lyon asrome 6 mars 2007

Transcription

lyon asrome 6 mars 2007
*62 ANNÉE - N 19 242 0,85 e
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
« L’ÉQUIPE AUTO » :
UN AVANT-GOÛT
DE GENÈVE
+
« SPORT ET STYLE » :
L’ESPRIT SURFEUR
France métropolitaine
NOS SUPPLÉMENTS
AUJOURD’HUI
1
RUGBY
CYCLISME
IBANEZ MOBILISE
SES TROUPES
UCI GRANDS
TOURS :
SORTIE
DE CRISE
Capitaine des Bleus depuis cinq matches et la blessure
de Fabien Pelous, Raphaël Ibanez, dans une interview
à « L’Équipe », demande à ses partenaires encore plus
d’implication avant la rencontre contre l’Angleterre,
dimanche. (Page 10 et notre éditorial, page 2)
(Page 11)
www.lequipe.fr
Mardi 6 mars 2007
T 00106 - 306 - F: 0,85 E
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LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
LYON JOUE SA SAISON
L’Olympique Lyonnais joue ce soir (20 h 45) au stade de Gerland, face à l’AS Rome de Totti, sa place pour les quarts de finale de la Ligue
des champions. Après le 0 - 0 de l’aller, le défi est à la hauteur des ambitions européennes des quintuples champions de France. (Pages 2 et 3)
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L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2 ; ITALIE, 1,75 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Noir
Noir
Les Lyonnais – ici, Abidal (20) et Cris devant les Romains Mancini (30) et Ferrari – devront d’abord faire bloc, s’ils veulent atteindre leur quatrième quart de finale en quatre ans. Il leur faudra ensuite inscrire un but de plus que
leurs adversaires de l’AS Rome s’ils veulent éviter une périlleuse séance de tirs au but. Leur regain de forme actuel doit les y aider...
(Photo Alain Mounic)
2
Bleu
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FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) – LYON - AS ROME
LE DESSIN
Un soir pour Juninho
Le Brésilien a l’habitude d’éclairer les grandes soirées. Agacé après l’aller, en difficulté
en début d’année, on l’annonce de retour.
LYON –
de notre envoyé spécial
L’ÉDITO
CAPITAINE IBANEZ
À
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9
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9
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Le Havre
avec
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4
Nantes
11
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St
Strasbourg
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Besançon
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ClermontFerrand
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3
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La Rochhelle
12
9
Metz
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de l’équipe
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(Ligue ddes champions),
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15
14
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Montpellier
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7 Toulouse
Encore plus 10 Biarritz
7
de pluies
En cours de journée,
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8
les pluies faibles dans un premier temps
Perpignan
deviennent modérées et se décalent vers l’Est
et le Sud pour s’étendre en fin de journée
du Sud-Ouest jusqu’à la Haute-Normandie, le NordPicardie, la Champagne-Ardennes et la Lorraine.
Il neigera sur l’ouest des Pyrénées à partir de 1 600/1 700 m.
15
10
Il était frustré,
mettait des coups…
Toujours aussi chaleureux, Juninho
s’est approché avant de rentrer au
vestiaire. Le conseiller de JeanMichel Aulas lui a soufflé qu’on
était en train de parler de lui, justement. « Vous discutez avec mon
papy, là, s’amusa le Brésilien en
tenant Lacombe par les épaules.
C’est bien, c’est bien… Vous savez
ce que l’on dit au Brésil : quand on
parle de quelqu’un et qu’il arrive à
ce moment-là, ça veut dire qu’il ne
va pas mourir tout de suite. »
Le Brésilien porte son regard sur
l’avenir et s’attache à ses espoirs de
footballeur. Il doit retrouver son
punch, son efficacité, arrêter de
s’agacer à la moindre faute, arrêter
d’exprimer sa frustration par
quelques mauvais coups. Il a toujours su les donner, lui aussi. Il en a
donné, ces dernières semaines.
Chez lui, l’énervement est la conséquence de ses difficultés sur le terrain. « En début d’année, certains
matches ont rendu les joueurs perplexes, parce qu’on ne méritait pas
de perdre et qu’on perdait quand
même, explique Houllier. La perplexité, ce n’est pas le doute, mais ça
vient juste avant. "Juni" était peutêtre encore plus frustré que les
autres. C’est une star. Il y a tellement de pression, d’attentes autour
Méconnu au niveau européen mais habitué des coups d’éclat en Italie,
le technicien a changé le visage de l’AS Rome.
Amiens
miens
Paris
Bordeauxx
14
Lille
11
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Avec lui, il suffit de regarder son
visage une seconde pour savoir
comment il se sent. Les terrains sont
meilleurs, ça change beaucoup de
choses pour lui, et puis quelque
chose a changé. Le malheur qui est
arrivé au Brésil lui a aussi rappelé
que la vie, il ne fallait pas se la compliquer pour rien. »
Nice
Marseille
Ajaccio
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8
LA QUESTION D’HIER
Tous les moyens sont-ils mis
en œuvre pour lutter contre
les supporters violents
dans le football ?
OUI ............................................................................................ 10 %
NON ........................................................................................... 90 %
(nombre de votants : 74 537)
Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS.
ROME –
de notre envoyé spécial
« CONTINUER À TRAVAILLER
avec lui, c’est ce que nous souhaitions tous. C’est l’entraîneur qu’il
faut pour amener la Roma vers les
sommets. » Cet hommage à Luciano
Spalletti est venu de Francesco Totti,
le joueur le plus influent de Rome.
Des mots prononcés en janvier dernier, juste après que son entraîneur,
arrivé à l’été 2005, eut prolongé son
contrat jusqu’en 2011 (*). La déclaration du capitaine et la longueur de
l’engagement en disent long sur la
cote du jeune technicien (il aura quarante-huit ans demain), encore
méconnu au-delà des frontières italiennes, mais estimé dans son pays,
notamment pour la qualité de jeu de
son équipe. Deuxième de Serie A derrière l’intouchable Inter, l’AS Rome
participe pour la première fois à un
huitième de finale de Ligue des
champions. Pour le club, en retrait
des grands depuis son titre de champion d’Italie en 2001, comme pour
son entraîneur, un exploit face à l’OL
assurerait un puissant coup de projecteur.
Le technicien italien qui monte n’a
jamais connu les premiers rôles en
tant que joueur. Milieu de terrain
plus physique que technique, le Toscan n’a pas évolué plus haut qu’en
Serie C (D 3 italienne), avec Empoli
et La Spezia. Si entraîner n’était pas
sa première vocation (« Je m’occupais d’une petite entreprise familiale »), ses qualités de meneur
d’hommes en faisaient un capitaine
naturel partout où il passait. À tel
point qu’à six journées de la fin de la
saison 1993-1994, alors qu’Empoli
(Serie C) file vers la relégation, il
accepte de remplacer l’entraîneur.
Le club se sauvera en barrages. La
carrière de Spalletti est lancée.
En 1995, il prend à nouveau la tête
de l’équipe toscane. Avec un jeu
spectaculaire, elle connaît deux
montées successives et atteint la
Serie A en 1997. Spalletti assure le
maintien avant de rejoindre la Sampdoria Gênes, son premier échec.
Licencié, puis rappelé quelques mois
plus tard, il n’évite pas la relégation.
Il supprime les mises
au vert et regarde
vers la France
En 2001, il rebondit enfin en prenant
la tête de l’Udinese. Quatre ans plus
tard, l’équipe du Frioul surprend
toute la Serie A et se qualifie pour la
première fois de son histoire pour la
Ligue des champions. Plutôt que de
récolter les fruits de son travail, Spalletti choisit le défi romain, qui a tout
du cadeau empoisonné. La Roma ne
s’est pas remise du départ de Fabio
Capello pour la Juve, un an plus tôt.
En une saison, elle a usé quatre
entraîneurs et échappé de peu à la
relégation. « Entraîner ici, c’est compliqué, concède aujourd’hui Spalletti. La pression est permanente. Mais
il faut s’en servir, la transmettre
comme un enthousiasme à
l’équipe. »
En quelques mois, le centre d’entraînement de Trigoria, terrain de guerre
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de clans, retrouve un semblant de
sérénité. Et le jeu romain se fait
séduisant, récompensé, en février
2006, par une série de 11 victoires
d’affilée en Serie A (un record battu
cette saison par l’Inter). À l’instar de
Gérard Houllier, Spalletti est un
bourreau de travail, qui dit œuvrer
« avec passion et attention ». Il
affirme s’inspirer de tous les entraîneurs qu’il a connus, « les meilleurs
comme les moins bons ». Partisan de
responsabiliser les joueurs, il a
notamment décidé l’abandon des
mises au vert lorsque l’AS Rome évolue à domicile. « Une idée née des
expériences que j’ai vécues. Pour les
responsabiliser, mais aussi parce
que ce sont des professionnels. On
doit les traiter comme tels. Jouer
tous les trois jours, les voyages, les
valises, ça pèse au niveau psychologique. »
La compréhension n’empêche pas
l’intransigeance, à l’image de la
colère exprimée samedi. L’entraîneur n’a pas aimé la suffisance dont
l’équipe a fait preuve à Ascoli (1-1).
« Depuis deux ans, la Roma a beaucoup amélioré son comportement
général. Mais nous avons encore des
progrès à faire. » Alors, ce connaisseur du foot européen n’hésite pas à
regarder vers son adversaire du soir.
« J’aime beaucoup les footballs
anglais et espagnol. La Ligue 1 aussi.
Je ne dis pas que vous avez le meilleur foot, mais certainement le plus
complet, dans le sens où il y a de la
tactique, de la force physique. Pour
moi, Lyon est un exemple à suivre.
Luciano SPALLETTI
( )
(ITA)
47 ans, né le 7 mars 1959
à Certaldo.
Carrière d’entraaîneur
î
în
:
Empoli (D 3 iitalienne 1994 et 199596 D 2 199696,
1996-97, D 1 1997-98),
Sampdoria Gêênes (1998-99), Venise
(1999-00), Udinese (mars 2001-juin
2005), AS Roome (depuis juin 2005).
Palmarès d’entraî
aîneur
în : néant.
Au niveau du jeu, des joueurs qu’ils
achètent et qu’ils vendent… Même
en vendant, ils savent maintenir un
haut niveau de performances. »
Spalletti, dont l’équipe souffre souvent de Totti-dépendance, en est
pourtant convaincu : tout reste possible à Gerland. « Lyon est plus habitué à jouer ce genre de match. Mais
mon équipe a un côté imprévisible,
ce que je considère comme une qualité. » Les Lyonnais ne le démentiront pas.
JÉRÔME LE FAUCONNIER
(avec C. Ru.)
(*) Avec un salaire de 3,6 millions
d’euros brut par saison, hors primes de
résultats.
des stars… C’est pour cette raison
que je dis qu’il faut les protéger. Juni
ressentait tout : il voyait qu’il n’arrivait plus à tirer ses coups francs, il
voyait que l’équipe n’allait pas bien,
il avait envie de l’aider, il savait
qu’on l’attendait comme le sauveur
et il n’y parvenait pas. Ce n’était pas
facile à vivre. »
Son équipe semble aller mieux,
désormais. Sans lui, elle a réalisé
cinquante minutes étincelantes, à
Saint-Étienne. Sous la menace
d’une suspension en cas de nouvel
avertissement (comme l’année passée), le Brésilien n’est plus attendu
comme le sauveur. Son « génie »
(Houllier) est juste à considérer
comme une plus-value délicieuse.
Un génie pour qui le temps passe,
lui aussi. Antonio Augusto Ribeiro
Reis, de son vrai nom, a trente-deux
ans. Son formidable talent, parfois
réduit à la qualité de sa frappe, n’a
jamais suscité l’intérêt des clubs
européens les plus prestigieux. Il
vient de prolonger son contrat à l’OL
jusqu’en 2009 et il pourrait même
s’engager pour une saison supplémentaire d’ici à quelques jours.
Alors, la Ligue des champions, il la
gagnera avec Lyon ou il ne la gagnera pas. Il paraît qu’il n’a pas très
envie d’attendre.
SÉBASTIEN TARRAGO
(*) Source : Olweb.
LYON
La force de l’habitude
APRÈS UNE PREMIÈRE MOITIÉ DE JOURNÉE passée en famille, les dixhuit Lyonnais retenus pour la réception de Rome avaient rendez-vous au centre
d’entraînement Tola-Vologe pour un entraînement de une heure environ, à partir
de 17 heures, les quinze premières minutes étant ouvertes à la presse. Si l’absence
de Toulalan (suspendu) était attendue, il n’était pas forcément prévu que Caçapa,
Berthod, Fabio Santos et Ben Arfa soient invités à rester chez eux en cette veille de
huitième de finale retour.
À l’issue de la séance, la composition du groupe a été officialisée avec départ dans
la foulée pour le « quatre-étoiles » du centre-ville, où les Lyonnais ont désormais
leurs habitudes. Un forfait : celui de Rémi Garde, passé hier après-midi par Gerland
mais vite retourné au chaud après avoir été assailli par la grippe juste avant le
derby. Le matin, à 11 h 30, Houllier avait honoré son rendez-vous avec la presse
sous un chapiteau dans l’enceinte du stade de Gerland. L’entraîneur lyonnais était
accompagné par Sébastien Squillaci, désigné pour répondre aux questions. Une
heure après, les lieux étaient de nouveau déserts. Histoire de faire un peu profiter
la pelouse du soleil mais, surtout, pour permettre aux Romains de s’entraîner à
19 heures, les jardiniers du stade s’activaient alors à enlever la bâche qui la recouvrait. Mais celle-ci était-elle indispensable ? – C. C.
AS ROME
Brume, Bocuse et vidéo
LES ROMAINS ONT ÉCHAPPÉ à la
brume matinale de Fiumicino, l’aéroport de Rome, pour finalement décoller à temps, à 10 heures. Ils ont pris
leurs quartiers à l’hôtel Hilton, dans le
VIe arrondissement lyonnais. Comme
prévu, les hommes de Luciano Spalletti
se sont entraînés à Gerland à
19 heures. Comme le veut la tradition
de l’OL en Ligue des champions, les
dirigeants romains étaient les hôtes de
leurs homologues lyonnais, hier soir,
chez Paul Bocuse.
Ce matin, à l’issue d’une séance de
stretching, les Romains auront droit à
une dernière séance vidéo, dont
l’entraîneur romain demeure un grand
adepte. Ils regagneront Rome directement après le match. Par ailleurs, le
règlement stipulant que 5 % de la
capacité du stade doit être réservé aux
supporters visiteurs, 2 453 places leur
sont officiellement attribuées. 2 200
d’entre eux (huit avions ont été acheminés) sont d’ores et déjà attendus. –
J. L.F.
DE ROSSI - ABIDAL, SUITE. – De nombreux médias italiens se sont étonnés
que l’Olympique Lyonnais n’ait pas souhaité donner suite, auprès de l’UEFA, aux
insultes racistes de De Rossi envers Abidal lors du match aller AS Rome-Lyon (0-0).
Insultes survenues alors que le haut-parleur du Stade olympique avait déversé
sans cesse, avant le coup d’envoi puis à la mi-temps, les avertissements et les
menaces de sanctions en cas de paroles ou de banderoles racistes dans un stade.
Jean-Michel Aulas s’en est expliqué, dimanche matin : « Je fais confiance à l’UEFA
et à son nouveau président pour mettre en évidence les valeurs du sport. Il y a eu
des incidents au match aller, mais ils ont fait l’objet soit de sanctions de l’arbitre,
soit d’excuses. C’est moi qui ai reçu De Rossi à la porte de notre vestiaire, qui suis
allé chercher Éric Abidal, et je n’ai pas jugé utile que cela aille plus loin. Il s’est
excusé, et nous sommes dans un contexte où le football doit absolument
reprendre le dessus. Je fais confiance à l’arbitre de mardi pour que cela ne se
renouvelle pas. » – V. D.
BUTEURS
1. Drogba (Chelsea) ; Kakà (AC Milan) ; Morientes (Valence CF) ; Raul, Van Nistelrooy
(Real Madrid), 5 buts ;
6. C. Pizarro (Bayern Munich) ; Crouch (Liverpool) ; Saha (Manchester United) ; Dica
(Steaua Bucarest) ; Villa (Valence CF), 4 buts ;
11. K. Miller (Celtic Glasgow) ; Allbäck (FC Copenhague) ; Van der Vaart (Hambourg) ;
Cruz (Inter Milan) ; Luis Garcia (Liverpool) ; Castillo (Olympiakos) ; Lisandro Lopez, Lucho
Gonzalez (FC Porto) ; Totti (AS Rome), 3 buts ; etc.
En italique, les joueurs et les clubs éliminés.
MARDI 6 MARS 2007
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confondant un peu tout et en accusant l’arbitrage européen de défavoriser les clubs français. Rome a
tout entendu. Il n’avait sans doute
pas besoin d’en rajouter avant les
retrouvailles. Il est temps pour lui de
retrouver un peu de sérénité, surtout.
Ce soir, on saura peut-être si
l’homme de Recife s’est retrouvé.
« Il est dans une phase ascendante,
promet Gérard Houllier, qui l’a laissé au repos lors du derby, par peur,
visiblement, qu’il ne soit blessé. Sa
deuxième période face à Sochaux
(3-3, il y a dix jours) a été brillante. »
« Il a retrouvé plein de sensatio n s », c o nf i rm a it B er na r d
Lacombe, dimanche midi, quand le
Brésilien terminait sa séance
d’entraînement à quelques mètres
de lui. « Regardez-le, il s’amuse, il
sourit. Quand il est comme ça…
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Cherbourg
LYON. – Après un début d’année laborieux, Juninho, ici à l’entraînement sous le regard de Cris, semble avoir retrouvé confiance et sérénité.
Il en aura bien besoin ce soir contre l’AS Rome, même si la tâche des Lyonnais ne paraît pas insurmontable.
(Photo Alain de Martignac)
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Depuis son arrivée à Lyon en 2001,
Juninho a inscrit 12 buts en
43 matches de C 1. Toutes compétitions confondues, il en a marqué 75.
47 d’entre eux ont directement
influé sur le score (*). Il sait tout ça,
il connaît les chiffres et il l’a dit : il est
prêt à assumer son influence historique. Mais le contexte particulier
qui l’entoure pour ce match ne se
résume pas ainsi, pas cette fois. S’il
a préféré rester silencieux, c’est
d’abord par rapport au reste, à tout
le reste : son début d’année laborieux, quand il ne fut ni un grand
joueur, ni un grand capitaine, les
événements qui se sont produits à
Rome, aussi, il y a deux semaines.
Comme Gérard Houllier, comme
d’autres, le Brésilien avait eu
l’impression que les Italiens avaient
prévu de l’intimider. Il avait pris des
coups, comme toujours, mais deux
d’entre eux avaient été particulièrement spectaculaires. Il était très
remonté, ce mercredi soir, dans les
travées du Stade olympique, il avait
placé Philippe Mexès face à ses
accusations, puis il avait dérapé, en
Spalletti,
l’entraîneur qui monte
LA MÉTÉO
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Lacombe : « Quand
il est comme ça… »
Noir
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UN ÂGE, trente-quatre ans, où, dans le métier qu’est
celui de sportif de haut niveau, la plupart des
champions commencent à se pencher sur ce que fut un jour
leur grandeur, Raphaël Ibanez, talonneur et capitaine de
l’équipe de France de rugby, se projette aujourd’hui avec
délectation dans ce que sera l’avenir : le match contre
l’Angleterre dimanche à Twickenham, plus loin, la Coupe
du monde organisée en France (7 septembre - 20 octobre).
Un peu comme Zidane, Thuram, Barthez il y a un an, il est
en cela lui aussi une exception. À double titre.
Il faut se rappeler, en effet, d’où revient ce garçon.
Capitaine victorieux du Grand Chelem à vingt-cinq ans en
mars 1998 et incontesté leader des Bleus en finale du
Mondial 1999, perdue 12-35 face à l’Australie, il fut,
quelques semaines plus tard, le premier à être mis à l’écart
par Bernard Laporte, fraîchement intronisé commandeur du
quinze de France. Principalement pour ce que, aux yeux du
nouveau sélectionneur, il en était venu à représenter : une
période passée. À vingt-six ans à peine !
Il s’est tu, a encaissé, travaillé, et su, d’abord et avant
tout, ne point se faire oublier. Après une véritable année
de placard, on a fini, à l’occasion, par le revoir. En pointillé
d’abord, de façon plus affirmée ensuite, à un point tel qu’il
fut même un parfait remplaçant de luxe il y a quatre ans,
lors de la campagne mondiale en Australie. Au retour, il
annonça que son roman en bleu était, cette fois, bel et
bien terminé. Jusqu’à ce qu’il fasse savoir, deux automnes
plus loin, qu’il était prêt à rempiler.
Depuis, il n’a quasiment plus quitté le groupe. Mieux, les
ennuis physiques dont est victime Fabien Pelous et le léger
retrait dont fait preuve Jérôme Thion, actuellement barré
en deuxième ligne par Nallet et Papé, ont amené Laporte à
rétablir le 18 novembre dernier Raphaël Ibanez dans ses
fonctions de patron.
Les trois premières rencontres du Tournoi lui ont donné
raison. Et, au train où vont les choses, il n’est désormais
pas incongru d’imaginer pour Ibanez un nouveau grand
destin à l’automne prochain. Pour un homme donné
« fini », ou presque, en novembre 1999, puis retraité
quatre années plus tard, cette troisième jeunesse est
somme toute assez savoureuse.
POUR UNE FOIS, « Juni » a dit non.
Si disponible d’habitude, le Brésilien n’avait pas envie de parler, surtout pas de lui-même. En réponse à
notre sollicitation, on nous avait
laissé entendre qu’il en avait un peu
ass ez de concentrer a utan t
d’attentes sur sa personne. On est
allé en discuter directement avec
lui, samedi soir, à l’issue du derby
face à Saint-Étienne (3-1). « Ce
n’est pas vraiment ça que j’ai voulu
dire, rectifia-t-il. J’aime bien cette
pression. Oui, j’aime bien qu’on
attende des choses de moi et je sais
qu’on en attend pour ce match.
Mais il n’y a pas que moi. Il y a Lyon,
il y a l’équipe. Et puis il s’est passé
pas mal de choses, ces derniers
temps… »
Un drame qui l’a bouleversé,
d’abord, et qui a affaibli son désir de
rentrer chez lui, au Brésil, quand sa
carrière sera terminée : mardi dernier, trois ressortissants français
impliqués dans une ONG qu’il parrainait ont été assassinés à Rio
de Janeiro. Il était très proche de
l’un d’entre eux, une Lyonnaise qui
avait créé cette structure au début
des années 90 pour venir en aide
aux enfants abandonnés des favelas. La transition est douloureuse et
le chagrin ne s’effacera pas facilement, mais les footballeurs sont
comme tout le monde : même meurtris, ils continuent à travailler. Le job
du Brésilien le renvoie à un jeu et à
une obsession : battre l’AS Rome, ce
soir, dans un nouveau moment
essentiel de l’histoire de l’Olympique Lyonnais. L’un de ces rendezvous qu’il a si souvent honorés d’un
acharnement inestimable dans
l’entrejeu, d’une passe lumineuse,
d’un coup franc, d’une frappe venue
d’ailleurs.
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FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour)
LYON - AS ROME
D’habitude, c’est Lyon
Revenu en forme au bon moment, l’OL vise un quatrième quart de finale de C 1 en quatre ans. Un seul but peut suffire.
Le 0-0 du match aller
laisse à l’Olympique
Lyonnais des chances
raisonnables de
qualification, ce soir
(20 h 45), à Gerland face
à l’AS Rome de Totti.
Deux semaines après le
déplacement en Italie, le
club lyonnais a retrouvé
une large part de son jeu
et de sa force. Et,
en cette soirée brûlante
et incertaine,
son expérience
européenne peut peser.
LYON –
de notre envoyé spécial
DANS L’AFFAIRE de la résurrection lyonnaise, autant le dire, on ne
croit pas un instant aux vertus de la
planification scientifique. Le retour
de l’Olympique Lyonnais à un niveau
conforme à son statut et à ses rêves,
au moment précis où la Ligue des
champions revient à Gerland, est un
peu moins rationnel que cela ; il participe des élans particuliers du football et des ressorts intimes d’une
équipe, après qu’une courte visite à
Rome et la restauration de son jeu
ont rappelé au club lyonnais que la
roche Tarpéienne est proche du
Capitole.
Il y a deux semaines, avant son huitième de finale aller à l’AS Rome
(0-0), il était difficile de savoir exactement où en était l’OL. L’analyse
générale de son résultat ne s’est
jamais déconnectée de ce contexte
ni de ces incertitudes : c’est parce
que les Lyonnais sortaient d’une
série chancelante qu’ils n’ont pas su
faire de leur résistance une
conquête, et c’est parce qu’ils
avaient donné aussi peu de gages,
depuis un mois, que ce 0-0 a semblé
aussi peu faire avancer leur cause.
À l’aube d’un huitième de finale
retour à Gerland, où les Lyonnais
n’ont pas perdu un match européen
depuis la venue de l’Ajax (0-2) le
30 octobre 2002, le 0-0 du Stade
olympique porte en lui quelques
dangers et sous-entend des prudences de circonstance, mais son
cadre reste basique : le vainqueur
sera qualifié. Bien sûr, Lyon, pour la
première fois, n’a pas remporté son
huitième de finale aller à l’extérieur
quand il l’avait fait à Saint-Sébastien
contre la Real Sociedad (1-0), à
Brême (3-0) et à Eindhoven (1-0) lors
des trois saisons précédentes, mais il
reste difficile de faire passer l’idée
que ce 0-0 est une tuile.
(2-1 a.p.) en finale de la Coupe de la
Ligue 2001, oppose sa vision et sa
stratégie à la dramatisation de
l’échec : « Vous savez très bien que
ce ne serait pas un coup d’arrêt. C’est
la vie de jouer les matches pour aller
le plus loin possible. Et c’est la vie de
les perdre. Quand on a un vrai projet,
avec des certitudes, il n’y a pas de
coup d’arrêt. Seulement des aléas et
des difficultés. »
Mais en cas d’élimination, ce soir, à
Gerland, l’aléa serait spectaculaire
et douloureux, et poserait le problème, par-delà toute idée de stratégie à long terme, de la durée de vie
d’une génération. Elle a encore
équilibre dans le rapport de forces,
ainsi que le rappelle Raynald
Denoueix (voir ci-dessous). Deux
semaines après, la question est de
savoir si les progrès de Lyon suffiront
à le soustraire à la menace de
l’AS Rome et de Francesco Totti. Pardelà les provocations et les simulations qui ressortissent à une stratégie globale, c’est le talent de Totti
balle au pied et l’intelligence de ses
déplacements qui dessinent un danger, dans une zone où Toulalan sera
remplacé par Diarra, qui a joué
trente minutes depuis six semaines.
On avancera seulement, sur ce terrain délicat et glissant, que la nomi-
beaucoup d’essence, mais elle
semble avoir déjà laissé Claudio
Caçapa sur le bord du chemin, et ses
leaders les plus expérimentés, Juninho (32 ans), Coupet (34 ans) et Wiltord (32 ans), n’auront pas plus de
chance de remporter la Ligue des
champions dans un an que dès le
mois de mai prochain, à Athènes.
Le temps qui passe rapproche l’OL de
ses ambitions, à terme, peut-être,
mais il peut également en éloigner
certains des joueurs qui ont fait sa
gloire depuis six ans. C’est le prix,
aussi, de la campagne européenne
qui revient, ce soir, à Gerland.
Le match aller avait établi un certain
nation d’un arbitre latin, l’Espagnol
Mejuto Gonzalez, peut proposer une
interprétation des duels différente
de celle de l’Anglais M. Riley, il y a
deux semaines. Ce n’est pas un procès d’intention, seulement le constat
d’une famille d’arbitrage différente.
Les Lyonnais n’avaient pas eu de raison fondamentale de se plaindre de
l’arbitrage à l’aller. En regard de
la campagne de communication de
sir Alex Ferguson après Lille - Manchester United (0-1), les Lyonnais
sont des petits garçons, mais l’évidence est que leurs récriminations
du Stade olympique participaient
aussi de leur volonté de dessiner le
décor du match retour. Il est seulement possible que le degré et la
nature de leurs plaintes auraient été
différents s’ils avaient eu un peu plus
de certitudes autour de leur jeu. Ces
certitudes sont venues, depuis, après
une belle seconde période face à
Sochaux (3-3) et un derby à SaintÉtienne (3-1) marqué des sceaux de
la maîtrise, de l’intensité et de l’efficacité, les trois mamelles de
l’Europe. Ce matin, Lyon semble à
nouveau taillé pour aller loin. Même
si demeurent ce vertige, cette peur
du vide, le sel magnifique des
matches sans retour.
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir fait 0-0
à l’extérieur.
Sur 474 précédents toutes
Coupes d’Europe confondues
depuis la saison 1970-1971.
VINCENT DULUC
Aulas :
« Ce ne serait pas
un coup d’arrêt »
L’ambiguïté de la perception de ce
résultat peut tenir, aussi, au vertige
de l’instant, qui confronte l’Olympique Lyonnais à la peur du vide,
laquelle tient autant à ses rêves
continentaux qu’à sa domination
domestique. Le vide, derrière une élimination, serait celui d’une saison
ramenée à la finale de la Coupe de la
Ligue, le 31 mars contre Bordeaux, et
au compte à rebours annonçant
l’inexorable sixième titre de champion de France.
Jean-Michel Aulas, qui est passé
pour un perdant pendant quatorze
ans, jusqu’à sa victoire sur Monaco
Ligue des champions
à suivre en direct sur
(huitièmes de finale retour)
(Aller : mercredi 21 février)
Retour : aujourd’hui (20 h 45)
0 0
Lyon - AS Rome (ITA)
Liverpool (ANG) - FC Barcelone (ESP)
(ANG)
- FC Porto (POR)
(Aller : mardi 20 février)
1 0
0 1
2 3
0 0
Foot +
Retour : demain (20 h 45)
Manchester Utd (ANG)- Lille
Arsenal (ANG) - PSV Eindhoven (HOL)
Bayern Munich (ALL) - Real Madrid (ESP)
AC Milan (ITA) - Celtic Glasgow (ECO)
Canal +
Sport +
Canal + Sport
Foot +
Quarts de finale
Tirage au sort du tableau, avec les demi-finales, vendredi 9 mars, 12 heures, à Athènes (GRE).
Aller : mardi 3 et mercredi 4 avril. Retour : mardi 10 et mercredi 11 avril.
Demi-finales
Aller : mardi 24 et mercredi 25 avril. Retour : mardi 1er et mercredi 2 mai.
Finale
Mercredi 23 mai, à Athènes (GRE), stade Olympique.
GÉRARD HOULLIER se dit confiant et affirme
n’avoir jamais douté de son équipe.
« Je sais ce
qu’on va faire »
Du derby de samedi soir, qu’il considère déjà comme du passé,
auxobjectifstrèsélevésdu printempslyonnais,GérardHoullier
fait un tour d’horizon très optimiste de la situation de l’OL. Et
s’il restait à l’OL en 2007-2008 ?
LYON –
de notre envoyé spécial
permanent
« LE HUITIÈME DE FINALE ALLER
à Rome s’est soldé par un 0-0.
À quelques heures du retour,
considérez-vous toujours ce nul
comme un bon résultat ?
– Bien sûr. Mieux vaut quand même
être revenu avec un 0-0 obtenu devant
un public hostile qu’avec une défaite,
non ? Nos 40 000 supporters pèseront plus que les 75 000 qui étaient
derrière la Roma là-bas. Et si la Roma
est compacte, solide et dispose de Totti, un joueur de classe mondiale, Lyon
a un très bon groupe, de l’expérience,
de la maturité et saura profiter d’un ou
de deux coups de génie individuels ou
collectifs. J’ignore si le retour ressemblera à l’aller mais je sais ce qu’on va
faire. Le problème ne sera pas d’être
patients mais d’être efficaces.
– Comment pensez-vous faire
la différence ?
– Comme à l’aller, il faudra être
rigoureux. Et, à un moment, il faudra
saisir l’occasion qui s’offrira à nous.
Maintenant, ça peut aussi aller aux
tirs au but. Je considère que, des
quatre adversaires que Lyon a affrontés en huitièmes depuis 2004 (1),
Rome est le plus costaud.
– Ces derniers temps, on sent
que l’OL monte en puissance,
alors que Rome paraît moins
fringant.
– N’oubliez pas que, depuis la première manche, la Roma a beaucoup
fait tourner son effectif et n’a aligné
que trois titulaires habituels lors de
son dernier match de Championnat.
Mais je m’inscris en faux contre ceux
Rouge
Chelsea
1
Foot +
Bleu
Jaune
Rouge
1
Valence CF (ESP) - Inter Milan (ITA)
Jaune
2 2
Foot +
Noir
Bleu
Noir
2 1
TF 1
qui prétendent que Lyon était mal en
janvier. Notre qualité de jeu, nos
intentions étaient toujours là. Simplement, la réussite nous a un peu fuis.
Mais il n’y a jamais eu de panique, les
résultats ne correspondaient pas au
jeu pratiqué. Et, en France, nous
sommes le seul club encore en course
pour trois objectifs.
– Le derby aura-t-il été, finalement, une bonne préparation ?
– Ç’a été, effectivement, une répétition… haut de gamme. Sur ce qu’on a
pu lire sur certaines banderoles stéphanoises (2), j’ai peut-être eu raison
de laisser Juninho sur le banc…
« Je me sens bien
à Lyon et le boulot
n’est pas fini »
– Cannavaro (sur Henry) en
finale de la Coupe du monde
(1-1, 5-3 aux t.a.b.) et Mexès (sur
Juninho) à l’aller ont démontré
que les “ Italiens ” n’hésitent
pas à user de l’intimidation en
début de match. Cela vous
inquiète-t-il ?
– Non. On joue à Gerland et je vois
mal Rome prendre ce genre de risque.
Je fais entière confiance à l’arbitrage
car, à ce niveau-là, il n’y a que de bons
arbitres (il s’agira de M. Mejuto Gonzalez). Et puis, si vous sentez que vous
êtes une cible, il y a toujours moyen de
se déplacer pour ne pas être touché !
Je ne suis pas inquiet, l’équipe sera à la
hauteur de l’événement.
– Si l’OM reste le club préféré
des Français (selon un sondage à
paraître aujo urd’hui da ns
France Football), ces derniers
reconnaissent que Lyon pra-
Contre une Roma qui a retrouvé tous ses titulaires derrière Francesco Totti (à droite), l’expérience européenne de Cris et des Lyonnais ne sera pas de trop ce soir pour
l’emporter et se qualifier.
(Photo Alain de Martignac)
tique le plus beau jeu. C’est une
satisfaction ?
– Quand autant d’argent est dépensé
par les chaînes de télé pour diffuser du
foot, il est normal d’essayer de fournir
un bon spectacle. Je reste persuadé
qu’on est toujours sauvé par le jeu. Et
tant qu’à faire d’être viré, autant mourir avec ses idées. C’est aussi pour cela
que perdre contre Troyes (0-1) ou faire
match nul à Gerland contre Sochaux
(3-3) ne me désole pas, car ce sont
deux clubs qui s’efforcent de bien
jouer.
– Quatre clubs anglais pourraient se qualifier pour les
quarts. Qu’en pense l’ex-entraîneur de Liverpool ?
