dossier de presse - Pro

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dossier de presse - Pro
13 > 18.10.2015 - 20:00
Théâtre Le Manège
UBUS
Axel de Booseré
& Maggy Jacot / Pop up cie
DOSSIER DE PRESSE
Mons 2015
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SOMMAIRE
1. UBUS - AXEL DE BOOSERE & MAGGY JACOT/POP-UP CIE ............................3
2. AVOIR LE GOUT DU DEFI .....................................................................................4
3. TEXTES DE JEAN-MARIE PIEMME.......................................................................5
4. BIOGRAPHIES ......................................................................................................13
5. PROGRAMMATION ARTS DE LA SCENE MONS 2015 .....................................17
1.
UBUS - AXEL DE BOOSERÉ & MAGGY JACOT/POP-UP CIE
UBUs
Axel De Booseré & Maggy Jacot/POP-UP cie
Création Théâtre
PILSEN - The Papermill 02 > 10.09.2015
MONS - Le Manège 13 > 18.10.2015
LIEGE - Manège / Caserne Fonck 10 > 14.11.2015
Conception artistique et réalisation Axel De Booseré et Maggy Jacot
Texte
Ubu roi d’Alfred Jarry et des textes de Jean-Marie Piemme
Assistant mise en scène
Jacques Joseph
Assistants scénographie
Valérie Périn et Rudiger Flörke
Lumières
Gérard Maraite et Renaud Minet
Son
François Joinville et Florent Baugnet
Chorégraphie
Darren Ross
Collaboration cinématographique
Sébastien Fernandez
Collaboration artistique
Petr Forman
Confection costumes
Théâtre de Liège, Christine Piqueray,
Myriam Simenon, Lenka Polaskova
Confection décors et accessoires
Ivo Jelínek, Jan Rauner, Lenka Polášková, Vladimír Sosna
Maquillage
Eva Albrechtová
Production
Meryl Moens en collaboration avec
Marcela Mašínová et Lenka Hodoušová
Directeur technique
Thibault Dubois
Distribution
Mireille Bailly, Števo Capko, Béatrix Ferauge, Jacques Joseph,
Guy Pion, Gaël Seigneuret, Martin Sochor, Diana Toniková
Poussé par l’ambition de sa femme, Ubu décide de tuer le roi pour s’emparer de sa couronne. Une fois
installé sur le trône, Ubu règne sans aucun bon sens…Impôts démesurés, meurtres, avidité… Axel De
Booseré et Maggy Jacot, avec la complicité de Petr Forman, s’empare de la folie du roi et la confronte à
aujourd’hui. Finance, politique, amour du pouvoir, passion d’argent, les extravagances capitalistes sont
nombre et règnent elles aussi sans aucun bon sens… A la force d’une distribution belgo-tchèque et de
marionnettes à taille humaine, les créateurs nous entraînent dans une course folle… Un spectacle
féroce, drôle et déambulatoire entre les Berlusconi, Madoff et autres traders de 2015 et le grotesque
Père Ubu assis sur leurs trônes en toute impunité. Face au cynisme des puissants d’aujourd’hui, qui
remporte la palme de l’excès ? Un projet bilingue porté par les deux capitales européennes de la
Culture, Pilsen et Mons.
LE MANEGE MONS
Rue des Passages 1
7000 Mons
Belgique
www.lemanege.com
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UBUs
Axel De Booseré & Maggy Jacot/POP-UP cie
2.
AVOIR LE GOUT DU DEFI
Il y a de la folie dans la façon dont Axel de Booseré et Maggy Jacot se jettent dans les projets.
Leur parcours fait état d’un indéniable goût du défi, frisant parfois une nécessaire inconscience. A cœur,
on sent une recherche d’un langage qu’années après années ils persistent à affiner, ensemble. Avec
Axel à la mise en scène et Maggy à la scénographie, le duo a trouvé dans leur complicité un
vocabulaire scénique gourmand autant de par son expressivité que par les nouvelles contraintes qu’ils
intègrent à chaque projet.
A l’occasion de la Capitale européenne de la Culture, ils monteront UBUs à Pilsen [Tchéquie] et à Mons
dans une adaptation étonnante de la pièce d’Alfred Jarry, en tchèque et en français.
A leurs côtés, Petr Forman les accompagne en tant que maître marionnettiste d’une part, et
correspondant en Tchéquie d’autre part, accomplissant ce travail délicat de traduction des pratiques
théâtrales entre les deux cultures.
La mise de départ fût de rassembler les deux pays autour d’un matériau commun. Pas de folklore, pas
de répertoire classique, Ubu a été choisi.
La première contrainte – et le premier geste - a été de bannir les sous-titres, surtitres et autres
traductions extra diégétiques pour trouver une forme intrinsèquement bilingue, voir babélienne. Par le
corps. Par l’espace. Par les marionnettes. Par les magies de la machine du théâtre. Qu’importe la
langue, tout le monde doit comprendre !
Et si ce premier cadre n’était pas suffisant, ils se mirent à dessein d’en faire une forme atypique, aussi
populaire que pointue, invitant amateurs et gastronomes de théâtre.
Une forme atypique disiez-vous ? Une déambulation des publics entre plusieurs espaces, scènes et
théâtres : un UBU de Jarry expressionniste, proche du théâtre de foire et 3 Ubus modernes réécrits par
Jean-Marie Piemme.
En effet tel est le second geste; placer Ubu face à aujourd’hui, confronter la folie du roi à la passion
dérégulée du monde de la finance et aux caprices des politiques. Qui est le plus proche de la folie ? Le
souverain de 1896 ou ses formes actuelles inspirées de Berlusconi, Madoff et des banquiers vendant
des actions à haut risque ?
Les ambiances de NASDAQ et les visions de traders survoltés se
mélangent aux frasques du Capitaine Bordure et de la cruelle mère Ubu, le tout hanté par les
présences articulées et inquiétantes de Forman.
