dossier / dorsaf hamdani
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CHÂTEAUVALLON.COM THÉÂTRE COUVERT PROCHAINEMENT — GENRE MUSIQUE — DATE(S) SAMEDI 13 MAI 2017 — HORAIRE(S) 20H30 — DURÉE — SPECTACLE — 1H30 DORDAF HAMDANI Rendez-vous en méditerranée : le liban — MENTIONS — Production Accords Croisés - www.accords-croises.com DORSAF HAMDANI Dorsaf Hamdani Chant Mohamed Lassoued Violon Khalil Chekir Qanoun Wassim Ben Chaouacha Oud Yousef Zayed Percussions Après «Ivresses» basée sur la poésie soufie persane d’Omar Khayyam, après l’hommage à Oum Kalsoum (« quatrième pyramide d’Égypte ») et à Asmahan dans «Princesses du chant arabe», Dorsaf Hamdani met ses pas dans ceux de l’immense artiste Fairouz, « joyau libanais de la chanson arabe » et « seule héritière incontestée d’Oum Kalsoum ». Un authentique coup de foudre qui pousse la chanteuse tunisienne à se mesurer - avec brio - au chant inouï de Fairouz et à épouser à merveille ses accents luxuriants ! Grâce à son timbre unique et sa justesse assumée, sa technique de chant irréprochable et sa sensibilité exacerbée, elle relève le défi dans un tour de chant au bel équilibre, à la fois fidèle et libre, et toujours inspirée. D’ailleurs, les amateurs de Malouf et de chant classique arabe ne s’y sont pas trompés, Dorsaf Hamdani est une grande diva tunisienne. Dorsaf fait partie d’une génération de chanteuses du Maghreb et du Moyen Orient qui étonnent par le contraste entre leur attachement aux traditions musicales et au classicisme artistique, et leur modernité dans la vie quotidienne. Elles représentent une génération de femmes libres, cultivées et résolument indépendantes dans des sociétés où l’évolution du droit de la femme et le combat féministe passent également par des figures de proue, issues des milieux de l’art et de la pensée. A l’instar de ces légendes qu’elle interprète, Dorsaf est aujourd’hui appréciée des amateurs de malouf et de chant classique arabe, respectée des médias et des maîtres de la musicologie arabe. Elle est également une artiste friande de rencontres. Elle savoure ses collaborations avec des artistes de différentes cultures, convaincue de l’importance de ces dialogues. Dans son pays, c’est une artiste qui a toujours imposé sa personnalité, puisant sa richesse artistique dans une tradition arabe riche et profonde. A l’image de la femme tunisienne moderne, à la fois attachée à ses racines et ouverte sur le monde. Dorsaf Hamdani aborde le répertoire de Fairouz, celle qui a su bâtir des ponts avec l’Amérique Latine ou la grande variété internationale sans jamais faire cesser de battre le cœur arabe de son chant. L’une des plus grandes voix orientales de la fin du XXe siècle et du début du XXIe – elle a débuté en 1957 –, la chanteuse libanaise a osé beaucoup d’audaces formelles sans perdre le sens de l’émotion première du chant. Peut-être s’inspira-t-elle, au commencement, de la voix et du répertoire également bouleversants de sa compatriote Asmahan, qui a su allier les valeurs poétiques traditionnelles à la musique occidentale. Plus que sa perfection technique, j’essaie de comprendre ce qui l’a installée dans la mémoire des peuples arabes. Dorsaf Hamdani à propos de Fairouz En m’ éloignant de mon pays, j’ai défini quelle est ma culture. J’ai compris d’où je viens et ce dont j’ai envie. Je suis Tunisienne, mais pas seulement. J’ai la nostalgie des grands films musicaux égyptiens, j’ai la nostalgie de ces grands interprètes qui sont au cœur de la culture de tous les pays arabes. Quand je les écoute, ils ne me transmettent pas seulement une technique et des beautés, mais un univers tout entier. Dorsaf Hamdani DORSAF HAMDANI Depuis qu’elle a découvert la musique, Dorsaf a toujours tendu les oreilles vers l’Est. Elle a toujours regardé au-delà des splendeurs de la tradition classique tunisienne. Son père réglait le poste de radio sur le concert d’Oum Kalsoum. Et, dans les fêtes de famille, sa grand-mère reprenait les grands classiques de la diva égyptienne mais aussi des succès d’Asmahan, la sublime chanteuse libanaise. Très jeune, Dorsaf a aussi succombé aux charmes plus contemporains de l’immense Fairouz, dont elle sait désormais magnifier les aigüs et les goûts révolutionnaires dans ses interprétations. Tout naturellement, devenir chanteuse était pour elle parvenir non seulement à la maîtrise du malouf tunisien mais aussi devenir l’interprète de ces grands répertoires partagés par tout le Moyen-Orient, et non l’interprète de la seule musique tunisienne. Cela exige autant d’audace que d’humilité. Dorsaf a donc poli peu à peu sa voix, dans le malouf comme dans les genres semi-classiques nés au Machrek au XXe siècle, elle a appris le solfège occidental et tenté des expériences de fusion plus ou moins world, elle a accumulé les récompenses et les prix dans son pays et à l’étranger… Surtout, elle a voyagé, de master class en rencontres avec les maîtres, de festivals en IIIe cycle de musicologie à la Sorbonne. Elle chante à l’Opéra du Caire et collabore avec les plus grands maestros de la musique arabe comme Salah Ghoubachi ou Selim Sahab. En 2010, elle participe à la création « Ivresses » autour de la poésie d’Omar Khayyam, en compagnie du chanteur persan Alireza Ghorbani – un autre grand succès critique et public. Puis, en 2012, elle rend hommage à Fairouz, Oum Kalsoum et Asmahan avec le spectacle et le disque « Princesses du chant arabe » avant de réunir, en 2014, les chanteuses Barbara et Fairouz dans le cadre d’une nouvelle création encore très bien accueillie par la critique. Elle ne veut pas de grands orchestres à cordes de cinéma ou de ces synthétiseurs de la modernité arabe. A cela, elle préfère l’oud, le qanun, le violon, le ney, le târ, ou encore la derbouka : la petite formation d’un cabaret ou d’une salle de concert résolument intemporelle. Dorsaf reprend les grands classiques de son aînée, mais aussi quelques pièces rappelant sa force d’invention et sa liberté artistique. MALOUF Le «malouf» est la forme qu’emprunte la tradition musicale arabo-andalouse à Constantine et en Tunisie. Ce mot signifie en arabe, «fidèle à la tradition». Fidélité au patrimoine musical qui s’est enrichi dans l’Andalousie, du VIIIe au XVe siècles, dans les cours royales, les cénacles intellectuels et les jardins des délices, à Grenade, Cordoue, Séville, mêlant musulmans et juifs, dans la célébration de l’amour courtois et de l’élan vers Dieu. Le qanûn est un instrument à cordes pincées de la famille des cithares sur table, très répandu dans les pays du Moyen-Orient ainsi qu’en Grèce, en Iran, en Azerbaïdjan, en Arménie et au Turkestan chinois. L’oud est un instrument de musique à cordes pincées très répandu dans les pays arabes, en Turquie, en Grèce, en Azerbaïdjan et en Arménie.