– C’est normal, les clubs anglais ont
les meilleurs joueurs parce que le foot
anglais est le plus puissant d’Europe. Il
y a aussi, en Angleterre, les meilleurs
entraîneurs. Pour autant, l’argent ne
fait pas absolument tout. Je sais bien
qu’il s’agit d’un club anglais, mais
regardez, la saison passée, Arsenal est
arrivé en finale et ce n’était pas forcément ce club-là qui était attendu.
– Personnellement, vous détenez une troisième année optionnelle à Lyon, mais certains
annoncent votre retour à la DTN,
d’autres vous voient sélectionneur de l’Australie, d’autres
encore vous imaginent
rejoindre l’UEFA. Qu’en est-il de
votre avenir ?
– Tout ce que je peux dire, c’est que je
me sens bien à Lyon. Et j’ai la sensation qu’ici le boulot n’est pas fini. »
CLAUDE CHEVALLY
(1) En 2004, 2005 et 2006, l’OL avait
battu, en huitièmes de finale, respectivement la Real Sociedad (1-0, 1-0), le
Werder Brême (3-0, 7-2) et le PSV Eindhoven (1-0, 4-0).
(2) À la mi-temps, samedi, une banderole associant les Lyonnais à des animaux et conclue par la formule « Tuezles ! » est sortie du kop stéphanois.
20 : 45
En direct sur TF 1
Arbitre :
M. Mejuto Gonzalez (ESP)
AS Rome
Stade de Gerland
Lyon
20
Abbidall
Abid
8
3
11
Tadddei
16
15
AA. Di
Diarra
10
20
otta
tti Perrrrotta
FFreed Toootti
cap.
ca
aap.
p
29
21
Squillaci
Squ
Squill
uuillaci
illlacii
Tiaago
12
Réveeillèree
5
Mexès
Mex
Mexè
11
1
Coou
Co
oupet
upet
upett
PPanucci
anuc i
De Ross
Rossi
Junnninho
inho
caap.
Criiss
2
10
Maaloudda
32
Doon
oni
ni
7
DD. Pizzaro
Pizzar
14
30
Goovou
Manncini
Remplaçants : Vercoutre (25, g.), Clerc (2),
Müller (4), Källström (6), Wiltord (22), Baros
(7), Benzema (19).
Entraîneur : G. Houllier.
Absents : Caçapa, Berthod, Fabio Santos, Ben
Arfa, Rémy, Bettiol, Hartock (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Toulalan.
Suspendus au prochain avertissement :
Juninho, Réveillère, Govou.
Avec Diarra
Gérard Houllier n’a évidemment pas
dévoilé l’équipe qu’il alignera ce soir. Il
semble qu’elle sera sans surprise, au
sens où Alou Diarra tient la corde pour
relayer Toulalan (suspendu) comme
milieu défensif axial. En attaque,
Govou devrait démarrer côté droit et
Fred être titularisé en pointe, Wiltord
et Baros se tenant évidemment prêts à
entrer à tout moment. – C. C.
13
Chiivu
vu
22
Tonetto
onett
Remplaçants : Curci (1) (g.), Cassetti (77),
Ferrari (21), Wilhelmsson (4), R. Faty (14),
Vucinic (23), Rosi (28).
Entraîneur : L. Spalletti.
Absents : Aquilani, Martinez (blessés), Tavano (non qualifié).
Suspendus : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
De Rossi, Mexès, Pizarro, Tonetto, Totti.
Au complet
Pour la première fois depuis le
17 décembre 2006 (victoire 4-0 contre
Palerme), Luciano Spalletti peut disposer de son onze titulaire. La seule incertitude concerne un réserviste, l’attaquant Vucinic, touché à un pied. Mais
le Serbe devrait être sur le banc. À la
demande de l’OL, les Romains se sont
entraînés sur une moitié de terrain,
pour préserver la pelouse de Gerland,
dans un état déjà critique. – J. L. F.
DOMENECH À GERLAND POUR PRÉPARER LA LITUANIE. – À trois
semaines de Lituanie-France, qualificatif pour l’Euro 2008, Raymond Domenech
sera dans les tribunes de Gerland ce soir afin d’observer le comportement des
internationaux de l’OL. « C’est ce genre de match qui se rapproche le plus des
matches internationaux », expliquait-il hier dans sa chronique hebdomadaire sur
le site de la FFF. Le sélectionneur des Bleus considère : « Lyon part favori. Le problème, c’est qu’un 0-0 à l’extérieur est toujours un résultat qui est à la fois satisfaisant et dangereux. » Concernant Lille, qui joue demain à Manchester, il estime
que « le sentiment d’injustice et de révolte qui s’est installé chez les Lillois » peut
s’avérer « très positif ».
MARDI 6 MARS 2007
« Des solutions
dans l’axe »
RAYNALD DENOUEIX, l’ancien entraîneur de Nantes et de la Real Sociedad,
a revu pour « L’Équipe » le match aller AS Rome-Lyon. Il livre son analyse.
NE PAS PERDRE LE BALLON. –
« On a senti que le premier objectif
était, avant tout, de ne pas prendre de
but, de conserver le ballon plutôt que
de prendre le risque de le perdre. Je
n’ai pas eu la sensation qu’il y avait,
chez les deux équipes, une forte
recherche de déséquilibre. Elles ne
s’écartaient de leur organisation que
sur la pointe des pieds. C’est peut-être
du côté de Mancini, qui ne restait pas
sur l’aile et se recentrait assez souvent, que la Roma pouvait apporter un
petit changement par rapport à son
schéma de base. »
DEUX TRIANGLES CALQUÉS. –
« Je ne peux juger que ce que j’ai vu
sur ce match. La Roma et Lyon semblent avoir pas mal de points communs. Elles ont le souci permanent de
jouer juste. Cela se voit dans le placement, les déplacements, les orientations. Collectivement et individuellement, elles commettent peu d’erreurs.
Les deux organisations de jeu se calquent, s’imbriquent. C’est très caractéristique au milieu de terrain, avec,
dans les deux cas, deux triangles à la
pointe inversée (Tiago-ToulalanJuninho à Lyon, Pizarro-PerrottaDe Rossi à la Roma). Dans les autres
lignes, le schéma est comparable. »
PEU DE SURPRISES À ATTENDRE.
– « Le visionnage du match aller ne
donne pas beaucoup d’indices sur les
surprises possibles au retour. En tout
cas, pas dans le domaine de l’organisation. Il n’y a pas de raison majeure
que l’une ou l’autre équipe prennent
des risques inconsidérés d’entrée. Si
Lyon prend un but au début, cela
deviendra très délicat. Et je n’imagine
pas les Romains se découvrir beaucoup au départ. Mais on ne sait
jamais. »
ACCEPTER DE SE DÉSORGANISER. – « Il faudra bien, à un moment,
prendre le risque de bouleverser les
schémas. Pour bien attaquer, il faut
accepter de se désorganiser. Sinon, on
se retrouve dans des situations permanentes de duels. Lyon peut faire la
différence sur les côtés. Par Govou,
Malouda, Abidal, ils peuvent entrer
vers le centre, prendre les espaces,
jouer par dédoublements. Évidemment, à la perte du ballon, il peut toujours y avoir une mise en difficulté sur
le plan défensif. Il faut l’accepter. La
solution peut aussi venir d’un des
défenseurs centraux, mais c’est
encore plus risqué.
Il y a aussi des solutions axiales. Les
meilleures équipes sont capables de
jouer des coups dans l’axe, par les
relations milieux-attaquants. Avec
Fred à Lyon, Totti à Rome, très forts
tous les deux dos au but, il y a là des
atouts majeurs. Prendre appui sur eux,
c’est un bon moyen pour repartir
ensuite sur le côté ou revenir derrière
et renverser le jeu. Avec une opposition telle que celle qu’on a vue à l’aller,
les rares fois où il y a danger, soit dans
le jeu, soit en obtenant des coups
francs, c’est quand une équipe décide
d’aller haut dans l’axe. Juninho et Tiago peuvent y être décisifs, par leurs
qualités de passeur. La présence de
joueurs excentrés qui fixent un défenseur permet de laisser des espaces à
l’intérieur. D’autre part, quand les
Romains montent au pressing, il se
crée des espaces entre le milieu et la
défense. »
LES TRANSVERSALES DE PIZARRO. – « Son rôle au milieu est intéressant, par la qualité et la variété de ses
passes. Par exemple, sur les renversements de jeu. Ses transversales sont
remarquables. À droite, Panucci et
Taddei savent que le ballon peut leur
arriver à tout moment, dans de
bonnes conditions. Les Lyonnais aussi
ont les joueurs qu’il faut pour changer
le jeu. Cette capacité à renverser le jeu
est importante quand on joue contre
une équipe aussi bien en place. »
LES COUPS FRANCS, ÉVIDEMMENT. – « Les deux équipes sont très
fortes sur coups de pied arrêtés. C’est
un élément à prendre en compte, y
compris dans le jeu, parce qu’on
cherche aussi à s’approcher du but
adverse en pensant aux coups francs
qu’on peut obtenir. Autant les Lyonnais que les Romains, avec Panucci sur
les coups francs excentrés et Totti,
peuvent faire la décision sur ces
phases-là. Dans une opposition aussi
équilibrée que celle-là, la décision
peut se faire là-dessus. »
DIDIER BRAUN
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour)
LIVERPOOL - FC BARCELONE
Barcelone passe à l’attaque
Le Barça pense appliquer le système de Cruyff en 3-4-3. Poker menteur ou gagnant à Liverpool, vainqueur 2-1 à l’aller ?
BARCELONE –
De notre correspondant
PAS UN CATALAN n’aurait misé
sur les chances de Barcelone au soir
du match aller. Basé sur le collectif
défensif et le harcèlement systématique du milieu de terrain adverse,
l’hyperréalisme de Benitez et de
Liverpool avait donné des rides (2-1)
au romantisme de Rijkaard, victime
d’un vrai K.-O. technique. Pour la
plupart des socios blaugranas, ce
match marquait, sur le coup, la fin
d’un cycle, la fin de la nouvelle
dream team, celle des Ronaldinho,
Eto’o, Deco, Messi et compagnie, qui
n’avait jamais paru aussi impuissante qu’en ce 21 février 2007.
Battu samedi dernier sur le terrain du
FC Séville (1-2) dans le match au
sommet de la Liga, le Barça a perdu à
demi d’absence, et qui a redonné du
peps au Barça face à l’Athletic Bilbao
(3-0). Ensuite, grâce à l’intervention
du troisième entraîneur catalan,
Eusebio Sacristan, ex-joueur de la
fameuse dream team au début des
années 90. C’est lui qui a poussé son
coach, Rijkaard, à tester un système
jamais utilisé en début de match par
le Barça actuel : le 3-4-3 de Johan
Cruyff. « Mon travail est de rappeler
la fois une occasion de se détacher
au classement (Ronaldinho ratant
sur penalty une balle de 2-0), son
fauteuil de leader et son calme (Giuly
et Zambrotta expulsés en seconde
période). Mais pas tous ses espoirs.
Quinze jours ont en effet passé. Et les
choses ont changé. D’abord, avec le
retour du Camerounais Samuel
Eto’o, buteur après quatre mois et
au coach les préceptes historiques et
les valeurs qui ont fait notre identité.
Mais, bien évidemment, c’est toujours Frank qui tranche et décide »,
dixit Eusebio.
Thuram tombe à pic
Mercredi dernier, donc, le Barça
jouait le match retour des quarts de
finale de la Coupe du roi, à Saragosse
(vainqueur à l’aller, 1-0), une équipe
aux caractéristiques proches de
celles de Liverpool. L’effet de surprise a permis à Barcelone de s’imposer (2-1) et de se qualifier pour le tour
suivant. « Saragosse est notre référence pour Anfield, confiait hier à La
Vanguardia Eusebio. C’était un
exemple clair de ce que nous vivrons
à Liverpool. Et nous avons démontré
une énorme capacité à résoudre des
situations compliquées. Avec, en
plus, le plaisir de voir cette équipe
atteindre la quasi-perfection, dès le
premier essai, dans ce système en
3-4-3. »
À la base de cette nouvelle organisation, un joueur que personne
n’attendait plus : Lilian Thuram.
Longtemps blessé, il n’avait plus
joué de match complet depuis le
9 décembre 2006. Il a été titularisé
deux fois au cours des trois dernières
rencontres. Et Rijkaard l’a sciemment mis au repos le week-end dernier à Séville (où le Barça était plutôt
organisé en 5-2-3) avant la descente
dans l’enfer des Reds. Placé au
centre du trio d’arrières, l’international français a impressionné par sa
grande maîtrise. « Pour moi, ce
n’était pas nouveau, explique-t-il. À
Parme, nous jouions souvent à trois
derrière. Ça oblige les défenseurs à
couvrir plus d’espaces. Mais cela
permet surtout d’ajouter un homme
au milieu de terrain, tout en ouvrant
les couloirs, où il faut des hommes
sachant aussi bien défendre qu’attaquer. »
Rijkaard disposera de son trident
Ronaldinho-Eto’o-Messi, qui n’ont
joué que cinq rencontres ensemble
cette saison. Pour son 200e match à
la tête des Blaugranas (1), son objectif semble clair : redevenir créatif au
milieu de terrain (grâce à Xavi, Iniesta et Deco), mobiliser l’axe adverse
6
Riisee
19
Crouch
Crouc
roucch
15
4
20
9
Eto’’o
Et
21
1
Marrquez
ezz Thhuuuram
ram Valdddees
es
24
5
Iniesta
Puuyol
caaapp.
Remplaçants : Jorquera (25) (g.), Giuly
(8), Zambrotta (11) ou Oleguer (23),
Edmilson (15), Sylvinho (16), Gudjohnsen
(7), Saviola (22).
Entraîneur : F. Rijkaard.
Absents : Belletti, Motta, Van Bronckhorst, Ezquerro (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Suspendu au prochain avertissement : Motta.
Mascherano
ou Sissoko ?
Eto’o, qui n’a joué que vingt minutes
depuis le 25 février, devrait être titularisé
aux côtés de Ronaldinho, qui évoluerait
dans l’axe de l’attaque. Thuram jouerait
comme unique défenseur central, Oleguer
à sa droite, moins rapide mais plus tranchant que Zambrotta, et Puyol à sa
gauche. Messi serait préféré à Giuly et
Xavi devrait débuter. Si ce dernier, lors de
la conférence de presse hier, a répété huit
fois les mots « attaque et but », Rijkaard,
pour sa part, a déclaré que « la pression
est sur les joueurs de Liverpool car beaucoup de gens pensent qu’ils sont déjà qualifiés ». – F. Tr.
Rafael Benitez déclarait hier que son
équipe, en dépit du score favorable de
l’aller (2-1), allait jouer « pour gagner ce
match ». Il devrait cependant ne pas aligner tout à fait la même équipe qu’au
Camp Nou et pourrait offrir à Mascherano, transfert de l’hiver, une première titularisation en Ligue des champions à la
place de Sissoko. Devant, le coach espagnol pourrait aussi faire débuter Crouch,
contrairement à samedi dernier. – D. D.
Une défense à trois ?
DAMIEN DEGORRE
CHELSEA - FC PORTO
VALENCE - INTER MILAN
Chelsea est lancé
L’Inter compte sur « Ibra »
Avec une seule défaite sur ses vingt–quatre derniers matches,
Chelsea est serein après le nul ramené de Porto (1-1).
LONDRES –
de notre envoyé spécial
CHELSEA a donc déjà un trophée en
vitrine – la Coupe de la Ligue, remportée contre Arsenal (2-1) – et les trois
autres grands clubs anglais (Manchester United, Arsenal et Liverpool) toujours qualifiés en Ligue des champions
ne pourront pas tous en dire autant en
fin de saison. Le double champion
d’Angleterre en titre est même toujours en course pour le grand chelem.
« On peut le faire », martèle Frank
Lampard. La winning attitude de José
Mourinho est visiblement contagieuse…
Évidemment, les Blues auront beaucoup de mal à remonter les neuf points
(potentiellement six, avec un match de
plus à jouer) qui les séparent de Manchester United en Premier League,
mais ils font partie des favoris de la
Cup (quarts de finale à domicile
dimanche contre Tottenham) comme
de la Ligue des champions.
« On a encore trois compétitions à disputer, et c’est une période agréable et
excitante à vivre, se réjouit Mourinho.
Malheureusement, je ne dispose pas
de tout mon effectif (toujours victime
de nausées après son terrible choc à la
tête à Cardiff, le capitaine John Terry
sera encore absent ce soir), ce qui
m’empêche de faire reposer des
joueurs comme je le souhaiterais. Une
équipe normale aurait lâché un ou
deux objectifs en route, pas Chelsea,
qui n’est pas une équipe comme les
autres. Le mental et la motivation de
mes hommes sortent totalement de
l’ordinaire. »
Son jeu, beaucoup moins. Les succès
ne vaccinent d’ailleurs pas contre les
frustrations. Pour avoir été à nouveau
relégué sur le banc lors de la finale de
Cardiff, Arjen Robben a ainsi confié
son dépit à la télévision néerlandaise :
« On ne pouvait pas être plus en colère
que je l’étais », avoua-t-il.
Auteur du centre qui aboutit au but
vainqueur de Drogba, Robben, entré
en jeu dès la reprise, permit à Chelsea
de montrer un visage bien plus séduisant. Ce n’est pas la première fois qu’il
ressuscite son équipe. Ce fut déjà le cas
à Manchester United (1-1) ou à Porto
(1-1) il y a deux semaines (passe décisive à Chevtchenko). Le 4-3-3
qu’implique sa présence reste pourtant le plan B de Mourinho. Le plan A
est immuable, en 4-4-2, avec un milieu
en losange, peuplé d’étoiles mais peu
créatif et complémentaire, abusant de
balles longues, faute de profondeur
sur les ailes.
L’ombre de Ballack
Un système modifié cette saison pour y
intégrer Michael Ballack, mais où,
paradoxalement, celui-ci, ni récupérateur, ni relayeur, ni meneur, traîne son
ombre. Depuis son arrivée à Londres,
l’ex-icône du Bayern, uniquement
écarté un moment sur blessure, n’a
jamais été mis sur la touche, en dépit
d’un bilan et d’une influence minimalistes (4 buts, mais 8 cartons jaunes et
1 rouge). « J’aimerais qu’il y ait plus de
centres dans la surface, se défend
l’Allemand. Le jeu que pratique Chelsea est différent de celui auquel j’étais
habitué. Nos latéraux pressent moins
haut qu’au Bayern. Cette situation
rend les choses plus dures pour moi,
car j’ai moins d’occasions de mettre
mes qualités en valeur, comme marquer de la tête. »
Alors, Porto se dit qu’il a un coup à
jouer. « Chelsea n’a rien montré à
l’aller qui puisse nous empêcher
d’envisager la qualification », positive
son attaquant argentin Lisandro
Lopez. Il a raison. Toutefois, Chelsea
est souvent une tout autre équipe dans
sa forteresse de Stamford Bridge, où,
avec Mourinho, elle n’a encaissé
aucun but lors de neuf de ses treize
matches de Ligue des champions disputés depuis l’été 2004, où elle ne s’est
inclinée qu’une seule fois, contre Barcelone (1-2) la saison passée – à dix
contre onze pendant cinquante-trois
minutes –, son unique revers sur sa
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir fait match nul
1-1 à l’extérieur à l’aller.
pelouse, toutes compétitions confondues, depuis trois ans ! Enfin, sur ses
vingt-quatre dernières rencontres,
Chelsea n’en a perdu qu’une seule, à
Liverpool (0-2). Le défi de Porto est
colossal.
Sur 463 précédents toutes
Coupes d’Europe confondues
depuis la saison 1970-1971.
JEAN-MICHEL ROUET
20 : 45
En direct sur Foot +
(19 h 45, heure locale)
Arbitre : M. Rosetti (ITA)
FC Porto
Stamford Bridge
Chelsea
3
13
As. Cole
As
8
9
6
Lampard
Lamp
capp.
LL. Loppez
Drrogbaa
Ricaard
rdo
ddoo
11
Carvvallhoo 4
13
P. Cec
Cechh
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M
k lele
l BBalla
llackk 7
1
5
Esssie
Essie
ien
en
19
L. Diarra
12
Remplaçants : Cudicini (23) (g.), Bridge
(18), Paulo Ferreira (20), Geremi (14) ou
Nuno Morais (33), S. Kalou (21), Robben
(16), Wright-Phillips (24).
Entraîneur : J. Mourinho.
Absents : J. Cole (pied), Boulahrouz
(épaule), Terry (traumatisme crânien).
Suspendus : aucun.
Suspendus au prochain avertissement : Essien, J. Cole.
Sans Terry
Sur leur nouvelle pelouse,changée pour la
deuxièmefois en dix semaines, les joueurs
de Mourinho se sont contentés, hier, d’un
entraînement léger, d’à peine une heure.
Terry n’était pas là. Après son violent traumatisme cérébral de Cardiff, les médecins
lui ont conseillé au moins une semaine
supplémentaire de repos. Essien le suppléera donc à nouveau en défense centrale. Mourinho devrait rester fidèle à un
4-4-2 plutôt prudent, où Obi Mikel serait
associé à Makelele, Lampard et Ballack.
Ce qui aurait pour effet de reléguer une
fois de plus Robben sur le banc. – J.-M. R.
Luccho
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Remplaçants : Vitor Baia (99) (g.), Alan
(21), Ibson (6), Buccolini (25) ou Joao Paulo (26), Helder Postiga (23), Moraes (29),
Renteria (22).
Entraîneur : J. Ferreira.
Absents : Bosingwa (cuisse), Anderson
(fracture de la jambe), Pedro Emanuel
(tendon d’Achille).
Suspendus : aucun.
Suspendu au prochain avertissement : Pepe.
Pour surmonter le handicap du match aller (2-2), le leader italien s’en remet
à son attaquant Ibrahimovic, performant à l’extérieur.
L’AVENIR DE L’INTER s’annonce
radieux. Le 28 mars et le 4 avril prochain, son équipe de jeunes (la Primavera) tentera de conserver son trophée
face à la Juventus. Un peu plus tard,
leurs aînés chercheront à les imiter, en
Coupe d’Italie, face à l’AS Rome, et
seront, sans doute, tout près d’être
sacrés champions d’Italie (ils ont
aujourd’hui 16 points d’avance sur la
Roma, deuxième). Mais pourront-ils
encore rêver de tirer les grandes
oreilles de la coupe qui les intéresse ce
soir ? C’est moins sûr.
Si l’Inter vit une saison idyllique en Italie, avec un record de dix-sept victoires
de suite en Serie A, elle reste sujette à
caution en Europe. En changeant de
dimension, « Interminator », son surnom dans la presse transalpine,
devient souvent « Interminadort ».
Lors du huitième de finale aller, face à
Valence, après avoir ouvert le score,
puis mené une seconde fois à l’aller, les
Milanais ont été rattrapés à deux
reprises. Les voilà donc « éliminés » au
coup d’envoi de ce match retour.
Depuis le FC Porto, lors de sa demifinale en 2004 face à La Corogne (0-0,
puis 1-0 en Espagne), aucune des dix
dernières équipes à avoir concédé un
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20 : 45
En direct sur Foot +
Valence CF
Arbitre :
M. Stark (ALL)
Inter Milan
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Sur 174 précédents toutes
Coupes d’Europe confondues
depuis la saison 1970-1971.
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Remplaçants : Butelle (g.) (25), Curro
Torres (23), Moretti ou Del Horno (3), Marchena, Hugo Viana (16), Joaquin (15),
Morientes (9) ou Angulo (10).
Entraîneur : Q. Sanchez Flores.
Remplaçants : Toldo (1), Burdisso (16),
Samuel (25), Cambiasso (19) ou Figo (7),
Solari(21), J. Cruz (9), M. Gonzalez (91) ou
Grosso (11).
Entraîneur : R. Mancini.
Absents : Gavilan, Regueiro, Edu (cheville), Jorge Lopez, Mora (choix de l’entraîneur).
Suspendu : Albelda.
Absents : Vieira, Adriano (cuisse), Carini,
Choutos, Recoba (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
L’inconnue Morientes
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir fait match nul
2-2 à l’extérieur à l’aller.
pour l’Inter que Valence reste sur six
victoires de rang en Liga dans son
stade Mestalla. De l’aveu de son
entraîneur, « Quique » Sanchez
Mestalla
Suspendus au prochain avertissement : aucun.
Adriano à la rescousse
Porto a besoin de marquer, et, pour y parvenir, Jesualdo Ferreira écartera probablement Helder Postiga pour faire appel
au Brésilien Adriano (28 ans, sans lien de
parenté avec son homonyme de l’Inter),
auteur d’un but lors des trois derniers
matches de son équipe en Championnat.
Pour pallier le forfait de Bosingwa (élongation de la cuisse), l’Uruguayen Fucile
glissera de la gauche de la défense vers la
droite, pour laisser son poste habituel au
Slovaque Marek Cech. Un moment douteux (douleur à la cuisse), le meneur et
capitaine argentin Lucho Gonzalez
devrait jouer. – J.-M. R.
nul à domicile à l’aller en Ligue des
champions n’est parvenue à se qualifier au retour.
Le défi s’annonce d’autant plus grand
Buteur contre le Celta Vigo (1-0), ce weekend, Morientes souffre d’un orteil. Selon
Quique Flores, il devrait tout de même
tenir sa place. Info ou intox ? En cas de forfait, il pourrait être remplacé par Angulo,
aux côtés de Villa. L’entraîneur espagnol a
affirmé son intention de prendre des
risques offensifs. « Les joueurs fourniront
une prestation intense afin de se procurer
beaucoup d’occasions et de marquer ce
but ». En l’absence du capitaine Albelda,
suspendu, c’est Raul Albiol qui pourrait
accompagner Baraja dans l’axe du milieu.
Suspendus au prochain avertissement : aucun.
Sans Vieira ni Adriano
En défense, Mancini devrait faire
confiance aux mêmes joueurs qu’à l’aller,
à l’exception de Maxwell qui pourrait
débuter à la place de Burdisso. Sans Vieira, blessé comme à San Siro, ni Adriano,
blessé à la cuisse gauche, l’Inter pourrait
évoluer en 4-3-2-1. Figo est en balance
avec Cambiasso,touché à la jambe droite.
Les incertitudes sont nombreuses,
l’entraîneur lombard ayant retenu vingtquatre joueurs.
Flores, les Valencians ne possèdent
toutefois « pas la même puissance
offensive ni la même efficacité sur
coups de pied arrêtés. Valence est une
équipe plus tactique que l’Inter, qui vit
plus de ses individualités ».
Elles autorisent le leader invaincu du
Calcio après vingt-sept journées à
espérer inverser la tendance. Il y est
déjà parvenu face à la même équipe en
2002, en quarts de finale de la Coupe
de l’UEFA (1-1, 1-0). Son principal
atout réside dans son potentiel offensif, le meilleur d’Italie, grâce notamment à Zlatan Ibrahimovic.
Un premier but
en Ligue
des champions ?
Auteur du but de la victoire sur coup
franc, samedi à Livourne (2-1), après
une passe décisive pour Cruz, l’international suédois, âgé de vingt-cinq
ans, est l’homme en forme des Nerazzurri. « Je l’ai trouvé plus spectaculaire que Van Basten, mon idole, a
déclaré Cristiano Lucarelli, l’emblématique buteur de Livourne, samedi. Il a
réussi des numéros tellement fous que
j’ai eu l’impression de me retrouver
face à un homme génétiquement
modifié. » Massimo Moratti, le président de l’Inter, est plus pragmatique :
« Ibra possède le potentiel pour
conquérir le Ballon d’Or. »
Cette saison, l’attaquant a retrouvé
l’efficacité qui le fuyait, l’an passé,
avec la Juve, où il peinait à cadrer ses
tirs. Décisif, il l’est surtout redevenu à
l’extérieur. Il y a inscrit neuf de ses
douze buts en Serie A. Son entente
avec Crespo ne cesse de s’améliorer.
La seule ombre réside dans sa capacité
à élever son niveau en Ligue des champions. Il n’a marqué que trois fois en
vingt-cinq matches et court toujours
après son premier but dans cette édition (après six matches). Pour l’avenir
européen de l’Inter, mieux vaudrait
que cette attente prenne fin ce soir.
BERNARD LIONS
MARDI 6 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Remplaçants : Dudek (1) (g.), Hyypiä
(4), Arbeloa (2), Fabio Aurelio (12), Mascherano (20) ou Sissoko (22), Pennant
(16), Kuyt (18) ou Bellamy (17).
Entraîneur : R. Benitez.
Absents : Luis Garcia (genou), Kewell
(pied), Fowler, Zenden (choix de l’entraîneur).
Suspendus : aucun.
Suspendus au prochain avertissement : Kuyt et Sissoko.
Bleu
Ce soir, le début de rencontre imposé par Barcelone pourrait présenter quelques points communs avec certaines joutes insulaires, même si
la dimension technique n’aura rien à voir. « On
s’attend tout de même à ce que le Barça nous
impose une grosse pression d’entrée de jeu,
prévient Gerrard. Ce sera un Barça explosif
puisqu’il devra marquer au moins deux buts. »
Mais le capitaine de Liverpool assure être prêt à
la riposte : « De toute façon, si on veut sauver
notre saison, on n’a plus que la Ligue des champions. » Et Benitez connaît la recette.
Deeco
10
Jaune
Rouge
Jaune
un bloc défensif qui réclame une grande rigueur
tactique. « C’est d’ailleurs un domaine sur
lequel on a vraiment progressé depuis l’arrivée
du coach, expliquait ainsi Steven Gerrard, hier
midi. On a beaucoup appris tactiquement. »
Dans les confrontations nationales, contre les
équipes typiquement anglaises, les débats se
font, en revanche, plus physiques, plus aériens,
moins stratégiques. À domicile, poussé par un
public incroyable, Liverpool a du répondant et
maîtrise. À l’extérieur, il peut se retrouver en
difficulté. Ce fut le cas à Everton (0-3), Bolton
(0-2) ou à Blackburn (0-1), par exemple.
Oleguer
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Noir
Bleu
Noir
QUELLE ÉQUIPE Barcelone doit-il s’attendre à
affronter, ce soir, sur la pelouse d’Anfield ?
Celle qui a dominé son groupe de Ligue des
champions, se qualifiant après seulement
quatre journées avant de terrasser le Barça
(2-1) sur ses terres en huitième de finale aller ?
Ou bien celle qui patauge sur son île, éliminée
par l’équipe bis d’Arsenal (3-6) en quart de
finale de la Coupe de la Ligue et distancée en
Championnat où elle reste sur deux défaites
lors des trois dernières journées, à Newcastle
conclue par une cinquième place en Premier
League, les champions d’Europe concédant
quatorze défaites et une élimination au troisième tour de la Cup par Burnley, modeste club
de Ligue 2. Comme si les Reds qui sévissent sur
le continent n’étaient plus qu’une équipe ordinaire à l’intérieur de leurs frontières…
En fait, il s’agit surtout d’une équipe dont le
style de jeu convient probablement mieux aux
compétitions européennes qu’aux batailles
anglaises. L’Espagnol, inspiré par la méthode
d’Arrigo Sacchi, fait partie de ceux qui étudient
longuement le jeu de l’adversaire et installent
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(1-2) et contre Manchester United (0-1) ?
Rafael Benitez, l’entraîneur espagnol des Reds,
choisirait davantage la première option. Il sait
que ses joueurs affichent de réelles dispositions
à se transcender dans les compétitions européennes et une réelle volonté de s’épargner
une saison vierge de tout trophée.
C’était déjà le cas lors de sa première année à la
tête de Liverpool, en 2004-2005. Le successeur
de Gérard Houllier avait alors conduit son
groupe à un triomphe mémorable en finale de
la Ligue des champions, contre l’AC Milan (3-3,
3-2 aux t.a.b.). Mais cette même saison s’était
En direct sur Foot +
Messsi
Reeina
de notre envoyé spécial
(1) Avec 430 et 264 matches, seuls les
Néerlandais Johan Cruyff et Rinus
Michels ont fait mieux que lui.
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25
LIVERPOOL –
FRÉDÉRIC TRAÏNI
M. Gonzalez
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14
5
Hors course pour le titre et vite éliminé des Coupes nationales, Liverpool se révèle éclatant sur la scène européenne.
(la nouvelle mission de Ronaldinho,
replacé dans l’axe lors des deux derniers matches) pour mieux profiter
de ce qu’il considère comme le seul
point faible de Liverpool, les côtés
(avec Eto’o et Messi ou Giuly, qui
permuteront sans cesse).
Mais jouer en 3-4-3 présente
d’énormes risques. « Quel sera notre
système de jeu à Anfield ? Ce qui est
important, c’est que l’adversaire
sache que nous pouvons en utiliser
plusieurs, sans savoir lequel. » C’est
la seule piste donnée par Rijkaard.
En cas d’élimination, une nouvelle
crise de nerfs pourrait éclater à Barcelone. Le groupe aussi.
(19 h 45, heure locale)
Arbitre : M. Fandel (ALL)
Liverpool
Des Reds aux deux visages
Sur 210 précédents toutes
Coupes d’Europe confondues
depuis la saison 1970-1971.
20 : 45
Anfield
LIVERPOOL. – Absent lors du match aller, le Camerounais Samuel Eto’o retrouvera la Ligue des champions ce soir à Anfield après sa longue blessure. Et, forcément,
les Catalans se remettent à croire à l’exploit.
(Photo Phil Noble/Reuters)
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir perdu 1-2
à domicile à l’aller.
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Noir
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MARDI 6 MARS 2007
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Bleu
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Noir
Jaune
FOOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour) – MANCHESTER UNITED - LILLE (demain)
Keita, l’arme fataliste
Buteur samedi, l’atout offensif no 1 du LOSC, suspendu à l’aller, refuse l’etiquette de sauveur.
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
NICE
Vahirua
finalement sanctionné
Marama Vahirua devrait finalement être sanctionné par son club. Samedi soir, à
Lorient (0-0), l’attaquant niçois avait jeté son maillot aux pieds de son entraîneur,
Frédéric Antonetti, après avoir été remplacé. Alors que Roger Ricort, le directeur
sportif, avait déclaré, dimanche, que le joueur ne serait pas sanctionné en interne,
les dirigeants ont pris la décision inverse hier. Vahirua devrait écoper d’une
amende. Par ailleurs, Koné, touché à une cuisse, a passé une échographie rassurante et pourrait s’en tirer avec une grosse contracture. Il passera tout de même
une IRM aujourd’hui. – Ja. G. et J.-P. Riv.
LENS
Ramos (entorse cheville) est forfait
pour la réception de Leverkusen, jeudi, en huitièmes de finale aller de la
Coupe de l’UEFA.
LORIENT
Le Pen (mollet) doit passer une échographie aujourd’hui et ne devrait pas
être remis pour la venue de Lille.
Gignac ne reprendra que mercredi,
si l’état de son pied gauche le lui permet. Namouchi (adducteurs) et Ewolo (fatigue) sont restés aux soins
avec Audard, qui a subi une arthroscopie d’un genou vendredi.
– R. R., G. J.
PARIS-SG
Rodriguez (mollet droit) est forfait
pour les deux matches de la semaine,
contre Benfica, jeudi en huitièmes de
finale aller de la Coupe de l’UEFA, et
face à Auxerre, dimanche. Gallardo
(genou), qui a manqué les trois dernières rencontres, reprend l’entraînement ce matin. Un point sera fait
pour savoir s’il peut jouer dès jeudi.