UBUs, ou UbudnS, est déjà une aventure façonnée par ses contraintes, de la géographie à la langue,
de l’espace -un presque hangar à Pilsen, un théâtre à Mons- à la collaboration artistique à distance
avec Petr. Mais André Gide l’a dit; « L’art naît de contraintes, vit de luttes et meurt de liberté ».
Pour les trois concepteurs, le défi semble se relever passionnément et à l’aube de cette prochaine folie
on se remémore les premiers méfaits…
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UBUs
Axel De Booseré & Maggy Jacot/POP-UP cie
3.
TEXTES DE JEAN-MARIE PIEMME
L’OGRE
NB : ce texte sera joué en tchèque à Pilsen et en français à Mons !
Alors ? Qu’en dites-vous ?
Répondez, dites quelque chose, enfin !
Il n’est pas beau bébé ?
Mon Lolo, mon Lolito, mon Lorenzo ?
Il est magnifique. Il est fantastique, mon colosse.
Lolo, salue tes admirateurs.
Il a faim.
Et une cuiller pour Mamy
Et une cuiller pour Papy
Et une cuiller pour Tonton
Et une cuiller pour Tata
Oui, mange bien, mon bébé.
Profite.
Un petit sucre ?
Deux petits sucres !!!!!
Mon gourmand, on voit bien que tu aimes ta maman, toi !
Qui aime bien, mange bien.
Il faut avoir un mauvais fond pour recracher ce que l’amour maternel donne si généreusement, nous
sommes d’accord, n’est-ce pas ?
Je le lui dis toujours : petit, quand tu refuses de manger, imagine-toi le chagrin de ta maman, ça te fera
changer d’avis.
Ah, c’est quoi cette grande bouche ouverte?
Mais comme c’est bien, quelle belle preuve d’amour.
Que veux-tu encore ?
Dis-moi.
Bien sûr que tu peux en reprendre deux fois.
Et trois fois et quatre fois
N’écoute pas les sottises qu’on dit partout sur les obèses.
Médisances.
Jalousie.
Sois plutôt royal : les gros ont toujours dominé le monde.
A condition d’être gros de partout bien sûr.
Notamment d’avoir un gros portefeuille qui te donne un gros pouvoir et qui t’autorise à donner une
grosse claque à tous les maigres, même s’ils ont l’air gros.
Quoi ?
Ah, oui. On mange, on mange et la grosse commission réclame son dû, mais oui bien sûr !
La nature humaine est bien faite, d’abord, on ingurgite et ensuite on expulse.
On fait de la place.
As-tu remarqué qu’aujourd’hui, j’ai acheté des nouvelles tentures ? (NB : l’objet pourra être changé en
fonction de ce qui se trouve sur le plateau. JMP)
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Axel De Booseré & Maggy Jacot/POP-UP cie
Elles me plaisent.
Elles sont plus à mon goût que celles d’hier et demain j’en achèterai d’autres, avant de les jeter et d’en
acheter des nouvelles le surlendemain.
Les objets dont on se débarrasse sont le caca de la vie.
On les a désirés, on les a avalés et on les fait ressortir par la porte de derrière.
Quoi ? Tu veux manger les tentures que je viens d’acheter ?
Mais garnement tu es encore plus boulimique que ta maman, ma parole.
C’est papa qui va être fier.
C’est un mangeur de premier ordre.
Quand je l’ai rencontré, il était si vorace qu’il avalait tout et tout le monde autour de lui.
Quelles dents vous avez, on lui disait, et lui répliquait : attendez de voir le fond de mon estomac !
Et pour un fond, c’était un fond : un ragoût de grandes surfaces à lui tout seul.
Ikea, Amazon, Max Donald, parfum de luxe, voiture de sport mélangé : tout est bon dans le cochon !
Et tout ça fondait dans un joyeux suc gastrique.
A la fin, il rotait si fort que la terre tremblait sur son axe, parce qu’évidemment la terre n’est pas
habituée à ce qu’on la bouffe ainsi jusqu’à l’os.
Certains te diront que c’est dangereux pour tout le monde une consommation pareille.
Pète-leur au nez : ce qui compte, c’est toi.
Tu n’as qu’une vie, elle est courte : profite !
Qu’est-ce que tu fais là ?
Tu viens de bouffer ta main gauche !
Ne dis pas le contraire !
Si, tu viens…
Et maintenant la droite.
Et le pied.
Tu es fou.
Arrête !
Arrête immédiatement !
Pourquoi me regardes-tu ainsi ….
Non.
Non.
Je suis ta mère.
On ne doit pas bouffer sa mère.
Au secours !
Au secours !
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LA FEMME POLITIQUE
Bonsoir, merci d’être là, merci, merci beaucoup, du fond de mon cœur, merci.
Mes amis, aujourd’hui, nous sommes rassemblés pour combattre. Le doigt de la décadence est pointé
sur nous. Je vous le demande : Allons-nous baisser la tête et applaudir à notre humiliation ? Allonsnous plier l’échine et laisser filer notre civilisation ? Je dis : non.
Je pense tout particulièrement à vous, les femmes, piétinées, humiliées, maltraitées, battues. Je suis
une femme et je fais front avec les femmes. Trouvons notre place dans la société, nous sommes une
moitié de l’humanité, mobilisons-nous, luttons de toutes nos forces même si je me méfie des extrêmes
et des extrémistes, mais parfois les circonstances exigent que les chose soient dites avec violence, ce
que je n’excuse pas, bien sûr, rien ne justifie la violence, constater n’est pas approuver, citer n’est pas
cautionner.
Je vais vous dire, je suis comme tout le monde : j’aime, la bonne cuisine, le parfum des plats mijotés,
les cris joyeux des bambins, les fleurs qu’on arrange artistiquement dans le vase. J’aime la fête et les
vacances. Nous devons faire l’histoire, mes amis. C’est notre tâche en ce bas monde.
