Magnum - Wings of heaven live

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Magnum - Wings of heaven live
Magnum - Wings of heaven live
Écrit par BHC
Jeudi, 27 Mars 2008 21:26
Opus phare de la discographie prolifique des britanniques de Magnum, « Wings of heaven »
voit son succès phénoménal couronné une nouvelle fois vingt ans après, à l’occasion de ce
double live réalisé en hommage à cet album de tous les records, ayant dépassé les 200000
exemplaires vendus et trusté les charts de la Perfide Albion à pas moins de trois reprises.
Enregistré lors de la tournée anglaise de Novembre 2007, ce live qui est tout de même le
dernier d’une série de huit, ne fait pas les choses à moitié, puisque si il rejoint dans l’idée le
DVD « Livin a dream » où l’on voyait « On a story teller night » joué dans son intégralité, il ne
se contente pas d’honorer religieusement le mythe et nous propose en plus une sélection de
titres épars tirés de divers opuscules de la formation angl aise. Le premier Cd commence
donc sur un titre de « Princess Alice & the broken arrow », dernière parution en date des
anglais, et même si cette initiative colle évidemment à l’actualité du groupe, comment ne pas
voir dans le choix d’une chanson plein de nostalgie telle que « When we were younger » un
énorme clin d’oeil à la carrière passée de ce combo trentenaire ? Magnifié dans une version
longue de sept minutes, le morceau constitue une excellente entrée en la matière, suivi toujours
dans ce même esprit pour ainsi dire de rejuvénation d’un fort à propos « Back street kid », et
qui laisse ensuite place au plus heavy « Out of the shadows » et sa rythmique bien lourde,
certes moins enjouée mais tout aussi efficace.
« Like brothers we stand » mid tempo déjà
plus pop, voit juste après monsieur Catley faire une fois encore étendue de son talent pour les
mélodies vocales, et si notre homme profite du début de cette chanson pour rappeler au public
que le concert est enregistré, c’est bien parce que le refrain se prête merveilleusement à
l’exercice inévitable du « sing along » ! « How far from Jerusalem » lui, donne plutôt envie de
retenir son souffle, avec ses quelques notes de claviers inaugurales qui prouvent si besoin
qu’on n’a pas de besoin de grandes envolées symphoniques pour nous filer le frisson. Ce point
d’orgue discographique ne perd rien de sa superbe dramatique dans un contexte live, qui au
contraire le voit même gagner en longueur par rapport à la version studio. « Dragons are real
« adoucit un peu plus le propos et revient sur le côté popisant du groupe, avec sa mélodie
entêtante qui ne vous lâchera pas de sitôt, si ce n’est pour céder la place à « All england’s eyes
» hymne fédérateur par excellence avec sa rythmique rock’n’roll très chaloupée qui invite à la
danse, comme le proposera d’ailleurs à juste titre le chanteur. « Vigilante » qui s’ensuit n’a
définitivement rien à envier sur ce point, et s’avère tout aussi accrocheur avec ses grosses
guitares d’intro doublé par des lignes de claviers mélodieuses, guitares tout de même pas aussi
énormes que celles du conclusif « Kingdom of madness », morceau de bravoure trentenaire
n’ayant pas pris une ride, avec ses riffs d’une vigueur qui fait plaisir à entendre pour un groupe
qu’on a parfois taxé d’être un peu mou sur ce plan là. Le vrai morceau de bravoure demeure
néanmoins l’interprétation mémorable du « Wings of heaven », retranscrite dans son intégralité
sur le deuxième Cd et qui rend un vibrant hommage à cette pièce maîtresse d’une discographie
dans laquelle on trouve un peu à boire et à manger. Le vétéran Clarkin fait florès sur un « In
this days of no trust » transcendé par sa guitare véritablement électrique, alors que « Wild swan
» ménage gentiment l’auditoire avant de rentrer dans le vif rythmique du sujet et l’entraîner
fébrilement vers un break magnifique, où le mariage des claviers du sieur Stanway et la voix de
Bob font merveille. Les très guimauve « Start talking love » et « Must have been love »
manquent certes un peu de virilité, mais ne manqueront par contre pas d’enchanter ceux pour
qui mélodie et Cupidon ont toujours fait bon marché. Heureusement tout de même qu’entre les
deux « One step away » vient injecter, toutes proportions gardées bien sûr, un peu de
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Magnum - Wings of heaven live
Écrit par BHC
Jeudi, 27 Mars 2008 21:26
testostérone musicale. « Different worlds » et « Pray for the day » contiennent leur lot de
claviers acidulés et de mélodies sucrées qui vous gâtent agréablement les conduits auditifs,
mais ne sauraient décemment tenir la comparaison face au dantesque « Don’t wake the lion »,
et son rush terminal qui vous laissera sur le carreau après onze minutes épiques en diable.
Ce n’est cependant là encore rien face au véritable final, en l’occurrence une interprétation
halluciné de ce classique qu’« Sacred hour » tiré du légendaire « Chase the dragon », avec le
faste instrumental impressionnant de ses quatre minutes introductives gorgées de feeling
Témoignage vibrant d’une époque révolue, ce double album a l’avantage de non seulement
rendra hommage aux fantômes du passé, avec un » Wings of heaven » qui prend en concert
une dimension beaucoup moins soft que son pendant studio (quand bien même le son de ce
live aurait pu être un peu plus puissant) mais encore de rendre compte de la bonne santé du
line-up actuel qui ne compte en son rang que deux des membres fondateurs de Magnum. Les
petits nouveaux que sont Jimmy Copley (batterie), le français Al Barrow (basse) et Mark
Stanway (claviers) s’en tirent très bien face à leurs glorieux aînés, même si sur le plan
instrumental Clarkin avec son jeu de guitare classieux dépasse tout le monde de la tête et des
épaules, l’influence de son écriture se ressentant particulièrement sur les titres de « Alice & the
broken arrow », par ailleurs très bien représenté, promo oblige, sur la track list. Une track list
qu’on aurait aimé peut être un peu plus panachée, même si les quelques périodes évoquées
traduisent très bien la versatilité d’un Magnum sur lesquels les spécialistes ont toujours eu du
mal à mettre une étiquette, ne sachant pas quoi choisir entre hard Fm, rock progressif, hard
mélodique, metal symphonique, ou que sais-je encore. Ce « Wings of heaven » millésimé aura
au moins l’avantage de trancher dans le vif du sujet, puisque si il y avait une étiquette à coller
dessus, ce serait bien « grand crû ».
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