Hier, après une journée de repos
dimanche, les Parisiens ont été
accueillis au Camp des Loges par les
applaudissements d’une cinquantaine de supporters. – L. Ha.
RENNES
Melchiot (cuisse), qui a retrouvé les
terrains, pourrait être du voyage à
Nice. – R. R.
Pts J.
— —
1. Lyon
61 27
2. Lens
48 27
3. Lille
42 27
4. Toulouse 42 27
5. Sochaux 40 27
6. Bordeaux 40 27
7. Saint-Étienne 39 27
8. Marseille 38 27
9. Rennes 36 27
10. Nancy
36 27
11. Le Mans 35 27
12. Auxerre 35 27
13. Lorient 35 27
14. Monaco 34 27
15. Nice
30 27
16. Troyes 30 27
17. Valenciennes 29 27
18. Paris-SG 28 27
19. Nantes 26 27
20. Sedan
25 27
G. N. P. p.
— — — —
19 4 4 50
13 9 5 41
11 9 7 36
12 6 9 30
10 10 7 31
12 4 11 28
11 6 10 42
11 5 11 31
9 9 9 23
9 9 9 25
8 11 8 31
8 11 8 30
9 8 10 25
9 7 11 31
7 9 11 24
7 9 11 27
8 5 14 26
6 10 11 27
5 11 11 22
5 10 12 35
c.
—
22
29
25
28
30
29
36
28
23
29
32
33
29
28
26
38
39
34
33
44
Diff.
—
+28
+12
+11
+2
+1
-1
+6
+3
0
-4
-1
-3
-4
+3
-2
-11
-13
-7
-11
-9
Duverne alerte contre
« le risque de dopage »
Dans un entretien au Monde, Robert Duverne, le préparateur physique de
l’OL, met en garde contre « le risque de dopage en raison du rythme infernal
des compétitions ». Il estime que le football s’expose au « phénomène qu’a
connu le Tour de France ». « On fonce dans un mur. On met le foot en danger.
Si on ne peut plus répondre au rythme infernal des compétitions par
l’entraînement et la récupération, le risque est de faire appel au dopage. »
Robert Duverne réclame « une réforme des calendriers internationaux avec
une vraie trêve d’hiver, comme le propose Michel Platini (...) et une réforme
des compétitions ».
d’esprit Keita foulera-t-il donc la
pelouse d’Old Trafford ? Très populaire dans le vestiaire, où il délaisse
sa timidité affichée face aux médias
pour devenir un agent d’ambiance
très efficace, l’atout offensif no 1 du
LOSC est devenu un pro à part
entière sous les ordres de Puel. Loin
de la vie facile qu’il menait au Qatar,
où il jouait sur ses seules mais
immenses qualités naturelles, il
s’est, depuis un an et demi, plié aux
exigences du haut niveau.
De plus, il a parfaitement conscience
de l’impact d’un huitième de finale
retour de Ligue des champions
contre Manchester United. « C’est
un match très important pour sa carrière », reconnaît Obou, dont le protégé possède une clause libératoire
de 22 M. À San Siro, début
décembre face à l’AC Milan (2-0), ses
percées balle au pied et son but
avaient marqué les esprits de plus
gnait tant que ça, disait-il en allusion
au “soulagement” exprimé la veille
du match aller par Evra en évoquant
sa suspension. Je n’ai pas marqué
souvent ces dernières semaines,
mais je ne peux pas tout faire tout
seul. Quand ça marchait pour Kader,
ça marchait pour l’équipe et inversement. Je ne joue pas pour moimême, mais pour un collectif. »
Après une année 2006 remarquable
mais aussi très chargée (Coupe du
monde, fréquents allers-retours en
sélection), Keita a logiquement plongé physiquement. Mais il réfute
l’accusation selon laquelle il privilégierait les « grosses affiches ». « Je
suis pro, je ne suis plus au Qatar, proteste celui qui décortique toutes ses
prestations grâce à des montages
sur DVD. Je joue tous mes matches
avec la même motivation. Et on ne
choisit pas d’être bon, de marquer ou
d’un recruteur. Mais, depuis plus
d’un trimestre, en Championnat ou
en Coupe de France, ses arabesques
ou ses centres laissaient un sentiment plus mitigé.
« Je ne peux pas
tout faire tout seul »
Quelques jours avant le doublé de
Keita contre Troyes – qui lui a permis
d’égaler son total de buts en L 1 de
l’an passé (6) –, Nicolas Plestan
reconnaissait : « Kader est à l’image
de l’équipe depuis plusieurs
semaines, moins en réussite, ni plus
ni moins que les autres. » Keita
– « cet atout considérable, capable
de percuter, de provoquer, avec de la
folie dans son jeu », selon Ludovic
Obraniak – était lui-même chagriné
d’être mis en avant, parfois même
par ses adversaires. « Je ne savais
pas que Manchester United me crai-
ne suis pas à cent pour cent, et je pense que ça se
voit. »
Samedi, le LOSC a certes étrillé Troyes sans ses
deux meilleurs « faiseurs » de jeu. Mais c’était la
première fois de la saison, en L 1, que les Dogues
étaient privés, au coup d’envoi, de ces deux éléments en même temps (ils avaient aussi manqué le
16e de Coupe de France à Strasbourg, 3-2, et le 8e
de Coupe de la Ligue contre Rennes, 0-2 a.p.). Cela
donne une juste idée du lourd handicap que constituera ce double forfait.
Le LOSC devrait donc reconduire le dispositif « à la
lyonnaise » qu’il avait mis en place contre
l’ESTAC : Makoun seul devant la défense, Dumont
et Obraniak un cran au-dessus, Keita et Bastos sur
les côtés. Sauf si, à ce dernier, il préfère Debuchy,
STÉPHANE KOHLER
MANCHESTER UNITED
Cabaye et Bodmer forfait
COMME SAMEDI face à Troyes (4-0), Claude
Puel sera privé demain de Cabaye et de Bodmer,
deux pions essentiels sur l’échiquier lillois, par la
touche technique qu’ils apportent au jeu. Le premier, Lillois le plus régulier de la saison si l’on se
réfère à la moyenne de notes de L’Équipe, se remet
tout juste d’une déchirure de la paroi abdominale.
Le second souffre encore des suites d’une entorse
de la cheville droite contractée le 3 février face à
Nantes (0-0). « Sans parler de rechute, il a essayé,
a repris un peu de coups, et il n’est pas apte à
s’entraîner cette semaine », a expliqué l’entraîneur lillois.
Depuis sa blessure, Bodmer avait joué à Nice (1-2),
contre Lyon (1-2) et contre Manchester United
(0-1). Mais, la semaine passée, il avait confié : « Je
de faire un joli centre. Ce n’est pas si
simple… »
En jambes à Nice (0-1), en grande
forme contre Troyes (4-0), Kader Keita revient pourtant à point nommé.
Sans Cabaye ni Bodmer, Puel sait
parfaitement qu’une qualification
passe par une prestation haut de
gamme de l’Ivoirien. « Sa performance contre Troyes demande
confirmation, analyse le coach lillois,
mais il a retrouvé de la fraîcheur,
physique et psychologique. On a
revu le joueur de cet été, quand il
avait le volume nécessaire pour être
déterminant offensivement tout en
travaillant défensivement. » « On y
va pour continuer l’aventure »,
glisse le joueur avant de conclure,
dans un grand sourire tout sauf innocent : « Et si beaucoup de gens doivent regarder ce match, pas de problème ! »
Rooney sera là
au moins pour commencer la rencontre. En
défense, Chalmé, ménagé samedi, retrouvera probablement sa place d’arrière droit et Plestan, qui
était suspendu en Championnat, rejoindra Tavlaridis en défense centrale. Une séance à huis clos
s’est déroulée hier matin au domaine de Luchin.
Les Lillois s’envoleront ce matin pour Manchester,
où un dernier entraînement est prévu à 17 heures.
Enfin, comme à Milan (2-0), les Lillois joueront en
jaune et seront accompagnés par 1 200 spectateurs. – M. Bo. et R. D.
L’équipe probable : Sylva – Chalmé, Tavlaridis,
Plestan, Tafforeau (cap.) – Makoun – Dumont,
Obraniak – A. Keita, Bastos ou Debuchy – Odemwingie.
REMPLACÉ SAMEDI lors de la victoire obtenue en Championnat à Liverpool
(1-0) à la suite d’un tacle sévère de Jamie Carragher, Wayne Rooney, touché
au genou droit, a passé une IRM dimanche. Manchester a eu les résultats de
cet examen mais a refusé hier de les communiquer. Le coup de bluff aura
cependant fait long feu : l’attaquant anglais tiendra bien sa place contre Lille
demain. Cette incertitude étant levée, Alex Ferguson dispose donc d’un
groupe au complet et devra, une nouvelle fois, faire des mécontents. Jusqu’à
présent, la principale victime des choix du manager écossais a été l’Argentin
Gabriel Heinze, qui n’a été retenu ni lors du match aller contre Lille (1-0), ni
contre Liverpool ce week-end. En attaque, après la prestation très moyenne du
Suédois Henrik Larsson en Championnat, Louis Saha voit ses chances d’être
titularisé augmenter. – D. D.
L’équipe probable : Van der Sar – G. Neville, R. Ferdinand, Vidic, Evra –
Cristiano Ronaldo, Carrick, Scholes, Giggs – Saha ou Larsson, Rooney.
METZELDER VA QUITTER
DORTMUND. – Christoph
Metzelder, âgé de vingt-six ans,
quittera Dortmund en fin de saison.
Le défenseur international allemand
n’a pas répondu à l’offre de
prolongation émise par ses
dirigeants. Finaliste de la Coupe du
monde 2002, troisième en 2006,
Metzelder serait en contact avec
l’Inter Milan.
KALAC PROLONGE À MILAN.
– Titulaire en l’absence de Dida, le
gardien australien Zeljko Kalac
(trente-quatre ans) a prolongé son
contrat avec l’AC Milan jusqu’en juin
2009.
CHARLTON PENSE À SES
SUPPORTERS. – À la lutte pour le
maintien en Premier League,
Charlton pense à ses supporters.
Ceux qui achèteront, avant le
30 avril, un abonnement pour la
saison prochaine bénéficieront d’un
abonnement gratuit pour le
Championnat suivant, à deux
conditions : que le club londonien
soit relégué en D 2 en fin de saison,
puis revienne parmi l’élite dès la
saison 2008-2009.
NATIONAL (18e journée,
match en retard). – AUJOURD’HUI,
20 heures : Yzeure (20) - Romorantin
(11).
ÉCOSSE (29e journée,
match décalé). – HIER : Motherwell
- Heart of Midlothian, 0-2. À l’issue
de ce match, Motherwell est 9e avec
32 points et Heart of Midlothian est
4e avec 48 points.
PORTUGAL (20e journée,
match décalé). – HIER : Boavista Belenenses, 0-0. À l’issue de ce
match, Boavista est 11e avec
24 points et Belenenses est 8e avec
28 points.
TROPHÉE UNFP CANAL+ L’ÉQUIPE DU JOUEUR DU MOIS DE LIGUE 1
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KEITA
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MARDI 6 MARS 2007
Bleu
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KADER KEITA a beaucoup fait parler de lui depuis samedi. D’abord et
avant tout en inscrivant un doublé
face à Troyes (4-0), redevenant le
joueur décisif qu’il était cet été (mais
plus rarement ensuite). Puis, après le
match, à cause d’une vive altercation avec une supportrice sur le parking du stade. L’international ivoirien a, en effet, dû être maîtrisé par
des stadiers et a quitté les lieux très
remonté. La supportrice lui reprochait un doigt d’honneur brandi la
semaine précédente à Nice, où Keita
aurait snobé des fans lillois mais aussi été insulté.
Hier matin, d’ailleurs, l’oncle et
agent du joueur, Alfred Obrou, était
présent au siège du club pour une
visite déjà prévue, selon lui et les dirigeants lillois, avant l’incident. Ces
derniers estiment que les torts sont
partagés. Au club et chez d’autres
supporters, on évoque ainsi des propos racistes à l’encontre de Keita, ce
que conteste formellement l’entourage de la supportrice, qui ne pense
pas porter plainte. Sollicité via son
agent, le joueur n’a pas souhaité
s’exprimer, préférant se concentrer
sur le déplacement à Manchester.
Côté dirigeants, il n’est, pour l’heure,
question ni d’excuses, ni de sanctions. « Nos joueurs sont des pros et
doivent donc se comporter comme
tels, sans tomber dans d’éventuelles
provocations, précise Xavier Thuilot,
le directeur général du LOSC. On va
se réunir avec Kader et Claude Puel
dans les prochains jours, mais ne
tombons pas trop vite dans la victimisation et dans une vision des
choses à sens unique. »
Après ces péripéties, dans quel état
Bleu
de notre envoyé spécial
ROSCHDY ZEM SUIT LE LOSC. –
L’acteur Roschdy Zem, un des
premiers rôles du film Indigènes, est
un supporter déclaré du PSG mais il
vit depuis plusieurs jours dans
l’intimité du LOSC, assistant
notamment aux causeries. Il travaille
sur un projet de film dont l’action se
situera dans l’univers du football
professionnel. Présent au match
Lille-Troyes (4-0) samedi et à
l’entraînement d’hier, Zem
s’intéresse particulièrement au
travail de Claude Puel, dont le
scénario pourrait s’inspirer, et sera
dans les tribunes, demain, à
Manchester. – S. K.
Jaune
Rouge
Jaune
LILLE –
qu’user d’un langage excessif et
grossier envers les arbitres ne sera
pas toléré. » L’entraîneur de Fulham,
Chris Coleman, a mis le dérapage de
Wenger sur le compte de sa
nationalité : « Nous devons nous
souvenir qu’il est français, même s’il
parle très bien anglais. »
Noir
Bleu
Noir
Le doublé de Kader Keita (ici à la lutte avec le Lorientais Fabrice Abriel à droite) contre l’ESTAC samedi (4-0) arrive à point nommé, au moment où les absences de
Cabaye et Bodmer handicapent l’entrejeu nordiste.
(Photo Jérôme Prévost)
LE REAL MADRID PRIVÉ DE
BECKHAM. – Redevenu essentiel au
Real Madrid, David Beckham n’a pas
fait le déplacement à Munich, où le
club espagnol dispute, face au
Bayern, une qualification pour les
quarts de finale de la Ligue des
champions, demain. Comme Reyes,
l’Anglais souffre d’une entorse à un
genou. Tous deux seront absents
quatre semaines. Higuain et Van
Nistelrooy, eux, devraient débuter.
– F. He.
LA FÉDÉRATION POLONAISE
RÉTABLIE DANS SES FONCTIONS.
– La Fédération polonaise a été
rétablie dans ses fonctions, quelques
heures avant la venue en Pologne du
président de la FIFA, Sepp Blatter. Le
19 janvier, elle avait été suspendue
par le ministre de Sports, Tomasz
Lipiec, qui lui reprochait son
« inaction » face à la corruption.
Cette suspension, doublée de la
nomination d’un commissaire chargé
de gérer la Fédération, avait
provoqué la colère de la FIFA et de
l’UEFA, ces dernières menaçant la
Pologne de sanctions.
ITALIE : ÉLECTIONS LE 2 AVRIL.
– Le nouveau président de la
Fédération italienne (FIGC) doit être
élu le 2 avril prochain. Depuis
l’affaire des matches truqués qui
avait éclaté en mai dernier, la
Fédération était dirigée par un
commissaire extraordinaire nommé
par le Comité olympique italien
(CONI), actuellement Luca Pancalli.
L’élection, initialement prévue le
28 février dernier, avait été reportée
après la mort d’un policier en marge
d’un match à Catane. Mais elle
devait obligatoirement se tenir
avant l’attribution de l’organisation
de l’Euro 2012, programmée le
18 avril et à laquelle l’Italie est
candidate. En effet, une Fédération
qui n’est pas gérée par un président
élu ne peut pas être désignée par
l’UEFA. Giancarlo Abete, ancien
vice-président et chef de la
délégation italienne lors de la Coupe
du monde 2006, est, pour le
moment, le seul candidat déclaré.
L’ASSOCIATION DES
ENTRAÎNEURS ANGLAIS CRITIQUE
WENGER. – L’association des
entraîneurs anglais (LMA) a critiqué
les commentaires d’Arsène Wenger,
entraîneur d’Arsenal, qui a accusé un
arbitre assistant de la finale de la
Coupe de la Ligue perdue contre
Chelsea (1-2) d’avoir « menti ». Le
Français, à qui la Fédération anglaise
(FA) a demandé de s’expliquer,
risque une sanction. « Les
entraîneurs ont le droit de critiquer
les arbitres, la Premier League et la
FA, a déclaré Frank Clark,
vice-président de la LMA. Mais cela
doit être fait de manière mesurée et
constructive. Les entraîneurs savent
7
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FOOTBALL LIGUE 1
La prison pour un supporter
Un supporter lyonnais a été condamné à deux mois de prison ferme pour jet de fumigènes dans une tribune, samedi à Saint-Étienne.
s’étaient constitués partie civile, ont
chacun obtenu un euro symbolique
de dommages et intérêts. L’AS SaintÉtienne demandait 5 000 euros. Bernard Caïazzo, le coprésident du club
forézien, considère cet euro « très
symbolique, pour montrer que
l’ASSE a subi un préjudice quelque
part ». « Je ne veux de mal à personne et je ne me satisfais pas de voir
des gens en prison », a-t-il ajouté.
jeudi prochain. Après avoir étudié les
rapports en sa possession, elle
convoquera les personnes concernées pour sa séance du jeudi
15 mars.
En attendant, le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associa-
tive, Jean-François Lamour, a déjà
tenu à exprimer son exaspération et
à stigmatiser le manque de sévérité
des instances fédérales. « Toutes les
mesures ont été prises par les pouvoirs publics, aux dirigeants sportifs
de prendre leurs responsabilités, a-t-
M. Escalettes, le président de la FFF,
pour lui demander de réfléchir aux
moyens qui permettraient à un
arbitre d’interrompre un match en
cas de problème. Et quand je dis
“interrompre”, c’est arrêter le match
sans le faire rejouer. » Jean-François
mais on va voir ce que l’on peut faire.
– Sepp Blatter, le président de la
FIFA, a déploré que des stades
ayant encore des grillages,
comme celui de Lens, puissent
accueillir des matches de Ligue
des champions. Quel est votre
avis ?
– Je suis également favorable à ce
qu’on enlève les grillages des stades.
Mais, lors de la Coupe du monde 1998,
à Lens et à Saint-Étienne, les autorités
avaient refusé. Je ne suis pas le responsable de ces stades. »
RICHARD PORRET
(*) Le match aller a été interrompu un
court instant après des incidents, au
bas d’une tribune, entre supporters
britanniques et forces de l’ordre françaises. La police a déclaré que les supporters anglais étaient en possession
de faux billets.
teurs pour venir provoquer les Parisiens. Par ailleurs, le dirigeant ardennais envisage d’organiser une
réunion avec des clubs de supporters
sedanais dans la mesure où trois de
leurs membres ont été identifiés parmi les fauteurs de troubles. D’ores et
déjà, pour la réception de Bordeaux,
le 17 mars, un secteur du stade
Louis-Dugauguez sera fermé, celui
abritant un groupe de supporters
non reconnus par le club.
D’autre part, le stadier du PSG, qui
souffrirait d’une entorse aux cervicales depuis samedi soir, était toujours hospitalisé hier à CharlevilleMézières, sans que son état n’inspire
d’inquiétude. Selon la préfecture des
Ardennes, il aurait été touché « en
voulant faire redescendre d’une
grille un supporter parisien et non en
affrontant les supporters néerlandais ». – P. R. et F. L. D.
Battus par Lens (0-1), les joueurs de l’OM, tout comme Albert Émon, sont restés silencieux
dimanche soir.
Caen assure l’essentiel
L’OLYMPIQUE DE MARSEILLE n’a
pas été en mesure, dimanche soir, de
répondre au problème posé par Lens,
venu attendre et guetter la moindre
opportunité avec succès. Et les Marseillais ont poursuivi leur soirée en
échappant volontairement aux questions des médias. Pas d’Albert Émon,
pas de joueurs : ces derniers auraient
reçu l’ordre de ne pas s’exprimer. Et
c’est Pape Diouf qui est venu fournir
son analyse (voir L’Équipe d’hier). Les
acteurs marseillais de la rencontre se
sont donc défilés, avouant implicitement qu’ils n’avaient pas de réponse à
fournir face à cette série de matches
sans victoire en Championnat. Une
disette qui dure depuis le 24 janvier
(3-1 contre Auxerre, lors de la 21e journée). Bilan : quatre défaites et deux
nuls.
Ce match contre Lens a démontré jusqu’à la caricature le mal dont souffre
actuellement l’OM, ces carences
offensives face auxquelles Albert
Émon ne trouve pas de remède.
Dimanche, il a proposé un système
dans lequel Niang évoluait dans le
couloir droit, Nasri à gauche et Pagis
dans l’axe derrière Djibril Cissé. Résultat ? Niang a prouvé une nouvelle fois
que ce n’était pas son poste, Nasri qu’il
était meilleur dans une position plus
axiale, Pagis que son jeu en remises
n’était pas compatible avec celui de
Cissé.
Plus globalement, les Marseillais se
sont encore montrés incapables de
trouver l’attaquant international. Or le
seul qui aurait vraiment été en mesure
de le faire dans l’effectif de début de
saison (Lamouchi) est parti en sep-
tembre 2006 au Qatar. D’autre part,
face au seul Aruna en pointe, les défenseurs marseillais montaient la garde à
quatre, dans une équipe coupée en
deux, au dispositif très étiré. En fait, le
bloc nécessaire à la récupération et à
l’utilisation optimale de Nasri et Pagis
dans la création était inexistant. Le
tout face à des Lensois pourtant sans
génie mais opportunistes. Au final,
pour une rencontre de haut de tableau
de Ligue 1, le niveau technique était
bien faible.
Mais, hier, le site Internet de l’OM a
publié un entretien avec Lorik Cana en
RLD n’ira pas devant la DNCG
Par une convocation adressée au président de l’OM, Pape Diouf, la direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), à l’initiative de Frédéric Thiriez, président de
la Ligue, a souhaité entendre demain Robert Louis-Dreyfus et Jack Kachkar afin de
connaître les moyens qu’ils souhaitent mettre en œuvre pour assurer la pérennité
du club, actuellement en vente. Jack Kachkar, actuellement aux États-Unis et injoignable, n’a pas donné de réponse à cette convocation. Quant à Robert Louis-Dreyfus, il n’a pas l’intention d’être entendu par la DNCG. Il estime, en effet, avoir
fourni les garanties financières demandées par cette instance et ce jusqu’au
30 juin (si l’OM n’est pas vendu avant à Kachkar). Et, si le Canadien achète le club
marseillais, RLD estime que ce ne sera pas à lui de donner ces garanties. L’actuel
actionnaire principal du club va donc demander à Pape Diouf d’honorer la convocation de la DNCG en tant que président. – D. Ro.
forme d’appel à la mobilisation :
« Quand on fait beaucoup de résultats
négatifs, cela joue forcément sur le
mental. Les joueurs analysent la situation de façon différente. Certains
l’acceptent plus ou moins pour essayer
de repartir et d’autres sont plus touchés. Mais tout le monde doit comprendre que ça ne passera que par le
collectif. Ce n’est pas en voulant faire
la différence individuellement qu’on
va s’en sortir. Il reste encore du travail
à faire et on ne va pas lâcher (sic).
Contre Lens, on n’a pas réussi à mettre
encore plus de pression et encore plus
de rythme. On a essayé de le faire, mais
ça n’a été le cas que par intermittence.
Il aurait fallu le faire encore plus pour
réussir à les bouger. Il est difficile de
faire du jeu face à des équipes comme
ça, mais mettre du rythme et de la pression, c’est aussi “faire du jeu”. Mais on
n’est pas allés chercher au fond de
nous-mêmes, car avec un peu plus de
mental on aurait pu décrocher une victoire. » Produire du jeu et être efficace,
c’est effectivement tout le problème
de l’OM actuellement.
DOMINIQUE ROUSSEAU
AGENDA
DEMAIN
LIGUE DES CHAMPIONS
(huitièmes de finale retour, suite)
Voir page 2.
JEUDI 8 MARS
COUPE DE L’UEFA (huitièmes de
finale aller)
19 HEURES
Lens - Leverkusen (ALL) (Sport +)
20 H 45
Paris-SG - Benfica (POR) (Canal + Sport)
VENDREDI 9 MARS
LIGUE 2 (28e journée)
Voir page 7.
NATIONAL
(27e journée, matches avancés)
SAMEDI 10 MARS
LIGUE 1 (28e journée)
17 H 10
Toulouse - Monaco (Canal +)
20 HEURES
Nice - Rennes
Nantes - Nancy
Lorient - Lille
Bordeaux - Sochaux
Troyes - Valenciennes
Le Mans - Saint-Étienne
(Ces six matches sur Foot +)
NATIONAL (27e journée, suite)
DIMANCHE 11 MARS
LIGUE 1
(28e journée, matches décalés)
18 HEURES
Lens - Sedan (Canal + Sport)
Paris-SG - Auxerre (Foot +)
21 HEURES
Lyon - Marseille (Canal +)
LUNDI 12 MARS
LIGUE 2
(28e journée, match décalé)
Voir page 7.
MARDI 6 MARS 2007
TOURS - CAEN : 2-3
TOURS - CAEN : 2-3 (0-2)
Temps frais. Pelouse grasse. 7 675 spectateurs. Arbitre : M. Djouzi. Buts. – TOURS :
Vairelles (85e), Mandanne (90e + 2) ; CAEN : Compan (23e), Hengbart (43e), Toudic
(86e). Avertissements. – Tours : Carmona (21e, tacle irrégulier sur Deroin), Benatia
(41e, jeu dur sur Compan) ; Caen : Sorbon (19e, main volontaire), Hengbart (65e, jeu
dur sur Gondouin).
TOURS : Catherine – Himmer, Leray, Benatia, Gondouin – Maréval (Collet, 54e),
Doukantie(Mandanne,54e), Soumah,Fleurival,Carmona(Ba,83e)– Vairelles.Entraîneur : A. Falette.
CAEN : Planté – Hengbart, Sorbon, Traoré, Seube (Florentin, 75e) – Proment, Deroin,
Lemaitre , Gouffran – Compan (Grandin, 83e), Samson (Toudic, 66e). Entraîneur :
F. Dumas.
CAEN a repris la deuxième place à
Strasbourg, après avoir infligé une
dix-septième défaite à la lanterne
rouge tourangelle, mais non sans
avoir connu quelques frayeurs en fin
de match.
Dans un premier temps, Caen donna
une leçon de réalisme aux Tourangeaux, lesquels avaient pourtant
ouvert le feu par Carmona, qui trouva Planté sur sa route (13e) et par
Maréval dont le corner dévié par le
crâne de Proment se termina sur la
transversale (14e). Mais un coup
franc de Deroin eut raison de Catherine, Compan poussant le ballon
dans la cage vide (23e). L’efficacité
normande ne se démentit pas avec
une déviation de la tête victorieuse
de Hengbart (43e).
Caen reçut un premier avertissement
quand Vairelles réduisit le score sur
un service de Mandanne, mais Toudic profita d’une erreur de Soumah
pour redonner aussitôt de l’air aux
Normands. Mandanne réduisit le
score sur un service de Vairelles,
mais il était trop tard pour les Tourangeaux scotchés à la dernière
place. – J.-E. Z.
Albert FALETTE (entraîneur de
Tours) : « Toujours pareil. On a des
sautes de concentration. On fait trois
cadeaux. On revient à 2-1 et on
donne le troisième but à Caen : tout
un symbole. »
Franck DUMAS (entraîneur de
Caen) : « Un final un peu fou. On
s’est mis dans l’embarras nousmêmes. Mais bon, on a pris les trois
points et c’est l’essentiel. »
VENDREDI
Niort - Bastia ................................... 0-0
Amiens - Istres ................................ 2-1
Créteil- Brest .................................. 0-2
Dijon - Gueugnon ........................... 1-0
Guingamp- Reims .......................... 1-0
Montpellier- Metz .......................... 1-1
AC Ajaccio- Grenoble ..................... 3-1
Châteauroux - Lib.-St-Seurin ......... 0-1
LeHavre - Strasbourg ..................... 0-1
HIER
Tours - Caen .................................... 2-3
BUTEURS. – 1. B. Gueye (Metz), 15 buts.
2. Lesage (Le Havre), 14 buts. 3. K. Traoré
(Le Havre), 13 buts. 4. Fauré (Reims),
11 buts. 5. Mandrichi (+ 1) (AC Ajaccio) ;
Gouffran (Caen) ; Akrour (Grenoble),
Deranja (Libourne-Saint-Seurin) ; P. Cissé
(Metz), 10 buts. 10. Compan (+ 1) Samson (Caen) ; Meslin (+ 1) (Bastia, 6 puis
Guingamp, 3) ; B. Leroy (Niort) ; Féret
(Reims), 9 buts...
1. Metz
2. Caen
3. Strasbourg
4. Le Havre
5. Amiens
6. Dijon
7. Bastia
8. Châteauroux
9. Grenoble
10. Reims
11. Gueugnon
12. AC Ajaccio
13. Libourne-St-S.
14. Montpellier
15. Brest
16. Guingamp
17. Niort
18. Istres
19. Créteil
20. Tours
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
56 26 16 8 2 40
54 27 15 9 3 49
52 27 14 10 3 33
46 27 12 10 5 40
44 27 13 5 9 35
41 27 11 8 8 27
39 27 10 9 8 33
39 27 11 6 10 30
38 27 9 11 7 38
37 27 10 7 10 34
35 27 10 5 12 31
34 27 9 7 11 32
31 26 8 7 11 32
29 27 7 8 12 28
28 27 5 13 9 29
28 27 6 10 11 28
25 27 5 10 12 23
25 27 6 7 14 22
24 27 5 9 13 19
20 27 5 5 17 24
ACCUSÉ par Jean-Michel Aulas, le
président de l’OL, d’avoir voulu intimider les Lyonnais avant le derby à SaintÉtienne (lire L’Équipe d’hier), Bernard
Caïazzo a assuré, hier, n’avoir jamais
laissé entendre que Juninho pourrait
être volontairement blessé par un
joueur stéphanois.
« Lors d’une conversation avec Gérard
Houllier avant Paris-SG - SaintÉtienne (0-2, le 25 février), j’aurais
insinué qu’un de mes joueurs pourrait
priver Juninho du match contre
l’AS Rome ? Il s’agit d’une invention
complètement ridicule, a déclaré le
coprésident de l’AS Saint-Étienne.
Quel derby a-t-on vu ? Le match parle
de lui-même. On aurait pu faire ce que
Liverpool a fait contre Manchester
(0-1, dimanche) : aligner des joueurs
plus rugueux en seconde mi-temps et
blesser un joueur (Rooney) à trois jours
d’un match de Ligue des champions.
Mais Saint-Étienne n’a pris aucun carton. À la limite, on a même manqué
d’agressivité. Vous pouvez interroger
tous les joueurs stéphanois : depuis
que je suis au club, je ne leur ai jamais
dit comment jouer. C’est extrêmement
grave qu’un président de club intervienne dans le dos de son entraîneur
pour dire à un de ses joueurs de faire
quelque chose d’antisportif. Il faut
arrêter avec toutes ces polémiques.
Prenons du recul, dépassionnons les
débats et soyons plus philosophes. »
– B. Li.
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité
commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9.
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Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans.
Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY.
Président du Conseil d’administration :
Marie-Odile AMAURY.
c.
—
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Diff.
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+27
+23
+13
+18
+3
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+4
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+3
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PROCHAINE JOURNÉE.– Vendredi 9 mars, 20 heures : Metz-Niort, Bastia-Amiens, IstresCréteil, Brest-Grenoble, Gueugnon-Le Havre, Dijon-Montpellier, Strasbourg-AC Ajaccio,
Libourne-Saint-Seurin - Tours ; 20 h 30 : Caen-Guingamp (Eurosport). Lundi 12 mars,
20 h 30 : Reims-Châteauroux (Eurosport).
MATCH EN RETARD (22e journée).– Vendredi 23 mars, 20 heures : Libourne-Saint-Seurin - Metz.
S.N.C. L’EQUIPE
Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985.
Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT.
Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE.
Directeur général,
Directeur de la publication : Christophe CHENUT
Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT
Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI
VENTE : Tél : 01-40-93-20-05
Allemagne, 2 ; Andorre, 1,05 ; Antilles, la Réunion,
1,30 ; Autriche, 2,10 ; Belgique, 1,50 ; Canada,
2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark,
16 DKK ; Espagne, 1,90 ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon,
1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 ; Italie, 1,75 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ;
Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,80 ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ;
Tunisie, 1,50 DIN.
ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60.
22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10.
France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ;
1 an : 309 .
Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 .
ÉTRANGER : nous consulter.
Modifications : joindre dernière bande.
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MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99.
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069
SE
Tirage du Lundi 5 Mars 2007 : 504 994 exemplaires
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vois pas comment un club ou le football peuvent maîtriser ce genre d’événements. C’est l’affaire de la police. Il
faut peut-être constituer un superorganisme, une police européenne, qui
pourrait s’emparer des questions liées
à la sécurité, aux paris, à l’argent sale.
S’il n’y a pas de coopération entre les
polices, comment empêcher des supporters d’Utrecht de venir à Sedan, à
moins de ne plus vendre de billets aux
supporters qui viennent de l’extérieur.
Pour le match Manchester-Lille à Lens,
il semble qu’il y ait eu une mésentente
entre les différents services (*). Moi, je
serais favorable à une sorte d’Interpol.
Si on peut l’organiser…
– De quelle façon ?
– On va voir ! Le 19 mars, il y aura une
réunion à Nyon avec les chefs de police
de différents pays européens. Je ne
serai sans doute pas présent, car il y a
des séances à la même date à la FIFA,
parisiens) et en attendant, donc, une
éventuelle décision administrative,
Sedan ne peut légalement interdire à
un fan d’Utrecht – pas plus qu’aucun
autre supporter non condamné par
la justice – de pénétrer dans son
stade. Encore moins de l’empêcher
d’entrer en France.
Ce sont finalement quatre infractions qui ont été relevées samedi soir
à Sedan : le comportement de supporters d’Utrecht entrés dans le
stade sans billet, l’usage d’engins
pyrotechniques par les Parisiens,
l’incitation à la violence par portevoix de la part d’un Sedanais et
l’implication de Sedanais dans une
bagarre entre supporters néerlandais et parisiens.
Serge Marchetti fera prochainement
le point avec la police et les stadiers
afin de voir sil y a eu des failles dans
l’organisation de cette rencontre,
puisque les fans d’Utrecht ont pu
aisément traverser plusieurs sec-
Bleu
prendre pour lutter plus efficacement contre le hooliganisme ?
– Quand on saura pourquoi il y a de la
violence, on cherchera des solutions.
Ce que je constate, c’est que, il y a vingt
ans, le football dégageait des ondes
positives et que ce n’est plus le cas
maintenant. Tout le monde est sans
doute un peu responsable.
Aujourd’hui, un match est toujours
important, crucial, vital. Comme si le
sport devenait plus important que la
vie. Comment lutter ? Je ne sais pas !
– Mais n’est-ce pas aussi à
l’UEFA ou à la FIFA de mener ce
combat ?
