lyon asrome 6 mars 2007
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lyon asrome 6 mars 2007
*62 ANNÉE - N 19 242 0,85 e o Bleu Rouge Noir Jaune « L’ÉQUIPE AUTO » : UN AVANT-GOÛT DE GENÈVE + « SPORT ET STYLE » : L’ESPRIT SURFEUR France métropolitaine NOS SUPPLÉMENTS AUJOURD’HUI 1 RUGBY CYCLISME IBANEZ MOBILISE SES TROUPES UCI GRANDS TOURS : SORTIE DE CRISE Capitaine des Bleus depuis cinq matches et la blessure de Fabien Pelous, Raphaël Ibanez, dans une interview à « L’Équipe », demande à ses partenaires encore plus d’implication avant la rencontre contre l’Angleterre, dimanche. (Page 10 et notre éditorial, page 2) (Page 11) www.lequipe.fr Mardi 6 mars 2007 T 00106 - 306 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?k@d@k@g@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE LYON JOUE SA SAISON L’Olympique Lyonnais joue ce soir (20 h 45) au stade de Gerland, face à l’AS Rome de Totti, sa place pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Après le 0 - 0 de l’aller, le défi est à la hauteur des ambitions européennes des quintuples champions de France. (Pages 2 et 3) Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Noir Noir Les Lyonnais – ici, Abidal (20) et Cris devant les Romains Mancini (30) et Ferrari – devront d’abord faire bloc, s’ils veulent atteindre leur quatrième quart de finale en quatre ans. Il leur faudra ensuite inscrire un but de plus que leurs adversaires de l’AS Rome s’ils veulent éviter une périlleuse séance de tirs au but. Leur regain de forme actuel doit les y aider... (Photo Alain Mounic) 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) – LYON - AS ROME LE DESSIN Un soir pour Juninho Le Brésilien a l’habitude d’éclairer les grandes soirées. Agacé après l’aller, en difficulté en début d’année, on l’annonce de retour. LYON – de notre envoyé spécial L’ÉDITO CAPITAINE IBANEZ À 12 9 12 9 11 10 Le Havre avec 12 4 Nantes 11 7 11 4 St Strasbourg 10 5 Besançon 14 5 10 6 ClermontFerrand 13 12 3 Tourss La Rochhelle 12 9 Metz Marcoussis a couss s R b entraî Rugby, aînement î în t de l’équipe q p de France Rennes es Lyon yo FFoot (Li (Ligue ddes champions), h reçoit re ç AS Rome (ITA) ço Rodez 15 14 13 Montpellier lli 7 Toulouse Encore plus 10 Biarritz 7 de pluies En cours de journée, 17 8 les pluies faibles dans un premier temps Perpignan deviennent modérées et se décalent vers l’Est et le Sud pour s’étendre en fin de journée du Sud-Ouest jusqu’à la Haute-Normandie, le NordPicardie, la Champagne-Ardennes et la Lorraine. Il neigera sur l’ouest des Pyrénées à partir de 1 600/1 700 m. 15 10 Il était frustré, mettait des coups… Toujours aussi chaleureux, Juninho s’est approché avant de rentrer au vestiaire. Le conseiller de JeanMichel Aulas lui a soufflé qu’on était en train de parler de lui, justement. « Vous discutez avec mon papy, là, s’amusa le Brésilien en tenant Lacombe par les épaules. C’est bien, c’est bien… Vous savez ce que l’on dit au Brésil : quand on parle de quelqu’un et qu’il arrive à ce moment-là, ça veut dire qu’il ne va pas mourir tout de suite. » Le Brésilien porte son regard sur l’avenir et s’attache à ses espoirs de footballeur. Il doit retrouver son punch, son efficacité, arrêter de s’agacer à la moindre faute, arrêter d’exprimer sa frustration par quelques mauvais coups. Il a toujours su les donner, lui aussi. Il en a donné, ces dernières semaines. Chez lui, l’énervement est la conséquence de ses difficultés sur le terrain. « En début d’année, certains matches ont rendu les joueurs perplexes, parce qu’on ne méritait pas de perdre et qu’on perdait quand même, explique Houllier. La perplexité, ce n’est pas le doute, mais ça vient juste avant. "Juni" était peutêtre encore plus frustré que les autres. C’est une star. Il y a tellement de pression, d’attentes autour Méconnu au niveau européen mais habitué des coups d’éclat en Italie, le technicien a changé le visage de l’AS Rome. Amiens miens Paris Bordeauxx 14 Lille 11 8 Avec lui, il suffit de regarder son visage une seconde pour savoir comment il se sent. Les terrains sont meilleurs, ça change beaucoup de choses pour lui, et puis quelque chose a changé. Le malheur qui est arrivé au Brésil lui a aussi rappelé que la vie, il ne fallait pas se la compliquer pour rien. » Nice Marseille Ajaccio 16 8 LA QUESTION D’HIER Tous les moyens sont-ils mis en œuvre pour lutter contre les supporters violents dans le football ? OUI ............................................................................................ 10 % NON ........................................................................................... 90 % (nombre de votants : 74 537) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. ROME – de notre envoyé spécial « CONTINUER À TRAVAILLER avec lui, c’est ce que nous souhaitions tous. C’est l’entraîneur qu’il faut pour amener la Roma vers les sommets. » Cet hommage à Luciano Spalletti est venu de Francesco Totti, le joueur le plus influent de Rome. Des mots prononcés en janvier dernier, juste après que son entraîneur, arrivé à l’été 2005, eut prolongé son contrat jusqu’en 2011 (*). La déclaration du capitaine et la longueur de l’engagement en disent long sur la cote du jeune technicien (il aura quarante-huit ans demain), encore méconnu au-delà des frontières italiennes, mais estimé dans son pays, notamment pour la qualité de jeu de son équipe. Deuxième de Serie A derrière l’intouchable Inter, l’AS Rome participe pour la première fois à un huitième de finale de Ligue des champions. Pour le club, en retrait des grands depuis son titre de champion d’Italie en 2001, comme pour son entraîneur, un exploit face à l’OL assurerait un puissant coup de projecteur. Le technicien italien qui monte n’a jamais connu les premiers rôles en tant que joueur. Milieu de terrain plus physique que technique, le Toscan n’a pas évolué plus haut qu’en Serie C (D 3 italienne), avec Empoli et La Spezia. Si entraîner n’était pas sa première vocation (« Je m’occupais d’une petite entreprise familiale »), ses qualités de meneur d’hommes en faisaient un capitaine naturel partout où il passait. À tel point qu’à six journées de la fin de la saison 1993-1994, alors qu’Empoli (Serie C) file vers la relégation, il accepte de remplacer l’entraîneur. Le club se sauvera en barrages. La carrière de Spalletti est lancée. En 1995, il prend à nouveau la tête de l’équipe toscane. Avec un jeu spectaculaire, elle connaît deux montées successives et atteint la Serie A en 1997. Spalletti assure le maintien avant de rejoindre la Sampdoria Gênes, son premier échec. Licencié, puis rappelé quelques mois plus tard, il n’évite pas la relégation. Il supprime les mises au vert et regarde vers la France En 2001, il rebondit enfin en prenant la tête de l’Udinese. Quatre ans plus tard, l’équipe du Frioul surprend toute la Serie A et se qualifie pour la première fois de son histoire pour la Ligue des champions. Plutôt que de récolter les fruits de son travail, Spalletti choisit le défi romain, qui a tout du cadeau empoisonné. La Roma ne s’est pas remise du départ de Fabio Capello pour la Juve, un an plus tôt. En une saison, elle a usé quatre entraîneurs et échappé de peu à la relégation. « Entraîner ici, c’est compliqué, concède aujourd’hui Spalletti. La pression est permanente. Mais il faut s’en servir, la transmettre comme un enthousiasme à l’équipe. » En quelques mois, le centre d’entraînement de Trigoria, terrain de guerre PAGE 2 de clans, retrouve un semblant de sérénité. Et le jeu romain se fait séduisant, récompensé, en février 2006, par une série de 11 victoires d’affilée en Serie A (un record battu cette saison par l’Inter). À l’instar de Gérard Houllier, Spalletti est un bourreau de travail, qui dit œuvrer « avec passion et attention ». Il affirme s’inspirer de tous les entraîneurs qu’il a connus, « les meilleurs comme les moins bons ». Partisan de responsabiliser les joueurs, il a notamment décidé l’abandon des mises au vert lorsque l’AS Rome évolue à domicile. « Une idée née des expériences que j’ai vécues. Pour les responsabiliser, mais aussi parce que ce sont des professionnels. On doit les traiter comme tels. Jouer tous les trois jours, les voyages, les valises, ça pèse au niveau psychologique. » La compréhension n’empêche pas l’intransigeance, à l’image de la colère exprimée samedi. L’entraîneur n’a pas aimé la suffisance dont l’équipe a fait preuve à Ascoli (1-1). « Depuis deux ans, la Roma a beaucoup amélioré son comportement général. Mais nous avons encore des progrès à faire. » Alors, ce connaisseur du foot européen n’hésite pas à regarder vers son adversaire du soir. « J’aime beaucoup les footballs anglais et espagnol. La Ligue 1 aussi. Je ne dis pas que vous avez le meilleur foot, mais certainement le plus complet, dans le sens où il y a de la tactique, de la force physique. Pour moi, Lyon est un exemple à suivre. Luciano SPALLETTI ( ) (ITA) 47 ans, né le 7 mars 1959 à Certaldo. Carrière d’entraaîneur î în : Empoli (D 3 iitalienne 1994 et 199596 D 2 199696, 1996-97, D 1 1997-98), Sampdoria Gêênes (1998-99), Venise (1999-00), Udinese (mars 2001-juin 2005), AS Roome (depuis juin 2005). Palmarès d’entraî aîneur în : néant. Au niveau du jeu, des joueurs qu’ils achètent et qu’ils vendent… Même en vendant, ils savent maintenir un haut niveau de performances. » Spalletti, dont l’équipe souffre souvent de Totti-dépendance, en est pourtant convaincu : tout reste possible à Gerland. « Lyon est plus habitué à jouer ce genre de match. Mais mon équipe a un côté imprévisible, ce que je considère comme une qualité. » Les Lyonnais ne le démentiront pas. JÉRÔME LE FAUCONNIER (avec C. Ru.) (*) Avec un salaire de 3,6 millions d’euros brut par saison, hors primes de résultats. des stars… C’est pour cette raison que je dis qu’il faut les protéger. Juni ressentait tout : il voyait qu’il n’arrivait plus à tirer ses coups francs, il voyait que l’équipe n’allait pas bien, il avait envie de l’aider, il savait qu’on l’attendait comme le sauveur et il n’y parvenait pas. Ce n’était pas facile à vivre. » Son équipe semble aller mieux, désormais. Sans lui, elle a réalisé cinquante minutes étincelantes, à Saint-Étienne. Sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement (comme l’année passée), le Brésilien n’est plus attendu comme le sauveur. Son « génie » (Houllier) est juste à considérer comme une plus-value délicieuse. Un génie pour qui le temps passe, lui aussi. Antonio Augusto Ribeiro Reis, de son vrai nom, a trente-deux ans. Son formidable talent, parfois réduit à la qualité de sa frappe, n’a jamais suscité l’intérêt des clubs européens les plus prestigieux. Il vient de prolonger son contrat à l’OL jusqu’en 2009 et il pourrait même s’engager pour une saison supplémentaire d’ici à quelques jours. Alors, la Ligue des champions, il la gagnera avec Lyon ou il ne la gagnera pas. Il paraît qu’il n’a pas très envie d’attendre. SÉBASTIEN TARRAGO (*) Source : Olweb. LYON La force de l’habitude APRÈS UNE PREMIÈRE MOITIÉ DE JOURNÉE passée en famille, les dixhuit Lyonnais retenus pour la réception de Rome avaient rendez-vous au centre d’entraînement Tola-Vologe pour un entraînement de une heure environ, à partir de 17 heures, les quinze premières minutes étant ouvertes à la presse. Si l’absence de Toulalan (suspendu) était attendue, il n’était pas forcément prévu que Caçapa, Berthod, Fabio Santos et Ben Arfa soient invités à rester chez eux en cette veille de huitième de finale retour. À l’issue de la séance, la composition du groupe a été officialisée avec départ dans la foulée pour le « quatre-étoiles » du centre-ville, où les Lyonnais ont désormais leurs habitudes. Un forfait : celui de Rémi Garde, passé hier après-midi par Gerland mais vite retourné au chaud après avoir été assailli par la grippe juste avant le derby. Le matin, à 11 h 30, Houllier avait honoré son rendez-vous avec la presse sous un chapiteau dans l’enceinte du stade de Gerland. L’entraîneur lyonnais était accompagné par Sébastien Squillaci, désigné pour répondre aux questions. Une heure après, les lieux étaient de nouveau déserts. Histoire de faire un peu profiter la pelouse du soleil mais, surtout, pour permettre aux Romains de s’entraîner à 19 heures, les jardiniers du stade s’activaient alors à enlever la bâche qui la recouvrait. Mais celle-ci était-elle indispensable ? – C. C. AS ROME Brume, Bocuse et vidéo LES ROMAINS ONT ÉCHAPPÉ à la brume matinale de Fiumicino, l’aéroport de Rome, pour finalement décoller à temps, à 10 heures. Ils ont pris leurs quartiers à l’hôtel Hilton, dans le VIe arrondissement lyonnais. Comme prévu, les hommes de Luciano Spalletti se sont entraînés à Gerland à 19 heures. Comme le veut la tradition de l’OL en Ligue des champions, les dirigeants romains étaient les hôtes de leurs homologues lyonnais, hier soir, chez Paul Bocuse. Ce matin, à l’issue d’une séance de stretching, les Romains auront droit à une dernière séance vidéo, dont l’entraîneur romain demeure un grand adepte. Ils regagneront Rome directement après le match. Par ailleurs, le règlement stipulant que 5 % de la capacité du stade doit être réservé aux supporters visiteurs, 2 453 places leur sont officiellement attribuées. 2 200 d’entre eux (huit avions ont été acheminés) sont d’ores et déjà attendus. – J. L.F. DE ROSSI - ABIDAL, SUITE. – De nombreux médias italiens se sont étonnés que l’Olympique Lyonnais n’ait pas souhaité donner suite, auprès de l’UEFA, aux insultes racistes de De Rossi envers Abidal lors du match aller AS Rome-Lyon (0-0). Insultes survenues alors que le haut-parleur du Stade olympique avait déversé sans cesse, avant le coup d’envoi puis à la mi-temps, les avertissements et les menaces de sanctions en cas de paroles ou de banderoles racistes dans un stade. Jean-Michel Aulas s’en est expliqué, dimanche matin : « Je fais confiance à l’UEFA et à son nouveau président pour mettre en évidence les valeurs du sport. Il y a eu des incidents au match aller, mais ils ont fait l’objet soit de sanctions de l’arbitre, soit d’excuses. C’est moi qui ai reçu De Rossi à la porte de notre vestiaire, qui suis allé chercher Éric Abidal, et je n’ai pas jugé utile que cela aille plus loin. Il s’est excusé, et nous sommes dans un contexte où le football doit absolument reprendre le dessus. Je fais confiance à l’arbitre de mardi pour que cela ne se renouvelle pas. » – V. D. BUTEURS 1. Drogba (Chelsea) ; Kakà (AC Milan) ; Morientes (Valence CF) ; Raul, Van Nistelrooy (Real Madrid), 5 buts ; 6. C. Pizarro (Bayern Munich) ; Crouch (Liverpool) ; Saha (Manchester United) ; Dica (Steaua Bucarest) ; Villa (Valence CF), 4 buts ; 11. K. Miller (Celtic Glasgow) ; Allbäck (FC Copenhague) ; Van der Vaart (Hambourg) ; Cruz (Inter Milan) ; Luis Garcia (Liverpool) ; Castillo (Olympiakos) ; Lisandro Lopez, Lucho Gonzalez (FC Porto) ; Totti (AS Rome), 3 buts ; etc. En italique, les joueurs et les clubs éliminés. MARDI 6 MARS 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Brest 12 10 confondant un peu tout et en accusant l’arbitrage européen de défavoriser les clubs français. Rome a tout entendu. Il n’avait sans doute pas besoin d’en rajouter avant les retrouvailles. Il est temps pour lui de retrouver un peu de sérénité, surtout. Ce soir, on saura peut-être si l’homme de Recife s’est retrouvé. « Il est dans une phase ascendante, promet Gérard Houllier, qui l’a laissé au repos lors du derby, par peur, visiblement, qu’il ne soit blessé. Sa deuxième période face à Sochaux (3-3, il y a dix jours) a été brillante. » « Il a retrouvé plein de sensatio n s », c o nf i rm a it B er na r d Lacombe, dimanche midi, quand le Brésilien terminait sa séance d’entraînement à quelques mètres de lui. « Regardez-le, il s’amuse, il sourit. Quand il est comme ça… Bleu 12 10 10 7 Cherbourg LYON. – Après un début d’année laborieux, Juninho, ici à l’entraînement sous le regard de Cris, semble avoir retrouvé confiance et sérénité. Il en aura bien besoin ce soir contre l’AS Rome, même si la tâche des Lyonnais ne paraît pas insurmontable. (Photo Alain de Martignac) Jaune Rouge Jaune 11 10 Depuis son arrivée à Lyon en 2001, Juninho a inscrit 12 buts en 43 matches de C 1. Toutes compétitions confondues, il en a marqué 75. 47 d’entre eux ont directement influé sur le score (*). Il sait tout ça, il connaît les chiffres et il l’a dit : il est prêt à assumer son influence historique. Mais le contexte particulier qui l’entoure pour ce match ne se résume pas ainsi, pas cette fois. S’il a préféré rester silencieux, c’est d’abord par rapport au reste, à tout le reste : son début d’année laborieux, quand il ne fut ni un grand joueur, ni un grand capitaine, les événements qui se sont produits à Rome, aussi, il y a deux semaines. Comme Gérard Houllier, comme d’autres, le Brésilien avait eu l’impression que les Italiens avaient prévu de l’intimider. Il avait pris des coups, comme toujours, mais deux d’entre eux avaient été particulièrement spectaculaires. Il était très remonté, ce mercredi soir, dans les travées du Stade olympique, il avait placé Philippe Mexès face à ses accusations, puis il avait dérapé, en Spalletti, l’entraîneur qui monte LA MÉTÉO 9 7 Lacombe : « Quand il est comme ça… » Noir Bleu Noir UN ÂGE, trente-quatre ans, où, dans le métier qu’est celui de sportif de haut niveau, la plupart des champions commencent à se pencher sur ce que fut un jour leur grandeur, Raphaël Ibanez, talonneur et capitaine de l’équipe de France de rugby, se projette aujourd’hui avec délectation dans ce que sera l’avenir : le match contre l’Angleterre dimanche à Twickenham, plus loin, la Coupe du monde organisée en France (7 septembre - 20 octobre). Un peu comme Zidane, Thuram, Barthez il y a un an, il est en cela lui aussi une exception. À double titre. Il faut se rappeler, en effet, d’où revient ce garçon. Capitaine victorieux du Grand Chelem à vingt-cinq ans en mars 1998 et incontesté leader des Bleus en finale du Mondial 1999, perdue 12-35 face à l’Australie, il fut, quelques semaines plus tard, le premier à être mis à l’écart par Bernard Laporte, fraîchement intronisé commandeur du quinze de France. Principalement pour ce que, aux yeux du nouveau sélectionneur, il en était venu à représenter : une période passée. À vingt-six ans à peine ! Il s’est tu, a encaissé, travaillé, et su, d’abord et avant tout, ne point se faire oublier. Après une véritable année de placard, on a fini, à l’occasion, par le revoir. En pointillé d’abord, de façon plus affirmée ensuite, à un point tel qu’il fut même un parfait remplaçant de luxe il y a quatre ans, lors de la campagne mondiale en Australie. Au retour, il annonça que son roman en bleu était, cette fois, bel et bien terminé. Jusqu’à ce qu’il fasse savoir, deux automnes plus loin, qu’il était prêt à rempiler. Depuis, il n’a quasiment plus quitté le groupe. Mieux, les ennuis physiques dont est victime Fabien Pelous et le léger retrait dont fait preuve Jérôme Thion, actuellement barré en deuxième ligne par Nallet et Papé, ont amené Laporte à rétablir le 18 novembre dernier Raphaël Ibanez dans ses fonctions de patron. Les trois premières rencontres du Tournoi lui ont donné raison. Et, au train où vont les choses, il n’est désormais pas incongru d’imaginer pour Ibanez un nouveau grand destin à l’automne prochain. Pour un homme donné « fini », ou presque, en novembre 1999, puis retraité quatre années plus tard, cette troisième jeunesse est somme toute assez savoureuse. POUR UNE FOIS, « Juni » a dit non. Si disponible d’habitude, le Brésilien n’avait pas envie de parler, surtout pas de lui-même. En réponse à notre sollicitation, on nous avait laissé entendre qu’il en avait un peu ass ez de concentrer a utan t d’attentes sur sa personne. On est allé en discuter directement avec lui, samedi soir, à l’issue du derby face à Saint-Étienne (3-1). « Ce n’est pas vraiment ça que j’ai voulu dire, rectifia-t-il. J’aime bien cette pression. Oui, j’aime bien qu’on attende des choses de moi et je sais qu’on en attend pour ce match. Mais il n’y a pas que moi. Il y a Lyon, il y a l’équipe. Et puis il s’est passé pas mal de choses, ces derniers temps… » Un drame qui l’a bouleversé, d’abord, et qui a affaibli son désir de rentrer chez lui, au Brésil, quand sa carrière sera terminée : mardi dernier, trois ressortissants français impliqués dans une ONG qu’il parrainait ont été assassinés à Rio de Janeiro. Il était très proche de l’un d’entre eux, une Lyonnaise qui avait créé cette structure au début des années 90 pour venir en aide aux enfants abandonnés des favelas. La transition est douloureuse et le chagrin ne s’effacera pas facilement, mais les footballeurs sont comme tout le monde : même meurtris, ils continuent à travailler. Le job du Brésilien le renvoie à un jeu et à une obsession : battre l’AS Rome, ce soir, dans un nouveau moment essentiel de l’histoire de l’Olympique Lyonnais. L’un de ces rendezvous qu’il a si souvent honorés d’un acharnement inestimable dans l’entrejeu, d’une passe lumineuse, d’un coup franc, d’une frappe venue d’ailleurs. 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) LYON - AS ROME D’habitude, c’est Lyon Revenu en forme au bon moment, l’OL vise un quatrième quart de finale de C 1 en quatre ans. Un seul but peut suffire. Le 0-0 du match aller laisse à l’Olympique Lyonnais des chances raisonnables de qualification, ce soir (20 h 45), à Gerland face à l’AS Rome de Totti. Deux semaines après le déplacement en Italie, le club lyonnais a retrouvé une large part de son jeu et de sa force. Et, en cette soirée brûlante et incertaine, son expérience européenne peut peser. LYON – de notre envoyé spécial DANS L’AFFAIRE de la résurrection lyonnaise, autant le dire, on ne croit pas un instant aux vertus de la planification scientifique. Le retour de l’Olympique Lyonnais à un niveau conforme à son statut et à ses rêves, au moment précis où la Ligue des champions revient à Gerland, est un peu moins rationnel que cela ; il participe des élans particuliers du football et des ressorts intimes d’une équipe, après qu’une courte visite à Rome et la restauration de son jeu ont rappelé au club lyonnais que la roche Tarpéienne est proche du Capitole. Il y a deux semaines, avant son huitième de finale aller à l’AS Rome (0-0), il était difficile de savoir exactement où en était l’OL. L’analyse générale de son résultat ne s’est jamais déconnectée de ce contexte ni de ces incertitudes : c’est parce que les Lyonnais sortaient d’une série chancelante qu’ils n’ont pas su faire de leur résistance une conquête, et c’est parce qu’ils avaient donné aussi peu de gages, depuis un mois, que ce 0-0 a semblé aussi peu faire avancer leur cause. À l’aube d’un huitième de finale retour à Gerland, où les Lyonnais n’ont pas perdu un match européen depuis la venue de l’Ajax (0-2) le 30 octobre 2002, le 0-0 du Stade olympique porte en lui quelques dangers et sous-entend des prudences de circonstance, mais son cadre reste basique : le vainqueur sera qualifié. Bien sûr, Lyon, pour la première fois, n’a pas remporté son huitième de finale aller à l’extérieur quand il l’avait fait à Saint-Sébastien contre la Real Sociedad (1-0), à Brême (3-0) et à Eindhoven (1-0) lors des trois saisons précédentes, mais il reste difficile de faire passer l’idée que ce 0-0 est une tuile. (2-1 a.p.) en finale de la Coupe de la Ligue 2001, oppose sa vision et sa stratégie à la dramatisation de l’échec : « Vous savez très bien que ce ne serait pas un coup d’arrêt. C’est la vie de jouer les matches pour aller le plus loin possible. Et c’est la vie de les perdre. Quand on a un vrai projet, avec des certitudes, il n’y a pas de coup d’arrêt. Seulement des aléas et des difficultés. » Mais en cas d’élimination, ce soir, à Gerland, l’aléa serait spectaculaire et douloureux, et poserait le problème, par-delà toute idée de stratégie à long terme, de la durée de vie d’une génération. Elle a encore équilibre dans le rapport de forces, ainsi que le rappelle Raynald Denoueix (voir ci-dessous). Deux semaines après, la question est de savoir si les progrès de Lyon suffiront à le soustraire à la menace de l’AS Rome et de Francesco Totti. Pardelà les provocations et les simulations qui ressortissent à une stratégie globale, c’est le talent de Totti balle au pied et l’intelligence de ses déplacements qui dessinent un danger, dans une zone où Toulalan sera remplacé par Diarra, qui a joué trente minutes depuis six semaines. On avancera seulement, sur ce terrain délicat et glissant, que la nomi- beaucoup d’essence, mais elle semble avoir déjà laissé Claudio Caçapa sur le bord du chemin, et ses leaders les plus expérimentés, Juninho (32 ans), Coupet (34 ans) et Wiltord (32 ans), n’auront pas plus de chance de remporter la Ligue des champions dans un an que dès le mois de mai prochain, à Athènes. Le temps qui passe rapproche l’OL de ses ambitions, à terme, peut-être, mais il peut également en éloigner certains des joueurs qui ont fait sa gloire depuis six ans. C’est le prix, aussi, de la campagne européenne qui revient, ce soir, à Gerland. Le match aller avait établi un certain nation d’un arbitre latin, l’Espagnol Mejuto Gonzalez, peut proposer une interprétation des duels différente de celle de l’Anglais M. Riley, il y a deux semaines. Ce n’est pas un procès d’intention, seulement le constat d’une famille d’arbitrage différente. Les Lyonnais n’avaient pas eu de raison fondamentale de se plaindre de l’arbitrage à l’aller. En regard de la campagne de communication de sir Alex Ferguson après Lille - Manchester United (0-1), les Lyonnais sont des petits garçons, mais l’évidence est que leurs récriminations du Stade olympique participaient aussi de leur volonté de dessiner le décor du match retour. Il est seulement possible que le degré et la nature de leurs plaintes auraient été différents s’ils avaient eu un peu plus de certitudes autour de leur jeu. Ces certitudes sont venues, depuis, après une belle seconde période face à Sochaux (3-3) et un derby à SaintÉtienne (3-1) marqué des sceaux de la maîtrise, de l’intensité et de l’efficacité, les trois mamelles de l’Europe. Ce matin, Lyon semble à nouveau taillé pour aller loin. Même si demeurent ce vertige, cette peur du vide, le sel magnifique des matches sans retour. Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir fait 0-0 à l’extérieur. Sur 474 précédents toutes Coupes d’Europe confondues depuis la saison 1970-1971. VINCENT DULUC Aulas : « Ce ne serait pas un coup d’arrêt » L’ambiguïté de la perception de ce résultat peut tenir, aussi, au vertige de l’instant, qui confronte l’Olympique Lyonnais à la peur du vide, laquelle tient autant à ses rêves continentaux qu’à sa domination domestique. Le vide, derrière une élimination, serait celui d’une saison ramenée à la finale de la Coupe de la Ligue, le 31 mars contre Bordeaux, et au compte à rebours annonçant l’inexorable sixième titre de champion de France. Jean-Michel Aulas, qui est passé pour un perdant pendant quatorze ans, jusqu’à sa victoire sur Monaco Ligue des champions à suivre en direct sur (huitièmes de finale retour) (Aller : mercredi 21 février) Retour : aujourd’hui (20 h 45) 0 0 Lyon - AS Rome (ITA) Liverpool (ANG) - FC Barcelone (ESP) (ANG) - FC Porto (POR) (Aller : mardi 20 février) 1 0 0 1 2 3 0 0 Foot + Retour : demain (20 h 45) Manchester Utd (ANG)- Lille Arsenal (ANG) - PSV Eindhoven (HOL) Bayern Munich (ALL) - Real Madrid (ESP) AC Milan (ITA) - Celtic Glasgow (ECO) Canal + Sport + Canal + Sport Foot + Quarts de finale Tirage au sort du tableau, avec les demi-finales, vendredi 9 mars, 12 heures, à Athènes (GRE). Aller : mardi 3 et mercredi 4 avril. Retour : mardi 10 et mercredi 11 avril. Demi-finales Aller : mardi 24 et mercredi 25 avril. Retour : mardi 1er et mercredi 2 mai. Finale Mercredi 23 mai, à Athènes (GRE), stade Olympique. GÉRARD HOULLIER se dit confiant et affirme n’avoir jamais douté de son équipe. « Je sais ce qu’on va faire » Du derby de samedi soir, qu’il considère déjà comme du passé, auxobjectifstrèsélevésdu printempslyonnais,GérardHoullier fait un tour d’horizon très optimiste de la situation de l’OL. Et s’il restait à l’OL en 2007-2008 ? LYON – de notre envoyé spécial permanent « LE HUITIÈME DE FINALE ALLER à Rome s’est soldé par un 0-0. À quelques heures du retour, considérez-vous toujours ce nul comme un bon résultat ? – Bien sûr. Mieux vaut quand même être revenu avec un 0-0 obtenu devant un public hostile qu’avec une défaite, non ? Nos 40 000 supporters pèseront plus que les 75 000 qui étaient derrière la Roma là-bas. Et si la Roma est compacte, solide et dispose de Totti, un joueur de classe mondiale, Lyon a un très bon groupe, de l’expérience, de la maturité et saura profiter d’un ou de deux coups de génie individuels ou collectifs. J’ignore si le retour ressemblera à l’aller mais je sais ce qu’on va faire. Le problème ne sera pas d’être patients mais d’être efficaces. – Comment pensez-vous faire la différence ? – Comme à l’aller, il faudra être rigoureux. Et, à un moment, il faudra saisir l’occasion qui s’offrira à nous. Maintenant, ça peut aussi aller aux tirs au but. Je considère que, des quatre adversaires que Lyon a affrontés en huitièmes depuis 2004 (1), Rome est le plus costaud. – Ces derniers temps, on sent que l’OL monte en puissance, alors que Rome paraît moins fringant. – N’oubliez pas que, depuis la première manche, la Roma a beaucoup fait tourner son effectif et n’a aligné que trois titulaires habituels lors de son dernier match de Championnat. Mais je m’inscris en faux contre ceux Rouge Chelsea 1 Foot + Bleu Jaune Rouge 1 Valence CF (ESP) - Inter Milan (ITA) Jaune 2 2 Foot + Noir Bleu Noir 2 1 TF 1 qui prétendent que Lyon était mal en janvier. Notre qualité de jeu, nos intentions étaient toujours là. Simplement, la réussite nous a un peu fuis. Mais il n’y a jamais eu de panique, les résultats ne correspondaient pas au jeu pratiqué. Et, en France, nous sommes le seul club encore en course pour trois objectifs. – Le derby aura-t-il été, finalement, une bonne préparation ? – Ç’a été, effectivement, une répétition… haut de gamme. Sur ce qu’on a pu lire sur certaines banderoles stéphanoises (2), j’ai peut-être eu raison de laisser Juninho sur le banc… « Je me sens bien à Lyon et le boulot n’est pas fini » – Cannavaro (sur Henry) en finale de la Coupe du monde (1-1, 5-3 aux t.a.b.) et Mexès (sur Juninho) à l’aller ont démontré que les “ Italiens ” n’hésitent pas à user de l’intimidation en début de match. Cela vous inquiète-t-il ? – Non. On joue à Gerland et je vois mal Rome prendre ce genre de risque. Je fais entière confiance à l’arbitrage car, à ce niveau-là, il n’y a que de bons arbitres (il s’agira de M. Mejuto Gonzalez). Et puis, si vous sentez que vous êtes une cible, il y a toujours moyen de se déplacer pour ne pas être touché ! Je ne suis pas inquiet, l’équipe sera à la hauteur de l’événement. – Si l’OM reste le club préféré des Français (selon un sondage à paraître aujo urd’hui da ns France Football), ces derniers reconnaissent que Lyon pra- Contre une Roma qui a retrouvé tous ses titulaires derrière Francesco Totti (à droite), l’expérience européenne de Cris et des Lyonnais ne sera pas de trop ce soir pour l’emporter et se qualifier. (Photo Alain de Martignac) tique le plus beau jeu. C’est une satisfaction ? – Quand autant d’argent est dépensé par les chaînes de télé pour diffuser du foot, il est normal d’essayer de fournir un bon spectacle. Je reste persuadé qu’on est toujours sauvé par le jeu. Et tant qu’à faire d’être viré, autant mourir avec ses idées. C’est aussi pour cela que perdre contre Troyes (0-1) ou faire match nul à Gerland contre Sochaux (3-3) ne me désole pas, car ce sont deux clubs qui s’efforcent de bien jouer. – Quatre clubs anglais pourraient se qualifier pour les quarts. Qu’en pense l’ex-entraîneur de Liverpool ? – C’est normal, les clubs anglais ont les meilleurs joueurs parce que le foot anglais est le plus puissant d’Europe. Il y a aussi, en Angleterre, les meilleurs entraîneurs. Pour autant, l’argent ne fait pas absolument tout. Je sais bien qu’il s’agit d’un club anglais, mais regardez, la saison passée, Arsenal est arrivé en finale et ce n’était pas forcément ce club-là qui était attendu. – Personnellement, vous détenez une troisième année optionnelle à Lyon, mais certains annoncent votre retour à la DTN, d’autres vous voient sélectionneur de l’Australie, d’autres encore vous imaginent rejoindre l’UEFA. Qu’en est-il de votre avenir ? – Tout ce que je peux dire, c’est que je me sens bien à Lyon. Et j’ai la sensation qu’ici le boulot n’est pas fini. » CLAUDE CHEVALLY (1) En 2004, 2005 et 2006, l’OL avait battu, en huitièmes de finale, respectivement la Real Sociedad (1-0, 1-0), le Werder Brême (3-0, 7-2) et le PSV Eindhoven (1-0, 4-0). (2) À la mi-temps, samedi, une banderole associant les Lyonnais à des animaux et conclue par la formule « Tuezles ! » est sortie du kop stéphanois. 