Filières vivrières destinées à l`exportation dans les marchés
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Filières vivrières destinées à l`exportation dans les marchés
COOPERATION CAMEROUN-UNION EUROPEENNE CAMEROON-EUROPEAN UNION COOPERATION Programme d’Appui et de Soutien à l’Accord de Partenariat Economique PASAPE CONTRAT DE SERVICES N°022/MINEPAT/PASAPE/DP3/2012 ELABORATION DU PLAN D’INTERVENTION ET DE L’OBSERVATOIRE SUR LES MECANISMES DE DIALOGUE ENTRE OPERATEURS ECONOMIQUES EUROPEENS ET CAMEROUNAIS DANS LE SECTEUR AGRO-INDUSTRIEL ETUDE DES FILIERES VIVRIERES DESTINEES A L’EXPORTATION DANS LES MARCHES EUROPEENS RAPPORT PROVISOIRE JUILLET 2012 E2C EDEN CONSULTING & ENGENEERING Sarl Conseil Juridique – management – études économiques B.P. : 6620 Yaoundé - Cameroun Tél. : 75 17 10 71 N° Contribuable : M071100037403E SOMMAIRE SOMMAIRE.......................................................................................................................................... 2 LISTE DE TABLEAUX........................................................................................................................ 3 1. INTRODUCTION..................................................................................................................... 4 2. PRINCIPALES CULTURES VIVRIERES DU CAMEROUN .................................................. 4 3. PRINCIPALES FILIERES VIVRIERES DESTINEES A L’EXPORTATION DANS LES MARCHES EUROPEENS................................................................................................................. 7 3.1. Caractéristiques générales et contraintes des cultures vivrières.....................................................10 3.1.1. Structuration et segmentation des spéculations vivrières ...............................................10 3.2. Caractéristiques des marchés locaux des différents produits ........................................................11 3.2.1. Les principales contraintes au développement des filières vivrières ................................12 3.2.2. Acteurs actuels et potentiels ...........................................................................................13 3.2.3. Organisation et relations entre les acteurs......................................................................17 4. DESTINATION DES PRODUCTIONS VIVRIÈRES .............................................................18 4.1. Identification des produits et marchés européens........................................................................18 5. IDENTIFICATION DES EXPORTATEURS .........................................................................21 5.1. Contraintes majeures à l’exportation des productions vivrières ...................................................22 6. BESOINS EN INFORMATIONS DES OPERATEURS ..........................................................24 7. SOURCES D’INFORMATIONS...............................................................................................26 8. FICHES PRODUITS ................................................................................................................28 8.1. La Banane dessert.................................................................................................................28 8.2. La Mangue..........................................................................................................................30 8.3. Ananas ................................................................................................................................32 8.4. Chikwangue et Saka-saka......................................................................................................33 8.5. Haricots...............................................................................................................................34 8.6. La papaye ............................................................................................................................35 