– Si vous avez des solutions, donnezles moi ! J’irai de l’avant. Mais qui gère
le problème de la violence ? Ce ne sont
pas la FIFA et l’UEFA, sauf pour leurs
compétitions, qui sont responsables
de la sécurité. Et ce qui se passe dans la
rue, comme à Paris ou à Catane, je ne
APRÈS LES INCIDENTS provoqués
par des supporters du club néerlandais d’Utrecht, samedi soir, avant la
rencontre de Ligue 1 Sedan - ParisSG (2-0), Serge Marchetti, directeur
des organisations et de la coordination de Sedan, a annoncé que son
club avait porter plainte contre X et
allait faire interdire de stade « les
coupables dont les identités ont été
relevées par la police ». Le bras droit
du président Pascal Urano va aussi
saisir la Fédération néerlandaise
(KNVB) pour « qu’on ne voie plus ces
individus au stade Louis-Dugauguez ». « S’ils ont été un moment
associés au Kop vert et rouge, les
supporters d’Utrecht sont venus ce
week-end de leur propre chef, a-t-il
déclaré. La prochaine fois, ils seront
bloqués à la frontière. »
Seulement, en l’état actuel de la procédure judiciaire, qui vise le comportement de trois groupes de supporters (néerlandais, sedanais et
Caïazzo
nie toute
intimidation
Jaune
Rouge
Jaune
Sedan porte plainte
Marseille ne répond plus
de notre envoyé spécial
FRANCK LE DORZE
(avec C. C., M. Ch., B. Li. et J.-Y. D.)
Samedi
à Saint-Étienne,
un fumigène lancé
depuis la tribune
réservée aux
supporters lyonnais
a provoqué les
graves incidents
à l’origine
de l’interruption
du match pendant
dix-neuf minutes.
(Photo Jean-Baptiste
Autissier/
Fep/Panoramic)
LIGUE 2 (27e journée)
MARSEILLE –
Lamour dit attendre que Frédéric
Thiriez, le président de la LFP, « utilise ce moment pour inverser la tendance » et espérer qu’il « sera en
capacité de le faire ».
Selon Olivier Blanc, directeur de
communication de l’OL, « Lyon
s’était constitué partie civile parce
qu’il ne faut pas laisser faire les fauteurs de troubles dans les stades. Il
fallait sanctionner et nous sommes
donc satisfaits. On regrette simplement que les cagoules et les banderoles appelant au meurtre et au
racisme n’aient pas été sanctionnées ». Une allusion au tifo déployé
lors du derby et représentant les
joueurs lyonnais en animaux, avec
l’inscription « Tuez-les ! » La Ligue
du football professionnel (LFP) pourrait à son tour sanctionner les deux
clubs dans les prochains jours. Sa
commission de discipline se réunira
« Comment lutter ? Je ne sais pas »
« LES GRAVES INCIDENTS qui se
sont produits le week-end dernier à Lyon et à Sedan surviennent après la mort d’un policier
le 2 février à Catane et l’agression de l’entraîneur du FC Séville
lors du derby face au Betis le
28 février. Comment expliquezvous ce regain de violence en
Europe ?
– Il y a toujours eu de la violence dans
le football. Reste à savoir pourquoi elle
se manifeste de plus en plus souvent ?
Est-ce que vous savez, vous, pourquoi ? Est-ce lié à la société, au football ? Et pourquoi le football, alors
que, au basket, au rugby, dans
d’autres sports, il n’y a pas de tels
débordements ? J’ai du mal à comprendre.
– Qu e l l e s m e su r es f a u t -i l
pect à tous les niveaux. Si rien n’est
fait, nous serons bientôt confrontés
à des problèmes colossaux. Le football est en danger. Il faut sanctionner
plus durement. » Le ministre a rappelé une mesure qu’il avait proposée
en décembre 2004 : « J’ai écrit à
Lamour :
« Arrêter le match
sans le faire rejouer »
MICHEL PLATINI, le président de l’UEFA, avoue une certaine impuissance face aux multiples incidents
qui viennent d’éclater en Europe.
NYON – (SUI)
il déclaré. La Fédération (FFF), la
Ligue, le syndicat des présidents de
club (UCPF), celui des joueurs professionnels (UNFP) et celui des arbitres
doivent être totalement concernés.
Les responsables du football ont laissé se banaliser une forme de non-res-
Noir
Bleu
Noir
LES JETS d’engins pyrotechniques,
d’une tribune de supporters à
l’autre, qui ont provoqué l’interrupti on de l a re nc o n tr e S a int Étienne - Lyon (1-3), samedi, ont
rapidement trouvé un prolongement
judiciaire. Hier, le tribunal correctionnel de Saint-Étienne a en effet
condamné un supporter de l’OL à
deux mois de prison ferme et six mois
d’interdiction d’enceinte sportive.
Placé en garde à vue à l’issue du derby, il avait pu être identifié grâce au
système de vidéosurveillance du
stade Geoffroy-Guichard. Ce supporter, membre du groupe des Bad
Gones, est un plombier de vingt-cinq
ans dont le casier judiciaire contenait déjà cinq condamnations sans
rapport avec un match de football.
Durant ces six mois d’interdiction
d’enceinte sportive, il devra pointer
dans un commissariat de police les
jours de match.
Alors que la représentante du parquet de Saint-Étienne, Anne-Lise
Furstoss, avait requis quatre mois de
détention (la loi prévoit jusqu’à trois
ans) et quatre ans d’interdiction de
stade, l’avocate du prévenu,
Me Audrey Trincanato, a déclaré que
son client, « venu dans le stade les
mains vides », ne devait pas faire
figure de « bouc émissaire pour le
geste irréfléchi qu’il a accompli
machinalement ».
Après le décès d’un supporter parisien, le soir de la rencontre de Coupe
de l’UEFA entre le PSG et Hapoël TelAviv, le 23 novembre 2006, le
ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, avait demandé à ce que les
mesures de répression déjà en
vigueur soient renforcées et appliquées avec davantage de fermeté. Il
avait notamment rappelé que les
interdictions de stade pouvaient
aller jusqu’à cinq ans.
Les deux autres supporters placés en
garde à vue dès la fin du derby ont
été remis en liberté. Il s’agit d’un Stéphanois et d’un Lyonnais mineur de
dix-sept ans. Ce dernier sera convoqué prochainement devant le tribunal pour enfants de Lyon après la
plainte déposée par un stadier, légèrement touché.
D’autre part, les deux clubs, qui
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Lens meilleur second rôle
Après sa victoire à Marseille (1-0), sa sixième à l’extérieur, le Racing est plus que jamais favori pour la deuxième place.
« SUPPORTERS, vous êtes formidables ! De temps en temps, vous nous
mettez un coup de pied au cul. Vous
êtes une plus grande richesse que
l’arrivée d’un investisseur canadien... » Du Gervais Martel tout craché ! L’appréciation formulée lors des
vœux présidentiels, il y a deux mois, a
pris tout son sens avant-hier à Marseille, où Lens a consolidé sa deuxième
place (1-0).
Le coup de pied au cul, c’est la grosse
colère du public artésien après l’affligeante sortie de la Coupe de France,
mercredi dernier, face à Montceau-lesMines (0-1), club de CFA. La richesse,
c’est 852 supporters lensois occupant
un virage du stade olympien pour voir
renaître leurs chers Sang et Or. L’investisseur canadien, lui, c’est une tout
autre histoire…
Il suffisait de jeter un coup d’œil dans
la tribune d’honneur, dimanche soir,
après la rencontre, pour mesurer les
faits : Lens fonce vers la Ligue des
champions, Marseille s’en éloigne.
Fidèle à l’OM, Michel Hidalgo était
mortifié. L’acteur Daniel Auteuil voyait
pour le Racing un prix du meilleur
second rôle (à 13 points de Lyon). Mais
l’élimination, contre beaucoup plus
petit que soi, en Coupe de France, mercredi dernier, a été trop traumatisante
pour que les Lensois la chassent de leur
esprit dans la foulée de leur victoire à
Marseille.
Kovacevic-Bisevac,
duo de choc
JEAN-LUC GATELLIER
HOCKEY SUR GLACE
Bekele se lance un défi
LIGUE MAGNUS (quarts de finale, 3e match)
« Le moment de vérité »
L’Éthiopien a décidé de courir les Mondiaux de cross, le 24 mars, pour décrocher un sixième titre record sur 12 km. En terre kényane…
ON NE SAURA PEUT-ÊTRE jamais
quelle a été la part des pressions de la
Fédération éthiopienne dans sa décision. Mais on sait au moins que celle-ci
espérait depuis un an qu’il changerait
d’avis et s’alignerait au départ des
Mondiaux de cross du 24 mars prochain à Mombasa, sur la terre des voisins kényans, les cousins rivaux des
hauts plateaux. Le 2 avril 2006, Kenenisa Bekele, tout juste auteur d’un cinquième doublé d’affilée cross court cross long à Fukuoka, au Japon,
annonçait de façon surprenante qu’il
renonçait aux lauriers de la discipline à
l’avenir. Depuis, il n’a cessé de le
confirmer malgré les doutes ambiants.
Mi-janvier, il avait ainsi tenu à démentir les informations qui faisaient état,
lors de sa probante rentrée dans les
labours à Édimbourg, de son envie
naissante de s’y recoller.
Il y a huit jours, à l’issue des sélections
nationales à Addis-Abeba, les Éthiopiens lui laissaient pourtant une place,
la neuvième, libre dans leur effectif.
« On espère qu’il changera d’avis,
c’est très important pour les chances
de l’équipe à Mombasa », expliquait le
DTN, Dube Jillo. Hier, Kenenisa Bekele
s’est enfin rendu à l’évidence en confirmant l’information avec un brin
d’humour : « J’espère que la Fédération éthiopienne et la Fédération internationale accepteront mon engagement. »
Le jeune prodige de vingt-quatre ans,
qui a déjà tout gagné sur piste ou sur
terre, a expliqué via son agent néerlandais, Jos Hermens, les raisons de son
retournement tardif : « Après mon
En quête du record
(nombre de titres mondiaux en cross)
5
Kenenisa BEKELEE (ETH),
de 2002 à 2006 (*).
Paul TERGAT (KEN),
de 1995 à 1999.
John NGUGI (KEN),
1986, 1987, 1988, 1989, 1992.
4
Gaston ROELANTS (BEL),
1962, 1967, 1969, 1972.
Alain MIMOUN, 1949, 1952,
1954, 1956.
Jack HOLDEN (ANG), 1933,
1934, 1935, 1939.
(*) Bekele a en fait remporté dix titres
mondiaux en cross, réalisant cinq doublés
cross court-cross long. Le cross court, créé en
1998 seulement, disparaîtra cette année.
NB : Avant 1973, les Championnats du monde
de cross s’appelaient International ou Cross
des Nations, dont la première édition eut lieu
en 1903.
En 2005, c’est en France,
à Saint-Galmier,
que Kenenisa Bekele
avait glané le quatrième
de ses cinq titres
de champion du monde
de cross. (Photo Mao)
2 000 m record à Birmingham, le
17 février (4’49’’99), et ma meilleure
performance mondiale sur 3 000 m
(7’30’’51, trois jours plus tard) à Stockholm, j’ai commencé à douter de ma
décision. Je savais que j’étais dans une
grande forme. » Bekele reconnaît que
la pression était forte : « Mes camarades athlètes me disaient de concourir. Les fans me demandaient de reconsidérer ma décision. La Fédération
éthiopienne et le gouvernement éthiopien vérifiaient mon intérêt encore et
encore. »
Pour effacer
Tergat et Ngugi
Plus encore, le jeune champion si désireux de marquer l’histoire de son sport
a compris que Mombasa pouvait lui
permettre de devenir pour de bon le
meilleur crossman de l’histoire (voir cicontre). « J’ai réalisé que je commençais à chercher de nouveaux défis, des
raisons de concourir, dit-il. En dehors
du fait que l’événement aura lieu en
Afrique, sur le sol de mes amis et rivaux
kényans, j’ai aussi réalisé que je pouvais devenir le premier athlète de l’histoire à remporter six titres consécutifs
sur 12 km. Ce serait formidable pour
moi, pour l’Afrique et pour l’athlétisme. »
On se réjouit que Bekele se soit penché, même tardivement, sur sa calculatrice. S’il a empoché dix titres mondiaux en cross lors des cinq dernières
années, c’est grâce au doublement du
Kenenisa BEKELE
24 ans, né le 13 juin 1982 à Bekoji
(ETH).
1,60 m ; 54 kg.
JO : 1 e r (10 0 0 0 m , 2 0 04 ) ;
2e (5 000 m, 2004).
CM : 1er (10 000 m, 2003, 2005),
3e (5000 m, 2003).
CM cross-country : 1er (cross long,
2002, 2003, 2004, 2005, 2006 ; cross
court, 2002, 2003, 2004, 2005,
2006) ; 2e (cross court, 2001).
Records. – Plein air. 3 000 m :
7’30’’67 (2001). 5 000 m : 12’37’’35
(RM, 2004). 10 000 m : 26’17’’53
(RM, 2005).
Salle. 2 000 m : 4’49’’99 (RM, 2007).
3 000 m : 7’30’’51 (2007). 5 000 m :
12’49’’60 (RM, 2004).
programme et à l’invention d’un cross
court, en 1998. Une idée qui a fait long
feu et qui disparaît aujourd’hui.
Concernant le cross long, le vrai,
Bekele n’est pas seul sur le toit du
monde, puisque les Kényans John
Ngugi et Paul Tergat comptent également cinq titres. Mais, très franchement, on voit mal qui pourra l’empêcher de faire la nique à ses voisins,
même chez eux.
Le Qatarien d’origine kényane Saïf
Saaeed Shaheen, le seul à l’avoir
inquiété dans la boue ces dernières
années (l’an passé à Édimbourg), blessé à l’automne, est plus qu’incertain.
Le parcours très roulant de Mombasa a
également souvent été décrit par les
Kényans eux-mêmes comme trop
favorable aux Éthiopiens. À la mi-janvier, Edwin Soi, l’un des sélectionnés
kényans, évoquait l’éventualité de la
présence de Bekele à Mombasa : « On
fera de notre mieux mais il n’y aura pas
grand-chose à faire. » La semaine dernière, Tergat, le dernier vainqueur
local des Mondiaux, en 1999, regrettait aussi que les sélections nationales
n’aient pas eu lieu sur le site. « Cela
aurait donné l’occasion à nos coureurs
de se faire une idée de l’humidité de la
ville côtière. Ici, le matin, même sans
courir, je transpire. » Alors, imaginez
ce que cela donnera derrière le petit
géant vert.
NICOLAS HERBELOT
LES BLEUS CONNUS
AUJOURD’HUI. – Les responsables
du demi-fond rencontrent le DTN
Franck Chevallier, cet après-midi, pour
décider de la présence française aux
Championnats du monde de cross à
Mombasa, le 24 mars. Une sélection
difficile à mettre en musique vu
l’absence de Khalid Zoubaa, champion
de France 2005 contrôlé positif à l’EPO
(échantillon A), et les nombreux défections annoncées : Julie Coulaud, 5e
Européenne, met un terme à sa saison
de cross ; Driss el-Himer et Christelle
Daunay, sacrés dimanche lors des
Championnats nationaux à Vichy, ont
déjà décliné l’invitation parce qu’ils
préparent le marathon de Paris (15
avril)… Les deux juniors titrés dans
l’Allier (Amdouni et Collignon) ont leur
billet. Dans un contexte africain très
relevé, les sélectionneurs espèrent
emmener une équipe hommes (neuf
membres) autour des légionnaires et
ex-Kenyans Simon Munyutu et James
Theuri (2e et 3e dimanche). Ce ne sera
pas le cas chez les femmes. – J.-D. C.
C.A. DE LA LIGUE
Les premiers pas de la LNA
La toute nouvelle Ligue nationale (LNA) réunit son
conseil d’administration aujourd’hui à 18 heures au
siège de la Fédération. Au menu : la mise en place
administrative de la structure, le calendrier des
signatures des contrats pros – après Sdiri, Vanessa
Boslak devrait parapher le sien le 15 mars – et les
modalités de participation des athlètes au
Lagardère Athlé Tour. Une réunion est d’ailleurs
prévue auparavant avec les organisateurs de
meetings. « On sent que quelque chose se met en
marche, juge le président, Stéphane Diagana. Il faut
déjà trouver un mode de fonctionnement pour
2007. Ce n’est pas facile d’avoir une approche
collective dans un sport très individualisé. Mais ça
avance bien. »
Reste la présentation du budget prévisionnel
(1,6 M). Le 28 janvier, Diagana espérait boucler la
question d’ici à aujourd’hui. Ce ne sera pas le cas.
La signature du partenariat avec Lagardère est fixée
sous quinze jours mais il ne couvrira pas tout le
budget. « C’est gênant, les choses n’avancent pas
aussi vite que nous l’aurions souhaité, reconnaît le
président. Il n’est pas simple de commercialiser
pour juin-juillet un produit qui n’existe pas encore.
Il y a une certaine attente mais on sait qu’on doit
faire nos preuves et donc avoir des moyens pour
une offre attractive. » Quitte à rogner sur « le
budget interne de fonctionnement, sourit le
président Bruno Marie-Rose. Le C.A. doit s’inscrire
dans une démarche participative et chacun se sentir
mobilisé, incité à prendre des responsabilités dans
le projet. » – J.-D. C.
Composition du C.A. : Romain Mesnil, Vincent Le
Dauphin (athlètes) ; Richard Descoux (entraîneurs) ;
Pascal Thiébaut (organisateurs) ; Gérard Frémaux
(Lille Métropole), Christian Decadi (Franconville EAA
95) ; Christian Roggemans, André Giraud, Stéphane
Diagana, Gilbert Marcy (FFA) ; Bruno Marie-Rose,
Marc Eisenberg, Jean-Michel Bellot, Laurent
Davenas (personnalités qualifiées).
THANOU VEUT FAIRE LES MONDIAUX. –
À trente-deux ans, Ekaterini Thanou a fait une
rentrée internationale remarquée, le week-end
dernier, à Birmingham. Huée par le public
anglais, elle s’est classée sixième de la finale du
60 m (remportée par la Belge Kim Gevaert) en
7’’26 pour son premier grand Championnat
après ses deux ans de suspension, qui s’étaient
achevés le 22 décembre dernier. La sprinteuse
grecque, qui avait été sanctionnée pour s’être
dérobée à plusieurs contrôles antidopage avant
les JO de 2004, s’estime « en bonne forme » et
considère que ces Championnats d’Europe en
salle ont constitué « une préparation pour les
Championnats du monde (25 août-2 septembre
à Osaka) » .
Thanou a révélé que ses concurrentes ne sont
pas venues la saluer mais n’a pas cherché à
polémiquer. « Quelques athlètes n’ont pas
apprécié ma présence, a-t-elle rapporté. Mais je
m’en fiche. Je ne sais pas pourquoi ils ont
changé d’attitude mais tout est O.K. pour moi.
En Grèce, je suis plus populaire que jamais. »
PAGE 8
JONATHAN ZWICKEL, l’attaquant international de Morzine-Avoriaz,
ne s’alarme pas avant le déplacement ce soir et demain à Villard.
La saison idéale de Morzine-Avoriaz, leader surprise de la saison régulière, a pris un tour plus complexe samedi après la défaite des Pingouins sur leur glace face à Villard, pourtant huitième (3-6). À une victoire partout, lasérie la plus déséquilibrée sur le papier estaussi la plus
accrochée de ces quarts de finale, accréditant la thèse que le manque
d’expérience des Haut-Savoyards en play-offs pourrait leur jouer des
tours. Sans éviter les questions, Jonathan Zwickel, troisième pointeur
français de Ligue Magnus (12 buts, 21 passes) et très en forme sur ce
début de série (1 but, 2 passes), s’explique sur cet accroc.
« POURQUOI MORZINE est-il passé au travers sur sa glace, face à
Villard, samedi soir (3-6) ?
– Psychologiquement, le processus
est simple : nous sommes une équipe
première de la saison régulière, dont
l’objectif est d’aller au bout. Villard, au
contraire, est sans pression. Notre
large victoire lors du premier match
(6-1) n’a fait qu’amplifier cela. Samedi,
les Ours ont joué uniquement pour se
faire plaisir, et cela les a libérés. Nous
avons eu beaucoup d’occasions, mais
leur gardien (Pascal Favarin) a sorti le
match de sa vie. Ensuite, on commet
des erreurs défensives, on prend de
mauvaises pénalités, on est mauvais
dans la finition, même devant des
cages ouvertes. Ce n’est pas excusable. Chez nous, on ne peut pas se
permettre des choses comme ça.
– À 1-1 dans une série qui semblait facile, l’équipe peut-elle
douter ?
– Dans les vestiaires, on s’est dit
qu’on n’avait pas fait le parcours qui
est le nôtre cette saison (22 v.-4 d.)
pour vivre des soirées de ce genre. Je
pense que chacun a compris qu’en
sport, quoi que tu aies fait avant, si tu
ne sors pas le bleu de travail, tu perds.
Samedi, on n’était pas démoralisés,
mais énervés. Plus que de s’inquiéter
ou de douter, il faut prendre cela
comme une bonne leçon. Ce match
nous a rappelé que les play-offs, c’est
de la tension, de la concentration, et tu
n’as pas le droit de te relâcher, notamment défensivement.
– Quel est votre objectif lors des
deux prochains matches, à Villard ?
– Paradoxalement, le fait que Villard
ait remporté un match sur notre glace
leur donne maintenant quelque chose
à perdre. On va là-bas pour gagner, pas
pour réfléchir. Mais c’est sûr que la
série est équilibrée, comme les autres
quarts de finale. Rien n’est joué ni pour
nous ni pour personne. Je me souviens
qu’il y a trois ans, lorsque j’évoluais à
Amiens, nous avions peiné pour battre
Dijon en quarts de finale au bout de
cinq matches. Nous avions failli sortir
de la compétition… et nous étions
allés au bout, en remportant le Championnat ! Aucune grande aventure ne
se fait dans la facilité.
– Vous êtes l’un des seuls avec
une large expérience des playoffs dans l’équipe. Est-ce un handicap pour la suite ?
– Morzine-Avoriaz est un club jeune
dans l’élite, avec un groupe jeune, qui
s’est pour l’instant construit sur des
moments heureux. Là, c’est notre premier moment dur, et il faut en profiter
pour grandir un peu plus. C’est le
moment de vérité. Nous sommes
moins armés en expérience que Grenoble, Rouen ou encore Amiens, mais
je suis confiant. Il y a de l’orgueil dans
cette équipe et pas de brebis
galeuses. »
OLIVIER JOYARD
Amiens au pied du mur
Malgré une bonne résistance, les finalistes du dernier Championnat sont
au bord de l’élimination face à Briançon.
AMIENS –
de notre correspondante
LA PROBLÉMATIQUE EST SIMPLE
pour les Amiénois, finalistes la saison
dernière : battus deux fois à Briançon
(4-2, 3-2), ils sont dans l’obligation de
s’imposer ce soir à domicile pour
s’offrir un sursis. En attendant mieux...
Aucun Gothique ne veut croire que ce
troisième quart de finale va se muer en
fin de saison. « Personne ne dit que
cette rencontre sera la dernière.
L’objectif est d’aller disputer la belle,
samedi à Briançon », résume Anthony
Mortas, le capitaine amiénois, au
centre d’une ligne, avec Pazak et François Rozenthal, impliquée sur 9 des
13 buts marqués depuis le début des
séries finales à Caen. Transcendés
depuis le début des play-offs, à l’image
de leur gardien Éric Raymond, les
Gothiques sont pourtant au bord de
l’élimination pour avoir mal géré les
fins de matches à Briançon, qui ne
s’attendait sûrement pas à souffrir
autant après avoir remporté facilement les deux matches de saison régu-
lière (4-2 et 9-3). L’absence de JeanPhilippe Glaude, touché à la cheville,
en défense et le manque de réalisme
offensif, problème récurrent depuis le
début de saison, ont pesé lourd. L’attaquant slovaque Miroslav Pazak – le
meilleur buteur amiénois avec 16 réalisations en saison régulière – en a donné l’exemple à Briançon en ratant
notamment un penalty, un break et
une cage vide. « J’ai beaucoup pensé à
ce penalty depuis samedi. Ce sont des
choses qui arrivent, mais je m’en veux
d’avoir raté ces occasions. Ce problème ne concerne pas que moi mais
toute l’équipe. » L’exemple le plus flagrant restant Robert Millar, dont le
compteur reste désespérément bloqué
à trois buts depuis le début de saison...
Moralement abattus par la manière
dont ils ont concédé la deuxième
manche samedi, les Gothiques se sont
depuis refait un mental. L’entraîneur
Denis Perez affirme d’ailleurs n’avoir
« aucun doute sur les ressources
morales de cette équipe. C’est une
nouvelle série qui commence avec toujours le même objectif : gagner trois
matches. Physiquement, la série est
dure pour les deux équipes, et c’est
simplement la plus forte dans la tête
qui va passer. Quand on voit le travail
fourni, ça mérite un retour sur investissement. On est loin d’être morts. On
veut gagner et on va gagner ! »
SOPHIE ROGUEZ
AUJOURD’HUI. – Quarts de finale, matches 3 : Chamonix (7e) - Grenoble (2e) [20 h 30], Grenoble mène la série 2-0 (4-1 et 3-2) ; Angers (5e) - Rouen (4e) [20 h 30], Rouen mène la série
2-0 (4-3 a.p. et 7-5) ; Villard (8e) - Morzine-Avoriaz (1er) [20 h 30]. La série est à égalité 1-1
(1-6 ; 6-3) ; Amiens (6e) - Briançon (3e) [20 h 5], Briançon mène la série 2-0 (4-2 et 3-2).
Séries au meilleur des cinq matches (4es matches demain). Belle éventuelle chez le mieux classé
le samedi 10 mars.
NHL (résultats de mardi). – Pittsburgh - Philadelphie, 4-3 t.a.b. ; Detroit-Colorado, 3-4 a.p. ;
Atlanta-Carolina, 3-1 ; Chicago-Ottawa, 4-3 t.a.b. ; New Jersey - Boston, 1-4 ; Anaheim-Nashville,
3-2 t.a.b. ; Vancouver-Minnesota, 4-3 t.a.b.
MARDI 6 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ATHLÉTISME
Bleu
MARSEILLE. – Samir Nasri court en vain après les deux recrues lensoises du mercato, Olivier Monterrubio (au second plan) et Milan Bisevac… qui ont vite adopté
le tempo des Nordistes.
(Photo Stéphane Mantey)
Jaune
Rouge
Jaune
PRÉCISION. – Éric Carrière précise
que sa déclaration publiée dans notre
édition d’hier à propos des Marseillais
n’est pas juste. « Dès qu’on les pressait
un peu, ils paraissaient lents », pouvait-on lire. « J’ai dit que, lorsqu’on les
pressait un peu, ils jouaient long »,
rectifie le meneur de jeu lensois.
Noir
Bleu
Noir
Qu’ont-ils fait en Saône-et-Loire ? Ils
ont couru deux fois moins vite que
d’habitude, persuadés qu’un match
disputé au petit trot serait suffisant
pour passer en demi-finales. « On a été
nuls, mais les joueurs n’ont pas fait
exprès de perdre, soulignait leur
entraîneur, Francis Gillot. J’ai été un
joueur moi aussi, je sais qu’un accident
peut arriver, que l’on a plus la trouille
en Coupe qu’en Championnat. On
peut dire aussi que j’avais laissé trois
joueurs à la maison (Vitorino Hilton,
Yohan Demont et Éric Carrière, tous
titulaires habituels), mais, si je ne les
mets pas au repos, peut-être que l’on
ne gagne pas à Marseille. On ne peut
pas faire onze matches en cinq
semaines avec les mêmes. Vivement le
18 mars (date du dernier match avant
une trêve de deux semaines) que l’on
prenne un peu de vacances ! »
Dans l’esprit des Lensois, les trois
points ramenés de Marseille soldent
leur compte débiteur avec la défaite en
Coupe de France. « On a su réagir au
bon moment, se réjouissait le capi-
taine Seydou Keita. Psychologiquement, on n’y était pas contre Montceau. Or, quand la tête n’est pas là, les
jambes non plus. Avant Marseille, j’ai
remarqué que tout le monde était très
concentré. Au milieu, on a réussi à garder la balle, les Marseillais se sont
énervés et ont fait des fautes. »
La force des Artésiens est d’avoir su
remettre de l’ordre dans leurs idées en
l’espace de quelques jours seulement
alors que d’autres auraient été traumatisés par cet échec majeur en Coupe
de France.Ils ont renoué avec les
grands équilibres qui leur ont permis
d’accéder à la deuxième place du
Championnat depuis la 23e journée et
d’atteindre les huitièmes de finale de
la Coupe de l’UEFA (match aller à
domicile jeudi prochain contre les Allemands de Leverkusen). Leur solidité
défensive est un atout de poids. Aucun
but encaissé lors de leurs trois derniers
déplacements dans ces deux compétitions : à Monaco (0-0), à Athènes face
au Panathinaïkos (0-0) et à Marseille
(1-0).
Sur le front de l’attaque, même s’il a
parfois paru bien esseulé, Aruna a
trouvé la solution contre l’OM.
« Quand Kovacevic a récupéré le ballon, je me suis élancé aussitôt,
raconte-t-il. Parfois, on est hors jeu,
parfois non. Il faut prendre le risque. »
Au terme de l’action, il a hérité d’un
penalty transformé par ses soins (59e).
Le talentueux Ivoirien, auteur de son
onzième but en L 1, incarne ce nouveau Racing à la pugnacité prodigue.
« Avec Zubar, qui me marquait de
près, j’avais toujours le dos au but, ditil. Ce n’est pas mon point fort, mais j’ai
fait avec, je n’ai pas baissé les bras. »
C’est aussi avec des types de la trempe
de Nenad Kovacevic et de Milan Bisevac, les deux recrues serbes convoitées
par… l’OM l’été dernier, que Lens
avance vite. Voici deux patrons en
puissance qui doivent désormais
apprendre la langue française.
Après 27 journées, Le RCL possède dix
points de plus que la saison dernière et
vient de signer un sixième succès à
l’extérieur en L 1. Il n’avait jamais fait
aussi bien depuis la saison 2001-2002
(8 victoires), où il avait terminé deuxième derrière Lyon…
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
LE REPENTI DE MANCHESTER
PORTRAIT DU MARDI
RIO FERDINAND, l’ancien « bad boy », est devenu le défenseur le plus cher au monde.
Adversaire de Lille, demain à Old Trafford,
Rio Ferdinand (28 ans, 54 sélections
en équipe d’Angleterre) a coûté 71 millions
d’euros au total à ses deux derniers clubs,
Leeds et Manchester United. Entre alcool,
partouzes et suspension (pour un constat
de carence à un contrôle antidopage),
il traîne derrière lui un parfum de scandale.
MANCHESTER –
de notre envoyé spécial
''
Je passais au moins
quatre nuits
par semaine dehors
et je m’enfilais
des bouteilles
de Jack Daniel’s
(ANG)
28 ans, né le 7 novembre 1978, à
Peckham (Angleterre).
1,89 m ; 82 kg.
Défenseur.
C l u bs : W e s t H a m ( 1 9 95 novembre 1996, puis 1997-2000) ;
Bournemouth (novembre 1996 1997) ; Leeds (2000-2002) ; Manchester United (depuis 2002).
Palmarès : champion : Angleterre
2003. Vainqueur : Coupe de la Ligue
2006.
Première sélection : Angleterre Cameroun (2-0), le 15 novembre
1997.
57 sélections, 1 but ; 325 matches,
8 buts en Premier League ;
53 matches, 1 but en Coupe d’Europe
(dont 43 m., 1 b. en C 1).
l’équipe pro, Dicksy (Julian Dicks) et
Moncs (John Moncur) s’asseyaient
toujours à l’arrière avec leur stock de
bières et ils nous ont initiés, Frank et
moi, aux coutumes du “vrai footballeur”. Je passais au moins quatre
nuits par semaine dehors, et je
m’enfilais des bouteilles de Jack
D a nie l ’ s . J ’ é t a i s t o t a le m e n t
accroc. »
Au point de débarquer un matin à
l’entraînement ivre mort, de s’écrouler sur le terrain, d’être renvoyé chez
lui et mis à l’amende par Harry Redknapp, alors qu’il avait tout juste dixhuit ans et qu’il s’abreuvait de
musique garage, dans des soirées
qui s’achevaient parfois sous le feu
des armes. Cela n’empêchait pas le
manager des Hammers de couver
comme son propre fils celui qu’il
décrivait comme « le nouveau Bobby Moore » ou « la Rolls-Royce des
défenseurs »…
Les détracteurs de Rio Ferdinand estiment qu’il n’a jamais véritablement justifié les sommes extravagantes misées sur sa personne. Mais
sir Alex Ferguson soutient son joueur : « Je ne connais pas meilleur défenseur central au monde. »
(Photos Matthew Peters/Manchester United via Getty Images et Pierre Lahalle)
JEUX
« Le phénomène Ronaldo »
« DEPUIS LA POLÉMIQUE de notre quart de finale de Coupe du monde contre le
Portugal (Cristiano Ronaldo avait applaudi l’expulsion de Wayne Rooney, son coéquipier de Manchester), “Ronnie” est sifflé partout en Angleterre, mais il a répondu de manière incroyable sur le terrain. Malgré toute cette hostilité, il est cette
saison le meilleur joueur de Premier League. C’est dire la force de son caractère,
celle d’un champion. Il prend énormément de coups, mais rien ne l’arrête. C’est un
phénomène. »
Sir Alex Ferguson n’est bien sûr pas
de cet avis : « Rio a des moments
d’inattention, parce qu’il est trop
relax, admet le boss légendaire de
Manchester United. Mais je ne
connais pas meilleur défenseur central au monde. Il possède tout ce
dont un grand joueur a besoin à son
poste : une technique fabuleuse, la
vitesse, les deux pieds et la taille
(1,89 m pour 82 kg). Il a justifié pendant cinq ans le gros investissement
consenti sur lui et je pense qu’il
continuera à le faire chez nous pendant au moins encore cinq ans. »
HORS JEUX
« J’ai subi le racisme »
« J’AVAIS SEIZE ANS quand j’ai subi pour la première fois le racisme sur un
terrain. Sur la touche, un mec n’arrêtait pas d’abuser verbalement les joueurs
noirs. Il y avait un policier près de lui à qui j’ai demandé d’intervenir. Il n’a rien fait.
J’ai quitté le stade. J’ai encore rencontré le racisme dans des matches internationaux, en Serbie ou en Espagne principalement. Et mon frère Anton en a lui-même
été victime dernièrement avec l’équipe Espoirs d’Angleterre contre l’Allemagne. Il
faut que les instances soient plus sévères avec le racisme. Sinon, le phénomène
s’amplifiera. »
Les tabloïds ne s’en plaindront évidemment pas.
JEAN-MICHEL ROUET
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
FOOTBALL
DOCUMENTAIRE
FOOTBALL
FOOTBALL
MAGAZINE
Eurosport 60 min
Coupe ULEB. Quarts de finale. Match retour.
Real Madrid (ESP) - Étoile Rouge de Belgrade (SER).
Eurosport 60 min
Championnat d’Angleterre. 29e journée.
Manchester City - Wigan.
BASKET
Eurosport 2 120 min
21.00
VOILE
Eurosport 2 30 min
TF 1 125 min
21.00
FOOTBALL
17.15
Ligue espagnole de basket-ball.
