera pas le cas pour différentes raisons qui tiennent soit à leur organisation psychique, soit
aux soutiens sociaux ou psychologiques dont ils ont pu bénéficier dans une phase précoce. La prise en charge précoce
des personnes ayant vécu de telles situations peut éviter l’apparition de troubles traumatiques.
C’est ce qui justifie la création en France en milieu hospitalier, depuis 1995, des cellules d’intervention médico
psychologique d’urgence.
Le trauma, c’est la blessure, l’effraction proprement dite.
Le traumatisme est le processus qui se met en place consécutivement à cette effraction et qui se prolonge dans la
durée. La phase d’effraction se reconnaît à la sidération mentale, à l’incapacité de réagir, comme à une paralysie
motrice.
Le traumatisme apparaît comme une construction ultérieure, une organisation pathologique qui se met en place pour
essayer de faire face à l’effroi ou la déconstruction intérieure.
Mais attention, tout choc psychique n'entraîne pas nécessairement un traumatisme; à l'inverse, un choc léger peut être
très désorganisateur.
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Personnes ressources
Service de Psychologie de l’Education
Service de psychologie : M…………
Coordinateur régional!: M……………
Tel
Tél.
Direction Diocésaine de ………..
aide à la décision, à la gestion des situations!:
Fax
Fax
Tél.
Fax
Secteur Médical et Psychothérapeutique
S.A.M.U. ……………………….............................. Tél 15 ou 112 (portable)
Adresse
C.U.M. (Cellule d’Urgence Médico-psychologique) ……………………….
Tél.
Médecin urgentiste!: Dr ……….
Psychologue!: Mr…………
Consultation de Psychotraumatisme de l'Hôpital …………
Enfants Adolescents
Adultes
Tél.
Tél.
Médecin!: Dr ……….
Médecin!: Dr ………..
Secteur Scolaire
Inspection Académique de ………..
Tél.
Fax
Aide à la décision et à la gestion des situations!:
Tél.
Fax
Médecin de l’Education Nationale!: M…………..
Tél.
Fax
Assistant(e) social(e) de l’E.N.!:
Tél.
Fax
Pour les Personnels!: Service Médecine prévention Tél.
Service Social
Tél.
Fax
Fax
ANPEC 2004
M………….
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Bibliographie pour adolescents et enfants
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Bibliographie concernant le deuil,
ouvrages pour adolescents et enfants
A partir de 3 ans
CAPDEVILLAR R., GAUDRA M.A., l’enterrement, ED Centurion 1987
MOTTE Micheline, Tu seras toujours avec nous Canifou, Plon 1993
PONTI Claude, l’arbre sans fin, Ecole des Loisirs
STRELCZYK Josiane, Le grand courage, Bayard Poche « Les belles histoires »
VARLEY, Adieu blaireau, Gallimard 1984
VELTHUIJS Max, La découverte de Petit Bond, Pastel 1991
A partir de 5-6 ans
ALEXANDER et LEMOINE, Leila, Centurion 1986
DESARTHE Agnès, La fête des pères, Ecole des Loisirs 1980
KUBLER-ROSS E. Lettre à un enfant devant la mort, Ed. du Tricorne 1992
KHALDOL, XENCHE, Adieu Valentin, Ecole des Loisirs 1995
MANDELBAUM Pili, Comme avant, Pastel 1990
SEYROS Florence, Pochée, Ecole des Loisirs 1995
VINCENT Gabriel, Cet été là, Coll. Ernest et Céline 1994
VERREPT Paul, Tu me manques, Pastel 1999
WAECHTER F.X., Le loup rouge, Ecole des Loisirs 1998
A partir de 10 ans
CAUSSE Roselande, Mère absente, fille tourmentée, Gallimard 1983
CHERE Sophie, Une brique sur la tête de Suzanne, Ecole des Loisirs1990
HUSTON Léa et Nancy, Véra veut la vérité, Mouche, Ecole des Loisirs 1996
LENAIN Thierry, Le marronnier sous les étoiles, Syros 1990
MAC LEHAN Patricia, Sarah la pas belle, Gallimard 1987
PATERSON Catherine, Le royaume de la rivière, Hatier 1985
QUESAMAND Anne, La mort-marraine, Ipomée 1988
A partir de 13 ans
HONORE Christophe, Tout contre Léo, Neuf, Ecole des Loisirs 1996
MOREL Roselyne, Un kilo d’oranges, Hachette 1989
Livre sur la mort de l’enfant
CARREZ D. DEUNFF J., Dis, Maîtresse, c’est quoi la mort, CRDP Dijon 1992
SCHMITT Eric-Emmanuel, Oscar et la dame en rose, Albin Michel 2003
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