Sedimag n°231
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Sedimag n°231
M E N S U E L D U S E R V I C E E T D E L A D I S T R I B U T I O N D U M A C H I N I S M E A G R I C O L E Mars 2012 - n° 231 Alain DOUSSET Président du SEDIMA Ne manquez pas le rendez-vous majeur entre Industriels et Distributeurs... édito L’Agroéquipement, un secteur porteur ! Le SIA de Paris vient de fermer ses portes sur le thème de la formation et de l’emploi en Agriculture. Dans une période où l’emploi est une préoccupation majeure, le secteur de l’agriculture recrute non seulement des bras, mais aussi des têtes, tant en amont de la production agricole qu’en aval. Malheureusement trop peu de volontaires pour des installations qui permettraient de compenser les départs en retraite, mais aussi des difficultés à recruter dans les filières de formation des métiers de l’Agroéquipement, tant dans la production de machines, que dans la vente ou la maintenance des matériels. Promouvoir nos métiers c’est le sens de la démarche d’APRODEMA, qui pendant le SIA a animé un stand dans le hall 3, avec l’appui d’étudiants, de professeurs, de fournisseurs et de permanents des structures qui participent à longueur d’année à son fonctionnement. Comme toute action de communication, les résultats ne seront pas immédiats, et la filière des Agroéquipement devra être patiente pour recruter soudeurs, chaudronniers, mécaniciens, techniciens de maintenance ou commerciaux. Mais cette semaine aura eu le mérite de montrer aux visiteurs et aux politiques, s’ils en doutaient encore, que l’agriculture est un secteur porteur qu’il ne faut pas négliger, et qu’il faut promouvoir, et pas uniquement en période électorale. La distribution, à travers ses 1000 entreprises emploie plus de 24.000 personnes, de la vente à la maintenance, en passant par la pièce de rechange ou les services administratifs… L’Agroéquipement est un secteur porteur et économiquement durable avec des formations adaptées pour des métiers à forte dimension humaine ! C’est ce que le Pôle Agroéquipement a mis en avant sur son espace au SIA à l’initiative de l’APRODEMA (Association pour la promotion des métiers de la maintenance). * Merci à Michel MOREL, son Président. Merci à tous ceux qui se sont impliqués : sponsors, industriels, écoles, organisations professionnelles. * SEDIMA est membre de l’APRODEMA. il vous reste pour vous inscrire ! www.conventiondesagroequipements2012.fr congrés annuel en Pologne P6 I n f o r m a t i o n s ACTUALITÉS en bref on parle d’eux... Claas : nouveau centre d’essai Benoît BLATEYRON Claas a investi 10 M d’€ sur la période 2011-2013 pour la construction d’un nouveau centre d’essai. Situé à Trangé sur un terrain de 15 ha, distant de 8 km de l’usine du Mans, le site à l’architecture paysagère et écologique ouvrira ses portes au printemps 2012 avec 32 salariés. Horsch France se porte bien ! La France réalise pour 2011 la meilleure progression du groupe Horsch avec un CA de 30 M d’€ (en hausse de 11 M d’€) et représente 20 % des ventes du constructeur. Horsch s’appuie sur un réseau de 89 distributeurs et explique ses bons résultats par la bonne adaptation de ses matériels au marché français (en proposant des largeurs de 3 et 4 m) et par une politique commerciale axée sur la spécialisation. Lindner s’exporte plus Le constructeur autrichien annonce pour 2011 un CA de 75 M d’€ et une part à l’exportation de 44 %. Ses ventes sont en hausse : + 15 % pour les tracteurs Geotrac et + 12,5 % pour les transporteurs Unitrac. Ses premiers clients à l’export sont l’Allemagne, la Suisse et la France, où l’élargissement du réseau dans les zones d’élevage (notamment en Bretagne et dans le Massif Central) contribue au développement de la marque. Manitou : chiffres encourageants Le CA de Manitou pour 2011 s’établit à 1,131 milliard d’€ en hausse de 30 % par rapport à 2010 et à michemin entre le point bas de 2009 (à 684 M d’€) et le point haut de 2007 (à 1,593 milliard d’€). Manitou table sur une croissance en 2012 de 10 à 15 %. Le groupe vient de signer un partenariat croisé avec Yanmar visant le marché des Etats-Unis. Manitou Americas va distribuer des minipelles Yanmar sous les marques Gehl et Mustang ; Yanmar Americas distribuera des minichargeurs Compact Equipment sous sa marque. Fils d’agriculteur, BTS en poche, il a intégré Väderstad le 1er octobre dernier pour s’occuper du lancement du nouveau semoir de précision Tempo. Il assurera les essais terrains et démos, les formations vendeurs et le support technique. Mathieu BAYON Il a rejoint l’équipe SAV de Väderstad depuis le mois de novembre. Après un passage en concession et chez Agrisem, il va mettre en place la stratégie SAV du constructeur (suivi clients, formation technique, garanties, mises en route, interface technique usine,…) plus particulièrement sur le Grand Ouest de la France. Cet ingénieur, diplômé de l’ESA d’Angers et d’Agro Sup de Dijon, vient de prendre la fonction de Chef produit “Agriculture de précision” chez Kverneland France. Il sera responsable du projet “iM Farming”. erratum Concernant l’article sur Irium, éditeur de logiciels (page 3 du Sedimag’ n° 130 de février), il convient de préciser des éléments sur I80TM. Ce nouveau logiciel bénéficie d’une ergonomie optimisée et d’un design contemporain au standard Windows. Il assure le lien avec les autres logiciels Irium (mobilité, business intelligence, e-commerce). KV : évolution des mélangeuses Jacques MATHIEU Gérard NAPIAS Roger GENET Le Directeur Général du Cemagref depuis 2009 devient le Président d’Irstea (nouveau nom du Cemagref) par décret au JO du 13 février 2012. Biochimiste, ingénieur du CNAM de Paris, Docteur de l’université Paris Sud, il est entré au CEA en 1981 où il a effectué la majeure partie de sa carrière scientifique. Crédit Dupont/Irstea Le groupe Same Deutz-Fahr par communiqué du 23 février 2012 dément toute rumeur concernant l’intention de Kubota de racheter le groupe et toute négociation en cours. Les mélangeuses à vis verticale Profile se destinent aux élevages