8.7. Safou (Dacryodes edulis) .......................................................................................................37 8.8. Poivre Blanc ........................................................................................................................38 8.9. Les autres filières vivrières attrayantes ....................................................................................38 9. QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................39 10. ANNEXES.............................................................................................................................41 10.1. Informations sur les filières vivrières majeures objet d’exportation en Europe 10.2. Saisonnalité et fenêtres de commercialisation sur les marchés de l’UE 10.3. Normes et autres exigences de qualité 10.3.1. Norme codex pour les ananas 10.3.2. Norme codex pour les bananes 10.3.3. Norme codex pour les haricots verts et les haricots beurre surgelés 10.3.4. Norme codex pour les haricots verts et les haricots beurre surgelés 10.3.5. Norme codex pour les papayes 10.3.6. Norme codex pour les mangues 10.3.7. Code d’usages pour l’emballage et le transport des fruits et légumes frais 10.4. L'Observatoire Régional des Fruits et Légumes ORFL Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 2 LISTE DE TABLEAUX Tableau 1: Évolution de la production des principales cultures vivrières ............................................................ 5 Tableau 2: Principales spéculations vivrières exportées en Europe .................................................................... 7 Tableau 3: Principaux produits horticoles objet du Commerce international...................................................... 8 Tableau 4: Données sur les exportations de produits horticoles (2007-2008) et destinations ........................... 10 Tableau 5: Exportations de produits vivriers vers l'Europe (2007-2010) ........................................................... 11 Tableau 6: Principales structures exportatrices de productions vivrières en 2011 ............................................ 14 Tableau 7: Principaux acteurs et intervenants dans les filières vivrières en 2011.............................................. 15 Tableau 8: Marchés potentiels de quelques productions vivrières du Cameroun.............................................. 20 Tableau 9: Structures membres de l’AAFEX et de Rhorticam exportatrices de produits vivriers (2010)........... 21 Tableau 10: Besoins en informations de marchés, format et canaux de communication .................................. 24 Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 3 1. INTRODUCTION Le Cameroun bénéficie de conditions agroécologiques privilégiées pour une large variété d’activités agricoles, pastorales (viande bovine et lait) et sylvicoles en mesure de subvenir largement aux besoins d’une population de plus de 18 millions d’habitants affichant une croissance annuelle de 2,19%. Employant 60% de la population active (industrie = 13%), le secteur agricole fournit 19,8% du PIB, assure 55% des recettes d'exportations (2/3 vers l’Europe) et reste ainsi le principal pourvoyeur de devises hors pétrole. La Stratégie de Développement du Secteur Rural (SDSR, 2005) constitue pour le Gouvernement l’outil essentiel de réduction de la pauvreté. Le Document de Stratégie de la Croissance et de l'Emploi (DSCE, 2009) confirme le rôle central attribué à l’élevage et à l’agriculture dans la création d’emplois et l’accroissement des revenus des citoyens ruraux. L’agriculture camerounaise s’articule autour de deux secteurs majeurs: le secteur traditionnel (artisanal, traditionnel et semi-traditionnel) dominé par la culture des produits vivriers et le secteur moderne d’agriculture dominé par les cultures dites de rente et dont la destination première des produits est l’exportation. Les données du