Sedimag n°231

Transcription

Sedimag n°231
M E N S U E L
D U
S E R V I C E
E T
D E
L A
D I S T R I B U T I O N
D U
M A C H I N I S M E
A G R I C O L E
Mars 2012 - n° 231
Alain DOUSSET
Président du SEDIMA
Ne manquez pas le rendez-vous majeur
entre Industriels et Distributeurs...
édito
L’Agroéquipement,
un secteur porteur !
Le SIA de Paris vient de fermer ses portes
sur le thème de la formation et de l’emploi
en Agriculture.
Dans une période où l’emploi est une
préoccupation majeure, le secteur de l’agriculture recrute non seulement des bras,
mais aussi des têtes, tant en amont de la
production agricole qu’en aval.
Malheureusement trop peu de volontaires
pour des installations qui permettraient de
compenser les départs en retraite, mais aussi
des difficultés à recruter dans les filières de
formation des métiers de l’Agroéquipement,
tant dans la production de machines, que dans
la vente ou la maintenance des matériels.
Promouvoir nos métiers c’est le sens de la
démarche d’APRODEMA, qui pendant le SIA
a animé un stand dans le hall 3, avec l’appui
d’étudiants, de professeurs, de fournisseurs
et de permanents des structures qui participent
à longueur d’année à son fonctionnement.
Comme toute action de communication, les
résultats ne seront pas immédiats, et la filière
des Agroéquipement devra être patiente pour
recruter soudeurs, chaudronniers, mécaniciens,
techniciens de maintenance ou commerciaux.
Mais cette semaine aura eu le mérite de
montrer aux visiteurs et aux politiques, s’ils
en doutaient encore, que l’agriculture est un
secteur porteur qu’il ne faut pas négliger, et
qu’il faut promouvoir, et pas uniquement en
période électorale.
La distribution, à travers ses 1000 entreprises
emploie plus de 24.000 personnes, de la vente
à la maintenance, en passant par la pièce de
rechange ou les services administratifs…
L’Agroéquipement est un secteur porteur et
économiquement durable avec des formations
adaptées pour des métiers à forte dimension
humaine !
C’est ce que le Pôle Agroéquipement a mis
en avant sur son espace au SIA à l’initiative
de l’APRODEMA (Association pour la promotion
des métiers de la maintenance). *
Merci à Michel MOREL, son Président.
Merci à tous ceux qui se sont impliqués :
sponsors, industriels, écoles, organisations
professionnelles.
* SEDIMA est membre de l’APRODEMA.
il vous reste
pour vous inscrire !
www.conventiondesagroequipements2012.fr
congrés annuel
en Pologne
P6
I
n f o r m a t i o n s
ACTUALITÉS
en bref
on parle d’eux...
Claas : nouveau centre d’essai
Benoît
BLATEYRON
Claas a investi 10 M d’€ sur la période 2011-2013 pour
la construction d’un nouveau centre d’essai. Situé à
Trangé sur un terrain de 15 ha, distant de 8 km de
l’usine du Mans, le site à l’architecture paysagère et
écologique ouvrira ses portes au printemps 2012 avec
32 salariés.
Horsch France se porte bien !
La France réalise pour 2011 la meilleure progression
du groupe Horsch avec un CA de 30 M d’€ (en hausse
de 11 M d’€) et représente 20 % des ventes du
constructeur.
Horsch s’appuie sur un réseau de 89 distributeurs et
explique ses bons résultats par la bonne adaptation
de ses matériels au marché français (en proposant des
largeurs de 3 et 4 m) et par une politique commerciale
axée sur la spécialisation.
Lindner s’exporte plus
Le constructeur autrichien annonce pour 2011 un CA
de 75 M d’€ et une part à l’exportation de 44 %.
Ses ventes sont en hausse : + 15 % pour les tracteurs
Geotrac et + 12,5 % pour les transporteurs Unitrac.
Ses premiers clients à l’export sont l’Allemagne, la
Suisse et la France, où l’élargissement du réseau dans
les zones d’élevage (notamment en Bretagne et dans
le Massif Central) contribue au développement de la
marque.
Manitou : chiffres encourageants
Le CA de Manitou pour 2011 s’établit à 1,131 milliard
d’€ en hausse de 30 % par rapport à 2010 et à michemin entre le point bas de 2009 (à 684 M d’€) et
le point haut de 2007 (à 1,593 milliard d’€). Manitou
table sur une croissance en 2012 de 10 à 15 %.
Le groupe vient de signer un partenariat croisé avec
Yanmar visant le marché des Etats-Unis. Manitou
Americas va distribuer des minipelles Yanmar sous les
marques Gehl et Mustang ; Yanmar Americas distribuera des minichargeurs Compact Equipment sous sa
marque.
Fils d’agriculteur, BTS en
poche, il a intégré Väderstad
le 1er octobre dernier pour
s’occuper du lancement du
nouveau semoir de précision Tempo. Il assurera les
essais terrains et démos,
les formations vendeurs et le support technique.
Mathieu
BAYON
Il a rejoint l’équipe SAV de
Väderstad depuis le mois de
novembre. Après un passage en concession et chez
Agrisem, il va mettre en
place la stratégie SAV du
constructeur (suivi clients,
formation technique, garanties, mises en route, interface
technique usine,…) plus particulièrement sur le Grand
Ouest de la France.
Cet ingénieur, diplômé de
l’ESA d’Angers et d’Agro Sup
de Dijon, vient de prendre la
fonction de Chef produit
“Agriculture de précision”
chez Kverneland France.
Il sera responsable du projet
“iM Farming”.
erratum
Concernant l’article sur Irium, éditeur de logiciels (page 3 du Sedimag’ n° 130 de février),
il convient de préciser des éléments sur I80TM.
Ce nouveau logiciel bénéficie d’une ergonomie
optimisée et d’un design contemporain au
standard Windows. Il assure le lien avec les
autres logiciels Irium (mobilité, business
intelligence, e-commerce).
KV : évolution
des mélangeuses
Jacques
MATHIEU
Gérard
NAPIAS
Roger
GENET
Le Directeur Général du
Cemagref depuis 2009
devient le Président d’Irstea
(nouveau nom du Cemagref)
par décret au JO du 13 février
2012. Biochimiste, ingénieur
du CNAM de Paris, Docteur
de l’université Paris Sud, il est entré au CEA en 1981 où
il a effectué la majeure partie de sa carrière scientifique.
Crédit Dupont/Irstea
Le groupe Same Deutz-Fahr par communiqué du 23
février 2012 dément toute rumeur concernant l’intention de Kubota de racheter le groupe et toute
négociation en cours.