Nous devons faire l’Europe, et je pense ici aux hommes qui jadis ont sacrifié leur vie dans les tranchées
et qui sont morts avec aux lèvres ce mot si beau « maman ». Les balles ennemies ne respectent rien,
nous le savons, ni père, ni mère, ni frère, ni sœur, ni nièce, ni neveu, ni oncle, ni tante, ni cousin, ni
cousine, ni belle mère ni beau père, ni voisin, ni voisine, ni chien, ni chat, ni canari, ni souris blanche :
en conséquence, bâtissons ! Edifions une société de paix, une société sans frontière, une sociétémonde. Mais gardons-nous des germes malsains. Mille grippes nous menacent. Ne laissons pas la
main étrangère s’agiter frénétiquement dans la culotte de la nation. Le virus cosmopolite ne passera
pas ! L’équilibre du vivre ensemble est fragile. Il faut le rechercher avec d’autant plus d’ardeur, et celui
qui frappe le premier frappe deux fois. Donc, frappons les premiers. Le combat sera rude. Beaucoup de
têtes seront coupées, et des mains et des pieds et des jambes : c’est inévitable, le redressement
économique passe par là. Le corps social est comme le corps humain : quand il faut le charcuter, il
souffre. Est-ce une raison pour renoncer aux soins ?
Les plus aptes s’en sortent toujours. Les plus finaux, les plus intelligents, les plus résistants, les plus
obstinés, les plus clairvoyants. Je parle de vous ! Et à tous, je dis : ayez confiance, personne ne restera
sur le bord de la route. Soyez de bonne volonté et la politique vous aidera. Nous briserons les doigts
crochus du profit. Nous cracherons à la face d’une économie inhumaine. Je vous le promets ! Et je vais
vous étonner, mes amis : mes promesses, je ne les tiens pas toujours. Il m’arrive de mentir, et je vous
le dis sans détour. N’est-ce pas la preuve que je ne suis pas comme les autres ? Les autres vous
disent-ils ça ? Moi, je vous dis la vérité ! La vérité, mes amis ! La vérité !
La réalité est la réalité, non ? Si je saute du dixième étage, je tombe dix étages plus bas, non ? Je me
fracasse, non ? L’être humain ne peut pas, ne doit pas ruser avec le marché : on ne défié pas
impunément les lois d’airain de l’économie, il y a des forces objectives sur lesquelles l’être humain n’a
pas prise, contre lesquelles on ne peut rien ni à gauche ni à droite. C’est pourquoi je dis : prenons en
main notre sort. La volonté fait l’homme. La politique peut tout, si la politique c’est vous !
Donc, sacrifice. Regardons les mots difficiles au fond des yeux. Je le répète, ce mot : sacrifice. Je sais
que les femmes me comprendront, elles parlent spontanément le langage du sacrifice. Faire son devoir,
qui mieux qu’une femme sait ce que cela veut dire ! Cela commence à l’école et je vais vous dire :
l’école, on l’a tué. Un gel de salaire de 350 euros par an, qu’est-ce que c’est ? Même pas le prix d’une
bière par jour. Il y a beaucoup de mauvaise foi chez ceux qui objectent, ils parlent à tort et à travers. Et
la fraude fiscale, plantons-lui un couteau dans le cœur ! Mais n’accablons pas l’honnête brebis qui s’est
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égarée de bonne foi dans les verts pâturages des paradis fiscaux. Y a-t-il là crime de sang ? Non. Donc
amnistie, tolérance !
Et là j’insiste. Je n’ai rien contre les homosexuels, mais je les invite à s’ouvrir à la tolérance. Qu’ils
n’imposent pas aux autres le spectacle de leur dévoiement. Qu’ils se cachent ! Les pratiques contre
nature nous n’en voulons pas. Je vais vous faire une confidence : j’ai une gamine de huit ans, c’est ce
que j’ai de plus sacré au monde. Vous croyez que ça me réjouit de la voir regarder deux pédés qui
s’embrassent dans la rue ? Et merdre ! comme dirait quelqu’un que je connais. A la trappe, les pervers !
Etoiles roses. Mes amis, je sais que vous avez peur. Des visions glauques vous glacent le cerveau, le
dernier souffle de notre monde est arrivé, pensez-vous, et peut-être votre dernier souffle tout court, tant
la rue est incertaine et dure aux braves gens. Rien n’est perdu pourtant : moi, je suis là, moi, le bouclier
dans une main, l’épée dans l’autre, moi la nouvelle Jeanne, je taillerai la menace en pièce.
Qu’est-ce qu’un monde humain ? C’est un monde où les hiérarchies naturelles sont respectées. La
nature nous le dit : il y a le haut et il y a le bas. Nous sommes tous égaux, nous avons tous droit à
l’amour, nous avons tous un droit à vivre dignement, c’est pourquoi nous devons fermer les frontières.
Votez, mes amis, votez judicieux, votez utiles. Nous gagnerons parce que nos idées ont déjà gagné.
Nous gouvernerons. Nous sommes préparés. Nos dossiers sont à jour. Nos experts sortent des
meilleures écoles, nos experts sont compétents, nos experts sont fiables, ce n’est plus à démontrer. Et
sans populisme aucun, je crie ici haut et fort : honte à vous, les élites, honte à vous. Vous ignorez le
peuple, vous vivez loin de lui, vous le méprisez. Ne comptez pas sur moi pour vous suivre dans vos
abstractions désastreuses. Qu’y a-t-il dans mon bol de soupe, dit le peuple, et le peuple a raison.