20 : 45 En direct sur TF 1 Arbitre : M. Mejuto Gonzalez (ESP) AS Rome Stade de Gerland Lyon 20 Abbidall Abid 8 3 11 Tadddei 16 15 AA. Di Diarra 10 20 otta tti Perrrrotta FFreed Toootti cap. ca aap. p 29 21 Squillaci Squ Squill uuillaci illlacii Tiaago 12 Réveeillèree 5 Mexès Mex Mexè 11 1 Coou Co oupet upet upett PPanucci anuc i De Ross Rossi Junnninho inho caap. Criiss 2 10 Maaloudda 32 Doon oni ni 7 DD. Pizzaro Pizzar 14 30 Goovou Manncini Remplaçants : Vercoutre (25, g.), Clerc (2), Müller (4), Källström (6), Wiltord (22), Baros (7), Benzema (19). Entraîneur : G. Houllier. Absents : Caçapa, Berthod, Fabio Santos, Ben Arfa, Rémy, Bettiol, Hartock (choix de l’entraîneur). Suspendu : Toulalan. Suspendus au prochain avertissement : Juninho, Réveillère, Govou. Avec Diarra Gérard Houllier n’a évidemment pas dévoilé l’équipe qu’il alignera ce soir. Il semble qu’elle sera sans surprise, au sens où Alou Diarra tient la corde pour relayer Toulalan (suspendu) comme milieu défensif axial. En attaque, Govou devrait démarrer côté droit et Fred être titularisé en pointe, Wiltord et Baros se tenant évidemment prêts à entrer à tout moment. – C. C. 13 Chiivu vu 22 Tonetto onett Remplaçants : Curci (1) (g.), Cassetti (77), Ferrari (21), Wilhelmsson (4), R. Faty (14), Vucinic (23), Rosi (28). Entraîneur : L. Spalletti. Absents : Aquilani, Martinez (blessés), Tavano (non qualifié). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : De Rossi, Mexès, Pizarro, Tonetto, Totti. Au complet Pour la première fois depuis le 17 décembre 2006 (victoire 4-0 contre Palerme), Luciano Spalletti peut disposer de son onze titulaire. La seule incertitude concerne un réserviste, l’attaquant Vucinic, touché à un pied. Mais le Serbe devrait être sur le banc. À la demande de l’OL, les Romains se sont entraînés sur une moitié de terrain, pour préserver la pelouse de Gerland, dans un état déjà critique. – J. L. F. DOMENECH À GERLAND POUR PRÉPARER LA LITUANIE. – À trois semaines de Lituanie-France, qualificatif pour l’Euro 2008, Raymond Domenech sera dans les tribunes de Gerland ce soir afin d’observer le comportement des internationaux de l’OL. « C’est ce genre de match qui se rapproche le plus des matches internationaux », expliquait-il hier dans sa chronique hebdomadaire sur le site de la FFF. Le sélectionneur des Bleus considère : « Lyon part favori. Le problème, c’est qu’un 0-0 à l’extérieur est toujours un résultat qui est à la fois satisfaisant et dangereux. » Concernant Lille, qui joue demain à Manchester, il estime que « le sentiment d’injustice et de révolte qui s’est installé chez les Lillois » peut s’avérer « très positif ». MARDI 6 MARS 2007 « Des solutions dans l’axe » RAYNALD DENOUEIX, l’ancien entraîneur de Nantes et de la Real Sociedad, a revu pour « L’Équipe » le match aller AS Rome-Lyon. Il livre son analyse. NE PAS PERDRE LE BALLON. – « On a senti que le premier objectif était, avant tout, de ne pas prendre de but, de conserver le ballon plutôt que de prendre le risque de le perdre. Je n’ai pas eu la sensation qu’il y avait, chez les deux équipes, une forte recherche de déséquilibre. Elles ne s’écartaient de leur organisation que sur la pointe des pieds. C’est peut-être du côté de Mancini, qui ne restait pas sur l’aile et se recentrait assez souvent, que la Roma pouvait apporter un petit changement par rapport à son schéma de base. » DEUX TRIANGLES CALQUÉS. – « Je ne peux juger que ce que j’ai vu sur ce match. La Roma et Lyon semblent avoir pas mal de points communs. Elles ont le souci permanent de jouer juste. Cela se voit dans le placement, les déplacements, les orientations. Collectivement et individuellement, elles commettent peu d’erreurs. Les deux organisations de jeu se calquent, s’imbriquent. C’est très caractéristique au milieu de terrain, avec, dans les deux cas, deux triangles à la pointe inversée (Tiago-ToulalanJuninho à Lyon, Pizarro-PerrottaDe Rossi à la Roma). Dans les autres lignes, le schéma est comparable. » PEU DE SURPRISES À ATTENDRE. – « Le visionnage du match aller ne donne pas beaucoup d’indices sur les surprises possibles au retour. En tout cas, pas dans le domaine de l’organisation. Il n’y a pas de raison majeure que l’une ou l’autre équipe prennent des risques inconsidérés d’entrée. Si Lyon prend un but au début, cela deviendra très délicat. Et je n’imagine pas les Romains se découvrir beaucoup au départ. Mais on ne sait jamais. » ACCEPTER DE SE DÉSORGANISER. – « Il faudra bien, à un moment, prendre le risque de bouleverser les schémas. Pour bien attaquer, il faut accepter de se désorganiser. Sinon, on se retrouve dans des situations permanentes de duels. Lyon peut faire la différence sur les côtés. Par Govou, Malouda, Abidal, ils peuvent entrer vers le centre, prendre les espaces, jouer par dédoublements. Évidemment, à la perte du ballon, il peut toujours y avoir une mise en difficulté sur le plan défensif. Il faut l’accepter. La solution peut aussi venir d’un des défenseurs centraux, mais c’est encore plus risqué. Il y a aussi des solutions axiales. Les meilleures équipes sont capables de jouer des coups dans l’axe, par les relations milieux-attaquants. Avec Fred à Lyon, Totti à Rome, très forts tous les deux dos au but, il y a là des atouts majeurs. Prendre appui sur eux, c’est un bon moyen pour repartir ensuite sur le côté ou revenir derrière et renverser le jeu. Avec une opposition telle que celle qu’on a vue à l’aller, les rares fois où il y a danger, soit dans le jeu, soit en obtenant des coups francs, c’est quand une équipe décide d’aller haut dans l’axe. Juninho et Tiago peuvent y être décisifs, par leurs qualités de passeur. La présence de joueurs excentrés qui fixent un défenseur permet de laisser des espaces à l’intérieur. D’autre part, quand les Romains montent au pressing, il se crée des espaces entre le milieu et la défense. » LES TRANSVERSALES DE PIZARRO. – « Son rôle au milieu est intéressant, par la qualité et la variété de ses passes. Par exemple, sur les renversements de jeu. Ses transversales sont remarquables. À droite, Panucci et Taddei savent que le ballon peut leur arriver à tout moment, dans de bonnes conditions. Les Lyonnais aussi ont les joueurs qu’il faut pour changer le jeu. Cette capacité à renverser le jeu est importante quand on joue contre une équipe aussi bien en place. » LES COUPS FRANCS, ÉVIDEMMENT. – « Les deux équipes sont très fortes sur coups de pied arrêtés. C’est un élément à prendre en compte, y compris dans le jeu, parce qu’on cherche aussi à s’approcher du but adverse en pensant aux coups francs qu’on peut obtenir. Autant les Lyonnais que les Romains, avec Panucci sur les coups francs excentrés et Totti, peuvent faire la décision sur ces phases-là. Dans une opposition aussi équilibrée que celle-là, la décision peut se faire là-dessus. » DIDIER BRAUN PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) LIVERPOOL - FC BARCELONE Barcelone passe à l’attaque Le Barça pense appliquer le système de Cruyff en 3-4-3. Poker menteur ou gagnant à Liverpool, vainqueur 2-1 à l’aller ? BARCELONE – De notre correspondant PAS UN CATALAN n’aurait misé sur les chances de Barcelone au soir du match aller. Basé sur le collectif défensif et le harcèlement systématique du milieu de terrain adverse, l’hyperréalisme de Benitez et de Liverpool avait donné des rides (2-1) au romantisme de Rijkaard, victime d’un vrai K.-O. technique. Pour la plupart des socios blaugranas, ce match marquait, sur le coup, la fin d’un cycle, la fin de la nouvelle dream team, celle des Ronaldinho, Eto’o, Deco, Messi et compagnie, qui n’avait jamais paru aussi impuissante qu’en ce 21 février 2007. Battu samedi dernier sur le terrain du FC Séville (1-2) dans le match au sommet de la Liga, le Barça a perdu à demi d’absence, et qui a redonné du peps au Barça face à l’Athletic Bilbao (3-0). Ensuite, grâce à l’intervention du troisième entraîneur catalan, Eusebio Sacristan, ex-joueur de la fameuse dream team au début des années 90. C’est lui qui a poussé son coach, Rijkaard, à tester un système jamais utilisé en début de match par le Barça actuel : le 3-4-3 de Johan Cruyff. « Mon travail est de rappeler la fois une occasion de se détacher au classement (Ronaldinho ratant sur penalty une balle de 2-0), son fauteuil de leader et son calme (Giuly et Zambrotta expulsés en seconde période). Mais pas tous ses espoirs. Quinze jours ont en effet passé. Et les choses ont changé. D’abord, avec le retour du Camerounais Samuel Eto’o, buteur après quatre mois et au coach les préceptes historiques et les valeurs qui ont fait notre identité. Mais, bien évidemment, c’est toujours Frank qui tranche et décide », dixit Eusebio. Thuram tombe à pic Mercredi dernier, donc, le Barça jouait le match retour des quarts de finale de la Coupe du roi, à Saragosse (vainqueur à l’aller, 1-0), une équipe aux caractéristiques proches de celles de Liverpool. L’effet de surprise a permis à Barcelone de s’imposer (2-1) et de se qualifier pour le tour suivant. « Saragosse est notre référence pour Anfield, confiait hier à La Vanguardia Eusebio. C’était un exemple clair de ce que nous vivrons à Liverpool. Et nous avons démontré une énorme capacité à résoudre des situations compliquées. Avec, en plus, le plaisir de voir cette équipe atteindre la quasi-perfection, dès le premier essai, dans ce système en 3-4-3. » À la base de cette nouvelle organisation, un joueur que personne n’attendait plus : Lilian Thuram. Longtemps blessé, il n’avait plus joué de match complet depuis le 9 décembre 2006. Il a été titularisé deux fois au cours des trois dernières rencontres. Et Rijkaard l’a sciemment mis au repos le week-end dernier à Séville (où le Barça était plutôt organisé en 5-2-3) avant la descente dans l’enfer des Reds. Placé au centre du trio d’arrières, l’international français a impressionné par sa grande maîtrise. « Pour moi, ce n’était pas nouveau, explique-t-il. À Parme, nous jouions souvent à trois derrière. Ça oblige les défenseurs à couvrir plus d’espaces. Mais cela permet surtout d’ajouter un homme au milieu de terrain, tout en ouvrant les couloirs, où il faut des hommes sachant aussi bien défendre qu’attaquer. » Rijkaard disposera de son trident Ronaldinho-Eto’o-Messi, qui n’ont joué que cinq rencontres ensemble cette saison. Pour son 200e match à la tête des Blaugranas (1), son objectif semble clair : redevenir créatif au milieu de terrain (grâce à Xavi, Iniesta et Deco), mobiliser l’axe adverse 6 Riisee 19 Crouch Crouc roucch 15 4 20 9 Eto’’o Et 21 1 Marrquez ezz Thhuuuram ram Valdddees es 24 5 Iniesta Puuyol caaapp. Remplaçants : Jorquera (25) (g.), Giuly (8), Zambrotta (11) ou Oleguer (23), Edmilson (15), Sylvinho (16), Gudjohnsen (7), Saviola (22). Entraîneur : F. Rijkaard. Absents : Belletti, Motta, Van Bronckhorst, Ezquerro (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Suspendu au prochain avertissement : Motta. Mascherano ou Sissoko ? Eto’o, qui n’a joué que vingt minutes depuis le 25 février, devrait être titularisé aux côtés de Ronaldinho, qui évoluerait dans l’axe de l’attaque. Thuram jouerait comme unique défenseur central, Oleguer à sa droite, moins rapide mais plus tranchant que Zambrotta, et Puyol à sa gauche. Messi serait préféré à Giuly et Xavi devrait débuter. Si ce dernier, lors de la conférence de presse hier, a répété huit fois les mots « attaque et but », Rijkaard, pour sa part, a déclaré que « la pression est sur les joueurs de Liverpool car beaucoup de gens pensent qu’ils sont déjà qualifiés ». – F. Tr. Rafael Benitez déclarait hier que son équipe, en dépit du score favorable de l’aller (2-1), allait jouer « pour gagner ce match ». Il devrait cependant ne pas aligner tout à fait la même équipe qu’au Camp Nou et pourrait offrir à Mascherano, transfert de l’hiver, une première titularisation en Ligue des champions à la place de Sissoko. Devant, le coach espagnol pourrait aussi faire débuter Crouch, contrairement à samedi dernier. – D. D. Une défense à trois ? DAMIEN DEGORRE CHELSEA - FC PORTO VALENCE - INTER MILAN Chelsea est lancé L’Inter compte sur « Ibra » Avec une seule défaite sur ses vingt–quatre derniers matches, Chelsea est serein après le nul ramené de Porto (1-1). LONDRES – de notre envoyé spécial CHELSEA a donc déjà un trophée en vitrine – la Coupe de la Ligue, remportée contre Arsenal (2-1) – et les trois autres grands clubs anglais (Manchester United, Arsenal et Liverpool) toujours qualifiés en Ligue des champions ne pourront pas tous en dire autant en fin de saison. Le double champion d’Angleterre en titre est même toujours en course pour le grand chelem. « On peut le faire », martèle Frank Lampard. La winning attitude de José Mourinho est visiblement contagieuse… Évidemment, les Blues auront beaucoup de mal à remonter les neuf points (potentiellement six, avec un match de plus à jouer) qui les séparent de Manchester United en Premier League, mais ils font partie des favoris de la Cup (quarts de finale à domicile dimanche contre Tottenham) comme de la Ligue des champions. « On a encore trois compétitions à disputer, et c’est une période agréable et excitante à vivre, se réjouit Mourinho. Malheureusement, je ne dispose pas de tout mon effectif (toujours victime de nausées après son terrible choc à la tête à Cardiff, le capitaine John Terry sera encore absent ce soir), ce qui m’empêche de faire reposer des joueurs comme je le souhaiterais. Une équipe normale aurait lâché un ou deux objectifs en route, pas Chelsea, qui n’est pas une équipe comme les autres. Le mental et la motivation de mes hommes sortent totalement de l’ordinaire. » Son jeu, beaucoup moins. Les succès ne vaccinent d’ailleurs pas contre les frustrations. Pour avoir été à nouveau relégué sur le banc lors de la finale de Cardiff, Arjen Robben a ainsi confié son dépit à la télévision néerlandaise : « On ne pouvait pas être plus en colère que je l’étais », avoua-t-il. Auteur du centre qui aboutit au but vainqueur de Drogba, Robben, entré en jeu dès la reprise, permit à Chelsea de montrer un visage bien plus séduisant. Ce n’est pas la première fois qu’il ressuscite son équipe. Ce fut déjà le cas à Manchester United (1-1) ou à Porto (1-1) il y a deux semaines (passe décisive à Chevtchenko). Le 4-3-3 qu’implique sa présence reste pourtant le plan B de Mourinho. Le plan A est immuable, en 4-4-2, avec un milieu en losange, peuplé d’étoiles mais peu créatif et complémentaire, abusant de balles longues, faute de profondeur sur les ailes. L’ombre de Ballack Un système modifié cette saison pour y intégrer Michael Ballack, mais où, paradoxalement, celui-ci, ni récupérateur, ni relayeur, ni meneur, traîne son ombre. Depuis son arrivée à Londres, l’ex-icône du Bayern, uniquement écarté un moment sur blessure, n’a jamais été mis sur la touche, en dépit d’un bilan et d’une influence minimalistes (4 buts, mais 8 cartons jaunes et 1 rouge). « J’aimerais qu’il y ait plus de centres dans la surface, se défend l’Allemand. Le jeu que pratique Chelsea est différent de celui auquel j’étais habitué. Nos latéraux pressent moins haut qu’au Bayern. Cette situation rend les choses plus dures pour moi, car j’ai moins d’occasions de mettre mes qualités en valeur, comme marquer de la tête. » Alors, Porto se dit qu’il a un coup à jouer. « Chelsea n’a rien montré à l’aller qui puisse nous empêcher d’envisager la qualification », positive son attaquant argentin Lisandro Lopez. Il a raison. Toutefois, Chelsea est souvent une tout autre équipe dans sa forteresse de Stamford Bridge, où, avec Mourinho, elle n’a encaissé aucun but lors de neuf de ses treize matches de Ligue des champions disputés depuis l’été 2004, où elle ne s’est inclinée qu’une seule fois, contre Barcelone (1-2) la saison passée – à dix contre onze pendant cinquante-trois minutes –, son unique revers sur sa Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir fait match nul 1-1 à l’extérieur à l’aller. pelouse, toutes compétitions confondues, depuis trois ans ! Enfin, sur ses vingt-quatre dernières rencontres, Chelsea n’en a perdu qu’une seule, à Liverpool (0-2). Le défi de Porto est colossal. Sur 463 précédents toutes Coupes d’Europe confondues depuis la saison 1970-1971. JEAN-MICHEL ROUET 20 : 45 En direct sur Foot + (19 h 45, heure locale) Arbitre : M. Rosetti (ITA) FC Porto Stamford Bridge Chelsea 3 13 As. Cole As 8 9 6 Lampard Lamp capp. LL. Loppez Drrogbaa Ricaard rdo ddoo 11 Carvvallhoo 4 13 P. Cec Cechh Makel M k lele l BBalla llackk 7 1 5 Esssie Essie ien en 19 L. Diarra 12 Remplaçants : Cudicini (23) (g.), Bridge (18), Paulo Ferreira (20), Geremi (14) ou Nuno Morais (33), S. Kalou (21), Robben (16), Wright-Phillips (24). Entraîneur : J. Mourinho. Absents : J. Cole (pied), Boulahrouz (épaule), Terry (traumatisme crânien). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Essien, J. Cole. Sans Terry Sur leur nouvelle pelouse,changée pour la deuxièmefois en dix semaines, les joueurs de Mourinho se sont contentés, hier, d’un entraînement léger, d’à peine une heure. Terry n’était pas là. Après son violent traumatisme cérébral de Cardiff, les médecins lui ont conseillé au moins une semaine supplémentaire de repos. Essien le suppléera donc à nouveau en défense centrale. Mourinho devrait rester fidèle à un 4-4-2 plutôt prudent, où Obi Mikel serait associé à Makelele, Lampard et Ballack. Ce qui aurait pour effet de reléguer une fois de plus Robben sur le banc. – J.-M. R. Luccho Gonzzalez caap. p 14 28 Addrian Ad iano noo Chevt nkoo Chevtchen Obi M Mikel 8 Fucccile ile Bruunnoo Al Alvees 1 18 Paulo Pa l Assuuunnçaoo 3 P pe Pep Hellttoonn 16 7 Raaul Q sma Meirreles Quares 5 M. Ce Cech C Remplaçants : Vitor Baia (99) (g.), Alan (21), Ibson (6), Buccolini (25) ou Joao Paulo (26), Helder Postiga (23), Moraes (29), Renteria (22). Entraîneur : J. Ferreira. Absents : Bosingwa (cuisse), Anderson (fracture de la jambe), Pedro Emanuel (tendon d’Achille). Suspendus : aucun. Suspendu au prochain avertissement : Pepe. Pour surmonter le handicap du match aller (2-2), le leader italien s’en remet à son attaquant Ibrahimovic, performant à l’extérieur. L’AVENIR DE L’INTER s’annonce radieux. Le 28 mars et le 4 avril prochain, son équipe de jeunes (la Primavera) tentera de conserver son trophée face à la Juventus. Un peu plus tard, leurs aînés chercheront à les imiter, en Coupe d’Italie, face à l’AS Rome, et seront, sans doute, tout près d’être sacrés champions d’Italie (ils ont aujourd’hui 16 points d’avance sur la Roma, deuxième). Mais pourront-ils encore rêver de tirer les grandes oreilles de la coupe qui les intéresse ce soir ? C’est moins sûr. Si l’Inter vit une saison idyllique en Italie, avec un record de dix-sept victoires de suite en Serie A, elle reste sujette à caution en Europe. En changeant de dimension, « Interminator », son surnom dans la presse transalpine, devient souvent « Interminadort ». Lors du huitième de finale aller, face à Valence, après avoir ouvert le score, puis mené une seconde fois à l’aller, les Milanais ont été rattrapés à deux reprises. Les voilà donc « éliminés » au coup d’envoi de ce match retour. Depuis le FC Porto, lors de sa demifinale en 2004 face à La Corogne (0-0, puis 1-0 en Espagne), aucune des dix dernières équipes à avoir concédé un PAGE 4 20 : 45 En direct sur Foot + Valence CF Arbitre : M. Stark (ALL) Inter Milan 24 14 M tti Morett Moretti tt Viceente Vi t 4 Ayala aala la 1 Caaniza nizaaares res 17 4 Sur 174 précédents toutes Coupes d’Europe confondues depuis la saison 1970-1971. 13 J. Zane Zanetti Maic a con co cap. ap 7 20 2 Figo ou o 10 Raaul I. Cooorddobaa Cambiasso Ca mbia guul ulo l ou Albbbiol iol Angu 15 12 Moriennntes ((99) 18 (19)) Da D acourt rt t Julio J lio o CCeessaarr C Cresp esp p o 7 8 j D d NNavvarro Barraja David caap. 2 21 Miguel g Sil Silva V Villa 8 23 Ibrahimovic ahim Matterazzi Mater Materazzi errazzi 5 Stankov Stankovic k i 6 Maxw Maxwell Remplaçants : Butelle (g.) (25), Curro Torres (23), Moretti ou Del Horno (3), Marchena, Hugo Viana (16), Joaquin (15), Morientes (9) ou Angulo (10). Entraîneur : Q. Sanchez Flores. Remplaçants : Toldo (1), Burdisso (16), Samuel (25), Cambiasso (19) ou Figo (7), Solari(21), J. Cruz (9), M. Gonzalez (91) ou Grosso (11). Entraîneur : R. Mancini. Absents : Gavilan, Regueiro, Edu (cheville), Jorge Lopez, Mora (choix de l’entraîneur). Suspendu : Albelda. Absents : Vieira, Adriano (cuisse), Carini, Choutos, Recoba (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. L’inconnue Morientes Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir fait match nul 2-2 à l’extérieur à l’aller. pour l’Inter que Valence reste sur six victoires de rang en Liga dans son stade Mestalla. De l’aveu de son entraîneur, « Quique » Sanchez Mestalla Suspendus au prochain avertissement : aucun. Adriano à la rescousse Porto a besoin de marquer, et, pour y parvenir, Jesualdo Ferreira écartera probablement Helder Postiga pour faire appel au Brésilien Adriano (28 ans, sans lien de parenté avec son homonyme de l’Inter), auteur d’un but lors des trois derniers matches de son équipe en Championnat. Pour pallier le forfait de Bosingwa (élongation de la cuisse), l’Uruguayen Fucile glissera de la gauche de la défense vers la droite, pour laisser son poste habituel au Slovaque Marek Cech. Un moment douteux (douleur à la cuisse), le meneur et capitaine argentin Lucho Gonzalez devrait jouer. – J.-M. R. nul à domicile à l’aller en Ligue des champions n’est parvenue à se qualifier au retour. Le défi s’annonce d’autant plus grand Buteur contre le Celta Vigo (1-0), ce weekend, Morientes souffre d’un orteil. Selon Quique Flores, il devrait tout de même tenir sa place. Info ou intox ? En cas de forfait, il pourrait être remplacé par Angulo, aux côtés de Villa. L’entraîneur espagnol a affirmé son intention de prendre des risques offensifs. « Les joueurs fourniront une prestation intense afin de se procurer beaucoup d’occasions et de marquer ce but ». En l’absence du capitaine Albelda, suspendu, c’est Raul Albiol qui pourrait accompagner Baraja dans l’axe du milieu. Suspendus au prochain avertissement : aucun. Sans Vieira ni Adriano En défense, Mancini devrait faire confiance aux mêmes joueurs qu’à l’aller, à l’exception de Maxwell qui pourrait débuter à la place de Burdisso. Sans Vieira, blessé comme à San Siro, ni Adriano, blessé à la cuisse gauche, l’Inter pourrait évoluer en 4-3-2-1. Figo est en balance avec Cambiasso,touché à la jambe droite. Les incertitudes sont nombreuses, l’entraîneur lombard ayant retenu vingtquatre joueurs. Flores, les Valencians ne possèdent toutefois « pas la même puissance offensive ni la même efficacité sur coups de pied arrêtés. Valence est une équipe plus tactique que l’Inter, qui vit plus de ses individualités ». Elles autorisent le leader invaincu du Calcio après vingt-sept journées à espérer inverser la tendance. Il y est déjà parvenu face à la même équipe en 2002, en quarts de finale de la Coupe de l’UEFA (1-1, 1-0). Son principal atout réside dans son potentiel offensif, le meilleur d’Italie, grâce notamment à Zlatan Ibrahimovic. Un premier but en Ligue des champions ? Auteur du but de la victoire sur coup franc, samedi à Livourne (2-1), après une passe décisive pour Cruz, l’international suédois, âgé de vingt-cinq ans, est l’homme en forme des Nerazzurri. « Je l’ai trouvé plus spectaculaire que Van Basten, mon idole, a déclaré Cristiano Lucarelli, l’emblématique buteur de Livourne, samedi. Il a réussi des numéros tellement fous que j’ai eu l’impression de me retrouver face à un homme génétiquement modifié. » Massimo Moratti, le président de l’Inter, est plus pragmatique : « Ibra possède le potentiel pour conquérir le Ballon d’Or. » Cette saison, l’attaquant a retrouvé l’efficacité qui le fuyait, l’an passé, avec la Juve, où il peinait à cadrer ses tirs. Décisif, il l’est surtout redevenu à l’extérieur. Il y a inscrit neuf de ses douze buts en Serie A. Son entente avec Crespo ne cesse de s’améliorer. La seule ombre réside dans sa capacité à élever son niveau en Ligue des champions. Il n’a marqué que trois fois en vingt-cinq matches et court toujours après son premier but dans cette édition (après six matches). Pour l’avenir européen de l’Inter, mieux vaudrait que cette attente prenne fin ce soir. BERNARD LIONS MARDI 6 MARS 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Remplaçants : Dudek (1) (g.), Hyypiä (4), Arbeloa (2), Fabio Aurelio (12), Mascherano (20) ou Sissoko (22), Pennant (16), Kuyt (18) ou Bellamy (17). Entraîneur : R. Benitez. Absents : Luis Garcia (genou), Kewell (pied), Fowler, Zenden (choix de l’entraîneur). Suspendus : aucun. Suspendus au prochain avertissement : Kuyt et Sissoko. Bleu Ce soir, le début de rencontre imposé par Barcelone pourrait présenter quelques points communs avec certaines joutes insulaires, même si la dimension technique n’aura rien à voir. « On s’attend tout de même à ce que le Barça nous impose une grosse pression d’entrée de jeu, prévient Gerrard. Ce sera un Barça explosif puisqu’il devra marquer au moins deux buts. » Mais le capitaine de Liverpool assure être prêt à la riposte : « De toute façon, si on veut sauver notre saison, on n’a plus que la Ligue des champions. » Et Benitez connaît la recette. Deeco 10 Jaune Rouge Jaune un bloc défensif qui réclame une grande rigueur tactique. « C’est d’ailleurs un domaine sur lequel on a vraiment progressé depuis l’arrivée du coach, expliquait ainsi Steven Gerrard, hier midi. On a beaucoup appris tactiquement. » Dans les confrontations nationales, contre les équipes typiquement anglaises, les débats se font, en revanche, plus physiques, plus aériens, moins stratégiques. À domicile, poussé par un public incroyable, Liverpool a du répondant et maîtrise. À l’extérieur, il peut se retrouver en difficulté. Ce fut le cas à Everton (0-3), Bolton (0-2) ou à Blackburn (0-1), par exemple. Oleguer OOleg leeegu guer guer ou o Zam mbbro rotta otta ((11)) Noir Bleu Noir QUELLE ÉQUIPE Barcelone doit-il s’attendre à affronter, ce soir, sur la pelouse d’Anfield ? Celle qui a dominé son groupe de Ligue des champions, se qualifiant après seulement quatre journées avant de terrasser le Barça (2-1) sur ses terres en huitième de finale aller ? Ou bien celle qui patauge sur son île, éliminée par l’équipe bis d’Arsenal (3-6) en quart de finale de la Coupe de la Ligue et distancée en Championnat où elle reste sur deux défaites lors des trois dernières journées, à Newcastle conclue par une cinquième place en Premier League, les champions d’Europe concédant quatorze défaites et une élimination au troisième tour de la Cup par Burnley, modeste club de Ligue 2. Comme si les Reds qui sévissent sur le continent n’étaient plus qu’une équipe ordinaire à l’intérieur de leurs frontières… En fait, il s’agit surtout d’une équipe dont le style de jeu convient probablement mieux aux compétitions européennes qu’aux batailles anglaises. L’Espagnol, inspiré par la méthode d’Arrigo Sacchi, fait partie de ceux qui étudient longuement le jeu de l’adversaire et installent 23 6 Roonaldin onaldin din innho Bellamyy ouu Bellam KKuytt (18) ( ) 23 FC Barcelone Xavii Xa 17 22 C gh Carrag Carraghe g er SSissoko oko ou 8 M heran Mascherano 3 Gerrard errard (20)) (2 cap. p Finnnan (1-2) et contre Manchester United (0-1) ? Rafael Benitez, l’entraîneur espagnol des Reds, choisirait davantage la première option. Il sait que ses joueurs affichent de réelles dispositions à se transcender dans les compétitions européennes et une réelle volonté de s’épargner une saison vierge de tout trophée. C’était déjà le cas lors de sa première année à la tête de Liverpool, en 2004-2005. Le successeur de Gérard Houllier avait alors conduit son groupe à un triomphe mémorable en finale de la Ligue des champions, contre l’AC Milan (3-3, 3-2 aux t.a.b.). Mais cette même saison s’était En direct sur Foot + Messsi Reeina de notre envoyé spécial (1) Avec 430 et 264 matches, seuls les Néerlandais Johan Cruyff et Rinus Michels ont fait mieux que lui. 11 Agge ggeer XXabi Alonso 25 LIVERPOOL – FRÉDÉRIC TRAÏNI M. Gonzalez M onza 14 5 Hors course pour le titre et vite éliminé des Coupes nationales, Liverpool se révèle éclatant sur la scène européenne. (la nouvelle mission de Ronaldinho, replacé dans l’axe lors des deux derniers matches) pour mieux profiter de ce qu’il considère comme le seul point faible de Liverpool, les côtés (avec Eto’o et Messi ou Giuly, qui permuteront sans cesse). Mais jouer en 3-4-3 présente d’énormes risques. « Quel sera notre système de jeu à Anfield ? Ce qui est important, c’est que l’adversaire sache que nous pouvons en utiliser plusieurs, sans savoir lequel. » C’est la seule piste donnée par Rijkaard. En cas d’élimination, une nouvelle crise de nerfs pourrait éclater à Barcelone. Le groupe aussi. (19 h 45, heure locale) Arbitre : M. Fandel (ALL) Liverpool Des Reds aux deux visages Sur 210 précédents toutes Coupes d’Europe confondues depuis la saison 1970-1971. 20 : 45 Anfield LIVERPOOL. – Absent lors du match aller, le Camerounais Samuel Eto’o retrouvera la Ligue des champions ce soir à Anfield après sa longue blessure. Et, forcément, les Catalans se remettent à croire à l’exploit. (Photo Phil Noble/Reuters) Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir perdu 1-2 à domicile à l’aller. 