Les mélangeuses à vis verticale
Profile se destinent aux élevages
de taille moyenne.
Avec une hauteur hors tout de
2,08 m et grâce au positionnement de l’essieu à l’arrière de la
caisse, ces machines compactes
passent dans tout type de bâtiment. Elles se déclinent en deux
modèles de 4 m3 (Profile 470)
et 6 m3 (Profile 670).
La vis de mélange d’un diamètre
de 1,69 m requiert peu de puissance, un tracteur de 40 ch suffit. Par simple inversion de l’essieu et du
timon, le système de distribution peut se trouver à droite ou à gauche avec une goulotte (réglable en
hauteur et largeur) et/ou un tapis inclinable. La pesée électronique en trois points est disponible de
série, elle est programmable en option. La caisse à profil polygonal et le contre-châssis soudé associé
à 2 longerons renforcent la robustesse de la machine.
C’est le nouveau Directeur
Général d’Arvalis-Institut
du Végétal.
Directeur Général adjoint
depuis 2008, il succède à
Gérard MORICE qui reste
a u s e i n d u Co m i t é d e
Direction comme Directeur Délégué.
Jean-Christophe
CHASSINE
SDF dément les rumeurs d’achat
Kuhn lance une mélangeuse compacte
Il a été reconduit pour un
4ème mandat à la tête de la
Fédération nationale des
Entrepreneurs des Territoires
qu’il préside depuis 2001.
Un nouvel axe de son programme concerne la dynamisation des régions et des départements. Entrepreneur
de travaux agricoles et forestiers dans les Landes depuis
1976, son entreprise compte 15 salariés.
Kverneland Group propose, sur ses mélangeuses
à vis verticale, un nouveau tapis convoyeur transversal. Conçu dans un PVC très robuste, le Siloking
Kverneland assure une distribution précise et
régulière grâce à des barrettes transversales positionnées en deux parties et à hauteurs différentes.
Celles situées du côté de la trappe sont plus basses
permettant de réduire l’usure du tapis.
Claude & Angèle
RABAUD
Pour ses mélangeuses à vis verticale traînée,
Kverneland lance un nouveau boitier de commande sans fil.
Il se place dans la cabine du tracteur et combine
la gestion de la pesée et le contrôle des fonctions
hydrauliques de la machine.
En option, il est possible d’équiper un télécospique ou un chargeur d’un second boîtier.
Ces derniers peuvent être programmables afin de
gérer à distance les rations.
Les fondateurs de la société vendéenne ont reçu du Président du Conseil Général de la Vendée, Bruno RETAILLEAU,
les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur et de
Chevalier de l’Ordre national du Mérite.
Ce couple d’agriculteurs, parti de rien en 1980, a réussi
à développer une PME qui compte aujourd’hui 179 salariés et a réalisé en 2011 un CA de 27,5 M d’€.
L’usine de 20.000 m2 qui se situe à Sainte-Cécile produit
près de 10.500 machines par an.
Eric
LAINE
Agriculteur dans la Marne,
Président de la Confédération générale des planteurs
de betteraves (CGB) depuis
décembre 2007, il a été
réélu à cette fonction le 26
janvier dernier.
Aurélien
MACHEFER
MENSUEL DU SERVICE ET DE LA DISTRIBUTION
DU MACHINISME AGRICOLE
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
REDACTRICE EN CHEF
Jacques GARNIER
Laurence ROUAN
REDACTION / PUBLICITÉ : Place Maurice Loupias - BP 508 - 24105 Bergerac cedex
Tél : 05 53 61 65 88 - Télécopie : 05 53 61 65 90
ADMINISTRATION / FACTURATION : 6 bd Jourdan - 75014 Paris
Tél : 01 53 62 87 10 - Fax : 01 45 88 42 18
De formation BTS et
Tecomah, il devient Chef
p ro d u i t “ S e m i s ” c h e z
Kverneland France et intègre le comité de pilotage du projet “iM Farming”.
Imprimerie GDS - 87 LIMOGES - DEPOT LEGAL MARS 2012 - ISSN 1259-069 X
2
Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012
I
n f o r m a t i o n s
AACC TT U
UAALLIITTÉÉSS
La Buvette : un plateau très maniable
Same :
nouveautés produits
Doté d’un timon à ressort de
grande taille (125 cm du sol),
de roues gonflables de diamètre 400 mm et de jantes sur
roulement à billes renforcées,
le nouveau plateau 4 roues de
La Buvette accueille jusqu’à
600 kg.
Son essieu directionnel sans
butée et son axe de rotation
graissé rendent facile son
maniement.
Les ridelles en tube de forte section s’installent en fonction des besoins de l’utilisateur sur les côtés ou
au centre, à la verticale ou à l’horizontale. Un attelage pour micro-tracteur est intégré au timon.
Manitou présente un nouveau chariot
Après avoir indiqué qu’à compter du 1er janvier 2013 Manitou
ne distribuerait plus les chariots
Toyota (Sedimag’ n° 230 de
février 2012), la firme vient de
présenter sa nouvelle gamme de
chariots élévateurs thermiques.
La gamme “MI” sera assemblée
en Chine et se compose de 12
modèles d’une capacité de
levage de 1,5 à 3,5 T. Equipés
de moteurs diesel Yanmar ou
gpl Nissan, ils développent une puissance de 40 à 60 ch. Ils possèdent un design novateur et un toit
ajouré pour une meilleure vision. Cette gamme sera commercialisée en France en 2013.
Promodis : le concept “P2” se déploie
L’enseigne Promodis a réuni
fin janvier l’ensemble de son
réseau européen à Cracovie en
Pologne.
320 personnes étaient au rendez-vous représentant les 140
entreprises adhérentes françaises, espagnoles, luxembourgeoises, polonaises et suisses.
L’occasion pour Promodis de
présenter à ces sociétaires le
projet “Promodis II” initié depuis
plusieurs mois par 18 commissions de travail.
Adopté à l’unanimité, il va à présent se déployer
dans toutes les concessions labellisées Promodis
avec, dans un premier temps, la mise en place
du “contrat de base” : mise à niveau de l’accueil
en concession, installation des services spécialisés,
signalétique,...
Ce concept fait du libre-service un nouveau centre de vie ; d’une part l’accueil client et l’offre
produits sont optimisés, d’autre part les services
phares de la concession sont immédiatement
accessibles par le biais de comptoirs ou bornes
(pièces, sav, atelier minute).