20.45
Ligue des champions. 8es de finale. Match retour.
Lyon - AS Rome (ITA).
16.00
Ligue des champions. 8es de finale.
Match aller. Real Madrid (ESP) - Bayern Munich (ALL).
Canal + Sport 100 min
ESPN Classic 60 min
14.45
Ligue des champions. 8es de finale.
Match aller. FC Barcelone (ESP) - Liverpool (ANG).
20.45
Super 14. 5 e journée.
NSW Waratahs (AUS) - Western Force (AUS).
Eurosport 60 min
14.00
« ESPN Big Fights.
Carmen Basillio ».
FOOTBALL
RUGBY
13.30
Ligue des champions. 8es de finale. Match aller .
Inter Milan (ITA) - Valence (ESP).
TPS Foot 105 min
22.15
5 Oceans.
Sport + 30 min
Rediff. demain à 8 h 30
BASKET
JOUR DE SPORT
FILM
17.45
Coupe ULEB. Quarts de finale. Match retour.
Vilnius (LIT) - Strasbourg.
CINECINEFRISSON 110 min
FOOTBALL
19.40
22.35
Ligue des champions. 8 es de finale.
Canal + Sport 65 min
Invités : Marcel Desailly et Murray Head.
22.25
« Mort subite »,
de Peter Hyams (1995). Voir article.
Eurosport 2 120 min
Canal + 60 min
Rediff. à 23 h 55 Canal+ Sport
Matches retour. Les rencontres de la soirée.
BASKET
QUESTION DE SPORT
BASKET
L’Équipe TV 26 min
FOOTBALL
Rediff. demain à 17 h 45
01.30
À voir.
NASN 150 min
Rediff. demain à 21 h
ZAP
Intéressant.
20.42
Ligue des champions 8e de finale. Match retour.
Liverpool (ANG) - FC Barcelone (ESP) (202) ;
Chelsea (ANG) - FC Porto (POR) (203) ;
Valence (ESP) - Inter Milan (ITA) (204).
NBA TV 150 min
NHL.
Detroit Red Wings - Nashville Predators.
20.30
Sport + 105 min
Rediff. demain à 10 h 15
01.00
HOCKEY SUR GLACE
20.10
NBA.
Cleveland Cavaliers - Houston Rockets.
Sport + 105 min
NBA.
Washington Wizards - Toronto Raptors.
France 3 10 min
BASKET
22.45
Super 14. 5 e journée.
ACT Brumbies (AUS)-Northern Bulls (AFS).
Eurosport 2 75 min
20.00
« Et les coureurs dans tout ça ? »
Voir article.
TOUT LE SPORT
RUGBY
19.45
Coupe ULEB. Quarts de finale. Match retour.
Zeleznik Belgrade (SER) - Hapoël Jerusalem (ISR).
Foot + 138 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
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en direct.
Ce soir 18 : 30
LA GRANDE ÉDITION
> LIGUE DES CHAMPIONS
Retrouvez les analyses de notre consultant Angel Marcos.
> FOOTBALL
MARDI 6 MARS 2007
Et les coureurs, dans tout ça ?
L’ÉQUIPE TV. 20 heures. Débat. Question de sport. 26’.
LE CYCLISME, avec toutes ses
affaires de dopage et de faux vainqueurs, jurant qu’ils n’ont jamais rien
pris dès qu’ils sont découverts, avec
ses héros se comportant trop souvent
comme des zéros. Bref, le cyclisme que
l’on connaît aujourd’hui n’avait pas
besoin d’un tel début de saison, du
conflit entre l’UCI et les organisateurs
de grands Tours, de l’interdiction, notifiée à certaines équipes françaises du
Pro Tour, de participer au Paris-Nice
qui doit s’élancer d’Issy, dimanche. Si
ce bras de fer entre dirigeants fait causer, on peut se poser cette question :
quid des coureurs ? À des époques différentes, un Eddy Merckx, un Bernard
Hinault, un Laurent Jalabert ne se
gênaient pas pour l’ouvrir et s’occuper
de leur présent. Mais, aujourd’hui,
entend-on vraiment les coureurs ?
Nombre d’entre eux se sont exprimés
dans nos colonnes, pourtant le peloton
n’a pas trouvé de porte-parole.
L’homme qui frapperait un bon coup
sur le guidon, qui aurait, comme tant
de politiques aujourd’hui, un « je
veux » sur la langue. Le leader qui
relaierait la voix des pros du cyclisme.
Oui, et les coureurs dans tout ça ?
Seraient-ils devenus comme tant de
salariés d’entreprises actuelles, tenaillés par la peur de l’ouvrir et préférant
souffrir en silence ? Ou bien leur inter-
Un pompier sur la glace
CINÉ CINÉMA FRISSON. 22 h 25. Film. Mort subite
(1995). 110’.
PAUL LE GUEN ET ARTUR JORGE
ne paraissent pas, pour l’heure, avoir
le profil de pompiers capables de faire
sortir le football francilien de l’enfer.
Ah ! si les dirigeants du PSG et de Créteil pouvaient s’offrir les services du
pompier du film de Peter Hyams Mort
subite ! Irrésistible, celui-là. Capable
de tous les exploits, de transcender un
groupe. Et pourtant sa tâche est des
plus compliquée. Lors de la finale de la
Stanley Cup à Pittsburgh, Darren
McCord (Jean-Claude Van Damme)
doit empêcher des terroristes de
prendre en otages les milliers de spec-
tateurs présents à ce sommet du
hockey sur glace, dont ses enfants et
d’importants membres du gouvernement états-unien. De l’action sur la
patinoire, du frisson dans les tribunes
et du suspense dans les coulisses... Ce
film, ni meilleur ni pire que ceux du
genre, se laisse regarder. Dirigé par le
réalisateur Peter Hyams avec lequel
ont déjà tourné des Michael Cain, Harrison Ford, Sean Connery, Michael
Douglas et autre Gene Hackman, Van
Damme n’y est pas ridicule. Et comme
pompier on vous a déjà dit… – B. D.
dit-on de se révolter ? Autant de questions qui fourniront, ce soir sur
L’Équipe TV, l’occasion à Xavier Richefort et à ses invités d’alimenter une discussion sans doute passionnée et passionnante. Le débat se poursuivra
demain dans L’Équipe.
BERNARD DOLET
D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? –
Envoyez à qdslequipe.fr vos contributions au débat.
L’ÉQUIPE TV
2. Un jour avec… Victoria Ravva. 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée.
11. Match retour (et à 14. et 16.). 18.30
La Grande Édition. 20. Question de sport.
(et à 21., 22. et 0.15). 21.30 Édition de la
nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale sport. 10. Le Journal en
continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL.
Sports. 5.48 Europe 1. Le Journal des
sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal
des sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio.
Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis
Attaque. 18.53 RTL. Mégasports. 19.20
France Bleu. Journal des sports. 19.30
RMC. Le 30’ de RMC Sport. 20. RTL. RTL
Foot spéciale Olympique Lyonnais.
20. RMC. Intégrale foot spécialeLigue des
champions. 20. Europe 1. Europe Sport.
Avec « mêlée ouverte ». 23. RMC. After
Foot.
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
Sorte de Laurent Blanc anglais – sans
l’aura ni le palmarès du Cévenol,
avec qui il jo ua une s ais on
(2002-2003) à Manchester –, pour la
qualité de ses passes, sa vision du
jeu, la propreté de ses tacles et son
placement, Rio Ferdinand se signale
aussi à l’occasion par ses absences et
par ses étourderies, liées à un évident excès de confiance en lui, à de
l’« arrogance », pour ses détracteurs, lesquels soulignent qu’il n’a
jamais véritablement justifié les
sommes extravagantes misées sur sa
personne.
Bleu
En tout cas, la réputation de Rio Ferdinand était faite. C’est « pour rétablir certaines vérités » qu’il se décida, fin 2006, à publier son
autobiographie, Rio Ferdinand, My
Story : « Je voulais enfin que l’on lise
ma version sur toutes les affaires où
j’ai été mêlé. Et je pense que les gens
ont découvert quelqu’un de différent
de celui dont on donne une mauvaise
image dans les médias. »
Jaune
Bleu
Noir
TÉLÉVISION
''
Rio FERDINAND
Noir
RIO FERDINAND SYMBOLISE
l’abîme financier qui sépare Manchester United de Lille. Le défenseur
le plus cher au monde a ainsi généré
71 millions d’euros dans les deux
transferts de sa carrière (27 M pour
passer de West Ham à Leeds en
2000, puis 44 M pour rejoindre MU
deux ans plus tard), soit à peu près le
double du budget annuel du LOSC.
Son salaire mensuel – environ
620 000 euros net – suffirait presque
à payer les onze joueurs que Claude
Puel alignera demain à Old Trafford.
Des stars d’Alex Ferguson, Ferdinand est pourtant la plus énigmatique, probablement aussi la moins
viscéralement chérie du peuple mancunien, qui aurait plutôt tendance à
le considérer comme un mercenaire
londonien en transit. Provisoirement
rasées, les dreadlocks les plus
célèbres du Royaume-Uni cachent
l’une des plus fulgurantes destinées
du football international, un bad boy
repenti, mais
aussi, à en
c ro ire ce ux
qu’il insupporte, une
icône vénale
et futile, traînant dans son
sillage un parfum obsédant
de scandale.
Car Rio Ferdinand (28 ans) a le chic pour se fourrer
dans les situations les plus embarrassantes. De la partouze d’Ayia
Napa, en 2000, disponible à
l’époque sur Internet pour tous les
voyeurs de la planète, à son contrôle
antidopage esquivé en 2003, en passant par sa blessure… devant la télévision (l’un de ses genoux était resté
bloqué après plusieurs heures
d’immobilité) en 2001, il n’a jamais
cessé de nourrir les tabloïds…
Avec Frank Lampard (Chelsea), son
meilleur ami, et Kieron Dyer (Newcastle), il s’était donc laissé filmer en
pleine « action », cannettes de bière
à la main (!), parmi un groupe de
jeunes femmes complaisantes, lors
de vacances à Chypre. Il fallait bien
que jeunesse se passe. C’est en
quelque sorte le manque de maturité
qu’il plaida également pour justifier
la bavure du 23 septembre 2003.
Invité à fournir ses urines par un
contrôleur de la Football Association (FA) au centre d’entraînement
de Carrington, il s’était éclipsé, expliquant ensuite que le contrôle antidopage lui était sorti de l’esprit dans
l’urgence d’un déménagement. Huit
mois de suspension ferme qui le privèrent notamment de l’Euro 2004,
au Portugal, et une amende de
90 000 euros furent le prix de
l’amnésie. « On ne m’a pas cru, et
pourtant, désolé, mais je n’ai dit que
la vérité : j’avais oublié, simplement
oublié », répéta-t-il en octobre dernier, lors d’une de ses très rares interviews, accordée au Sunday Times.
Dans le même article, avec une ingénuité confondante, il pointait aussi le
jour – ou plutôt la nuit – où il s’était
fermement motivé à devenir une
étoile du foot : simple apprenti à
West Ham, on lui avait ouvert en
grand les portes de l’Emporium,
l’une des boîtes de Londres les plus
courues de la jet-set, grâce à la compagnie de l’international Jamie
Redknapp, le fils de Harry, son
entraîneur, et le cousin de Lampard.
« D’habitude, je faisais la queue
pendant des heures devant cette discothèque, racontait-il. Avec Jamie,
on est entré en dix secondes dans les
salons VIP, et j’ai tout de suite compris ce qu’était la vie d’un grand
joueur. Les gens n’arrêtaient pas de
nous payer des verres et les plus
jolies filles se collaient même aux
plus moches… »
Issu d’une famille de footballeurs
– son oncle, Les Ferdinand, a joué
dix-sept fois pour l’Angleterre, et son
frère cadet, Anton (22 ans), international Espoirs, est défenseur central
de West Ham –, d’ascendance irlandaise par sa mère et de l’île de
Sainte-Lucie par son père, Rio Ferdinand ne possédait, il est vrai, que le
ballon pour
se sortir de
s a con dition. Il a en
effet grandi
dans l’une
des cités les
plus déshéritées et
violentes
du pays,
F r i a r y
Estate, à Peckham, un quartier du
sud de Londres. Le sort de l’un de ses
copains d’enfance, qu’il surnomme
« Kev », constitua chez lui un électrochoc. « Kev était un garçon brillant, prometteur à l’école et meilleur
footballeur que moi, se souvient-il.
Et puis, il a été condamné à douze
ans de prison pour meurtre… Quand
j’allais lui rendre visite, il me suppliait : “Rio, sors-toi vite de cette
merde, sinon tu vas finir avec moi
dans ce trou à rats”… Cela reste le
plus gros choc de ma vie. »
West Ham United a été sa chance. Il
signa, dès l’âge de quatorze ans, sa
première licence scolaire pour le club
de l’East End de Londres, celui des
légendaires Bobby Moore, Martin
Peters ou Geoff Hurst (champions du
monde 1966), dont l’academy, l’une
des meilleures d’Angleterre, forma
de nombreux internationaux, de Trevor Brooking à Frank Lampard, via
Paul Ince, Joe Cole ou Michael Carrick, devenu l’été dernier son coéquipier à MU. À Upton Park, il reçut la
meilleure éducation sur le terrain et
la pire en dehors. À dix-sept ans,
contre Sheffield Wednesday (1-1),
Rio Ferdinand débuta en Premier
League le même jour (le 5 mai 1996),
à la même heure et à la même minute
que Frank Lampard, puisque l’histoire retiendra que les deux inséparables entrèrent en jeu en même
temps, après la pause, à la place de
Keith Rowland et Tony Cottee.
La sobriété et la diététique faisaient
très mauvais ménage avec l’élite des
footballeurs anglais. « On fumait, on
buvait, on pariait, on sortait sans
arrêt, rappelle-t-il. Dans le bus de
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
« Ça va être gros »
RAPHAËL IBANEZ, le capitaine, retrouve les Bleus aujourd’hui à Marcoussis. Il est déjà concentré sur le match contre l’Angleterre.
Dimanche, il disputera son onzième match (4 victoires, mais aucune
à Twickenham, 6 défaites) contre l’Angleterre - « Ah, quand
même… » -, à la tête de l’équipe de France, qu’il commandera pour la
trente-troisième fois. Le capitaine adverse sera Phil Vickery, son coéquipier en première ligne des Wasps. C’est justement avec le costume
noir et la cravate jaune et noir de son club (avec lequel il est sous
contrat jusqu’à juin 2008) que Raphaël Ibanez nous a longuement
parlé, dimanche soir, dans les vestiaires d’Adams Park, à High
Wycombe, une petite ville très chic à 60 kilomètres de Londres.
HIGH WYCOMBE – (ANG)
de notre envoyé spécial
« FRANCHEMENT, on a l’impression de ne jamais vous avoir vu
jouer à un tel niveau, à trentequatre ans, depuis le début du
Tournoi…
– C’est peut-être le sentiment général, mais ce que je sais, c’est que je
m’entraîne dur. Il n’y a pas beaucoup à
expliquer.
– Même pas le fait que vous
approchez de la fin de votre carrière ?
– Non, non, même pas. (Il s’amuse.)
Vous vous trompez, je viens de faire
vingt-quatre ans, l’avenir est devant
moi. (Redevenu sérieux.) Je suis encore
plus exigeant avec moi-même. J’ai
''
Celui qui croit que
ce sera facile de gagner
à Tw ickenham ne
comprend rien au rugby
– Dans un match, sur la première
entrée en mêlée, on pense à
quoi ?
– (Intéressé.) On ne m’a jamais posé
cette question… On pense, je crois, à
l’énergie qu’on y met. La mêlée, c’est
ultra spécifique. Il n’y a pas un seul facteur mais beaucoup de choses à réunir.
C’est pour ça que j’aime être au milieu,
talonneur. Il faut aimer sentir les pressions qui arrivent de tous les côtés,
connaître ses piliers.
– Vous voyez la tête, les yeux du
talonneur adverse ?
– Ça arrive, mais c’est très très furtif.
Tu dois d’abord te concentrer sur ta
propre mise en place. Si vous voulez
savoir, je ne pense pas qu’on aura le
temps de se faire des œillades avec
Vickery… Et puis il y a ces nouvelles
règles à respecter, qui demandent un
timing parfait.
– En novembre, vous paraissiez
être les derniers des derniers.
Est-ce que vous sentez monter
un engouement autour de vous
dans ce Tournoi ?
– Après France-Galles (32-21), on
s’est fait la réflexion dans les vestiaires. Il y a eu quelques grands
moments au Stade de France, mais
lorsqu’on était menés 14-3 en début
de match, j’ai senti un déclic dans le
public, qui nous a vraiment soutenu.
Est-ce l’effet Coupe du monde qui
approche ? On sent un soutien qui
entraîne une motivation extraordinaire.
– Réussir le Grand Chelem dans
ce Tournoi vous permettrait de
surfer sur la vague populaire jusqu’en septembre…
– Le Grand Chelem… On ne peut pas
le banaliser. Celui qui croit que ce sera
facile de gagner à Twickenham ne
comprend rien au rugby. L’encadrement est réticent à parler de Grand
Chelem et je le comprends. L’équipe de
France a les cartes en main pour
gagner le Tournoi. Mais la question
est : a-t-on une équipe de Grand Chelem ? Gagner le Tournoi ou faire le
Grand Chelem, ce n’est pas pareil.
– Le Championnat anglais finissant en mai, irez-vous en tournée
avec les Bleus en juin en Nouvelle-Zélande ?
– Si on me le propose, c’est une option
que je ne refuserai pas. J’ai envie de
jouer un maximum au rugby. Car,
après, il y aura la préparation physique
pour les sélectionnés et pas de match
en fin de semaine.
– Pouvez-vous gagner la Coupe
du monde ?
– On a le potentiel pour le faire.
(Silence.) Il y a ce qu’il faut dans le
moteur. Mais mon souhait est que
cette équipe de France arrive à la
Coupe du monde avec beaucoup
d’armes physiques, ça c’est sûr, stratégiques, mais aussi mentales. Parfois, je
trouve qu’on est un peu trop timides et
qu’on a un peu trop tendance à se
''
Raphaël IBANEZ
(Wasps/ANG)
34 ans, né le 17 février 1973 à Dax.
1,78 m ; 102 kg.
86 sélections (dont 32 comme
capitaine).
Poste : talonneur.
Précédents clubs : Dax (jusqu’en
1998), Perpignan (1998-2000),
Castres (2000-2003), Saracens
(2003-2005), Wasps (depuis 2005).
Équipe de France
Première sélection : Pays de
Galles - France (16-15), le 16 mars
1996 à Cardiff.
Dernière sélection : France Pays de Galles (32-21), le 24 février
2007 à Saint-Denis.
La liste de 40
Piliers : De Villiers (Stade Françaiss, 34 ans/61 sélections),
Mas (Perpignan, 26/6), Milloud (BBourgoin, 31/41).
Talonneurs : Bruno (Sale/ANG, 32/117),
Ibanez (Wasps/ANG
(Wasps/ANG, cap.,
cap 34 ans
ans/86
/8 sélections).
Deuxième-ligne
g : Nallet (Castres, 30/25),
Papéé (Castres,
(C
26/16)
26/16), Thi
Thion (Biarritz,
(Biar 29/31).
Troisième-ligne : Betsen (Biarritz, 32/54), Bonnaire (Bourgoin,
2
28/27),
Chabal (Sale/ANG, 29/26), Harinordoquy (Biarritz, 27/37).
10
Demis de mêlée : Mignoni (Clermont, 30 ans/20 sélections),
Yachvili (Biarritz, 26/32).
Demi d’ouverture : Beauxis (Stadee Français, 21/3),
Skrela (Stade Fran
Franççais
ais, 28/4)
28/4), .
Centres : Jauzion (Toulouse, 28/39), Marty (Perpignan, 24/10).
Ailiers : Clerc (Toulouse, 25/18), Dominici (Stade Français, 34/58),
Heymans (Toulouse, 28/28), .
Arrière : Poitrenaud (Toulouse, 24/24).
Marconnet
contre le temps
L’Angleterre dans l’attente LA QUESTION DU JOUR
Victime d’une fracture du tibia gauche, le pilier des Bleus
ne pourra rejouer avant le début du mois d’août au plus tôt.
de notre envoyé spécial
DIMANCHE 4 MARS-vendredi 3 août. Entre l’accident de
ski survenu à Sylvain Marconnet, dimanche, et la divulgation de la liste des trente joueurs sélectionnés pour la
Coupe du monde, cinq mois tout juste vont passer. Et, à la
question que chacun se pose – Marconnet sera-t-il apte à
disputer la Coupe du monde (7 septembre- 20 octobre) ? –,
personne ne peut répondre aujourd’hui. Victime d’une
« fracture non ouverte peu déplacée » du tibia gauche, le
pilier du Stade Français et de l’équipe de France (71 sélections) a subi une intervention chirurgicale hier à la Clinique
du sport. L’opération, pratiquée par le docteur Philippe
Landreau, a consisté à placer un clou, « un support centromedullaire », selon le terme médical explicité par Alexis
Savigny, le médecin du Stade Français : « Ce clou est destiné à renforcer l’os. » Mais, et c’est bien là le plus important,
le pilier le plus capé de l’histoire du quinze de France ne
pourra pas rejouer avant cinq mois au plus tôt. « C’est une
durée moyenne d’indisponibilité pour ce cas de figure,
poursuit Savigny. Cinq mois entre l’accident et la reprise
rugby, c’est-à-dire jeu avec contact. »
Autant dire que c’est une véritable course contre la montre
que va entamer ces prochains jours Marconnet, lequel va
d’abord être soumis à une période de quatre à six semaines
sans appuis. « Si tout se passe bien, Sylvain pourra trotti-
ner à partir du quatrième mois et envisager une reprise du
rugby au cinquième », ajoute le docteur Savigny. S’il y a
bien une certitude, c’est donc que le joueur ne jouera plus
avec son club d’ici à la fin de la saison. Sa reprise d’activité
correspondra au mieux au début de la préparation des
Bleus pour la Coupe du monde, qui entamera son cycle par
cinq semaines de travail physique, avec notamment deux
stages en altitude, à Val-d’Isère (9-14 juillet) et à FontRomeu (15-20 juillet).
Alors, Marconnet dans les trente ou pas ? Les règlements
de l’IRB contraignent les pays qualifiés à divulguer leur liste
définitive de sélectionnés le vendredi 3 août au plus tard. À
cette date, le Parisien pourrait être à peine rétabli. Mais,
dans l’absolu, rien n’empêche Jo Maso et Bernard Laporte
d’intégrer leur pilier le plus expérimenté à l’effectif, quitte à
le faire descendre du train quelques semaines plus tard
pour raisons médicales, comme le règlement le leur permet. Ce que le manager des Bleus confirmait hier soir. « En
théorie, on peut le mettre, même s’il n’est pas en pleine
possession de ses moyens. En fait, tout dépendra de son
état physique et c’est pour cela qu’avec Bernard nous
allons également nous entretenir avec le docteur Landreau. » – H. I.
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« ON REFAIT LE TOURNOI »
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Vickery, Wilkinson et Farrell toujours incertains, Brian Ashton
pourrait repousser de vingt-quatre heures l’annonce de son équipe.
BATH – (ANG)
FRAPPÉE AU CŒUR de sa mêlée par la grave blessure
de Sylvain Marconnet, l’équipe de France vit pourtant des
jours heureux en regard des problèmes que doit résoudre
Brian Ashton, le coach anglais. Déjà sonné par l’humiliation subie il y a quinze jours à Croke Park (43-13), il doit
aujourd’hui composer avec un groupe décimé par les
blessures. Intercalée entre le choc contre l’Irlande et celui
contre la France, la 17e journée de Championnat a en effet
laissé des traces profondes dans les organismes.
Et pas n’importe lesquels : celui du capitaine Phil Vickery,
sorti à moitié groggy d’un ruck face à Bristol (28-0) ; celui
de sa figure emblématique, Jonny Wilkinson, cuisse
droite douloureuse, et celui d’Andy Farrell, contraint de
déclarer forfait contre Sale, victime de spasmes dorsaux.
Si l’on y ajoute les bobos de Steve Borthwick (côtes), de
David Strettle (jambe), de Tom Rees (mâchoire) et le
doute qui plane sur Jason Robinson (touché au cou et
ménagé le week-end dernier), on se dit que le staff médical anglais n’est pas près de poser ses RTT. Initialement
prévue aujourd’hui, l’annonce du groupe des vingt-deux
pourrait ainsi être repoussée de vingt-quatre heures. Le
bulletin de santé communiqué hier peut en effet se résumer en trois mots : wait and see. Vickery ? Impossible
d’en savoir plus avant mercredi. Wilkinson ? Il a passé
hier une IRM, mais rien ne sera décidé avant aujourd’hui.
Idem pour Farrell, qui souffre toujours du dos. Les seules
bonnes nouvelles sont venues de Robinson et de Strettle,
dont les blessures évoluent favorablement. Prudent, Ashton a pourtant appelé en renfort le pilier Stuart Turner, le
deuxième ligne Chris Jones et l’ouvreur Shane Geraghty.
Ils pallieraient respectivement les forfaits éventuels de
Vickery, Borthwick et Wilkinson.
VINCENT COGNET
STADE FRANÇAIS
Auradou opéré aujourd’hui
Le capitaine du Stade Français sera absent trois mois et l’Argentin
Roncero trois semaines.
C’EST LE GENRE de week-end qui ne
s’oublie pas. Mercredi dernier, David
Auradou chutait sur une plaque de
verglas, lors du stage des Parisiens à
Tignes. Samedi, lors de BarbariansArgentine à Biarritz, c’est Rodrigo
Roncero qui sortait du terrain en se
tenant les côtes après un plaquage
asséné… par son partenaire de club,
Geoffroy Messina ! Et, dimanche
matin, c’est Sylvain Marconnet qui
était victime d’un accident de ski (lire
par ailleurs). En l’espace de trois
jours, le pack du Stade Français a perdu trois de ses éléments majeurs.
Pour Auradou, l’affaire est sérieuse.
Ce matin, le deuxième-ligne et capitaine des Parisiens sera opéré de
l’épaule droite par le docteur Didier
Fontès à la Clinique du sport. Il sera
PAGE 10
absent trois mois. « En chutant, David
s’est rompu le tendon “ sus épineux ”, partie de la coiffe des rotateurs de l’épaule. Ce tendon était sans
doute déjà fragilisé, comme c’est le
cas de beaucoup de deuxième ou troisième-ligne qui sautent et reçoivent
le ballon en touche, explique le chirurgien. David a déjà été opéré de la
même blessure à l’autre épaule, il y a
quatre ans. Cette fois, nous allons
pratiquer une arthroscopie. Il sera
immobilisé trois semaines et la
reprise progressive de l’entraînement
devrait se faire entre la sixième et la
huitième semaine. Quant à la compétition, si tout va bien, il faudra
attendre le début du troisième
mois. » Ce qui pourrait amener Auradou au début de juin, pour les demi-
finales du Top 14 (2 juin) auxquelles le
Stade Français est promis.
Quant à Rodrigo Roncero, victime
d’une fracture de la onzième côte
droite, il sera absent trois semaines et
manquera le match de reprise du
Top 14 à Bourgoin le samedi 24 mars.
« Mais il devrait être là pour le quart
de finale de Coupe d’Europe à Leicester », le 1er avril, précise Fabrice Landreau, le co-entraîneur. Enfin, la saison est terminée pour Szarzewski,
opéré de l’épaule gauche le 9 février
dernier, et Marconnet. Aujourd’hui,
les Parisiens disposent toujours de
quatre piliers (De Villiers, Montès,
Weber, Ledesma) et de quatre deuxième-ligne (Du Plooy, James, Marchois, Samo). – H. I.
Raphaël Ibanez doit-il être
le capitaine de l’équipe de France
de rugby pour la Coupe du monde ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au
61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).
TOULOUSE : BRU ARRÊTE À LA FIN DE LA SAISON. – Le talonneur du
Stade Toulousain, Yannick Bru, arrêtera sa carrière sportive à la fin de la
saison. En fin de contrat avec les Rouge et Noir, Yannick Bru (34 ans, 1,80 m,
95 kg), aura porté durant douze saisons les couleurs de Toulouse avec un
intermède de deux ans à Colomiers (1996, 1997). Deux fois champion de
France (1999 et 2001) et deux fois champion d’Europe (2003 et 2005), Bru a
été sélectionné à dix-huit reprises avec le quinze de France, dont il a été deux
fois le capitaine lors de la Coupe du monde 2003. Sa dernière sélection
remonte au 27 mars 2004 contre l’Angleterre.
IRB : LE PROJET D’EDEN PARK ENTERINÉ. – Lors d’une réunion du comité
de direction de la Rugby World Cup à Auckland, hier, les dirigeants de l’IRB
ont entériné le projet de développement du stade d’Eden Park. Au lieu d’un
nouveau stade construit sur le front de mer au centre ville, le célèbre stade
d’Auckland sera agrandi pour recevoir au moins 60 000 spectateurs lors des
phases finales de la Coupe du monde en 2011. Le coût des travaux du stade,
qui, après 1987, deviendra le premier à recevoir deux finales du Mondial,
s’élève à 190 millions de dollars néo-zélandais, soit environ 95 millions
d’euros. Lors de la réunion, les délégués ont également discuté de certains
détails de la Coupe du monde 2007, notamment le programme des bénévoles,
et de la cérémonie d’ouverture au Stade de France le 7 septembre. – I. B.
AGENDA
DEMAIN
CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE
(18e journée). – Sale-Worcester, Newcastle-Saracens.
SUPER 14 (6e journée). – Otago
Highlanders (NZL) - Queensland Reds
(AUS), Brumbies (AUS) - Stormers (AFS),
Western Force (AUS) - Wellington Hurricanes (NZL).
SAMEDI 10 MARS
match de barrage aller). – PortugalUruguay (16 h 30)
PRO D 2 (23e journée). – GrenoblePau, Racing-Métro - Bordeaux-Bègles,
Colomiers-Oyonnax, Mont-de-Marsan - Gaillac, Tarbes-La Rochelle,
Limoges-Béziers, Auch-Dax, Lyon-Toulon
(18 h 30).
CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE
(18e journée). – Bath-Northampton,
Bristol-London Irish, Harlequins-Wasps.
SUPER 14 (6e journée). – Auckland
Blues (NZL) - Lions (AFS), Warathas (AUS)
- Bulls (AFS), Cheetahs (AFS) - Sharks
(AFS).
DIMANCHE 11 MARS
TOURNOI DES SIX NATIONS
(4e journée). – Écosse-Irlande (14 h 30,
en direct sur France 2), Italie-Pays de
Galles (16 h 30, en direct sur France 2).
COUPE DU MONDE (qualification,
TOURNOI DES SIX NATIONS
(4e journée). – Angleterre-France
(16 heures, en direct sur France 2).
CHAMPIONNAT D’ANGLETERRE
(18ejournée). – Gloucester-Leicester.
TOURNOI DES SIX NATIONS
(4e journée). – Annonce, à 9 heures, de
la composition de l’équipe de France alignée dimanche face à l’Angleterre.
VENDREDI 9 MARS
MARDI 6 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
12
Bleu
annulée ?
À LA FIN DU TOURNOI, les sélectionneurs vont dresser un bilan de la
vie avec quarante joueurs – ils ne sont
plus que trente-six – pendant sept
semaines. Et au terme de ces discussions menées avec les joueurs, mais
aussi avec les différents membres de
l’encadrement, il se pourrait que l’idée
de communiquer une liste de quarante
joueurs le 14 juin, puis de trente éléments le 3 août, soit abandonnée.
Rappelons que, pour le moment, il est
prévu que les Bleus se préparent à quarante du 2 juillet au 3 août, jour où l’on
connaîtra le nom des dix éléments privés du voyage final. « Mais s’il ressort
des différentes consultations que la vie
à quarante a créé un malaise pour une
partie du groupe, que cela pourrait
être à nouveau le cas en juillet, alors il
est possible que l’on décide de donner
directement une liste de trente. Ce ne
serait plus le 14 juin, mais quelques
jours plus tard, a précisé hier soir Jo
Maso. Il est important de prendre la
bonne décision et on va bien cerner
tous les problèmes que cela peut poser
ou pas. » – H. I.
Dimanche 11 mars, à Twickenham, 16 heures (en direct sur France 2)
Les arrières
ARNAUD REQUENNA
(*) Il a rejoint les Wasps à l’été 2005.
Raphaël Ibañez, en
bon capitaine, qui
échappe ici au
talonneur Rory Best,
avait montré la voie
aux Bleus lors du
match à Croke Park
contre les Irlandais en
marquant le premier
essai dès la treizième
minute. Dimanche,
à Twickenham,
il promet
un énorme match.
(Photo Inpho/Presse Sports)
Les 22 pour Angleterre- France
Les avants
plaindre. L’équipe de France doit être
indestructible mentalement.
– Après la Coupe du monde, les
Bleus et vous, ce sera terminé ?
– Rien n’est décidé. Serge Betsen, lui,
l’a annoncé. C’est courageux de
prendre cette décision. Là, je suis tellement dedans que je n’ai pas envie de
me poser des questions. Je suis
concentré sur dimanche : ça va être
gros. »
Jaune
Bleu
Noir
toujours mis la barre très haut ; peutêtre que, parfois, elle était trop haute
par rapport à ce que je pouvais donner.
Aujourd’hui, j’essaie toujours de
repousser les limites. Je crois aussi à
une fraîcheur mentale depuis mon
retour en équipe de France (fin 2005).
Je ne regrette rien de cette décision de
2003 (où il avait quitté les Bleus, après
le Mondial). J’ai réalisé l’émotion que
génère de porter ce maillot bleu. Cela
m’a permis aussi de réfléchir sur les
erreurs que j’ai pu commettre par le
passé, dans la préparation. Il y a aussi
une question de fierté : je ne voulais
pas qu’on annonce mon retour et me
planter et entendre, parce que c’est
bien français : “Il a fait un caprice.”
– Et c’était un caprice ?
– Non, justement. J’ai construit ce retour.
ment, du fond de moi. L’idée est de
trouver les mots justes, juste avant le
coup d’envoi. À part moi, il y a d’autres
joueurs qui ont besoin de dire des
choses. D’autres sont plus timides et
préfèrent suivre. L’idée, c’est que d’ici
quelques semaines, quelques mois, il y
ait de moins en moins de suiveurs.
– Venons-en à AngleterreFrance. Phil Vickery, le capitaine
anglais, est votre voisin de
mêlée aux Wasps. Vous connaissez toutes ses ficelles, lui toutes
les vôtres (il acquiesce). Vous
allez en parler à vos piliers ?
– Ça promet (il sourit). On n’est pas
rentré dans les détails, mais, après le
match (gagné dimanche contre Bristol,
28-0), dans les vestiaires, je lui ai
demandé : “Qu’est-ce que je dois dire à
mes partenaires de première ligne ?
Est-ce qu’il y a des choses un peu spéciales sur lesquelles tu veux que
j’insiste ?” Il m’a regardé avec le sourire : “Dis-leur juste que je serai O.K.”
Noir
– Thomas Castaignède nous
racontait qu’il vous a finalement
découvert (il hoche la tête) sur le
tard. C’était aux Saracens (entre
2003 et 2005), lorsque l’entraîneur ne voulait pas de vous. Thomas était impressionné car vous
n’avez jamais lâché…
– Ce coach s’appelait Steve Diamond.