de taille moyenne. Avec une hauteur hors tout de 2,08 m et grâce au positionnement de l’essieu à l’arrière de la caisse, ces machines compactes passent dans tout type de bâtiment. Elles se déclinent en deux modèles de 4 m3 (Profile 470) et 6 m3 (Profile 670). La vis de mélange d’un diamètre de 1,69 m requiert peu de puissance, un tracteur de 40 ch suffit. Par simple inversion de l’essieu et du timon, le système de distribution peut se trouver à droite ou à gauche avec une goulotte (réglable en hauteur et largeur) et/ou un tapis inclinable. La pesée électronique en trois points est disponible de série, elle est programmable en option. La caisse à profil polygonal et le contre-châssis soudé associé à 2 longerons renforcent la robustesse de la machine. C’est le nouveau Directeur Général d’Arvalis-Institut du Végétal. Directeur Général adjoint depuis 2008, il succède à Gérard MORICE qui reste a u s e i n d u Co m i t é d e Direction comme Directeur Délégué. Jean-Christophe CHASSINE SDF dément les rumeurs d’achat Kuhn lance une mélangeuse compacte Il a été reconduit pour un 4ème mandat à la tête de la Fédération nationale des Entrepreneurs des Territoires qu’il préside depuis 2001. Un nouvel axe de son programme concerne la dynamisation des régions et des départements. Entrepreneur de travaux agricoles et forestiers dans les Landes depuis 1976, son entreprise compte 15 salariés. Kverneland Group propose, sur ses mélangeuses à vis verticale, un nouveau tapis convoyeur transversal. Conçu dans un PVC très robuste, le Siloking Kverneland assure une distribution précise et régulière grâce à des barrettes transversales positionnées en deux parties et à hauteurs différentes. Celles situées du côté de la trappe sont plus basses permettant de réduire l’usure du tapis. Claude & Angèle RABAUD Pour ses mélangeuses à vis verticale traînée, Kverneland lance un nouveau boitier de commande sans fil. Il se place dans la cabine du tracteur et combine la gestion de la pesée et le contrôle des fonctions hydrauliques de la machine. En option, il est possible d’équiper un télécospique ou un chargeur d’un second boîtier. Ces derniers peuvent être programmables afin de gérer à distance les rations. Les fondateurs de la société vendéenne ont reçu du Président du Conseil Général de la Vendée, Bruno RETAILLEAU, les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur et de Chevalier de l’Ordre national du Mérite. Ce couple d’agriculteurs, parti de rien en 1980, a réussi à développer une PME qui compte aujourd’hui 179 salariés et a réalisé en 2011 un CA de 27,5 M d’€. L’usine de 20.000 m2 qui se situe à Sainte-Cécile produit près de 10.500 machines par an. Eric LAINE Agriculteur dans la Marne, Président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) depuis décembre 2007, il a été réélu à cette fonction le 26 janvier dernier. Aurélien MACHEFER MENSUEL DU SERVICE ET DE LA DISTRIBUTION DU MACHINISME AGRICOLE DIRECTEUR DE LA PUBLICATION REDACTRICE EN CHEF Jacques GARNIER Laurence ROUAN REDACTION / PUBLICITÉ : Place Maurice Loupias - BP 508 - 24105 Bergerac cedex Tél : 05 53 61 65 88 - Télécopie : 05 53 61 65 90 ADMINISTRATION / FACTURATION : 6 bd Jourdan - 75014 Paris Tél : 01 53 62 87 10 - Fax : 01 45 88 42 18 De formation BTS et Tecomah, il devient Chef p ro d u i t “ S e m i s ” c h e z Kverneland France et intègre le comité de pilotage du projet “iM Farming”. Imprimerie GDS - 87 LIMOGES - DEPOT LEGAL MARS 2012 - ISSN 1259-069 X 2 Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012 I n f o r m a t i o n s AACC TT U UAALLIITTÉÉSS La Buvette : un plateau très maniable Same : nouveautés produits Doté d’un timon à ressort de grande taille (125 cm du sol), de roues gonflables de diamètre 400 mm et de jantes sur roulement à billes renforcées, le nouveau plateau 4 roues de La Buvette accueille jusqu’à 600 kg. Son essieu directionnel sans butée et son axe de rotation graissé rendent facile son maniement. Les ridelles en tube de forte section s’installent en fonction des besoins de l’utilisateur sur les côtés ou au centre, à la verticale ou à l’horizontale. Un attelage pour micro-tracteur est intégré au timon. Manitou présente un nouveau chariot Après avoir indiqué qu’à compter du 1er janvier 2013 Manitou ne distribuerait plus les chariots Toyota (Sedimag’ n° 230 de février 2012), la firme vient de présenter sa nouvelle gamme de chariots élévateurs thermiques. La gamme “MI” sera assemblée en Chine et se compose de 12 modèles d’une capacité de levage de 1,5 à 3,5 T. Equipés de moteurs diesel Yanmar ou gpl Nissan, ils développent une puissance de 40 à 60 ch. Ils possèdent un design novateur et un toit ajouré pour une meilleure vision. Cette gamme sera commercialisée en France en 2013. Promodis : le concept “P2” se déploie L’enseigne Promodis a réuni fin janvier l’ensemble de son réseau européen à Cracovie en Pologne. 320 personnes étaient au rendez-vous représentant les 140 entreprises adhérentes françaises, espagnoles, luxembourgeoises, polonaises et suisses. L’occasion pour Promodis de présenter à ces sociétaires le projet “Promodis II” initié depuis plusieurs mois par 18 commissions de travail. Adopté à l’unanimité, il va à présent se déployer dans toutes les concessions labellisées Promodis avec, dans un premier temps, la mise en place du “contrat de base” : mise à niveau de l’accueil en concession, installation des services spécialisés, signalétique,... Ce concept fait du libre-service un nouveau centre de vie ; d’une part l’accueil client et l’offre produits sont optimisés, d’autre part les services phares de la concession sont immédiatement accessibles par le biais de comptoirs ou bornes (pièces, sav, atelier minute). Echos… Agriculture biologique : le plein essor Selon un sondage réalisé par le CSA, 40 % des consommateurs déclarent consommer un produit bio par mois, 20 % une fois par semaine et 6 % tous les jours. Le marché des produits bio a quadruplé en dix ans pour atteindre, en 2011, 4 milliards d’€ soit environ 2,6 % de la consommation alimentaire