Je suis une femme simple et je le dis simplement : la famille m’est sacrée. Rien de plus beau que les
mains d’une femme dans la farine, rien de plus noble qu’une mère au foyer, reine parmi les siens. La
sagesse ancestrale assigne aux femmes la plus belle mission qui soit : enchanter le quotidien. J’aime
un monde simple. J’aime un monde sain. J’aime un monde productif. Et vous, je vous aime parce que
vous êtes le peuple et le monde ! Dans une démocratie, quoi de plus miraculeux que la symbiose d’un
peuple et d’un chef ? Quoi de plus naturel ? Quoi de plus égalitaire que la soumission de tous à un
seul pour le bien commun ? Faites-moi confiance, chacun sera écouté. Et à tous, je répète mes
commandements : vivez, travaillez, créez, accomplissez-vous ! Redressons la barre.
Il faut que les ménages consomment avidement dans un esprit de sacrifice.
Il faut que la haute finance se mette au pas en ne négligeant pas les demandes de rentabilité combien
légitimes des actionnaires.
Il faut que les patrons s’engagent dans un dialogue social avant de décider souverainement ce que
leurs intérêts économiques leur imposent.
Il faut que l’école forme des citoyens libres, capables de comprendre les vertus de l’obéissance et du
commandement.
Il faut que l’autonomie de l’homme politique soit totale en visant la meilleure place dans les sondages.
Il faut que la politique cesse d’être une carrière tout en sachant qu’il faut parfois une vie d’acharnement
pour imposer une réforme.
Nous avons besoin de cohérence, voilà le maître mot.
Cohérence !
Cohérence !
Le libéralisme a triomphé. Le temps des idéologies est derrière nous. Mes amis, donnez-moi le pouvoir
d’être vous-mêmes mieux que vous mêmes. Je vous aime. Je vous embrasse.
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LE TRADER
NB : ce texte sera joué en tchèque à Pilsen et en français à Mons !
Bonjour à tous.
J’ai quelques questions pour vous, simples.
Prêts à y répondre ?
Préférez-vous la maladie ou la santé ?
Préférez-vous l’immobilisme ou le mouvement ?
Le crachat ou le respect ?
La mollesse ou la force ?
La misère ou l’opulence ?
La défaite ou la victoire ?
Préférez-vous décliner ou croître ?
En ce qui me concerne, la réponse est claire.
J’opte pour la santé, le mouvement, le respect, la force, l’opulence, la victoire, la croissance.
Et votre choix rejoint le mien j’en suis sûr.
C’est une bonne base pour commencer.
Commencer quoi ?
A devenir quelqu’un.
A devenir un homme, une femme riches.
Moi, je multiplie l’argent comme Jésus les petits pains.
Je suis ici avec vous parce que j’ai une main d’or.
Je vous parle parce que je sais sur la vie des choses que vous ne savez pas.
Et vous êtes venus, parce que vous savez que je peux vous être utile.
Aujourd’hui le monde se regarde avec les lunettes de l’argent, si tu n’en as pas tu as forcément la vue
basse, tu es comme un chien qui vient de naître, tu ne vois rien, tu as peur, et tu appelles l’Etat à l’aide,
« au secours, l’Etat », parce que l’Etat, tu le prends pour ta mère.
Tu es un assisté, un handicapé, un vivant déjà mort.
On a le droit d’être les meilleurs et le devoir d’écraser les autres.
Non ?
Non ?
Que voulez-vous ? Sombrer dans les abysses de la défaite ?
Disparaître dans la fosse commune des loosers ?
Placer vos deux sous d’économie à la caisse d’épargne, comme tous les minables ?
Un petit sous et encore un petit sous et un troisième petit sous,
placés à trente ans ça fera combien …. chouette, boum, paf !... ça fera au moins un pet de lapin, non ?
juste un petit pet modeste, sorti d’un anus modeste,
un pet qui parfume la retraite des gens modestes, si modestes qu’on se demande à quoi ça sert des
gens modestes, et si ca ne serait pas plus rentable de les donner à bouffer aux lions, au moins ça ferait
des heureux.
Vous objectez : des esclaves, il en faut, sinon qui va se taper le turbin ?
OK. Objection retenue.
R-I-C-H-E. Riche. Devenir scandaleusement riche, voilà l’objectif.
Et vous êtes ici parce que vous souhaitez de toutes vos forces atteindre cet objectif.
Vous pouvez croire en moi. Le génie de la finance, je l’ai.
Je l’ai.
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Je ne suis pas un héritier.
Je n’ai pas sucé le pognon de papa jusqu’à la moelle.
Je n’ai pas trouvé un pactole sous le tapis.
Je n’ai pas piqué le fric d’une vieille débile.
Je n’ai pas gagné à la loterie.
Je n’ai pas chié des lingots.
Il faut savoir prendre la vague, les amis, soyez des surfeurs de la finance.
Le chiffre est notre mesure, l’avoir est notre vérité, le gain, notre foi.
L’argent est le dieu le plus attendu au monde.
Et moi, je suis son prophète
Je suis un grand.
Je suis une pointure.
Je suis monstrueusement fort.
J’ai la compétence.
J’ai la baraka.
J’ai la rage de gagner.
Je peux être votre tête pour la stratégie, vos mains pour agir, votre nez pour anticiper les tendances.
Je suis l’argent en personne, et mon royaume est de ce monde.
On meurt quand même, direz-vous !
Ensemble, emmerdons la mort, cette pouffiasse imbaisable.
L’argent, c’est la jeunesse éternelle.
Le trading n’est pas fait pour n’importe qui et vous n’êtes pas n’importe qui.
Vous êtes vous.
Vous êtes la crème.
Vous êtes médaille d’or, si vous le voulez.
Bousculez !
Renversez !
Piétinez !
Soyez sourds aux autres !
Ces autres, s’ils pouvaient vous bousculer, vous renverser, vous piétiner, ils le feraient, car les autres,
eux, connaissent la loi du monde : ce que tu ne fais pas à ton adversaire, c’est ton adversaire qui te le
fera.