5 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 5 Noir Noir MARDI 6 MARS 2007 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) – MANCHESTER UNITED - LILLE (demain) Keita, l’arme fataliste Buteur samedi, l’atout offensif no 1 du LOSC, suspendu à l’aller, refuse l’etiquette de sauveur. EN DIRECT DE LA LIGUE 1 NICE Vahirua finalement sanctionné Marama Vahirua devrait finalement être sanctionné par son club. Samedi soir, à Lorient (0-0), l’attaquant niçois avait jeté son maillot aux pieds de son entraîneur, Frédéric Antonetti, après avoir été remplacé. Alors que Roger Ricort, le directeur sportif, avait déclaré, dimanche, que le joueur ne serait pas sanctionné en interne, les dirigeants ont pris la décision inverse hier. Vahirua devrait écoper d’une amende. Par ailleurs, Koné, touché à une cuisse, a passé une échographie rassurante et pourrait s’en tirer avec une grosse contracture. Il passera tout de même une IRM aujourd’hui. – Ja. G. et J.-P. Riv. LENS Ramos (entorse cheville) est forfait pour la réception de Leverkusen, jeudi, en huitièmes de finale aller de la Coupe de l’UEFA. LORIENT Le Pen (mollet) doit passer une échographie aujourd’hui et ne devrait pas être remis pour la venue de Lille. Gignac ne reprendra que mercredi, si l’état de son pied gauche le lui permet. Namouchi (adducteurs) et Ewolo (fatigue) sont restés aux soins avec Audard, qui a subi une arthroscopie d’un genou vendredi. – R. R., G. J. PARIS-SG Rodriguez (mollet droit) est forfait pour les deux matches de la semaine, contre Benfica, jeudi en huitièmes de finale aller de la Coupe de l’UEFA, et face à Auxerre, dimanche. Gallardo (genou), qui a manqué les trois dernières rencontres, reprend l’entraînement ce matin. Un point sera fait pour savoir s’il peut jouer dès jeudi. Hier, après une journée de repos dimanche, les Parisiens ont été accueillis au Camp des Loges par les applaudissements d’une cinquantaine de supporters. – L. Ha. RENNES Melchiot (cuisse), qui a retrouvé les terrains, pourrait être du voyage à Nice. – R. R. Pts J. — — 1. Lyon 61 27 2. Lens 48 27 3. Lille 42 27 4. Toulouse 42 27 5. Sochaux 40 27 6. Bordeaux 40 27 7. Saint-Étienne 39 27 8. Marseille 38 27 9. Rennes 36 27 10. Nancy 36 27 11. Le Mans 35 27 12. Auxerre 35 27 13. Lorient 35 27 14. Monaco 34 27 15. Nice 30 27 16. Troyes 30 27 17. Valenciennes 29 27 18. Paris-SG 28 27 19. Nantes 26 27 20. Sedan 25 27 G. N. P. p. — — — — 19 4 4 50 13 9 5 41 11 9 7 36 12 6 9 30 10 10 7 31 12 4 11 28 11 6 10 42 11 5 11 31 9 9 9 23 9 9 9 25 8 11 8 31 8 11 8 30 9 8 10 25 9 7 11 31 7 9 11 24 7 9 11 27 8 5 14 26 6 10 11 27 5 11 11 22 5 10 12 35 c. — 22 29 25 28 30 29 36 28 23 29 32 33 29 28 26 38 39 34 33 44 Diff. — +28 +12 +11 +2 +1 -1 +6 +3 0 -4 -1 -3 -4 +3 -2 -11 -13 -7 -11 -9 Duverne alerte contre « le risque de dopage » Dans un entretien au Monde, Robert Duverne, le préparateur physique de l’OL, met en garde contre « le risque de dopage en raison du rythme infernal des compétitions ». Il estime que le football s’expose au « phénomène qu’a connu le Tour de France ». « On fonce dans un mur. On met le foot en danger. Si on ne peut plus répondre au rythme infernal des compétitions par l’entraînement et la récupération, le risque est de faire appel au dopage. » Robert Duverne réclame « une réforme des calendriers internationaux avec une vraie trêve d’hiver, comme le propose Michel Platini (...) et une réforme des compétitions ». d’esprit Keita foulera-t-il donc la pelouse d’Old Trafford ? Très populaire dans le vestiaire, où il délaisse sa timidité affichée face aux médias pour devenir un agent d’ambiance très efficace, l’atout offensif no 1 du LOSC est devenu un pro à part entière sous les ordres de Puel. Loin de la vie facile qu’il menait au Qatar, où il jouait sur ses seules mais immenses qualités naturelles, il s’est, depuis un an et demi, plié aux exigences du haut niveau. De plus, il a parfaitement conscience de l’impact d’un huitième de finale retour de Ligue des champions contre Manchester United. « C’est un match très important pour sa carrière », reconnaît Obou, dont le protégé possède une clause libératoire de 22 M. À San Siro, début décembre face à l’AC Milan (2-0), ses percées balle au pied et son but avaient marqué les esprits de plus gnait tant que ça, disait-il en allusion au “soulagement” exprimé la veille du match aller par Evra en évoquant sa suspension. Je n’ai pas marqué souvent ces dernières semaines, mais je ne peux pas tout faire tout seul. Quand ça marchait pour Kader, ça marchait pour l’équipe et inversement. Je ne joue pas pour moimême, mais pour un collectif. » Après une année 2006 remarquable mais aussi très chargée (Coupe du monde, fréquents allers-retours en sélection), Keita a logiquement plongé physiquement. Mais il réfute l’accusation selon laquelle il privilégierait les « grosses affiches ». « Je suis pro, je ne suis plus au Qatar, proteste celui qui décortique toutes ses prestations grâce à des montages sur DVD. Je joue tous mes matches avec la même motivation. Et on ne choisit pas d’être bon, de marquer ou d’un recruteur. Mais, depuis plus d’un trimestre, en Championnat ou en Coupe de France, ses arabesques ou ses centres laissaient un sentiment plus mitigé. « Je ne peux pas tout faire tout seul » Quelques jours avant le doublé de Keita contre Troyes – qui lui a permis d’égaler son total de buts en L 1 de l’an passé (6) –, Nicolas Plestan reconnaissait : « Kader est à l’image de l’équipe depuis plusieurs semaines, moins en réussite, ni plus ni moins que les autres. » Keita – « cet atout considérable, capable de percuter, de provoquer, avec de la folie dans son jeu », selon Ludovic Obraniak – était lui-même chagriné d’être mis en avant, parfois même par ses adversaires. « Je ne savais pas que Manchester United me crai- ne suis pas à cent pour cent, et je pense que ça se voit. » Samedi, le LOSC a certes étrillé Troyes sans ses deux meilleurs « faiseurs » de jeu. Mais c’était la première fois de la saison, en L 1, que les Dogues étaient privés, au coup d’envoi, de ces deux éléments en même temps (ils avaient aussi manqué le 16e de Coupe de France à Strasbourg, 3-2, et le 8e de Coupe de la Ligue contre Rennes, 0-2 a.p.). Cela donne une juste idée du lourd handicap que constituera ce double forfait. Le LOSC devrait donc reconduire le dispositif « à la lyonnaise » qu’il avait mis en place contre l’ESTAC : Makoun seul devant la défense, Dumont et Obraniak un cran au-dessus, Keita et Bastos sur les côtés. Sauf si, à ce dernier, il préfère Debuchy, STÉPHANE KOHLER MANCHESTER UNITED Cabaye et Bodmer forfait COMME SAMEDI face à Troyes (4-0), Claude Puel sera privé demain de Cabaye et de Bodmer, deux pions essentiels sur l’échiquier lillois, par la touche technique qu’ils apportent au jeu. Le premier, Lillois le plus régulier de la saison si l’on se réfère à la moyenne de notes de L’Équipe, se remet tout juste d’une déchirure de la paroi abdominale. Le second souffre encore des suites d’une entorse de la cheville droite contractée le 3 février face à Nantes (0-0). « Sans parler de rechute, il a essayé, a repris un peu de coups, et il n’est pas apte à s’entraîner cette semaine », a expliqué l’entraîneur lillois. Depuis sa blessure, Bodmer avait joué à Nice (1-2), contre Lyon (1-2) et contre Manchester United (0-1). Mais, la semaine passée, il avait confié : « Je de faire un joli centre. Ce n’est pas si simple… » En jambes à Nice (0-1), en grande forme contre Troyes (4-0), Kader Keita revient pourtant à point nommé. Sans Cabaye ni Bodmer, Puel sait parfaitement qu’une qualification passe par une prestation haut de gamme de l’Ivoirien. « Sa performance contre Troyes demande confirmation, analyse le coach lillois, mais il a retrouvé de la fraîcheur, physique et psychologique. On a revu le joueur de cet été, quand il avait le volume nécessaire pour être déterminant offensivement tout en travaillant défensivement. » « On y va pour continuer l’aventure », glisse le joueur avant de conclure, dans un grand sourire tout sauf innocent : « Et si beaucoup de gens doivent regarder ce match, pas de problème ! » Rooney sera là au moins pour commencer la rencontre. En défense, Chalmé, ménagé samedi, retrouvera probablement sa place d’arrière droit et Plestan, qui était suspendu en Championnat, rejoindra Tavlaridis en défense centrale. Une séance à huis clos s’est déroulée hier matin au domaine de Luchin. Les Lillois s’envoleront ce matin pour Manchester, où un dernier entraînement est prévu à 17 heures. Enfin, comme à Milan (2-0), les Lillois joueront en jaune et seront accompagnés par 1 200 spectateurs. – M. Bo. et R. D. L’équipe probable : Sylva – Chalmé, Tavlaridis, Plestan, Tafforeau (cap.) – Makoun – Dumont, Obraniak – A. Keita, Bastos ou Debuchy – Odemwingie. REMPLACÉ SAMEDI lors de la victoire obtenue en Championnat à Liverpool (1-0) à la suite d’un tacle sévère de Jamie Carragher, Wayne Rooney, touché au genou droit, a passé une IRM dimanche. Manchester a eu les résultats de cet examen mais a refusé hier de les communiquer. Le coup de bluff aura cependant fait long feu : l’attaquant anglais tiendra bien sa place contre Lille demain. Cette incertitude étant levée, Alex Ferguson dispose donc d’un groupe au complet et devra, une nouvelle fois, faire des mécontents. Jusqu’à présent, la principale victime des choix du manager écossais a été l’Argentin Gabriel Heinze, qui n’a été retenu ni lors du match aller contre Lille (1-0), ni contre Liverpool ce week-end. En attaque, après la prestation très moyenne du Suédois Henrik Larsson en Championnat, Louis Saha voit ses chances d’être titularisé augmenter. – D. D. L’équipe probable : Van der Sar – G. Neville, R. Ferdinand, Vidic, Evra – Cristiano Ronaldo, Carrick, Scholes, Giggs – Saha ou Larsson, Rooney. METZELDER VA QUITTER DORTMUND. – Christoph Metzelder, âgé de vingt-six ans, quittera Dortmund en fin de saison. Le défenseur international allemand n’a pas répondu à l’offre de prolongation émise par ses dirigeants. Finaliste de la Coupe du monde 2002, troisième en 2006, Metzelder serait en contact avec l’Inter Milan. KALAC PROLONGE À MILAN. – Titulaire en l’absence de Dida, le gardien australien Zeljko Kalac (trente-quatre ans) a prolongé son contrat avec l’AC Milan jusqu’en juin 2009. CHARLTON PENSE À SES SUPPORTERS. – À la lutte pour le maintien en Premier League, Charlton pense à ses supporters. Ceux qui achèteront, avant le 30 avril, un abonnement pour la saison prochaine bénéficieront d’un abonnement gratuit pour le Championnat suivant, à deux conditions : que le club londonien soit relégué en D 2 en fin de saison, puis revienne parmi l’élite dès la saison 2008-2009. NATIONAL (18e journée, match en retard). – AUJOURD’HUI, 20 heures : Yzeure (20) - Romorantin (11). ÉCOSSE (29e journée, match décalé). – HIER : Motherwell - Heart of Midlothian, 0-2. À l’issue de ce match, Motherwell est 9e avec 32 points et Heart of Midlothian est 4e avec 48 points. PORTUGAL (20e journée, match décalé). – HIER : Boavista Belenenses, 0-0. À l’issue de ce match, Boavista est 11e avec 24 points et Belenenses est 8e avec 28 points. TROPHÉE UNFP CANAL+ L’ÉQUIPE DU JOUEUR DU MOIS DE LIGUE 1 2 1 ELMANDER 3 VOTEZ AVANT LE 7 MARS, MINUIT SAVIDAN KEITA Par SMS en tapant J au 61044. Sur , 0,35 € TTC hors coût d’un SMS. UNFP.ORG ou sur PAGE 6 MARDI 6 MARS 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge KADER KEITA a beaucoup fait parler de lui depuis samedi. D’abord et avant tout en inscrivant un doublé face à Troyes (4-0), redevenant le joueur décisif qu’il était cet été (mais plus rarement ensuite). Puis, après le match, à cause d’une vive altercation avec une supportrice sur le parking du stade. L’international ivoirien a, en effet, dû être maîtrisé par des stadiers et a quitté les lieux très remonté. La supportrice lui reprochait un doigt d’honneur brandi la semaine précédente à Nice, où Keita aurait snobé des fans lillois mais aussi été insulté. Hier matin, d’ailleurs, l’oncle et agent du joueur, Alfred Obrou, était présent au siège du club pour une visite déjà prévue, selon lui et les dirigeants lillois, avant l’incident. Ces derniers estiment que les torts sont partagés. Au club et chez d’autres supporters, on évoque ainsi des propos racistes à l’encontre de Keita, ce que conteste formellement l’entourage de la supportrice, qui ne pense pas porter plainte. Sollicité via son agent, le joueur n’a pas souhaité s’exprimer, préférant se concentrer sur le déplacement à Manchester. Côté dirigeants, il n’est, pour l’heure, question ni d’excuses, ni de sanctions. « Nos joueurs sont des pros et doivent donc se comporter comme tels, sans tomber dans d’éventuelles provocations, précise Xavier Thuilot, le directeur général du LOSC. On va se réunir avec Kader et Claude Puel dans les prochains jours, mais ne tombons pas trop vite dans la victimisation et dans une vision des choses à sens unique. » Après ces péripéties, dans quel état Bleu de notre envoyé spécial ROSCHDY ZEM SUIT LE LOSC. – L’acteur Roschdy Zem, un des premiers rôles du film Indigènes, est un supporter déclaré du PSG mais il vit depuis plusieurs jours dans l’intimité du LOSC, assistant notamment aux causeries. Il travaille sur un projet de film dont l’action se situera dans l’univers du football professionnel. Présent au match Lille-Troyes (4-0) samedi et à l’entraînement d’hier, Zem s’intéresse particulièrement au travail de Claude Puel, dont le scénario pourrait s’inspirer, et sera dans les tribunes, demain, à Manchester. – S. K. Jaune Rouge Jaune LILLE – qu’user d’un langage excessif et grossier envers les arbitres ne sera pas toléré. » L’entraîneur de Fulham, Chris Coleman, a mis le dérapage de Wenger sur le compte de sa nationalité : « Nous devons nous souvenir qu’il est français, même s’il parle très bien anglais. » Noir Bleu Noir Le doublé de Kader Keita (ici à la lutte avec le Lorientais Fabrice Abriel à droite) contre l’ESTAC samedi (4-0) arrive à point nommé, au moment où les absences de Cabaye et Bodmer handicapent l’entrejeu nordiste. (Photo Jérôme Prévost) LE REAL MADRID PRIVÉ DE BECKHAM. – Redevenu essentiel au Real Madrid, David Beckham n’a pas fait le déplacement à Munich, où le club espagnol dispute, face au Bayern, une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, demain. Comme Reyes, l’Anglais souffre d’une entorse à un genou. Tous deux seront absents quatre semaines. Higuain et Van Nistelrooy, eux, devraient débuter. – F. He. LA FÉDÉRATION POLONAISE RÉTABLIE DANS SES FONCTIONS. – La Fédération polonaise a été rétablie dans ses fonctions, quelques heures avant la venue en Pologne du président de la FIFA, Sepp Blatter. Le 19 janvier, elle avait été suspendue par le ministre de Sports, Tomasz Lipiec, qui lui reprochait son « inaction » face à la corruption. Cette suspension, doublée de la nomination d’un commissaire chargé de gérer la Fédération, avait provoqué la colère de la FIFA et de l’UEFA, ces dernières menaçant la Pologne de sanctions. ITALIE : ÉLECTIONS LE 2 AVRIL. – Le nouveau président de la Fédération italienne (FIGC) doit être élu le 2 avril prochain. Depuis l’affaire des matches truqués qui avait éclaté en mai dernier, la Fédération était dirigée par un commissaire extraordinaire nommé par le Comité olympique italien (CONI), actuellement Luca Pancalli. L’élection, initialement prévue le 28 février dernier, avait été reportée après la mort d’un policier en marge d’un match à Catane. Mais elle devait obligatoirement se tenir avant l’attribution de l’organisation de l’Euro 2012, programmée le 18 avril et à laquelle l’Italie est candidate. En effet, une Fédération qui n’est pas gérée par un président élu ne peut pas être désignée par l’UEFA. Giancarlo Abete, ancien vice-président et chef de la délégation italienne lors de la Coupe du monde 2006, est, pour le moment, le seul candidat déclaré. L’ASSOCIATION DES ENTRAÎNEURS ANGLAIS CRITIQUE WENGER. – L’association des entraîneurs anglais (LMA) a critiqué les commentaires d’Arsène Wenger, entraîneur d’Arsenal, qui a accusé un arbitre assistant de la finale de la Coupe de la Ligue perdue contre Chelsea (1-2) d’avoir « menti ». Le Français, à qui la Fédération anglaise (FA) a demandé de s’expliquer, risque une sanction. « Les entraîneurs ont le droit de critiquer les arbitres, la Premier League et la FA, a déclaré Frank Clark, vice-président de la LMA. Mais cela doit être fait de manière mesurée et constructive. Les entraîneurs savent 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 La prison pour un supporter Un supporter lyonnais a été condamné à deux mois de prison ferme pour jet de fumigènes dans une tribune, samedi à Saint-Étienne. s’étaient constitués partie civile, ont chacun obtenu un euro symbolique de dommages et intérêts. L’AS SaintÉtienne demandait 5 000 euros. Bernard Caïazzo, le coprésident du club forézien, considère cet euro « très symbolique, pour montrer que l’ASSE a subi un préjudice quelque part ». « Je ne veux de mal à personne et je ne me satisfais pas de voir des gens en prison », a-t-il ajouté. jeudi prochain. Après avoir étudié les rapports en sa possession, elle convoquera les personnes concernées pour sa séance du jeudi 15 mars. En attendant, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associa- tive, Jean-François Lamour, a déjà tenu à exprimer son exaspération et à stigmatiser le manque de sévérité des instances fédérales. « Toutes les mesures ont été prises par les pouvoirs publics, aux dirigeants sportifs de prendre leurs responsabilités, a-t- M. Escalettes, le président de la FFF, pour lui demander de réfléchir aux moyens qui permettraient à un arbitre d’interrompre un match en cas de problème. Et quand je dis “interrompre”, c’est arrêter le match sans le faire rejouer. » Jean-François mais on va voir ce que l’on peut faire. – Sepp Blatter, le président de la FIFA, a déploré que des stades ayant encore des grillages, comme celui de Lens, puissent accueillir des matches de Ligue des champions. Quel est votre avis ? – Je suis également favorable à ce qu’on enlève les grillages des stades. Mais, lors de la Coupe du monde 1998, à Lens et à Saint-Étienne, les autorités avaient refusé. Je ne suis pas le responsable de ces stades. » RICHARD PORRET (*) Le match aller a été interrompu un court instant après des incidents, au bas d’une tribune, entre supporters britanniques et forces de l’ordre françaises. La police a déclaré que les supporters anglais étaient en possession de faux billets. teurs pour venir provoquer les Parisiens. Par ailleurs, le dirigeant ardennais envisage d’organiser une réunion avec des clubs de supporters sedanais dans la mesure où trois de leurs membres ont été identifiés parmi les fauteurs de troubles. D’ores et déjà, pour la réception de Bordeaux, le 17 mars, un secteur du stade Louis-Dugauguez sera fermé, celui abritant un groupe de supporters non reconnus par le club. D’autre part, le stadier du PSG, qui souffrirait d’une entorse aux cervicales depuis samedi soir, était toujours hospitalisé hier à CharlevilleMézières, sans que son état n’inspire d’inquiétude. Selon la préfecture des Ardennes, il aurait été touché « en voulant faire redescendre d’une grille un supporter parisien et non en affrontant les supporters néerlandais ». – P. R. et F. L. D. Battus par Lens (0-1), les joueurs de l’OM, tout comme Albert Émon, sont restés silencieux dimanche soir. Caen assure l’essentiel L’OLYMPIQUE DE MARSEILLE n’a pas été en mesure, dimanche soir, de répondre au problème posé par Lens, venu attendre et guetter la moindre opportunité avec succès. Et les Marseillais ont poursuivi leur soirée en échappant volontairement aux questions des médias. Pas d’Albert Émon, pas de joueurs : ces derniers auraient reçu l’ordre de ne pas s’exprimer. Et c’est Pape Diouf qui est venu fournir son analyse (voir L’Équipe d’hier). Les acteurs marseillais de la rencontre se sont donc défilés, avouant implicitement qu’ils n’avaient pas de réponse à fournir face à cette série de matches sans victoire en Championnat. Une disette qui dure depuis le 24 janvier (3-1 contre Auxerre, lors de la 21e journée). Bilan : quatre défaites et deux nuls. Ce match contre Lens a démontré jusqu’à la caricature le mal dont souffre actuellement l’OM, ces carences offensives face auxquelles Albert Émon ne trouve pas de remède. Dimanche, il a proposé un système dans lequel Niang évoluait dans le couloir droit, Nasri à gauche et Pagis dans l’axe derrière Djibril Cissé. Résultat ? Niang a prouvé une nouvelle fois que ce n’était pas son poste, Nasri qu’il était meilleur dans une position plus axiale, Pagis que son jeu en remises n’était pas compatible avec celui de Cissé. Plus globalement, les Marseillais se sont encore montrés incapables de trouver l’attaquant international. Or le seul qui aurait vraiment été en mesure de le faire dans l’effectif de début de saison (Lamouchi) est parti en sep- tembre 2006 au Qatar. D’autre part, face au seul Aruna en pointe, les défenseurs marseillais montaient la garde à quatre, dans une équipe coupée en deux, au dispositif très étiré. En fait, le bloc nécessaire à la récupération et à l’utilisation optimale de Nasri et Pagis dans la création était inexistant. Le tout face à des Lensois pourtant sans génie mais opportunistes. Au final, pour une rencontre de haut de tableau de Ligue 1, le niveau technique était bien faible. Mais, hier, le site Internet de l’OM a publié un entretien avec Lorik Cana en RLD n’ira pas devant la DNCG Par une convocation adressée au président de l’OM, Pape Diouf, la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), à l’initiative de Frédéric Thiriez, président de la Ligue, a souhaité entendre demain Robert Louis-Dreyfus et Jack Kachkar afin de connaître les moyens qu’ils souhaitent mettre en œuvre pour assurer la pérennité du club, actuellement en vente. Jack Kachkar, actuellement aux États-Unis et injoignable, n’a pas donné de réponse à cette convocation. Quant à Robert Louis-Dreyfus, il n’a pas l’intention d’être entendu par la DNCG. Il estime, en effet, avoir fourni les garanties financières demandées par cette instance et ce jusqu’au 30 juin (si l’OM n’est pas vendu avant à Kachkar). Et, si le Canadien achète le club marseillais, RLD estime que ce ne sera pas à lui de donner ces garanties. L’actuel actionnaire principal du club va donc demander à Pape Diouf d’honorer la convocation de la DNCG en tant que président. – D. Ro. forme d’appel à la mobilisation : « Quand on fait beaucoup de résultats négatifs, cela joue forcément sur le mental. Les joueurs analysent la situation de façon différente. Certains l’acceptent plus ou moins pour essayer de repartir et d’autres sont plus touchés. Mais tout le monde doit comprendre que ça ne passera que par le collectif. Ce n’est pas en voulant faire la différence individuellement qu’on va s’en sortir. Il reste encore du travail à faire et on ne va pas lâcher (sic). Contre Lens, on n’a pas réussi à mettre encore plus de pression et encore plus de rythme. On a essayé de le faire, mais ça n’a été le cas que par intermittence. Il aurait fallu le faire encore plus pour réussir à les bouger. Il est difficile de faire du jeu face à des équipes comme ça, mais mettre du rythme et de la pression, c’est aussi “faire du jeu”. Mais on n’est pas allés chercher au fond de nous-mêmes, car avec un peu plus de mental on aurait pu décrocher une victoire. » Produire du jeu et être efficace, c’est effectivement tout le problème de l’OM actuellement. DOMINIQUE ROUSSEAU AGENDA DEMAIN LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour, suite) Voir page 2. JEUDI 8 MARS COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale aller) 19 HEURES Lens - Leverkusen (ALL) (Sport +) 20 H 45 Paris-SG - Benfica (POR) (Canal + Sport) VENDREDI 9 MARS LIGUE 2 (28e journée) Voir page 7. NATIONAL (27e journée, matches avancés) SAMEDI 10 MARS LIGUE 1 (28e journée) 17 H 10 Toulouse - Monaco (Canal +) 20 HEURES Nice - Rennes Nantes - Nancy Lorient - Lille Bordeaux - Sochaux Troyes - Valenciennes Le Mans - Saint-Étienne (Ces six matches sur Foot +) NATIONAL (27e journée, suite) DIMANCHE 11 MARS LIGUE 1 (28e journée, matches décalés) 18 HEURES Lens - Sedan (Canal + Sport) Paris-SG - Auxerre (Foot +) 21 HEURES Lyon - Marseille (Canal +) LUNDI 12 MARS LIGUE 2 (28e journée, match décalé) Voir page 7. MARDI 6 MARS 2007 TOURS - CAEN : 2-3 TOURS - CAEN : 2-3 (0-2) Temps frais. Pelouse grasse. 7 675 spectateurs. Arbitre : M. Djouzi. Buts. – TOURS : Vairelles (85e), Mandanne (90e + 2) ; CAEN : Compan (23e), Hengbart (43e), Toudic (86e). Avertissements. – Tours : Carmona (21e, tacle irrégulier sur Deroin), Benatia (41e, jeu dur sur Compan) ; Caen : Sorbon (19e, main volontaire), Hengbart (65e, jeu dur sur Gondouin). TOURS : Catherine – Himmer, Leray, Benatia, Gondouin – Maréval (Collet, 54e), Doukantie(Mandanne,54e), Soumah,Fleurival,Carmona(Ba,83e)– Vairelles.Entraîneur : A. Falette. CAEN : Planté – Hengbart, Sorbon, Traoré, Seube (Florentin, 75e) – Proment, Deroin, Lemaitre , Gouffran – Compan (Grandin, 83e), Samson (Toudic, 66e). Entraîneur : F. Dumas. CAEN a repris la deuxième place à Strasbourg, après avoir infligé une dix-septième défaite à la lanterne rouge tourangelle, mais non sans avoir connu quelques frayeurs en fin de match. Dans un premier temps, Caen donna une leçon de réalisme aux Tourangeaux, lesquels avaient pourtant ouvert le feu par Carmona, qui trouva Planté sur sa route (13e) et par Maréval dont le corner dévié par le crâne de Proment se termina sur la transversale (14e). Mais un coup franc de Deroin eut raison de Catherine, Compan poussant le ballon dans la cage vide (23e). L’efficacité normande ne se démentit pas avec une déviation de la tête victorieuse de Hengbart (43e). Caen reçut un premier avertissement quand Vairelles réduisit le score sur un service de Mandanne, mais Toudic profita d’une erreur de Soumah pour redonner aussitôt de l’air aux Normands. Mandanne réduisit le score sur un service de Vairelles, mais il était trop tard pour les Tourangeaux scotchés à la dernière place. – J.-E. Z. Albert FALETTE (entraîneur de Tours) : « Toujours pareil. On a des sautes de concentration. On fait trois cadeaux. On revient à 2-1 et on donne le troisième but à Caen : tout un symbole. » Franck DUMAS (entraîneur de Caen) : « Un final un peu fou. On s’est mis dans l’embarras nousmêmes. Mais bon, on a pris les trois points et c’est l’essentiel. » VENDREDI Niort - Bastia ................................... 0-0 Amiens - Istres ................................ 2-1 Créteil- Brest .................................. 0-2 Dijon - Gueugnon ........................... 1-0 Guingamp- Reims .......................... 1-0 Montpellier- Metz .......................... 1-1 AC Ajaccio- Grenoble ..................... 3-1 Châteauroux - Lib.-St-Seurin ......... 0-1 LeHavre - Strasbourg ..................... 0-1 HIER Tours - Caen .................................... 2-3 BUTEURS. – 1. B. Gueye (Metz), 15 buts. 2. Lesage (Le Havre), 14 buts. 3. K. Traoré (Le Havre), 13 buts. 4. Fauré (Reims), 11 buts. 5. Mandrichi (+ 1) (AC Ajaccio) ; Gouffran (Caen) ; Akrour (Grenoble), Deranja (Libourne-Saint-Seurin) ; P. Cissé (Metz), 10 buts. 10. Compan (+ 1) Samson (Caen) ; Meslin (+ 1) (Bastia, 6 puis Guingamp, 3) ; B. Leroy (Niort) ; Féret (Reims), 9 buts... 1. Metz 2. Caen 3. Strasbourg 4. Le Havre 5. Amiens 6. Dijon 7. Bastia 8. Châteauroux 9. Grenoble 10. Reims 11. Gueugnon 12. AC Ajaccio 13. Libourne-St-S. 14. Montpellier 15. Brest 16. Guingamp 17. Niort 18. Istres 19. Créteil 20. Tours Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 56 26 16 8 2 40 54 27 15 9 3 49 52 27 14 10 3 33 46 27 12 10 5 40 44 27 13 5 9 35 41 27 11 8 8 27 39 27 10 9 8 33 39 27 11 6 10 30 38 27 9 11 7 38 37 27 10 7 10 34 35 27 10 5 12 31 34 27 9 7 11 32 31 26 8 7 11 32 29 27 7 8 12 28 28 27 5 13 9 29 28 27 6 10 11 28 25 27 5 10 12 23 25 27 6 7 14 22 24 27 5 9 13 19 20 27 5 5 17 24 ACCUSÉ par Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, d’avoir voulu intimider les Lyonnais avant le derby à SaintÉtienne (lire L’Équipe d’hier), Bernard Caïazzo a assuré, hier, n’avoir jamais laissé entendre que Juninho pourrait être volontairement blessé par un joueur stéphanois. « Lors d’une conversation avec Gérard Houllier avant Paris-SG - SaintÉtienne (0-2, le 25 février), j’aurais insinué qu’un de mes joueurs pourrait priver Juninho du match contre l’AS Rome ? Il s’agit d’une invention complètement ridicule, a déclaré le coprésident de l’AS Saint-Étienne. Quel derby a-t-on vu ? Le match parle de lui-même. On aurait pu faire ce que Liverpool a fait contre Manchester (0-1, dimanche) : aligner des joueurs plus rugueux en seconde mi-temps et blesser un joueur (Rooney) à trois jours d’un match de Ligue des champions. Mais Saint-Étienne n’a pris aucun carton. À la limite, on a même manqué d’agressivité. Vous pouvez interroger tous les joueurs stéphanois : depuis que je suis au club, je ne leur ai jamais dit comment jouer. C’est extrêmement grave qu’un président de club intervienne dans le dos de son entraîneur pour dire à un de ses joueurs de faire quelque chose d’antisportif. Il faut arrêter avec toutes ces polémiques. Prenons du recul, dépassionnons les débats et soyons plus philosophes. » – B. Li. Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Marie-Odile AMAURY. c. — 13 26 20 22 32 30 29 32 32 31 35 34 36 33 32 32 37 41 37 43 Diff. — +27 +23 +13 +18 +3 -3 +4 -2 +6 +3 -4 -2 -4 -5 -3 -4 -14 -19 -18 -19 PROCHAINE JOURNÉE.– Vendredi 9 mars, 20 heures : Metz-Niort, Bastia-Amiens, IstresCréteil, Brest-Grenoble, Gueugnon-Le Havre, Dijon-Montpellier, Strasbourg-AC Ajaccio, Libourne-Saint-Seurin - Tours ; 20 h 30 : Caen-Guingamp (Eurosport). Lundi 12 mars, 20 h 30 : Reims-Châteauroux (Eurosport). MATCH EN RETARD (22e journée).– Vendredi 23 mars, 20 heures : Libourne-Saint-Seurin - Metz. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE Tirage du Lundi 5 Mars 2007 : 504 994 exemplaires PAGE 7P Bleu Rouge Noir Jaune Rouge vois pas comment un club ou le football peuvent maîtriser ce genre d’événements. C’est l’affaire de la police. Il faut peut-être constituer un superorganisme, une police européenne, qui pourrait s’emparer des questions liées à la sécurité, aux paris, à l’argent sale. S’il n’y a pas de coopération entre les polices, comment empêcher des supporters d’Utrecht de venir à Sedan, à moins de ne plus vendre de billets aux supporters qui viennent de l’extérieur. Pour le match Manchester-Lille à Lens, il semble qu’il y ait eu une mésentente entre les différents services (*). Moi, je serais favorable à une sorte d’Interpol. Si on peut l’organiser… – De quelle façon ? – On va voir ! Le 19 mars, il y aura une réunion à Nyon avec les chefs de police de différents pays européens. Je ne serai sans doute pas présent, car il y a des séances à la même date à la FIFA, parisiens) et en attendant, donc, une éventuelle décision administrative, Sedan ne peut légalement interdire à un fan d’Utrecht – pas plus qu’aucun autre supporter non condamné par la justice – de pénétrer dans son stade. Encore moins de l’empêcher d’entrer en France. Ce sont finalement quatre infractions qui ont été relevées samedi soir à Sedan : le comportement de supporters d’Utrecht entrés dans le stade sans billet, l’usage d’engins pyrotechniques par les Parisiens, l’incitation à la violence par portevoix de la part d’un Sedanais et l’implication de Sedanais dans une bagarre entre supporters néerlandais et parisiens. Serge Marchetti fera prochainement le point avec la police et les stadiers afin de voir sil y a eu des failles dans l’organisation de cette rencontre, puisque les fans d’Utrecht ont pu aisément traverser plusieurs sec- Bleu prendre pour lutter plus efficacement contre le hooliganisme ? – Quand on saura pourquoi il y a de la violence, on cherchera des solutions. Ce que je constate, c’est que, il y a vingt ans, le football dégageait des ondes positives et que ce n’est plus le cas maintenant. Tout le monde est sans doute un peu responsable. Aujourd’hui, un match est toujours important, crucial, vital. Comme si le sport devenait plus important que la vie. Comment lutter ? Je ne sais pas ! – Mais n’est-ce pas aussi à l’UEFA ou à la FIFA de mener ce combat ? – Si vous avez des solutions, donnezles moi ! J’irai de l’avant. Mais qui gère le problème de la violence ? Ce ne sont pas la FIFA et l’UEFA, sauf pour leurs compétitions, qui sont responsables de la sécurité. Et ce qui se passe dans la rue, comme à Paris ou à Catane, je ne APRÈS LES INCIDENTS provoqués par des supporters du club néerlandais d’Utrecht, samedi soir, avant la rencontre de Ligue 1 Sedan - ParisSG (2-0), Serge Marchetti, directeur des organisations et de la coordination de Sedan, a annoncé que son club avait porter plainte contre X et allait faire interdire de stade « les coupables dont les identités ont été relevées par la police ». Le bras droit du président Pascal Urano va aussi saisir la Fédération néerlandaise (KNVB) pour « qu’on ne voie plus ces individus au stade Louis-Dugauguez ». « S’ils ont été un moment associés au Kop vert et rouge, les supporters d’Utrecht sont venus ce week-end de leur propre chef, a-t-il déclaré. La prochaine fois, ils seront bloqués à la frontière. » Seulement, en l’état actuel de la procédure judiciaire, qui vise le comportement de trois groupes de supporters (néerlandais, sedanais et Caïazzo nie toute intimidation Jaune Rouge Jaune Sedan porte plainte Marseille ne répond plus de notre envoyé spécial FRANCK LE DORZE (avec C. C., M. Ch., B. Li. et J.-Y. D.) Samedi à Saint-Étienne, un fumigène lancé depuis la tribune réservée aux supporters lyonnais a provoqué les graves incidents à l’origine de l’interruption du match pendant dix-neuf minutes. (Photo Jean-Baptiste Autissier/ Fep/Panoramic) LIGUE 2 (27e journée) MARSEILLE – Lamour dit attendre que Frédéric Thiriez, le président de la LFP, « utilise ce moment pour inverser la tendance » et espérer qu’il « sera en capacité de le faire ». Selon Olivier Blanc, directeur de communication de l’OL, « Lyon s’était constitué partie civile parce qu’il ne faut pas laisser faire les fauteurs de troubles dans les stades. Il fallait sanctionner et nous sommes donc satisfaits. On regrette simplement que les cagoules et les banderoles appelant au meurtre et au racisme n’aient pas été sanctionnées ». Une allusion au tifo déployé lors du derby et représentant les joueurs lyonnais en animaux, avec l’inscription « Tuez-les ! » La Ligue du football professionnel (LFP) pourrait à son tour sanctionner les deux clubs dans les prochains jours. Sa commission de discipline se réunira « Comment lutter ? Je ne sais pas » « LES GRAVES INCIDENTS qui se sont produits le week-end dernier à Lyon et à Sedan surviennent après la mort d’un policier le 2 février à Catane et l’agression de l’entraîneur du FC Séville lors du derby face au Betis le 28 février. Comment expliquezvous ce regain de violence en Europe ? – Il y a toujours eu de la violence dans le football. Reste à savoir pourquoi elle se manifeste de plus en plus souvent ? Est-ce que vous savez, vous, pourquoi ? Est-ce lié à la société, au football ? Et pourquoi le football, alors que, au basket, au rugby, dans d’autres sports, il n’y a pas de tels débordements ? J’ai du mal à comprendre. – Qu e l l e s m e su r es f a u t -i l pect à tous les niveaux. Si rien n’est fait, nous serons bientôt confrontés à des problèmes colossaux. Le football est en danger. Il faut sanctionner plus durement. » Le ministre a rappelé une mesure qu’il avait proposée en décembre 2004 : « J’ai écrit à Lamour : « Arrêter le match sans le faire rejouer » MICHEL PLATINI, le président de l’UEFA, avoue une certaine impuissance face aux multiples incidents qui viennent d’éclater en Europe. NYON – (SUI) il déclaré. La Fédération (FFF), la Ligue, le syndicat des présidents de club (UCPF), celui des joueurs professionnels (UNFP) et celui des arbitres doivent être totalement concernés. Les responsables du football ont laissé se banaliser une forme de non-res- Noir Bleu Noir LES JETS d’engins pyrotechniques, d’une tribune de supporters à l’autre, qui ont provoqué l’interrupti on de l a re nc o n tr e S a int Étienne - Lyon (1-3), samedi, ont rapidement trouvé un prolongement judiciaire. Hier, le tribunal correctionnel de Saint-Étienne a en effet condamné un supporter de l’OL à deux mois de prison ferme et six mois d’interdiction d’enceinte sportive. Placé en garde à vue à l’issue du derby, il avait pu être identifié grâce au système de vidéosurveillance du stade Geoffroy-Guichard. Ce supporter, membre du groupe des Bad Gones, est un plombier de vingt-cinq ans dont le casier judiciaire contenait déjà cinq condamnations sans rapport avec un match de football. Durant ces six mois d’interdiction d’enceinte sportive, il devra pointer dans un commissariat de police les jours de match. Alors que la représentante du parquet de Saint-Étienne, Anne-Lise Furstoss, avait requis quatre mois de détention (la loi prévoit jusqu’à trois ans) et quatre ans d’interdiction de stade, l’avocate du prévenu, Me Audrey Trincanato, a déclaré que son client, « venu dans le stade les mains vides », ne devait pas faire figure de « bouc émissaire pour le geste irréfléchi qu’il a accompli machinalement ». Après le décès d’un supporter parisien, le soir de la rencontre de Coupe de l’UEFA entre le PSG et Hapoël TelAviv, le 23 novembre 2006, le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, avait demandé à ce que les mesures de répression déjà en vigueur soient renforcées et appliquées avec davantage de fermeté. Il avait notamment rappelé que les interdictions de stade pouvaient aller jusqu’à cinq ans. Les deux autres supporters placés en garde à vue dès la fin du derby ont été remis en liberté. Il s’agit d’un Stéphanois et d’un Lyonnais mineur de dix-sept ans. Ce dernier sera convoqué prochainement devant le tribunal pour enfants de Lyon après la plainte déposée par un stadier, légèrement touché. D’autre part, les deux clubs, qui 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Lens meilleur second rôle Après sa victoire à Marseille (1-0), sa sixième à l’extérieur, le Racing est plus que jamais favori pour la deuxième place. « SUPPORTERS, vous êtes formidables ! De temps en temps, vous nous mettez un coup de pied au cul. Vous êtes une plus grande richesse que l’arrivée d’un investisseur canadien... » Du Gervais Martel tout craché ! L’appréciation formulée lors des vœux présidentiels, il y a deux mois, a pris tout son sens avant-hier à Marseille, où Lens a consolidé sa deuxième place (1-0). Le coup de pied au cul, c’est la grosse colère du public artésien après l’affligeante sortie de la Coupe de France, mercredi dernier, face à Montceau-lesMines (0-1), club de CFA. La richesse, c’est 852 supporters lensois occupant un virage du stade olympien pour voir renaître leurs chers Sang et Or. L’investisseur canadien, lui, c’est une tout autre histoire… Il suffisait de jeter un coup d’œil dans la tribune d’honneur, dimanche soir, après la rencontre, pour mesurer les faits : Lens fonce vers la Ligue des champions, Marseille s’en éloigne. Fidèle à l’OM, Michel Hidalgo était mortifié. L’acteur Daniel Auteuil voyait pour le Racing un prix du meilleur second rôle (à 13 points de Lyon). Mais l’élimination, contre beaucoup plus petit que soi, en Coupe de France, mercredi dernier, a été trop traumatisante pour que les Lensois la chassent de leur esprit dans la foulée de leur victoire à Marseille. Kovacevic-Bisevac, duo de choc JEAN-LUC GATELLIER HOCKEY SUR GLACE Bekele se lance un défi LIGUE MAGNUS (quarts de finale, 3e match) « Le moment de vérité » L’Éthiopien a décidé de courir les Mondiaux de cross, le 24 mars, pour décrocher un sixième titre record sur 12 km. En terre kényane… ON NE SAURA PEUT-ÊTRE jamais quelle a été la part des pressions de la Fédération éthiopienne dans sa décision. Mais on sait au moins que celle-ci espérait depuis un an qu’il changerait d’avis et s’alignerait au départ des Mondiaux de cross du 24 mars prochain à Mombasa, sur la terre des voisins kényans, les cousins rivaux des hauts plateaux. Le 2 avril 2006, Kenenisa Bekele, tout juste auteur d’un cinquième doublé d’affilée cross court cross long à Fukuoka, au Japon, annonçait de façon surprenante qu’il renonçait aux lauriers de la discipline à l’avenir. Depuis, il n’a cessé de le confirmer malgré les doutes ambiants. Mi-janvier, il avait ainsi tenu à démentir les informations qui faisaient état, lors de sa probante rentrée dans les labours à Édimbourg, de son envie naissante de s’y recoller. Il y a huit jours, à l’issue des sélections nationales à Addis-Abeba, les Éthiopiens lui laissaient pourtant une place, la neuvième, libre dans leur effectif. « On espère qu’il changera d’avis, c’est très important pour les chances de l’équipe à Mombasa », expliquait le DTN, Dube Jillo. Hier, Kenenisa Bekele s’est enfin rendu à l’évidence en confirmant l’information avec un brin d’humour : « J’espère que la Fédération éthiopienne et la Fédération internationale accepteront mon engagement. » Le jeune prodige de vingt-quatre ans, qui a déjà tout gagné sur piste ou sur terre, a expliqué via son agent néerlandais, Jos Hermens, les raisons de son retournement tardif : « Après mon En quête du record (nombre de titres mondiaux en cross) 5 Kenenisa BEKELEE (ETH), de 2002 à 2006 (*). Paul TERGAT (KEN), de 1995 à 1999. John NGUGI (KEN), 1986, 1987, 1988, 1989, 1992. 4 Gaston ROELANTS (BEL), 1962, 1967, 1969, 1972. Alain MIMOUN, 1949, 1952, 1954, 1956. Jack HOLDEN (ANG), 1933, 1934, 1935, 1939. (*) Bekele a en fait remporté dix titres mondiaux en cross, réalisant cinq doublés cross court-cross long. Le cross court, créé en 1998 seulement, disparaîtra cette année. NB : Avant 1973, les Championnats du monde de cross s’appelaient International ou Cross des Nations, dont la première édition eut lieu en 1903. En 2005, c’est en France, à Saint-Galmier, que Kenenisa Bekele avait glané le quatrième de ses cinq titres de champion du monde de cross. (Photo Mao) 2 000 m record à Birmingham, le 17 février (4’49’’99), et ma meilleure performance mondiale sur 3 000 m (7’30’’51, trois jours plus tard) à Stockholm, j’ai commencé à douter de ma décision. Je savais que j’étais dans une grande forme. » Bekele reconnaît que la pression était forte : « Mes camarades athlètes me disaient de concourir. Les fans me demandaient de reconsidérer ma décision. La Fédération éthiopienne et le gouvernement éthiopien vérifiaient mon intérêt encore et encore. » Pour effacer Tergat et Ngugi Plus encore, le jeune champion si désireux de marquer l’histoire de son sport a compris que Mombasa pouvait lui permettre de devenir pour de bon le meilleur crossman de l’histoire (voir cicontre). « J’ai réalisé que je commençais à chercher de nouveaux défis, des raisons de concourir, dit-il. En dehors du fait que l’événement aura lieu en Afrique, sur le sol de mes amis et rivaux kényans, j’ai aussi réalisé que je pouvais devenir le premier athlète de l’histoire à remporter six titres consécutifs sur 12 km. Ce serait formidable pour moi, pour l’Afrique et pour l’athlétisme. » On se réjouit que Bekele se soit penché, même tardivement, sur sa calculatrice. S’il a empoché dix titres mondiaux en cross lors des cinq dernières années, c’est grâce au doublement du Kenenisa BEKELE 24 ans, né le 13 juin 1982 à Bekoji (ETH). 1,60 m ; 54 kg. JO : 1 e r (10 0 0 0 m , 2 0 04 ) ; 2e (5 000 m, 2004). CM : 1er (10 000 m, 2003, 2005), 3e (5000 m, 2003). CM cross-country : 1er (cross long, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006 ; cross court, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006) ; 2e (cross court, 2001). Records. – Plein air. 3 000 m : 7’30’’67 (2001). 5 000 m : 12’37’’35 (RM, 2004). 10 000 m : 26’17’’53 (RM, 2005). Salle. 2 000 m : 4’49’’99 (RM, 2007). 3 000 m : 7’30’’51 (2007). 5 000 m : 12’49’’60 (RM, 2004). programme et à l’invention d’un cross court, en 1998. Une idée qui a fait long feu et qui disparaît aujourd’hui. Concernant le cross long, le vrai, Bekele n’est pas seul sur le toit du monde, puisque les Kényans John Ngugi et Paul Tergat comptent également cinq titres. Mais, très franchement, on voit mal qui pourra l’empêcher de faire la nique à ses voisins, même chez eux. Le Qatarien d’origine kényane Saïf Saaeed Shaheen, le seul à l’avoir inquiété dans la boue ces dernières années (l’an passé à Édimbourg), blessé à l’automne, est plus qu’incertain. Le parcours très roulant de Mombasa a également souvent été décrit par les Kényans eux-mêmes comme trop favorable aux Éthiopiens. À la mi-janvier, Edwin Soi, l’un des sélectionnés kényans, évoquait l’éventualité de la présence de Bekele à Mombasa : « On fera de notre mieux mais il n’y aura pas grand-chose à faire. » La semaine dernière, Tergat, le dernier vainqueur local des Mondiaux, en 1999, regrettait aussi que les sélections nationales n’aient pas eu lieu sur le site. « Cela aurait donné l’occasion à nos coureurs de se faire une idée de l’humidité de la ville côtière. Ici, le matin, même sans courir, je transpire. » Alors, imaginez ce que cela donnera derrière le petit géant vert. NICOLAS HERBELOT LES BLEUS CONNUS AUJOURD’HUI. – Les responsables du demi-fond rencontrent le DTN Franck Chevallier, cet après-midi, pour décider de la présence française aux Championnats du monde de cross à Mombasa, le 24 mars. Une sélection difficile à mettre en musique vu l’absence de Khalid Zoubaa, champion de France 2005 contrôlé positif à l’EPO (échantillon A), et les nombreux défections annoncées : Julie Coulaud, 5e Européenne, met un terme à sa saison de cross ; Driss el-Himer et Christelle Daunay, sacrés dimanche lors des Championnats nationaux à Vichy, ont déjà décliné l’invitation parce qu’ils préparent le marathon de Paris (15 avril)… Les deux juniors titrés dans l’Allier (Amdouni et Collignon) ont leur billet. Dans un contexte africain très relevé, les sélectionneurs espèrent emmener une équipe hommes (neuf membres) autour des légionnaires et ex-Kenyans Simon Munyutu et James Theuri (2e et 3e dimanche). Ce ne sera pas le cas chez les femmes. – J.-D. C. C.A. DE LA LIGUE Les premiers pas de la LNA La toute nouvelle Ligue nationale (LNA) réunit son conseil d’administration aujourd’hui à 18 heures au siège de la Fédération. Au menu : la mise en place administrative de la structure, le calendrier des signatures des contrats pros – après Sdiri, Vanessa Boslak devrait parapher le sien le 15 mars – et les modalités de participation des athlètes au Lagardère Athlé Tour. Une réunion est d’ailleurs prévue auparavant avec les organisateurs de meetings. « On sent que quelque chose se met en marche, juge le président, Stéphane Diagana. Il faut déjà trouver un mode de fonctionnement pour 2007. Ce n’est pas facile d’avoir une approche collective dans un sport très individualisé. Mais ça avance bien. » Reste la présentation du budget prévisionnel (1,6 M). Le 28 janvier, Diagana espérait boucler la question d’ici à aujourd’hui. Ce ne sera pas le cas. La signature du partenariat avec Lagardère est fixée sous quinze jours mais il ne couvrira pas tout le budget. « C’est gênant, les choses n’avancent pas aussi vite que nous l’aurions souhaité, reconnaît le président. Il n’est pas simple de commercialiser pour juin-juillet un produit qui n’existe pas encore. Il y a une certaine attente mais on sait qu’on doit faire nos preuves et donc avoir des moyens pour une offre attractive. » Quitte à rogner sur « le budget interne de fonctionnement, sourit le président Bruno Marie-Rose. Le C.A. doit s’inscrire dans une démarche participative et chacun se sentir mobilisé, incité à prendre des responsabilités dans le projet. » – J.-D. C. Composition du C.A. : Romain Mesnil, Vincent Le Dauphin (athlètes) ; Richard Descoux (entraîneurs) ; Pascal Thiébaut (organisateurs) ; Gérard Frémaux (Lille Métropole), Christian Decadi (Franconville EAA 95) ; Christian Roggemans, André Giraud, Stéphane Diagana, Gilbert Marcy (FFA) ; Bruno Marie-Rose, Marc Eisenberg, Jean-Michel Bellot, Laurent Davenas (personnalités qualifiées). THANOU VEUT FAIRE LES MONDIAUX. – À trente-deux ans, Ekaterini Thanou a fait une rentrée internationale remarquée, le week-end dernier, à Birmingham. Huée par le public anglais, elle s’est classée sixième de la finale du 60 m (remportée par la Belge Kim Gevaert) en 7’’26 pour son premier grand Championnat après ses deux ans de suspension, qui s’étaient achevés le 22 décembre dernier. La sprinteuse grecque, qui avait été sanctionnée pour s’être dérobée à plusieurs contrôles antidopage avant les JO de 2004, s’estime « en bonne forme » et considère que ces Championnats d’Europe en salle ont constitué « une préparation pour les Championnats du monde (25 août-2 septembre à Osaka) » . Thanou a révélé que ses concurrentes ne sont pas venues la saluer mais n’a pas cherché à polémiquer. « Quelques athlètes n’ont pas apprécié ma présence, a-t-elle rapporté. Mais je m’en fiche. Je ne sais pas pourquoi ils ont changé d’attitude mais tout est O.K. pour moi. En Grèce, je suis plus populaire que jamais. » PAGE 8 JONATHAN ZWICKEL, l’attaquant international de Morzine-Avoriaz, ne s’alarme pas avant le déplacement ce soir et demain à Villard. La saison idéale de Morzine-Avoriaz, leader surprise de la saison régulière, a pris un tour plus complexe samedi après la défaite des Pingouins sur leur glace face à Villard, pourtant huitième (3-6). À une victoire partout, lasérie la plus déséquilibrée sur le papier estaussi la plus accrochée de ces quarts de finale, accréditant la thèse que le manque d’expérience des Haut-Savoyards en play-offs pourrait leur jouer des tours. Sans éviter les questions, Jonathan Zwickel, troisième pointeur français de Ligue Magnus (12 buts, 21 passes) et très en forme sur ce début de série (1 but, 2 passes), s’explique sur cet accroc. « POURQUOI MORZINE est-il passé au travers sur sa glace, face à Villard, samedi soir (3-6) ? – Psychologiquement, le processus est simple : nous sommes une équipe première de la saison régulière, dont l’objectif est d’aller au bout. Villard, au contraire, est sans pression. Notre large victoire lors du premier match (6-1) n’a fait qu’amplifier cela. Samedi, les Ours ont joué uniquement pour se faire plaisir, et cela les a libérés. Nous avons eu beaucoup d’occasions, mais leur gardien (Pascal Favarin) a sorti le match de sa vie. Ensuite, on commet des erreurs défensives, on prend de mauvaises pénalités, on est mauvais dans la finition, même devant des cages ouvertes. Ce n’est pas excusable. Chez nous, on ne peut pas se permettre des choses comme ça. – À 1-1 dans une série qui semblait facile, l’équipe peut-elle douter ? – Dans les vestiaires, on s’est dit qu’on n’avait pas fait le parcours qui est le nôtre cette saison (22 v.-4 d.) pour vivre des soirées de ce genre. Je pense que chacun a compris qu’en sport, quoi que tu aies fait avant, si tu ne sors pas le bleu de travail, tu perds. Samedi, on n’était pas démoralisés, mais énervés. Plus que de s’inquiéter ou de douter, il faut prendre cela comme une bonne leçon. Ce match nous a rappelé que les play-offs, c’est de la tension, de la concentration, et tu n’as pas le droit de te relâcher, notamment défensivement. – Quel est votre objectif lors des deux prochains matches, à Villard ? – Paradoxalement, le fait que Villard ait remporté un match sur notre glace leur donne maintenant quelque chose à perdre. On va là-bas pour gagner, pas pour réfléchir. Mais c’est sûr que la série est équilibrée, comme les autres quarts de finale. Rien n’est joué ni pour nous ni pour personne. Je me souviens qu’il y a trois ans, lorsque j’évoluais à Amiens, nous avions peiné pour battre Dijon en quarts de finale au bout de cinq matches. Nous avions failli sortir de la compétition… et nous étions allés au bout, en remportant le Championnat ! Aucune grande aventure ne se fait dans la facilité. – Vous êtes l’un des seuls avec une large expérience des playoffs dans l’équipe. Est-ce un handicap pour la suite ? – Morzine-Avoriaz est un club jeune dans l’élite, avec un groupe jeune, qui s’est pour l’instant construit sur des moments heureux. Là, c’est notre premier moment dur, et il faut en profiter pour grandir un peu plus. C’est le moment de vérité. Nous sommes moins armés en expérience que Grenoble, Rouen ou encore Amiens, mais je suis confiant. Il y a de l’orgueil dans cette équipe et pas de brebis galeuses. » OLIVIER JOYARD Amiens au pied du mur Malgré une bonne résistance, les finalistes du dernier Championnat sont au bord de l’élimination face à Briançon. AMIENS – de notre correspondante LA PROBLÉMATIQUE EST SIMPLE pour les Amiénois, finalistes la saison dernière : battus deux fois à Briançon (4-2, 3-2), ils sont dans l’obligation de s’imposer ce soir à domicile pour s’offrir un sursis. En attendant mieux... Aucun Gothique ne veut croire que ce troisième quart de finale va se muer en fin de saison. « Personne ne dit que cette rencontre sera la dernière. L’objectif est d’aller disputer la belle, samedi à Briançon », résume Anthony Mortas, le capitaine amiénois, au centre d’une ligne, avec Pazak et François Rozenthal, impliquée sur 9 des 13 buts marqués depuis le début des séries finales à Caen. Transcendés depuis le début des play-offs, à l’image de leur gardien Éric Raymond, les Gothiques sont pourtant au bord de l’élimination pour avoir mal géré les fins de matches à Briançon, qui ne s’attendait sûrement pas à souffrir autant après avoir remporté facilement les deux matches de saison régu- lière (4-2 et 9-3). L’absence de JeanPhilippe Glaude, touché à la cheville, en défense et le manque de réalisme offensif, problème récurrent depuis le début de saison, ont pesé lourd. L’attaquant slovaque Miroslav Pazak – le meilleur buteur amiénois avec 16 réalisations en saison régulière – en a donné l’exemple à Briançon en ratant notamment un penalty, un break et une cage vide. « J’ai beaucoup pensé à ce penalty depuis samedi. Ce sont des choses qui arrivent, mais je m’en veux d’avoir raté ces occasions. Ce problème ne concerne pas que moi mais toute l’équipe. » L’exemple le plus flagrant restant Robert Millar, dont le compteur reste désespérément bloqué à trois buts depuis le début de saison... Moralement abattus par la manière dont ils ont concédé la deuxième manche samedi, les Gothiques se sont depuis refait un mental. L’entraîneur Denis Perez affirme d’ailleurs n’avoir « aucun doute sur les ressources morales de cette équipe. C’est une nouvelle série qui commence avec toujours le même objectif : gagner trois matches. Physiquement, la série est dure pour les deux équipes, et c’est simplement la plus forte dans la tête qui va passer. Quand on voit le travail fourni, ça mérite un retour sur investissement. On est loin d’être morts. On veut gagner et on va gagner ! » SOPHIE ROGUEZ AUJOURD’HUI. – Quarts de finale, matches 3 : Chamonix (7e) - Grenoble (2e) [20 h 30], Grenoble mène la série 2-0 (4-1 et 3-2) ; Angers (5e) - Rouen (4e) [20 h 30], Rouen mène la série 2-0 (4-3 a.p. et 7-5) ; Villard (8e) - Morzine-Avoriaz (1er) [20 h 30]. La série est à égalité 1-1 (1-6 ; 6-3) ; Amiens (6e) - Briançon (3e) [20 h 5], Briançon mène la série 2-0 (4-2 et 3-2). Séries au meilleur des cinq matches (4es matches demain). Belle éventuelle chez le mieux classé le samedi 10 mars. NHL (résultats de mardi). – Pittsburgh - Philadelphie, 4-3 t.a.b. ; Detroit-Colorado, 3-4 a.p. ; Atlanta-Carolina, 3-1 ; Chicago-Ottawa, 4-3 t.a.b. ; New Jersey - Boston, 1-4 ; Anaheim-Nashville, 3-2 t.a.b. ; Vancouver-Minnesota, 4-3 t.a.b. MARDI 6 MARS 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ATHLÉTISME Bleu MARSEILLE. – Samir Nasri court en vain après les deux recrues lensoises du mercato, Olivier Monterrubio (au second plan) et Milan Bisevac… qui ont vite adopté le tempo des Nordistes. (Photo Stéphane Mantey) Jaune Rouge Jaune PRÉCISION. – Éric Carrière précise que sa déclaration publiée dans notre édition d’hier à propos des Marseillais n’est pas juste. « Dès qu’on les pressait un peu, ils paraissaient lents », pouvait-on lire. « J’ai dit que, lorsqu’on les pressait un peu, ils jouaient long », rectifie le meneur de jeu lensois. Noir Bleu Noir Qu’ont-ils fait en Saône-et-Loire ? Ils ont couru deux fois moins vite que d’habitude, persuadés qu’un match disputé au petit trot serait suffisant pour passer en demi-finales. « On a été nuls, mais les joueurs n’ont pas fait exprès de perdre, soulignait leur entraîneur, Francis Gillot. J’ai été un joueur moi aussi, je sais qu’un accident peut arriver, que l’on a plus la trouille en Coupe qu’en Championnat. On peut dire aussi que j’avais laissé trois joueurs à la maison (Vitorino Hilton, Yohan Demont et Éric Carrière, tous titulaires habituels), mais, si je ne les mets pas au repos, peut-être que l’on ne gagne pas à Marseille. On ne peut pas faire onze matches en cinq semaines avec les mêmes. Vivement le 18 mars (date du dernier match avant une trêve de deux semaines) que l’on prenne un peu de vacances ! » Dans l’esprit des Lensois, les trois points ramenés de Marseille soldent leur compte débiteur avec la défaite en Coupe de France. « On a su réagir au bon moment, se réjouissait le capi- taine Seydou Keita. Psychologiquement, on n’y était pas contre Montceau. Or, quand la tête n’est pas là, les jambes non plus. Avant Marseille, j’ai remarqué que tout le monde était très concentré. Au milieu, on a réussi à garder la balle, les Marseillais se sont énervés et ont fait des fautes. » La force des Artésiens est d’avoir su remettre de l’ordre dans leurs idées en l’espace de quelques jours seulement alors que d’autres auraient été traumatisés par cet échec majeur en Coupe de France.Ils ont renoué avec les grands équilibres qui leur ont permis d’accéder à la deuxième place du Championnat depuis la 23e journée et d’atteindre les huitièmes de finale de la Coupe de l’UEFA (match aller à domicile jeudi prochain contre les Allemands de Leverkusen). Leur solidité défensive est un atout de poids. Aucun but encaissé lors de leurs trois derniers déplacements dans ces deux compétitions : à Monaco (0-0), à Athènes face au Panathinaïkos (0-0) et à Marseille (1-0). Sur le front de l’attaque, même s’il a parfois paru bien esseulé, Aruna a trouvé la solution contre l’OM. « Quand Kovacevic a récupéré le ballon, je me suis élancé aussitôt, raconte-t-il. Parfois, on est hors jeu, parfois non. Il faut prendre le risque. » Au terme de l’action, il a hérité d’un penalty transformé par ses soins (59e). Le talentueux Ivoirien, auteur de son onzième but en L 1, incarne ce nouveau Racing à la pugnacité prodigue. « Avec Zubar, qui me marquait de près, j’avais toujours le dos au but, ditil. Ce n’est pas mon point fort, mais j’ai fait avec, je n’ai pas baissé les bras. » C’est aussi avec des types de la trempe de Nenad Kovacevic et de Milan Bisevac, les deux recrues serbes convoitées par… l’OM l’été dernier, que Lens avance vite. Voici deux patrons en puissance qui doivent désormais apprendre la langue française. Après 27 journées, Le RCL possède dix points de plus que la saison dernière et vient de signer un sixième succès à l’extérieur en L 1. Il n’avait jamais fait aussi bien depuis la saison 2001-2002 (8 victoires), où il avait terminé deuxième derrière Lyon… 9 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS LE REPENTI DE MANCHESTER PORTRAIT DU MARDI RIO FERDINAND, l’ancien « bad boy », est devenu le défenseur le plus cher au monde. Adversaire de Lille, demain à Old Trafford, Rio Ferdinand (28 ans, 54 sélections en équipe d’Angleterre) a coûté 71 millions d’euros au total à ses deux derniers clubs, Leeds et Manchester United. Entre alcool, partouzes et suspension (pour un constat de carence à un contrôle antidopage), il traîne derrière lui un parfum de scandale. MANCHESTER – de notre envoyé spécial '' Je passais au moins quatre nuits par semaine dehors et je m’enfilais des bouteilles de Jack Daniel’s (ANG) 28 ans, né le 7 novembre 1978, à Peckham (Angleterre). 1,89 m ; 82 kg. Défenseur. C l u bs : W e s t H a m ( 1 9 95 novembre 1996, puis 1997-2000) ; Bournemouth (novembre 1996 1997) ; Leeds (2000-2002) ; Manchester United (depuis 2002). Palmarès : champion : Angleterre 2003. Vainqueur : Coupe de la Ligue 2006. Première sélection : Angleterre Cameroun (2-0), le 15 novembre 1997. 57 sélections, 1 but ; 325 matches, 8 buts en Premier League ; 53 matches, 1 but en Coupe d’Europe (dont 43 m., 1 b. en C 1). l’équipe pro, Dicksy (Julian Dicks) et Moncs (John Moncur) s’asseyaient toujours à l’arrière avec leur stock de bières et ils nous ont initiés, Frank et moi, aux coutumes du “vrai footballeur”. Je passais au moins quatre nuits par semaine dehors, et je m’enfilais des bouteilles de Jack D a nie l ’ s . J ’ é t a i s t o t a le m e n t accroc. » Au point de débarquer un matin à l’entraînement ivre mort, de s’écrouler sur le terrain, d’être renvoyé chez lui et mis à l’amende par Harry Redknapp, alors qu’il avait tout juste dixhuit ans et qu’il s’abreuvait de musique garage, dans des soirées qui s’achevaient parfois sous le feu des armes. Cela n’empêchait pas le manager des Hammers de couver comme son propre fils celui qu’il décrivait comme « le nouveau Bobby Moore » ou « la Rolls-Royce des défenseurs »… Les détracteurs de Rio Ferdinand estiment qu’il n’a jamais véritablement justifié les sommes extravagantes misées sur sa personne. Mais sir Alex Ferguson soutient son joueur : « Je ne connais pas meilleur défenseur central au monde. » (Photos Matthew Peters/Manchester United via Getty Images et Pierre Lahalle) JEUX « Le phénomène Ronaldo » « DEPUIS LA POLÉMIQUE de notre quart de finale de Coupe du monde contre le Portugal (Cristiano Ronaldo avait applaudi l’expulsion de Wayne Rooney, son coéquipier de Manchester), “Ronnie” est sifflé partout en Angleterre, mais il a répondu de manière incroyable sur le terrain. Malgré toute cette hostilité, il est cette saison le meilleur joueur de Premier League. C’est dire la force de son caractère, celle d’un champion. Il prend énormément de coups, mais rien ne l’arrête. C’est un phénomène. » Sir Alex Ferguson n’est bien sûr pas de cet avis : « Rio a des moments d’inattention, parce qu’il est trop relax, admet le boss légendaire de Manchester United. Mais je ne connais pas meilleur défenseur central au monde. Il possède tout ce dont un grand joueur a besoin à son poste : une technique fabuleuse, la vitesse, les deux pieds et la taille (1,89 m pour 82 kg). Il a justifié pendant cinq ans le gros investissement consenti sur lui et je pense qu’il continuera à le faire chez nous pendant au moins encore cinq ans. » HORS JEUX « J’ai subi le racisme » « J’AVAIS SEIZE ANS quand j’ai subi pour la première fois le racisme sur un terrain. Sur la touche, un mec n’arrêtait pas d’abuser verbalement les joueurs noirs. Il y avait un policier près de lui à qui j’ai demandé d’intervenir. Il n’a rien fait. J’ai quitté le stade. J’ai encore rencontré le racisme dans des matches internationaux, en Serbie ou en Espagne principalement. Et mon frère Anton en a lui-même été victime dernièrement avec l’équipe Espoirs d’Angleterre contre l’Allemagne. Il faut que les instances soient plus sévères avec le racisme. Sinon, le phénomène s’amplifiera. » Les tabloïds ne s’en plaindront évidemment pas. JEAN-MICHEL ROUET LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » FOOTBALL DOCUMENTAIRE FOOTBALL FOOTBALL MAGAZINE Eurosport 60 min Coupe ULEB. Quarts de finale. Match retour. Real Madrid (ESP) - Étoile Rouge de Belgrade (SER). Eurosport 60 min Championnat d’Angleterre. 