Il a d’ailleurs été viré du club, pour
incompétence, trois mois après que
j’en sois parti (*)… Je m’étais donné
quatre mois pour revenir, prouver.
Thomas dit que je n’ai pas craqué,
mais, au bout de quatre mois, il y a eu
explosion. J’ai dézingué un autre
talonneur, Matt Cairns, à l’entraînement pour… éviter de dézinguer le
coach. Avec cette histoire, j’ai pris
conscience qu’on peut changer son
destin.
– Vous allez
dire que non,
mais on a
l’impression
qu e , po u r l e
grand public,
vous êtes redevenu LE capitaine des Bleus, à la place de
Fabien Pelous. Avez-vous ce sentiment par rapport à vos coéquipiers ?
– (Il souffle.) C’est à eux qu’il faut le
demander… J’essaie d’apporter au
groupe en espérant une chose : que
mes partenaires comptent sur moi. Et
je leur pose aussi la question : est-ce
qu’on peut compter les uns sur les
autres ? Après, le rôle, le statut qu’on
me donne, que voulez-vous que je
vous dise ? Juste que je prends beaucoup de plaisir. Mais ça n’entre pas
dans un rapport de force avec Fabien.
Je l’ai appelé pour lui demander de ses
nouvelles. C’est un grand compétiteur,
blessé, qui traverse une période difficile.
– Vous avez été capitaine jeune,
puis plus âgé, à l’échelle du rugby. Vous sentez-vous meilleur
dans la fonction aujourd’hui ?
– J’ai été nommé capitaine très jeune
(même pas vingt-quatre ans, en 1998),
à ce niveau-là, c’est vrai. Mais c’est un
rôle que j’ai tenu dans tous les sports
que j’ai pratiqués depuis tout petit. Le
truc, c’est que… comment expliquer… Forcément, avec le temps, tu as
plus de repères et tu forces moins les
choses. Au début, j’avais parfois trop
tendance à tout vouloir contrôler : les
mots, l’émotion. La clé, ce n’est pas
d’apporter ce que tu peux être en tant
que joueur plus capitaine mais globalement en tant que mec, à tes coéquipiers.
– Combien de temps dure votre
discours d’avant match, et
quand le préparez-vous ?
– (Étonné.) Il n’y a rien de minuté, pas
de moment privilégié. Parfois, c’est un
coup de sang, parfois quelque chose
de plus réfléchi. Ça vient naturelle-
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
Ça passe au forceps
Lequatre sur
les bons rails
Après neuf heures de débats, l’UCI, les grands Tours et les équipes ont résolu… temporairement la crise.
LA RÉUNION DITE de la « dernière
chance », organisée à la demande
des équipes du Pro Tour pour trouver
une solution au conflit entre l’UCI et
les Grands Tours, s’est tenue hier à
Bruxelles. Tous les camps étaient
représentés : Pat McQuaid, le président de la Fédération internationale
était accompagné du manager du
cyclisme professionnel, Alain Rumpf.
Patrice Clerc, le président d’ASO,
organisateur du Tour de France et de
Paris-Nice – course autour de laquelle
le conflit s’est envenimé (voir
L’Équipe du 5 mars) – avait fait le
déplacement aux côtés d’Angelo
Zomegnan (représentant de RCS,
organisateur du Giro) et de Victor
Cordero (représentant d’Unipublic,
patron de la Vuelta). Les équipes
avaient envoyé les gérants de l’IPCT
(le groupement d’intérêt économique), à savoir Patrick Lefèvère, son
président et manager de la Quick
Step, Theo De Rooy (Rabobank) et
Roberto Amadio (Liquigas). Au bout
de neuf longues heures de réunion,
une sortie de crise a été trouvée, à
défaut d’un réel accord.
Une première confir ma ti on :
l’absence d’Unibet à Paris-Nice
(11-18 mars) et à Tirenno-Adriatico
(14-20 mars). La présence de l’équipe
suédoise dans le peloton était en discussions depuis de longues semaines.
L’UCI qui lui a vendu une licence en
décembre dernier voulait qu’elle soit
engagée sur toutes les courses du Pro
Tour. Sauf que d’une part, cette
équipe est illégale sur le territoire
français et que, d’autre part, les
Grands Tours ont déclaré l’été dernier
qu’ils ne faisaient pas partie du Pro
Tour et qu’ils n’en respectaient donc
pas le règlement. Hier, ils n’ont pas
modifié leur position. L’UCI a finale-
ment accepté l’idée qu’Unibet ne
figure désormais que dans la catégorie des wild-cards comme c’est d’ailleurs le cas depuis le début pour Astana, pourtant également détentrice
depuis peu d’une licence Pro Tour.
Un nouveau
Pro Tour avant
le 21 septembre ?
Le communiqué publié hier soir par
toutes les parties mentionnant néanmoins que ces wild-cards ne seront
attribuées que dans « la mesure où de
telles décisions ne sont pas susceptibles d’exposer les organisateurs à
des poursuites légales », il y a fort à
parier qu’en vertu de la loi française
sur les paris en ligne (interdiction de
toute publicité sur le territoire), Unibet se fera très rare en France et ne
devrait pas courir le Tour de France.
Comment réagira-t-elle ? Se retournera-t-elle contre l’UCI ? Lui reprochera-t-elle devant les tribunaux de
lui avoir vendue une licence désormais nettement dévaluée ? L’UCI s’en
doute et explique ainsi dans le communiqué d’hier que « cette position
unilatérale des Grands Tours n’est
pas pleinement satisfaisante et
qu’elle se réserve le droit d’apprécier
in concreto ces futures décisions et
leurs conséquences réglementaires. »
Par ailleurs, toutes les parties se sont
mises d’accord sur l’établissement
d’une convention provisoire valable
jusqu’au 21 octobre prochain. Des
réunions se tiendront au minimum
chaque mois qui, toujours selon le
communiqué, « viseront à rechercher
pour le 21 septembre prochain au
plus tard, une solution à long terme »
(soit avant la date du Congrès de l’UCI
BRUXELLES. – Patrick Lefévère peut être satisfait : les équipes ont le droit de courir, sans risque de sanction,
Paris-Nice et Tirreno-Adriatico.
(Photo Pierre Lablatinière)
à Stuttgart, seul susceptible de modifier les règlements de la fédération).
Difficile de dire aujourd’hui si la route
sera toujours tranquille d’ici là. On se
souvient notamment du dernier
groupe de travail constitué sur le ProTour à l’hiver 2005-2006 qui avait
abouti à l’accord dit de Bruges, le 31
mars 2006, à la veille du Tour des
Flandres.
Tout semblait réglé, la presse avait
même été convoquée. Sauf que l’UCI
allait finalement rejeter, les jours suivants, ledit accord. Cette fois, personne n’a intérêt à ce que l’affaire
capote de nouveau sous peine de
nouvelle crise… mortelle. On devrait
donc reparler dans les mois à venir du
nombre de licences dans le Pro Tour.
20 comme aujourd’hui ou 18 comme
le souhaitent les organisateurs et les
équipes ? La durée de ces licences
(trois ou quatre ans ?), pour pallier le
refus de l’UCI d’instaurer des montées-descentes, devrait aussi être
abordée, afin de ne pas décourager la
venue d’un nouveau sponsor. Enfin,
on sait aussi que les équipes souhaitent revoir le principe de l’obligation
de participer à tout le calendrier de
courses du Pro-Tour (27 à l’origine).
Elles aimeraient s’en dispenser d’au
moins deux par an.
Gagneront-elles la partie dans ce ProTour nouvelle version ? Réponse en
septembre mais en attendant, on les
retrouvera bien toutes à Issy-lesMoulineaux dimanche pour le départ
de Paris-Nice, puisque l’UCI a fait
savoir qu’elle renonçait à toute sanction à leur encontre. Patrick Lefèvère,
le patron des équipes, l’a confirmé
hier. « On y sera et on a désormais un
consensus avec lequel on peut vivre
cette saison. » Il était plus que temps.
FRÉDÉRIQUE GALAMETZ
Les jeunes pousses d’Agritubel
Deux des meilleurs espoirs français courent dans l’équipe Continental Pro : Romain Feillu, médaillé d’argent aux Mondiaux, et Benoît Sinner,
champion d’Europe. Parcours croisés.
saison est positif. J’ai découvert le
Dauphiné, j’ai progressé physiquement, gagné en endurance, et je suis
Coppel à son rythme
IL EST LE TROISIÈME MÉDAILLÉ FRANÇAIS de la catégorie Espoirs en 2006. A
l’inverse de Feillu et Sinner, Jérôme Coppel, médaille de bronze du contre-lamontre à Salzbourg, n’a pas encore accédé au statut professionnel. Âgé de vingt
ans, le coureur du CR4C Roanne a choisi d’achever d’abord son DUT de techniques
de commercialisation (ce sera chose faite au printemps 2008). Sous contrat pour la
deuxième année avec la fondation de la Française des Jeux, le rouleur hautsavoyard a participé à deux stages avec la Pro Team des frères Madiot ; il était
également à la présentation de l’équipe à Paris.
Côté course, Coppel a débuté sa saison mi-février aux Boucles Catalanes et au
Circuit Méditerranéen. « Je n’étais pas trop mal, compte tenu du fait que la neige
m’a empêché de rouler autant que les autres (il a compensé par le ski de fond, son
premier sport). » Cette saison, il accorde sa priorité aux épreuves internationales
qu’il disputera sous le maillot de l’équipe de France Espoirs. Objectif : décrocher le
titre de champion du monde du chrono à Stuttgart. – B. R.
devenu plus fort mentalement. »
Après des débuts de saison distincts
(Qatar, Tour Med pour Feillu ; Tour
Down Under, Etoile de Bessèges
pour Sinner), les deux jeunes Espoirs
d’Agritubel étaient réunis dans le
Tour du Haut Var, première manche
de la Coupe de France qui constituera le fil rouge de leur saison. Évoluant
sur le même registre, ils pourraient
donc bien se retrouver de nouveau
en concurrence.
BARBARA RUMPUS
(*) À la suite d’un accident de scooter
en 2000, Feillu a dû subir plusieurs
interventions chirurgicales. La dernière, en 2006, a retardé d’un an son
arrivée chez les pros, alors qu’il avait
déjà effectué la fin de saison 2005
comme stagiaire avec Agritubel.
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE
« Je suis encore skieur ! »
ANTOINE DÉNÉRIAZ a décidé de ne plus disputer de descente
de Coupe du monde cet hiver. Mais va se battre pour se retrouver.
Après un hiver complètementratéen descente,discipline qui le
sacra pourtant champion olympique en 2006 à Turin, le skieur
de Morillon tire le bilan de cette saison à vite oublier et se projette déjà sur l’avenir.
« VOUS PARTEZ AUJOURD’HUI à
Kvitfjell (Norvège) pour la Coupe
du monde, mais vous n’y disputerez que le super-G, dimanche.
Pourquoi ?
– J’ai décidé de ne pas faire la descente (samedi). Ma saison dans la discipline est cuite et j’ai encore des soucis psychologiques à régler avant de
reprendre le départ d’une descente de
Coupe du monde.
– Que voulez-vous dire par
“soucis psychologiques” ?
– À Garmisch (il y a dix jours, en Allemagne, il avait décidé après la reconnaissance de renoncer aux deux
courses), je me sentais mal sur la piste.
Bien sûr, j’avais un peu la crève, mais il
n’y avait pas que cela. Pendant la
“reco”, j’étais paumé au milieu de la
piste. J’avais énormément de mal à
m’imaginer descendre cette piste. Je
veux tout faire pour que ça ne m’arrive
plus. Et cela va me demander plus que
quelques jours. J’ai envie de prendre le
taureau par les cornes pour revenir au
top la saison prochaine.
– Vous êtes donc décidé à continuer ?
– Oui, dans ma tête, je n’ai plus de
doutes. C’est très clair. J’ai un problème à régler, je le sais. Je vais tout
faire pour le régler. Je vais bosser dur.
J’ai un gros objectif : les Mondiaux à
Val-d’Isère, en 2009.
– Vous dites n’avoir plus de
doutes. Vous en avez donc eu ?
– Quand tu te sens tellement mal, tu
te demandes si tu es encore vraiment à
ta place. Or, pour faire de la descente, il
faut se sentir à l’aise. J’ai bien réfléchi,
je me suis posé les bonnes questions,
j’en ai discuté avec mon entourage. Je
sais que je suis encore capable de faire
de belles choses. Et on a la chance rare
d’avoir les Mondiaux à la maison dans
deux ans, ce serait trop con de ne pas
du Qatar, j’étais sec. J’ai dû m’arrêter
un mois avant de reprendre les
bases. Malgré tout, le bilan de ma
vivre cela. Je vais tout faire pour y arriver au top. C’est mon dernier challenge.
– Cela ressemble à une mise au
point !
– Oui. Je veux que les choses soient
claires. Je sens un peu de flottement,
certains se demandent si je vais continuer. Je veux faire passer un message.
Ce n’est pas parce que je fais l’impasse
sur la dernière descente que j’arrête !
Je ne baisse pas les bras. Je continue de
m’entraîner. Je vais me battre. Je suis
au fond du trou, mais je suis encore
skieur ! Je me projette déjà sur les
deux prochaines saisons, jusqu’à
“Val”.
« Repartir
de tout en bas »
– Et quand reprendrez-vous le
départ d’une descente ?
– Je vais attendre des pistes plus
faciles pour sauver les meubles. Je
serai au départ de la descente des
Championnats de France, le 24 mars à
Val-d’Isère, et de la course FIS (le troisième niveau international) du lendemain. Je vais disputer des courses FIS à
la fin de l’hiver, puis cet été en Amérique du Sud. Pour éviter de partir avec
de trop gros dossards l’hiver prochain,
j’ai besoin de points FIS (qui entrent
dans le calcul du classement mondial
établi par la Fédération internationale
de ski et qui déterminent l’ordre de
départ au-delà des trente meilleurs).
C’est important. Comme en 2001,
quand j’étais au fond du trou, je vais
repartir de tout en bas.
– Et que pensent vos entraîneurs de votre décision de zapper la descente de Kvitfjell ?
– Ils ont défendu leurs arguments. Ils
auraient préféré que je fasse au moins
les entraînements (demain et jeudi),
histoire que je prenne contact avec la
piste. Mais j’ai vraiment besoin de tirer
Inexistant
en descente
L’hiver 2006-2007 aura été vraiment
noir pour Antoine Dénériaz en descente,
puisque le champion olympique n’aura
pu y inscrire qu’une seule fois des
points (neuf à Val-d’Isère) en Coupe du
monde, où il émarge seulement à la
46e place. Il est d’autre part largement
sorti de la première série dans la
discipline, étant tombé pour l’instant au
35e rang de la WCSL (classement
mondial).
Sa saison :
37e
25-11 Lake-Louise (CAN)
51e
1er-12 Beaver Creek (USA)
Ab.
16-12 Val Gardena (ITA)
40e
28-12 Bormio (ITA)
Forfait
29-12 Bormio (ITA)
Forfait
13-1 Wengen (SUI)
22e
20-1 Val-d'Isère
33e
11-2 Are (SUE, Mondiaux)
Forfait
23 et 24-2 Garmisch (ALL)
Forfait
10-3 Kvitfjell (NOR)
un trait sur la Coupe du monde de descente, sur cet hiver. Et, moi, je n’arrive
pas à prendre le départ pour y aller
cool, il faut que je sois à fond. Je n’ai
rien à gagner à faire les entraînements,
à part quelques frayeurs de plus.
– Pourquoi participer au superG dimanche en Norvège ?
– Après Garmisch, je me suis soigné,
j’ai fait de la préparation physique tous
les jours et je suis parti en stage à Ceillac (Hautes-Alpes) pour deux jours de
géant. Sur une piste plutôt difficile, j’ai
eu de bonnes sensations. Je skie bien.
Lors des deux super-G qu’il me reste
(Kvitfjell et celui de la finale, le 15 mars
à Lenzerheide, en Suisse), je veux finir
la Coupe du monde du mieux que je
peux. »
BENOÎT LALLEMENT
Des Bleus dans chaque finale
POUR SEPT D’ENTRE EUX, c’est
déjà officiel : depuis le week-end dernier, Ingrid Jacquemod (en descente et
super-G), Marie Marchand-Arvier (en
descente), Joël Chenal, Thomas Fanara et Steve Missillier (tous trois en
géant), Jean-Baptiste Grange et Julien
Lizeroux (tous les deux en slalom) ont
leur ticket en poche pour les finales de
Coupe du monde (du 14 au 18 mars à
Lenzerheide, en Suisse). Pour d’autres,
c’est encore officieux, mais il est
mathématiquement impossible que
Pierre-Emmanuel Dalcin (11e au classement de la descente), Antoine Dénériaz (9e au super-G), Ingrid Jacquemod
(15e au géant) et Florine de Leymarie
(12e au slalom) sortent en fin de
semaine des vingt-cinq premiers de
leurs spécialités respectives, ce qui
leur garantit une place.
Et d’autres équipiers peuvent encore
les imiter : à Zwiesel (Allemagne), ce
devrait être une formalité pour Vanessa Vidal (19e du slalom), envisageable
pour Sandrine Aubert (25e du slalom),
Aurélie Santon et Marion Bertrand
(respectivement 24e et 26e du géant),
dur mais encore possible pour AnneSophie Barthet (34e à 23 points du cut
en slalom) ou même Olivia Bertrand
(39e à 31 points) ; à Kvitfjell (Norvège),
ce sont Yannick Bertrand (25e) et Marc
Bottollier (27e, à 36 points sous la
limite quand même) qui joueront gros
en descente, de même que Dalcin
(23e), Gauthier de Tessières (33e à
9 points) voire Adrien Théaux (37e à
15 points) en super-G. Quoi qu’il en
soit, il y aura au moins un Français au
départ chaque finale. Un exploit que
les Bleus n’avaient plus réalisé depuis
cinq saisons. – P. Laf.
LES FRANÇAIS POUR KVITFJELL. – L’équipe de France masculine sera
composée comme suit ce prochain week-end à Kvitfjell : Bourgeat, Grange,
Théaux, Clarey, Pi. Paquin en super-combiné, plus un ou deux à désigner à la
lumière des entraînements de la descente ; Dalcin, Bertrand, Bottollier, Théaux,
Poisson, Clarey et Nocenti en descente ; Dénériaz, Dalcin, Théaux, De Tessières
plus un à désigner en super-G.
LES FRANÇAISES POUR ZWIESEL. – Quatre Bleues au moins seront alignées au départ du géant de Zwiesel, samedi : Jacquemod, Santon, Marion et
Olivia Bertrand, Worley les rejoignant si sa course aux Championnats du monde
juniors, jeudi, s’est bien passée. Quatre encore participeront au slalom, De Leymarie, Vidal, Aubert et Dautherives, Barthet étant également prévue mais incertaine,
en fonction de sa participation aux Mondiaux juniors et de l’évolution de ses
contusions après sa chute à Tarvisio.
AGENDA
DEMAIN
er
1 entraînement à la descente HOMMES,
à Kvitfjell (NOR) (11 h 30).
JEUDI 8 MARS
2e entraînement à la descente H, à Kvitfjell
(11 h 30).
VENDREDI 9 MARS
Super-combiné H, à Kvitfjell (10 heures :
descente ; 13 h 30 : une manche de slalom).
SAMEDI 10 MARS
Géant FEMMES, à Zwiesel (ALL) (10 h 15 :
1re manche ; 13 h 15 : 2e manche) ; descente H, à Kvitfjell (11 h 30).
DIMANCHE 11 MARS
Slalom F, à Zwiesel (10 h 15 : 1re manche ;
13 h 15 : 2e manche) ; super-GH, à Kvitfjell
(11 heures).
LES CHAMPIONNATS DU MONDE JUNIORS ONT DÉBUTÉ. – Les
Championnats du monde juniors ont débuté hier, à Altenmarkt-Zauchensee
(Autriche), par les entraînements aux descentes garçons et filles. Le
programme des épreuves est le suivant : descente hommes aujourd’hui (avec,
côté Français, Bossert, Pasquier, Roger et Rigole) et femmes demain ; super-G
hommes et géant femmes jeudi ; géant hommes et super-G femmes vendredi ;
slalom hommes samedi et slalom femmes dimanche.
MARDI 6 MARS 2007
TROIS JOURS DU VAUCLUSE (2.2, 2-4 mars). – Classement final : 1. Turgot (Vendée UPays de la Loire), en 10 h 59’ ; 2. Vogondy (Agritubel) ; 3. Klyuev (RUS, Omnibike Dynamo Moscou) ; 4. Gredy (CC Etupes), t.m.t. ; 5. Keizer (HOL, Rabobank Espoirs), à 24’’. Étapes remportées par : Trofimov (RUS , Omnibike Dynamo Moscou) ; Klyuev (RUS , Odm) et Wiss (SUI,
Hadimec). – A. Rattat
AGENDA
Principaux coureurs français et étrangers en lice cette semaine
LE SAMYN (1.1 [BEL], 7 mars). – Gilbert, Steels (BEL) ; Se. Chavanel,
Mondory, Nazon, Mourey, Coutouly, Duclos-Lassalle ; Farrar
(USA).
TOUR DE MURCIE (2.1 [ESP],
7-11 mars). – Valverde, Sastre (ESP) ;
Kashechkin (KAZ) ; Savoldelli, Cunego, Simoni (ITA) ; Menchov, Karpets
(RUS) ; Voigt (ALL).
TROIS JOURS DE FLANDRE-OCCIDENTALE (2.1 [BEL], 9-11 mars). –
McEwen, Cooke (AUS) ; Steels, Eeckhout (BEL) ; Greipel, Korff (ALL) ;
Wesemann (SUI).
MILAN-TURIN (H.C. [ITA], 10 mars).
– Cancellara (SUI) ; O’Grady (AUS) ;
Moreau ; Nocentini (ITA) ; Verbrugghe (BEL).
PARIS-NICE (11-18 mars). – Dessel,
Casar, Calzati, Dumoulin, Fédrigo, Rous, Voeckler, Pineau,
Brard, Sy. Chavanel, Vogondy,
Feillu ; Boonen, Devolder, Gilbert
(BEL) ; Flecha, Mayo, S. Sanchez (ESP),
Contador, Colom (ESP) ; F. Schleck
(LUX) ; Zabriskie, Julich (USA) ; Evans
(AUS) ; Bennati, Pellizotti, Paolini
(ITA).
GOLF
Levet vers l’Europe
AUTEUR, la semaine dernière à Cancun, au Mexique, d’une
rentrée plus satisfaisante par les sensations que par les
chiffres – à 5 coups du cut –, Thomas Levet, l’ex-numéro 1
français, qui réside depuis près de deux ans sur la côte est des
États-Unis, s’apprête à faire son retour sur le circuit européen.
Bien que, en raison des vertiges qui avaient empoisonné la
seconde moitié de sa saison 2006, il bénéficie d’une
« exemption médicale » qui lui permet de participer à dix
tournois aux États-Unis, il est réduit au chômage technique
par la nouvelle organisation du circuit américain, qui entasse
les tournois les plus recherchés durant les deux premiers
WILSON FINE LAME. – Vainqueur
au troisième trou d’un play-off à
quatre avec Camilo Villegas, Jose
Coceres et Boo Weekley, entamé
dimanche soir à la tombée de la nuit
et conclu hier d’un putt de plus de
trois mètres pour un birdie, Mark
Wilson n’aura pas volé son premier
triomphe au Honda Classic, disputé à
Palm Beach. Passé par l’épreuve des
cartes ces dix dernières années et
vainqueur à son cent onzième
tournoi PGA, l’Américain avait réussi
dimanche au 16 un putt de près de
quatorze mètres pour rester dans la
course, puis un autre de neuf mètres
au 18 tandis que Boo Weekley, qui
partageait sa partie, ratait un
misérable putt de quatre-vingt-dix
centimètres pour la victoire au 18.
Revenu de loin, Mark Wilson aura
même eu le mérite de se remettre
des deux coups de pénalité qu’il
s’était auto-infligés vendredi, son
caddie ayant étourdiment donné à
tiers de la saison. « Or, si ma rentrée a été plutôt satisfaisante sur le plan technique après une telle absence, j’ai
besoin de tournois pour retrouver mon jeu et, pour l’instant,
je n’ai aucune garantie de pouvoir jouer aux États-Unis »,
explique-t-il.
Thomas Levet va donc quitter femme et enfants dès la
semaine prochaine pour entamer une demi-saison européenne, qu’il débutera à Sanyan, en Chine, avant d’enchaîner par Madère et Estoril puis de se concentrer sur les gros
tournois européens des mois de juin et juillet, les Opens de
France, d’Irlande et d’Écosse (qu’il remporta en 2004) et,
bien sûr, le British Open.
celui de Camilo Villegas des
indications sur son choix de club au
trou numéro 5 !
DALY BLESSÉ. – N’est pas Tiger
Woods qui veut. Pour avoir voulu,
comme le fait assez souvent le
numéro 1 mondial, stopper net sa
montée de club perturbée par le
bruit d’un appareil photo, le massif
John Daly s’est cruellement blessé
au dos et a dû abandonner après
deux trous au premier tour du
Honda Classic. « Dès que j’ai essayé
de retaper, j’ai su que j’étais cuit »,
a expliqué Daly, qui a été conduit à
l’hôpital et pourrait être absent des
parcours un mois.
L’ÉVIAN MASTERS CHANGE DE
FORMULE. – Pour sa quatorzième
édition (du 26 au 29 juillet 2007),
l’Évian Masters fait peau neuve et
introduira un cut après les deux
premiers tours, comme cela se
pratique en règle générale sur le
circuit professionnel. Le plus
important tournoi féminin du circuit
RÉSULTATS
HONDA CLASSIC (Palm Beach, Floride, PGA Champion Course, 5 500 000 $, circuit américain
hommes, 1er-4 mars). – Classement final (par 280) : 1. Wilson (USA), 275 (72 + 66 + 66 + 71)
vainqueur au 3e trou de barrage ; 2. Villegas (COL), 275 (70 + 68 + 71 + 66), Coceres (ARG),
275 (69 + 71 + 69 + 66) et Weekley (USA), 275 (71 + 68 + 66 + 70) ; 5. Isenhour (USA), 276
(71 + 70 + 68 + 67), Allenby (AUS), 276 (67 + 68 + 73 + 68) et Stricker (USA), 276
(68 + 69 + 70 + 69) ; … 13. Love III (USA), 280 (68 + 74 + 70 + 68) et Harrington (IRL), 280
(68 + 71 + 70 + 71) ; 31. DiMarco (USA), 283 (69 + 74 + 72 + 68) et Furyk (USA), 283
(69 + 71 + 73 + 70) ; 46. Donald (ANG), 285 (77 + 67 + 72 + 69), et Poulter (ANG), 285
(70 + 73 + 72 + 70).
européen en profitera aussi pour
élargir son champ aux
quatre-vingt-dix meilleures joueuses
du monde (au lieu des 78 premières
précédemment). Autre modification :
le tournoi se déroulera du jeudi au
dimanche et non plus du mercredi au
samedi, afin d’attirer davantage de
public. Par ailleurs, avant l’entrée en
scène des starlettes les dimanche 22
et lundi 23 juillet, sera organisée la
première Évian Masters Juniors Cup,
compétition mixte internationale qui
réunira l’élite des golfeurs de moins
de quatorze ans.
AGENDA
HOMMES
Circuit américain
PODS CHAMPIONSHIP (Palm Harbor, Floride, Westin Innisbrook Copperhead, 5 300 000 $, 8-11 mars). – Tenant
du titre : Choi (CDS). Français engagés : aucun.
Circuit européen
SINGAPOUR MASTERS (Laguna
Na t io n al Go lf & C o un t r y C l ub ,
1 100 000 $, 8-11 mars). – Tenant du
titre :Mamat (SIN). Françaisengagés:
Van de Velde, Remésy, Jacquelin, Lucquin, Foret.
FEMMES
Circuit américain
MASTERCARD CLASSIC (MEX,
Mexico,1 200 000 $, 9-11 mars). –
Tenante du titre : A. Sörenstam (SUE).
Françaises engagées : Icher, MeunierLebouc.
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Sur le vélo, en revanche, ils se ressemblent. Même parcours (ils ont
tous deux débuté par la pratique du
cyclo-tourisme), même profil de cou-
plus longtemps que d’autres pour
passer pro (*), c’est peut-être pour
ça que je suis plus motivé » , avancet-il comme explication. « Il a tout le
temps envie d’attaquer, témoigne
Emmanuel Hubert, l’un des directeurs sportifs d’Agritubel. Mais,
comme tout le monde, il va devoir
faire ses armes. Obligatoirement, il
va se rendre compte au fil des
courses que les pros, c’est autre
chose. »
Arrivé un an plus tôt dans l’équipe,
Sinner est passé par là. « Jusque-là,
j’avais toujours eu des facilités, je
n’ai jamais eu besoin de m’entraîner
beaucoup, précise-t-il. Mais, pendant l’hiver 2005, j’ai beaucoup roulé, de peur de ne pas être au niveau
chez les pros. Résultat : après le Tour
TENDINITE POUR HERVÉ. –
Cédric Hervé est actuellement au
repos en raison d’une tendinite au
genou droit. « J’ai cogné le coin d’un
lit lors du stage de janvier et ça a
déclenché la douleur », explique le
coureur d’Agritubel qui a, malgré
tout, disputé le GP d’Ouverture,
l’Étoile de Bessèges et le Tour
Méditerranéen avant qu’une
nouvelle chute à l’entraînement ne
relance la douleur. Forfait pour
Paris-Nice, où il était prévu, le
Breton passera une IRM lundi
prochain.
Bleu
Rouge
Portés vers l’attaque
reur complet, dotés d’une bonne
pointe de vitesse et portés vers
l’attaque. Bernard Bourreau,
l’entraîneur de l’équipe de France
Espoirs, affine les portraits. « Ils courent juste, sont sérieux et appliqués.
Benoît jouit d’un réel charisme et
d’un esprit collectif parfait. Romain,
c’est un malin, un vrai gagneur. Je ne
sais pas s’il a un gros potentiel, mais
il saura l’exploiter au maximum. »
Plus impulsif, Feillu fonce bille en
tête sans se laisser impressionner.
Depuis sa première course au Qatar
où, à trois kilomètres de l’arrivée
d’une étape, il était encore en tête, le
néo-pro d’Agritubel exploite chaque
occasion de sortir du peloton et il
devrait découvrir Paris-Nice la
semaine prochaine. « J’ai attendu
MENGIN RENTRE À TIRRENO. –
Touché aux côtes (hématome) après
une chute sur le Tour d’Algarve,
Christophe Mengin effectuera son
retour à la compétition la semaine
prochaine à Tirreno-Adriatico.
Jaune
Bleu
Jaune
SKI ALPIN
coureurs plus expérimentés de
l’équipe. Ils m’ont appris les placements, les stratégies de course et
l’importance de la récupération,
notamment sur les courses par
étapes. » Deux caractères qui
s’opposent, mais deux destins liés.
Depuis les juniors, en effet, les chemins de Sinner et Feillu s’entrecroisent. Adversaires dans un premier
temps, ils ont ensuite appris à unir
leurs forces sous le maillot de
l’équipe de France Espoirs. Et c’est
tout naturellement qu’à Salzbourg
Sinner s’était mis au service de Feillu.
VINOKOUROV SOUS
ANTIBIOTIQUES. – Alexandre
Vinokourov, qui n’a pas pris le
départ de la dernière étape du Tour
de Valence, samedi, souffre d’une
infection dentaire. Le Kazakh a
préféré rentrer chez lui à Monaco
pour aller consulter un dentiste, qui
lui a prescrit un traitement
d’antibiotiques pour six jours. Son
programme reste inchangé, il sera
au départ, dans une semaine, de
Tirreno-Adriatico (14-20 mars).
Noir
Noir
L’UN A ÉTÉ EXPOSÉ à la lumière
des caméras en décrochant la
médaille d’argent de l’épreuve en
ligne du Championnat du monde
Espoirs, à Salzbourg en septembre ;
l’autre avait, deux mois plus tôt,
conquis le titre de champion
d’Europe, de manière plus confidentielle.
Romain Feillu et Benoît Sinner,
vingt-deux ans tous les deux, portent
depuis janvier le même maillot, celui
d’Agritubel (où le premier a rejoint le
second passé professionnel l’an dernier). L’un est trapu (1,74 m, 62 kg),
nerveux et sans complexe : « Cette
saison, l’objectif est de gagner une
ou deux courses. » L’autre est plus
élancé (1,80 m, 69 kg) et plus mesuré : « J’apprécie d’échanger avec les
Grièvement accidenté (multiples
fractures faciales) en août 2005 à
Hambourg, Geoffroy Lequatre
(Cofidis) semble désormais
complètement relancé. Il fut l’un des
Français en vue ce week-end en
Belgique, où il fut longtemps
échappé au Volk, même si une chute
à deux secteurs pavés de la fin
l’obligea ensuite à l’abandon sur bris
de matériel. Dixième le lendemain à
Kuurne, le coureur de Pithiviers
confirme ainsi son bon début de
saison (6e à Bessèges, 7e en
Algarve). « Il ne me manque plus
qu’un petit truc pour aller chercher
la gagne, même si je sais bien que la
dernière marche est souvent la plus
difficile, estime-t-il. L’an dernier, je
n’ai pas brûlé les étapes, je suis
revenu progressivement, mais, là, je
pense que je suis arrivé à un niveau
supérieur à celui que j’avais avant
mon accident. » Geoffroy Lequatre
va s’aligner à Tirreno-Adriatico, puis
découvrir Milan-San Remo.
« J’aimerais bien basculer au Poggio
pour disputer le sprint », espère-t-il.
12
BOXE
COULLEBAUT ES T MORT.
– Armand Coullebaut (79 ans) est décédé à l’hôpital d’Annecy. Il avait été
l’entraîneur du BC Annecy et s’était
occupé de Roger Menetrey (champion
d’Europe des welters), Antoine Montero
(champion d’Europe des mouche et des
coq), Yves Leferrand, Serge Boymond,
Félix Diccioco et Mohamed Boucharra.
« C’était une grosse personnalité, commente le promoteur Gérard Teysseron. Il
avait la vision de la boxe des anciens. Il
était profondément humain. Ce n’était
pas pour l’argent qu’il entraînait. Il était
d’une grande politesse. J’ai le plus grand
respect pour lui. »
VASQUEZ DÉTRÔNÉ. – Champion
WBC des super-coq, le Mexicain Israel
Vasquez, souffrant du nez, a été détrôné
par abandon à l’appel du huitième
round face à son compatriote Rafael
Marquez, pourtant envoyé au tapis au
troisième round, samedi dernier à Carson (Californie). Au même programme,
l’invaincu australien Vic Darchinyan (31
ans, 28 victoires, dont 22 avant la limite)
a conservé son titre IBF des mouche en
battant le Mexicain Victor Burgos par
arrêt de l’arbitre au douzième round.
Burgos a été transporté à l’hôpital sur
une civière.
GOSSET BATTU. – Pour sa huitième défaite d’affilée, Frédéric Gosset a
été battu par arrêt de l’arbitre au premier round face au léger bulgare Tontcho Tontchev, samedi dernier à Tirana
(Albanie).