en France. Conséquences : les producteurs, transformateurs et distributeurs bio sont plus nombreux, 23.100 fermes se sont converties (soit 4,6 % des exploitations) alors qu’elles n’étaient que 10.300 en 2001. Un bémol cependant : le Grenelle de l’environnement prévoyait 6 % de SAU pour l’agriculture biologique en 2012, or en 2011 elle ne représentait que 3,4 % des surfaces. Bcma : le GNR face au froid… Dévoilés à l’occasion du salon Fieragricola, les tracteurs Same Explorer 3 se constituent de 3 modèles (85, 100, 110) respectivement de 85, 99 et 109 ch. Ils reçoivent un moteur Deutz 4 cylindres 100 % compatible avec le biodiesel. L’offre de transmissions est large : 15+15 et 20+20 avec inverseur synchronisé ; 20+20 et 40+40 avec inverseur hydraulique sous charge ; 30+30 et 40+40 “Hi Lo” + inverseur synchronisé. Les Explorer3 utilisent des vérins auxiliaires de relevage de 70 mm de diamètre permettant de lever jusqu’à 4,3 T. A noter une cabine 4 montants qui bénéficie d’un nouveau design et de nouveaux aménagements. La gamme de tracteurs spécialisés (arbo, viti) Same Walker se compose de 3 modèles compacts (30, 40, 50) à 4 roues égales, d’une puissance de 30 à 50 ch. Dotés d’une transmission mécanique à 12 rapports, ils sont homologués à 30 km/h et ont un rayon de braquage de 2,55 m. Comment se comporte le nouveau gazole non routier dans les moteurs de tracteurs agricoles par rapport au fioul ? Avec l’appui de 10 conseillers en agroéquipements, le Bcma (Bureau Commun du Machinisme Agricole) a mené une enquête auprès de 151 agriculteurs dans les départements les plus touchés par la vague de froid de ce début février. Il ressort que 73 % des personnes interrogées utilisent le nouveau gazole et 27 % fonctionnent encore au fioul. 22 % déclarent avoir eu des problèmes en sortie de cuve dans les 2 cas (pompage difficile, figeage du produit,…) à une température de - 15°C et 90 % ont eu des difficultés pour démarrer leur tracteur. Pour ceux sans difficultés en sortie de cuve, les tracteurs au GNR rencontrent plus de soucis au démarrage que les tracteurs fonctionnant au fioul (57 % contre 36 %). Le Bcma indique que les tracteurs récents sont plus sensibles au froid après 10 mn de fonctionnement que ceux mis sur le marché avant 2003, toutes marques confondues. Revenu agricole 2011 : mi-figue, mi-raisin Dans un contexte de volatilité des marchés, de hausse des charges et de sécheresse climatique, le revenu moyen par agriculteur baisse en 2011 de 3,6 % par rapport à l’année précédente. Si certains secteurs s’en sortent bien, les filières bovins viande et ovins connaissent une diminution de 12 et 25 % avec des revenus inférieurs à 15.000 € par an. Le secteur des fruits et légumes est en chute libre atteignant son niveau le plus bas depuis 10 ans, portant le revenu annuel à 10.400 € pour les légumiers et 4.700 € pour les arboriculteurs. Sveaverken se développe en France labellisation façade “P2” Le suédois Sveaverken, spécialisé dans le matériel d’élevage et la manutention du grain, réalise un CA de 17 M d’€ et emploie 71 personnes sur son site de production de Katrineholm, à 220 km de Stockholm. Orientée jusqu’à présent sur la Scandinavie, l’Allemagne, l’Angleterre et le Canada, la firme souhaite développer ses ventes en France. Elle propose, via la marque Delaval, une gamme de produits dédiés à l’élevage bovin (traite, alimentation, gestion du lisier, ventilation,..) et s’appuie sur les centrales d’achat (Cap Alliance, Epagri, Scar) pour distribuer ses gammes de vis à grains (de 102 à 250 mm de diamètre avec un débit de 14 à 100 T/h). 2 salons 201 ✔Convention Filière 12 et 13 avril Bruxelles (Belgique) ✔Salon de l’Herbe 23 et 24 mai Nouvoitou (35) ✔Forexpo 6 au 8 juin Mimizan (40) ✔Innovigne & Vin 13 et 14 juin Gruissan (11) libre-service “P2” aire d’exposition “P2” ✔MecaTraction 28 juin Gaël (35) ✔Foire de Libramont 27 au 30 juillet Libramont (Belgique) Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012 3 E n t r e t i e n PROFESSION IRSTEA remplace le CEMAGREF, un passage obligé… Quid de votre mission dédiée au machinisme agricole ? Emmanuel HUGO Créé en 1981, le CEMAGREF (Centre national du machinisme agricole, du génie rural et des eaux et forêts) repose sur la fusion du Centre technique (CTGREF) et du Centre national d’études et d’expérimentations du machinisme agricole (CNEEMA). Ses missions dédiées à la qualité de l’alimentation, la gestion des ressources en eau, le développement des territoires ruraux ou encore la maîtrise des pollutions, vont évoluer au fil du changement des techniques culturales, des outils de production et des questions environnementales. Par décret du 13 février, le CEMAGREF devient IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture). Ce décret modifie non seulement sa dénomination mais réactualise la description de ses missions. Entretien avec Emmanuel HUGO, Responsable de l’unité de recherche Technologie et systèmes d’information pour les agrosystèmes de Clermont-Ferrand… Cemagref devient Irstea, quels changements cela induits ? E.H. : “La nouvelle identité IRSTEA a été dévoilée à Lyon en novembre dernier à l’occasion des 30 ans du CEMAGREF. Les modifications de nom et de mission énoncées au décret du 13 février 2012 n’impliquent pas un changement radical, il s’agit plus d’une mise à jour d’éléments règlementaires. En 30 ans, l’environnement scientifique et sociétal a beaucoup changé. Notre établissement n’a pas échappé à cette règle. Par exemple le terme “Génie rural, eaux et forêts” qui avait du sens en 1981 n’en a plus aujourd’hui. En effet le corps d’Etat du Génie rural, des eaux et des forêts a fusionné avec celui des Ponts et Chaussées. Par ailleurs les questions environnementales envahissent plus que jamais les débats de société et nulle part cette indication apparaissait dans la description de notre institution.” 