29e journée. Manchester City - Wigan. BASKET Eurosport 2 120 min 21.00 VOILE Eurosport 2 30 min TF 1 125 min 21.00 FOOTBALL 17.15 Ligue espagnole de basket-ball. 20.45 Ligue des champions. 8es de finale. Match retour. Lyon - AS Rome (ITA). 16.00 Ligue des champions. 8es de finale. Match aller. Real Madrid (ESP) - Bayern Munich (ALL). Canal + Sport 100 min ESPN Classic 60 min 14.45 Ligue des champions. 8es de finale. Match aller. FC Barcelone (ESP) - Liverpool (ANG). 20.45 Super 14. 5 e journée. NSW Waratahs (AUS) - Western Force (AUS). Eurosport 60 min 14.00 « ESPN Big Fights. Carmen Basillio ». FOOTBALL RUGBY 13.30 Ligue des champions. 8es de finale. Match aller . Inter Milan (ITA) - Valence (ESP). TPS Foot 105 min 22.15 5 Oceans. Sport + 30 min Rediff. demain à 8 h 30 BASKET JOUR DE SPORT FILM 17.45 Coupe ULEB. Quarts de finale. Match retour. Vilnius (LIT) - Strasbourg. CINECINEFRISSON 110 min FOOTBALL 19.40 22.35 Ligue des champions. 8 es de finale. Canal + Sport 65 min Invités : Marcel Desailly et Murray Head. 22.25 « Mort subite », de Peter Hyams (1995). Voir article. Eurosport 2 120 min Canal + 60 min Rediff. à 23 h 55 Canal+ Sport Matches retour. Les rencontres de la soirée. BASKET QUESTION DE SPORT BASKET L’Équipe TV 26 min FOOTBALL Rediff. demain à 17 h 45 01.30 À voir. NASN 150 min Rediff. demain à 21 h ZAP Intéressant. 20.42 Ligue des champions 8e de finale. Match retour. Liverpool (ANG) - FC Barcelone (ESP) (202) ; Chelsea (ANG) - FC Porto (POR) (203) ; Valence (ESP) - Inter Milan (ITA) (204). NBA TV 150 min NHL. Detroit Red Wings - Nashville Predators. 20.30 Sport + 105 min Rediff. demain à 10 h 15 01.00 HOCKEY SUR GLACE 20.10 NBA. Cleveland Cavaliers - Houston Rockets. Sport + 105 min NBA. Washington Wizards - Toronto Raptors. France 3 10 min BASKET 22.45 Super 14. 5 e journée. ACT Brumbies (AUS)-Northern Bulls (AFS). Eurosport 2 75 min 20.00 « Et les coureurs dans tout ça ? » Voir article. TOUT LE SPORT RUGBY 19.45 Coupe ULEB. Quarts de finale. Match retour. Zeleznik Belgrade (SER) - Hapoël Jerusalem (ISR). Foot + 138 min À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 18 : 30 LA GRANDE ÉDITION > LIGUE DES CHAMPIONS Retrouvez les analyses de notre consultant Angel Marcos. > FOOTBALL MARDI 6 MARS 2007 Et les coureurs, dans tout ça ? L’ÉQUIPE TV. 20 heures. Débat. Question de sport. 26’. LE CYCLISME, avec toutes ses affaires de dopage et de faux vainqueurs, jurant qu’ils n’ont jamais rien pris dès qu’ils sont découverts, avec ses héros se comportant trop souvent comme des zéros. Bref, le cyclisme que l’on connaît aujourd’hui n’avait pas besoin d’un tel début de saison, du conflit entre l’UCI et les organisateurs de grands Tours, de l’interdiction, notifiée à certaines équipes françaises du Pro Tour, de participer au Paris-Nice qui doit s’élancer d’Issy, dimanche. Si ce bras de fer entre dirigeants fait causer, on peut se poser cette question : quid des coureurs ? À des époques différentes, un Eddy Merckx, un Bernard Hinault, un Laurent Jalabert ne se gênaient pas pour l’ouvrir et s’occuper de leur présent. Mais, aujourd’hui, entend-on vraiment les coureurs ? Nombre d’entre eux se sont exprimés dans nos colonnes, pourtant le peloton n’a pas trouvé de porte-parole. L’homme qui frapperait un bon coup sur le guidon, qui aurait, comme tant de politiques aujourd’hui, un « je veux » sur la langue. Le leader qui relaierait la voix des pros du cyclisme. Oui, et les coureurs dans tout ça ? Seraient-ils devenus comme tant de salariés d’entreprises actuelles, tenaillés par la peur de l’ouvrir et préférant souffrir en silence ? Ou bien leur inter- Un pompier sur la glace CINÉ CINÉMA FRISSON. 22 h 25. Film. Mort subite (1995). 110’. PAUL LE GUEN ET ARTUR JORGE ne paraissent pas, pour l’heure, avoir le profil de pompiers capables de faire sortir le football francilien de l’enfer. Ah ! si les dirigeants du PSG et de Créteil pouvaient s’offrir les services du pompier du film de Peter Hyams Mort subite ! Irrésistible, celui-là. Capable de tous les exploits, de transcender un groupe. Et pourtant sa tâche est des plus compliquée. Lors de la finale de la Stanley Cup à Pittsburgh, Darren McCord (Jean-Claude Van Damme) doit empêcher des terroristes de prendre en otages les milliers de spec- tateurs présents à ce sommet du hockey sur glace, dont ses enfants et d’importants membres du gouvernement états-unien. De l’action sur la patinoire, du frisson dans les tribunes et du suspense dans les coulisses... Ce film, ni meilleur ni pire que ceux du genre, se laisse regarder. Dirigé par le réalisateur Peter Hyams avec lequel ont déjà tourné des Michael Cain, Harrison Ford, Sean Connery, Michael Douglas et autre Gene Hackman, Van Damme n’y est pas ridicule. Et comme pompier on vous a déjà dit… – B. D. dit-on de se révolter ? Autant de questions qui fourniront, ce soir sur L’Équipe TV, l’occasion à Xavier Richefort et à ses invités d’alimenter une discussion sans doute passionnée et passionnante. Le débat se poursuivra demain dans L’Équipe. BERNARD DOLET D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? – Envoyez à qdslequipe.fr vos contributions au débat. L’ÉQUIPE TV 2. Un jour avec… Victoria Ravva. 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 11. Match retour (et à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition. 20. Question de sport. (et à 21., 22. et 0.15). 21.30 Édition de la nuit. INFOSPORT 6. La Matinale sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Le Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis Attaque. 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30’ de RMC Sport. 20. RTL. RTL Foot spéciale Olympique Lyonnais. 20. RMC. Intégrale foot spécialeLigue des champions. 20. Europe 1. Europe Sport. Avec « mêlée ouverte ». 23. RMC. After Foot. PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune Sorte de Laurent Blanc anglais – sans l’aura ni le palmarès du Cévenol, avec qui il jo ua une s ais on (2002-2003) à Manchester –, pour la qualité de ses passes, sa vision du jeu, la propreté de ses tacles et son placement, Rio Ferdinand se signale aussi à l’occasion par ses absences et par ses étourderies, liées à un évident excès de confiance en lui, à de l’« arrogance », pour ses détracteurs, lesquels soulignent qu’il n’a jamais véritablement justifié les sommes extravagantes misées sur sa personne. Bleu En tout cas, la réputation de Rio Ferdinand était faite. C’est « pour rétablir certaines vérités » qu’il se décida, fin 2006, à publier son autobiographie, Rio Ferdinand, My Story : « Je voulais enfin que l’on lise ma version sur toutes les affaires où j’ai été mêlé. Et je pense que les gens ont découvert quelqu’un de différent de celui dont on donne une mauvaise image dans les médias. » Jaune Bleu Noir TÉLÉVISION '' Rio FERDINAND Noir RIO FERDINAND SYMBOLISE l’abîme financier qui sépare Manchester United de Lille. Le défenseur le plus cher au monde a ainsi généré 71 millions d’euros dans les deux transferts de sa carrière (27 M pour passer de West Ham à Leeds en 2000, puis 44 M pour rejoindre MU deux ans plus tard), soit à peu près le double du budget annuel du LOSC. Son salaire mensuel – environ 620 000 euros net – suffirait presque à payer les onze joueurs que Claude Puel alignera demain à Old Trafford. Des stars d’Alex Ferguson, Ferdinand est pourtant la plus énigmatique, probablement aussi la moins viscéralement chérie du peuple mancunien, qui aurait plutôt tendance à le considérer comme un mercenaire londonien en transit. Provisoirement rasées, les dreadlocks les plus célèbres du Royaume-Uni cachent l’une des plus fulgurantes destinées du football international, un bad boy repenti, mais aussi, à en c ro ire ce ux qu’il insupporte, une icône vénale et futile, traînant dans son sillage un parfum obsédant de scandale. Car Rio Ferdinand (28 ans) a le chic pour se fourrer dans les situations les plus embarrassantes. De la partouze d’Ayia Napa, en 2000, disponible à l’époque sur Internet pour tous les voyeurs de la planète, à son contrôle antidopage esquivé en 2003, en passant par sa blessure… devant la télévision (l’un de ses genoux était resté bloqué après plusieurs heures d’immobilité) en 2001, il n’a jamais cessé de nourrir les tabloïds… Avec Frank Lampard (Chelsea), son meilleur ami, et Kieron Dyer (Newcastle), il s’était donc laissé filmer en pleine « action », cannettes de bière à la main (!), parmi un groupe de jeunes femmes complaisantes, lors de vacances à Chypre. Il fallait bien que jeunesse se passe. C’est en quelque sorte le manque de maturité qu’il plaida également pour justifier la bavure du 23 septembre 2003. Invité à fournir ses urines par un contrôleur de la Football Association (FA) au centre d’entraînement de Carrington, il s’était éclipsé, expliquant ensuite que le contrôle antidopage lui était sorti de l’esprit dans l’urgence d’un déménagement. Huit mois de suspension ferme qui le privèrent notamment de l’Euro 2004, au Portugal, et une amende de 90 000 euros furent le prix de l’amnésie. « On ne m’a pas cru, et pourtant, désolé, mais je n’ai dit que la vérité : j’avais oublié, simplement oublié », répéta-t-il en octobre dernier, lors d’une de ses très rares interviews, accordée au Sunday Times. Dans le même article, avec une ingénuité confondante, il pointait aussi le jour – ou plutôt la nuit – où il s’était fermement motivé à devenir une étoile du foot : simple apprenti à West Ham, on lui avait ouvert en grand les portes de l’Emporium, l’une des boîtes de Londres les plus courues de la jet-set, grâce à la compagnie de l’international Jamie Redknapp, le fils de Harry, son entraîneur, et le cousin de Lampard. « D’habitude, je faisais la queue pendant des heures devant cette discothèque, racontait-il. Avec Jamie, on est entré en dix secondes dans les salons VIP, et j’ai tout de suite compris ce qu’était la vie d’un grand joueur. Les gens n’arrêtaient pas de nous payer des verres et les plus jolies filles se collaient même aux plus moches… » Issu d’une famille de footballeurs – son oncle, Les Ferdinand, a joué dix-sept fois pour l’Angleterre, et son frère cadet, Anton (22 ans), international Espoirs, est défenseur central de West Ham –, d’ascendance irlandaise par sa mère et de l’île de Sainte-Lucie par son père, Rio Ferdinand ne possédait, il est vrai, que le ballon pour se sortir de s a con dition. Il a en effet grandi dans l’une des cités les plus déshéritées et violentes du pays, F r i a r y Estate, à Peckham, un quartier du sud de Londres. Le sort de l’un de ses copains d’enfance, qu’il surnomme « Kev », constitua chez lui un électrochoc. « Kev était un garçon brillant, prometteur à l’école et meilleur footballeur que moi, se souvient-il. Et puis, il a été condamné à douze ans de prison pour meurtre… Quand j’allais lui rendre visite, il me suppliait : “Rio, sors-toi vite de cette merde, sinon tu vas finir avec moi dans ce trou à rats”… Cela reste le plus gros choc de ma vie. » West Ham United a été sa chance. Il signa, dès l’âge de quatorze ans, sa première licence scolaire pour le club de l’East End de Londres, celui des légendaires Bobby Moore, Martin Peters ou Geoff Hurst (champions du monde 1966), dont l’academy, l’une des meilleures d’Angleterre, forma de nombreux internationaux, de Trevor Brooking à Frank Lampard, via Paul Ince, Joe Cole ou Michael Carrick, devenu l’été dernier son coéquipier à MU. À Upton Park, il reçut la meilleure éducation sur le terrain et la pire en dehors. À dix-sept ans, contre Sheffield Wednesday (1-1), Rio Ferdinand débuta en Premier League le même jour (le 5 mai 1996), à la même heure et à la même minute que Frank Lampard, puisque l’histoire retiendra que les deux inséparables entrèrent en jeu en même temps, après la pause, à la place de Keith Rowland et Tony Cottee. La sobriété et la diététique faisaient très mauvais ménage avec l’élite des footballeurs anglais. « On fumait, on buvait, on pariait, on sortait sans arrêt, rappelle-t-il. Dans le bus de 10 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE « Ça va être gros » RAPHAËL IBANEZ, le capitaine, retrouve les Bleus aujourd’hui à Marcoussis. Il est déjà concentré sur le match contre l’Angleterre. Dimanche, il disputera son onzième match (4 victoires, mais aucune à Twickenham, 6 défaites) contre l’Angleterre - « Ah, quand même… » -, à la tête de l’équipe de France, qu’il commandera pour la trente-troisième fois. Le capitaine adverse sera Phil Vickery, son coéquipier en première ligne des Wasps. C’est justement avec le costume noir et la cravate jaune et noir de son club (avec lequel il est sous contrat jusqu’à juin 2008) que Raphaël Ibanez nous a longuement parlé, dimanche soir, dans les vestiaires d’Adams Park, à High Wycombe, une petite ville très chic à 60 kilomètres de Londres. HIGH WYCOMBE – (ANG) de notre envoyé spécial « FRANCHEMENT, on a l’impression de ne jamais vous avoir vu jouer à un tel niveau, à trentequatre ans, depuis le début du Tournoi… – C’est peut-être le sentiment général, mais ce que je sais, c’est que je m’entraîne dur. Il n’y a pas beaucoup à expliquer. – Même pas le fait que vous approchez de la fin de votre carrière ? – Non, non, même pas. (Il s’amuse.) Vous vous trompez, je viens de faire vingt-quatre ans, l’avenir est devant moi. (Redevenu sérieux.) Je suis encore plus exigeant avec moi-même. J’ai '' Celui qui croit que ce sera facile de gagner à Tw ickenham ne comprend rien au rugby – Dans un match, sur la première entrée en mêlée, on pense à quoi ? – (Intéressé.) On ne m’a jamais posé cette question… On pense, je crois, à l’énergie qu’on y met. La mêlée, c’est ultra spécifique. Il n’y a pas un seul facteur mais beaucoup de choses à réunir. C’est pour ça que j’aime être au milieu, talonneur. Il faut aimer sentir les pressions qui arrivent de tous les côtés, connaître ses piliers. – Vous voyez la tête, les yeux du talonneur adverse ? – Ça arrive, mais c’est très très furtif. Tu dois d’abord te concentrer sur ta propre mise en place. Si vous voulez savoir, je ne pense pas qu’on aura le temps de se faire des œillades avec Vickery… Et puis il y a ces nouvelles règles à respecter, qui demandent un timing parfait. – En novembre, vous paraissiez être les derniers des derniers. Est-ce que vous sentez monter un engouement autour de vous dans ce Tournoi ? – Après France-Galles (32-21), on s’est fait la réflexion dans les vestiaires. Il y a eu quelques grands moments au Stade de France, mais lorsqu’on était menés 14-3 en début de match, j’ai senti un déclic dans le public, qui nous a vraiment soutenu. Est-ce l’effet Coupe du monde qui approche ? On sent un soutien qui entraîne une motivation extraordinaire. – Réussir le Grand Chelem dans ce Tournoi vous permettrait de surfer sur la vague populaire jusqu’en septembre… – Le Grand Chelem… On ne peut pas le banaliser. Celui qui croit que ce sera facile de gagner à Twickenham ne comprend rien au rugby. L’encadrement est réticent à parler de Grand Chelem et je le comprends. L’équipe de France a les cartes en main pour gagner le Tournoi. Mais la question est : a-t-on une équipe de Grand Chelem ? Gagner le Tournoi ou faire le Grand Chelem, ce n’est pas pareil. – Le Championnat anglais finissant en mai, irez-vous en tournée avec les Bleus en juin en Nouvelle-Zélande ? – Si on me le propose, c’est une option que je ne refuserai pas. J’ai envie de jouer un maximum au rugby. Car, après, il y aura la préparation physique pour les sélectionnés et pas de match en fin de semaine. – Pouvez-vous gagner la Coupe du monde ? – On a le potentiel pour le faire. (Silence.) Il y a ce qu’il faut dans le moteur. Mais mon souhait est que cette équipe de France arrive à la Coupe du monde avec beaucoup d’armes physiques, ça c’est sûr, stratégiques, mais aussi mentales. Parfois, je trouve qu’on est un peu trop timides et qu’on a un peu trop tendance à se '' Raphaël IBANEZ (Wasps/ANG) 34 ans, né le 17 février 1973 à Dax. 1,78 m ; 102 kg. 86 sélections (dont 32 comme capitaine). Poste : talonneur. Précédents clubs : Dax (jusqu’en 1998), Perpignan (1998-2000), Castres (2000-2003), Saracens (2003-2005), Wasps (depuis 2005). Équipe de France Première sélection : Pays de Galles - France (16-15), le 16 mars 1996 à Cardiff. Dernière sélection : France Pays de Galles (32-21), le 24 février 2007 à Saint-Denis. La liste de 40 Piliers : De Villiers (Stade Françaiss, 34 ans/61 sélections), Mas (Perpignan, 26/6), Milloud (BBourgoin, 31/41). Talonneurs : Bruno (Sale/ANG, 32/117), Ibanez (Wasps/ANG (Wasps/ANG, cap., cap 34 ans ans/86 /8 sélections). Deuxième-ligne g : Nallet (Castres, 30/25), Papéé (Castres, (C 26/16) 26/16), Thi Thion (Biarritz, (Biar 29/31). Troisième-ligne : Betsen (Biarritz, 32/54), Bonnaire (Bourgoin, 2 28/27), Chabal (Sale/ANG, 29/26), Harinordoquy (Biarritz, 27/37). 10 Demis de mêlée : Mignoni (Clermont, 30 ans/20 sélections), Yachvili (Biarritz, 26/32). Demi d’ouverture : Beauxis (Stadee Français, 21/3), Skrela (Stade Fran Franççais ais, 28/4) 28/4), . Centres : Jauzion (Toulouse, 28/39), Marty (Perpignan, 24/10). Ailiers : Clerc (Toulouse, 25/18), Dominici (Stade Français, 34/58), Heymans (Toulouse, 28/28), . Arrière : Poitrenaud (Toulouse, 24/24). Marconnet contre le temps L’Angleterre dans l’attente LA QUESTION DU JOUR Victime d’une fracture du tibia gauche, le pilier des Bleus ne pourra rejouer avant le début du mois d’août au plus tôt. de notre envoyé spécial DIMANCHE 4 MARS-vendredi 3 août. Entre l’accident de ski survenu à Sylvain Marconnet, dimanche, et la divulgation de la liste des trente joueurs sélectionnés pour la Coupe du monde, cinq mois tout juste vont passer. Et, à la question que chacun se pose – Marconnet sera-t-il apte à disputer la Coupe du monde (7 septembre- 20 octobre) ? –, personne ne peut répondre aujourd’hui. Victime d’une « fracture non ouverte peu déplacée » du tibia gauche, le pilier du Stade Français et de l’équipe de France (71 sélections) a subi une intervention chirurgicale hier à la Clinique du sport. L’opération, pratiquée par le docteur Philippe Landreau, a consisté à placer un clou, « un support centromedullaire », selon le terme médical explicité par Alexis Savigny, le médecin du Stade Français : « Ce clou est destiné à renforcer l’os. » Mais, et c’est bien là le plus important, le pilier le plus capé de l’histoire du quinze de France ne pourra pas rejouer avant cinq mois au plus tôt. « C’est une durée moyenne d’indisponibilité pour ce cas de figure, poursuit Savigny. Cinq mois entre l’accident et la reprise rugby, c’est-à-dire jeu avec contact. » Autant dire que c’est une véritable course contre la montre que va entamer ces prochains jours Marconnet, lequel va d’abord être soumis à une période de quatre à six semaines sans appuis. « Si tout se passe bien, Sylvain pourra trotti- ner à partir du quatrième mois et envisager une reprise du rugby au cinquième », ajoute le docteur Savigny. S’il y a bien une certitude, c’est donc que le joueur ne jouera plus avec son club d’ici à la fin de la saison. Sa reprise d’activité correspondra au mieux au début de la préparation des Bleus pour la Coupe du monde, qui entamera son cycle par cinq semaines de travail physique, avec notamment deux stages en altitude, à Val-d’Isère (9-14 juillet) et à FontRomeu (15-20 juillet). Alors, Marconnet dans les trente ou pas ? Les règlements de l’IRB contraignent les pays qualifiés à divulguer leur liste définitive de sélectionnés le vendredi 3 août au plus tard. À cette date, le Parisien pourrait être à peine rétabli. Mais, dans l’absolu, rien n’empêche Jo Maso et Bernard Laporte d’intégrer leur pilier le plus expérimenté à l’effectif, quitte à le faire descendre du train quelques semaines plus tard pour raisons médicales, comme le règlement le leur permet. Ce que le manager des Bleus confirmait hier soir. « En théorie, on peut le mettre, même s’il n’est pas en pleine possession de ses moyens. En fait, tout dépendra de son état physique et c’est pour cela qu’avec Bernard nous allons également nous entretenir avec le docteur Landreau. » – H. I. EXCLUSIF « ON REFAIT LE TOURNOI » Après les matches du week-end, écoutez et téléchargez librement le talk-show 100 % rugby sur lequipe.fr et rtl.fr Vickery, Wilkinson et Farrell toujours incertains, Brian Ashton pourrait repousser de vingt-quatre heures l’annonce de son équipe. BATH – (ANG) FRAPPÉE AU CŒUR de sa mêlée par la grave blessure de Sylvain Marconnet, l’équipe de France vit pourtant des jours heureux en regard des problèmes que doit résoudre Brian Ashton, le coach anglais. Déjà sonné par l’humiliation subie il y a quinze jours à Croke Park (43-13), il doit aujourd’hui composer avec un groupe décimé par les blessures. Intercalée entre le choc contre l’Irlande et celui contre la France, la 17e journée de Championnat a en effet laissé des traces profondes dans les organismes. Et pas n’importe lesquels : celui du capitaine Phil Vickery, sorti à moitié groggy d’un ruck face à Bristol (28-0) ; celui de sa figure emblématique, Jonny Wilkinson, cuisse droite douloureuse, et celui d’Andy Farrell, contraint de déclarer forfait contre Sale, victime de spasmes dorsaux. Si l’on y ajoute les bobos de Steve Borthwick (côtes), de David Strettle (jambe), de Tom Rees (mâchoire) et le doute qui plane sur Jason Robinson (touché au cou et ménagé le week-end dernier), on se dit que le staff médical anglais n’est pas près de poser ses RTT. Initialement prévue aujourd’hui, l’annonce du groupe des vingt-deux pourrait ainsi être repoussée de vingt-quatre heures. Le bulletin de santé communiqué hier peut en effet se résumer en trois mots : wait and see. Vickery ? Impossible d’en savoir plus avant mercredi. Wilkinson ? Il a passé hier une IRM, mais rien ne sera décidé avant aujourd’hui. Idem pour Farrell, qui souffre toujours du dos. Les seules bonnes nouvelles sont venues de Robinson et de Strettle, dont les blessures évoluent favorablement. Prudent, Ashton a pourtant appelé en renfort le pilier Stuart Turner, le deuxième ligne Chris Jones et l’ouvreur Shane Geraghty. Ils pallieraient respectivement les forfaits éventuels de Vickery, Borthwick et Wilkinson. VINCENT COGNET STADE FRANÇAIS Auradou opéré aujourd’hui Le capitaine du Stade Français sera absent trois mois et l’Argentin Roncero trois semaines. C’EST LE GENRE de week-end qui ne s’oublie pas. Mercredi dernier, David Auradou chutait sur une plaque de verglas, lors du stage des Parisiens à Tignes. Samedi, lors de BarbariansArgentine à Biarritz, c’est Rodrigo Roncero qui sortait du terrain en se tenant les côtes après un plaquage asséné… par son partenaire de club, Geoffroy Messina ! Et, dimanche matin, c’est Sylvain Marconnet qui était victime d’un accident de ski (lire par ailleurs). En l’espace de trois jours, le pack du Stade Français a perdu trois de ses éléments majeurs. Pour Auradou, l’affaire est sérieuse. Ce matin, le deuxième-ligne et capitaine des Parisiens sera opéré de l’épaule droite par le docteur Didier Fontès à la Clinique du sport. Il sera PAGE 10 absent trois mois. « En chutant, David s’est rompu le tendon “ sus épineux ”, partie de la coiffe des rotateurs de l’épaule. Ce tendon était sans doute déjà fragilisé, comme c’est le cas de beaucoup de deuxième ou troisième-ligne qui sautent et reçoivent le ballon en touche, explique le chirurgien. David a déjà été opéré de la même blessure à l’autre épaule, il y a quatre ans. Cette fois, nous allons pratiquer une arthroscopie. Il sera immobilisé trois semaines et la reprise progressive de l’entraînement devrait se faire entre la sixième et la huitième semaine. Quant à la compétition, si tout va bien, il faudra attendre le début du troisième mois. » Ce qui pourrait amener Auradou au début de juin, pour les demi- finales du Top 14 (2 juin) auxquelles le Stade Français est promis. Quant à Rodrigo Roncero, victime d’une fracture de la onzième côte droite, il sera absent trois semaines et manquera le match de reprise du Top 14 à Bourgoin le samedi 24 mars. « Mais il devrait être là pour le quart de finale de Coupe d’Europe à Leicester », le 1er avril, précise Fabrice Landreau, le co-entraîneur. Enfin, la saison est terminée pour Szarzewski, opéré de l’épaule gauche le 9 février dernier, et Marconnet. Aujourd’hui, les Parisiens disposent toujours de quatre piliers (De Villiers, Montès, Weber, Ledesma) et de quatre deuxième-ligne (Du Plooy, James, Marchois, Samo). – H. I. Raphaël Ibanez doit-il être le capitaine de l’équipe de France de rugby pour la Coupe du monde ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS). TOULOUSE : BRU ARRÊTE À LA FIN DE LA SAISON. – Le talonneur du Stade Toulousain, Yannick Bru, arrêtera sa carrière sportive à la fin de la saison. En fin de contrat avec les Rouge et Noir, Yannick Bru (34 ans, 1,80 m, 95 kg), aura porté durant douze saisons les couleurs de Toulouse avec un intermède de deux ans à Colomiers (1996, 1997). Deux fois champion de France (1999 et 2001) et deux fois champion d’Europe (2003 et 2005), Bru a été sélectionné à dix-huit reprises avec le quinze de France, dont il a été deux fois le capitaine lors de la Coupe du monde 2003. Sa dernière sélection remonte au 27 mars 2004 contre l’Angleterre. IRB : LE PROJET D’EDEN PARK ENTERINÉ. – Lors d’une réunion du comité de direction de la Rugby World Cup à Auckland, hier, les dirigeants de l’IRB ont entériné le projet de développement du stade d’Eden Park. Au lieu d’un nouveau stade construit sur le front de mer au centre ville, le célèbre stade d’Auckland sera agrandi pour recevoir au moins 60 000 spectateurs lors des phases finales de la Coupe du monde en 2011. Le coût des travaux du stade, qui, après 1987, deviendra le premier à recevoir deux finales du Mondial, s’élève à 190 millions de dollars néo-zélandais, soit environ 95 millions d’euros. Lors de la réunion, les délégués ont également discuté de certains détails de la Coupe du monde 2007, notamment le programme des bénévoles, et de la cérémonie d’ouverture au Stade de France le 7 septembre. – I. B. AGENDA DEMAIN CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE (18e journée). – Sale-Worcester, Newcastle-Saracens. SUPER 14 (6e journée). – Otago Highlanders (NZL) - Queensland Reds (AUS), Brumbies (AUS) - Stormers (AFS), Western Force (AUS) - Wellington Hurricanes (NZL). SAMEDI 10 MARS match de barrage aller). – PortugalUruguay (16 h 30) PRO D 2 (23e journée). – GrenoblePau, Racing-Métro - Bordeaux-Bègles, Colomiers-Oyonnax, Mont-de-Marsan - Gaillac, Tarbes-La Rochelle, Limoges-Béziers, Auch-Dax, Lyon-Toulon (18 h 30). CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE (18e journée). – Bath-Northampton, Bristol-London Irish, Harlequins-Wasps. SUPER 14 (6e journée). – Auckland Blues (NZL) - Lions (AFS), Warathas (AUS) - Bulls (AFS), Cheetahs (AFS) - Sharks (AFS). DIMANCHE 11 MARS TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée). – Écosse-Irlande (14 h 30, en direct sur France 2), Italie-Pays de Galles (16 h 30, en direct sur France 2). COUPE DU MONDE (qualification, TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée). – Angleterre-France (16 heures, en direct sur France 2). CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE (18ejournée). – Gloucester-Leicester. TOURNOI DES SIX NATIONS (4e journée). – Annonce, à 9 heures, de la composition de l’équipe de France alignée dimanche face à l’Angleterre. VENDREDI 9 MARS MARDI 6 MARS 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune 12 Bleu annulée ? À LA FIN DU TOURNOI, les sélectionneurs vont dresser un bilan de la vie avec quarante joueurs – ils ne sont plus que trente-six – pendant sept semaines. Et au terme de ces discussions menées avec les joueurs, mais aussi avec les différents membres de l’encadrement, il se pourrait que l’idée de communiquer une liste de quarante joueurs le 14 juin, puis de trente éléments le 3 août, soit abandonnée. Rappelons que, pour le moment, il est prévu que les Bleus se préparent à quarante du 2 juillet au 3 août, jour où l’on connaîtra le nom des dix éléments privés du voyage final. « Mais s’il ressort des différentes consultations que la vie à quarante a créé un malaise pour une partie du groupe, que cela pourrait être à nouveau le cas en juillet, alors il est possible que l’on décide de donner directement une liste de trente. Ce ne serait plus le 14 juin, mais quelques jours plus tard, a précisé hier soir Jo Maso. Il est important de prendre la bonne décision et on va bien cerner tous les problèmes que cela peut poser ou pas. » – H. I. Dimanche 11 mars, à Twickenham, 16 heures (en direct sur France 2) Les arrières ARNAUD REQUENNA (*) Il a rejoint les Wasps à l’été 2005. Raphaël Ibañez, en bon capitaine, qui échappe ici au talonneur Rory Best, avait montré la voie aux Bleus lors du match à Croke Park contre les Irlandais en marquant le premier essai dès la treizième minute. Dimanche, à Twickenham, il promet un énorme match. (Photo Inpho/Presse Sports) Les 22 pour Angleterre- France Les avants plaindre. L’équipe de France doit être indestructible mentalement. – Après la Coupe du monde, les Bleus et vous, ce sera terminé ? – Rien n’est décidé. Serge Betsen, lui, l’a annoncé. C’est courageux de prendre cette décision. Là, je suis tellement dedans que je n’ai pas envie de me poser des questions. Je suis concentré sur dimanche : ça va être gros. » Jaune Bleu Noir toujours mis la barre très haut ; peutêtre que, parfois, elle était trop haute par rapport à ce que je pouvais donner. Aujourd’hui, j’essaie toujours de repousser les limites. Je crois aussi à une fraîcheur mentale depuis mon retour en équipe de France (fin 2005). Je ne regrette