BERRIO SURPREND. – Pour le titre
IBF des super-moyens abandonné par le
Gallois Joe Calzaghe, le Colombien
Alejandro Berrio (30 ans, 26 victoires,
dont 25 avant la limite, 4 défaites) a battu l’invaincu allemand Robert Stieglitz
par arrêt de l’arbitre au troisième round,
samedi dernier à Rostock (Allemagne).
En décembre 2005, Stieglitz l’avait pourtant dominé par arrêt au onzième round.
BADMINTON
LES FRANÇAIS ATTENDUS À
BIRMINGHAM. – Birmingham accueille
la troisième étape du circuit SuperSeries.
La Française Rahmawati(62e mondiale) et
le double Popov-Stoyanov jouent les qualifications aujourd’hui. La première rencontre l’Américaine Eva Lee (63e), qu’elle
a battue au premier tour de l’Open d’Allemagne, les seconds affronteront soit la
paire thaïlandaise Anugritaya-Prapakamol, soit les Néo-Zélandais Gordon-Shirley. À noter que le double français était
dans le tableau principallors des deux premières étapes en Malaisie et en Corée.
Dispensés des qualifications, les autres
tricolores du double dames, du double
mixte et du simple dames entreront en lice
seulement demain. Hongyan Pi (8e) rassurée par sa demi-finale allemande devrait
affrontersans pression excessive l’Australienne Chia-Chi Huang (17e), qu’elle avait
déjà dominée en quarts de finale à Mulheim (ALL) la semaine dernière.
Rouge
Noir
Jaune
GYMNASTIQUE
PENTATHLON MODERNE
ÉQUITATION
Des hommes
de bonne volonté
ASTIER NEUVIÈME À MEXICO. – La
première épreuve de Coupe du monde,
disputée sur le site olympique des JO de
1968, à 2 300 m d’altitude, a été remportée par le Polonais Horbacz, excellent
tireur et nageur, et sa compatriote Maloszyc, spécialiste du tir et de l’escrime. Côté
français, Raphaël Astier, neuvième, est
déjà à mi-chemin d’une qualification pour
la finale de la Coupe du monde à Pékin à la
mi-septembre. Quant à Cyril Viala, il a fini
vingt-troisième après avoir raté son
BERTRAN DE BALANDA PASSE
LES TROUPES EN REVUE. – Comme
il l’avait annoncé lors de sa prise de
fonction en janvier, Gilles Bertran de
Balanda, nouvel entraîneur national
du saut d’obstacles, s’est lancé dans
une grande revue des couples français.
À commencer par Florian Angot et First
de Launay HN. « On a bien travaillé, se
réjouit l’entraîneur. J’ai pu observer le
cheval et la manière de Florian de le
travailler. Ça m’a permis de donner des
directives et un plan de travail pour un
bon fonctionnement du cheval. »
Après Angot, ce fut ensuite autour de
Laurent Goffinet et Flipper d’Elle HN.
« J’ai monté Flipper pour mieux me
rendre compte. On l’a aussi fait sauter
pour voir comment le canaliser, car
c’est un cheval avec beaucoup de
volonté et de tempérament. »
Après Michel Hécart et Christian Hermon, ce sera au tour d’Éric Navet et
d’Eugénie Angot de recevoir la visite
de Gilles Bertran de Balanda, ravi de
trouver « des cavaliers motivés ». Il
aura ensuite toutes ses troupes sous la
main à Arezzo (Italie), du 15 mars au
9 avril. – P. G.-B.
En ouverture de stage à Montceau-les-Mines, les Français s’offrent deux jours
de tests, déjà sélectifs pour les Championnats d’Europe.
UNE VALSE À DEUX TEMPS pour
une saison paradoxale. D’abord, elle
privilégiera les spécialistes, avec en
point d’orgue les Internationaux de
France à Bercy (17-18 mars) puis les
Championnats d’Europe individuels à
Amsterdam fin avril. Ensuite, toute
l’attention convergera vers le concours
par équipes des Mondiaux de Stuttgart
(2-9 septembre), où seules les douze
premières nations seront invitées à
participer aux Jeux Olympiques. « Se
qualifier reste l’enjeu majeur ; le reste,
Coupe du monde et Championnats
d’Europe, s’annonce secondaire,
insiste Laurent Barbieri, l’un des
entraîneurs nationaux. D’ailleurs,
nous avons demandé aux gars de ne
pas répondre à court terme mais de
continuer à se préparer sur les six
agrès. » Ainsi, même Yann Cucherat,
multimédaillé aux barres parallèles et
fixe, dont le défi sera de décrocher
enfin un titre, a repris les quatre autres
appareils depuis une grosse semaine.
tout cas marqué des points la saison
dernière, Wignanitz ayant décroché le
bronze européen au saut alors que Da
Silva et Bouhail avaient gravi un premier podium de Coupe du monde.
« Les Français ont suffisamment participé ; désormais, on ne conçoit plus de
ne pas ramener de médailles, martèle
Barbieri. Dans ces conditions, chaque
médaille en Coupe du monde pourrait
valoir un ticket gagnant dans la perspective des Mondiaux. »
Plus qu’un fil conducteur, le voyage en
Allemagne est une obsession. Pour les
sélectionneurs, le casse-tête s’articulera donc autour de trois catégories
d’hommes : les jeunes que l’on a cités,
confiants dans leur progression mais
qui manquent de bouteille ; le duo
d’anciens, Cucherat et Karbanenko,
qui n’a plus rien à prouver et bénéficie
d’un régime de faveur – « On sait que
l’on peut leur faire confiance dès lors
qu’ils se fixent des objectifs », justifie
Barbieri ; et les convalescents, comme
Benoît Caranobe, Florent Marée ou
Pierre-Yves Beny. « Les choix seront
délicats mais prendre les meilleurs de
ces trois groupes devrait dessiner une
équipe stable pour envisager plus
confortablement la qualification olympique. » Une sentence de Barbieri qui
résume tout l’enjeu de la saison.
Tout pour
les Mondiaux
Aujourd’hui et demain, en ouverture
d’une semaine de stage à Montceaules-Mines, l’ensemble du collectif masculin effectuera ainsi deux tests successifs. L’occasion d’évaluer l’état de
forme d’ une peti te vin gtai ne
d’hommes : si quelques juniors ont été
conviés, trois seniors manqueront à
l’appel, Arnaud Willig et Florent
Marée, respectivement opérés d’une
cheville et d’une épaule, et Dimitri Karbanenko, affaibli par une grippe. Mais
l’étape s’avère déjà déterminante, qui
désignera les six qualifiés pour les
Championnats d’Europe.
Il y a presque quinze jours, une première copie avait été rendue à l’INSEP.
Raphaël Wignanitz, Gaël Da Silva,
Dany Rodriguez et Thomas Bouhail ont
déjà été inscrits pour Bercy. Talents
émergents, ces quatre-là iront-ils aux
Pays-Bas ? Les trois premiers ont en
CÉLINE LONGUÈVRE
Grièvement blessé dans un
accident de moto fin août
2004, Gaël Da Silva, ici aux
barres parallèles, l’un de ses
agrès de prédilection, est
revenu au plus haut niveau
et vise désormais les
Championnats d’Europe
et du monde.
(Photo Didier Fèvre)
VIDAL ET HAUSS EN FORME. – À trois semaines de l’ouverture de la
Coupe du monde à Mooloolaba,Laurent Vidal a pris dimancheune belle sixième
place lors des Championnats d’Océanie distance olympique qui se disputaient à
Geelong (Australie). Pierre Dorez, échappé à vélo, n’a pu garder son avantage
de quarante secondes avant les 10 kilomètres de course à pied et termine 15e.
La victoire est revenue à l’Australien du Racing CF, Brad Kahlefeldt, quatre
secondes devant son compatriote Atkinson et le Néo-zélandais Docherty. Par
ailleurs, en Afrique du Sud, David Hauss a remporté l’étape de Coupe continentale de Langebaan.
SKI NORDIQUE
SKI FREESTYLE
CHAMPIONNATS DU MONDE
DEUXIÈME RECORD DU MONDE À CALGARY. – Pluie de records lors de la neuvième et dernière étape de la Coupe du monde. Ont pu être comptabilisés 122 records
personnelset deux records du monde. Après le record de Kramer sur 5 000 m, l’Américain
Shani Davis s’est distingué dimanche sur 1 500 m en améliorant son propre record du
monde avec un temps de 1’42’’32. Chez les femmes, la grande favorite, l’Allemande
Friesinger, double championne olympique et treize fois championne du monde, a dû faire
l’impasse pour cause de grippe. Elle se fait souffler sur le poteau la Coupe du monde du
1 500 m par la Néerlandaise Wüst.
COUPE DU MONDE. Classement général final. – HOMMES. 100 m : 1. Oikawa (JAP),
350 pts ; 2. Ustynowicz (POL), 247 ; 3. Koskela (FIN), 208. 500 m : 1 Fredericks (USA), 825 pts ;
2. Nagashima (JAP), 825 ; 3. Koskela (FIN), 798. 1 000 m : 1. Wennemars (HOL), 730 pts ; 2. Lee
Kyopu-hyuk (CDS), 700 ; 3. Davis (USA), 540. 1 500 m : 1. Wennemars (HOL), 560 pts ; 2. Fabris
(ITA), 476 ; 3. Morrison (CAN), 305. 5 000 m : Kramer (HOL), 550 pts ; 2. Verheijen (HOL), 440 ;
3. Fabris (ITA), 370.
FEMMES. 100 m : 1. Wolf (ALL), 390 pts ; 2. Hesse (ALL), 310 ; 3. Lee Sang-hwa (CDS), 255.
500 m : 1. Wolf (ALL), 1 017 pts ; 2. Lee Sang-hwa (CDS), 835 ; 3. Wang Beixing (CHN), 750.
1 000 m : Simionato (ITA), 672 pts ; 2. Rempel (CAN), 529 ; 3. Friesinger (ALL), 480. 1 500 m :
1. Wüst (HOL), 480 pts ; 2. Friesinger (ALL) 480 ; 3. Groves (CAN), 370. 3 000 m : 1. Sablikova
(RTC), 540 pts ; 2. Anschütz-Thoms (ALL) 426 ; 3. Pechstein (ALL), 402.
Prochain rendez-vous : Championnats du monde par distances, Salt Lake City (USA), 8-11 mars.
TENNIS DE TABLE
LEVALLOIS JOUE GROS À ISTRES. – Levallois, leader du Championnat avec un
point d’avance sur le double champion de France Hennebont, se déplace à Istres, actuel
troisième. Les Bretons auront l’avantage d’accueillir Cestas, sixième, et pourraient bien
reprendre la main avant le choc au sommet Levallois-Hennebont la semaine prochaine.
PRO A HOMMES. – 13e JOURNÉE. AUJOURD’HUI : Angers - Caen ; Hennebont - Cestas ;
Istres - Levallois ; Issy-les-Moulineaux - Pontoise-Cergy ; Saint-Denis - Metz. Classement : 1.
Levallois-Perret, 34 pts ; 2. Hennebont, 33 ; 3. Caen, Angers et Istres, 24 ; 6. Cestas, 21 ; 7. SaintDenis et Metz, 22 ; 9. Pontoise-Cergy, 21 ; 10. Issy-les-Moulineaux, 13. PROCHAINE JOURNÉE
(13 mars) : Cestas - Angers ; Levallois - Hennebont ; Pontoise-Cergy - Istres ; Caen - SaintDenis ; Metz - Issy-les-Moulineaux.
PRO A FEMMES. – 13e JOURNÉE. AUJOURD’HUI : Lys-lez-Lannoy - Beauchamp ; Mondeville - Saint-Berthevin-Saint-Loup ; Le Kremlin-Bicêtre - Marmande ; Joué-lès-Tours - Grand-Quevilly ; Évreux-Montpellier. Classement : 1. Montpellier, 31 pts ; 2. Grand-Quevilly, 30 ; 3. SaintBerthevin-Saint-Loup, 28 ; 4. Évreux, 25 ; 5. Mondeville, 23 ; 6. Marmande, 22 ; 7. Le
Kremlin-Bicêtre, Lys-lez-Lannoy et Beauchamp, 21 ; 10. Joué-lès-Tours, 18. PROCHAINE
JOURNÉE (13 mars) : Saint-Berthevin-Saint-Loup - Lys-lez-Lannoy ; Marmande - Mondeville ;
Grand-Quevilly - Le Kremlin-Bicêtre ; Beauchamp - Évreux ; Montpellier - Joué-lès-Tours.
LA CHINOISE WANG MENG PRIVÉE DE MONDIAUX.
– Pour avoir critiqué son entraîneur, la championne olympique
chinoise Wang Meng a été exclue de l’équipe nationale en vue des
Mondiaux en Italie du 16 au 18 mars ainsi que pour les Mondiaux
par équipes en Hongrie (25-26 mars). Déçue par sa troisième
place sur 1 500 m lors des Jeux Asiatiques d’hiver, la jeune femme
(21 ans) avait mis en cause les méthodes de son entraîneur, Li
Yan. La Fédération chinoise des sports d’hiver a jugé déplacés les
commentaires de la patineuse, estimant qu’ils avaient un effet
négatif sur l’équipe.
SÉLECTION FRANÇAISE POUR IZMIR. – À l’occasion des
Mondiaux en salle d’Izmir (Turquie, du 13 au 17 mars), l’équipe de
France sera composée, en arc classique, chez les hommes,
d’Ardiet, Tavernier et Varechon ; chez les femmes, de Barczynski,
Delamare et Schuh.
En arc à poulies, les sélectionnés sont Brasseur, Deloche, et
Genet, et, chez les femmes, Bouillot, Fabre, et Le Balc’h. Avant
de s’envoler pour la Turquie, les archers se retrouveront
pour la préparation finale à Chennevières-sur-Marne dimanche
11 mars.
NATATION
ENTRE LES LIGNES D’EAU
Le bilan médiocre des Français est d’autant
plus frustrant que certains podiums
étaient accessibles.
Grâce notamment à Ophélie David et à Guilbaut Colas, la France peut très
raisonnablement miser, cette semaine, sur deux médailles, dont une d’or.
SAPPORO – (JAP)
MADONNA
DI CAMPIGLIO – (ITA)
de notre envoyé spécial
LA TRADITION VEUT, en nordique,
que les six premiers soient invités à la
cérémonie des fleurs. Les podiums
new look ratissent donc aussi les déçus
et, durant ces Mondiaux de Sapporo,
les Français n’y ont été conviés dans ce
rôle de faire-valoir qu’à deux reprises,
à chaque fois par équipes, en fond (5es)
et en combiné (6es). C’est bien peu
comparé aux espoirs nés des performances des leaders de ces équipes
cette saison.
Nicolas Michaud, le responsable du
saut spécial et du combiné, en
convient sans difficulté : « Vu l’enchaînement des compétitions nous
n’avons pas pu, comme avant les Jeux,
programmer un bloc de deux semaines
de récupération et de travail de fond.
Nous avons tenté de tabler sur la fraîcheur. Quand ils étaient juniors, quatre
jours de musculation leur permettaient
de grimper aux rideaux la semaine suivante. En avançant en âge, les effets
sont moins flagrants et il faut accepter
de se contenter du supplément d’adrénaline et de pression… »
Mais, au-delà des performances athlétiques, en deçà des attentes, des
erreurs techniques ont compromis les
quelques chances de podiums.
Roberto Gal, l’entraîneur des fondeurs, développe : « La France est une
petite nation du nordique. Les grandes
ont deux fois plus de techniciens et à
un moment le nombre compte et fait la
différence. Nous avons fait de grosses
bourdes ici mais ça arrive à tous. Même
les Norvégiens, les rois du nordique, se
sont plantés aux JO l’an dernier…
Nous, nous avons dû commettre sept
grosses plantades en neuf ans depuis
que je suis là. Moi ça me rend fou
quand je fais une connerie qui coûte
cher à mes gars. Depuis le relais, on
teste une nouvelle organisation. On
devrait progresser… » Il le faut car,
comme dit Pierre Mignerey, le patron
des Bleus, « non seulement on peut
faire mieux mais on doit faire mieux ».
Personne ne doute que « l’histoire sera
belle encore, au moins jusqu’aux Jeux
de Vancouver », selon le pronostic de
Gal. Il sait que Vittoz a encore
quelques beaux exploits devant lui et
qu’avec Jean-Marc Gaillard il tient son
successeur.
Le gros point noir vient de l’équipe
féminine qui (exception faite de Karine
Philippot, malade à Sapporo mais
régulièrement parmi les meilleures) ne
parvient pas à franchir le cap de l’anonymat.
À la mi-avril, les deux chefs d’équipes
du nordique, Michaud et Mignerey,
Le tableau des médailles
Or Ar. Br.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
Total
Général
7 16
2 8
3 9
0 4
1 3
0 2
2 3
1 2
0 1
1 2
0 1
0 1
0 1
1 1
Norvège
5
Finlande
5
Allemagne 2
Russie
1
Rép. tchèque 1
Suisse
1
Italie
1
Autriche
1
Pologne
1
Suède
0
Slovénie
0
Bélarus
0
États-Unis 0
14 Japon
0
4
1
4
3
1
1
0
0
0
1
1
1
1
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Norvège
5
Finlande
3
Allemagne 1
Russie
1
Rép. tchèque 1
Italie
1
Suède
0
Slovénie
0
Bélarus
0
Ski de fond
2
5 12
0
1 4
3
2 6
3
0 4
1
1 3
0
2 3
1
1 2
1
0 1
1
0 1
1
2
3
4
5
6
Suisse
Autriche
Pologne
Norvège
Finlande
Japon
1
0
0
1
1
0
1
2
3
4
Combiné nordique
Finlande
2
0
1 3
Allemagne 1
1
1 3
Norvège
0
1
1 2
États-Unis 0
1
0 1
1
1
1
0
0
0
0
1
0
1
0
1
Saut
2
2
1
2
1
1
de notre envoyé spécial
FIN JANVIER dernier, à Aspen, dans
le Colorado, les Françaises Ophélie
David, Valentine Scuotto et Méryll
Boulangeat s’emparaient dans cet
ordre du podium de l’épreuve du skicross des X-Games, le raout professionnel et annuel le plus fameux de la
glisse extrême. Dans la foulée, le
16 février, la première citée s’imposait
en Coupe du monde, à Inawashiro, au
Japon, et brandissait du même coup
son quatrième globe de cristal d’affilée. Un point final magistral surligné
en bleu par les places de Boulangeat
(3e), Scuotto (6e) et Josserand (9e).
À l’heure de dévaler les pentes du Trentin, c’est logiquement avec un large
dossard de favori que le clan tricolore
féminin (privé de Scuotto, opérée d’un
genou hier) inaugure les Championnats du monde 2007. Par le ski-cross,
donc, une discipline inscrite depuis le
mois de novembre dans un programme olympique jusqu’à présent
exclusivement ouvert, catégorie freestyle, aux bosseurs. « Le capital
confiance des filles est à son maximum, apprécie Christophe Hermitan,
l’entraîneur des Françaises. Elles peuvent toutes tirer leur épingle du jeu.
Concernant Ophélie, elle gagne à peu
près tout et j’espère que ça va durer
encore quelques jours au moins. Elle
est clairement la numéro 1 mondiale.
doivent présenter leurs plans d’action,
horizon Liberec 2009 (Championnats
du monde) et Vancouver 2010 (JO).
Certains aménagements seront opérés
(notamment resserrement de l’élite
autour de six garçons, dont trois
juniors en saut spécial), mais la plus
grosse modification concernera le
fond féminin, son organisation et,
espère Mignerey, « son état d’esprit ».
Il n’y aura pas trop de trois saisons
pour mener ce projet à terme…
JEAN ISSARTEL
monde, mi-janvier, à Deer Valley, aux
États-Unis. Un succès qu’il a d’ailleurs
dédié d’emblée à la jolie Sandra. À une
jeune femme et à un sourire auxquels
l’Isérois pourrait bien se raccrocher,
vendredi, au moment de s’élancer
pour son run initial (« Je suis certain
que ce qui lui est arrivé va nous booster »). Pour une journée qui promet si
l’on s’en réfère à ses résultats enregistrés au cœur de l’hiver.
Colas : « J’ai cravaché,
ça paie »
À ces quatre podiums accumulés entre
le 6 janvier et le 18 février, du Canada
au Japon. Une superbe série que le
jeune homme de vingt-trois ans met
d’emblée sur le compte du travail. « Je
touche aujourd’hui le bénéfice de cinq
années d’apprentissage et de boulot,
savoure Colas. Je me suis investi, j’ai
cravaché, ça paie. »
Cinquième en 2003, quatrième en
2005, il envisage sereinement de
continuer, en fin de semaine, sa progression régulière. Voire de sauter une
« VOUS VENEZ de remporter les X-Games puis la
Coupe du monde. Ces Mondiaux sont-ils aussi
importants, à vos yeux, que ces deux événements
majeurs ?
– Oui. D’une part, parce que, émotionnellement, les
courses d’un jour de ce niveau, c’est très fort. D’autre part,
parce que c’est le seul grand titre qui manque désormais à
mon palmarès.
– Une autre médaille que celle en or vous décevrait
beaucoup ?
– J’ai déjà goûté, en 2005 (à Ruka, en Finlande), à celle en
bronze. J’aimerais faire mieux. J’ai faim de plus brillant.
Après, tout dépend des conditions, de la façon dont se
déroule l’épreuve. Peut-être serais-je contente d’une deuxième place… Non… En toute franchise, ça ne m’irait pas
du tout… L’argent serait frustrant.
– Qu’est-ce qui explique votre impressionnant
leadership planétaire actuel ?
– Plusieurs facteurs. La blessure de Karin Huttary (sa grande
rivale autrichienne, championne du monde en titre), notamment. Mais également le fait que j’ai bénéficié d’une super
préparation au sein d’un groupe France d’une grande qualité
dans lequel règne une excellente ambiance. Et puis, aussi, je
viens de changer de marque de skis. J’ai intégré le team Salomon et ça m’a mis un sacré coup de fouet. Je m’y sens comme
un poisson dans l’eau.
– La blessure de Sandra Laoura a-t-elle eu ou
a-t-elle une incidence sur votre moral ?
– Je ne sais pas. Elle n’est, en tout cas, pas une source de
motivation supplémentaire. J’aurais beau aligner les plus
éclatants résultats que je ne l’aiderais pas pour autant dans
son nouveau défi. Cela dit, son accident m’a énormément
touchée. J’ai une confiance absolue en elle et je sais qu’elle
remarchera. Ça ne changera pas grand-chose, mais, si je suis
sur la plus haute marche du podium, à Madonna, je serai tout
à ma joie et, dans le même temps, j’aurai fatalement une
grande pensée pour Sandra. Elle aurait dû être présente parmi nous. Quelque part, elle le sera… » – O. B.
PAGE 12
La France n’est jamais rentrée bredouille de cet événement planétaire
bisannuel depuis 1986. Hormis en
2003. Un millésime bouchonné qui
devrait logiquement demeurer
l’exception à la règle.
OLLIVIER BIENFAIT
DES MONDIAUX SANS HALF-PIPE.
– Initialement prévue demain, l’épreuve
de half-pipe des Championnats du monde
a été annulée la semaine dernière en raison du manque de neige. Un élément que
cette discipline exige en large quantité.
PROGRAMME
« L’argent serait frustrant »
de notre envoyé spécial
étape. Si tant est que sa vrille arrière,
en haut du parcours, puis sa figure
jambes écartées et skis entre les mains
éblouissent les juges et imposent leur
loi. « Si la grande forme est au rendezvous, si l’état de la piste me convient,
tout est envisageable », sourit le garçon. Et même de s’imposer à l’épouvantail australien Dale Begg-Smith,
champion olympique, vainqueur de la
Coupe du monde 2006-2007 et troisième des Mondiaux 2005.
AUJOURD’HUI : qualifications (à partir de 10 heures) et finales (13 heures)
ski-cross HOMMES et FEMMES.VENDREDI9 MARS : qualifications (16 heures) et
finales (18 h 30) bosses H et F et qualifications (10 h 15) saut H et F.
SAMEDI 10 MARS : finales (14 h 15) saut H et F et qualifications (11 heures) et
finales (18 h 30) bosses en parallèle H et F.
L’ÉQUIPE DE FRANCE. – Ski-cross. – HOMMES : Bastelica, Gavaggio, Lenel,
Kuhn. FEMMES : Boulangeat, David, Josserand. Bosses et bosses en parallèle. –
HOMMES : Benna, Colas, Dufosse, Ochs, Palazot.
OPHÉLIE DAVID, troisième de la précédente édition et favorite
de l’épreuve de ski-cross, aujourd’hui, affiche un légitime appétit.
MADONNA DI CAMPIGLIO –
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (playoffs, 2e tour aller). – AUJOURD’HUI : Macerata (ITA) - Roeselare (BEL) (20 h 30).
DEMAIN : Friedrichshafen (ALL) - Trévise
(ITA) (20 heures). JEUDI : Palma de
Majorque (ESP) - Tours (20 h 30).
Les vainqueurs de ce deuxième tour se qualifient pour le Final Four organisé à Moscou les
31 mars et 1er avril. Le Dynamo Moscou est
qualifié d’office.
TIR À L’ARC
CHAMPIONNATS DU MONDE
À l’instar de la descente, le ski-cross
requiert de la technique et de l’expérience. Elle ne manque ni de l’une ni de
l’autre. »
Pour le moins. Car, à trente ans, la
sociétaire de l’Alpe-d’Huez s’est
constitué un probant bagage. Née
d’une mère française et d’un père hongrois, Mlle Raczs tâte tout d’abord de
l’alpin. Du slalom, en particulier. Une
spécialité qui lui offrira de participer
(sous les couleurs de la Hongrie) aux
Jeux de Lillehammer, en 1994. Plus
tard, elle découvrira le circuit américain, « ses slaloms parallèles et ses
gros sauts ». Avant de succomber, il y
a quatre ans, aux frissons du ski-cross.
Un snowboard-cross tendance grand
spectacle pratiqué sur des skis de
géantiste et où les coups d’épaule sont
volontiers permis. « Le ski-cross, ce
sont des sensations énormes, des
virages relevés et des bonds, résume
celle que ses intimes ont baptisé
“ Ophé ”. Si c’est parfois la grande
bagarre, c’est avant tout cérébral, très
félin. »
Mais tout aussi déjanté et décalé que
les bosses, véritable shaker à skieurs.
Une discipline en quête de larges sourires, côté hexagonal, depuis le gravissime accident survenu le 5 janvier dernier à Sandra Laoura, médaillée de
bronze aux JO de 2006. Un sale coup
de buis porté au moral de ses amis et
partenaires. Au premier rang desquels
Guilbaut Colas, vainqueur (en bosses
en parallèle) de sa première Coupe du
TOULOUSE : UN JOKER POUR
REJLEK. – Gros coup dur pour Toulouse, troisième du Championnat, qui
a perdu pour le reste de la saison son
pointu tchèque, Filip Rejlek. Blessé sur
une action a priori anodine à Cannes
dimanche (2-3), le troisième meilleur
marqueur du Championnat (20,26 pts
par match), a été soigné à l’hôpital
cannois pour une luxation du genou et
n’est revenu à Toulouse qu’hier dans la
journée. Il doit encore passer des examens pour déterminer si les ligaments
sont touchés. Le club ne sait pas encore
s’il prendra pour le remplacer un joker
médical qui, de toute façon, n’arrivera
pas avant la fin de la semaine prochaine. Pour l’instant, cette absence va
entraîner un remaniement tactique,
Pavel Bartik passant au poste de pointu. – C. As.
SHORT-TRACK
Avis de ciel bleu
Reste l’avenir
VOLLEY-BALL
LES PODIUMS
DES MONDIAUX 2005
Bosses. – HOMMES : 1. Roberts
(USA) ; 2. Moreau (CAN) ; 3. BeggSmith (AUS). FEMMES : 1. Kearney
(USA) ; 2. Sudova (RTC) ; 3. Marbler
(AUT). Bosses en parallèle. –
HOMMES : 1. Dawson (USA) ; 2. Mustonen (FIN) ; 3. Bloom (USA).
FEMMES : 1. Heil (CAN) ; 2. Traa
(NOR) ; 3. Uemura (JAP). Ski-cross. –
HOMMES : 1. Kraus (RTC) ; 2. Brugge
(SUE) ; 3. Grönvold (NOR). FEMMES :
1. Huttary (AUT) ; 2. Iljans (SUE) ; 3.
David. Saut. – HOMMES : 1. Omischl
(CAN) ; 2. Bean (CAN) ; 3. Grishin
(BLR). FEMMES : 1. Li Nina (CHN) ; 2.
Leu (SUI) : 3. Guo Xinxin (CHN).Halfpipe. – HOMMES : 1. Wecxsteen ; 2.
Collomb-Patton ; 3. Vanular (CAN).
FEMMES : 1. Burke (CAN) ; 2. Leskinen
(USA) ; 3. Eliassen (NOR).
LES PODIUMS
OLYMPIQUES 2006
Bosses. – HOMMES : 1. Begg-Smith
(AUS) ; 2. Ronkainen (FIN) ; 3. Dawson
(USA). FEMMES : 1. Heil (CAN) ; 2. Traa
(NOR) ; 3. Laoura.
Des nouvelles
du bout du monde
Manaudou et les premiers Français arrivés
en Australie pour le stage terminal avant
les Mondiaux s’adaptent bien.
COMME POUR MIEUX souligner
l’imminence des Mondiaux, c’est
désormais d’Australie qu’arrivent les
nouvelles. À dix-neuf jours de l’ouverture du grand rendez-vous de la saison, à Melbourne, sept des vingt-trois
sélectionnés tricolores ont ainsi pris
leurs quartiers. Partis en éclaireurs,
Alena Popchanka, Hugues Duboscq,
Amaury Leveaux et Aurore Mongel ont
été rejoints, dimanche matin, par
Laure Manaudou et sa « bande » de
Canet-en-Roussillon.
Après un vol long mais sans souci,
Laure, Esther Baron, Nicolas Rostoucher et « coach » Philippe Lucas ont
ainsi découvert Gold Coast, leur camp
de base, à 80 kilomètres au sud de Brisbane. Et, histoire de s’acclimater au
plus vite aux neuf heures de décalage
horaire et de s’habituer à la chaleur
estivale, la championne olympique
s’est mise à l’eau dès la sortie de
l’avion. « Ils s’entraînent dans le bassin de 50 m découvert sur le campus de
la Bond University, à dix minutes en
voiture de leur hôtel, raconte Patrick
Deleaval, le DTN adjoint. Tout va
bien. » Deux créneaux horaires ont été
réservés, de 9 h 30 à 12 heures et de
18 h 30 à 20 heures. Cette première
semaine, le menu est encore chargé
puisque Philippe Lucas a prévu
« 14 kilomètres par jour ». « La deuxième semaine, on va réduire un peu,
prévient l’entraîneur. Il s’agira plus de
privilégier les sensations. Mais on fera
encore entre 10 et 12 kilomètres en
deux séances. »
À quinze kilomètres de là, à Runaway
Bay exactement, Alena Popchanka et
Hugues Duboscq ont déjà leurs habitudes. Ils ont en effet débarqué une
semaine plus tôt et partagent le quotidien de l’équipe britannique. Frédéric
Vergnoux, entraîneur et mari de Popchanka, est en effet basé à Édimbourg
depuis deux ans et fait partie de l’encadrement du « team anglais ». Installés
dans un appartement au pied de la
plage, Hugues Duboscq et Christos
Paparrodopoulos, son coach, profitent
à plein de tout.
À Perth, à l’autre bout de l’Australie,
les Mulhousiens ont joué les surfeurs
pour quelques heures de détente. Le
choix de Perth n’est évidemment pas
anodin pour Lionel Horter, l’entraîneur. Il y a connu, avec Roxana Maracineanu, l’ivresse de l’or lors des Mondiaux en 1998. C’est également là que
Roxana avait effectué son ultime stage
avant d’aller décrocher sa lune
d’argent aux Jeux de Sydney. Amaury
Leveaux et Aurore Mongel, qui ont
bien récupéré du décalage horaire
depuis une semaine, s’appuieront sur
ces doux souvenirs. Le trio alsacien
quittera la côte est pour la Gold Coast
dimanche. Mis à part Sébastien
Rouault (qui doit disputer les NCAA
avec son université américaine du 15
au 17 mars), l’équipe de France sera
alors au complet puisque les quinze
derniers sélectionnés tricolores
s’envolent jeudi soir et débarquent
samedi matin. – B. L.
BERNARD RESTE ZEN. – Bien sûr, son record de France du 100 m (48’’81 à
Lyon il y a dix jours) a attisé les curiosités en même temps qu’il affûtait ses ambitions. Pas question pour autant de chambouler le jeune homme. S’il a dû gérer
quelques sollicitations, Alain Bernard est ainsi « resté zen et décontracté », selon
Denis Auguin, son entraîneur. Avec Sarah Bey et Christophe Lebon, l’Antibois a
effectué un stage à Saint-Raphaël, la semaine dernière. « Pour changer d’air à
l’occasion de la dernière semaine de gros travail, explique Auguin. Dans le bassin
couvert, on a pu travailler quelques points spécifiques comme les départs. » Les
derniers jours avant le départ, jeudi, sont consacrés à la régénération avec, selon
Auguin, « une réduction du volume et de l’intensité au niveau de l’entraînement ».
METELLA A DÉJÀ LA TÊTE EN AUSTRALIE. – Elle ne part que jeudi, mais
Malia Metella a déjà la tête aux Mondiaux. « Cette dernière semaine est toujours
un peu délicate, confie Jean-Lionel Rey, l’entraîneur. On est un peu entre deux
eaux, les nageurs ont hâte de rentrer dans la compèt’. » Pas question de chômer
pour autant. Après trois jours d’oxygénation à Briançon, la vice-championne
olympique du 50 m et Simon Dufour ont en effet enchaîné avec une semaine complète de travail. Sans jour off ce week-end.
MARSEILLE S’AFFÛTE. – Fred Bousquet, Fabien Gilot et Anne-Sophie Le
Paranthoën sont restés à Marseille après la Coupe de France à Lyon, profitant d’un
bassin calme et désert en cette période de vacances scolaires. Ils commencent
aujourd’hui l’affûtage, avec beaucoup moins de kilomètres et beaucoup plus de
spécifique.
MARDI 6 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
WCT : HEDGES REMPORTE GOLD COAST. – L’Australienne Chelsea Hedges a remporté,
hier, la première épreuve de la saison à Gold Coast (Australie).La championne du monde 2005, qui
avait éliminée la Française Caroline Sarran en huitièmes de finale, s’est imposée face à Carissa
Moore (11,33-6,70), une adolescente de quatorze ans. Issue des qualifications et tombeuse de
Layne Beachley au troisième tour, l’Hawaiienne est devenue, elle, la plus jeune surfeuse de l’histoire du circuit pro à se hisser en finale. Caroline Sarran, qui pointe à la huitième place du classement mondial, a désormais un mois pour se préparer à la prochaine épreuve, celle de Bells Beach
(Australie). Chez les hommes, les bonnes conditions se font attendre. Jérémy Florès devait surfer
cette nuit contre l’Américain Cory Lopez. – D. Mi.