Echos…
Agriculture biologique : le plein essor
Selon un sondage réalisé par le CSA, 40 % des consommateurs déclarent consommer un produit bio par mois, 20 %
une fois par semaine et 6 % tous les jours.
Le marché des produits bio a quadruplé en dix ans pour
atteindre, en 2011, 4 milliards d’€ soit environ 2,6 % de la
consommation alimentaire en France.
Conséquences : les producteurs, transformateurs et distributeurs bio sont plus nombreux, 23.100 fermes se sont
converties (soit 4,6 % des exploitations) alors qu’elles n’étaient
que 10.300 en 2001.
Un bémol cependant : le Grenelle de l’environnement prévoyait 6 % de SAU pour l’agriculture biologique en 2012,
or en 2011 elle ne représentait que 3,4 % des surfaces.
Bcma : le GNR face au froid…
Dévoilés à l’occasion du salon Fieragricola, les
tracteurs Same Explorer 3 se constituent de 3
modèles (85, 100, 110) respectivement de 85,
99 et 109 ch.
Ils reçoivent un moteur Deutz 4 cylindres 100 %
compatible avec le biodiesel.
L’offre de transmissions est large :
15+15 et 20+20 avec inverseur synchronisé ;
20+20 et 40+40 avec inverseur hydraulique sous
charge ;
30+30 et 40+40 “Hi Lo” + inverseur synchronisé.
Les Explorer3 utilisent des vérins auxiliaires de
relevage de 70 mm de diamètre permettant de
lever jusqu’à 4,3 T.
A noter une cabine 4 montants qui bénéficie d’un
nouveau design et de nouveaux aménagements.
La gamme de tracteurs spécialisés (arbo, viti) Same
Walker se compose de 3 modèles compacts
(30, 40, 50) à 4 roues égales, d’une puissance de
30 à 50 ch. Dotés d’une transmission mécanique
à 12 rapports, ils sont homologués à 30 km/h et
ont un rayon de braquage de 2,55 m.
Comment se comporte le nouveau gazole non routier dans
les moteurs de tracteurs agricoles par rapport au fioul ?
Avec l’appui de 10 conseillers en agroéquipements, le Bcma
(Bureau Commun du Machinisme Agricole) a mené une
enquête auprès de 151 agriculteurs dans les départements
les plus touchés par la vague de froid de ce début février.
Il ressort que 73 % des personnes interrogées utilisent le
nouveau gazole et 27 % fonctionnent encore au fioul.
22 % déclarent avoir eu des problèmes en sortie de cuve
dans les 2 cas (pompage difficile, figeage du produit,…) à
une température de - 15°C et 90 % ont eu des difficultés
pour démarrer leur tracteur.
Pour ceux sans difficultés en sortie de cuve, les tracteurs au
GNR rencontrent plus de soucis au démarrage que les tracteurs fonctionnant au fioul (57 % contre 36 %).
Le Bcma indique que les tracteurs récents sont plus sensibles au froid après 10 mn de fonctionnement que ceux mis
sur le marché avant 2003, toutes marques confondues.
Revenu agricole 2011 : mi-figue, mi-raisin
Dans un contexte de volatilité des marchés, de hausse des
charges et de sécheresse climatique, le revenu moyen par
agriculteur baisse en 2011 de 3,6 % par rapport à l’année
précédente. Si certains secteurs s’en sortent bien, les
filières bovins viande et ovins connaissent une diminution
de 12 et 25 % avec des revenus inférieurs à 15.000 € par
an. Le secteur des fruits et légumes est en chute libre atteignant son niveau le plus bas depuis 10 ans, portant le
revenu annuel à 10.400 € pour les légumiers et 4.700 €
pour les arboriculteurs.
Sveaverken se développe en France
labellisation façade “P2”
Le suédois Sveaverken, spécialisé dans le matériel d’élevage
et la manutention du grain, réalise un CA de 17 M d’€
et emploie 71 personnes sur son site de production de
Katrineholm, à 220 km de Stockholm.
Orientée jusqu’à présent sur la Scandinavie, l’Allemagne,
l’Angleterre et le Canada, la firme souhaite développer ses
ventes en France. Elle propose, via la marque Delaval, une
gamme de produits dédiés à l’élevage bovin (traite, alimentation, gestion du lisier, ventilation,..) et s’appuie sur les
centrales d’achat (Cap Alliance, Epagri, Scar) pour distribuer
ses gammes de vis à grains (de 102 à 250 mm de diamètre
avec un débit de 14 à 100 T/h).
2
salons 201
✔Convention Filière
12 et 13 avril
Bruxelles (Belgique)
✔Salon de l’Herbe
23 et 24 mai
Nouvoitou (35)
✔Forexpo
6 au 8 juin
Mimizan (40)
✔Innovigne & Vin
13 et 14 juin
Gruissan (11)
libre-service “P2”
aire d’exposition “P2”
✔MecaTraction
28 juin
Gaël (35)
✔Foire de Libramont
27 au 30 juillet
Libramont (Belgique)
Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012
3
E
n t r e t i e n
PROFESSION
IRSTEA remplace le CEMAGREF,
un passage obligé…
Quid de votre mission dédiée au machinisme
agricole ?
Emmanuel HUGO
Créé en 1981, le CEMAGREF (Centre national
du machinisme agricole, du génie rural et
des eaux et forêts) repose sur la fusion du
Centre technique (CTGREF) et du Centre national d’études et d’expérimentations du
machinisme agricole (CNEEMA).
Ses missions dédiées à la qualité de l’alimentation, la gestion des ressources en eau,
le développement des territoires ruraux
ou encore la maîtrise des pollutions, vont
évoluer au fil du changement des techniques culturales, des outils de production
et des questions environnementales.
Par décret du 13 février, le CEMAGREF
devient IRSTEA (Institut national de
recherche en sciences et technologies
pour l’environnement et l’agriculture).
Ce décret modifie non seulement sa dénomination mais réactualise la description
de ses missions.
Entretien avec Emmanuel HUGO, Responsable de l’unité de recherche Technologie
et systèmes d’information pour les agrosystèmes de Clermont-Ferrand…
Cemagref devient Irstea, quels changements
cela induits ?
E.H. : “La nouvelle identité IRSTEA a été dévoilée à
Lyon en novembre dernier à l’occasion des 30 ans du
CEMAGREF. Les modifications de nom et de mission
énoncées au décret du 13 février 2012 n’impliquent
pas un changement radical, il s’agit plus d’une mise à
jour d’éléments règlementaires.