Ministère des Finances indiquent que le sous-secteur des cultures vivrières et de rente représentent en 2008, 75% de la Valeur Ajoutée du secteur primaire qui contribue à environ 23% du PIB. 2. PRINCIPALES CULTURES VIVRIERES DU CAMEROUN Les cultures vivrières selon le dictionnaire Encarta (2009) font référence aux cultures qui fournissent ou constituent des aliments par opposition aux cultures dites de rente et dont traditionnellement les plus en vue étaient constituées de Café, Cacao, Thé, coton, etc. Les cultures vivrières peuvent également être considérées comme essentiellement tournées vers l’autoconsommation et l’économie de subsistance. La production n’étant pas à l’origine destinée à l’industrie agroalimentaire ou à être exportée. Au Cameroun les cultures vivrières rassemblent l’essentiel de la production agricole (statistiques agricoles, 2010). Ces cultures se recrutent dans les productions dites du secteur traditionnel et comportent plus de vingt-cinq spéculations importantes suivant les régions (Agristat, 2010). L’agriculture vivrière associe en général des plantes qui fournissent la base des plats, céréales (mil, sorgho, maïs) ou féculents (igname, manioc, banane), de nombreux légumes et condiments, destinés à l’élaboration des sauces (piment, gombo, etc.) et des plantes chargées de fournir les matières grasses, qu’il s’agisse de cultures (arachide) ou d’arbres qui souvent ne sont pas cultivés mais simplement protégés (palmier à huile en régions équatoriales, néré, karité en zone tropicale). Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 4 On parle d'agriculture vivrière d'autoconsommation lorsque la production est principalement consommée par le paysan qui la met en œuvre et d'agriculture vivrière commerciale lorsque la production est principalement vendue sur les marchés. A ce titre, les cultures vivrières destinées à l’exportation vers l’Europe sont celles dont les produits sont destinés en premier lieu à la consommation, qu’elle soit humaine ou animale. Au Cameroun, la production des cultures vivrières est importante et essentiellement l’œuvre des petites exploitations familiales agricoles. Selon la Banque Mondiale, les principales productions vivrières au Cameroun sont la banane plantain1 avec plus de 2 millions de tonnes, le manioc avec 3 millions de tonnes, le maïs2 avec 1 million de tonnes, le macabo/taro avec 1,3 million de tonnes en 2002 contre 540.000 tonnes en 1994, l'igname (300.000 tonnes en moyenne), le riz, le mil/sorgho (500.000 tonnes en moyenne), la pomme de terre (220 500 tonnes) l’arachide (295.00 tonnes annuellement), etc. La production de fruits tels que l’ananas, la banane douce, le melon et la pastèque, le concombre, le gingembre, le gombo, la tomate, la mangue, la mandarine, le pamplemousse, l’avocat et les légumes tels que le haricot sec, le haricot vert, le soja, le niébé, le voandzou, l’huile de palme, le piment, l’oignon et l’ail. Tableau 1: Évolution de la production des principales cultures vivrières Cultures Mais Riz Mil/sorgho Manioc Macabo/Taro Igname Pomme de terre Patate douce Banane Plantain Banane douce Oignon Tomate Ananas Arachide Concombre Gingembre Gombo Pastèque/Melon Niébé 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 813 461 42 065 861 456 912 291 47 175 966 106 1 178 291 84 197 1 249 656 1 394 832 1 661 832 89 249 1 354 940 98 334 72 009 123 211 764 485 781 304 977 250 1 006 478 1 055 530 2 837 876 2 882 734 2 941 367 1 481 750 1 490 875 380 720 2 939 313 1 398 460 394 087 399 615 399 808 147 509 44 546 49 958 1 103 282 280 326 139 341 185 980 1 275 362 743 466 71 990 1 127 555 286 494 2 776 787 1 240 037 372 524 142 407 177 817 181 729 220 000 145 018 190 071 242 481 247 816 230 777 237 496 1 314 898 797 739 1 670 686 815 375 1 722 477 2 280 600 912 820 2 500 639 2 550 320 916 969 933 435 73 718 111 838 114 552 104 211 112 441 113 721 398 150 46 968 408 054 639 874 655 231 558 003 572 219 573 610 