rien de cette décision de 2003 (où il avait quitté les Bleus, après le Mondial). J’ai réalisé l’émotion que génère de porter ce maillot bleu. Cela m’a permis aussi de réfléchir sur les erreurs que j’ai pu commettre par le passé, dans la préparation. Il y a aussi une question de fierté : je ne voulais pas qu’on annonce mon retour et me planter et entendre, parce que c’est bien français : “Il a fait un caprice.” – Et c’était un caprice ? – Non, justement. J’ai construit ce retour. ment, du fond de moi. L’idée est de trouver les mots justes, juste avant le coup d’envoi. À part moi, il y a d’autres joueurs qui ont besoin de dire des choses. D’autres sont plus timides et préfèrent suivre. L’idée, c’est que d’ici quelques semaines, quelques mois, il y ait de moins en moins de suiveurs. – Venons-en à AngleterreFrance. Phil Vickery, le capitaine anglais, est votre voisin de mêlée aux Wasps. Vous connaissez toutes ses ficelles, lui toutes les vôtres (il acquiesce). Vous allez en parler à vos piliers ? – Ça promet (il sourit). On n’est pas rentré dans les détails, mais, après le match (gagné dimanche contre Bristol, 28-0), dans les vestiaires, je lui ai demandé : “Qu’est-ce que je dois dire à mes partenaires de première ligne ? Est-ce qu’il y a des choses un peu spéciales sur lesquelles tu veux que j’insiste ?” Il m’a regardé avec le sourire : “Dis-leur juste que je serai O.K.” Noir – Thomas Castaignède nous racontait qu’il vous a finalement découvert (il hoche la tête) sur le tard. C’était aux Saracens (entre 2003 et 2005), lorsque l’entraîneur ne voulait pas de vous. Thomas était impressionné car vous n’avez jamais lâché… – Ce coach s’appelait Steve Diamond. Il a d’ailleurs été viré du club, pour incompétence, trois mois après que j’en sois parti (*)… Je m’étais donné quatre mois pour revenir, prouver. Thomas dit que je n’ai pas craqué, mais, au bout de quatre mois, il y a eu explosion. J’ai dézingué un autre talonneur, Matt Cairns, à l’entraînement pour… éviter de dézinguer le coach. Avec cette histoire, j’ai pris conscience qu’on peut changer son destin. – Vous allez dire que non, mais on a l’impression qu e , po u r l e grand public, vous êtes redevenu LE capitaine des Bleus, à la place de Fabien Pelous. Avez-vous ce sentiment par rapport à vos coéquipiers ? – (Il souffle.) C’est à eux qu’il faut le demander… J’essaie d’apporter au groupe en espérant une chose : que mes partenaires comptent sur moi. Et je leur pose aussi la question : est-ce qu’on peut compter les uns sur les autres ? Après, le rôle, le statut qu’on me donne, que voulez-vous que je vous dise ? Juste que je prends beaucoup de plaisir. Mais ça n’entre pas dans un rapport de force avec Fabien. Je l’ai appelé pour lui demander de ses nouvelles. C’est un grand compétiteur, blessé, qui traverse une période difficile. – Vous avez été capitaine jeune, puis plus âgé, à l’échelle du rugby. Vous sentez-vous meilleur dans la fonction aujourd’hui ? – J’ai été nommé capitaine très jeune (même pas vingt-quatre ans, en 1998), à ce niveau-là, c’est vrai. Mais c’est un rôle que j’ai tenu dans tous les sports que j’ai pratiqués depuis tout petit. Le truc, c’est que… comment expliquer… Forcément, avec le temps, tu as plus de repères et tu forces moins les choses. Au début, j’avais parfois trop tendance à tout vouloir contrôler : les mots, l’émotion. La clé, ce n’est pas d’apporter ce que tu peux être en tant que joueur plus capitaine mais globalement en tant que mec, à tes coéquipiers. – Combien de temps dure votre discours d’avant match, et quand le préparez-vous ? – (Étonné.) Il n’y a rien de minuté, pas de moment privilégié. Parfois, c’est un coup de sang, parfois quelque chose de plus réfléchi. Ça vient naturelle- 11 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME Ça passe au forceps Lequatre sur les bons rails Après neuf heures de débats, l’UCI, les grands Tours et les équipes ont résolu… temporairement la crise. LA RÉUNION DITE de la « dernière chance », organisée à la demande des équipes du Pro Tour pour trouver une solution au conflit entre l’UCI et les Grands Tours, s’est tenue hier à Bruxelles. Tous les camps étaient représentés : Pat McQuaid, le président de la Fédération internationale était accompagné du manager du cyclisme professionnel, Alain Rumpf. Patrice Clerc, le président d’ASO, organisateur du Tour de France et de Paris-Nice – course autour de laquelle le conflit s’est envenimé (voir L’Équipe du 5 mars) – avait fait le déplacement aux côtés d’Angelo Zomegnan (représentant de RCS, organisateur du Giro) et de Victor Cordero (représentant d’Unipublic, patron de la Vuelta). Les équipes avaient envoyé les gérants de l’IPCT (le groupement d’intérêt économique), à savoir Patrick Lefèvère, son président et manager de la Quick Step, Theo De Rooy (Rabobank) et Roberto Amadio (Liquigas). Au bout de neuf longues heures de réunion, une sortie de crise a été trouvée, à défaut d’un réel accord. Une première confir ma ti on : l’absence d’Unibet à Paris-Nice (11-18 mars) et à Tirenno-Adriatico (14-20 mars). La présence de l’équipe suédoise dans le peloton était en discussions depuis de longues semaines. L’UCI qui lui a vendu une licence en décembre dernier voulait qu’elle soit engagée sur toutes les courses du Pro Tour. Sauf que d’une part, cette équipe est illégale sur le territoire français et que, d’autre part, les Grands Tours ont déclaré l’été dernier qu’ils ne faisaient pas partie du Pro Tour et qu’ils n’en respectaient donc pas le règlement. Hier, ils n’ont pas modifié leur position. L’UCI a finale- ment accepté l’idée qu’Unibet ne figure désormais que dans la catégorie des wild-cards comme c’est d’ailleurs le cas depuis le début pour Astana, pourtant également détentrice depuis peu d’une licence Pro Tour. Un nouveau Pro Tour avant le 21 septembre ? Le communiqué publié hier soir par toutes les parties mentionnant néanmoins que ces wild-cards ne seront attribuées que dans « la mesure où de telles décisions ne sont pas susceptibles d’exposer les organisateurs à des poursuites légales », il y a fort à parier qu’en vertu de la loi française sur les paris en ligne (interdiction de toute publicité sur le territoire), Unibet se fera très rare en France et ne devrait pas courir le Tour de France. Comment réagira-t-elle ? Se retournera-t-elle contre l’UCI ? Lui reprochera-t-elle devant les tribunaux de lui avoir vendue une licence désormais nettement dévaluée ? L’UCI s’en doute et explique ainsi dans le communiqué d’hier que « cette position unilatérale des Grands Tours n’est pas pleinement satisfaisante et qu’elle se réserve le droit d’apprécier in concreto ces futures décisions et leurs conséquences réglementaires. » Par ailleurs, toutes les parties se sont mises d’accord sur l’établissement d’une convention provisoire valable jusqu’au 21 octobre prochain. Des réunions se tiendront au minimum chaque mois qui, toujours selon le communiqué, « viseront à rechercher pour le 21 septembre prochain au plus tard, une solution à long terme » (soit avant la date du Congrès de l’UCI BRUXELLES. – Patrick Lefévère peut être satisfait : les équipes ont le droit de courir, sans risque de sanction, Paris-Nice et Tirreno-Adriatico. (Photo Pierre Lablatinière) à Stuttgart, seul susceptible de modifier les règlements de la fédération). Difficile de dire aujourd’hui si la route sera toujours tranquille d’ici là. On se souvient notamment du dernier groupe de travail constitué sur le ProTour à l’hiver 2005-2006 qui avait abouti à l’accord dit de Bruges, le 31 mars 2006, à la veille du Tour des Flandres. Tout semblait réglé, la presse avait même été convoquée. Sauf que l’UCI allait finalement rejeter, les jours suivants, ledit accord. Cette fois, personne n’a intérêt à ce que l’affaire capote de nouveau sous peine de nouvelle crise… mortelle. On devrait donc reparler dans les mois à venir du nombre de licences dans le Pro Tour. 20 comme aujourd’hui ou 18 comme le souhaitent les organisateurs et les équipes ? La durée de ces licences (trois ou quatre ans ?), pour pallier le refus de l’UCI d’instaurer des montées-descentes, devrait aussi être abordée, afin de ne pas décourager la venue d’un nouveau sponsor. Enfin, on sait aussi que les équipes souhaitent revoir le principe de l’obligation de participer à tout le calendrier de courses du Pro-Tour (27 à l’origine). Elles aimeraient s’en dispenser d’au moins deux par an. Gagneront-elles la partie dans ce ProTour nouvelle version ? Réponse en septembre mais en attendant, on les retrouvera bien toutes à Issy-lesMoulineaux dimanche pour le départ de Paris-Nice, puisque l’UCI a fait savoir qu’elle renonçait à toute sanction à leur encontre. Patrick Lefèvère, le patron des équipes, l’a confirmé hier. « On y sera et on a désormais un consensus avec lequel on peut vivre cette saison. » Il était plus que temps. FRÉDÉRIQUE GALAMETZ Les jeunes pousses d’Agritubel Deux des meilleurs espoirs français courent dans l’équipe Continental Pro : Romain Feillu, médaillé d’argent aux Mondiaux, et Benoît Sinner, champion d’Europe. Parcours croisés. saison est positif. J’ai découvert le Dauphiné, j’ai progressé physiquement, gagné en endurance, et je suis Coppel à son rythme IL EST LE TROISIÈME MÉDAILLÉ FRANÇAIS de la catégorie Espoirs en 2006. A l’inverse de Feillu et Sinner, Jérôme Coppel, médaille de bronze du contre-lamontre à Salzbourg, n’a pas encore accédé au statut professionnel. Âgé de vingt ans, le coureur du CR4C Roanne a choisi d’achever d’abord son DUT de techniques de commercialisation (ce sera chose faite au printemps 2008). Sous contrat pour la deuxième année avec la fondation de la Française des Jeux, le rouleur hautsavoyard a participé à deux stages avec la Pro Team des frères Madiot ; il était également à la présentation de l’équipe à Paris. Côté course, Coppel a débuté sa saison mi-février aux Boucles Catalanes et au Circuit Méditerranéen. « Je n’étais pas trop mal, compte tenu du fait que la neige m’a empêché de rouler autant que les autres (il a compensé par le ski de fond, son premier sport). » Cette saison, il accorde sa priorité aux épreuves internationales qu’il disputera sous le maillot de l’équipe de France Espoirs. Objectif : décrocher le titre de champion du monde du chrono à Stuttgart. – B. R. devenu plus fort mentalement. » Après des débuts de saison distincts (Qatar, Tour Med pour Feillu ; Tour Down Under, Etoile de Bessèges pour Sinner), les deux jeunes Espoirs d’Agritubel étaient réunis dans le Tour du Haut Var, première manche de la Coupe de France qui constituera le fil rouge de leur saison. Évoluant sur le même registre, ils pourraient donc bien se retrouver de nouveau en concurrence. BARBARA RUMPUS (*) À la suite d’un accident de scooter en 2000, Feillu a dû subir plusieurs interventions chirurgicales. La dernière, en 2006, a retardé d’un an son arrivée chez les pros, alors qu’il avait déjà effectué la fin de saison 2005 comme stagiaire avec Agritubel. RÉSULTATS COUPE DU MONDE « Je suis encore skieur ! » ANTOINE DÉNÉRIAZ a décidé de ne plus disputer de descente de Coupe du monde cet hiver. Mais va se battre pour se retrouver. Après un hiver complètementratéen descente,discipline qui le sacra pourtant champion olympique en 2006 à Turin, le skieur de Morillon tire le bilan de cette saison à vite oublier et se projette déjà sur l’avenir. « VOUS PARTEZ AUJOURD’HUI à Kvitfjell (Norvège) pour la Coupe du monde, mais vous n’y disputerez que le super-G, dimanche. Pourquoi ? – J’ai décidé de ne pas faire la descente (samedi). Ma saison dans la discipline est cuite et j’ai encore des soucis psychologiques à régler avant de reprendre le départ d’une descente de Coupe du monde. – Que voulez-vous dire par “soucis psychologiques” ? – À Garmisch (il y a dix jours, en Allemagne, il avait décidé après la reconnaissance de renoncer aux deux courses), je me sentais mal sur la piste. Bien sûr, j’avais un peu la crève, mais il n’y avait pas que cela. Pendant la “reco”, j’étais paumé au milieu de la piste. J’avais énormément de mal à m’imaginer descendre cette piste. Je veux tout faire pour que ça ne m’arrive plus. Et cela va me demander plus que quelques jours. J’ai envie de prendre le taureau par les cornes pour revenir au top la saison prochaine. – Vous êtes donc décidé à continuer ? – Oui, dans ma tête, je n’ai plus de doutes. C’est très clair. J’ai un problème à régler, je le sais. Je vais tout faire pour le régler. Je vais bosser dur. J’ai un gros objectif : les Mondiaux à Val-d’Isère, en 2009. – Vous dites n’avoir plus de doutes. Vous en avez donc eu ? – Quand tu te sens tellement mal, tu te demandes si tu es encore vraiment à ta place. Or, pour faire de la descente, il faut se sentir à l’aise. J’ai bien réfléchi, je me suis posé les bonnes questions, j’en ai discuté avec mon entourage. Je sais que je suis encore capable de faire de belles choses. Et on a la chance rare d’avoir les Mondiaux à la maison dans deux ans, ce serait trop con de ne pas du Qatar, j’étais sec. J’ai dû m’arrêter un mois avant de reprendre les bases. Malgré tout, le bilan de ma vivre cela. Je vais tout faire pour y arriver au top. C’est mon dernier challenge. – Cela ressemble à une mise au point ! – Oui. Je veux que les choses soient claires. Je sens un peu de flottement, certains se demandent si je vais continuer. Je veux faire passer un message. Ce n’est pas parce que je fais l’impasse sur la dernière descente que j’arrête ! Je ne baisse pas les bras. Je continue de m’entraîner. Je vais me battre. Je suis au fond du trou, mais je suis encore skieur ! Je me projette déjà sur les deux prochaines saisons, jusqu’à “Val”. « Repartir de tout en bas » – Et quand reprendrez-vous le départ d’une descente ? – Je vais attendre des pistes plus faciles pour sauver les meubles. Je serai au départ de la descente des Championnats de France, le 24 mars à Val-d’Isère, et de la course FIS (le troisième niveau international) du lendemain. Je vais disputer des courses FIS à la fin de l’hiver, puis cet été en Amérique du Sud. Pour éviter de partir avec de trop gros dossards l’hiver prochain, j’ai besoin de points FIS (qui entrent dans le calcul du classement mondial établi par la Fédération internationale de ski et qui déterminent l’ordre de départ au-delà des trente meilleurs). C’est important. Comme en 2001, quand j’étais au fond du trou, je vais repartir de tout en bas. – Et que pensent vos entraîneurs de votre décision de zapper la descente de Kvitfjell ? – Ils ont défendu leurs arguments. Ils auraient préféré que je fasse au moins les entraînements (demain et jeudi), histoire que je prenne contact avec la piste. Mais j’ai vraiment besoin de tirer Inexistant en descente L’hiver 2006-2007 aura été vraiment noir pour Antoine Dénériaz en descente, puisque le champion olympique n’aura pu y inscrire qu’une seule fois des points (neuf à Val-d’Isère) en Coupe du monde, où il émarge seulement à la 46e place. Il est d’autre part largement sorti de la première série dans la discipline, étant tombé pour l’instant au 35e rang de la WCSL (classement mondial). Sa saison : 37e 25-11 Lake-Louise (CAN) 51e 1er-12 Beaver Creek (USA) Ab. 16-12 Val Gardena (ITA) 40e 28-12 Bormio (ITA) Forfait 29-12 Bormio (ITA) Forfait 13-1 Wengen (SUI) 22e 20-1 Val-d'Isère 33e 11-2 Are (SUE, Mondiaux) Forfait 23 et 24-2 Garmisch (ALL) Forfait 10-3 Kvitfjell (NOR) un trait sur la Coupe du monde de descente, sur cet hiver. Et, moi, je n’arrive pas à prendre le départ pour y aller cool, il faut que je sois à fond. Je n’ai rien à gagner à faire les entraînements, à part quelques frayeurs de plus. – Pourquoi participer au superG dimanche en Norvège ? – Après Garmisch, je me suis soigné, j’ai fait de la préparation physique tous les jours et je suis parti en stage à Ceillac (Hautes-Alpes) pour deux jours de géant. Sur une piste plutôt difficile, j’ai eu de bonnes sensations. Je skie bien. Lors des deux super-G qu’il me reste (Kvitfjell et celui de la finale, le 15 mars à Lenzerheide, en Suisse), je veux finir la Coupe du monde du mieux que je peux. » BENOÎT LALLEMENT Des Bleus dans chaque finale POUR SEPT D’ENTRE EUX, c’est déjà officiel : depuis le week-end dernier, Ingrid Jacquemod (en descente et super-G), Marie Marchand-Arvier (en descente), Joël Chenal, Thomas Fanara et Steve Missillier (tous trois en géant), Jean-Baptiste Grange et Julien Lizeroux (tous les deux en slalom) ont leur ticket en poche pour les finales de Coupe du monde (du 14 au 18 mars à Lenzerheide, en Suisse). Pour d’autres, c’est encore officieux, mais il est mathématiquement impossible que Pierre-Emmanuel Dalcin (11e au classement de la descente), Antoine Dénériaz (9e au super-G), Ingrid Jacquemod (15e au géant) et Florine de Leymarie (12e au slalom) sortent en fin de semaine des vingt-cinq premiers de leurs spécialités respectives, ce qui leur garantit une place. Et d’autres équipiers peuvent encore les imiter : à Zwiesel (Allemagne), ce devrait être une formalité pour Vanessa Vidal (19e du slalom), envisageable pour Sandrine Aubert (25e du slalom), Aurélie Santon et Marion Bertrand (respectivement 24e et 26e du géant), dur mais encore possible pour AnneSophie Barthet (34e à 23 points du cut en slalom) ou même Olivia Bertrand (39e à 31 points) ; à Kvitfjell (Norvège), ce sont Yannick Bertrand (25e) et Marc Bottollier (27e, à 36 points sous la limite quand même) qui joueront gros en descente, de même que Dalcin (23e), Gauthier de Tessières (33e à 9 points) voire Adrien Théaux (37e à 15 points) en super-G. Quoi qu’il en soit, il y aura au moins un Français au départ chaque finale. Un exploit que les Bleus n’avaient plus réalisé depuis cinq saisons. – P. Laf. LES FRANÇAIS POUR KVITFJELL. – L’équipe de France masculine sera composée comme suit ce prochain week-end à Kvitfjell : Bourgeat, Grange, Théaux, Clarey, Pi. Paquin en super-combiné, plus un ou deux à désigner à la lumière des entraînements de la descente ; Dalcin, Bertrand, Bottollier, Théaux, Poisson, Clarey et Nocenti en descente ; Dénériaz, Dalcin, Théaux, De Tessières plus un à désigner en super-G. LES FRANÇAISES POUR ZWIESEL. – Quatre Bleues au moins seront alignées au départ du géant de Zwiesel, samedi : Jacquemod, Santon, Marion et Olivia Bertrand, Worley les rejoignant si sa course aux Championnats du monde juniors, jeudi, s’est bien passée. Quatre encore participeront au slalom, De Leymarie, Vidal, Aubert et Dautherives, Barthet étant également prévue mais incertaine, en fonction de sa participation aux Mondiaux juniors et de l’évolution de ses contusions après sa chute à Tarvisio. AGENDA DEMAIN er 1 entraînement à la descente HOMMES, à Kvitfjell (NOR) (11 h 30). JEUDI 8 MARS 2e entraînement à la descente H, à Kvitfjell (11 h 30). VENDREDI 9 MARS Super-combiné H, à Kvitfjell (10 heures : descente ; 13 h 30 : une manche de slalom). SAMEDI 10 MARS Géant FEMMES, à Zwiesel (ALL) (10 h 15 : 1re manche ; 13 h 15 : 2e manche) ; descente H, à Kvitfjell (11 h 30). DIMANCHE 11 MARS Slalom F, à Zwiesel (10 h 15 : 1re manche ; 13 h 15 : 2e manche) ; super-GH, à Kvitfjell (11 heures). LES CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS ONT DÉBUTÉ. – Les Championnats du monde juniors ont débuté hier, à Altenmarkt-Zauchensee (Autriche), par les entraînements aux descentes garçons et filles. Le programme des épreuves est le suivant : descente hommes aujourd’hui (avec, côté Français, Bossert, Pasquier, Roger et Rigole) et femmes demain ; super-G hommes et géant femmes jeudi ; géant hommes et super-G femmes vendredi ; slalom hommes samedi et slalom femmes dimanche. MARDI 6 MARS 2007 TROIS JOURS DU VAUCLUSE (2.2, 2-4 mars). – Classement final : 1. Turgot (Vendée UPays de la Loire), en 10 h 59’ ; 2. Vogondy (Agritubel) ; 3. Klyuev (RUS, Omnibike Dynamo Moscou) ; 4. Gredy (CC Etupes), t.m.t. ; 5. Keizer (HOL, Rabobank Espoirs), à 24’’. Étapes remportées par : Trofimov (RUS , Omnibike Dynamo Moscou) ; Klyuev (RUS , Odm) et Wiss (SUI, Hadimec). – A. Rattat AGENDA Principaux coureurs français et étrangers en lice cette semaine LE SAMYN (1.1 [BEL], 7 mars). – Gilbert, Steels (BEL) ; Se. Chavanel, Mondory, Nazon, Mourey, Coutouly, Duclos-Lassalle ; Farrar (USA). TOUR DE MURCIE (2.1 [ESP], 7-11 mars). – Valverde, Sastre (ESP) ; Kashechkin (KAZ) ; Savoldelli, Cunego, Simoni (ITA) ; Menchov, Karpets (RUS) ; Voigt (ALL). TROIS JOURS DE FLANDRE-OCCIDENTALE (2.1 [BEL], 9-11 mars). – McEwen, Cooke (AUS) ; Steels, Eeckhout (BEL) ; Greipel, Korff (ALL) ; Wesemann (SUI). MILAN-TURIN (H.C. [ITA], 10 mars). – Cancellara (SUI) ; O’Grady (AUS) ; Moreau ; Nocentini (ITA) ; Verbrugghe (BEL). PARIS-NICE (11-18 mars). – Dessel, Casar, Calzati, Dumoulin, Fédrigo, Rous, Voeckler, Pineau, Brard, Sy. Chavanel, Vogondy, Feillu ; Boonen, Devolder, Gilbert (BEL) ; Flecha, Mayo, S. Sanchez (ESP), Contador, Colom (ESP) ; F. Schleck (LUX) ; Zabriskie, Julich (USA) ; Evans (AUS) ; Bennati, Pellizotti, Paolini (ITA). GOLF Levet vers l’Europe AUTEUR, la semaine dernière à Cancun, au Mexique, d’une rentrée plus satisfaisante par les sensations que par les chiffres – à 5 coups du cut –, Thomas Levet, l’ex-numéro 1 français, qui réside depuis près de deux ans sur la côte est des États-Unis, s’apprête à faire son retour sur le circuit européen. Bien que, en raison des vertiges qui avaient empoisonné la seconde moitié de sa saison 2006, il bénéficie d’une « exemption médicale » qui lui permet de participer à dix tournois aux États-Unis, il est réduit au chômage technique par la nouvelle organisation du circuit américain, qui entasse les tournois les plus recherchés durant les deux premiers WILSON FINE LAME. – Vainqueur au troisième trou d’un play-off à quatre avec Camilo Villegas, Jose Coceres et Boo Weekley, entamé dimanche soir à la tombée de la nuit et conclu hier d’un putt de plus de trois mètres pour un birdie, Mark Wilson n’aura pas volé son premier triomphe au Honda Classic, disputé à Palm Beach. Passé par l’épreuve des cartes ces dix dernières années et vainqueur à son cent onzième tournoi PGA, l’Américain avait réussi dimanche au 16 un putt de près de quatorze mètres pour rester dans la course, puis un autre de neuf mètres au 18 tandis que Boo Weekley, qui partageait sa partie, ratait un misérable putt de quatre-vingt-dix centimètres pour la victoire au 18. Revenu de loin, Mark Wilson aura même eu le mérite de se remettre des deux coups de pénalité qu’il s’était auto-infligés vendredi, son caddie ayant étourdiment donné à tiers de la saison. « Or, si ma rentrée a été plutôt satisfaisante sur le plan technique après une telle absence, j’ai besoin de tournois pour retrouver mon jeu et, pour l’instant, je n’ai aucune garantie de pouvoir jouer aux États-Unis », explique-t-il. Thomas Levet va donc quitter femme et enfants dès la semaine prochaine pour entamer une demi-saison européenne, qu’il débutera à Sanyan, en Chine, avant d’enchaîner par Madère et Estoril puis de se concentrer sur les gros tournois européens des mois de juin et juillet, les Opens de France, d’Irlande et d’Écosse (qu’il remporta en 2004) et, bien sûr, le British Open. celui de Camilo Villegas des indications sur son choix de club au trou numéro 5 ! DALY BLESSÉ. – N’est pas Tiger Woods qui veut. Pour avoir voulu, comme le fait assez souvent le numéro 1 mondial, stopper net sa montée de club perturbée par le bruit d’un appareil photo, le massif John Daly s’est cruellement blessé au dos et a dû abandonner après deux trous au premier tour du Honda Classic. « Dès que j’ai essayé de retaper, j’ai su que j’étais cuit », a expliqué Daly, qui a été conduit à l’hôpital et pourrait être absent des parcours un mois. L’ÉVIAN MASTERS CHANGE DE FORMULE. – Pour sa quatorzième édition (du 26 au 29 juillet 2007), l’Évian Masters fait peau neuve et introduira un cut après les deux premiers tours, comme cela se pratique en règle générale sur le circuit professionnel. Le plus important tournoi féminin du circuit RÉSULTATS HONDA CLASSIC (Palm Beach, Floride, PGA Champion Course, 5 500 000 $, circuit américain hommes, 1er-4 mars). – Classement final (par 280) : 1. Wilson (USA), 275 (72 + 66 + 66 + 71) vainqueur au 3e trou de barrage ; 2. Villegas (COL), 275 (70 + 68 + 71 + 66), Coceres (ARG), 275 (69 + 71 + 69 + 66) et Weekley (USA), 275 (71 + 68 + 66 + 70) ; 5. Isenhour (USA), 276 (71 + 70 + 68 + 67), Allenby (AUS), 276 (67 + 68 + 73 + 68) et Stricker (USA), 276 (68 + 69 + 70 + 69) ; … 13. Love III (USA), 280 (68 + 74 + 70 + 68) et Harrington (IRL), 280 (68 + 71 + 70 + 71) ; 31. DiMarco (USA), 283 (69 + 74 + 72 + 68) et Furyk (USA), 283 (69 + 71 + 73 + 70) ; 46. Donald (ANG), 285 (77 + 67 + 72 + 69), et Poulter (ANG), 285 (70 + 73 + 72 + 70). européen en profitera aussi pour élargir son champ aux quatre-vingt-dix meilleures joueuses du monde (au lieu des 78 premières précédemment). Autre modification : le tournoi se déroulera du jeudi au dimanche et non plus du mercredi au samedi, afin d’attirer davantage de public. Par ailleurs, avant l’entrée en scène des starlettes les dimanche 22 et lundi 23 juillet, sera organisée la première Évian Masters Juniors Cup, compétition mixte internationale qui réunira l’élite des golfeurs de moins de quatorze ans. AGENDA HOMMES Circuit américain PODS CHAMPIONSHIP (Palm Harbor, Floride, Westin Innisbrook Copperhead, 5 300 000 $, 8-11 mars). – Tenant du titre : Choi (CDS). Français engagés : aucun. Circuit européen SINGAPOUR MASTERS (Laguna Na t io n al Go lf & C o un t r y C l ub , 1 100 000 $, 8-11 mars). – Tenant du titre :Mamat (SIN). Françaisengagés: Van de Velde, Remésy, Jacquelin, Lucquin, Foret. FEMMES Circuit américain MASTERCARD CLASSIC (MEX, Mexico,1 200 000 $, 9-11 mars). – Tenante du titre : A. Sörenstam (SUE). Françaises engagées : Icher, MeunierLebouc. PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Sur le vélo, en revanche, ils se ressemblent. Même parcours (ils ont tous deux débuté par la pratique du cyclo-tourisme), même profil de cou- plus longtemps que d’autres pour passer pro (*), c’est peut-être pour ça que je suis plus motivé » , avancet-il comme explication. « Il a tout le temps envie d’attaquer, témoigne Emmanuel Hubert, l’un des directeurs sportifs d’Agritubel. Mais, comme tout le monde, il va devoir faire ses armes. Obligatoirement, il va se rendre compte au fil des courses que les pros, c’est autre chose. » Arrivé un an plus tôt dans l’équipe, Sinner est passé par là. « Jusque-là, j’avais toujours eu des facilités, je n’ai jamais eu besoin de m’entraîner beaucoup, précise-t-il. Mais, pendant l’hiver 2005, j’ai beaucoup roulé, de peur de ne pas être au niveau chez les pros. Résultat : après le Tour TENDINITE POUR HERVÉ. – Cédric Hervé est actuellement au repos en raison d’une tendinite au genou droit. « J’ai cogné le coin d’un lit lors du stage de janvier et ça a déclenché la douleur », explique le coureur d’Agritubel qui a, malgré tout, disputé le GP d’Ouverture, l’Étoile de Bessèges et le Tour Méditerranéen avant qu’une nouvelle chute à l’entraînement ne relance la douleur. Forfait pour Paris-Nice, où il était prévu, le Breton passera une IRM lundi prochain. Bleu Rouge Portés vers l’attaque reur complet, dotés d’une bonne pointe de vitesse et portés vers l’attaque. Bernard Bourreau, l’entraîneur de l’équipe de France Espoirs, affine les portraits. « Ils courent juste, sont sérieux et appliqués. Benoît jouit d’un réel charisme et d’un esprit collectif parfait. Romain, c’est un malin, un vrai gagneur. Je ne sais pas s’il a un gros potentiel, mais il saura l’exploiter au maximum. » Plus impulsif, Feillu fonce bille en tête sans se laisser impressionner. Depuis sa première course au Qatar où, à trois kilomètres de l’arrivée d’une étape, il était encore en tête, le néo-pro d’Agritubel exploite chaque occasion de sortir du peloton et il devrait découvrir Paris-Nice la semaine prochaine. « J’ai attendu MENGIN RENTRE À TIRRENO. – Touché aux côtes (hématome) après une chute sur le Tour d’Algarve, Christophe Mengin effectuera son retour à la compétition la semaine prochaine à Tirreno-Adriatico. Jaune Bleu Jaune SKI ALPIN coureurs plus expérimentés de l’équipe. Ils m’ont appris les placements, les stratégies de course et l’importance de la récupération, notamment sur les courses par étapes. » Deux caractères qui s’opposent, mais deux destins liés. Depuis les juniors, en effet, les chemins de Sinner et Feillu s’entrecroisent. Adversaires dans un premier temps, ils ont ensuite appris à unir leurs forces sous le maillot de l’équipe de France Espoirs. Et c’est tout naturellement qu’à Salzbourg Sinner s’était mis au service de Feillu. VINOKOUROV SOUS ANTIBIOTIQUES. – Alexandre Vinokourov, qui n’a pas pris le départ de la dernière étape du Tour de Valence, samedi, souffre d’une infection dentaire. Le Kazakh a préféré rentrer chez lui à Monaco pour aller consulter un dentiste, qui lui a prescrit un traitement d’antibiotiques pour six jours. Son programme reste inchangé, il sera au départ, dans une semaine, de Tirreno-Adriatico (14-20 mars). Noir Noir L’UN A ÉTÉ EXPOSÉ à la lumière des caméras en décrochant la médaille d’argent de l’épreuve en ligne du Championnat du monde Espoirs, à Salzbourg en septembre ; l’autre avait, deux mois plus tôt, conquis le titre de champion d’Europe, de manière plus confidentielle. Romain Feillu et Benoît Sinner, vingt-deux ans tous les deux, portent depuis janvier le même maillot, celui d’Agritubel (où le premier a rejoint le second passé professionnel l’an dernier). L’un est trapu (1,74 m, 62 kg), nerveux et sans complexe : « Cette saison, l’objectif est de gagner une ou deux courses. » L’autre est plus élancé (1,80 m, 69 kg) et plus mesuré : « J’apprécie d’échanger avec les Grièvement accidenté (multiples fractures faciales) en août 2005 à Hambourg, Geoffroy Lequatre (Cofidis) semble désormais complètement relancé. Il fut l’un des Français en vue ce week-end en Belgique, où il fut longtemps échappé au Volk, même si une chute à deux secteurs pavés de la fin l’obligea ensuite à l’abandon sur bris de matériel. Dixième le lendemain à Kuurne, le coureur de Pithiviers confirme ainsi son bon début de saison (6e à Bessèges, 7e en Algarve). « Il ne me manque plus qu’un petit truc pour aller chercher la gagne, même si je sais bien que la dernière marche est souvent la plus difficile, estime-t-il. L’an dernier, je n’ai pas brûlé les étapes, je suis revenu progressivement, mais, là, je pense que je suis arrivé à un niveau supérieur à celui que j’avais avant mon accident. » Geoffroy Lequatre va s’aligner à Tirreno-Adriatico, puis découvrir Milan-San Remo. « J’aimerais bien basculer au Poggio pour disputer le sprint », espère-t-il. 12 BOXE COULLEBAUT ES T MORT. – Armand Coullebaut (79 ans) est décédé à l’hôpital d’Annecy. Il avait été l’entraîneur du BC Annecy et s’était occupé de Roger Menetrey (champion d’Europe des welters), Antoine Montero (champion d’Europe des mouche et des coq), Yves Leferrand, Serge Boymond, Félix Diccioco et Mohamed Boucharra. « C’était une grosse personnalité, commente le promoteur Gérard Teysseron. Il avait la vision de la boxe des anciens. Il était profondément humain. Ce n’était pas pour l’argent qu’il entraînait. Il était d’une grande politesse. J’ai le plus grand respect pour lui. » VASQUEZ DÉTRÔNÉ. – Champion WBC des super-coq, le Mexicain Israel Vasquez, souffrant du nez, a été détrôné par abandon à l’appel du huitième round face à son compatriote Rafael Marquez, pourtant envoyé au tapis au troisième round, samedi dernier à Carson (Californie). Au même programme, l’invaincu australien Vic Darchinyan (31 ans, 28 victoires, dont 22 avant la limite) a conservé son titre IBF des mouche en battant le Mexicain Victor Burgos par arrêt de l’arbitre au douzième round. Burgos a été transporté à l’hôpital sur une civière. GOSSET BATTU. – Pour sa huitième défaite d’affilée, Frédéric Gosset a été battu par arrêt de l’arbitre au premier round face au léger bulgare Tontcho Tontchev, samedi dernier à Tirana (Albanie). BERRIO SURPREND. – Pour le titre IBF des super-moyens abandonné par le Gallois Joe Calzaghe, le Colombien Alejandro Berrio (30 ans, 26 victoires, dont 25 avant la limite, 4 défaites) a battu l’invaincu allemand Robert Stieglitz par arrêt de l’arbitre au troisième round, samedi dernier à Rostock (Allemagne). En décembre 2005, Stieglitz l’avait pourtant dominé par arrêt au onzième round. BADMINTON LES FRANÇAIS ATTENDUS À BIRMINGHAM. – Birmingham accueille la troisième étape du circuit SuperSeries. La Française Rahmawati(62e mondiale) et le double Popov-Stoyanov jouent les qualifications aujourd’hui. La première rencontre l’Américaine Eva Lee (63e), qu’elle a battue au premier tour de l’Open d’Allemagne, les seconds affronteront soit la paire thaïlandaise Anugritaya-Prapakamol, soit les Néo-Zélandais Gordon-Shirley. À noter que le double français était dans le tableau principallors des deux premières étapes en Malaisie et en Corée. Dispensés des qualifications, les autres tricolores du double dames, du double mixte et du simple dames entreront en lice seulement demain. Hongyan Pi (8e) rassurée par sa demi-finale allemande devrait affrontersans pression excessive l’Australienne Chia-Chi Huang (17e), qu’elle avait déjà dominée en quarts de finale à Mulheim (ALL) la semaine dernière. Rouge Noir Jaune GYMNASTIQUE PENTATHLON MODERNE ÉQUITATION Des hommes de bonne volonté ASTIER NEUVIÈME À MEXICO. – La première épreuve de Coupe du monde, disputée sur le site olympique des JO de 1968, à 2 300 m d’altitude, a été remportée par le Polonais Horbacz, excellent tireur et nageur, et sa compatriote Maloszyc, spécialiste du tir et de l’escrime. Côté français, Raphaël Astier, neuvième, est déjà à mi-chemin d’une qualification pour la finale de la Coupe du monde à Pékin à la mi-septembre. Quant à Cyril Viala, il a fini vingt-troisième après avoir raté son BERTRAN DE BALANDA PASSE LES TROUPES EN REVUE. – Comme il l’avait annoncé lors de sa prise de fonction en janvier, Gilles Bertran de Balanda, nouvel entraîneur national du saut d’obstacles, s’est lancé dans une grande revue des couples français. À commencer par Florian Angot et First de Launay HN. « On a bien travaillé, se réjouit l’entraîneur. J’ai pu observer le cheval et la manière de Florian de le travailler. Ça m’a permis de donner des directives et un plan de travail pour un bon fonctionnement du cheval. » Après Angot, ce fut ensuite autour de Laurent Goffinet et Flipper d’Elle HN. « J’ai monté Flipper pour mieux me rendre compte. On l’a aussi fait sauter pour voir comment le canaliser, car c’est un cheval avec beaucoup de volonté et de tempérament. » Après Michel Hécart et Christian Hermon, ce sera au tour d’Éric Navet et d’Eugénie Angot de recevoir la visite de Gilles Bertran de Balanda, ravi de trouver « des cavaliers motivés ». Il aura ensuite toutes ses troupes sous la main à Arezzo (Italie), du 15 mars au 9 avril. – P. G.