En 30 ans, l’environnement scientifique et sociétal a
beaucoup changé. Notre établissement n’a pas
échappé à cette règle. Par exemple le terme “Génie
rural, eaux et forêts” qui avait du sens en 1981 n’en
a plus aujourd’hui. En effet le corps d’Etat du Génie
rural, des eaux et des forêts a fusionné avec celui des
Ponts et Chaussées.
Par ailleurs les questions environnementales envahissent
plus que jamais les débats de société et nulle part
cette indication apparaissait dans la description de
notre institution.”
4
E.H. : “Le nouveau décret ne modifie en rien le caractère de nos recherches liées aux Agroéquipements.
C’est un domaine qui nous intéresse particulièrement,
sauf que les problématiques sont bien différentes en
2012 par rapport à celles de 1970 ou encore de 1990 !
Notre implication va donc évoluer en fonction entre
autre des enjeux énergétiques environnementaux et
de la sécurité des utilisateurs.
Il y aura certainement quelques transferts de compétences, je pense en particulier aux protocoles d’essais
terrain qui seront redirigés vers des institutions plus
compétentes (Chambres d’Agriculture, Cuma, Instituts
techniques). Nous conserverons par ailleurs notre rôle
de conseil en innovations auprès de salons professionnels comme le Sima. Notre objectif au travers de
nos recherches dans le secteur des agroéquipements
est de servir plus que jamais les bénéficiaires finaux
à savoir les utilisateurs.”
Quels sont les fonds dont bénéficient IRSTEA ?
E.H. : “Comme tout établissement public nos ressources
proviennent de l’Etat, en particulier de nos 2 ministères de tutelle : l’Agriculture et la Recherche.
Par rapport à d’autres organismes de recherche, nous
avons la particularité de disposer d’un fort taux de
ressources propres (27 % en 2010) issues de contrats
européens, de contrats d’entreprises industrielles, ou
encore de conventions avec des agences nationales.”
Patrick BESSON
élu SediMaster 2011
Patrick BESSON
Le PDG du groupe Gregoire BESSON
est le SediMaster des Agroéquipements
au titre de l’année 2011.*
Il se verra remettre un trophée
lors de la Convention des Agroéquipements
à Bruxelles le 13 avril prochain.
Il a été récompensé pour son esprit
entrepreneurial et les qualités d’écoute
et de contact qu’il développe
auprès de son environnement professionnel
(fournisseurs, distributeurs et agriculteurs).
Entré en 1976 dans l’entreprise familiale,
il en devient PDG en 1993.
En 20 ans, le groupe a acquis
7 sites de production
(5 en France, 1 en Italie, le tout dernier
en Allemagne avec le rachat de Rabe Agri)
et créé 5 filiales (Grande-Bretagne, Canada,
Pologne, Russie, Chine).
La société emploie 380 personnes
et a réalisé en 2010 un CA de 60 M d’€
dont 50 % à l’export.
* Le SediMaster est une distinction initiée par le
SEDIMA depuis 1990 qui récompense chaque année
une personnalité ayant œuvré en faveur des Agroéquipements. Le jury est constitué de représentants
des principales organisations de la filière.
IRSTEA va t’il poursuivre sa politique de
signature d’accords cadres ?
E.H. : “L’accord cadre est un moyen de formaliser une
activité contractuelle entre 2 parties concernées ; c’est
une initiative fondamentale pour jeter la base d’une
bonne coopération.
Cela a été le cas avec un certain nombre d’acteurs
publics (Ademe, Onema,...), d’industriels dans les Agroéquipements (par exemple Agco, Sulky Burel,...) ou
encore avec des institutionnels (Apca, Entrepreneurs
des Territoires, Fncuma,...).
Nous sommes aussi partenaires avec des industriels
ou leurs représentants, comme Axema, avec lequel
nous menons un projet de recherche lié à la stabilité
dynamique du matériel agricole.”
CLAAS : remise du 10.000ème Arion 600
Interview réalisé par Laurence Rouan
en bref
3 départements
de recherche : eaux,
écotechnologies,
territoires
1650 personnes (statutaires et contractuelles)
dont 550 ingénieurs et chercheurs
9 centres en France : Aix en Provence, Antony,
Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon,
Montpellier, Nogent sur Vernisson, Rennes
1 site partagé en Martinique
110.000.000 € de budget annuel (source 2010)
dont 27 % de ressources propres
400 publications par an
10.000 h d’enseignement supérieur par an
C’est à l’usine Claas du Mans, début février, que
Thierry PANADERO (Président de Claas France) et
les dirigeants du site de production ont remis les
clés du 10.000ème Arion 600 à Justin et Raymond
JAMMES, éleveurs dans le Cantal et clients depuis
1959 des Ets CAPELLE basés à Arpajon sur Cère (15).
Lancé en 2007, l’Arion 600 (en particulier l’Arion
640) est classé Top 3 dans les best sellers, des tracteurs de 150 à 180 ch, en France et en Allemagne.
Rappelons que la gamme Arion se décline en 4
modèles de 120, 135, 145 et 155 ch.
300 contrats de recherche
Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012
P
r o x i m i t é
PROFESSION
rubrique L.R.
CHEVAL va distribuer Matrot
Le groupe Cheval, concessionnaire New holland et
sociétaire Promodis en Lorraine, vient de signer un
accord de distribution avec Matrot, spécialiste français des automoteurs à rampe avant.
L’entreprise, qui distribue depuis plus de 25 ans
des pulvérisateurs trainés et portés Evrard ainsi que
des automoteurs à rampe arrière, élargit son offre
et va pouvoir proposer à sa clientèle des produits
complémentaires.
L’équipe commerciale et son dirigeant Florent CARÉ
CHEVILLARD : une nouvelle base dans l’Ain
se sont rendus le 1er mars à Noyers Saint Martin
(dans l’Oise) pour découvrir l’usine Matrot et son
magasin pièces détachées.
Le groupe Cheval présentera courant mai la gamme
Xénon aux agriculteurs lorrains, particulièrement
le modèle équipé du brevet “Stabilis” pour les terrains
à coteaux.
Fin janvier, l’entreprise Chevillard Bugey inaugurait
ses nouveaux locaux à Vieu d’Izenave dans l’Ain. Le
bâtiment de 600 m2, doté d’un libre-service et d’un
atelier de 400 m2 à l’équipement ultra-moderne, a
été construit dans le but d’assurer un service de
proximité à la clientèle du secteur du Bugey, du
Valmorey et de la Plaine de l’Ain.
Créé en 1960, le groupe Cheval totalise 85 salariés
et 8 bases réparties dans la Meuse, la Meurthe &
Moselle, la Marne et la Haute-Marne.