48 424 100 139 102 843 112 741 127 070 128 535 225 720 346 448 414 046 124 997 130 373 140 143 7 761 218 087 122 306 7 931 8 106 8 284 11 336 34 120 34 938 35 777 34 902 39 519 1 056 294 268 387 133 407 178 059 1 199 820 645 746 68 655 1 079 533 274 292 380 039 389 150 44 186 45 555 203 587 124 685 7 593 210 712 33 320 136 342 181 976 1 237 014 692 886 70 303 127 429 1 267 318 841 467 28 504 29388 30 299 41 238 30 666 33292 87 503 90 478 71 990 73 718 79 381 95 372 1 Les marchés camerounais sont friands de ces denrées et absorbent 90% de la production Le développement de cette culture est au cœur des préoccupations car elle a des effets d’entraînement importants sur des filières telles que l’aviculture, les industries brassicoles. 2 Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 5 Haricots Piment Voandzou Soja Huile de palme 180 793 6 685 186 940 199 968 234 218 7 287 193 296 7 942 8 783 248 180 259 511 270 642 8 657 14 178 18 228 9 082 9 391 9 711 20801 19 630 22 027 23 882 6082 6295 6 515 6 743 144 454 153 121 162 308 172 047 7 113 7 555 7 801 8045 198 325 205 318 Source : Agristat No 16, 2008 L’évolution de l’agriculture vivrière présente des résultats encourageants qui ne suffisent pas à masquer les nombreux problèmes que rencontrent les agriculteurs. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 6 3. PRINCIPALES FILIERES VIVRIERES DESTINEES A L’EXPORTATION DANS LES MARCHES EUROPEENS L’analyse documentaire, les rencontres avec les opérateurs du secteur horticole et les résultats d’enquêtes (administration de différents guides d’entretien) révèlent l’existence au plan national de plusieurs produits vivriers faisant l’objet d’exportation mais dont les volumes et les fréquences sont variables et essentiellement tributaires, soit de la demande, des prix offerts par le marché ou encore des disponibilités de fret ou de la saisonnalité mise à mal par les changements climatiques nettement perceptibles en cette année 2012. En effet toutes les productions vivrières camerounaises importantes pour l’autosuffisance alimentaire ne font pas l’objet d’exportation vers l’Europe ou vers la sous-région. Les productions vivrières faisant l’objet d’un commerce international soutenu en direction de l’Europe sont répertoriées dans le tableau ci-dessous. Tableau 2: Principales spéculations vivrières exportées en Europe Spéculation Qté /an (t/an) Valeur / an (milliards fcfa) Banane-dessert 262 900 60,5 Papaye 17 600 2,9 Ananas 6 300 2,3 Haricot vert 2 500 1,3 Safou 190 0,26 Ndolè (vernonia spp) 64 0,08 Mangue 113 0,05 A coté des petites exploitations familiales agricoles, un groupe d’opérateurs regroupés autour de l’interprofession RHORTICAM constitue dans le Grand Sud-Cameroun l’essentiel des acteurs actifs dans la production et l’exportation des productions vivrières vers l’Europe. Le tableau ci-dessous répertorie les spéculations majeures objet du commerce international. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 7 Tableau 3: Principaux produits horticoles objet du Commerce international Ananas X X X Avocat X X X Banane douce X X Banane plantain X X Cabosse de cacao X X Canne à sucre (en nœuds et épluchée) X X Casse muette X Drupe de palmier X Fruit de la passion (jaune et pourpre) X X Gingembre X X X X X X X GREEN VALUE AFRIQUE MARAICHAI RE GIC PRODIVF GIC YELLO SOTRADIF X X X X X X X X X Macabo X X Mangues X Noisette de Cayenne X Papaye (solo et autres) X Patate douce X Poivre vert frais X X X X X X Safou X X X X Pistaches Ramboutan X X X X Piment frais X X Haricots X X X X X X X Taro X X Feuilles de Manioc (saka-saka) X X Gombo X X Oranges X Pamplemousses X Limes X Arachide fraîche (nue et avec coque) X X Aubergine igname X GIC FRUIT BIOCA ETS TEUGUIA ET FILS Produits Frais GIC AGRO EXPORT GIC UNAPAC ETS YEMDJI Gic Tropical Fruit Export EXOTIC NGALENA ETS GNEPIBA EXO TROPIQUES BIO TROPICAL TERRESPOI R CAMEROUN PRODUCTIONS HORTICOLES OBJET DU COMMERCE