4 E.H. : “Le nouveau décret ne modifie en rien le caractère de nos recherches liées aux Agroéquipements. C’est un domaine qui nous intéresse particulièrement, sauf que les problématiques sont bien différentes en 2012 par rapport à celles de 1970 ou encore de 1990 ! Notre implication va donc évoluer en fonction entre autre des enjeux énergétiques environnementaux et de la sécurité des utilisateurs. Il y aura certainement quelques transferts de compétences, je pense en particulier aux protocoles d’essais terrain qui seront redirigés vers des institutions plus compétentes (Chambres d’Agriculture, Cuma, Instituts techniques). Nous conserverons par ailleurs notre rôle de conseil en innovations auprès de salons professionnels comme le Sima. Notre objectif au travers de nos recherches dans le secteur des agroéquipements est de servir plus que jamais les bénéficiaires finaux à savoir les utilisateurs.” Quels sont les fonds dont bénéficient IRSTEA ? E.H. : “Comme tout établissement public nos ressources proviennent de l’Etat, en particulier de nos 2 ministères de tutelle : l’Agriculture et la Recherche. Par rapport à d’autres organismes de recherche, nous avons la particularité de disposer d’un fort taux de ressources propres (27 % en 2010) issues de contrats européens, de contrats d’entreprises industrielles, ou encore de conventions avec des agences nationales.” Patrick BESSON élu SediMaster 2011 Patrick BESSON Le PDG du groupe Gregoire BESSON est le SediMaster des Agroéquipements au titre de l’année 2011.* Il se verra remettre un trophée lors de la Convention des Agroéquipements à Bruxelles le 13 avril prochain. Il a été récompensé pour son esprit entrepreneurial et les qualités d’écoute et de contact qu’il développe auprès de son environnement professionnel (fournisseurs, distributeurs et agriculteurs). Entré en 1976 dans l’entreprise familiale, il en devient PDG en 1993. En 20 ans, le groupe a acquis 7 sites de production (5 en France, 1 en Italie, le tout dernier en Allemagne avec le rachat de Rabe Agri) et créé 5 filiales (Grande-Bretagne, Canada, Pologne, Russie, Chine). La société emploie 380 personnes et a réalisé en 2010 un CA de 60 M d’€ dont 50 % à l’export. * Le SediMaster est une distinction initiée par le SEDIMA depuis 1990 qui récompense chaque année une personnalité ayant œuvré en faveur des Agroéquipements. Le jury est constitué de représentants des principales organisations de la filière. IRSTEA va t’il poursuivre sa politique de signature d’accords cadres ? E.H. : “L’accord cadre est un moyen de formaliser une activité contractuelle entre 2 parties concernées ; c’est une initiative fondamentale pour jeter la base d’une bonne coopération. Cela a été le cas avec un certain nombre d’acteurs publics (Ademe, Onema,...), d’industriels dans les Agroéquipements (par exemple Agco, Sulky Burel,...) ou encore avec des institutionnels (Apca, Entrepreneurs des Territoires, Fncuma,...). Nous sommes aussi partenaires avec des industriels ou leurs représentants, comme Axema, avec lequel nous menons un projet de recherche lié à la stabilité dynamique du matériel agricole.” CLAAS : remise du 10.000ème Arion 600 Interview réalisé par Laurence Rouan en bref 3 départements de recherche : eaux, écotechnologies, territoires 1650 personnes (statutaires et contractuelles) dont 550 ingénieurs et chercheurs 9 centres en France : Aix en Provence, Antony, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nogent sur Vernisson, Rennes 1 site partagé en Martinique 110.000.000 € de budget annuel (source 2010) dont 27 % de ressources propres 400 publications par an 10.000 h d’enseignement supérieur par an C’est à l’usine Claas du Mans, début février, que Thierry PANADERO (Président de Claas France) et les dirigeants du site de production ont remis les clés du 10.000ème Arion 600 à Justin et Raymond JAMMES, éleveurs dans le Cantal et clients depuis 1959 des Ets CAPELLE basés à Arpajon sur Cère (15). Lancé en 2007, l’Arion 600 (en particulier l’Arion 640) est classé Top 3 dans les best sellers, des tracteurs de 150 à 180 ch, en France et en Allemagne. Rappelons que la gamme Arion se décline en 4 modèles de 120, 135, 145 et 155 ch. 300 contrats de recherche Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012 P r o x i m i t é PROFESSION rubrique L.R. CHEVAL va distribuer Matrot Le groupe Cheval, concessionnaire New holland et sociétaire Promodis en Lorraine, vient de signer un accord de distribution avec Matrot, spécialiste français des automoteurs à rampe avant. L’entreprise, qui distribue depuis plus de 25 ans des pulvérisateurs trainés et portés Evrard ainsi que des automoteurs à rampe arrière, élargit son offre et va pouvoir proposer à sa clientèle des produits complémentaires. L’équipe commerciale et son dirigeant Florent CARÉ CHEVILLARD : une nouvelle base dans l’Ain se sont rendus le 1er mars à Noyers Saint Martin (dans l’Oise) pour découvrir l’usine Matrot et son magasin pièces détachées. Le groupe Cheval présentera courant mai la gamme Xénon aux agriculteurs lorrains, particulièrement le modèle équipé du brevet “Stabilis” pour les terrains à coteaux. Fin janvier, l’entreprise Chevillard Bugey inaugurait ses nouveaux locaux à Vieu d’Izenave dans l’Ain. Le bâtiment de 600 m2, doté d’un libre-service et d’un atelier de 400 m2 à l’équipement ultra-moderne, a été construit dans le but d’assurer un service de proximité à la clientèle du secteur du Bugey, du Valmorey et de la Plaine de l’Ain. Créé en 1960, le groupe Cheval totalise 85 salariés et 8 bases réparties dans la Meuse, la Meurthe & Moselle, la Marne et la Haute-Marne. Concessionnaires des marques Valtra et Landini, les Ets Chevillard, créés en 1955, ont leur siège social à Saint Jean de Gonville (01) et sont dirigés aujourd’hui par Monique LACHAT (2ème génération de dirigeants). Avec 6 bases et une quarantaine de salariés, les Ets Chevillard rayonnent sur les départements de l’Ain (sites de St Jean de Gonville et Bugey), de la Savoie et Haute-Savoie (sites de St Paul en Chablais et Bonneville) mais aussi du Jura (site de Morbier). La base d’Allonzier la Caille (Mat Agri 74) distribue sur la Savoie et Haute-Savoie la marque McCormick. vous donne la parole SV PRO : anniversaire et site supplémentaire Distributeurs, faites nous part de vos événements ! Vous ouvrez une nouvelle base • Vous représentez une nouvelle marque • Vous engagez une action promotionnelle • Vous développez de nouvelles activités • Le ou les dirigeant(s) de l’entreprise change(nt) • Vous fusionnez ou vous rachetez... Le Sedimag’ se fait GRATUITEMENT l’écho de votre actualité ! Sedimag’ est diffusé à l’ensemble de la Filière Agroéquipements (distributeurs, constructeurs, institutionnels, administrations, groupements d’agriculteurs, établissements scolaires). Transmettez vos informations à Laurence ROUAN [email protected] 0 5 5 3 6 1 6 5 8 8 La concession SV Pro à Sens (89), installée dans la zone des Sablons depuis 1973, a déménagé dans de nouveaux locaux plus adaptés à l’activité machines agricoles. D’une surface de 6000 m2 (sur un terrain de 5 ha), ils se situent sur la route de Troyes à Malay le Grand et se décomposent en un libre-service de 1400 m2, un atelier de 1800 m2 et un hall fermé dédié à l’occasion de 2800 m2. Ce nouveau bâtiment a été inauguré fin 2011 par Patrick PETIT, PDG de SV Pro, en présence de son équipe, de près de 300 clients agriculteurs et d’un certain nombre de fournisseurs, dont John Deere avec qui le partenariat perdure depuis 50 ans ! L’entreprise familiale a été fondée en 1919 et c’est en 1962 que les parents de Patrick PETIT sont devenus distributeurs John Deere. Leur activité commerciale débute à Chigy, puis aux Sablons, c’est ensuite le rachat des Ets Cardot à Vinneuf en 1992, de Vanomat en 2001, et la fusion Scomas-Vanomat en 2006 pour créer SV Pro. Aujourd’hui, l’entreprise compte 85 salariés (dont 47 techniciens), dispose de 30 véhicules-ateliers et consacre chaque année 75.000 € à la formation de ses collaborateurs. SV Pro a réalisé en 2011 un CA de 36 M d’€ (dont 9 à d’occasion). L’entreprise figure au “Club Excellence” John Deere et développe, outre la vente de tracteurs et matériels d’accompagnement, une spécificité récolte et pulvérisation (avec un parc de près de 120 pulvés). SV Pro couvre les secteurs de l’Yonne et de la Côte d’Or avec 4 bases à Monéteau (siège social), Malay, Grandchamp et Chatillon sur Seine. Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012 5 D o s s i e r PROFESSION Texte édité par le syndicat HAG Les résultats de l’ISC Europe vus par les distributeurs allemands (Hauptarbeitsgemeinschaft des Landmaschinen-Handels und -Handwerks) La participation à l’enquête européenne de satisfaction des réseaux vis-à-vis des tractoristes, lancée par le CLIMMAR (organisation des concessionnaires au niveau européen), augmente sans cesse. En 2010, 949 réponses étaient obtenues pour 5 pays. En 2011, 1201 réponses ont été analysées provenant de 8 pays (Allemagne, Danemark, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni et Suisse). Certains rencontrés à Agritechnica ont fait part des avances dont ils faisaient l’objet de la part de tractoristes concurrents. Pour l’Allemagne, les notes et classements des concessionnaires ont été présentés aux directions allemandes des constructeurs par les présidents d’Amicales de marques. L’étude détaillée des questionnaires montre que les attentes des distributeurs sont différentes non seulement selon les marques de tracteurs, mais aussi selon les pays. L’Allemagne, avec 313 questionnaires, représente le groupe le plus important. Si on prend pour base l’ensemble des 705 distributeurs, cela donne un taux de participation très élevé (45 %). En deuxième position vient la France avec 288 questionnaires renvoyés, puis les Pays-Bas avec 163, la Suisse (131), la Grande-Bretagne (114), le Danemark (96), l’Italie (58) et la Pologne (38). Un coup d’œil sur les graphiques (1 et 2) “Respect de l’autonomie” et “Relation concessionnaires-constructeurs” suffit à montrer que La plus forte participation revient aux concesla restructuration massive des réseaux de distrisionnaires New Holland (175), suivis par Massey bution organisée par quelques constructeurs a Ferguson (156), John Deere (149), Deutz-Fahr un impact négatif considérable sur la confiance (143), Claas (133), Case IH (126), Fendt (124) et des distributeurs Valtra (108). dans leurs tractoLes 38 question1 • Respect de l’autonomie ristes et sur leur naires revenus pour relation avec eux. Il McCormick et les 37 ressort de l’enquête pour Same sont inque sur ces 2 quessuffisants pour pertions John Deere se mettre une analyse retrouve en dernière d’ensemble. position, Claas réDes constructeurs gresse également. comme JCB ou LanEn revanche, le recul dini apparaissent important de Same dans les enquêtes de et Deutz-Fahr est certains pays où leur 2 • Relations concessionnaires-constructeurs plutôt attribué à la marché est important, politique de restricmais ils ne figurent tion budgétaire et au pas dans la plupart remaniement du top des autres pays et de management. ce fait n’apparaissent pas dans le classement Le but de ce baromèfinal (graphiques 3 tre de satisfaction, et 4). organisé à l’échelle européenne, est de mettre à jour, à l’aide d’une enquête sérieuse auprès de chaque réseau, les points faibles des fournisseurs de tracteurs. En principe, la plupart des concessionnaires n’ont pas intérêt à clouer leurs fournisseurs au pilori, bien au contraire, puisqu’ils leur doivent la plus grande partie de leur chiffre d’affaires ! Il faut donc considérer ce baromètre comme une chance. Les constructeurs qui auront à cœur d’améliorer la situation pourront continuer à faire confiance à leurs distributeurs. Mais ceux qui n’accepteront pas la critique doivent s’attendre à ce que des concessionnaires s’interrogent sur l’opportunité de poursuivre leurs relations. 