davis olympia one
Transcription
davis olympia one
BANC D’ESSAI ENCEINTE DAVIS ACOUSTICS, CONSTRUCTEUR FRANCAIS BASE A TROYES QUE L’ON NE PRESENTE PLUS, FETE CETTE ANNEE SES VINGT-CINQ ANS D’EXISTENCE. A CETTE OCCASION, LA MARQUE A DECIDE DE RENOUVELER UNE GRANDE PARTIE DE SA GAMME. LES GAMMES CLASSIC ET TRADITION VONT FUSIONNER POUR DONNER NAISSANCE A UNE GAMME LARGE, DONT L’OLYMPIA ONE TESTEE ICI SERA LE PLUS PETIT MODELE. e premier contact est très satisfaisant pour l’œil puis pour la main qui caresse les parois courbes de l’enceinte. La finition de l’exemplaire en notre possession en bois de merisier laqué (voir photos) est remarquable et fait de cette enceinte bibliothèque un objet hautement désirable. Cette enceinte sera également disponible dans un noir mat très design. L TECHNIQUE D’une hauteur de 35 cm, la nouvelle petite Davis est une deux-voies à charge bassreflex, l’évent débouchant vers l’arrière. Elle se voit dotée d’un tweeter à dôme souple dont la bobine mobile a un diamètre de 28 mm. Ce tweeter est une version modifiée de celui qui équipe l’enceinte CESAR. En effet, DAVIS a retravaillé ce tweeter pour améliorer la linéarité de la réponse en fréquence et abaisser la fréquence de résonance. Le petit woofer/médium de 13 cm de diamètre met en action une membrane en Kevlar. Le saladier est en aluminium moulé et son extrême rigi- dité a permis de dégager davantage l’espace à l’arrière de la membrane, ce qui a pour conséquence un meilleur refroidissement de la bobine mobile, d’où une tenue en puissance améliorée. Dégager davantage l’arrière de la membrane permet aussi de diminuer les accidents aérodynamiques dus aux branches du châssis. Au final, cela se traduit par un affaiblissement DAVIS OLYMPIA ONE 56 des taux de distorsion et une musicalité accrue. Le filtre répartiteur de fréquences passif a été lui aussi optimisé, il coupe à 4 kHz selon deux pentes de 12 et 18 dB par octave et fait appel à des composants de grande qualité. Le câblage interne et le bornier fixé sur une plaque en aluminium ne sont pas en reste. L’enceinte peut être bicâblée voire bi-amplifiée, elle accepte les fourches, les bananes et les fils nus. D’un poids de 10 kg, cette petite merveille bénéficie d’une ébénisterie de forte épaisseur dont Compacte & la structure garantit la rigidité et la neutralité. Enfin, les caches haut-parleurs fournis lui confèrent une classe et une élégance indéniable. L’objet est beau, l’objet est désirable, mais que vaut-il à l’écoute ? Réussir une enceinte qui fasse vraiment de la musique sous un aussi petit volume est un exploit qui a déjà été réalisé, mais souvent à des prix élevés. Aujourd’hui, avec une enceinte correspondant à un budget serré, Davis s’est lancé un défi très difficile à relever. ECOUTE Cette Olympia One est donc ce que l’on appelle une enceinte bibliothèque, cependant nous vous déconseillons formellement de l’installer sur les rayonnages de votre bibliothèque, elle mérite beaucoup mieux. Lors de notre écoute, nous avons disposé notre paire sur des supports adéquats destinés à cet usage, capables de mettre les transducteurs à hauteur d’oreille et de leur procurer une réfé- énorme! 57 BANC D’ESSAI ENCEINTE DAVIS OLYMPIA ONE rence mécanique stable. De plus, la présence de l’évent en face arrière nécessitera de ménager un espace suffisant entre l’enceinte et le mur arrière. Timbres : Rokia Traoré nous a convaincus de la richesse harmonique et de la beauté des timbres dont est capable la petite Davis. Dans l’album Wanita, la voix est à la fois sensuelle, délicate et chatoyante, le registre grave est étonnant d’homogénéité et de profondeur compte tenu de la taille des woofers, il est très propre et ne nous frustre jamais. Les vibrations des cordes sont très finement retranscrites et l’ensemble des instruments s’exprime avec beaucoup d’énergie et d’aplomb. L’émotion et l’humanité s’expriment et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Olympia One font de la musique. La bande passante, sans être