INTERNATIONAL DES MEMBRES DU RHORTICAM X X X Arachide rouge D Jack fruit frais X Noix de coco fraîche X Jus d'ananas X Jus de mangue X Sapote mamey X Sapote yellow X Aloès Vera X X X X X X X X X Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 8 Ananas séché X Arachide (coque) sec X Banane gros Michel séchée X Banane figue séchée X Banane plantain séchée X Cacao sec entier X Gingembre séché moulu X Jack fruit séché X Mangue séchée X Noix de coco séchée X papaye séchée X GIC YELLO GIC PRODIVF GREEN VALUE AFRIQUE MARAICHA IRE SOTRADIF EXOTIC NGALENA ETS GNEPIBA ETS YEMDJI Tropical Fruit Export GIC UNAPAC GIC AGRO EXPORT GIC FRUIT BIOCA TEUGUIA ET FILS X X X X Piment séché X Confitures X Poivre séché EXOTROPI QUES BIOTROPIC AL IR CAMEROU N Produits Secs et Transformés X Djansang X X Noix de cola X X Ekok X Bobolo/Miondo X X X X Chikwangue X X X X X Farine de manioc X X X X Huile de palme X Soussou X safroutis X Gari X Ndolé (Vernonia) X L’on relève des flux importants dans les produits suivants: - les fruits : la banane douce, les mangues, les ananas, l’avocat, la papaye, le safou et la kola ; les légumes : l’oignon, la tomate, le gombo, le piment, chou et les feuilles (manioc, ndolè, oseille de guinée, okok). Racines et tubercules : le manioc (frais et/ou transformé), le macabo, l’igname et la patate douce En termes de volumes, les principaux produits horticoles exportés en Europe sont la bananedessert (374 485 tonnes), la papaye (17 647 tonnes), l’ananas (6 347 tonnes), le haricot vert (2 549 tonnes): Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 9 Tableau 4: Données sur les exportations de produits horticoles (2007-2008) et destinations Produits horticoles Orange Papaye Mangue Ananas Banane Avocat Safou Exportation (tonnes) 95 17 647 550 6 347 374 485 631 474 Principaux pays d’exportation Europe, Gabon, Guinée Eq Europe, Gabon Europe, Gabon, Guinée Eq Europe, Gabon Europe Europe, Gabon, Guinée Eq Europe, Gabon, Guinée Eq 322 1995 382 29 66 144 Europe, Canada, Gabon, Guinée Europe, Guinée Eq, Nigeria Europe, Gabon Europe, Gabon, Guinée Eq Europe, Guinée Eq, Nigeria Europe, Gabon, Guinée Eq 498 416 2 549 Europe, Gabon, Guinée Eq, Nigeria Europe, Gabon, Guinée Eq Europe 1 620 169 Europe, Gabon, Guinée Eq, Nigeria Europe, Gabon, Guinée Eq, Nigeria Europe, Gabon, Guinée Equ. Europe, Gabon, Guinée Eq Europe, Gabon Légumes-feuilles traditionnels Feuilles (Manioc) Okok Oseille de guinée Amarante Ndolè Aubergine Légumes Européens Chou Poireau + Persil + Céleri Haricot vert Légumes-fruits Tomate Piment Melon Aubergine Oseille de Guinée 144 382 Source : CDDR-SAILD, 2004 ; Agri-Stat 2005-2007 3.1.Caractéristiques générales et contraintes des cultures vivrières. Les systèmes de production des cultures vivrières sont extrêmement diversifiés et sont le fait d’Exploitations Familiales Agricoles de superficies moyennes d'environ 1,5 hectare. Ces exploitations se caractérisent par une faible productivité de la terre et du travail, la faiblesse des surfaces cultivées à l’échelle individuelle, malgré des surfaces cultivables assez importantes à l’échelle nationale ; la pénibilité du travail en raison de son caractère manuel, une main d'œuvre exclusivement familiale et un accès difficile aux intrants agricoles de qualité car très peu d’institutions financières acceptent de financer cette activité Son taux de croissance annuel se situerait aux alentours de 4 % par an pour les années 2008-2011, selon la Banque Mondiale. 