-B. En ouverture de stage à Montceau-les-Mines, les Français s’offrent deux jours de tests, déjà sélectifs pour les Championnats d’Europe. UNE VALSE À DEUX TEMPS pour une saison paradoxale. D’abord, elle privilégiera les spécialistes, avec en point d’orgue les Internationaux de France à Bercy (17-18 mars) puis les Championnats d’Europe individuels à Amsterdam fin avril. Ensuite, toute l’attention convergera vers le concours par équipes des Mondiaux de Stuttgart (2-9 septembre), où seules les douze premières nations seront invitées à participer aux Jeux Olympiques. « Se qualifier reste l’enjeu majeur ; le reste, Coupe du monde et Championnats d’Europe, s’annonce secondaire, insiste Laurent Barbieri, l’un des entraîneurs nationaux. D’ailleurs, nous avons demandé aux gars de ne pas répondre à court terme mais de continuer à se préparer sur les six agrès. » Ainsi, même Yann Cucherat, multimédaillé aux barres parallèles et fixe, dont le défi sera de décrocher enfin un titre, a repris les quatre autres appareils depuis une grosse semaine. tout cas marqué des points la saison dernière, Wignanitz ayant décroché le bronze européen au saut alors que Da Silva et Bouhail avaient gravi un premier podium de Coupe du monde. « Les Français ont suffisamment participé ; désormais, on ne conçoit plus de ne pas ramener de médailles, martèle Barbieri. Dans ces conditions, chaque médaille en Coupe du monde pourrait valoir un ticket gagnant dans la perspective des Mondiaux. » Plus qu’un fil conducteur, le voyage en Allemagne est une obsession. Pour les sélectionneurs, le casse-tête s’articulera donc autour de trois catégories d’hommes : les jeunes que l’on a cités, confiants dans leur progression mais qui manquent de bouteille ; le duo d’anciens, Cucherat et Karbanenko, qui n’a plus rien à prouver et bénéficie d’un régime de faveur – « On sait que l’on peut leur faire confiance dès lors qu’ils se fixent des objectifs », justifie Barbieri ; et les convalescents, comme Benoît Caranobe, Florent Marée ou Pierre-Yves Beny. « Les choix seront délicats mais prendre les meilleurs de ces trois groupes devrait dessiner une équipe stable pour envisager plus confortablement la qualification olympique. » Une sentence de Barbieri qui résume tout l’enjeu de la saison. Tout pour les Mondiaux Aujourd’hui et demain, en ouverture d’une semaine de stage à Montceaules-Mines, l’ensemble du collectif masculin effectuera ainsi deux tests successifs. L’occasion d’évaluer l’état de forme d’ une peti te vin gtai ne d’hommes : si quelques juniors ont été conviés, trois seniors manqueront à l’appel, Arnaud Willig et Florent Marée, respectivement opérés d’une cheville et d’une épaule, et Dimitri Karbanenko, affaibli par une grippe. Mais l’étape s’avère déjà déterminante, qui désignera les six qualifiés pour les Championnats d’Europe. Il y a presque quinze jours, une première copie avait été rendue à l’INSEP. Raphaël Wignanitz, Gaël Da Silva, Dany Rodriguez et Thomas Bouhail ont déjà été inscrits pour Bercy. Talents émergents, ces quatre-là iront-ils aux Pays-Bas ? Les trois premiers ont en CÉLINE LONGUÈVRE Grièvement blessé dans un accident de moto fin août 2004, Gaël Da Silva, ici aux barres parallèles, l’un de ses agrès de prédilection, est revenu au plus haut niveau et vise désormais les Championnats d’Europe et du monde. (Photo Didier Fèvre) VIDAL ET HAUSS EN FORME. – À trois semaines de l’ouverture de la Coupe du monde à Mooloolaba,Laurent Vidal a pris dimancheune belle sixième place lors des Championnats d’Océanie distance olympique qui se disputaient à Geelong (Australie). Pierre Dorez, échappé à vélo, n’a pu garder son avantage de quarante secondes avant les 10 kilomètres de course à pied et termine 15e. La victoire est revenue à l’Australien du Racing CF, Brad Kahlefeldt, quatre secondes devant son compatriote Atkinson et le Néo-zélandais Docherty. Par ailleurs, en Afrique du Sud, David Hauss a remporté l’étape de Coupe continentale de Langebaan. SKI NORDIQUE SKI FREESTYLE CHAMPIONNATS DU MONDE DEUXIÈME RECORD DU MONDE À CALGARY. – Pluie de records lors de la neuvième et dernière étape de la Coupe du monde. Ont pu être comptabilisés 122 records personnelset deux records du monde. Après le record de Kramer sur 5 000 m, l’Américain Shani Davis s’est distingué dimanche sur 1 500 m en améliorant son propre record du monde avec un temps de 1’42’’32. Chez les femmes, la grande favorite, l’Allemande Friesinger, double championne olympique et treize fois championne du monde, a dû faire l’impasse pour cause de grippe. Elle se fait souffler sur le poteau la Coupe du monde du 1 500 m par la Néerlandaise Wüst. COUPE DU MONDE. Classement général final. – HOMMES. 100 m : 1. Oikawa (JAP), 350 pts ; 2. Ustynowicz (POL), 247 ; 3. Koskela (FIN), 208. 500 m : 1 Fredericks (USA), 825 pts ; 2. Nagashima (JAP), 825 ; 3. Koskela (FIN), 798. 1 000 m : 1. Wennemars (HOL), 730 pts ; 2. Lee Kyopu-hyuk (CDS), 700 ; 3. Davis (USA), 540. 1 500 m : 1. Wennemars (HOL), 560 pts ; 2. Fabris (ITA), 476 ; 3. Morrison (CAN), 305. 5 000 m : Kramer (HOL), 550 pts ; 2. Verheijen (HOL), 440 ; 3. Fabris (ITA), 370. FEMMES. 100 m : 1. Wolf (ALL), 390 pts ; 2. Hesse (ALL), 310 ; 3. Lee Sang-hwa (CDS), 255. 500 m : 1. Wolf (ALL), 1 017 pts ; 2. Lee Sang-hwa (CDS), 835 ; 3. Wang Beixing (CHN), 750. 1 000 m : Simionato (ITA), 672 pts ; 2. Rempel (CAN), 529 ; 3. Friesinger (ALL), 480. 1 500 m : 1. Wüst (HOL), 480 pts ; 2. Friesinger (ALL) 480 ; 3. Groves (CAN), 370. 3 000 m : 1. Sablikova (RTC), 540 pts ; 2. Anschütz-Thoms (ALL) 426 ; 3. Pechstein (ALL), 402. Prochain rendez-vous : Championnats du monde par distances, Salt Lake City (USA), 8-11 mars. TENNIS DE TABLE LEVALLOIS JOUE GROS À ISTRES. – Levallois, leader du Championnat avec un point d’avance sur le double champion de France Hennebont, se déplace à Istres, actuel troisième. Les Bretons auront l’avantage d’accueillir Cestas, sixième, et pourraient bien reprendre la main avant le choc au sommet Levallois-Hennebont la semaine prochaine. PRO A HOMMES. – 13e JOURNÉE. AUJOURD’HUI : Angers - Caen ; Hennebont - Cestas ; Istres - Levallois ; Issy-les-Moulineaux - Pontoise-Cergy ; Saint-Denis - Metz. Classement : 1. Levallois-Perret, 34 pts ; 2. Hennebont, 33 ; 3. Caen, Angers et Istres, 24 ; 6. Cestas, 21 ; 7. SaintDenis et Metz, 22 ; 9. Pontoise-Cergy, 21 ; 10. Issy-les-Moulineaux, 13. PROCHAINE JOURNÉE (13 mars) : Cestas - Angers ; Levallois - Hennebont ; Pontoise-Cergy - Istres ; Caen - SaintDenis ; Metz - Issy-les-Moulineaux. PRO A FEMMES. – 13e JOURNÉE. AUJOURD’HUI : Lys-lez-Lannoy - Beauchamp ; Mondeville - Saint-Berthevin-Saint-Loup ; Le Kremlin-Bicêtre - Marmande ; Joué-lès-Tours - Grand-Quevilly ; Évreux-Montpellier. Classement : 1. Montpellier, 31 pts ; 2. Grand-Quevilly, 30 ; 3. SaintBerthevin-Saint-Loup, 28 ; 4. Évreux, 25 ; 5. Mondeville, 23 ; 6. Marmande, 22 ; 7. Le Kremlin-Bicêtre, Lys-lez-Lannoy et Beauchamp, 21 ; 10. Joué-lès-Tours, 18. PROCHAINE JOURNÉE (13 mars) : Saint-Berthevin-Saint-Loup - Lys-lez-Lannoy ; Marmande - Mondeville ; Grand-Quevilly - Le Kremlin-Bicêtre ; Beauchamp - Évreux ; Montpellier - Joué-lès-Tours. LA CHINOISE WANG MENG PRIVÉE DE MONDIAUX. – Pour avoir critiqué son entraîneur, la championne olympique chinoise Wang Meng a été exclue de l’équipe nationale en vue des Mondiaux en Italie du 16 au 18 mars ainsi que pour les Mondiaux par équipes en Hongrie (25-26 mars). Déçue par sa troisième place sur 1 500 m lors des Jeux Asiatiques d’hiver, la jeune femme (21 ans) avait mis en cause les méthodes de son entraîneur, Li Yan. La Fédération chinoise des sports d’hiver a jugé déplacés les commentaires de la patineuse, estimant qu’ils avaient un effet négatif sur l’équipe. SÉLECTION FRANÇAISE POUR IZMIR. – À l’occasion des Mondiaux en salle d’Izmir (Turquie, du 13 au 17 mars), l’équipe de France sera composée, en arc classique, chez les hommes, d’Ardiet, Tavernier et Varechon ; chez les femmes, de Barczynski, Delamare et Schuh. En arc à poulies, les sélectionnés sont Brasseur, Deloche, et Genet, et, chez les femmes, Bouillot, Fabre, et Le Balc’h. Avant de s’envoler pour la Turquie, les archers se retrouveront pour la préparation finale à Chennevières-sur-Marne dimanche 11 mars. NATATION ENTRE LES LIGNES D’EAU Le bilan médiocre des Français est d’autant plus frustrant que certains podiums étaient accessibles. Grâce notamment à Ophélie David et à Guilbaut Colas, la France peut très raisonnablement miser, cette semaine, sur deux médailles, dont une d’or. SAPPORO – (JAP) MADONNA DI CAMPIGLIO – (ITA) de notre envoyé spécial LA TRADITION VEUT, en nordique, que les six premiers soient invités à la cérémonie des fleurs. Les podiums new look ratissent donc aussi les déçus et, durant ces Mondiaux de Sapporo, les Français n’y ont été conviés dans ce rôle de faire-valoir qu’à deux reprises, à chaque fois par équipes, en fond (5es) et en combiné (6es). C’est bien peu comparé aux espoirs nés des performances des leaders de ces équipes cette saison. Nicolas Michaud, le responsable du saut spécial et du combiné, en convient sans difficulté : « Vu l’enchaînement des compétitions nous n’avons pas pu, comme avant les Jeux, programmer un bloc de deux semaines de récupération et de travail de fond. Nous avons tenté de tabler sur la fraîcheur. Quand ils étaient juniors, quatre jours de musculation leur permettaient de grimper aux rideaux la semaine suivante. En avançant en âge, les effets sont moins flagrants et il faut accepter de se contenter du supplément d’adrénaline et de pression… » Mais, au-delà des performances athlétiques, en deçà des attentes, des erreurs techniques ont compromis les quelques chances de podiums. Roberto Gal, l’entraîneur des fondeurs, développe : « La France est une petite nation du nordique. Les grandes ont deux fois plus de techniciens et à un moment le nombre compte et fait la différence. Nous avons fait de grosses bourdes ici mais ça arrive à tous. Même les Norvégiens, les rois du nordique, se sont plantés aux JO l’an dernier… Nous, nous avons dû commettre sept grosses plantades en neuf ans depuis que je suis là. Moi ça me rend fou quand je fais une connerie qui coûte cher à mes gars. Depuis le relais, on teste une nouvelle organisation. On devrait progresser… » Il le faut car, comme dit Pierre Mignerey, le patron des Bleus, « non seulement on peut faire mieux mais on doit faire mieux ». Personne ne doute que « l’histoire sera belle encore, au moins jusqu’aux Jeux de Vancouver », selon le pronostic de Gal. Il sait que Vittoz a encore quelques beaux exploits devant lui et qu’avec Jean-Marc Gaillard il tient son successeur. Le gros point noir vient de l’équipe féminine qui (exception faite de Karine Philippot, malade à Sapporo mais régulièrement parmi les meilleures) ne parvient pas à franchir le cap de l’anonymat. À la mi-avril, les deux chefs d’équipes du nordique, Michaud et Mignerey, Le tableau des médailles Or Ar. Br. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Total Général 7 16 2 8 3 9 0 4 1 3 0 2 2 3 1 2 0 1 1 2 0 1 0 1 0 1 1 1 Norvège 5 Finlande 5 Allemagne 2 Russie 1 Rép. tchèque 1 Suisse 1 Italie 1 Autriche 1 Pologne 1 Suède 0 Slovénie 0 Bélarus 0 États-Unis 0 14 Japon 0 4 1 4 3 1 1 0 0 0 1 1 1 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Norvège 5 Finlande 3 Allemagne 1 Russie 1 Rép. tchèque 1 Italie 1 Suède 0 Slovénie 0 Bélarus 0 Ski de fond 2 5 12 0 1 4 3 2 6 3 0 4 1 1 3 0 2 3 1 1 2 1 0 1 1 0 1 1 2 3 4 5 6 Suisse Autriche Pologne Norvège Finlande Japon 1 0 0 1 1 0 1 2 3 4 Combiné nordique Finlande 2 0 1 3 Allemagne 1 1 1 3 Norvège 0 1 1 2 États-Unis 0 1 0 1 1 1 1 0 0 0 0 1 0 1 0 1 Saut 2 2 1 2 1 1 de notre envoyé spécial FIN JANVIER dernier, à Aspen, dans le Colorado, les Françaises Ophélie David, Valentine Scuotto et Méryll Boulangeat s’emparaient dans cet ordre du podium de l’épreuve du skicross des X-Games, le raout professionnel et annuel le plus fameux de la glisse extrême. Dans la foulée, le 16 février, la première citée s’imposait en Coupe du monde, à Inawashiro, au Japon, et brandissait du même coup son quatrième globe de cristal d’affilée. Un point final magistral surligné en bleu par les places de Boulangeat (3e), Scuotto (6e) et Josserand (9e). À l’heure de dévaler les pentes du Trentin, c’est logiquement avec un large dossard de favori que le clan tricolore féminin (privé de Scuotto, opérée d’un genou hier) inaugure les Championnats du monde 2007. Par le ski-cross, donc, une discipline inscrite depuis le mois de novembre dans un programme olympique jusqu’à présent exclusivement ouvert, catégorie freestyle, aux bosseurs. « Le capital confiance des filles est à son maximum, apprécie Christophe Hermitan, l’entraîneur des Françaises. Elles peuvent toutes tirer leur épingle du jeu. Concernant Ophélie, elle gagne à peu près tout et j’espère que ça va durer encore quelques jours au moins. Elle est clairement la numéro 1 mondiale. doivent présenter leurs plans d’action, horizon Liberec 2009 (Championnats du monde) et Vancouver 2010 (JO). Certains aménagements seront opérés (notamment resserrement de l’élite autour de six garçons, dont trois juniors en saut spécial), mais la plus grosse modification concernera le fond féminin, son organisation et, espère Mignerey, « son état d’esprit ». Il n’y aura pas trop de trois saisons pour mener ce projet à terme… JEAN ISSARTEL monde, mi-janvier, à Deer Valley, aux États-Unis. Un succès qu’il a d’ailleurs dédié d’emblée à la jolie Sandra. À une jeune femme et à un sourire auxquels l’Isérois pourrait bien se raccrocher, vendredi, au moment de s’élancer pour son run initial (« Je suis certain que ce qui lui est arrivé va nous booster »). Pour une journée qui promet si l’on s’en réfère à ses résultats enregistrés au cœur de l’hiver. Colas : « J’ai cravaché, ça paie » À ces quatre podiums accumulés entre le 6 janvier et le 18 février, du Canada au Japon. Une superbe série que le jeune homme de vingt-trois ans met d’emblée sur le compte du travail. « Je touche aujourd’hui le bénéfice de cinq années d’apprentissage et de boulot, savoure Colas. Je me suis investi, j’ai cravaché, ça paie. » Cinquième en 2003, quatrième en 2005, il envisage sereinement de continuer, en fin de semaine, sa progression régulière. Voire de sauter une « VOUS VENEZ de remporter les X-Games puis la Coupe du monde. Ces Mondiaux sont-ils aussi importants, à vos yeux, que ces deux événements majeurs ? – Oui. D’une part, parce que, émotionnellement, les courses d’un jour de ce niveau, c’est très fort. D’autre part, parce que c’est le seul grand titre qui manque désormais à mon palmarès. – Une autre médaille que celle en or vous décevrait beaucoup ? – J’ai déjà goûté, en 2005 (à Ruka, en Finlande), à celle en bronze. J’aimerais faire mieux. J’ai faim de plus brillant. Après, tout dépend des conditions, de la façon dont se déroule l’épreuve. Peut-être serais-je contente d’une deuxième place… Non… En toute franchise, ça ne m’irait pas du tout… L’argent serait frustrant. – Qu’est-ce qui explique votre impressionnant leadership planétaire actuel ? – Plusieurs facteurs. La blessure de Karin Huttary (sa grande rivale autrichienne, championne du monde en titre), notamment. Mais également le fait que j’ai bénéficié d’une super préparation au sein d’un groupe France d’une grande qualité dans lequel règne une excellente ambiance. Et puis, aussi, je viens de changer de marque de skis. J’ai intégré le team Salomon et ça m’a mis un sacré coup de fouet. Je m’y sens comme un poisson dans l’eau. – La blessure de Sandra Laoura a-t-elle eu ou a-t-elle une incidence sur votre moral ? – Je ne sais pas. Elle n’est, en tout cas, pas une source de motivation supplémentaire. J’aurais beau aligner les plus éclatants résultats que je ne l’aiderais pas pour autant dans son nouveau défi. Cela dit, son accident m’a énormément touchée. J’ai une confiance absolue en elle et je sais qu’elle remarchera. Ça ne changera pas grand-chose, mais, si je suis sur la plus haute marche du podium, à Madonna, je serai tout à ma joie et, dans le même temps, j’aurai fatalement une grande pensée pour Sandra. Elle aurait dû être présente parmi nous. Quelque part, elle le sera… » – O. B. PAGE 12 La France n’est jamais rentrée bredouille de cet événement planétaire bisannuel depuis 1986. Hormis en 2003. Un millésime bouchonné qui devrait logiquement demeurer l’exception à la règle. OLLIVIER BIENFAIT DES MONDIAUX SANS HALF-PIPE. – Initialement prévue demain, l’épreuve de half-pipe des Championnats du monde a été annulée la semaine dernière en raison du manque de neige. Un élément que cette discipline exige en large quantité. PROGRAMME « L’argent serait frustrant » de notre envoyé spécial étape. Si tant est que sa vrille arrière, en haut du parcours, puis sa figure jambes écartées et skis entre les mains éblouissent les juges et imposent leur loi. « Si la grande forme est au rendezvous, si l’état de la piste me convient, tout est envisageable », sourit le garçon. Et même de s’imposer à l’épouvantail australien Dale Begg-Smith, champion olympique, vainqueur de la Coupe du monde 2006-2007 et troisième des Mondiaux 2005. AUJOURD’HUI : qualifications (à partir de 10 heures) et finales (13 heures) ski-cross HOMMES et FEMMES.VENDREDI9 MARS : qualifications (16 heures) et finales (18 h 30) bosses H et F et qualifications (10 h 15) saut H et F. SAMEDI 10 MARS : finales (14 h 15) saut H et F et qualifications (11 heures) et finales (18 h 30) bosses en parallèle H et F. L’ÉQUIPE DE FRANCE. – Ski-cross. – HOMMES : Bastelica, Gavaggio, Lenel, Kuhn. FEMMES : Boulangeat, David, Josserand. Bosses et bosses en parallèle. – HOMMES : Benna, Colas, Dufosse, Ochs, Palazot. OPHÉLIE DAVID, troisième de la précédente édition et favorite de l’épreuve de ski-cross, aujourd’hui, affiche un légitime appétit. MADONNA DI CAMPIGLIO – LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (playoffs, 2e tour aller). – AUJOURD’HUI : Macerata (ITA) - Roeselare (BEL) (20 h 30). DEMAIN : Friedrichshafen (ALL) - Trévise (ITA) (20 heures). JEUDI : Palma de Majorque (ESP) - Tours (20 h 30). Les vainqueurs de ce deuxième tour se qualifient pour le Final Four organisé à Moscou les 31 mars et 1er avril. Le Dynamo Moscou est qualifié d’office. TIR À L’ARC CHAMPIONNATS DU MONDE À l’instar de la descente, le ski-cross requiert de la technique et de l’expérience. Elle ne manque ni de l’une ni de l’autre. » Pour le moins. Car, à trente ans, la sociétaire de l’Alpe-d’Huez s’est constitué un probant bagage. Née d’une mère française et d’un père hongrois, Mlle Raczs tâte tout d’abord de l’alpin. Du slalom, en particulier. Une spécialité qui lui offrira de participer (sous les couleurs de la Hongrie) aux Jeux de Lillehammer, en 1994. Plus tard, elle découvrira le circuit américain, « ses slaloms parallèles et ses gros sauts ». Avant de succomber, il y a quatre ans, aux frissons du ski-cross. Un snowboard-cross tendance grand spectacle pratiqué sur des skis de géantiste et où les coups d’épaule sont volontiers permis. « Le ski-cross, ce sont des sensations énormes, des virages relevés et des bonds, résume celle que ses intimes ont baptisé “ Ophé ”. Si c’est parfois la grande bagarre, c’est avant tout cérébral, très félin. » Mais tout aussi déjanté et décalé que les bosses, véritable shaker à skieurs. Une discipline en quête de larges sourires, côté hexagonal, depuis le gravissime accident survenu le 5 janvier dernier à Sandra Laoura, médaillée de bronze aux JO de 2006. Un sale coup de buis porté au moral de ses amis et partenaires. Au premier rang desquels Guilbaut Colas, vainqueur (en bosses en parallèle) de sa première Coupe du TOULOUSE : UN JOKER POUR REJLEK. – Gros coup dur pour Toulouse, troisième du Championnat, qui a perdu pour le reste de la saison son pointu tchèque, Filip Rejlek. Blessé sur une action a priori anodine à Cannes dimanche (2-3), le troisième meilleur marqueur du Championnat (20,26 pts par match), a été soigné à l’hôpital cannois pour une luxation du genou et n’est revenu à Toulouse qu’hier dans la journée. Il doit encore passer des examens pour déterminer si les ligaments sont touchés. Le club ne sait pas encore s’il prendra pour le remplacer un joker médical qui, de toute façon, n’arrivera pas avant la fin de la semaine prochaine. Pour l’instant, cette absence va entraîner un remaniement tactique, Pavel Bartik passant au poste de pointu. – C. As. SHORT-TRACK Avis de ciel bleu Reste l’avenir VOLLEY-BALL LES PODIUMS DES MONDIAUX 2005 Bosses. – HOMMES : 1. Roberts (USA) ; 2. Moreau (CAN) ; 3. BeggSmith (AUS). FEMMES : 1. Kearney (USA) ; 2. Sudova (RTC) ; 3. Marbler (AUT). Bosses en parallèle. – HOMMES : 1. Dawson (USA) ; 2. Mustonen (FIN) ; 3. Bloom (USA). FEMMES : 1. Heil (CAN) ; 2. Traa (NOR) ; 3. Uemura (JAP). Ski-cross. – HOMMES : 1. Kraus (RTC) ; 2. Brugge (SUE) ; 3. Grönvold (NOR). FEMMES : 1. Huttary (AUT) ; 2. Iljans (SUE) ; 3. David. Saut. – HOMMES : 1. Omischl (CAN) ; 2. Bean (CAN) ; 3. Grishin (BLR). FEMMES : 1. Li Nina (CHN) ; 2. Leu (SUI) : 3. Guo Xinxin (CHN).Halfpipe. – HOMMES : 1. Wecxsteen ; 2. Collomb-Patton ; 3. Vanular (CAN). FEMMES : 1. Burke (CAN) ; 2. Leskinen (USA) ; 3. Eliassen (NOR). LES PODIUMS OLYMPIQUES 2006 Bosses. – HOMMES : 1. Begg-Smith (AUS) ; 2. Ronkainen (FIN) ; 3. Dawson (USA). FEMMES : 1. Heil (CAN) ; 2. Traa (NOR) ; 3. Laoura. Des nouvelles du bout du monde Manaudou et les premiers Français arrivés en Australie pour le stage terminal avant les Mondiaux s’adaptent bien. COMME POUR MIEUX souligner l’imminence des Mondiaux, c’est désormais d’Australie qu’arrivent les nouvelles. À dix-neuf jours de l’ouverture du grand rendez-vous de la saison, à Melbourne, sept des vingt-trois sélectionnés tricolores ont ainsi pris leurs quartiers. Partis en éclaireurs, Alena Popchanka, Hugues Duboscq, Amaury Leveaux et Aurore Mongel ont été rejoints, dimanche matin, par Laure Manaudou et sa « bande » de Canet-en-Roussillon. Après un vol long mais sans souci, Laure, Esther Baron, Nicolas Rostoucher et « coach » Philippe Lucas ont ainsi découvert Gold Coast, leur camp de base, à 80 kilomètres au sud de Brisbane. Et, histoire de s’acclimater au plus vite aux neuf heures de décalage horaire et de s’habituer à la chaleur estivale, la championne olympique s’est mise à l’eau dès la sortie de l’avion. « Ils s’entraînent dans le bassin de 50 m découvert sur le campus de la Bond University, à dix minutes en voiture de leur hôtel, raconte Patrick Deleaval, le DTN adjoint. Tout va bien. » Deux créneaux horaires ont été réservés, de 9 h 30 à 12 heures et de 18 h 30 à 20 heures. Cette première semaine, le menu est encore chargé puisque Philippe Lucas a prévu « 14 kilomètres par jour ». « La deuxième semaine, on va réduire un peu, prévient l’entraîneur. Il s’agira plus de privilégier les sensations. Mais on fera encore entre 10 et 12 kilomètres en deux séances. » À quinze kilomètres de là, à Runaway Bay exactement, Alena Popchanka et Hugues Duboscq ont déjà leurs habitudes. Ils ont en effet débarqué une semaine plus tôt et partagent le quotidien de l’équipe britannique. Frédéric Vergnoux, entraîneur et mari de Popchanka, est en effet basé à Édimbourg depuis deux ans et fait partie de l’encadrement du « team anglais ». Installés dans un appartement au pied de la plage, Hugues Duboscq et Christos Paparrodopoulos, son coach, profitent à plein de tout. À Perth, à l’autre bout de l’Australie, les Mulhousiens ont joué les surfeurs pour quelques heures de détente. Le choix de Perth n’est évidemment pas anodin pour Lionel Horter, l’entraîneur. Il y a connu, avec Roxana Maracineanu, l’ivresse de l’or lors des Mondiaux en 1998. C’est également là que Roxana avait effectué son ultime stage avant d’aller décrocher sa lune d’argent aux Jeux de Sydney. Amaury Leveaux et Aurore Mongel, qui ont bien récupéré du décalage horaire depuis une semaine, s’appuieront sur ces doux souvenirs. Le trio alsacien quittera la côte est pour la Gold Coast dimanche. Mis à part Sébastien Rouault (qui doit disputer les NCAA avec son université américaine du 15 au 17 mars), l’équipe de France sera alors au complet puisque les quinze derniers sélectionnés tricolores s’envolent jeudi soir et débarquent samedi matin. – B. L. BERNARD RESTE ZEN. – Bien sûr, son record de France du 100 m (48’’81 à Lyon il y a dix jours) a attisé les curiosités en même temps qu’il affûtait ses ambitions. Pas question pour autant de chambouler le jeune homme. S’il a dû gérer quelques sollicitations, Alain Bernard est ainsi « resté zen et décontracté », selon Denis Auguin, son entraîneur. Avec Sarah Bey et Christophe Lebon, l’Antibois a effectué un stage à Saint-Raphaël, la semaine dernière. « Pour changer d’air à l’occasion de la dernière semaine de gros travail, explique Auguin. Dans le bassin couvert, on a pu travailler quelques points spécifiques comme les départs. » Les derniers jours avant le départ, jeudi, sont consacrés à la régénération avec, selon Auguin, « une réduction du volume et de l’intensité au niveau de l’entraînement ». METELLA A DÉJÀ LA TÊTE EN AUSTRALIE. – Elle ne part que jeudi, mais Malia Metella a déjà la tête aux Mondiaux. « Cette dernière semaine est toujours un peu délicate, confie Jean-Lionel Rey, l’entraîneur. On est un peu entre deux eaux, les nageurs ont hâte de rentrer dans la compèt’. » Pas question de chômer pour autant. Après trois jours d’oxygénation à Briançon, la vice-championne olympique du 50 m et Simon Dufour ont en effet enchaîné avec une semaine complète de travail. Sans jour off ce week-end. MARSEILLE S’AFFÛTE. – Fred Bousquet, Fabien Gilot et Anne-Sophie Le Paranthoën sont restés à Marseille après la Coupe de France à Lyon, profitant d’un bassin calme et désert en cette période de vacances scolaires. Ils commencent aujourd’hui l’affûtage, avec beaucoup moins de kilomètres et beaucoup plus de spécifique. MARDI 6 MARS 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge WCT : HEDGES REMPORTE GOLD COAST. – L’Australienne Chelsea Hedges a remporté, hier, la première épreuve de la saison à Gold Coast (Australie).La championne du monde 2005, qui avait éliminée la Française Caroline Sarran en huitièmes de finale, s’est imposée face à Carissa Moore (11,33-6,70), une adolescente de quatorze ans. Issue des qualifications et tombeuse de Layne Beachley au troisième tour, l’Hawaiienne est devenue, elle, la plus jeune surfeuse de l’histoire du circuit pro à se hisser en finale. Caroline Sarran, qui pointe à la huitième place du classement mondial, a désormais un mois pour se préparer à la prochaine épreuve, celle de Bells Beach (Australie). Chez les hommes, les bonnes conditions se font attendre. Jérémy Florès devait surfer cette nuit contre l’Américain Cory Lopez. – D. Mi. PATINAGE DE VITESSE Bleu Rouge TRIATHLON COUPE DU MONDE (Mexico, 2-5 mars). – HOMMES. 1. Horbacz (POL), 5 448 pts (tir : 1 192 ; escrime : 928 ; natation : 1 276 ; équitation : 1 116 ; course à pied : 936) ; 2. Frolov (RUS), 5 396 (988 ; 1 000 ; 1 252 ; 1 060 ; 1 096) ; 3. Turkin (RUS), 5 364 (1 096 ; 952 ; 1 192 ; 1 144 ; 980) ; … 9. Astier, 5 288 (1 108 ; 856 ; 1 216 ; 1 172 ; 936) ; 23. Viala, 5 048 (1 108 ; 736 ; 1 136 ; 1 144 ; 924). FEMMES. 