5 conseils pour bien parler en public (Le Monde) 1. Être passionné
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5 conseils pour bien parler en public (Le Monde) 1. Être passionné
5 conseils pour bien parler en public (Le Monde) http://www.lemonde.fr/campus/video/2014/10/31/5-conseils-pour-bien-parler-enpublic_4516075_4401467.html 1. Être passionné par son sujet Un étudiant qui est passionné par son sujet fera forcément une présentation qui sera dynamique et ça, ça va impacter le jury. Un étudiant qui n’est pas passionné par son sujet, ça se voit tout de suite et malheureusement ça portera préjudice. J’ai moi-même assisté à différentes présentations de master, et quand les étudiants ne sont pas passionnés par leur sujet, c’est, c’est, entre guillemets, marqué sur leur front, et c’est dommage. Donc, pour faire une bonne présentation, il faut vraiment montrer que l’on a de l’intérêt pour ce qu’on fait et, et être dynamique. C’est très important. 2. S’approprier son sujet Un étudiant qui maîtrise son sujet fera forcément une bonne présentation. Par contre, quand on ne maîtrise pas, ne serait-ce qu’une toute petite notion de notre, de notre projet, ça se voit dans la soutenance et ça sera forcément préjudiciable pour l’étudiant. Et donc, il est important que ce que l’on dit vienne de nous, parce qu’on maîtrise forcément ce que l’on a envie de dire nous-mêmes et pas ce l’on nous impose de dire. 3. Avoir confiance en soi Quand on passe une soutenance ou une présentation orale, si on est trop stressé, ça va se voir tout de suite. En général, on a des jolies irruptions cutanées avec des plaques qui apparaissent un petit peu partout. On a des tremblements. Donc, quand on fait une présentation PowerPoint, par exemple, où on a un pointeur pour illustrer certaines choses, on voit le pointeur qui bouge dans tous les sens. Donc, c’est déstabilisant pour l’étudiant parce qu’il se rend compte qu’il stresse. Donc, c’est pas génial. Et c’est aussi déstabilisant pour le jury qui évalue et ça entre forcément en compte dans la notation. Pour la finale internationale du concours auquel j’ai eu le premier prix, on m’avait donné pour conseil d’aller voir des vidéos d’une dame qui travaille en business à l’université de Harvard et qui a fait des cours sur, justement, comment arriver à bien communiquer et comment arriver à avoir confiance en soi. Donc je vous invite à aller voir ses conférences. Elle s’appelle Amy Cuddy et c’est extrêmement intéressant. Moi, ça m’a beaucoup apporté. 4. Soigner sa présence scénique Un étudiant qui va faire une soutenance et qui va avoir des gestes parasites, donc qui va être sans arrêt en train de faire le moulinet avec ses mains, ou qui va tourner le dos au jury parce qu’il sera trop stressé et qui va se raccrocher à sa présentation, donc ça, c’est pas forcément bien. C’est déstabilisant pour le jury aussi. Un étudiant qui va pas arrêter de manipuler son pointeur, le faire bouger dans tous les sens, c’est aussi déstabilisant pour le jury. Donc, il faut vraiment faire attention à ce genre de choses. Il faut faire attention à sa posture. Donc, sur scène, dans le cadre du concours, mais aussi devant un jury pour une soutenance de master. Mais il faut aussi faire attention à la manière dont on s’exprime, à la manière dont on respire, parce que quelqu’un qui parle trop vite et qui ne respire pas, c’est pas agréable à écouter. Il faut être souriant aussi, c’est important. Et il faut adopter une posture qui montre que, à nouveau, on a confiance en soi. 5. Se démarquer en restant soi-même En fait, on n’est pas tous faits dans le même moule. On a tous quelque chose de différent. Et il faut exploiter ça. Par exemple, pour le concours « Ma thèse en 180 secondes », les quinze candidats au national avaient tous quelque chose qui leur était propre. Et ça, c’était génial parce que ça ressortait beaucoup. Par exemple, dans mon cas, j’ai la chance de travailler sur un sujet de recherche qui vise à comprendre une douleur qui est provoquée par une stimulation tactile normalement non-douloureuse. Donc, du coup j’ai joué un petit peu sur la sensibilité, les émotions, mis en parallèle la douleur, la caresse, etc. Et peut-être que c’est ce qui a joué un petit peu en ma faveur. L’autre candidate qui, elle, avait eu le deuxième prix, travaille sur une cellule rectale d’un vers qui a la capacité de se transformer en neurone. Donc, sa présentation est drôle. Alors, elle a beaucoup joué sur l’humour et c’est ce qui lui avait valu le premier prix au national et le prix du public. Donc, tout ça pour dire qu’on a tous quelque chose qui nous démarque, que ce soit bien dans notre personnalité que dans le sujet de recherche pour lequel on travaille. Et il faut vraiment exploiter ça.