Alors lancez l’offensive qui rapporte, en avant le pactole. Sans état d’âme, chiez sur les conséquences,
ce sont les autres qui les subissent.
Faites la course en tête, ne soyez pas celui qui subit la course des autres.
Dites avec moi :
Je veux être égoïste.
Je veux être égolâtre.
Je veux être égomaniaque.
Je veux être le centre absolu, je n’ai qu’une vie nom de dieu et je ne veux pas la perdre en tirant le
diable par la queue.
Et si vous gagnez en restant dans le cadre de la loi, c’est votre droit.
Vous gagnerez moins, mais c’est votre droit.
Vous serez en bas de la hiérarchie des gagnants, mais c’est votre droit.
Les vrais gagnants tiendront votre honnêteté en piètre estime, mais c’est votre droit.
Vous pouvez gagner infiniment plus, mais si vous décidez le contraire, c’est votre droit.
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Vous aimez le droit plus que l’argent, c’est votre droit.
Vous pouvez aussi laisser crever ce droit sur le bord de la route.
Les gens propres dans une société sale sont des cons : avez-vous pensé à cela ?
Qu’est-ce qu’on en a à cirer de la loi ?
Quand on veut quelque chose, il faut le vouloir à l’excès et l’excès se contrefout des lois.
Donc, j’ai mis au point quelques tours de magie financière.
Abracadabra, le pognon est là.
Et bien sûr, pas vu, donc pas pris.
Mais n’allez crier la nouvelle pas sur tous les toits.
Muets.
Bouche cousue.
Discrétion.
Publiquement, on ne doit récuser ni l’honnêteté, ni la morale : il est bon que la tribu des pets de lapin
puisse compter sur une feuille de route pour marcher droit.
C’est la loi d’airain de la vie qui nous dicte le suprême commandement :
tout pour moi !
Tout.
Le désir de posséder est ce que nous avons de plus beau.
Le désir tyrannique d’une accumulation sans fin nous rend vivants. Ne le voyez-vous pas ?
Et qui ne cherche pas à accroître son bien est déjà en train de le perdre.
Et qui ne vise pas à maximaliser ses profits est une ombre qui disparaît dans la nuit des anonymes.
Jouir.
Jouir est ce qui peut nous arriver de mieux dans la vie et moi je vous invite à une jouissance infinie.
Ce ne sont pas les quelques billets qui sont dans votre poche qui comptent
ni vos villas,
ni vos propriétés,
ni vos terrains de chasse,
ni vos voitures de collection,
ni vos investissement dans l’art moderne.
Seul compte le vertige rare de gagner et de gagner encore
et quand on a gagné encore de vouloir gagner encore et encore et encore.
Si je possédais tout l’argent du monde,
je relèverais simplement la tête en disant, il doit bien rester un petit profit quelque part.
Cherchons-le, ce petit profit.
En avant !
La gniaque.
Les dents.
La bite.
La bourse.
Remuez ! Sortez-vous les doigts du cul.
Ignorez ce qui vous limite.
De par ma chandelle verte, savez-vous ce que je vous ferais si ça me rapportait un euro ?
Je pourrais vous faire tous monter dans la charrette du chômage.
Je vous zigouillerais un à un, s’il le fallait.
Celui qui épargne son concurrent commet un crime contre lui-même.
Vous êtes choqué ?
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Si, si, vous êtes choqué, je le vois bien.
Ne le soyez pas.
Pensez que je suis venu vous enseigner l’art de la guerre, mes amis. Pensez que c’est mon cadeau.
Je vous enseigne l’art de la guerre qui fera de vous des vainqueurs sur le front des marchés financiers.
A vous la victoire qui donne la fierté de soi.
A vous la victoire qui tue la faiblesse.
A vous la victoire qui fera de vous des seigneurs dans une race de seigneurs.
Mais dites-le, putain, dites-le !
Argent égale éternité.
Argent égale éternité
Argent égale éternité.
Et toi, si tu ne comprends pas ça,
passe dans la trappe !
Et toi, si tu n’es pas d’accord avec ça,
dans la trappe !
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4.
BIOGRAPHIES
AXEL DE BOOSERE
C'est d'abord comme acteur qu'Axel de Booseré s'est fait connaître au Théâtre National : dans Partage
de Midi de Claudel en 1992, et dans Par les Villages de Handke en 1997. Plus récemment, on a pu
applaudir son interprétation de Maria dans La Nuit des rois mise en scène par Nathalie Mauger et du
comte Almaviva dans Le Mariage de Figaro créé par Jean-Claude Berutti. Comme metteur en scène,
Axel de Booseré crée Baal de Brecht en 1994, en collaboration avec Mathias Simons. Au sein de la
compagnie Le Mauvais Ange, il monte entre autres un buffet-spectacle décoiffant, Hop là, nous vivons !
Il crée ensuite la compagnie Arsenic et réinvente le spectacle populaire itinérant sous chapiteau : c'est
le succès d'Une soirée sans histoire accueillie au Théâtre National en 1999, qui reçoit le Prix du
Meilleur Spectacle Jeune Compagnie. Vient ensuite la création en 2001 de ce fabuleux Dragon avec le
Théâtre National, lauréat en 2002 du Prix du Meilleur Spectacle.
MAGGY JACOT
Maggy Jacot vit à Bruxelles et partage son parcours artistique entre la sculpture et la scénographie.
