cité DOSSIER Au cœur des quartiers les jardins se partagent

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cité DOSSIER Au cœur des quartiers les jardins se partagent
DOSSIER
cité
CONTACT
Vous êtes particulier, collectif
d’habitants, association
et les jardins partagés vous
intéressent ? N’hésitez pas
à contacter Armelle Leroy à
la direction du développement
durable et de la cohésion
sociale à la ville de Dunkerque,
tél. 03 28 26 27 78.
Rue de l’Industrie, en Basse Ville, le jardin partagé a été inauguré en juin 2012.
BIODIVER SIT É
Au cœur des quartiers les jardins se partagent
Depuis 2011, les jardins
partagés se sont multipliés
dans les quartiers. Des
initiatives populaires à
la confluence du plan
stratégique en faveur de la
biodiversité porté par
la Ville, du développement
durable, de la pédagogie
et du lien social. Relayant,
tous, ces principes forts,
les jardins partagés cultivent
pour autant chacun leurs
spécificités et leur identité.
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D
epuis Voltaire et Candide, cultiver
son jardin reste un conseil avisé
dans nos sociétés tourmentées.
À cette nuance près : si cultiver
son jardin, c’est bien, le partager, c’est
encore mieux ! Un précepte qui s’applique
dans nos quartiers avec ferveur depuis
deux ans. On connaissait les jardins et
parcs publics où il fait bon se promener,
flâner ou regarder jouer nos enfants ; on
connaissait les jardins ouvriers ou familiaux
où les habitants à la main verte et les jardiniers, plus experts qu’amateurs, s’attellent à faire donner la terre ; on découvre
désormais les jardins partagés : à Soubise,
en Basse Ville, au Carré de la Vieille, à
Malo-les-Bains, à Rosendaël-Centre et aux
Glacis. Une cartographie qui s’étend le
DUNKERQUE MAGAZINE N° 240 - MAI 2013
long de la trame verte et bleue communautaire.
Initiés collectivement
par les habitants
De quoi s’agit-il au juste ? Contrairement
au jardin public habituel, le jardin partagé
est entretenu et géré par les habitants qui
se rassemblent autour d’un projet commun pour améliorer leur cadre de vie. Il
s’agit d’un véritable « espace vert » en ville :
un espace de convivialité, de détente en
plein air, d’échange de savoirs ; un espace
propice au lien social, à la participation des
habitants et à la sensibilisation à la nature
en ville ainsi qu’à l’alimentation saine.
Inscrit dans le plan stratégique en faveur
de la biodiversité conduit par la ville de tion, les habitants ont exprimé leur volonDunkerque, le principe de jardin partagé té de s’investir collectivement dans l’améest porté par la direction du développe- lioration de leur cadre de vie.
ment durable et de la
Et bien souvent la
cohésion sociale en
dynamique insufflée
Des espaces propices
lien étroit avec les
par un petit groupe
autres services de la au lien social et à la
s’est étendue au
Ville : les directions de participation des habitants,
quartier : c’est le cas
l’aménagement urbain qui sensibilisent à
à Malo-les-Bains où
et de la solidarité ainle projet de jardin,
la nature en ville.
si que les mairies de
aujourd’hui encore
quartier. Et si la Ville
en cours de concerest relais, ce sont bien les habitants qui tation et de préparation, est soutenu par
sont à l’origine de ces jardins ! En commis- la mairie de quartier, la maison de quartier
sion de maison de quartier (comme ce fut et le conseil communal. À Rosendaëlle cas avec les habitants de Soubise, pion- Centre, ce sont la maison de quartier et le
niers en la matière avec leur Jardin aux Centre communal d’action sociale qui
chats en 2011), en collectif ou en associa- conduisent les opérations, là encore avec
le soutien municipal.
Des jardins au naturel
Si les jardins partagés par les habitants sont
éminemment populaires, pour autant il ne
s’y fait pas n’importe quoi. Trois intervenants principaux, partenaires privilégiés du
dispositif, garantissent une vision naturelle
des choses : le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) Flandre
Maritime, la Maison de l’environnement et
l’association Les Ajoncs. Chacun de leur
côté, ces professionnels de la biodiversité
dispensent leurs conseils et aident à imaginer ces jardins au naturel : récupération
des eaux pluviales, alternatives aux pesticides, compostage, lutte contre les es-
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cité
DOSSIER
Des jardins partagés aux quatre coins de la ville
JARDIN AUX CH ATS
SOUBISE
Rue Caumartin.
■ Surface : 240 m2.
■ Inauguration : mai 2011.
■ Origine : les riverains et usagers de
la maison de quartier Soubise.
■ Accès : après signature d’une charte
entre la mairie de quartier, la maison
de quartier et l’habitant, celui-ci se voit
remettre une clé du jardin.
■ Spécificités : dans des carrés potagers
hors-sol et équipés d’un récupérateur
d’eau de pluie, les habitants cultivent
plantes, légumes et fleurs.
Les tout-petits de la maison
de quartier et de la haltegarderie viennent y
apprendre le rythme
des saisons.
■ Intervenant :
la Maison de
l’environnement
qui propose des
animations pour les
petits.
■
G L ACIS - VICTO IRE
M A L O - L E S - BAI NS
Angle des rues de Floride et du Jaguar.
■ Surface : 400 m2.
■ Origine : la mairie de quartier et la maison de quartier.