6 Diversité des attentes En étudiant les 10 domaines thématiques, on peut se demander si les points faibles mentionnés sont toujours réellement présents ou si le classement des marques n’est pas influencé par la diversité des attentes. Il apparaît en tout cas que les critères retenus sont plus ou moins sévères. Cependant, on ne peut parler d’indulgence quand une marque comme McCormick se trouve au premier rang pour le respect de l’autonomie, mais en revanche à la dernière place pour la volonté d’éliminer les points faibles ou pour la contribution à la rentabilité. L’exemple de Claas montre bien que les appréciations portées sont en partie influencées par le passé : en tant que relatif nouvel arrivant, Claas occupe cette année en Allemagne la première place, juste devant Fendt, mais en France, il a été relégué au 6° rang. dans la marque a plus ou moins disparu. Le fait que le patriarche de la famille MORRA ferme sa porte aux concessionnaires et à la presse, et que récemment il ait même décliné l’invitation à Agritechnica, est considéré comme le chant du cygne. 3 • Marques par pays 4 • Classement général En revanche, Case IH Par ailleurs, étant a largement progressé donné le comporpour beaucoup de tement agressif de questions de détail. la marque en ce qui Il est en 2° place pour concerne les prix, il la contribution à la n’est pas étonnant rentabilité, de même que ses propres que pour la clarté et concessionnaires le réalisme de sa strala classent pratiquetégie d’entreprise, et ment en bout de liste au 3° rang pour la (4° place avant la fin) 5 • Contribution à la rentabilité volonté d’éliminer les pour la contribution points faibles et pour à leur propre rentala relation construcbilité (graphique 5). teurs-concessionIl faut mentionner naires. New Holland pour sa volonté d’éliminer les points faibles : autrefois souvent placée en dernière position, la marque est remontée à la Il n’est pas possible de commenter l’ensemble des 5° place. A Agritechnica, Franco FUSIGNANI, le résultats qui ont été remis aux directions des tracPrésident de New Holland, a promis aux concestoristes de chaque pays mais aussi à leurs direcsionnaires d’améliorer l’approvisionnement en tions européennes. pièces détachées. On verra si les actes suivent Pour la 1ère fois cette année, chaque tractoriste a les paroles, auquel cas la marque pourrait continuer sa remontée. reçu toutes les notes et classements de ses concurrents. Ces résultats ont également été communiFendt est le chouchou qués aux distributeurs. du concessionnaire Cette fois encore les distributeurs de la marque Fendt mettent, dans toute l’Europe, l’entreprise de l’Allgäu en première place, et ce avec une confortable avance. En revanche, McCormick a perdu 5 places. Il ressort de conversations privées que la confiance Pour la France, la totalité des résultats est disponible en ligne dans la partie réservée aux adhérents du SEDIMA. La partie publique du site permet d’accéder à un extrait de ces mêmes résultats. voir encadré en page 7 Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012 V i e i n t e r n e PROFESSION Tout sur l’indice de satisfaction des concessionnaires Le premier pays qui publie un baromètre de satisfaction à grande échelle est la France en 2005. Le SEDIMA le nomme “enquête de satisfaction des concessionnaires vis-à-vis de leurs fournisseurs de tracteurs”. En 2007, l’Allemagne s’associe à la démarche en réalisant également cette enquête. En 2010, l’organisation européenne CLIMMAR met sur pied un groupe de travail qui traduit le questionnaire de 4 pages (10 domaines thématiques abordés en 5 questions et 2 questions supplémentaires). Le processus est harmonisé au plan international quant à la mise en place de l’enquête, son dépouillement et son exploitation. Ce qui permet, cette même année, la réalisation de l’enquête auprès de 5 pays. En 2011, ce sont 8 pays qui coopèrent au baromètre. L’édition 2012 voit la contribution de autres 2 pays, la Belgique et l’Autriche, portant le total à 10 pays participants. rubrique du mois Panorama de jurisprudence Au travers de décisions de justice, des avocats à la Cour nous éclairent sur des aspects juridiques pouvant s’appliquer à la distribution. [ droit commercial Définition d’un véhicule neuf la Chambre Commerciale de la Cour de Cassation contredit la Chambre Criminelle plus ou moins significative de la durée de la garantie contractuelle en fonction du laps de temps qui s'écoule entre la première immatriculation du véhicule et sa revente à son premier utilisateur final. Interne ■ Animation de 3 stages de formations dédiées à la nouvelle grille de classification. ■ Réunion du groupe technique de l’Observatoire des Métiers. ■ 1ère réunion du groupe “Espaces Verts”. (1) ■ Mise en place et ouverture de l’enregistrement des inscriptions à la Convention Nationale des Agroéquipements. ■ Réunion Cote Simo. Externe ■ Mise en place de l’association de gestion des fonds destinés au financement du dialogue social (AGEFIDIS). (2) ■ Plusieurs réunions APRODEMA dans le cadre de la préparation du “Show des Métiers”. ■ Finalisation des conditions d’accueil de la Convention à Bruxelles. ■ 1ère réunion du Bureau d’AGEFIDIS. ■ Commission sociale de la CGPME. ■ Dernières séances de relecture du texte définitif de la convention collective. ■ Rencontre avec AGEFOMAT. ■ Modification des programmes d’analyse des ratios. (3) ■ Réunion ASDM pôle formation. ■ Réunion commission “Installateurs de matériels de laiterie”. ■ Rencontre avec AGEFOS. ■ Conseil d’Administration du SEDIMA. (4) ■ Participation au “Show des Métiers” sur le Pôle Agroéquipement au Salon de l’agriculture. (5) SEDIMA ...au jour le jour Me Christian BOURGEON “La seule immatriculation d'un véhicule ne suffit pas à lui conférer la qualité de véhicule d'occasion.” Il convient pour distinguer un véhicule neuf d'un véhicule d'occasion de “rechercher si le véhicule a déjà été conduit sur la route”. [ droit de la consommation (Cour de Cassation - Chambre Commerciale - 15 Mars 2011) “L’acheteur d'un bien affecté d'un vice caché, qui accepte que le vendeur procède à sa remise en état, ne peut plus exercer l'action en garantie dès lors que le vice originaire a disparu”. Cette décision est intervenue dans le cadre d'un litige opposant un constructeur automobile à un ancien concessionnaire. Ce dernier avait poursuivi parallèlement une activité de vente de