Après une formation en arts plastiques et une licence en histoire de l'art, Maggy Jacot s'est orientée
vers l'espace scénographique du théâtre principalement, tout en ayant fait des incursions dans le
monde du cinéma et de la danse avec le chorégraphe Wim Vandekeybus. Depuis 1985, elle conçoit la
scénographie, les costumes, masques et marionnettes de nombreux spectacles en Belgique et en
France ; elle travaille avec la plupart des théâtres en Belgique (Théâtre de la Place à Liège, Théâtre
National à Bruxelles, Le Manège à Mons…); à Lille elle a participé à l'aventure du Collectif Organum ; à
Paris elle a signé des scénographies pour le Théâtre Mouffetard, le Vingtième théâtre, les Fêtes des
Buttes Chaumont. Entre 1998 et 2011, avec le metteur en scène Axel de Booseré, elle a cosigné les
spectacles de la compagnie Arsenic, théâtre itinérant pour lequel elle a également travaillé à la
conception de chapiteaux. En 2012 elle a abordé le monde de l'opéra avec Claire Servais pour la
scénographie de La Traviata à Rouen.
JEAN-MARIE PIEMME
Né en Wallonie en 1944, Jean-Marie Piemme a suivi des études de littérature à l’université de Liège et
de théâtre à l’Institut d’études théâtrales de Paris. Dramaturge à l’Ensemble théâtral mobile, il collabore
ensuite avec le Théâtre Varia. (Bruxelles) De 1983 à 1988, il rejoint l’équipe de Gerard Mortier à l’Opéra
national de Belgique. Actuellement, il enseigne l’histoire des textes dramatiques à l’Institut national
supérieur des arts du spectacle (Insas). En 1986, il écrit sa première pièce Neige en décembre qui sera
mise en scène l’année suivante. Suivront une trentaine de textes joués en Belgique et à l’étranger.
(Certains d’entre eux ont fait l’objet de captations et de diffusions télévisées ou de mises en ondes, par
la RTBF et France-Culture notamment). Ses textes sont principalement publiés aux éditions Actes-Sud
papiers et aux éditions Lansman. Il a publié un roman Tribulations d’un homme mouillé aux éditions
Labor à Bruxelles. La revue Alternatives théâtrales lui a consacré son numéro 75 (décembre 2002) ainsi
qu’un hors série Voyages dans ma cuisine (2008) constitué d’entretiens avec Antoine Laubin sur son
théâtre. Les Editions Aden ont publié Spoutnik, un récit autobiographique, et Rien d’officiel, cinq récits
sur le monde d’aujourd’hui conçus à partir de grandes figures shakespeariennes. En 2010, Jean-Marie
Piemme a donné une conférence sur ses textes à l’université d’Avignon intitulée Un théâtre de la
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disparition, publiée en 2011 aux presses universitaires d’Avignon. En 2011, il a été l’invité de la chaire
de poétique de l’université de Louvain. Il y a donné quatre conférences sur le thème L’écriture comme
théâtre. Jean-Marie Piemme a bénéficié d’une résidence d’écriture à la Rose des vents de Villeneuve
d’Ascq en 1991 et à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon en 1996. Prix : Eve du théâtre (Belgique
1990). Prix triennal de la Communauté française de Belgique 1991 et 2002 . Prix Nouveaux talents de
la SACD France 1992. Prix RFI (Radio France International 1994) pour sa pièce Les forts, les faibles.
Prix Herman Closson de la SACD Belgique. Prix ado du théâtre contemporain (Amiens/Picardie
2009/2010) pour Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis. Prix du
lycée André Maurois de Bischwiller (2010) pour Spoutnik. Prix Soni Labou tansi pour Dialogue d’un
chien…2015 Prix quinquennal de littérature de la Fédération Wallonie Bruxelles (avec Jean Louvet).
MIREILLE BAILLY
Mireille Bailly a travaillé comme actrice avec la Cie Arsenic de 2001 à 2012. Elle y a aussi assumé la
fonction d’assistante à la mise en scène, assistante à la direction artistique et a réalisé pour la Cie
différents travaux d’adaptations de pièces et d’écriture. Elle a également travaillé notamment sous la
direction de Jacques Delcuvellerie, Jean-Claude Berutti, Philippe Van Kessel, Johan Simons, Denis
Marleau, Roman Kozak… Au cinéma, Mireille Bailly a joué de petits rôles dans la plupart des films de
Jean-Pierre et Luc Dardenne (Le gamin à vélo, Le silence de Lorna, L’enfant, Rosetta, La promesse).
Son premier texte Albert Hubert ou l’exercice difficile de la démocratie a été créé au Festival XS du
Théâtre National en Marc 2013 et Poids Plume en 2014 au Théâtre de Poche. Spectacles récents :
Alpenstock de Rémi De Vos, conception Axel De Booseré et Maggy Jacot, Théâtre de Liège/Théâtre Le
Public. Le Géant de Kaillass de Turini. Conception Axel De Booseré- Maggy Jacot. Cie Arsenic /
Théâtre National / Théâtre de la Place / Manège.Mons / Théâtre de Namur / Théâtre de l’Ancre / PBAEden / Atelier Théâtral Jean Vilar.