PATINAGE DE VITESSE
Bleu
Rouge
TRIATHLON
COUPE DU MONDE (Mexico, 2-5 mars). – HOMMES. 1. Horbacz (POL), 5 448 pts (tir : 1 192 ;
escrime : 928 ; natation : 1 276 ; équitation : 1 116 ; course à pied : 936) ; 2. Frolov (RUS),
5 396 (988 ; 1 000 ; 1 252 ; 1 060 ; 1 096) ; 3. Turkin (RUS), 5 364 (1 096 ; 952 ; 1 192 ;
1 144 ; 980) ; … 9. Astier, 5 288 (1 108 ; 856 ; 1 216 ; 1 172 ; 936) ; 23. Viala, 5 048
(1 108 ; 736 ; 1 136 ; 1 144 ; 924). FEMMES. 1. Maloszyc (POL), 5 480 pts (1 072 ; 1 160 ;
1 084 ; 1 172 ; 992) ; 2. Czwojdzinska (POL), 5 416 (1 012 ; 1 032 ; 1 220 ; 1 172 ; 980) ; 3.
Kelly (USA), 5 272 (892 ; 968 ; 1 152 ; 1 144 ; 1 116) ; 4. Taormina (USA), 5 260 (844 ; 808 ;
1 352 ; 1 144 ; 1 116).
Jaune
Bleu
Jaune
SURF
escrime et surtout sa course à pied, pourtant l’un de ses points forts. John Zakrzewski avait été éliminé en demi-finale. À
noter dans la compétitionféminine la quatrième place de l’Américaine Sheila Taormina, trente-sept ans, championne du
monde de triathlon en 2004 et championne olympique de natation (4 × 200 m
en 1996), dont le challenge est de devenir
la première athlète à participer à quatre
Jeux Olympiques dans trois sports différents.
Noir
Noir
ALL ENGLAND OPEN (Birmingham, 6-11
mars). – Les Français engagés : FEMMES.
Simple : Hongyan Pi, Rahmawati. Double :
Eymard-Rahmawati (25e) HOMMES. Double :
Popov-Stoyanov (26e). Double mixte :
Eymard-Stoyanov (14e).
Bleu
13
Bleu
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Jaune
BASKET NBA
On n’arrête plus Dallas
Dirk Nowitzki est au sommet de son art et espère bien porter les Mavericks jusqu’au titre.
SAN ANTONIO – (USA)
de notre correspondant
LA FORCE D’UN CHAMPION se
mesure, dit-on, à sa capacité à se
relever d’un échec, à se remettre en
question. Comme tous ses coéquipiers des Mavericks, Dirk Nowitzki a
mis du temps avant de digérer la
claque de juin dernier. Mener deux
manches à rien en finale NBA
n’arrive pas tous les ans… Encaisser ensuite quatre défaites d’affilée
pour finalement regarder Miami
brandir le trophée, encore moins.
Dallas a eu besoin de tout l’été pour
se refaire une santé mentale. Tout
l’été, plus quatre matches, les
quatre premiers de la saison, quatre
gifles de plus pour complètement
retrouver tous ses sens. Depuis, les
Mavericks sont devenus une
machine à gagner comme la NBA
n’en avait plus connu depuis les
Bulls de Jordan de la saison
1995-96 : Victorieux de 50 de leurs
55 derniers matches, les hommes
d’Avery Johnson sont dans le
rythme pour terminer la saison
régulière avec 69 victoires. Suffisamment près des 72 victoires historiques des Bulls, mais en même
temps à distance respectable pour
s’épargner le stress d’une course au
record. Cette marque des 69 succès
arrivent pas. Mais Dirk, lui, est un
vrai rocher pour cette équipe. »
LeBron James semblait le favori à
l’entame de la saison pour succéder
à Steve Nash. Dwyane Wade avait
pris l’ascendant avant sa blessure.
Aujourd’hui, tout indique que la
course est désormais limitée à Dirk
et à Nash lui-même, double tenant
du titre et ancien coéquipier de
Nowitzki, dont il était très proche à
Dallas. D’ailleurs, pour le meneur
canadien, le doute n’est pas permis :
cette année sera celle de Dirk.
« TMac (Tracy McGrady, l’arrière
all-star de Houston) a dit que je dois
être MVP. Cela m’a fait bien plaisir
vu tout le travail que j’ai effectué,
admet Nowitzki lui-même. Quand
je suis arrivé dans la Ligue, je n’étais
qu’un simple shooteur. Je voulais
devenir un joueur complet et j’ai travaillé sur beaucoup de choses ces
dernières années. »
Depuis des années, devant la meute
de médias américains enthousiasmés par la montée en puissance du
phénomène allemand, Holger
Geschwindner, son mentor, répétait sans se lasser que son élève
n’avait pas encore atteint son sommet.
Il ne dit plus rien depuis cette année
car la mutation paraît complète :
désormais Dirk domine les matches
n’en est pas moins symbolique,
puisque les quatre équipes l’ayant
atteinte à ce jour ont ensuite remporté le titre.
Si la qualité du travail du coach Avery Johnson est indiscutable, si la
montée en puissance du nouvel AllStar Josh Howard est dans tous les
esprits, et si Jason Terry confirme sa
mutation en véritable meneur, le
cœur de cette irrésistible saison est
à chercher sous le maillot de Dirk
Nowitzki. D’ailleurs, après avoir été
cette année le premier Européen à
débuter un All-Star Game, le génial
Allemand pourrait bien finir son
exercice avec une autre encoche sur
son CV de précurseur : premier
Européen MVP de la saison NBA…
Être champion,
son obsession
« Je pense qu’il mérite ce titre de
MVP car son équipe est la meilleure
de la Ligue et qu’il en est le meilleur
joueur, résumait récemment
George Karl, l’entraîneur des Denver Nuggets, à tout jamais responsable d’avoir échangé Nowitzki
contre un certain Robert Traylor le
jour de la draft 1998, lorsqu’il dirigeait Milwaukee… Il laisse merveilleusement bien jouer Josh
Howard et Jason Terry. Il laisse
l’équipe opérer. Certaines stars n’y
par les points (25,4 pts), les rebonds
(9,6 rbds) et même les passes
(3,5 p.d.) avec, en plus, sa meilleure
adresse en NBA (50,5 % de réussite
aux tirs, 42,9 % à 3 pts et 90,6 %
aux lancers). Cette efficacité
s’explique en partie par le fait que
Nowitzki a réduit ses tentatives à
longue distance et ne rechigne plus
à combattre dans la raquette.
« Depuis trois ans, il a progressé sur
son jeu au poste haut, et ce n’était
plus qu’une question de temps
avant qu’il améliore son jeu de
passe, explique Del Harris, le premier assistant des Mavs. Cette
année, il n’a qu’une chose en tête :
ramener son équipe en finale et
gagner le titre. Il a même changé ses
habitudes alimentaires, augmenté
son entraînement musculaire. Il
veut devenir le meilleur joueur possible et être champion. »
La couronne NBA est sa seule véritable obsession : « Être MVP serait
un bel honneur sur lequel je m’attarderai… dans vingt ans. Mais, pour
l’heure, je n’ai que le titre en tête »,
assure Dirk. Il est vrai que conquérir
les deux trophées est un must seulement atteint par Michael Jordan,
Shaquille O’Neal et Tim Duncan ces
dix dernières années.
OLIVIER PHEULPIN
Petro au ralenti
Malgré 39 points,
LeBron James (à gauche)
n’avait pas réussi
à stopper la marche
en avant de Nowitzki
et Dallas le 1er mars
(95-92). Finalistes
en 2006, les Mavericks
sont de nouveau de très
sérieux candidats au titre.
(Photo Glenn James /
Getty Images / AFP)
Relégué de plus en plus loin sur le banc des Sonics, Johan Petro
joue la carte de la patience.
Le baromètre des joueurs
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Points
Rebonds
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Boston-Minnesota, 124-117 a.2.p. Washington - Golden State,
107-106 ; Milwaukee-Chicago, 121-126 a.p. ; Phoenix - L.A. Lakers,
99-94 ; Philadelphie - New Jersey, 99-86 ; New Orleans/Oklahoma
City - Utah, 94-108 ; Seattle-Charlotte, 96-89.
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puis deux mois, il s'est même permis de reentrer 69 %
ier. Le retour de Kwame Brow
w va lui nuire un peu,
wn
hil Jaackson
ckson.
N.B. : stats = moyennes par
p match.
qui s’est passé la dernière fois, cela
serait juste dans la continuité. Rien ne
me choque, insiste-t-il. Cela ne va pas
me détruire. Je continuerai à faire ce
que j’ai à faire. Je suis solide. Si
COUPE ULEB (quarts de finale, match retour)
l’équipe de France ne fait pas appel à
moi, j’irai disputer une ligue d’été avec
les Sonics pour vraiment jouer et me
prouver des choses. » À lui et à beaucoup d’autres. – O. Ph.
LES FRANÇAIS
Coupable d’une faute sur Gilbert Arenas à un dixième de seconde de la
fin du match contre Washington, Mickaël PIETRUS (11 pts à 4/6 aux
tirs, dont 3/4 à 3 points, 1 p.d., 1 int., 2 b.p. en 22 min) a regardé ensuite
son entraîneur, Don Nelson, se fâcher tout rouge contre l’arbitre et
encaisser une faute technique. Arenas a inscrit les trois lancers francs et donné la victoire
à son équipe de un petit point… Boris DIAW a continué à regarder jouer ses coéquipiers
lors de la victoire des Suns devant les Lakers de Ronny TURIAF (8 pts à 2/7 aux tirs, 4/6
aux l.f., 4 rbds, 1 ctre, 1 b.p. en 15 min). Seattle a remporté contre Charlotte sa sixième
victoire en neuf matches pour continuer à croire aux play-offs. Après ses habituelles deux
fautes initiales, Johan PETRO (6 pts à 1/2 aux tirs, 4/4 aux l.f., 1 ctre en 9 min) a fait un
retour appréciable sur le terrain. Mickaël GELABALE (1 tir raté, 1 rbd, 1 b.p. en 5 min)
n’a fait que passer.
LE CLASSEMENT
CONFÉRENCE EST. – 1. Detroit* (37-20) ; 2. Cleveland (34-25) ; 3. Washington* (33-25) ; 4. Toronto* (32-28) ; 5. Chicago (35-27) ; 6. Indiana et Miami
(29-29) ; 8. New Jersey (28-32) ; 9. New York et Orlando (28-33) ; 11. Atlanta,
Charlotte, Milwaukee et Philadelphie (22-38) ; 15. Boston (17-42).
CONFÉRENCE OUEST. – 1. Dallas* (50-9) ; 2. Phoenix* (46-14) ; 3. San Antonio (41-18) ; 4. Utah*
(40-19) ; 5. Houston (36-23) ; 6. L.A. Lakers (33-27) ; 7. L.A. Clippers (29-30) ; 8. Denver (28-29) ;
9. New Orleans/Oklahoma City (28-32) ; 10. Sacramento (27-32) ; 11. Minnesota (26-32) ; 11.
Golden State (26-35) ; 12. Portland (25-35) ; 14. Seattle (24-35) ; 15. Memphis (15-46).
* Leaders de division.
LES STATS
POINTS. – 1. C. Anthony (Denver), 30,4 pts ; 2. K. Bryant (L.A. Lakers), 29,0 pts ;
3. D. Wade (Miami), 28,8 pts.
REBONDS. – 1. K. Garnett (Minnesota), 12,6 rbds ; 2. T. Chandler (NO/OKC),
12,4 rbds ; 3. D. Howard (Orlando), 12,1 rbds.
PASSES. – 1. S. Nash (Phoenix), 11,7 p.d. ; 2. D. Williams (Utah), 9,3 p.d. ; 3. J. Kidd (New Jersey),
8,9 p.d.
AUJOURD’HUI, SIEMENS ARENA, 18 H 45
(17 h 45, heure française) en direct sur Eurosport 2
ET AFIK NISSIM s’est enflammé. Sur le parquet
du Rhénus tout d’abord, où le meneur de la SIG
venait d’inscrire 21 points, à 4/5 derrière l’arc,
contre Vilnius mardi dernier, finissant avec
Kareem Rush meilleur marqueur de cette demifinale aller de Coupe ULEB. Dans les vestiaires
ensuite, quelques minutes après le succès des
Alsaciens face au cador lituanien (83-70). La
gâchette franco-israélienne avait alors déjà le
regard tourné vers une demi-finale éventuelle
contre l’Hapoël Jérusalem, vainqueur dans le
même temps de Zeleznik (88-79). « Jouer une
demi-finale de Coupe d’Europe avec Strasbourg
contre Jérusalem, ce serait un rêve », lâchait
Afik, redevenu magnifique ce soir-là.
La perspective de défier Meir Tapiro et ses coéquipiers n’a depuis pas quitté le natif de Rehovot. « Ce serait vraiment spécial pour moi. Je
connais tous les joueurs là-bas. Ce sont des
amis. Beaucoup de journalistes et de connaissances m’ont appelé d’Israël le lendemain de
notre victoire pour me dire qu’on y était
presque. » Presque. Car le shooteur de la SIG,
transparent ce week-end dans les Mauges et
Vainqueur du tournoi de Las Vegas, l’ex-numéro 1 mondial vise
un retour rapide dans le Top 10.
LES ANCIENS NUMÉROS 1 mondiaux supposés « has been »
auraient-ils organisé une rébellion
commune en ce début d’année
2007 ? Après les sœurs Williams, ressuscitées ces dernières semaines à
Melbourne et à Memphis, Lleyton
Hewitt a, lui aussi, amorcé un comeback en remportant dimanche le tournoi de Las Vegas. Avec un seul set
concédé au cours de la semaine (lors
de son premier match de poule contre
Thomas Johansson), l’Australien s’est
étonné lui-même, deux semaines seulement après son abandon à Marseille face à Gilles Simon pour cause
de blessure aux ischio-jambiers. « En
arrivant ici, mon objectif était avant
tout de ne pas me blesser à nouveau,
avouait le numéro 20 mondial. Mais
je crois que ma blessure m’a donné
encore plus faim de victoires. » Vainqueur de Safin en demi-finale (7-5,
6-1), Hewitt a dominé en finale Jürgen
rentré, comme ses partenaires, avec une lourde
valise (69-50) de Cholet, sait aussi que quarante
minutes le séparent encore du rendez-vous
espéré. Quarante minutes qui seront tout sauf
une partie de plaisir. « Chez eux, les Lituaniens
vont jouer encore plus durs, encore plus agressifs. J’espère que chacun sera prêt pour cela. »
« Vilnius ne nous
a pas respectés »
À vingt-six ans depuis peu, Afik Nissim, lui, se dit
prêt. Demi-finaliste de l’Eurocoupe FIBA l’an
dernier avec Kiev, l’arrière strasbourgeois
n’aime rien tant que les matches à enjeux, ces
rencontres couperets, à la vie, à la mort. Le parfum des grands soirs le pousse à sortir le grand
jeu. Et affronter le vainqueur de la coupe l’ULEB
2005 devant 11 000 spectateurs déchaînés, loin
de l’effrayer donc, le galvanise. « C’est le rêve de
chaque joueur de connaître de telles ambiances.
Quand tu entres sur le terrain, que la salle est
pleine, la motivation monte d’un cran. » De la
part de Nissim, les paroles ne sont jamais en l’air.
À Bercy, il y a deux ans, en finale du Championnat de France contre Nancy, ses trois paniers primés avaient relancé la SIG en seconde période et
grandement contribué à offrir le Graal aux Alsa-
Melzer (28e mondial, 6-4, 7-6) et remporté ainsi le 26e titre de sa carrière, le
premier depuis celui acquis au
Queen’s en juin 2006. « Remporter
un tournoi tôt dans la saison est bon
pour la confiance. Ça m’est souvent
arrivé par le passé de m’imposer à
Adélaïde, Sydney ou Scottsdale, et
c’est toujours de bon augure. »
Seul joueur en activité à avoir glané
au moins un titre lors de chacune des
dix dernières années, l’Australien
(26 ans) est loin d’avoir tiré un trait
sur ses ambitions : il vise un retour
rapide dans le top 10. « Je ne me fixe
pas d’échéance précise, mais je sais
que je n’ai pas beaucoup de points à
défendre jusqu’à Roland-Garros
(blessé à Miami en 2006, il n’avait disputé qu’un seul match sur terre battue
avant d’arriver à Paris) et j’espère
bien en profiter. Bien sûr, il y a d’abord
Indian Wells et Miami, mais j’ai vraiment hâte d’arriver à la saison sur
Les classements au 5 mars
AUJOURD’HUI
Hapoël Jérusalem (ISR) - Zeleznik Belgrade
(SER) (88-79)
LR Vilnius (LIT) - Strasbourg (70-83) (17 h 45
heure française, en direct sur Eurosport 2)
Sienne (ITA) - Kazan (RUS) (53-83)
Real Madrid (ESP) - ER Belgrade (SER) (83-72)
Meilleur marqueur à l’aller, le meneur franco-israélien de Strasbourg aimerait
prolonger l’aventure européenne pour affronter l’Hapoël Jérusalem en demies.
de notre correspondant
Hewitt y croit encore
LR VILNIUS - STRASBOURG
Nissim voit plus loin
STRASBOURG –
TENNIS LAS VEGAS (ATP, dur)
LES RÉSULTATS
ciens (72-68). Ce soir, dans une Siemens Arena
vraisemblablement comble et chauffée à blanc,
le cocapitaine strasbourgeois entend bien
démontrer que le parcours européen de la SIG
cette année ne doit rien au hasard. « À l’aller,
Vilnius ne nous avait peut-être pas suffisamment respectés », souligne-t-il. Cette fois, en
revanche, l’effet de surprise ne jouera plus.
« Afik ne devait pas spécialement être connu du
scouting lituanien, sourit Éric Girard. Il aura ce
coup-ci moins de libertés, plus de dureté sur lui.
Il ne lui faudra pas reculer, prendre son job à bras
le corps. »
Les treize points d’avance au coup d’envoi suffiront-ils ? Afik Nissim en est convaincu. « À la
condition, précise-t-il, qu’on ne joue pas pour
gérer, mais pour gagner. Si on joue pour gagner,
l’écart n’enflera pas. Et chaque minute qui passera, ce sera plus de pression pour eux. »
En décembre 2004, la SIG s’était rendue à Raanana, près de Tel-Aviv, pour y affronter le BneiHasharon en match de poule comptant pour la
Ligue FIBA. Bnei-Hasharon, club voisin du
Ramat dont Afik Nissim avait porté les couleurs
deux ans plus tôt. Le lendemain, l’attachant
jeune homme avait invité l’ensemble de la délégation strasbourgeoise à déjeuner chez ses
parents. Plus que jamais, le Franco-Israélien
aimerait que l’histoire repasse les plats.
RÉGIS SCHNEIDER
BILBA : RECONVERSION CHOLETAISE ? –
À quelques semaines de son trente-neuvième
anniversaire, Jim Bilba a confirmé hier qu’il
rangerait ses baskets à la fin de la saison. Le
médaillé d’argent des JO de Sydney,
champion d’Europe 1993 avec Limoges,
champion de France (1993, 1994) mais aussi
de Grèce avec l’AEK Athènes (2002), pourrait
étudier une reconversion au sein du club des
Mauges, qui l’a formé. Titulaire du brevet
d’État, il souhaite obtenir le diplôme de
manager général. « J’espère que le président
de Cholet Basket va me faire des
propositions », a-t-il précisé lors de la
conférence de presse, où il a officialisé hier
son retrait, avouant ne plus avoir « cette
flamme » qui le « rendait toujours
enthousiaste avant d’aller aux
entraînements ». Il organisera son jubilé le
24 juin à Cholet. – P.M. B.
DÉCÈS DE JACQUES DORGAMBIDE. –
Ancien entraîneur du Stade Montois, dont il
fut aussi dirigeant, Jacques Dorgambide est
décédé à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Cet
inlassable militant du basket dans le
Sud-Ouest a appartenu au comité directeur
de la FFBB de 1962 à 1996. Il fut aussi
vice-président de la fédération de 1988 à
1996.
MARDI 6 MARS 2007
ATP
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
FEDERER (SUI)
Nadal (ESP)
Roddick (USA)
Davydenko (RUS)
Gonzalez (CHL)
Blake (USA)
Robredo (ESP)
Ljubicic (CRO)
Haas (ALL)
Nalbandian (ARG)
Points
WTA
8 210
4 480
2 830
2 825
2 685
2 585
2 555
2 395
2 115
1 995
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11. Ancic (CRO), 1 975 ; 12. Berdych
(RTC), 1 785 ; 13. (14) Djokovic (SER),
1 715 ; 14. (13) Murray (GBR), 1 700 ;
15. Ferrer (ESP), 1 645 ; 16. Gasquet,
1 590 ; 17. (18) Youzhny (RUS), 1 515 ;
18. (17) Baghdatis (CHY), 1 465 ; 19.
Nieminen (FIN), 1 300 ; 20. Tursunov
(RUS), 1 285.
Les autres Français du top 100
40. (42) Simon, 800 ; 42. (41) Gicquel,
794 ; 46. (45) Benneteau, 757 ; 49. (50)
Monfils, 715 ; 51. Grosjean, 705 ; 53.
(54) Clément, 690 ; 57. (63) Santoro,
645 ; 63. (64) Mathieu, 585 ; 66. (69)
Serra, 550 ; 79. Llodra, 490 ; 81. (90)
Devilder, 489 ; 94. (78) Mahut, 449.
SHARAPOVA (RUS)
Henin (BEL)
Mauresmo
(5) Kuznetsova (RUS)
(4) Clijsters (BEL)
Hingis (SUI)
Petrova (RUS)
Dementieva (RUS)
(10) Jankovic (SER)
(9) Vaidisova (RTC)
terre battue. Si vous regardez les
joueurs qui m’ont battu à RolandGarros ces dernières années (Nadal,
Gaudio, Robredo, Cañas, Ferrero,
Costa…), il n’y en a pas un qui soit un
joueur moyen et ça renforce énormément ma confiance. » De là à viser un
troisième titre en Grand Chelem ?
ARTHUR PRALON
Dotation : 416 000 dollars.
Finale : Hewitt (AUS) b. Melzer (AUT) 6-4, 7-6
(12-10).
Publicité
Brevet suisse. Pharmacie
Cheveux
clairsemés?
Crescina
est là
Points
3 824
3 791
2 933
2 710
2 630
2 361
2 071
1 869
1 807
1 742
11. Chakvetadze (RUS), 1 650 ; 12.
Safina (RUS), 1 569 ; 13. Schnyder
(SUI), 1 552 ; 14. Ivanovic (SER),
1 463 ; 15. S. Williams (USA), 1 269 ;
16. Peer (ISR), 1 214 ; 17. Li Na
(CHN), 1 117 ; 18. (19) Hantuchova
(SLQ), 1 107 ; 19. (18) Golovin, 1 032 ;
20. Zvonareva (RUS), 942.
Les autres Françaises du top 100
23. (24) Bartoli, 886 ; 34. (35) Brémond,
606 ; 43. (52) Loit, 539 ; 49. Dechy, 479 ;
50. (48) Rezaï, 479 ; 71. (69) Razzano,
376 ; 73. (70) Pin, 371.
N.B. : entre parenthèses,
le classement précédent, s’il a changé.
KUERTEN À MIAMI. – De retour sur le circuit depuis la fin du mois
de janvier, Gustavo Kuerten ne chôme pas. Après avoir déjà disputé cinq
tournois en un mois et demi, il vient d’obtenir une nouvelle wild-card pour
le Masters Series de Miami (21 mars- 1er avril), qui se dispute dans une
ambiance très sud-américaine. Dans l’espoir d’ajouter quelques victoires
à son compteur qui n’en est pour l’instant qu’à deux en neuf matches.
Depuis 1986, les chercheurs de la société Labo
étudient le fonctionnement
des bulbes pileux et les causes de l’alopécie saisonnière
dans l’espoir de trouver une
réponse au problème de la
raréfaction des cheveux
qui favorise leur pousse. La
recherche a permis de formuler une préparation: Crescina
Croissance.
Cette préparation en flacon, pour usage externe et
cosmétique, associe deux acides aminés, essentiels de la
kératine, à une glycoprotéine.
Sans effet secondaire, elle
favorise la pousse des cheveux dans les zones dégarnies du cuir chevelu.
Le pharmacien, après avoir
mesuré scientifiquement la
raréfaction de vos cheveux,
peut vous conseiller les dosages de Crescina Croissance
qui conviennent à votre stade
d’éclaircissement (100, 200,
ou 300) ou de raréfaction
importante (500 et 700) du
cuir chevelu.
Il existe des formulations spécifiques de Crescina
pour les hommes et pour les
femmes. N’agit pas sur les
follicules atrophiés.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
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PA
ARKER
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IL NE VEUT PAS L’ADMETTRE
ouvertement. Il préfère parler des décisions de l’entraîneur, des choix tactiques et de ses fautes rapides. Mais la
saison de Johan Petro ressemble de
plus en plus à une énorme occasion
ratée. Dans une équipe de Seattle décimée par les blessures et carrément
faible à l’intérieur, le jeune pivot français avait une chance en or de faire son
trou en NBA. Mais, pour Petro, plus le
temps passe et plus Seattle s’en passe.
« Ça n’est pas évident, c’est vrai. Je vis
une saison difficile. Moins bonne que
ma première, en fait, admet-il. Je prenais certainement plus de plaisir l’an
dernier. »
L’an dernier, Johan Petro était un rookie. Un apprenti dont les erreurs
étaient acceptées comme une étape
normale par les dirigeants. Elles le sont
beaucoup moins cette saison malgré
son jeune âge (21 ans). Car, s’il a progressé en attaque, il semble toujours
aussi indécis en défense, trop enclin à
quitter son poste pour aider et commettre des fautes inutiles. « J’ai toujours un problème de fautes, mais je
vois mieux le jeu. Mais mon temps de
jeu est diminué et c’est dur de montrer
quelque chose », explique-t-il.
Cette quête des minutes est tout aussi
difficile pour son coéquipier et compatriote Mikäel Gelabale. En deux mois,
le temps de jeu de Johan est passé de
vingt et une minutes à dix-sept, puis à
quatorze minutes sur le mois de
février. Et sa production a évidemment
suivi la même courbe (de 8,1 pts et
4,4 rbds à 5 pts et 3 rbds). Son entraîneur, Bob Hill, se veut encourageant
dans la presse. Mais, derrière les murs,
il a avoué être las des non-progrès du
grand Jo. D’ailleurs, pendant les dernières heures des transferts, Portland
se serait enquis de la disponibilité du
grand absent, Robert Swift, pour se
voir proposer Petro à la place.
Des bruits dont l’intéressé a pris
connaissance après coup, les accueillant avec le même calme que les
récents propos de l’entraîneur national, Claude Bergeaud, expliquant que
tous les joueurs NBA ne seraient pas
sélectionnés cet été. « Après tout ce
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MOTO MOTOGP
Mardi 6 mars 2007
Rossi roule pour Fiat
La star italienne et sa Yamaha porteront les couleurs de Fiat lors des deux prochaines saisons.
À cinq jours du coup
d’envoi au Qatar
du Championnat du
monde 2007, l’équipe
officielle Yamaha et son
champion de pilote ont
dévoilé, hier à Milan,
la nouvelle livrée bleu
et blanc de leur machine
et officialisé leur
partenariat avec le
groupe automobile Fiat.
CE FUT LA GRANDE interrogation
des essais hivernaux. Sous quelles
couleurs allait donc courir Valentino
Rossi cette saison ? De Doha à Phillip
Island, de Jerez à Sepang, le carénage de sa Yamaha, d’un bleu immaculé, restait désespérément vierge
de partenaire comme si le septuple
champion italien n’intéressait plus
les sponsors. Hier, la star du MotoGP
a enfin dévoilé son nouveau partenaire, un soutien de poids puisqu’il
s’agit du groupe Fiat. Il était temps
car les premiers essais du Grand Prix
du Qatar, qui marquera le coup
d’envoi du Championnat 2007,
débuteront dès après-demain sur le
circuit de Losail (voir par ailleurs).
Cet accord n’était pourtant qu’un
secret de Polichinelle car les tractations avec Fiat duraient depuis de
longs mois. En début d’année, Luca
De Meo, directeur de Fiat Automobiles, avait assuré que l’accord était
tout proche, mais qu’il « restait
quelques points de détail à régler
avec Valentino Rossi, c’est toujours
un peu compliqué car il gère luimême son image. Je suis confiant
d’aboutir à une entente, car ses relations avec Fiat sont très proches. »
Depuis plusieurs années en effet,
Valentino Rossi entretient des relations très étroites avec le constructeur italien, ou plutôt avec ses propriétaires. Le phénomène de Tavullia
est un proche de Lapo Elkann, le
petit-fils de Giovanni Agnelli et héritier de la célèbre marque trans-
alpine. Il y a quelques années, lors du
Motor Show de Bologne où les deux
hommes avaient sympathisé, Rossi
avait affirmé qu’il aimerait bien voir
une écurie Fiat engagée de nouveau
dans le Championnat du monde des
rallyes avant de préciser qu’il pourrait même envisager de collaborer
avec la marque italienne, autrement
dit d’entamer avec eux une reconversion de pilote de rallye, qui reste
son dada.
On n’en est pas encore là car Rossi
vient de ressigner pour deux saisons
supplémentaires avec Yamaha pour
tenter de reconquérir un titre mondial que lui a subtilisé Nicky Hayden
en 2006. Deux années, c’est aussi le
contrat qui lie désormais le septuple
champion du monde au constructeur
italien pour un montant de 5 millions
d’euros par saison.
Lors de la présentation officielle de
l’écurie hier à Milan, Lin Jarvis, le
directeur sportif de Yamaha Racing,
était visiblement ravi et soulagé
avec Fiat marque un nouveau départ
pour nous : nouvelle moto, nouveau
sponsor et nouveau challenge
puisque nous allons essayer de
reconquérir le titre mondial MotoGP.
Nous sommes prêts pour la première
course et j’aimerais pouvoir fêter
notre première sortie sous les couleurs de Fiat par une victoire. »
Réponse samedi sur le circuit de
Losail pour le premier des dix-huit
Grands Prix de la saison 2007.
PIERRE-HENRI POTHERAT
HOPKINS EST OK. – Blessé à la main droite lors d’une lourde chute en essais,
il y a trois semaines à peine, à Losail, John Hopkins sera bien au départ du premier
GP de la saison samedi sur le même circuit où il était tombé. « J’ai pratiquement
récupéré de ma blessure et je suis plus impatient que jamais de retrouver le guidon
de ma Suzuki », a expliqué l’Américain.
GP DE FRANCE, C’EST PARTI ! – Cinquième rendez-vous de la saison, le GP
de France aura lieu du 18 au 20 mai sur le circuit Bugatti du Mans. Pour assister à
l’événement et soutenir les Bleus – ils sont notamment trois en MotoGP cette
année avec Randy De Puniet, Olivier Jacque et Sylvain Guintoli, la billetterie est
déjà ouverte. Renseignements et réservations sur www.gpfrancemoto.com
En piste
dès jeudi
Pour la première fois depuis leur apparition au calendrier, en 2004, le Qatar
et le circuit de Losail accueilleront
cette semaine la manche d’ouverture
du Championnat du monde de vitesse.
Dérogeant au planning habituel des
Grands Prix avec des courses se déroulant le samedi, l’épreuve qatarienne
débutera dès jeudi avec la première
journée d’essais officiels. Les horaires
du week-end sont les suivants :
JEUDI. – De 7 heures à 10 h 15 : essais
libres (125, MotoGP puis 250) ; de
11 h 05 à 11 h 35 : qualifications 125 ;
de 11 h 50 à 12 h 50 : essais libres
MotoGP ; de 13 h 05 à 13 h 50 : qualifications 250.
VENDREDI. – De 7 heures à 10 h 15 :
essais libres (125, MotoGP puis 250) ;
de 11 h 05 à 11 h 35 : qualifications
125 ; de 11 h 50 à 12 h 50 : qualifications MotoGP ; de 13 h 05 à 13 h 50 :
qualifications 250.
SAMEDI. – De 7 h 45 à 9 h 05 : warmup (125, 250 puis MotoGP) ; à partir de
10 heures : course 125 ; à partir de
11 h 15 : course 250 ; à partir de
13 heures : course MotoGP.
(Horaires donnés en heure française.
Ajouter deux heures pour obtenir
l’heure locale.)
AUTOMOBILE
ENDURANCE
Une seconde 908
en piste
LA PREMIÈRE 908 Peugeot a roulé à
huis clos sur le circuit espagnol de
Valence, du 26 au 28 février, Sarrazin,
Minassian et Gené se relayant à cette
occasion pour commencer de travailler
véritablement sur les réglages. Le
second exemplaire de cette voiture,
désormais assemblé, est prêt à
prendre la piste. Lors de la prochaine
campagne d’essais qui interviendra
aux alentours du prochain week-end
sur le circuit Paul-Ricard, les deux 908
seront présentes, gérées par l’équipe
francefootball.fr
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Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Quand on parle
de foot,
on parle de foot.
Bleu
Jaune
Rouge
NASCAR : PREMIÈRE VICTOIRE POUR MONTOYA. – Il ne s’agit pas de la
prestigieuse Nextel Cup mais simplement de sa petite sœur, la Busch Series.
C’était à Mexico et pas aux États-Unis. Sur un circuit routier et non un ovale.
Il n’empêche que le Colombien s’est offert un succès en NASCAR. Une
première pour un Hispanique et un Colombien dans la discipline. Et Montoya
a mis sa patte dans cette victoire en la signant d’un viril dépassement sur le
leader de la course, Scott Pruett.
DTM : PRÉMAT CHEZ AUDI. – Le Français, 3e du GP 2 l’an dernier, restera
cette saison sur les circuits mais abandonne les monoplaces – il fut un temps
en pourparlers avec des écuries de ChampCar – pour se consacrer aux courses
du Championnat allemand de tourisme au volant d’une voiture de la firme
d’Ingolstadt. Prémat fera équipe avec Christian Abt, au sein d’Audi Sport
Team Phoenix. Avec cette entrée dans l’écurie allemande, le Français peut
même espérer une place aux prochaines 24 Heures du Mans où l’écurie
engagera trois voitures.
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MILAN. – Valentino Rossi, avec sa Yamaha frappée de l’incontournable numéro 46, courra cette année sous les couleurs de Fiat. Tout
comme son coéquipier Colin Edwards (à gauche).
(Photo Serinelli/AFP)
Peugeot Sport au grand complet, pour
commencer à préparer les 1 000 kilomètres de Monza (15 avril). Parmi
les pilotes, seul Bourdais devrait être
absent, retenu par son programme
de ChampCar, qui l’obligera à être ce
samedi à Monterrey, au Mexique, pour
les derniers essais d’avant-saison. En
revanche, Hélary, le pilote de réserve
et de développement, prêtera mainforte à Sarrazin, Minassian, Gené,
Lamy et Villeneuve.
Noir
Bleu
Noir
GUIDE DE LA SAISON. – Pour
tout savoir sur les teams, les pilotes et
la nouvelle réglementation en
MotoGP, L’Équipe vous donne rendezvous dans son édition de vendredi avec
sa traditionnelle page de présentation
de la saison.
d’avoir enfin trouvé un partenaire à
la mesure de son prestigieux pilote.
« Nous ne pouvons que nous féliciter
de ce partenariat. Fiat, comme
Yamaha, est une marque d’envergure internationale. C’est excellent
pour notre discipline d’accueillir un
sponsor du calibre de Fiat et je suis
sûr que nous allons apprécier leur
implication dans notre équipe. »
Même enthousiasme chez Davide
Brivio, le directeur du nouveau team
Fiat-Yamaha. « En fait, cet accord