■ Inauguration : dernier-né de la série, le projet de
jardin partagé de Glacis-Victoire en est au stade de la
concertation. Deux réunions d’information des habitants
ont eu lieu.
■ Accès : pas encore défini.
■ Spécificités : pas encore définies.
■ Intervenant : la Maison de
l’environnement.
Angle de la rue de Cambrai et de
l’avenue des Sports.
■ Surface : 1 120 m2.
■ Inauguration : à venir.
■ Origine : mairie de quartier.
■ Accès : une charte est en cours d’élaboration.
■ Spécificités : en chantier depuis le printemps
2012, le jardin partagé de Malo a connu un
inventaire de la
faune et de la
flore ainsi que
plusieurs fauches
dans
le
lesquelles
u
une
vingtaine
v
d’habitants se sont impliqués.
À ce stade du projet, la concertation
se poursuit autour des futurs
aménagements du terrain.
■ Intervenants : le CPIE Flandre
Maritime qui accompagne le groupe
dans la préparation du terrain et
l’animation de la concertation ; la Maison
l’an
de l’environnement qui prodigue des
conseils en jardinage et garantit le lien
con
avec les écoles.
ave
■
■
BASSE V IL LE
Rue de l’Industrie.
Surface : 2 600 m2.
■ Inauguration : juin 2012.
■ Origine : l’association Renaissance de
la Basse Ville.
■ Accès : le jardin partagé est ouvert
aux adhérents de l’association et aux
usagers de
la maison de
quartier de la
Basse Ville,
partenaire du
projet.
■ Spécificités :
dans plus de 20 carrés potagers horssol, les habitants cultivent plantes,
légumes et fleurs. Par ailleurs, une
zone de nature a été préservée sur une
partie du jardin en vue de favoriser
la biodiversité, de la faune du jardin
notamment.
■ Intervenant : le CPIE Flandre
Maritime qui assure le suivi du groupe
de jardiniers et des référents au
compostage.
■
■
À Malo comme ailleurs, les chantiers participatifs sont ouverts aux habitants intéressés.
pèces invasives, préservation de la faune
du jardin… Et cette pédagogie du jardin
au naturel se partage au quotidien entre
les habitants impliqués à l’occasion de
conférences et de débats, mais aussi avec
les scolaires. La Maison de l’environnement notamment assure ce rôle auprès
Les partenaires
des jardins partagés
■ La Maison de l’environnement,
tél. 03 28 20 30 40.
■ Le Centre permanent d’initiatives pour
l’environnement Flandre Maritime,
tél. 03 28 26 86 76,
www.cpieflandremaritime.fr.
■ L’association Les Ajoncs,
tél. 03 28 55 03 30, www.ajoncs.free.fr.
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des jeunes publics des écoles ou des
haltes-garderies.
Enfin, vertu essentielle des jardins partagés de Dunkerque, ils développent le lien
social et la convivialité. C’est vrai à Soubise
pour la Fête des voisins notamment, au
Carré de la Vieille avec l’arrivée des beaux
jours, à Rosendaël-Centre où les familles
suivies par le CCAS trouvent une place
dans l’action du quartier ; ce sera encore
l’objectif demain à Malo-les-Bains ou aux
Glacis. Dans chacun de ces jardins partagés, les chantiers participatifs sont ouverts
aux bonnes volontés et aux personnes
désireuses de s’impliquer.
Voltaire nous l’enseigne : il faut cultiver
son jardin pour améliorer la vie, le cadre
de vie, au pied de chez soi. Une ambition
plus juste encore dans le partage des valeurs et des actes.
DUNKERQUE MAGAZINE N° 240 - MAI 2013
JA RD IN S ’ E N S O U CIE
CA RRÉ D E L A VIE IL L E
JA RD IN D E S C ULT UR E S
RO S E N DA Ë L
■ Terrain en pied d’immeuble
au bord de la plaine du Carré de
la Vieille.
■ Surface : 870 m2.
■ Inauguration : à venir.
■ Origine : maison de quartier du Carré de la Vieille
et ville de Dunkerque.
■ Accès : une charte est en cours d’élaboration.
■ Spécificités : suite à une expertise, le plan
d’aménagement prévoit cinq tranches avec
un accueil et un labyrinthe en saules tressés ; des
carrés pédagogiques, un abri à outils et un réservoir
de récupération d’eau de pluie ; un triangle potager
et un composteur ; une mare et un récupérateur
d’eau ; un abri convivial.
■ Intervenants : l’association Les Ajoncs qui a porté
l’expertise financée par le Conseil général du Nord,
anime la concertation et assure la mobilisation des
acteurs de proximité, l’animation et les temps festifs ;
le CPIE Flandre Maritime qui gère les animations
autour du compostage.
■
Maison de quartier de Rosendaël-Centre,
square Paul Doumer.
■ Surface : 400 m2.
■ Inauguration : à venir.
■ Origine : le CCAS et la maison de quartier.
■ Accès : la maison de quartier et le CCAS animent
l’occupation du jardin partagé ouvert aux habitants qui
participent aux activités proposées.
■ Spécificités : le Jardin des cultures
réunit les usagers de la maison de
quartier et les publics suivis par le
CCAS. Ces derniers ont fabriqué des
carrés potagers décorés ensuite par
les enfants. Au-delà des cultures
potagères et florales, le jardin a pour
vocation d’accueillir des animations
et des spectacles.
■ Intervenant : la Maison de l’environnement qui assure
l’animation auprès du jeune public et prodigue des
conseils en jardinage.
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