BEATRIX FERAUGE
Diplômée de l'I.A.D en 1982, Béatrix Ferauge débute sur les planches de L'Atelier théâtral de Louvainla-Neuve en interprétant le rôle d'Irina dans les Trois Sœurs de Tchékhov puis Au Perroquet vert de
Schnitzler et Les Démons (Dostoïevsky), trois spectacles mis en scène par Ottomar Krejca, qui
connaîtront un succès international. En 1981 elle participe à la création du Théâtre de l'Eveil et est
particulièrement remarquée dans le rôle de Wendla, l'héroïne de l'Eveil du Printemps (Wedekind) mis
en scène par Guy Pion et Christian Crahay. On la retrouve ensuite au Théâtre National, au Rideau de
Bruxelles, au théâtre Royal du parc, au Théâtre du Sygne ou encore au Nouveau Théâtre de Belgique
et au Centre Dramatique Hainuyer, dirigée successivement par Adrian Brine, Elvire Brison, Daniel
Scahaise, Henri Ronse, Michel Tanner….dans des spectacles tels que Warna de Paul Willems, Léonce
et Léna de Büchner, Anatole de Schnitzler, le Cocu Magnifique de Crommelynck, le Bourgeois
Gentilhomme de Molière… Au Théâtre de l'Eveil elle fut ensuite Nele dans La Légende d'Ulenspiegel
(de Coster), Pat Harlow dans Salut Lenny (Lenny Bruce), la Tonka dans Scènes de Chasse en Bavière
(Martin Sperr), l'institutrice dans les Instituteurs Immoraux (Sade/Piemme), Pat dans Sauvés Edward
Bond), Maud dans Une Station Service (Gildas Bourdet) ,la Mère Mara dans le Journal Intime de Sally
Mara (Raymond Queneau) ou encore Jessica dans Le Marchand de Venise (Shakespeare)…. En 1996
elle crée Ca ira mieux demain, d'après des textes de Franca Rame et Dario Fo. De 1997 à 2000,
toujours au Théâtre de l’Eveil et en partenariat avec le Théâtre le Public, Béatrix Ferauge fut la
Smeraldine d'Arlequin valet de deux maîtres de Goldoni, la Jenny de l'Opéra de quat'sous (Brecht), la
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femme dans Rouge, noir et ignorant (Edward Bond), mise en scène de Christine Delmotte. On la
retrouve également dans le rôle de Nele dans Fin de Partie de Samuel Beckett, mise en scène de
Michel Kacenelenbogen spectacle pour lequel elle assume également l’assistanat à la mise en scène.
L'année 2001 s'ouvre pour elle dans le rôle de Charlotta dans La Cerisaie d'Anton Tchékhov dans une
mise en scène de Michel Kacenelenbogen. Viennent ensuite les rôles de la Vieille dans les Géants de
la Montagne de Luigi Pirandello et une mise en scène de Frédéric Dussenne, Emilia dans Othello de
Shakespeare mis en scène Michel Kacenelenbogen. En 2003 elle crée La dernière lettre de Vassili
Grossman au festival d’Avignon dans une mise en scène de Michel Tanner. La même année, elle
interprète le rôle de Smeraldine dans les Jumeaux vénitiens de Carlo Godoni et celui de la journaliste
dans Mort accidentelle d’un anarchiste de Dario Fo, deux spectacles mis en scène par Carlo Boso et
qui connurent un retentissement énorme tant en Belgique qu'à l'étranger. En 2005 et 2006 elle
interprète successivement l’amie de la mariée dans La Noce chez les petits bourgeois de Bertolt Brecht,
mise en scène Carlo Boso, divers rôles dans les affaires de Monsieur Jules César de Bertolt Brecht
encore, mise en scène Roumen Tchakarov, et encore Hélène dans l’Atelier de J-C Grumberg, mise en
scène de Michel Kacenelenbogen. Dans le même temps, elle sera assistante à la mise en scène de
Bouvard et Pécuchet d’après Flaubert, mis en scène par Michel tanner. En 2007, elle retrouve les
habits de Smeraldine, mais cette fois dans l’oiseau vert de Carlo Gozzi, spectacle anniversaire du
Théâtre de l’Eveil (25 ans) mis en scène par Carlo Boso. En 2008 et 2009 elle participe à la création
des Essais d’après Montaigne, spectacle créé au Québec et diffusé en Europe et au Canada, puis
interprète le rôle d ‘Antonia dans Faut pas payer de Dario Fo, mise en scène de Carlo Boso. Cofondatrice et pilier du théâtre de l'Eveil depuis la première heure, elle y occupe également la fonction de
directrice administrative ainsi que de formatrice-animatrice dans le cadre des Ateliers du Théâtre de
l'Eveil à Mons, Charleroi et La Bouverie. Depuis 2006, elle est également professeur de théâtre
(interprétation) à l’Académie de Péruwelz
GUY PION
Guy Pion est diplômé de l’Institut des Arts de Diffusion (1968-1971) où il travaille sous la direction de,
notamment, Henri Chanal, Pierre Laroche, Pierre Debauche, Armand Gatti, et Horazio Costa. Après un
stage à Milan chez Dario Fo, Guy Pion joue au Théâtre National (Jacques Huisman) sous la direction
e.a de William Gaskill (La Cuisine) et Robert Girones (Le Château dans les Champs), puis au Théâtre
du Parvis sous la direction de André Steiger (Mesure pour Mesure). En 1975, il rejoint Marc Liebens et
le tout jeune Ensemble Théâtral Mobile pour diverses créations: Maison de Poupée (Ibsen), Le Train du
Bon Dieu (Louvet), Conversations en Wallonie (Louvet), Les Paysans (Balzac) et Hamlet-Machine
(Muller), toutes mises en scène par Marc Liebens. C’est ensuite à l’Atelier Théâtral de Louvain la
Neuve (Armand Delcampe) qu’il porte ses pas pour y jouer Les trois Sœurs (Tchekhov), Au Perroquet
vert (Schnitzler) et Les Démons (Dostoievski) sous la direction d’Ottomar Krejka et Fin de
Partie (Beckett) sous la direction d’Armand Delcampe. De ce passage à l’Atelier Théâtral naîtra le