3.1.1. Structuration et segmentation des spéculations vivrières Ces filières se caractérisent également par : § La prédominance du segment traditionnel de production comprenant les exploitations en majorité familiales qui utilisent les semences et plants « tout venant », peu de pesticides et d’engrais et une faible mécanisation où domine la polyculture, et qui produisent (les citrus, la banane-dessert, la mangue, le safou, les légumes-feuilles traditionnels (amarante, ndolè, Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 10 feuilles de manioc, morelle, oseille de guinée, Okok etc.) les racines et tubercules) pour l’autoconsommation et le marché qui sont vendus dans les centres urbains (Douala, Yaoundé, Bafoussam, Garoua, Maroua, …) ; § Les segments artisanal et semi-moderne en développement, constitués des exploitations d’ananas, de papaye solo, manguiers greffés, de légumes européens (oignon, chou, carotte, laitue, tomate, …) de féculents (manioc, aracées et Bananier Plantain) qui utilisent les intrants sélectionnés, peu de matériels et d’équipement d’irrigation et de conditionnement. La production est vendue dans les villes locales et exportées (Europe et zone CEMAC). Une sous-filière biologique, naissante, produit les ananas et la papaye solo destinée à l’exportation en Europe. Une autre sous-filière (horticulture péri-urbaine), en émergence autour de Yaoundé, Ngaoundéré, Garoua, Maroua, produit essentiellement des légumes (laitue, tomate, carotte, …) qui sont vendus aux citadins. § Un segment moderne ou en cours de modernisation assez concentré concerne des exploitations de monoculture d’ananas, de papayer solo, la banane-dessert, le poivre dans le Moungo; l’ananas, la Banane dessert dans le Fako, le haricot vert et des productions maraîchères dans le Noun à Foumbot, des vergers de manguiers au Nord-Cameroun, etc. Ces exploitations fonctionnent sous forme d’entreprise et sont dotées de système d’irrigation moderne, des équipements lourds pour la production et le conditionnement de la banane qui est exportée directement en Europe. 3.2.Caractéristiques des marchés locaux des différents produits La plupart des marchés de transaction des cultures vivrières au Cameroun souffrent d’un manque : § de magasins, hangars et étalages adaptés pour la conservation de la fraîcheur des produits, de la qualité sanitaire et organoleptique ; § d’unité d’informations qui fournit les renseignements aux visiteurs et qui collecte les quantités et prix des différents produits transactés. En plus, on observe une ruée, surtout en période de rareté des produits, des importateurs Gabonais et Equato-guinéens vers certains marchés où ils négocient les prix et quantités directement avec les producteurs pour la plupart peu organisés pour influencer les transactions. Cette situation se manifeste dans les grands marchés tels que Foumbot, Mbouda, Sandaga, New-Bell et Mfoundi. Elle crée des disparités souvent importantes sur les prix d’un même produit sur le marché. Parmi les principaux produits transactés sur nos grands marchés de fruits et légumes, on peut citer : § La banane-dessert, la tomate, l’avocat et la mangue à Kousseri pour exportation au Tchad (N’djamena) et au Soudan ; § L’ananas, la pastèque, tomate, carotte, le chou et safou à Yaoundé (Mfoundi et Mbankolo) pour consommation urbaine et exportation au Gabon et en Guinée Equatoriale ; § La tomate, carotte, le chou et l’oignon à Douala (Sandaga et New-bell) pour la consommation urbaine et l’exportation vers le Gabon et la Guinée Equatoriale. En période de rareté, les prix des produits sont 1,5 à 2,5 fois plus chers qu’en période d’abondance sauf pour les produits fortement demandés comme la tomate qui passe de 2000 fcfa/carton à 15 000 fcfa/carton ; l’oignon dont le prix du sac varie de 10 000 fcfa à 50 000 fcfa ; le piment qui atteint 10 000 fcfa/carton à Kousseri et 70 000 fcfa/sac à Sandaga ; le poivron dont le prix est multiplié par 4 et le haricot vert qui passe de 3000 fcfa/filet à 15 000 fcfa/filet. Tableau 5: Exportations de produits vivriers vers l'Europe (2007-2010) Destination Produit Quantité (tonnes) Prix Valeur (FCFA/an) Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen Observations 11 Europe Banane-dessert Papaye Ananas Haricot vert Safou Mangue Ndolè Chou Avocat Banane-dessert Okok Oignon Papaye Ananas Haricot vert Tomate Mangue Safou Avocat Poivron Chou Ndolè Carotte