Concessionnaires des marques Valtra et Landini,
les Ets Chevillard, créés en 1955, ont leur siège
social à Saint Jean de Gonville (01) et sont dirigés
aujourd’hui par Monique LACHAT (2ème génération
de dirigeants).
Avec 6 bases et une quarantaine de salariés, les Ets
Chevillard rayonnent sur les départements de l’Ain
(sites de St Jean de Gonville et Bugey), de la Savoie
et Haute-Savoie (sites de St Paul en Chablais et
Bonneville) mais aussi du Jura (site de Morbier).
La base d’Allonzier la Caille (Mat Agri 74) distribue sur la Savoie et Haute-Savoie la marque
McCormick.
vous donne la parole
SV PRO : anniversaire et site supplémentaire
Distributeurs, faites nous part
de vos événements !
Vous ouvrez une nouvelle base • Vous représentez une
nouvelle marque • Vous engagez une action promotionnelle • Vous développez de nouvelles activités • Le ou les
dirigeant(s) de l’entreprise change(nt) • Vous fusionnez
ou vous rachetez...
Le Sedimag’ se fait GRATUITEMENT l’écho de votre actualité !
Sedimag’ est diffusé à l’ensemble de la Filière Agroéquipements
(distributeurs, constructeurs, institutionnels, administrations, groupements
d’agriculteurs, établissements scolaires).
Transmettez vos informations
à Laurence ROUAN
[email protected]
0 5 5 3 6 1 6 5 8 8
La concession SV Pro à Sens (89), installée dans la
zone des Sablons depuis 1973, a déménagé dans
de nouveaux locaux plus adaptés à l’activité machines
agricoles. D’une surface de 6000 m2 (sur un terrain
de 5 ha), ils se situent sur la route de Troyes à Malay
le Grand et se décomposent en un libre-service de
1400 m2, un atelier de 1800 m2 et un hall fermé dédié
à l’occasion de 2800 m2.
Ce nouveau bâtiment a été inauguré fin 2011 par
Patrick PETIT, PDG de SV Pro, en présence de son
équipe, de près de 300 clients agriculteurs et d’un
certain nombre de fournisseurs, dont John Deere
avec qui le partenariat perdure depuis 50 ans !
L’entreprise familiale a été fondée en 1919 et c’est
en 1962 que les parents de Patrick PETIT sont devenus distributeurs John Deere.
Leur activité commerciale débute à Chigy, puis aux
Sablons, c’est ensuite le rachat des Ets Cardot à
Vinneuf en 1992, de Vanomat en 2001, et la fusion
Scomas-Vanomat en 2006 pour créer SV Pro.
Aujourd’hui, l’entreprise compte 85 salariés (dont
47 techniciens), dispose de 30 véhicules-ateliers et
consacre chaque année 75.000 € à la formation
de ses collaborateurs. SV Pro a réalisé en 2011 un
CA de 36 M d’€ (dont 9 à d’occasion). L’entreprise
figure au “Club Excellence” John Deere et développe,
outre la vente de tracteurs et matériels d’accompagnement, une spécificité récolte et pulvérisation
(avec un parc de près de 120 pulvés).
SV Pro couvre les secteurs de l’Yonne et de la Côte
d’Or avec 4 bases à Monéteau (siège social), Malay,
Grandchamp et Chatillon sur Seine.
Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012
5
D
o s s i e r
PROFESSION
Texte édité par le syndicat HAG
Les résultats de l’ISC Europe
vus par les distributeurs allemands
(Hauptarbeitsgemeinschaft des Landmaschinen-Handels und
-Handwerks)
La participation à l’enquête européenne
de satisfaction des réseaux
vis-à-vis des tractoristes,
lancée par le CLIMMAR
(organisation des concessionnaires
au niveau européen),
augmente sans cesse.
En 2010, 949 réponses
étaient obtenues pour 5 pays.
En 2011, 1201 réponses
ont été analysées provenant
de 8 pays (Allemagne, Danemark,
France, Italie, Pays-Bas, Pologne,
Royaume-Uni et Suisse).
Certains rencontrés à Agritechnica ont fait part
des avances dont ils faisaient l’objet de la part
de tractoristes concurrents.
Pour l’Allemagne, les notes et classements des
concessionnaires ont été présentés aux directions
allemandes des constructeurs par les présidents
d’Amicales de marques.
L’étude détaillée des questionnaires montre que
les attentes des distributeurs sont différentes
non seulement selon les marques de tracteurs,
mais aussi selon les pays.
L’Allemagne, avec 313 questionnaires, représente le groupe le plus important. Si on prend
pour base l’ensemble des 705 distributeurs, cela
donne un taux de participation très élevé (45 %).
En deuxième position vient la France avec 288
questionnaires renvoyés, puis les Pays-Bas avec
163, la Suisse (131), la Grande-Bretagne (114),
le Danemark (96), l’Italie (58) et la Pologne (38).
Un coup d’œil sur les graphiques (1 et 2)
“Respect de l’autonomie” et “Relation concessionnaires-constructeurs” suffit à montrer que
La plus forte participation revient aux concesla restructuration massive des réseaux de distrisionnaires New Holland (175), suivis par Massey
bution organisée par quelques constructeurs a
Ferguson (156), John Deere (149), Deutz-Fahr
un impact négatif considérable sur la confiance
(143), Claas (133), Case IH (126), Fendt (124) et
des distributeurs
Valtra (108).
dans leurs tractoLes
38 question1 • Respect de l’autonomie
ristes et sur leur
naires revenus pour
relation avec eux. Il
McCormick et les 37
ressort de l’enquête
pour Same sont inque sur ces 2 quessuffisants pour pertions John Deere se
mettre une analyse
retrouve en dernière
d’ensemble.
position, Claas réDes constructeurs
gresse également.
comme JCB ou LanEn revanche, le recul
dini apparaissent
important de Same
dans les enquêtes de
et Deutz-Fahr est
certains pays où leur
2 • Relations concessionnaires-constructeurs
plutôt attribué à la
marché est important,
politique de restricmais ils ne figurent
tion budgétaire et au
pas dans la plupart
remaniement du top
des autres pays et de
management.
ce fait n’apparaissent
pas
dans le classement
Le but de ce baromèfinal
(graphiques 3
tre de satisfaction,
et
4).
organisé à l’échelle
européenne, est de
mettre à jour, à l’aide
d’une enquête sérieuse auprès de chaque réseau,
les points faibles des fournisseurs de tracteurs.
En principe, la plupart des concessionnaires n’ont
pas intérêt à clouer leurs fournisseurs au pilori,
bien au contraire, puisqu’ils leur doivent la plus
grande partie de leur chiffre d’affaires !