véhicules non kilométrés ayant fait l'objet d'une première immatriculation, communément appelés “véhicules d'occasion neufs”. La Cour d'Appel avait estimé, conformément à la jurisprudence de la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation, que ces véhicules avaient perdu leur qualité de véhicules neufs du fait de leur première immatriculation et qu'en les commercialisant, l'ex-concessionnaire ne se livrait donc pas à une activité interdite de revendeur non agréé. La censure de la Cour d'Appel par la Chambre Commerciale de la Cour de Cassation consacre une opposition entre sa définition “concurrentielle” et la définition plus “consumériste” du véhicule neuf adoptée par la Chambre Criminelle. La jurisprudence de la Chambre Criminelle en la matière s'est forgée, à partir des dispositions réprimant la tromperie, sur la qualité substantielle d'un produit. Elle estime qu'une première immatriculation fait perdre à un véhicule sa qualité de “véhicule de première main”, entraînant une décote lors de sa revente en tant que véhicule d'occasion, à laquelle peut s'ajouter une réduction AGENDA février 2012 Limite à la responsabilité du vendeur en cas de vice caché (Cour de Cassation - Chambre Commerciale - 1er Février 2011) Un concessionnaire avait été assigné par l'acheteur d'un véhicule neuf qui était tombé en panne à deux reprises à la suite d'un défaut affectant ses systèmes électroniques, alors qu'il n'avait parcouru qu'un peu plus de 50.000 kilomètres. S'agissant d'un vice caché, le concessionnaire avait lui-même appelé le constructeur en garantie. En pareil cas, le Code Civil ouvre à l'acheteur la possibilité de demander l'annulation de la vente et la restitution intégrale du prix, outre l'octroi de dommages et intérêts si le vendeur connaissait le vice, le vendeur professionnel étant présumé être dans ce cas. Au cas particulier cependant, l'expertise avait conclu qu'à la suite de la deuxième réparation à laquelle l'acheteur du véhicule avait accepté qu'il soit procédé, les défectuosités avaient disparu. Partant de ce constat, les Juges d'Appel avaient estimé que l'acheteur ne pouvait plus demander l'annulation de la vente ; cette analyse est approuvée par la Cour de Cassation dans l’attendu de principe indiqué ci-dessus. Me Katia YVER Service Juridique et Fiscal du SEDIMA 1 - Réunion du groupe de travail Espaces Verts Cette première réunion s’est tenue au SEDIMA et a rassemblé des adhérents ayant une activité espaces verts professionnels. Elle fait suite aux accords avec le SMJ quant à la complémentarité de nos deux organisations sur la représentation des distributeurs de matériels d’espaces verts. La première préoccupation du groupe de travail a consisté à demander la création de repères économiques propres au secteur. Deux actions seront donc entreprises dès cette année, avec la mise en place d’une campagne ratios dédiée aux professionnels de l’espace vert, et la réalisation d’une enquête conjoncture spécifique à l’activité qui viendra alimenter la Conférence de presse de la Filière. Il a par ailleurs été décidé de mettre en place un groupe de travail dédié à l’organisation des entreprises. 2 - Association de gestion des fonds destinés au financement du dialogue social (AGEFIDIS) Cette association paritaire a pour vocation de gérer les fonds destinés au financement du dialogue social et dont la collecte a été réalisée par AGEFOMAT en même temps que l’appel des taxes à la formation continue. Toutes les entreprises de la branche, adhérentes ou non aux organisations professionnelles concernées, seront tenues de contribuer désormais aux charges de fonctionnement du paritarisme. 3 - Modification des programmes d’analyse des ratios 40 % des adhérents du SEDIMA participent à la campagne des ratios que l’organisation met gratuitement à leur disposition. Des améliorations sont apportées à la campagne 2012 en intégrant des graphiques permettant à chaque entreprise de situer sa propre évolution sur 4 ans en comparaison avec les autres participants. Par ailleurs, dans la cadre d’un accord avec CODINF, la totalité des bilans des entreprises adhérentes du SEDIMA vont être traités sous forme anonyme par le CDEFG permettant ainsi à la profession de détenir des informations très représentatives de la réalité des entreprises du service et de la distribution des Agroéquipements. 4 - Conseil d’Administration de février Parmi les sujets à l’ordre du jour examinés et approuvés par le Conseil : ✔ Les modalités de délégation du secrétariat de la convention collective, ✔ La définition du profil du poste d’Economiste et son embauche en septembre 2012, ✔ L’ordre du jour de l’Assemblée Générale d’avril 2012. 5 - Le “Show des Métiers” au SIA 2012 Voir compte-rendu en page 8. économie Entre 2002 et 2010, 85 % des nouveaux emplois au sein de l'UE ont été créés par des PME Ce chiffre, annoncé par la Commission Européenne dans un communiqué de presse du 16 janvier 2012, résulte d'une étude relative à la contribution des PME en matière de création d'emplois et met en lumière le rôle primordial que jouent les petites et moyennes entreprises au sein de l'économie européenne. Cette étude montre également que la croissance annuelle de l'emploi des PME, pour la période 20022010, dépasse même celle des grandes entreprises, affichant un résultat de + 1 % contre + 0,5 % ; et que les nouvelles entreprises de moins de 5 années d'existence sont à l'origine de ces nouvelles créations, notamment celles du secteur du service aux entreprises (27 %). Cependant, la crise économique de 2009-2010 a eu pour conséquence une baisse de 2,4 % de l'emploi dans les PME, ainsi que d'autres effets néfastes tels la baisse de la demande de produits et de services, un allongement des délais de paiement et une insuffisance de fonds de roulement. Enfin, toujours d'après cette étude, les PME qui évoluent dans des économies innovantes subissent moins d’effets néfastes que celles qui évoluent dans des économies plus traditionnelles et moins dynamiques. Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012 7 F o r m a t i o n PROFESSION Les Agros font leur show ! Les professionnels de l’Agroéquipement se sont fortement mobilisés pour informer et recruter au Salon International de l’Agriculture du 25 février au 4 mars. 5.000 emplois à pourvoir, 90 % de CDI, des carrières diversifiées pour tous les profils, des formations qui débouchent assurément sur des emplois : tels ont été les principaux slogans lors de l’opération “Show des Métiers” dirigée vers le grand public. Pendant 9 jours, des animations en continu se sont déroulées sur le Pôle Agroéquipement* initiées par des élèves de Bac Pro et de BTS et des professionnels de la filière : démonstrations sur des matériels high tech, espace ludique informatif (pour trouver la bonne école, le bon job et décider de son avenir), espace petites annonces (+ de 500 offres d’emplois), plateau TV avec la réalisation de nombreux interviews de personnalités de la profession mais aussi d’hommes politiques, pour qui le SIA cette année a été un terrain fertile. (On reconnaît entre autres sur les photos : Nicolas SARKOZY, Président de la République ; François FILLON, 1 er ministre ; Bruno LEMAIRE, ministre de l’Agriculture, et Nadine MORANO, ministre de la Formation Professionnelle.) Cette opération de grande envergure, qui a a sollicité la collaboration de partenaires industriels, d’écoles et de permanents d’organisations professionnelles, a été couronnée par un franc succès médiatique. *Le Pole Agroéquipement regroupe l’APRODEMA, l’AXEMA et le SEDIMA. “Vendeur de matériels agroéquipements” Formation 2012/2013 - Promotion 17 Devenez vendeur de matériels agricoles, par le biais d’une formation professionnelle spécifique et reconnue. Infos pratiques ✔ 10 mois - 450 h (12 semaines de formation) ✔ de septembre à juin ✔ démarrage le 24 septembre 2012 ✔ 15 jours de formation toutes les 7 semaines Dispensé depuis 1996, ce CQP agréé par la Commission paritaire de la branche a été créé à la demande du SEDIMA. Public ✔ jeunes de moins de 26 ans motivés par la vente, ✔ formation Bac à Bac+2, ✔ embauchés au titre d’un contrat de professionnalisation, ✔ dans une concession de machinisme agricole. Programme ✔ Techniques commerciales et Outils d’aide à la vente ✔ Environnement agricole et Fiscalité agricole ✔ Marketing opérationnel ✔ Gestion de concession Lieu de formation Bergerac (24) Intervenants ✔ Formateurs spécialisés ✔ Professionnels du secteur Rens. & Inscription Laetitia MEDINA • 05 53 61 65 88 • www.agrimedia.fr JPH. CONSULTING & PARTNERS RECRUTE POUR L’AGRICOLE ET LES ESPACES VERTS Responsable Commercial France & Export Pièces techniques et composants tracteurs ● Encadrement : 5 cciaux + 3 sédentaires pour marché français + 1 resp. cotations export ● En responsabilité directe gds comptes et développement export ● Excellent relationnel ● Formation : BTA ou équivalence par exp. ● Anglais "fluent" impératif ● Allemand (ou autre langue rare) serait 1 plus. Inspecteur Commercial France Pièces techniques et composants tracteurs ● Secteur : Pays de Loire et Centre ● BTS ccial ● Esprit de commerce de la pièce technique ● Anglais serait 1 plus. Contrôleur de gestion Reporting & controlling ● Elaboration budget ● Statistiques (INSEE & AXEMA) ● Organisation (changements postes, formation, processus administratifs) ● Recrutement (annonces & sélection de candidats) ● Informatique (gestion sous-traitants) ● Téléphonie ● Approvisionnement (suivi consommables impression) ● Juridique et projets divers ● litiges clients ● Allemand serait 1 plus ● Anglais courant. Conseiller Commercial Export Lien usine/terrain : infos techniques produits ● Offres et relances clients ● Evolution des marchés ● Plan action commerciale ● Réception analyse et validation cdes clients export ● BTS Machinisme ● Excellent relationnel ● Esprit d'équipe et service ● Allemand impératif ● Anglais serait 1 plus. Responsable Commercial Export Europe & Pays de l'Est Coordonne le travail en Russie (1 commercial + 1 Technicien SAV) Ukraine, Biélorrussie, Europe Centrale, etc ● Exp. minimum de 10 ans, large spectre du MA ● Anglais, Allemand + Russe (basique) ● Rémunération selon exp. et comp. Technicien Export Poste basé au siège avec 30 % déplacements ● Docs techniques en langues étrangères ● Aide aux concessionnaires : mises en route machines, dépannages, appuis techniques ● Gestion problèmes techniques terrain et solutions ● Suivi service technique concessionnaires (atelier & mag.) ● Conseil pour mise en place moyens humains et mat. (formation équipes, équipements et org. atelier) ● Plan formation ● Suivi garanties ● Indice satisfaction clients utilisateurs ● Vente pièces détachées ● BTS AE ou équivalent ● 1ère exp. réussie dans domaine SAV ou BE constructeur ● Anglais courant, Russe apprécié ● Mobile, sens du service, écoute, pédagogie ● Comp. tech. méca et hydraulique ● Rémunération selon exp. et comp. Chef Atelier concession marque leader Normandie Responsabilité de 12 techniciens ● Atelier géré comme centre profit ● Accueil clients ● Rédaction ordres de service ● Org. travail ● Contrôle facturation ● Interlocuteur resp. SAV fournisseurs ● Gestion garanties ● Planning des formations ● Coordination Direction ● Capacité management, écoute, gestionnaire, bon relationnel client, dispo périodes de pointe (récoltes), dynamique, ouvert, rigoureux, ayant envie de s'investir dans soc. en développement ● Connaissances monde agri serait 1 plus ● Rémunération selon exp. et comp. Techniciens atelier clientèle (3 postes) concession leader Sud France Techniciens SAV en atelier et en clientèle avec ou sans exp ● Candidats aimant technologie, ayant envie d’apprendre de nvelles techniques, avec ou sans formation machinisme ● Poste axé sur diagnostics via outils élaborés (connexions sur matériels à distance) ● Formation assurée ● Salaire motivant selon comp. 39 h/sem. Autres postes de commerciaux ou techniciens MA, EV et TP ● Nous consulter mail ou tél. CV et références par mail : [email protected] - Tél. 06 63 97 36 66 8 Sedimag’ • n° 231 • Mars 2012