Un Magicien de l`Art.
Transcription
Un Magicien de l`Art.
Un Magicien de l’Art. Une main au ciel. Une main qui jette son ombre sur la terre, par terre. Une main étendue de l’artiste qui veut que le spectateur comprenne sa création peut-être irrationnelle, ses intentions, innovations, et visions. Oui, qu’il comprenne même ce qui est insaisissable pour l’artiste. Comme lorsque l’image a commencé à vivre sa vie. L’artiste ne peut écrire que le fantastique, l’aventure que puisse être l’art. Et que devrait être l’art. De cette façon, Guillaume, pseudonyme pour le Hollandais Willem Lodewijk den Dunnen, est un explorateur de l’art. Comme un Christophe Colomb à bord du navire de la Sainte Marie, il gouverne jusqu’aux rencontres inattendues, fructueuses mais parfois terrifiantes. Guillaume, né à Hardinxveld en 1948, a travaillé comme administrateur financier, en outre est devenu photographe, mais il avait fait des essais de peinture dès le début. Maintenant il est retourné à la peinture. Et alors il était en route, comme avec la peinture de “On the Way”. Il a vu la lumière, la lumière qui est toujours l’essentiel dans la peinture, dans une image. Comme dans la vie, avec ses moments claires et sombres. La lumière et l’ombre. Peut-être bien l’ombre d’une main au ciel, dans “Big Eyes”, deux yeux qui s’ouvrent pour découvrir les nouvelles possibilités, comme dans “Great Expectations” de Dickens. Réel et irréel. Réalisme, magie et surréalisme. Entre ces mondes il se situe. C’est un monde où il y a des possibilités infinies. Ou impossibilités. C’est un monde qui le fascine, une réalité dont nous pouvons faire partie. Comme la peinture du nom de “Astonishment” (Étonnement). Là, nous pouvons même trouver, à notre surprise, des points communs avec le monde surréaliste, rêvé, irréel. Dans la fantaisie au sens propre. Cela fait partie du cercle magique de l’art, il ne s’agit pas d’une démarcation d’une frontière impossible à passer, mais d’une carte d’entrée pour la conservation de l’expérience. Dans la peinture “Astonishment” , une main essaie de conserver les couleurs de l’arc-en-ciel. L’artiste fait un effort de jeter un pont vers l’inconnu et en même temps vers le monde de la fantaisie. Il s’est libéré de ses chaussures lourdes et terrestres, veut se diriger furtivement vers les terrains étrangers. Un oeil contemple le tout sous l’angle de grenouille. Guillaume considère sa création comme un jeu de rôle. Ainsi est-il le metteur-en-scène qui veut modifier, devancer les balises , trouver le chemin vers la magie, oui, trouver le moment de la naissance de l’art. Et comme dans “Astonishment” il conserve les couleurs de l’arc-en ciel , mais il sent la fraîcheur de la pluie dans son colorisme. Un colorisme qui vraiment est mis en valeur dans l’image de “Fresh Air”, où la plage, la mer et la lumière sont réunies dans une symbiose personnelle, qui a l’apparence d’un assemblage des ambitions artistiques de Guillaume. La lumière contre le ciel noir, la marée haute, la marée basse, on ressent le présent et le passé, une sensation qui est durable malgré les variations. Mais il y a eu beaucoup de modifications. Comme dans les images de Guillaume des figures des fontaines du Midi de la France, où l’eau jaillit des bouches. Autrefois elles crachaient l’eau vitalisante. A présent il y a de petits panneaux disant “Non potable”. Non pas à consumer. Avec son art Guillaume veut supprimer le prédicat “Non potable”. Il veut que son art soit vitalisant, tout comme l’eau fraîche. Celui-ci transmettra une naissance dans l’oeil, une revelation dans l’âme, une aventure qui donnera l’enrichissement. Le phare qui revient dans les images de Guillaume lui donne le support pour bien naviguer , pour être capable de trouver le chemin vers lui-même et vers les autres. Hans Janstad critique d'art