Il faut donc considérer ce baromètre comme
une chance. Les constructeurs qui auront à cœur
d’améliorer la situation pourront continuer à
faire confiance à leurs distributeurs.
Mais ceux qui n’accepteront pas la critique doivent s’attendre à ce que des concessionnaires
s’interrogent sur l’opportunité de poursuivre
leurs relations.
6
Diversité des attentes
En étudiant les 10 domaines thématiques, on peut
se demander si les points faibles mentionnés sont
toujours réellement présents ou si le classement
des marques n’est pas influencé par la diversité
des attentes.
Il apparaît en tout cas que les critères retenus
sont plus ou moins sévères. Cependant, on ne peut
parler d’indulgence quand une marque comme
McCormick se trouve au premier rang pour le
respect de l’autonomie, mais en revanche à la
dernière place pour la volonté d’éliminer les points
faibles ou pour la contribution à la rentabilité.
L’exemple de Claas montre bien que les appréciations portées sont en partie influencées par
le passé : en tant que relatif nouvel arrivant,
Claas occupe cette année en Allemagne la première place, juste devant Fendt, mais en France,
il a été relégué au 6° rang.
dans la marque a plus ou moins disparu.
Le fait que le patriarche de la famille MORRA
ferme sa porte aux concessionnaires et à la presse,
et que récemment il ait même décliné l’invitation à Agritechnica, est considéré comme le chant
du cygne.
3 • Marques par pays
4 • Classement général
En revanche, Case IH
Par ailleurs, étant
a largement progressé
donné le comporpour beaucoup de
tement agressif de
questions de détail.
la marque en ce qui
Il est en 2° place pour
concerne les prix, il
la contribution à la
n’est pas étonnant
rentabilité, de même
que ses propres
que pour la clarté et
concessionnaires
le réalisme de sa strala classent pratiquetégie d’entreprise, et
ment en bout de liste
au 3° rang pour la
(4° place avant la fin)
5 • Contribution à la rentabilité
volonté d’éliminer les
pour la contribution
points faibles et pour
à leur propre rentala relation construcbilité (graphique 5).
teurs-concessionIl faut mentionner
naires.
New Holland pour
sa volonté d’éliminer les points faibles :
autrefois souvent
placée en dernière
position, la marque
est remontée à la
Il n’est pas possible de commenter l’ensemble des
5° place. A Agritechnica, Franco FUSIGNANI, le
résultats qui ont été remis aux directions des tracPrésident de New Holland, a promis aux concestoristes de chaque pays mais aussi à leurs direcsionnaires d’améliorer l’approvisionnement en
tions européennes.
pièces détachées. On verra si les actes suivent
Pour la 1ère fois cette année, chaque tractoriste a
les paroles, auquel cas la marque pourrait continuer sa remontée.
reçu toutes les notes et classements de ses concurrents. Ces résultats ont également été communiFendt est le chouchou
qués aux distributeurs.
du concessionnaire
Cette fois encore les distributeurs de la marque
Fendt mettent, dans toute l’Europe, l’entreprise
de l’Allgäu en première place, et ce avec une
confortable avance.
En revanche, McCormick a perdu 5 places.
Il ressort de conversations privées que la confiance
Pour la France, la totalité des résultats est disponible en ligne dans la partie réservée aux adhérents du SEDIMA.
La partie publique du site permet d’accéder à un
extrait de ces mêmes résultats.
voir encadré en page 7
Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012
V
i e
i n t e r n e
PROFESSION
Tout sur l’indice de satisfaction des concessionnaires
Le premier pays qui publie un baromètre de satisfaction
à grande échelle est la France en 2005. Le SEDIMA le
nomme “enquête de satisfaction des concessionnaires
vis-à-vis de leurs fournisseurs de tracteurs”.
En 2007, l’Allemagne s’associe à la démarche en réalisant
également cette enquête.
En 2010, l’organisation européenne CLIMMAR met sur
pied un groupe de travail qui traduit le questionnaire de
4 pages (10 domaines thématiques abordés en 5 questions
et 2 questions supplémentaires). Le processus est harmonisé au plan international quant à la mise en place
de l’enquête, son dépouillement et son exploitation. Ce
qui permet, cette même année, la réalisation de l’enquête
auprès de 5 pays.
En 2011, ce sont 8 pays qui coopèrent au baromètre.
L’édition 2012 voit la contribution de autres 2 pays, la
Belgique et l’Autriche, portant le total à 10 pays participants.
rubrique du mois
Panorama de jurisprudence
Au travers de décisions de justice, des avocats à la Cour nous éclairent sur des
aspects juridiques pouvant s’appliquer à la distribution.
[ droit commercial
Définition d’un véhicule neuf
la Chambre Commerciale de la Cour de Cassation
contredit la Chambre Criminelle
plus ou moins significative de la durée de la garantie
contractuelle en fonction du laps de temps qui s'écoule
entre la première immatriculation du véhicule et sa revente
à son premier utilisateur final.
Interne
■ Animation de 3 stages de formations dédiées à la
nouvelle grille de classification.
■ Réunion du groupe technique de l’Observatoire des
Métiers.
■ 1ère réunion du groupe “Espaces Verts”. (1)
■ Mise en place et ouverture de l’enregistrement des
inscriptions à la Convention Nationale des Agroéquipements.
■ Réunion Cote Simo.
Externe
■ Mise en place de l’association de gestion des fonds
destinés au financement du dialogue social (AGEFIDIS). (2)
■ Plusieurs réunions APRODEMA dans le cadre de la
préparation du “Show des Métiers”.
■ Finalisation des conditions d’accueil de la Convention
à Bruxelles.
■ 1ère réunion du Bureau d’AGEFIDIS.
■ Commission sociale de la CGPME.
■ Dernières séances de relecture du texte définitif de la
convention collective.
■ Rencontre avec AGEFOMAT.
■ Modification des programmes d’analyse des ratios. (3)
■ Réunion ASDM pôle formation.
■ Réunion commission “Installateurs de matériels de
laiterie”.
■ Rencontre avec AGEFOS.
■ Conseil d’Administration du SEDIMA. (4)
■ Participation au “Show des Métiers” sur le Pôle Agroéquipement au Salon de l’agriculture. (5)
SEDIMA ...au jour le jour
Me Christian BOURGEON
“La seule immatriculation d'un véhicule ne suffit pas à lui
conférer la qualité de véhicule d'occasion.”
Il convient pour distinguer un véhicule neuf d'un véhicule
d'occasion de “rechercher si le véhicule a déjà été conduit
sur la route”.