ultra-étendue du fait de la taille même du haut-parleur de grave, est parfaitement équilibrée et pour tout dire très satisfaisante. Cela joue bien et l’on a envie que cela continue, aucune nécessité de se poser des questions, sur le plan des timbres le pari est gagné, c’est une évidence. Image sonore : Un des avantages des enceintes de petite taille est la plus grande facilité offerte aux concepteurs pour réussir l’intégration des différents haut-parleurs. Cela est parfaitement maîtrisé par Davis, il est absolument impossible de prendre l’Olympia One en défaut sur le plan de la fusion acoustique entre les différents registres. Cette qualité, imputable entre autres à la rigueur de la mise en phase des deux transducteurs, permet aux enceintes de s’effacer entièrement au profit d’une scène sonore crédible, précise, stable, raisonnablement large et profonde. Elles ne sauront bien entendu pas recréer dans votre salon l’illusion parfaite d’un SYSTEME D’ECOUTE Source : Icos Elsberg Fado Electronique : Icos 260 Init Câbles : Jorma Design 58 orchestre symphonique comme le ferait un grand système, mais néanmoins, elles parviennent étonnamment bien à donner le change tant la représentation 3D est précise. Sur des formations orchestrales plus réduites, elles font mieux que donner le change, elles réussissent un sans-faute, comme nous l’avons apprécié en écoutant le très célèbre Jazz at the Pawnshop où l’ambiance du club est magnifique et l’image recréée tellement convaincante que sans effort nous sommes transportés. Dynamique : Bien que d’un rendement moyen de 90 dB, les Davis ne sont pas ternes ou ennuyeuses, bien au contraire. Certes il faudra un amplificateur d’une puissance suffisante et une mono triode sera un peu courte. Nous avons écouté ces enceintes avec notre intégré Icos 260 Init et avons apprécié l’excellent rendu dynamique dont elles sont capables. Elles sont même impressionnantes car, en montant le volume, elles occupent l’espace de notre grande salle sans complexe et sans aucun tassement de dynamique. Elles sont rapides et capables de restituer les transitoires les plus violentes si bien que l’impression de dynamique est accrue. Les Percussions de Strasbourg, sur leur disque sorti en 1993, nous en donnent la preuve irréfutable, cela va vite, cela tape fort et il est assez incroyable que cela sorte de ces Lilliputiennes de l’acoustique. Transparence : Les Olympia One sont assez classiques dans le bon sens du terme vis-àvis de la transparence, la propreté du message sonore ; leur clarté fait que subjectivement la transparence de l’écoute est évidente. Elles savent avoir du corps, de l’assise avec beaucoup de présence et aucune coloration. Les microsignaux sont parfaitement retranscrits, le message sonore est respecté. Le piano d’Ahmad Jamal dans « Rossiter Road » joue en parfaite harmonie avec les autres instruments, la voix est belle, le son est clair sans devenir par trop cristallin. A nouveau sur ce critère, Davis nous convainc de son savoir-faire et de sa parfaite maîtrise. VERDICT Davis réussit un coup de maître avec cette nouvelle Olympia One à qui l’on peut prédire un avenir brillant tant son rapport qualité/prix est favorable et tant dans l’absolu la performance musicale nous a bluffés. Les vingtcinq ans de la marque et le renouvellement de la gamme sont une bénédiction pour l’audiophile qui trouve là, sous un petit FICHE TECHNIQUE Prix : noir mat 1 200 euros, merisier laqué 1 500 euros Dimensions : 210 x 350 x 260 mm Poids : 8,5 kg Rendement : 90 dB Bande passante : 47-21 000 Hz Boomer/médium : 13 cm Kevlar Tweeter : dôme tissu – bobine 28 mm Filtre : grave 12 dB/octave aigus 18 dB/octave coupure : 4 000 Hz volume, une enceinte magnifique à regarder et à écouter. Très belle réussite française qui prouve qu’il est possible d’obtenir une grande écoute avec une petite enceinte abordable. Bravo ! Patrice Philippe FABRICATION TIMBRES DYNAMIQUE IMAGE TRANSPARENCE QUALITE/PRIX ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■