Théâtre de l’Eveil dont il est le co-fondateur et le co-directeur (avec Béatrix Ferauge) depuis 1982 et
pour lequel il signe plusieurs mises en scène dont : l’Eveil du Printemps (Wedekind),La Légende
d’Ulenspiegel, Salut Lenny (Bruce), Scènes de Chasse en Bavière(Sperr), Les Instituteurs immoraux
(Sade), Sauvés (Bond), La Ronde (Schnitzler) , Le journal intime de Sally Mara (Queneau) et Ca ira
mieux demain (Dario Fo), Les Névroses sexuelles de nos parents (Lukas Bärfuss)... Le même Théâtre
de l’Eveil va ensuite produire ou coproduire d’autres spectacles pour lesquels il sera fait appel à des
metteurs en scène extérieurs : Michel Tanner pour Le Marchand de Venise et Bouvard et Pécuchet
(Flaubert), Jean-Pierre Beauredon pour Une station service (Gildas Bourdet), Michel Kacenelenbogen
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pour Mort d’un Commis voyageur (Miller), Fin de partie (Beckett), La cerisaie (Anton Tchekhov),
L’Atelier (JC Grumberg) et Intox (Michel Huisman) ; Christine Delmotte pour Rouge, noir et ignorant
(Edward Bond) ; Frédéric Dussenne pour Les Géants de la Montagne (Luigi Pirandello) ; Pierre Laroche
pour Othello (William Shakespeare) ; Thierry Debroux pour Moscou nuit blanche ; Carlo Boso pour
Arlequin valet de deux maîtres (Goldoni), L’Opéra de quat’sous (Bertolt Brecht/Kurt Weill), Les jumeaux
vénitiens (Goldoni), Mort accidentelle d'un anarchiste (Fo), La Noce chez les petits bourgeois (Brecht),
Faut pas payer (Fo). Guy Pion y interprètera successivement les rôles titulaires : Shylock, Monsieur
Samson, Arlequin, Willy Loman, Jonathan Peachum, le Monstre, ou encore Clov, Gaev, Cotrone, Iago,
Pancrace, le Fou, le Mari, Monsieur Léon, Bouvard, … Parallèlement, il interprète encore de nombreux
rôles dans d'autres théâtres : Le Bourgeois gentilhomme (rôle titulaire) - Le Cocu magnifique - Mein
Kampf- etc... sous la direction de Henri Ronse (Nouveau théâtre de Belgique), ou encore Inaccessibles
amours (Rideau de Bruxelles), Marat-Sade (Théâtre royal du Parc), Convives (Théâtre de l'Ancre), 26
bis, Impasse du Colonel Foissy (Centre dramatique Hainuyer), L’Ouest le vrai (Compagnie BeauredonToulouse), Yascha (Rideau de Bruxelles), La Locandiera (Théâtre Le Public), Le Chant du dragon
(ClDH), Le Lieutenant d’Inishmore (Théâtre de Poche), Le mariage de Figaro (Théâtre le Public), Une
fête pour Boris (Ubu Théâtre – Montréal)....dirigé par Roumen Tchakarov, Michel Tanner, Lucas
Hemleb, Thierry Debroux, Jean-Pierre Bisson, Carlo Boso, Frédérique Dussenne, Derek Goldby ,
Michel Kacenelenbogen, Denis Marleau....
GAWEL SEIGNEURET
Gawel Seigneuret est né le 8 juillet 1984 à Lille. Après une adolescence bruyante et une scolarité
classique, il s'inscrit à l'université de Lille III en Histoire de l'Art. A l'époque, Gawel Seigneuret suit en
parallèle de ses études un cursus au conservatoire de Roubaix. Les deux cursus finis, il choisit le théâtr
et entre au conservatoire de Mons dans la classe de Frédéric Dussenne. Il y fait de nombreuses
rencontres : Thierry Lefèvre, Michael Delaunoy, Selma Alaoui, Alain Moreau, Edith Depaule, Julien Roy,
et Philippe Sireuil. Depuis sa sortie Gawel Seigneuret a eu l'occasion de travailler avec plusieurs
metteurs en scène ainsi que quelques petits collectifs pour des créations de tout genre. Du théâtre
performatif sur Burning avec Frédéric Dussenne au Théâtre de rue avec le collectif La soupe à l'art et le
spectacle Du pavé dans la soupe. Il rencontre Axel de Booseré et Maggy Jacot pour la création de
UBUs. Il reste attiré par la danse, la performance et la marionnette qu'il bidouille de temps à autres.
Passionné de Lecture et de livres, il reste convaincu que ces derniers ainsi que le dictionnaire format
papier reste des armes étonnantes, ce qu'il trouve un peu vieux jeux parfois.
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PROGRAMMATION ARTS DE LA SCENE MONS 2015
Ca ira (1) Fin de Louis, Joël Pommerat
Création Théâtre - Danse
Du 16 au 18 septembre 2015
Théâtre Le Manège
Side Effect, Anton Lachky compagnie
Danse
1er octobre 2015
Théâtre Le Manège
Van Gogh, 17 rue du peuple, 7033 Cuesmes, de et avec Jean-Claude Derudder
Théâtre - Danse
Du 21 au 23 octobre 2015
Théâtre Le Manège
Zombie Kids, Saule
Création Théâtre - Musique
Les 31 octobre et 1er novembre 2015
Théâtre Le Manège
La raconteuse de films, Teatro Cinema
Création Théâtre - Cinéma
Du 5 au 8 novembre 2015
Théâtre Le Manège
Le Passeur, Martin Goosens
Théâtre - Jeunesse
Les 14 et 15 novembre 2015
Théâtre Le Manège
Cold Blood, Michèle Anne De Mey, Jaco Van Dormael et le collectif Kiss and Cry
Création Théâtre – Danse - Cinéma
Du 8 au 13 décembre
Théâtre Le Manège
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Mons 2015
DOSSIER DE PRESSE
CONTACTS
CHARLINE CAUCHIE
Attachée de presse (FR)
+32 (0)479 77 42 23
[email protected]
JOHAN VREYS
Attaché de presse (NL)
+32 (0)474 63 66 41
[email protected]
FONDATION MONS 2015
106 Rue de Nimy
7000 Mons (Belgique)
www.mons2015.eu
Éditeur responsable : Yves Vasseur
BE CULTURE (SPCC)
CHARLOTTE MATERNE
Project Coordinator
SÉVERINE PROVOST
General Manager
+ 32 (0)2 644 61 91
+ 32 (0)478 43 66 67
[email protected]