[ droit de la consommation
(Cour de Cassation - Chambre Commerciale - 15 Mars 2011)
“L’acheteur d'un bien affecté d'un vice caché, qui accepte que
le vendeur procède à sa remise en état, ne peut plus exercer
l'action en garantie dès lors que le vice originaire a disparu”.
Cette décision est intervenue dans le cadre d'un litige
opposant un constructeur automobile à un ancien
concessionnaire.
Ce dernier avait poursuivi parallèlement une activité de
vente de véhicules non kilométrés ayant fait l'objet
d'une première immatriculation, communément appelés
“véhicules d'occasion neufs”.
La Cour d'Appel avait estimé, conformément à la jurisprudence de la Chambre Criminelle de la Cour de
Cassation, que ces véhicules avaient perdu leur qualité
de véhicules neufs du fait de leur première immatriculation et qu'en les commercialisant, l'ex-concessionnaire
ne se livrait donc pas à une activité interdite de revendeur
non agréé.
La censure de la Cour d'Appel par la Chambre Commerciale de la Cour de Cassation consacre une opposition
entre sa définition “concurrentielle” et la définition plus
“consumériste” du véhicule neuf adoptée par la Chambre
Criminelle.
La jurisprudence de la Chambre Criminelle en la matière
s'est forgée, à partir des dispositions réprimant la tromperie, sur la qualité substantielle d'un produit.
Elle estime qu'une première immatriculation fait perdre
à un véhicule sa qualité de “véhicule de première main”,
entraînant une décote lors de sa revente en tant que
véhicule d'occasion, à laquelle peut s'ajouter une réduction
AGENDA février 2012
Limite à la responsabilité du vendeur
en cas de vice caché
(Cour de Cassation - Chambre Commerciale - 1er Février 2011)
Un concessionnaire avait été assigné par l'acheteur d'un
véhicule neuf qui était tombé en panne à deux reprises
à la suite d'un défaut affectant ses systèmes électroniques, alors qu'il n'avait parcouru qu'un peu plus de
50.000 kilomètres.
S'agissant d'un vice caché, le concessionnaire avait
lui-même appelé le constructeur en garantie.
En pareil cas, le Code Civil ouvre à l'acheteur la possibilité de demander l'annulation de la vente et la restitution
intégrale du prix, outre l'octroi de dommages et intérêts
si le vendeur connaissait le vice, le vendeur professionnel
étant présumé être dans ce cas.
Au cas particulier cependant, l'expertise avait conclu qu'à
la suite de la deuxième réparation à laquelle l'acheteur
du véhicule avait accepté qu'il soit procédé, les défectuosités avaient disparu.
Partant de ce constat, les Juges d'Appel avaient estimé
que l'acheteur ne pouvait plus demander l'annulation de
la vente ; cette analyse est approuvée par la Cour de
Cassation dans l’attendu de principe indiqué ci-dessus.
Me Katia YVER
Service Juridique et Fiscal du SEDIMA
1 - Réunion du groupe de travail Espaces Verts
Cette première réunion s’est tenue au SEDIMA et a rassemblé des adhérents ayant une activité espaces verts professionnels.
Elle fait suite aux accords avec le SMJ quant à la complémentarité de nos deux organisations sur la représentation des distributeurs de matériels d’espaces verts.
La première préoccupation du groupe de travail a consisté à demander la création de repères économiques propres au secteur.
Deux actions seront donc entreprises dès cette année, avec la mise en place d’une campagne ratios dédiée aux professionnels
de l’espace vert, et la réalisation d’une enquête conjoncture spécifique à l’activité qui viendra alimenter la Conférence de
presse de la Filière.
Il a par ailleurs été décidé de mettre en place un groupe de travail dédié à l’organisation des entreprises.
2 - Association de gestion des fonds destinés au financement du dialogue social (AGEFIDIS)
Cette association paritaire a pour vocation de gérer les fonds destinés au financement du dialogue social et dont la collecte a été réalisée par AGEFOMAT en même temps que l’appel des taxes à la formation continue. Toutes les entreprises
de la branche, adhérentes ou non aux organisations professionnelles concernées, seront tenues de contribuer désormais
aux charges de fonctionnement du paritarisme.
3 - Modification des programmes d’analyse des ratios
40 % des adhérents du SEDIMA participent à la campagne des ratios que l’organisation met gratuitement à leur disposition.
Des améliorations sont apportées à la campagne 2012 en intégrant des graphiques permettant à chaque entreprise de
situer sa propre évolution sur 4 ans en comparaison avec les autres participants.
Par ailleurs, dans la cadre d’un accord avec CODINF, la totalité des bilans des entreprises adhérentes du SEDIMA vont être
traités sous forme anonyme par le CDEFG permettant ainsi à la profession de détenir des informations très représentatives
de la réalité des entreprises du service et de la distribution des Agroéquipements.
4 - Conseil d’Administration de février
Parmi les sujets à l’ordre du jour examinés et approuvés par le Conseil :
✔ Les modalités de délégation du secrétariat de la convention collective,
✔ La définition du profil du poste d’Economiste et son embauche en septembre 2012,
✔ L’ordre du jour de l’Assemblée Générale d’avril 2012.
5 - Le “Show des Métiers” au SIA 2012
Voir compte-rendu en page 8.
économie
Entre 2002 et 2010, 85 % des nouveaux emplois
au sein de l'UE ont été créés par des PME
Ce chiffre, annoncé par la Commission Européenne dans un communiqué de presse du 16 janvier 2012,
résulte d'une étude relative à la contribution des PME en matière de création d'emplois et met en
lumière le rôle primordial que jouent les petites et moyennes entreprises au sein de l'économie européenne.
Cette étude montre également que la croissance annuelle de l'emploi des PME, pour la période 20022010, dépasse même celle des grandes entreprises, affichant un résultat de + 1 % contre + 0,5 % ; et
que les nouvelles entreprises de moins de 5 années d'existence sont à l'origine de ces nouvelles créations,
notamment celles du secteur du service aux entreprises (27 %).
Cependant, la crise économique de 2009-2010 a eu pour conséquence une baisse de 2,4 % de l'emploi
dans les PME, ainsi que d'autres effets néfastes tels la baisse de la demande de produits et de services,
un allongement des délais de paiement et une insuffisance de fonds de roulement.
Enfin, toujours d'après cette étude, les PME qui évoluent dans des économies innovantes subissent moins
d’effets néfastes que celles qui évoluent dans des économies plus traditionnelles et moins dynamiques.
Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012
7
F
o r m a t i o n
PROFESSION
Les Agros font leur show !