1. Maloszyc (POL), 5 480 pts (1 072 ; 1 160 ; 1 084 ; 1 172 ; 992) ; 2. Czwojdzinska (POL), 5 416 (1 012 ; 1 032 ; 1 220 ; 1 172 ; 980) ; 3. Kelly (USA), 5 272 (892 ; 968 ; 1 152 ; 1 144 ; 1 116) ; 4. Taormina (USA), 5 260 (844 ; 808 ; 1 352 ; 1 144 ; 1 116). Jaune Bleu Jaune SURF escrime et surtout sa course à pied, pourtant l’un de ses points forts. John Zakrzewski avait été éliminé en demi-finale. À noter dans la compétitionféminine la quatrième place de l’Américaine Sheila Taormina, trente-sept ans, championne du monde de triathlon en 2004 et championne olympique de natation (4 × 200 m en 1996), dont le challenge est de devenir la première athlète à participer à quatre Jeux Olympiques dans trois sports différents. Noir Noir ALL ENGLAND OPEN (Birmingham, 6-11 mars). – Les Français engagés : FEMMES. Simple : Hongyan Pi, Rahmawati. Double : Eymard-Rahmawati (25e) HOMMES. Double : Popov-Stoyanov (26e). Double mixte : Eymard-Stoyanov (14e). Bleu 13 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET NBA On n’arrête plus Dallas Dirk Nowitzki est au sommet de son art et espère bien porter les Mavericks jusqu’au titre. SAN ANTONIO – (USA) de notre correspondant LA FORCE D’UN CHAMPION se mesure, dit-on, à sa capacité à se relever d’un échec, à se remettre en question. Comme tous ses coéquipiers des Mavericks, Dirk Nowitzki a mis du temps avant de digérer la claque de juin dernier. Mener deux manches à rien en finale NBA n’arrive pas tous les ans… Encaisser ensuite quatre défaites d’affilée pour finalement regarder Miami brandir le trophée, encore moins. Dallas a eu besoin de tout l’été pour se refaire une santé mentale. Tout l’été, plus quatre matches, les quatre premiers de la saison, quatre gifles de plus pour complètement retrouver tous ses sens. Depuis, les Mavericks sont devenus une machine à gagner comme la NBA n’en avait plus connu depuis les Bulls de Jordan de la saison 1995-96 : Victorieux de 50 de leurs 55 derniers matches, les hommes d’Avery Johnson sont dans le rythme pour terminer la saison régulière avec 69 victoires. Suffisamment près des 72 victoires historiques des Bulls, mais en même temps à distance respectable pour s’épargner le stress d’une course au record. Cette marque des 69 succès arrivent pas. Mais Dirk, lui, est un vrai rocher pour cette équipe. » LeBron James semblait le favori à l’entame de la saison pour succéder à Steve Nash. Dwyane Wade avait pris l’ascendant avant sa blessure. Aujourd’hui, tout indique que la course est désormais limitée à Dirk et à Nash lui-même, double tenant du titre et ancien coéquipier de Nowitzki, dont il était très proche à Dallas. D’ailleurs, pour le meneur canadien, le doute n’est pas permis : cette année sera celle de Dirk. « TMac (Tracy McGrady, l’arrière all-star de Houston) a dit que je dois être MVP. Cela m’a fait bien plaisir vu tout le travail que j’ai effectué, admet Nowitzki lui-même. Quand je suis arrivé dans la Ligue, je n’étais qu’un simple shooteur. Je voulais devenir un joueur complet et j’ai travaillé sur beaucoup de choses ces dernières années. » Depuis des années, devant la meute de médias américains enthousiasmés par la montée en puissance du phénomène allemand, Holger Geschwindner, son mentor, répétait sans se lasser que son élève n’avait pas encore atteint son sommet. Il ne dit plus rien depuis cette année car la mutation paraît complète : désormais Dirk domine les matches n’en est pas moins symbolique, puisque les quatre équipes l’ayant atteinte à ce jour ont ensuite remporté le titre. Si la qualité du travail du coach Avery Johnson est indiscutable, si la montée en puissance du nouvel AllStar Josh Howard est dans tous les esprits, et si Jason Terry confirme sa mutation en véritable meneur, le cœur de cette irrésistible saison est à chercher sous le maillot de Dirk Nowitzki. D’ailleurs, après avoir été cette année le premier Européen à débuter un All-Star Game, le génial Allemand pourrait bien finir son exercice avec une autre encoche sur son CV de précurseur : premier Européen MVP de la saison NBA… Être champion, son obsession « Je pense qu’il mérite ce titre de MVP car son équipe est la meilleure de la Ligue et qu’il en est le meilleur joueur, résumait récemment George Karl, l’entraîneur des Denver Nuggets, à tout jamais responsable d’avoir échangé Nowitzki contre un certain Robert Traylor le jour de la draft 1998, lorsqu’il dirigeait Milwaukee… Il laisse merveilleusement bien jouer Josh Howard et Jason Terry. Il laisse l’équipe opérer. Certaines stars n’y par les points (25,4 pts), les rebonds (9,6 rbds) et même les passes (3,5 p.d.) avec, en plus, sa meilleure adresse en NBA (50,5 % de réussite aux tirs, 42,9 % à 3 pts et 90,6 % aux lancers). Cette efficacité s’explique en partie par le fait que Nowitzki a réduit ses tentatives à longue distance et ne rechigne plus à combattre dans la raquette. « Depuis trois ans, il a progressé sur son jeu au poste haut, et ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il améliore son jeu de passe, explique Del Harris, le premier assistant des Mavs. Cette année, il n’a qu’une chose en tête : ramener son équipe en finale et gagner le titre. Il a même changé ses habitudes alimentaires, augmenté son entraînement musculaire. Il veut devenir le meilleur joueur possible et être champion. » La couronne NBA est sa seule véritable obsession : « Être MVP serait un bel honneur sur lequel je m’attarderai… dans vingt ans. Mais, pour l’heure, je n’ai que le titre en tête », assure Dirk. Il est vrai que conquérir les deux trophées est un must seulement atteint par Michael Jordan, Shaquille O’Neal et Tim Duncan ces dix dernières années. OLIVIER PHEULPIN Petro au ralenti Malgré 39 points, LeBron James (à gauche) n’avait pas réussi à stopper la marche en avant de Nowitzki et Dallas le 1er mars (95-92). Finalistes en 2006, les Mavericks sont de nouveau de très sérieux candidats au titre. (Photo Glenn James / Getty Images / AFP) Relégué de plus en plus loin sur le banc des Sonics, Johan Petro joue la carte de la patience. Le baromètre des joueurs es Jooh ohhan an Points Rebonds Yakhouba Ya akh khouba b DIIA IAWARA AWARA (Den (De ennver)) 20,2 , Boston-Minnesota, 124-117 a.2.p. Washington - Golden State, 107-106 ; Milwaukee-Chicago, 121-126 a.p. ; Phoenix - L.A. Lakers, 99-94 ; Philadelphie - New Jersey, 99-86 ; New Orleans/Oklahoma City - Utah, 94-108 ; Seattle-Charlotte, 96-89. 33,1 , (Sann Antonio) pour our TP, malg mal ré quelqueess pépins habituels aux ntt ret etrouvé t é lla maarche h avant,t avançantt ddéésormaisi à un Bo oris oris DIIAW IAW 32,5 , (Phhoenix)) 9 fé f vrier en raaison ison de sp spaasmes asmes dors dorsauux, Bobo a d iè D i t ti l d t Micka M Mi Mickaë icka k ël ël GEELABALE ELABALE 17,2 , ux deerniers moi mois mois,, lié liée aux bble leessures essures de Ray Ray Allen et en février vrier. Le ddiscret ailier a vu v ses min minuttes es divisées ction aussi. aussi Une situation s renddue d encore plus délicate q ipe ddans lla couurse quipe u aux play pl yy--offs. ff Ronny Ronny o TURIAF TU 14,2 , e pouur le l chouch h hhou ddu Stap St ples pl CCenter. t Solidement S lid t puis deux mois, il s'est même permis de reentrer 69 % ier. Le retour de Kwame Brow w va lui nuire un peu, wn hil Jaackson ckson. N.B. : stats = moyennes par p match. qui s’est passé la dernière fois, cela serait juste dans la continuité. Rien ne me choque, insiste-t-il. Cela ne va pas me détruire. Je continuerai à faire ce que j’ai à faire. Je suis solide. Si COUPE ULEB (quarts de finale, match retour) l’équipe de France ne fait pas appel à moi, j’irai disputer une ligue d’été avec les Sonics pour vraiment jouer et me prouver des choses. » À lui et à beaucoup d’autres. – O. Ph. LES FRANÇAIS Coupable d’une faute sur Gilbert Arenas à un dixième de seconde de la fin du match contre Washington, Mickaël PIETRUS (11 pts à 4/6 aux tirs, dont 3/4 à 3 points, 1 p.d., 1 int., 2 b.p. en 22 min) a regardé ensuite son entraîneur, Don Nelson, se fâcher tout rouge contre l’arbitre et encaisser une faute technique. Arenas a inscrit les trois lancers francs et donné la victoire à son équipe de un petit point… Boris DIAW a continué à regarder jouer ses coéquipiers lors de la victoire des Suns devant les Lakers de Ronny TURIAF (8 pts à 2/7 aux tirs, 4/6 aux l.f., 4 rbds, 1 ctre, 1 b.p. en 15 min). Seattle a remporté contre Charlotte sa sixième victoire en neuf matches pour continuer à croire aux play-offs. Après ses habituelles deux fautes initiales, Johan PETRO (6 pts à 1/2 aux tirs, 4/4 aux l.f., 1 ctre en 9 min) a fait un retour appréciable sur le terrain. Mickaël GELABALE (1 tir raté, 1 rbd, 1 b.p. en 5 min) n’a fait que passer. LE CLASSEMENT CONFÉRENCE EST. – 1. Detroit* (37-20) ; 2. Cleveland (34-25) ; 3. Washington* (33-25) ; 4. Toronto* (32-28) ; 5. Chicago (35-27) ; 6. Indiana et Miami (29-29) ; 8. New Jersey (28-32) ; 9. New York et Orlando (28-33) ; 11. Atlanta, Charlotte, Milwaukee et Philadelphie (22-38) ; 15. Boston (17-42). CONFÉRENCE OUEST. – 1. Dallas* (50-9) ; 2. Phoenix* (46-14) ; 3. San Antonio (41-18) ; 4. Utah* (40-19) ; 5. Houston (36-23) ; 6. L.A. Lakers (33-27) ; 7. L.A. Clippers (29-30) ; 8. Denver (28-29) ; 9. New Orleans/Oklahoma City (28-32) ; 10. Sacramento (27-32) ; 11. Minnesota (26-32) ; 11. Golden State (26-35) ; 12. Portland (25-35) ; 14. Seattle (24-35) ; 15. Memphis (15-46). * Leaders de division. LES STATS POINTS. – 1. C. Anthony (Denver), 30,4 pts ; 2. K. Bryant (L.A. Lakers), 29,0 pts ; 3. D. Wade (Miami), 28,8 pts. REBONDS. – 1. K. Garnett (Minnesota), 12,6 rbds ; 2. T. Chandler (NO/OKC), 12,4 rbds ; 3. D. Howard (Orlando), 12,1 rbds. PASSES. – 1. S. Nash (Phoenix), 11,7 p.d. ; 2. D. Williams (Utah), 9,3 p.d. ; 3. J. Kidd (New Jersey), 8,9 p.d. AUJOURD’HUI, SIEMENS ARENA, 18 H 45 (17 h 45, heure française) en direct sur Eurosport 2 ET AFIK NISSIM s’est enflammé. Sur le parquet du Rhénus tout d’abord, où le meneur de la SIG venait d’inscrire 21 points, à 4/5 derrière l’arc, contre Vilnius mardi dernier, finissant avec Kareem Rush meilleur marqueur de cette demifinale aller de Coupe ULEB. Dans les vestiaires ensuite, quelques minutes après le succès des Alsaciens face au cador lituanien (83-70). La gâchette franco-israélienne avait alors déjà le regard tourné vers une demi-finale éventuelle contre l’Hapoël Jérusalem, vainqueur dans le même temps de Zeleznik (88-79). « Jouer une demi-finale de Coupe d’Europe avec Strasbourg contre Jérusalem, ce serait un rêve », lâchait Afik, redevenu magnifique ce soir-là. La perspective de défier Meir Tapiro et ses coéquipiers n’a depuis pas quitté le natif de Rehovot. « Ce serait vraiment spécial pour moi. Je connais tous les joueurs là-bas. Ce sont des amis. Beaucoup de journalistes et de connaissances m’ont appelé d’Israël le lendemain de notre victoire pour me dire qu’on y était presque. » Presque. Car le shooteur de la SIG, transparent ce week-end dans les Mauges et Vainqueur du tournoi de Las Vegas, l’ex-numéro 1 mondial vise un retour rapide dans le Top 10. LES ANCIENS NUMÉROS 1 mondiaux supposés « has been » auraient-ils organisé une rébellion commune en ce début d’année 2007 ? Après les sœurs Williams, ressuscitées ces dernières semaines à Melbourne et à Memphis, Lleyton Hewitt a, lui aussi, amorcé un comeback en remportant dimanche le tournoi de Las Vegas. Avec un seul set concédé au cours de la semaine (lors de son premier match de poule contre Thomas Johansson), l’Australien s’est étonné lui-même, deux semaines seulement après son abandon à Marseille face à Gilles Simon pour cause de blessure aux ischio-jambiers. « En arrivant ici, mon objectif était avant tout de ne pas me blesser à nouveau, avouait le numéro 20 mondial. Mais je crois que ma blessure m’a donné encore plus faim de victoires. » Vainqueur de Safin en demi-finale (7-5, 6-1), Hewitt a dominé en finale Jürgen rentré, comme ses partenaires, avec une lourde valise (69-50) de Cholet, sait aussi que quarante minutes le séparent encore du rendez-vous espéré. Quarante minutes qui seront tout sauf une partie de plaisir. « Chez eux, les Lituaniens vont jouer encore plus durs, encore plus agressifs. J’espère que chacun sera prêt pour cela. » « Vilnius ne nous a pas respectés » À vingt-six ans depuis peu, Afik Nissim, lui, se dit prêt. Demi-finaliste de l’Eurocoupe FIBA l’an dernier avec Kiev, l’arrière strasbourgeois n’aime rien tant que les matches à enjeux, ces rencontres couperets, à la vie, à la mort. Le parfum des grands soirs le pousse à sortir le grand jeu. Et affronter le vainqueur de la coupe l’ULEB 2005 devant 11 000 spectateurs déchaînés, loin de l’effrayer donc, le galvanise. « C’est le rêve de chaque joueur de connaître de telles ambiances. Quand tu entres sur le terrain, que la salle est pleine, la motivation monte d’un cran. » De la part de Nissim, les paroles ne sont jamais en l’air. À Bercy, il y a deux ans, en finale du Championnat de France contre Nancy, ses trois paniers primés avaient relancé la SIG en seconde période et grandement contribué à offrir le Graal aux Alsa- Melzer (28e mondial, 6-4, 7-6) et remporté ainsi le 26e titre de sa carrière, le premier depuis celui acquis au Queen’s en juin 2006. « Remporter un tournoi tôt dans la saison est bon pour la confiance. Ça m’est souvent arrivé par le passé de m’imposer à Adélaïde, Sydney ou Scottsdale, et c’est toujours de bon augure. » Seul joueur en activité à avoir glané au moins un titre lors de chacune des dix dernières années, l’Australien (26 ans) est loin d’avoir tiré un trait sur ses ambitions : il vise un retour rapide dans le top 10. « Je ne me fixe pas d’échéance précise, mais je sais que je n’ai pas beaucoup de points à défendre jusqu’à Roland-Garros (blessé à Miami en 2006, il n’avait disputé qu’un seul match sur terre battue avant d’arriver à Paris) et j’espère bien en profiter. Bien sûr, il y a d’abord Indian Wells et Miami, mais j’ai vraiment hâte d’arriver à la saison sur Les classements au 5 mars AUJOURD’HUI Hapoël Jérusalem (ISR) - Zeleznik Belgrade (SER) (88-79) LR Vilnius (LIT) - Strasbourg (70-83) (17 h 45 heure française, en direct sur Eurosport 2) Sienne (ITA) - Kazan (RUS) (53-83) Real Madrid (ESP) - ER Belgrade (SER) (83-72) Meilleur marqueur à l’aller, le meneur franco-israélien de Strasbourg aimerait prolonger l’aventure européenne pour affronter l’Hapoël Jérusalem en demies. de notre correspondant Hewitt y croit encore LR VILNIUS - STRASBOURG Nissim voit plus loin STRASBOURG – TENNIS LAS VEGAS (ATP, dur) LES RÉSULTATS ciens (72-68). Ce soir, dans une Siemens Arena vraisemblablement comble et chauffée à blanc, le cocapitaine strasbourgeois entend bien démontrer que le parcours européen de la SIG cette année ne doit rien au hasard. « À l’aller, Vilnius ne nous avait peut-être pas suffisamment respectés », souligne-t-il. Cette fois, en revanche, l’effet de surprise ne jouera plus. « Afik ne devait pas spécialement être connu du scouting lituanien, sourit Éric Girard. Il aura ce coup-ci moins de libertés, plus de dureté sur lui. Il ne lui faudra pas reculer, prendre son job à bras le corps. » Les treize points d’avance au coup d’envoi suffiront-ils ? Afik Nissim en est convaincu. « À la condition, précise-t-il, qu’on ne joue pas pour gérer, mais pour gagner. Si on joue pour gagner, l’écart n’enflera pas. Et chaque minute qui passera, ce sera plus de pression pour eux. » En décembre 2004, la SIG s’était rendue à Raanana, près de Tel-Aviv, pour y affronter le BneiHasharon en match de poule comptant pour la Ligue FIBA. Bnei-Hasharon, club voisin du Ramat dont Afik Nissim avait porté les couleurs deux ans plus tôt. Le lendemain, l’attachant jeune homme avait invité l’ensemble de la délégation strasbourgeoise à déjeuner chez ses parents. Plus que jamais, le Franco-Israélien aimerait que l’histoire repasse les plats. RÉGIS SCHNEIDER BILBA : RECONVERSION CHOLETAISE ? – À quelques semaines de son trente-neuvième anniversaire, Jim Bilba a confirmé hier qu’il rangerait ses baskets à la fin de la saison. Le médaillé d’argent des JO de Sydney, champion d’Europe 1993 avec Limoges, champion de France (1993, 1994) mais aussi de Grèce avec l’AEK Athènes (2002), pourrait étudier une reconversion au sein du club des Mauges, qui l’a formé. Titulaire du brevet d’État, il souhaite obtenir le diplôme de manager général. « J’espère que le président de Cholet Basket va me faire des propositions », a-t-il précisé lors de la conférence de presse, où il a officialisé hier son retrait, avouant ne plus avoir « cette flamme » qui le « rendait toujours enthousiaste avant d’aller aux entraînements ». Il organisera son jubilé le 24 juin à Cholet. – P.M. B. DÉCÈS DE JACQUES DORGAMBIDE. – Ancien entraîneur du Stade Montois, dont il fut aussi dirigeant, Jacques Dorgambide est décédé à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Cet inlassable militant du basket dans le Sud-Ouest a appartenu au comité directeur de la FFBB de 1962 à 1996. Il fut aussi vice-président de la fédération de 1988 à 1996. MARDI 6 MARS 2007 ATP 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 FEDERER (SUI) Nadal (ESP) Roddick (USA) Davydenko (RUS) Gonzalez (CHL) Blake (USA) Robredo (ESP) Ljubicic (CRO) Haas (ALL) Nalbandian (ARG) Points WTA 8 210 4 480 2 830 2 825 2 685 2 585 2 555 2 395 2 115 1 995 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11. Ancic (CRO), 1 975 ; 12. Berdych (RTC), 1 785 ; 13. (14) Djokovic (SER), 1 715 ; 14. (13) Murray (GBR), 1 700 ; 15. Ferrer (ESP), 1 645 ; 16. Gasquet, 1 590 ; 17. (18) Youzhny (RUS), 1 515 ; 18. (17) Baghdatis (CHY), 1 465 ; 19. Nieminen (FIN), 1 300 ; 20. Tursunov (RUS), 1 285. Les autres Français du top 100 40. (42) Simon, 800 ; 42. (41) Gicquel, 794 ; 46. (45) Benneteau, 757 ; 49. (50) Monfils, 715 ; 51. Grosjean, 705 ; 53. (54) Clément, 690 ; 57. (63) Santoro, 645 ; 63. (64) Mathieu, 585 ; 66. (69) Serra, 550 ; 79. Llodra, 490 ; 81. (90) Devilder, 489 ; 94. (78) Mahut, 449. SHARAPOVA (RUS) Henin (BEL) Mauresmo (5) Kuznetsova (RUS) (4) Clijsters (BEL) Hingis (SUI) Petrova (RUS) Dementieva (RUS) (10) Jankovic (SER) (9) Vaidisova (RTC) terre battue. Si vous regardez les joueurs qui m’ont battu à RolandGarros ces dernières années (Nadal, Gaudio, Robredo, Cañas, Ferrero, Costa…), il n’y en a pas un qui soit un joueur moyen et ça renforce énormément ma confiance. » De là à viser un troisième titre en Grand Chelem ? ARTHUR PRALON Dotation : 416 000 dollars. Finale : Hewitt (AUS) b. Melzer (AUT) 6-4, 7-6 (12-10). Publicité Brevet suisse. Pharmacie Cheveux clairsemés? Crescina est là Points 3 824 3 791 2 933 2 710 2 630 2 361 2 071 1 869 1 807 1 742 11. Chakvetadze (RUS), 1 650 ; 12. Safina (RUS), 1 569 ; 13. Schnyder (SUI), 1 552 ; 14. Ivanovic (SER), 1 463 ; 15. S. Williams (USA), 1 269 ; 16. Peer (ISR), 1 214 ; 17. Li Na (CHN), 1 117 ; 18. (19) Hantuchova (SLQ), 1 107 ; 19. (18) Golovin, 1 032 ; 20. Zvonareva (RUS), 942. Les autres Françaises du top 100 23. (24) Bartoli, 886 ; 34. (35) Brémond, 606 ; 43. (52) Loit, 539 ; 49. Dechy, 479 ; 50. (48) Rezaï, 479 ; 71. (69) Razzano, 376 ; 73. (70) Pin, 371. N.B. : entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. KUERTEN À MIAMI. – De retour sur le circuit depuis la fin du mois de janvier, Gustavo Kuerten ne chôme pas. Après avoir déjà disputé cinq tournois en un mois et demi, il vient d’obtenir une nouvelle wild-card pour le Masters Series de Miami (21 mars- 1er avril), qui se dispute dans une ambiance très sud-américaine. Dans l’espoir d’ajouter quelques victoires à son compteur qui n’en est pour l’instant qu’à deux en neuf matches. Depuis 1986, les chercheurs de la société Labo étudient le fonctionnement des bulbes pileux et les causes de l’alopécie saisonnière dans l’espoir de trouver une réponse au problème de la raréfaction des cheveux qui favorise leur pousse. La recherche a permis de formuler une préparation: Crescina Croissance. Cette préparation en flacon, pour usage externe et cosmétique, associe deux acides aminés, essentiels de la kératine, à une glycoprotéine. Sans effet secondaire, elle favorise la pousse des cheveux dans les zones dégarnies du cuir chevelu. Le pharmacien, après avoir mesuré scientifiquement la raréfaction de vos cheveux, peut vous conseiller les dosages de Crescina Croissance qui conviennent à votre stade d’éclaircissement (100, 200, ou 300) ou de raréfaction importante (500 et 700) du cuir chevelu. Il existe des formulations spécifiques de Crescina pour les hommes et pour les femmes. N’agit pas sur les follicules atrophiés. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge To ony ony PA ARKER ARKER NBA EXPRESS Bleu torse tor tors see de la chevi chev lle le droite droite, le FFran rançais de ranç des ess Warriors a poooin innts de moye moyen enne en dé décembre cembre ce e à 111,22 points en dernnier. ier. Une chhute ute libre aasssociée à l''implacable implacable teffoiiss sa superbe p e production p a rebond,, aavvec au ec 6 prises p Jaune Rouge Jaune 29,8 , (Goolden olden State) (LAA Lakers) Minutes nss le cinq i de d ddéépartt depuis ddepuiis quatre t mat matc tches hhes avec la l euu plus p mais, po pour l'heure, KKuba est re resté très, trèss l d ' i i Il là Mickaë M Mi icka k ël ël PIIETRUS IETRUS (Seeattle) Passes Noir Bleu Noir IL NE VEUT PAS L’ADMETTRE ouvertement. Il préfère parler des décisions de l’entraîneur, des choix tactiques et de ses fautes rapides. Mais la saison de Johan Petro ressemble de plus en plus à une énorme occasion ratée. Dans une équipe de Seattle décimée par les blessures et carrément faible à l’intérieur, le jeune pivot français avait une chance en or de faire son trou en NBA. Mais, pour Petro, plus le temps passe et plus Seattle s’en passe. « Ça n’est pas évident, c’est vrai. Je vis une saison difficile. Moins bonne que ma première, en fait, admet-il. Je prenais certainement plus de plaisir l’an dernier. » L’an dernier, Johan Petro était un rookie. Un apprenti dont les erreurs étaient acceptées comme une étape normale par les dirigeants. Elles le sont beaucoup moins cette saison malgré son jeune âge (21 ans). Car, s’il a progressé en attaque, il semble toujours aussi indécis en défense, trop enclin à quitter son poste pour aider et commettre des fautes inutiles. « J’ai toujours un problème de fautes, mais je vois mieux le jeu. Mais mon temps de jeu est diminué et c’est dur de montrer quelque chose », explique-t-il. Cette quête des minutes est tout aussi difficile pour son coéquipier et compatriote Mikäel Gelabale. En deux mois, le temps de jeu de Johan est passé de vingt et une minutes à dix-sept, puis à quatorze minutes sur le mois de février. Et sa production a évidemment suivi la même courbe (de 8,1 pts et 4,4 rbds à 5 pts et 3 rbds). Son entraîneur, Bob Hill, se veut encourageant dans la presse. Mais, derrière les murs, il a avoué être las des non-progrès du grand Jo. D’ailleurs, pendant les dernières heures des transferts, Portland se serait enquis de la disponibilité du grand absent, Robert Swift, pour se voir proposer Petro à la place. Des bruits dont l’intéressé a pris connaissance après coup, les accueillant avec le même calme que les récents propos de l’entraîneur national, Claude Bergeaud, expliquant que tous les joueurs NBA ne seraient pas sélectionnés cet été. « Après tout ce 14 Bleu Rouge Noir Jaune MOTO MOTOGP Mardi 6 mars 2007 Rossi roule pour Fiat La star italienne et sa Yamaha porteront les couleurs de Fiat lors des deux prochaines saisons. À cinq jours du coup d’envoi au Qatar du Championnat du monde 2007, l’équipe officielle Yamaha et son champion de pilote ont dévoilé, hier à Milan, la nouvelle livrée bleu et blanc de leur machine et officialisé leur partenariat avec le groupe automobile Fiat. CE FUT LA GRANDE interrogation des essais hivernaux. Sous quelles couleurs allait donc courir Valentino Rossi cette saison ? De Doha à Phillip Island, de Jerez à Sepang, le carénage de sa Yamaha, d’un bleu immaculé, restait désespérément vierge de partenaire comme si le septuple champion italien n’intéressait plus les sponsors. Hier, la star du MotoGP a enfin dévoilé son nouveau partenaire, un soutien de poids puisqu’il s’agit du groupe Fiat. Il était temps car les premiers essais du Grand Prix du Qatar, qui marquera le coup d’envoi du Championnat 2007, débuteront dès après-demain sur le circuit de Losail (voir par ailleurs). Cet accord n’était pourtant qu’un secret de Polichinelle car les tractations avec Fiat duraient depuis de longs mois. En début d’année, Luca De Meo, directeur de Fiat Automobiles, avait assuré que l’accord était tout proche, mais qu’il « restait quelques points de détail à régler avec Valentino Rossi, c’est toujours un peu compliqué car il gère luimême son image. Je suis confiant d’aboutir à une entente, car ses relations avec Fiat sont très proches. » Depuis plusieurs années en effet, Valentino Rossi entretient des relations très étroites avec le constructeur italien, ou plutôt avec ses propriétaires. Le phénomène de Tavullia est un proche de Lapo Elkann, le petit-fils de Giovanni Agnelli et héritier de la célèbre marque trans- alpine. Il y a quelques années, lors du Motor Show de Bologne où les deux hommes avaient sympathisé, Rossi avait affirmé qu’il aimerait bien voir une écurie Fiat engagée de nouveau dans le Championnat du monde des rallyes avant de préciser qu’il pourrait même envisager de collaborer avec la marque italienne, autrement dit d’entamer avec eux une reconversion de pilote de rallye, qui reste son dada. On n’en est pas encore là car Rossi vient de ressigner pour deux saisons supplémentaires avec Yamaha pour tenter de reconquérir un titre mondial que lui a subtilisé Nicky Hayden en 2006. Deux années, c’est aussi le contrat qui lie désormais le septuple champion du monde au constructeur italien pour un montant de 5 millions d’euros par saison. Lors de la présentation officielle de l’écurie hier à Milan, Lin Jarvis, le directeur sportif de Yamaha Racing, était visiblement ravi et soulagé avec Fiat marque un nouveau départ pour nous : nouvelle moto, nouveau sponsor et nouveau challenge puisque nous allons essayer de reconquérir le titre mondial MotoGP. Nous sommes prêts pour la première course et j’aimerais pouvoir fêter notre première sortie sous les couleurs de Fiat par une victoire. » Réponse samedi sur le circuit de Losail pour le premier des dix-huit Grands Prix de la saison 2007. PIERRE-HENRI POTHERAT HOPKINS EST OK. – Blessé à la main droite lors d’une lourde chute en essais, il y a trois semaines à peine, à Losail, John Hopkins sera bien au départ du premier GP de la saison samedi sur le même circuit où il était tombé. « J’ai pratiquement récupéré de ma blessure et je suis plus impatient que jamais de retrouver le guidon de ma Suzuki », a expliqué l’Américain. GP DE FRANCE, C’EST PARTI ! – Cinquième rendez-vous de la saison, le GP de France aura lieu du 18 au 20 mai sur le circuit Bugatti du Mans. Pour assister à l’événement et soutenir les Bleus – ils sont notamment trois en MotoGP cette année avec Randy De Puniet, Olivier Jacque et Sylvain Guintoli, la billetterie est déjà ouverte. Renseignements et réservations sur www.gpfrancemoto.com En piste dès jeudi Pour la première fois depuis leur apparition au calendrier, en 2004, le Qatar et le circuit de Losail accueilleront cette semaine la manche d’ouverture du Championnat du monde de vitesse. Dérogeant au planning habituel des Grands Prix avec des courses se déroulant le samedi, l’épreuve qatarienne débutera dès jeudi avec la première journée d’essais officiels. Les horaires du week-end sont les suivants : JEUDI. – De 7 heures à 10 h 15 : essais libres (125, MotoGP puis 250) ; de 11 h 05 à 11 h 35 : qualifications 125 ; de 11 h 50 à 12 h 50 : essais libres MotoGP ; de 13 h 05 à 13 h 50 : qualifications 250. VENDREDI. – De 7 heures à 10 h 15 : essais libres (125, MotoGP puis 250) ; de 11 h 05 à 11 h 35 : qualifications 125 ; de 11 h 50 à 12 h 50 : qualifications MotoGP ; de 13 h 05 à 13 h 50 : qualifications 250. SAMEDI. – De 7 h 45 à 9 h 05 : warmup (125, 250 puis MotoGP) ; à partir de 10 heures : course 125 ; à partir de 11 h 15 : course 250 ; à partir de 13 heures : course MotoGP. (Horaires donnés en heure française. Ajouter deux heures pour obtenir l’heure locale.) AUTOMOBILE ENDURANCE Une seconde 908 en piste LA PREMIÈRE 908 Peugeot a roulé à huis clos sur le circuit espagnol de Valence, du 26 au 28 février, Sarrazin, Minassian et Gené se relayant à cette occasion pour commencer de travailler véritablement sur les réglages. Le second exemplaire de cette voiture, désormais assemblé, est prêt à prendre la piste. Lors de la prochaine campagne d’essais qui interviendra aux alentours du prochain week-end sur le circuit Paul-Ricard, les deux 908 seront présentes, gérées par l’équipe francefootball.fr Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Quand on parle de foot, on parle de foot. Bleu Jaune Rouge NASCAR : PREMIÈRE VICTOIRE POUR MONTOYA. – Il ne s’agit pas de la prestigieuse Nextel Cup mais simplement de sa petite sœur, la Busch Series. C’était à Mexico et pas aux États-Unis. Sur un circuit routier et non un ovale. Il n’empêche que le Colombien s’est offert un succès en NASCAR. Une première pour un Hispanique et un Colombien dans la discipline. Et Montoya a mis sa patte dans cette victoire en la signant d’un viril dépassement sur le leader de la course, Scott Pruett. DTM : PRÉMAT CHEZ AUDI. – Le Français, 3e du GP 2 l’an dernier, restera cette saison sur les circuits mais abandonne les monoplaces – il fut un temps en pourparlers avec des écuries de ChampCar – pour se consacrer aux courses du Championnat allemand de tourisme au volant d’une voiture de la firme d’Ingolstadt. Prémat fera équipe avec Christian Abt, au sein d’Audi Sport Team Phoenix. Avec cette entrée dans l’écurie allemande, le Français peut même espérer une place aux prochaines 24 Heures du Mans où l’écurie engagera trois voitures. Jaune MILAN. – Valentino Rossi, avec sa Yamaha frappée de l’incontournable numéro 46, courra cette année sous les couleurs de Fiat. Tout comme son coéquipier Colin Edwards (à gauche). (Photo Serinelli/AFP) Peugeot Sport au grand complet, pour commencer à préparer les 1 000 kilomètres de Monza (15 avril). Parmi les pilotes, seul Bourdais devrait être absent, retenu par son programme de ChampCar, qui l’obligera à être ce samedi à Monterrey, au Mexique, pour les derniers essais d’avant-saison. En revanche, Hélary, le pilote de réserve et de développement, prêtera mainforte à Sarrazin, Minassian, Gené, Lamy et Villeneuve. Noir Bleu Noir GUIDE DE LA SAISON. – Pour tout savoir sur les teams, les pilotes et la nouvelle réglementation en MotoGP, L’Équipe vous donne rendezvous dans son édition de vendredi avec sa traditionnelle page de présentation de la saison. d’avoir enfin trouvé un partenaire à la mesure de son prestigieux pilote. « Nous ne pouvons que nous féliciter de ce partenariat. Fiat, comme Yamaha, est une marque d’envergure internationale. C’est excellent pour notre discipline d’accueillir un sponsor du calibre de Fiat et je suis sûr que nous allons apprécier leur implication dans notre équipe. » Même enthousiasme chez Davide Brivio, le directeur du nouveau team Fiat-Yamaha. « En fait, cet accord