Mémoire et vie d`autrefois Saint André de Boëge est une petite
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Mémoire et vie d`autrefois Saint André de Boëge est une petite
Mémoire et vie d'autrefois Marie-Louise DONCHE et Jean-Marie PACCOT Saint André de Boëge 1909-1919 AVANT PROPOS Saint André de Boëge est une petite commune rurale de Haute Savoie. Située au creux de la Vallée Verte, elle s'étend de part et d'autre de la Menoge sur les deux versants des montagnes avoisinantes. Ce n'est d'ailleurs que vers la fin du siècle dernier qu'elle trouvera ses limites actuelles. Le secteur de La Corbière et Curseille était rattaché à la commune de Fillinges. Mais à cause de l'éloignement, ces hameaux étant plus proches de Saint André, en raison aussi des difficultés de communications et particulièrement de l'état des chemins, ils ont été intégrés à la paroisse de Saint André en 1807 puis plus tard à cette même commune en 1867. C'est dans ce cadre que nous avons vu vivre, lors d'un précédent livre, toute une région au gré des évènements de la guerre de 14-18. Aujourd'hui, et bien qu'il s'agisse de la même époque, le décor et l'atmosphère en sont très différents. Nous retrouvons les mêmes personnages et bien d'autres, mais plus tôt, dès 1909. Nous allons vivre au rythme de la vallée puis revivre à nouveau la Grande Guerre. Nous allons surtout être en présence de deux aîeux, Marie-Louise originaire de Chez Larpin et Jean-Marie habitant Curseille. Ils vont nous emmener tout au long de leurs dix années de « fréquentations » que l'on peut aisément qualifier de sincères, constantes, passionnées, en tout cas très émouvantes. Ces dix années s'expliquent d'elles mêmes par la succession des évènements. Le service militaire tout d'abord et qui durait deux ans à cette époque, Jean-Marie sera affecté à un régiment de Dragons en 1909. Ensuite une succession de journées et de semaines pendant lesquelles JeanMarie travaillait comme journalier à Arthaz ou ailleurs en allant à l'embauche place du Molard à Genève. Ce rythme était émaillé des diverses périodes de quelques semaines, effectuées en complément du service militaire. Enfin les quatre années de guerre vécues dans un bataillon de Chasseurs Alpins. De son côté, Marie-Louise aura bien à faire avec les travaux de la ferme, son emploi de servante chez le notaire de Boëge et le remplacement de ses frères partis à la guerre. Pendant ces dix ans, vous ne seriez pas loin de la vérité en affirmant que Marie-Louise et Jean-Marie se sont écrit tous les jours. Leur correspondance retranscrite dans ce livre ne contient que les cartes postales dont ils faisaient collection. Les lettres ont quant à elles disparues. … Bernard PACCOT Ballaison le 31.07.1994