Les professionnels de l’Agroéquipement se sont
fortement mobilisés pour informer et recruter au
Salon International de l’Agriculture du 25 février
au 4 mars.
5.000 emplois à pourvoir, 90 % de CDI, des carrières
diversifiées pour tous les profils, des formations qui
débouchent assurément sur des emplois : tels ont
été les principaux slogans lors de l’opération “Show
des Métiers” dirigée vers le grand public.
Pendant 9 jours, des animations en continu se
sont déroulées sur le Pôle Agroéquipement*
initiées par des élèves de Bac Pro et de BTS et
des professionnels de la filière : démonstrations
sur des matériels high tech, espace ludique
informatif (pour trouver la bonne école, le bon
job et décider de son avenir), espace petites
annonces (+ de 500 offres d’emplois), plateau TV
avec la réalisation de nombreux interviews de personnalités de la profession mais aussi d’hommes
politiques, pour qui le SIA cette année a été un
terrain fertile.
(On reconnaît entre autres sur les photos : Nicolas
SARKOZY, Président de la République ; François
FILLON, 1 er ministre ; Bruno LEMAIRE, ministre de
l’Agriculture, et Nadine MORANO, ministre de la
Formation Professionnelle.)
Cette opération de grande envergure, qui a a
sollicité la collaboration de partenaires industriels, d’écoles et de permanents d’organisations
professionnelles, a été couronnée par un franc
succès médiatique.
*Le Pole Agroéquipement regroupe l’APRODEMA,
l’AXEMA et le SEDIMA.
“Vendeur de matériels agroéquipements”
Formation 2012/2013 - Promotion 17
Devenez vendeur
de matériels agricoles,
par le biais d’une formation
professionnelle spécifique et reconnue.
Infos pratiques
✔ 10 mois - 450 h (12 semaines de formation)
✔ de septembre à juin
✔ démarrage le 24 septembre 2012
✔ 15 jours de formation toutes les 7 semaines
Dispensé depuis 1996, ce CQP agréé par la Commission
paritaire de la branche a été créé à la demande du
SEDIMA.
Public
✔ jeunes de moins de 26 ans motivés par la vente,
✔ formation Bac à Bac+2,
✔ embauchés au titre d’un contrat de professionnalisation,
✔ dans une concession de machinisme agricole.
Programme
✔ Techniques commerciales et Outils d’aide à la vente
✔ Environnement agricole et Fiscalité agricole
✔ Marketing opérationnel
✔ Gestion de concession
Lieu de formation Bergerac (24)
Intervenants
✔ Formateurs spécialisés
✔ Professionnels du secteur
Rens. & Inscription Laetitia MEDINA • 05 53 61 65 88 • www.agrimedia.fr
JPH. CONSULTING & PARTNERS
RECRUTE POUR L’AGRICOLE ET LES ESPACES VERTS
Responsable Commercial France & Export
Pièces techniques et composants tracteurs ● Encadrement : 5 cciaux + 3 sédentaires pour marché français + 1 resp. cotations
export ● En responsabilité directe gds comptes et développement export ● Excellent relationnel ● Formation : BTA ou
équivalence par exp. ● Anglais "fluent" impératif ● Allemand (ou autre langue rare) serait 1 plus.
Inspecteur Commercial France
Pièces techniques et composants tracteurs ● Secteur : Pays de Loire et Centre ● BTS ccial ● Esprit de commerce de la
pièce technique ● Anglais serait 1 plus.
Contrôleur de gestion
Reporting & controlling ● Elaboration budget ● Statistiques (INSEE & AXEMA) ● Organisation (changements postes,
formation, processus administratifs) ● Recrutement (annonces & sélection de candidats) ● Informatique (gestion
sous-traitants) ● Téléphonie ● Approvisionnement (suivi consommables impression) ● Juridique et projets divers ● litiges
clients ● Allemand serait 1 plus ● Anglais courant.
Conseiller Commercial Export
Lien usine/terrain : infos techniques produits ● Offres et relances clients ● Evolution des marchés ● Plan action commerciale ● Réception analyse et validation cdes clients export ● BTS Machinisme ● Excellent relationnel ● Esprit d'équipe et
service ● Allemand impératif ● Anglais serait 1 plus.
Responsable Commercial Export Europe & Pays de l'Est
Coordonne le travail en Russie (1 commercial + 1 Technicien SAV) Ukraine, Biélorrussie, Europe Centrale, etc ● Exp. minimum
de 10 ans, large spectre du MA ● Anglais, Allemand + Russe (basique) ● Rémunération selon exp. et comp.
Technicien Export
Poste basé au siège avec 30 % déplacements ● Docs techniques en langues étrangères ● Aide aux concessionnaires :
mises en route machines, dépannages, appuis techniques ● Gestion problèmes techniques terrain et solutions ● Suivi service
technique concessionnaires (atelier & mag.) ● Conseil pour mise en place moyens humains et mat. (formation équipes,
équipements et org. atelier) ● Plan formation ● Suivi garanties ● Indice satisfaction clients utilisateurs ● Vente pièces
détachées ● BTS AE ou équivalent ● 1ère exp. réussie dans domaine SAV ou BE constructeur ● Anglais courant, Russe
apprécié ● Mobile, sens du service, écoute, pédagogie ● Comp. tech. méca et hydraulique ● Rémunération selon exp. et comp.
Chef Atelier concession marque leader Normandie
Responsabilité de 12 techniciens ● Atelier géré comme centre profit ● Accueil clients ● Rédaction ordres de service ●
Org. travail ● Contrôle facturation ● Interlocuteur resp. SAV fournisseurs ● Gestion garanties ● Planning des formations ●
Coordination Direction ● Capacité management, écoute, gestionnaire, bon relationnel client, dispo périodes de pointe
(récoltes), dynamique, ouvert, rigoureux, ayant envie de s'investir dans soc. en développement ● Connaissances monde
agri serait 1 plus ● Rémunération selon exp. et comp.
Techniciens atelier clientèle (3 postes) concession leader Sud France
Techniciens SAV en atelier et en clientèle avec ou sans exp ● Candidats aimant technologie, ayant envie d’apprendre de
nvelles techniques, avec ou sans formation machinisme ● Poste axé sur diagnostics via outils élaborés (connexions sur
matériels à distance) ● Formation assurée ● Salaire motivant selon comp. 39 h/sem.
Autres postes de commerciaux ou techniciens MA, EV et TP
●
Nous consulter mail ou tél.
CV et références par mail : [email protected] - Tél. 06 63 97 36 66
8
Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012

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