Mandarine Piment Pastèque Gombo 242 993 17 611 6 296 2 516 190 113,4 64 44,8 17 (FCFA/kg)* 249 170 360 515 1360 425 1300 260 500 60 505 257 000 2 993 870 000 2 266 560 000 1 295 740 000 258 400 000 48 195 000 83 200 000 11 648 000 8 500 000 Classement des spéculations par ordre d'importance 262 890 71 110 358 000 Tchad, Europe 4 119 9 885 000 000 Nigeria 11 006 3 384 782 350 Tchad, Gabon, G.Eq 17 611 2 993 870 000 Europe 6 296 2 266 560 000 Europe 2 516 1 295 740 000 Europe 4 618,6 1 035 011 000 Tchad, Gabon, G.Eq Tchad, Gabon, G.Eq. 1560,4 767 920 000 Eur. 473,4 612 650 000 Europe, Gabon, G.Eq Tchad, Gabon, G.Eq. 834,4 378 996 000 Eur. 484,1 179 117 000 Gabon, G.Eq. 487,8 115 753 000 Gabon, G.Eq., Europe 64 83 200 000 Europe 482 74 710 000 Gabon 103 59 225 000 Gabon 153,3 46 750000 Gabon, G.Eq. 60,4 33 220 000 G.Eq. 100 28 000 000 G.Eq. Sources : Agri-stat, 2007-2008, DDADR Logone et Chari, 2010 ; Résultats d’enquêtes de terrain 3.2.1. Les principales contraintes au développement des filières vivrières Le développement des filières vivrières fait face aux contraintes identiques à celles des autres productions agricoles camerounaises notamment : 1. Les difficultés d’accès des acteurs aux intrants, matériels, équipement, informations et financements nécessaires à la réalisation de leurs activités de production, conservation, commercialisation et transformation ; 2. L’absence des magasins, équipements et infrastructures appropriés pour la conservation des productions dans les bassins de production avant le transport, dans les aéroports de Douala et Yaoundé, et au port de Douala avant leur expédition en Europe, Guinée Equatoriale et au Gabon ; 3. L’amateurisme et le manque de professionnalisme de plusieurs acteurs (producteurs, transformateurs, exportateurs, …) et des organisations interprofessionnelles encore en début d’activités. 4. L’insuffisance criarde des infrastructures routières (entretenues et bitumées) pour faciliter l’évacuation des produits des bassins de production vers les marchés d’exportation ce qui renchérit le coût du transport des produits, et occasionne d’importantes pertes ; Les pertes en fruits et légumes peuvent atteindre 30 à 40% de la production. Elles sont aggravées par : § Le mauvais état des routes de desserte faiblement entretenues par les autorités municipales et le MINTP ; Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 12 § La durée de transport assez longue (3 à 4 jours, voire 1 semaine en saison des pluies) entre le Sud-Cameroun et le Nord-Cameroun pour l’acheminement des produits périssables comme l’ananas, la tomate et l’avocat ; § Le manque de matériels et équipement appropriés pour le conditionnement et le transport des productions vivrières; § L’absence au niveau des marchés, des aéroports et ports des équipements et de la logistique infrastructurelle de conservation des produits avant leur expédition en Europe. 5. L’absence d’une politique précise et claire de soutien aux activités et d’accompagnement des acteurs depuis le désengagement de l’Etat au début des années 90 ; 6. La rareté des informations statistiques viables sur la production, la commercialisation et les prévisions de récolte et de mise en marché. Les données et informations sur les superficies, productions et ventes des cultures vivrières sont assez rares. Les responsables attribuent cette situation au manque de moyens financiers, matériels et humains pour assurer une collecte régulière sur le terrain et dans les marchés. Les données collectées par certains projets et ONG sont souvent parcellaires et ne permettent pas de constituer des agrégats fiables. Compte tenu de l’importance grandissante de ces spéculations au Cameroun, dans la sousrégion et au niveau international, la constitution d’une base des données et informations est capitale pour toute initiative de développement de ce secteur. 3.2.2. Acteurs actuels et potentiels Les producteurs (plus nombreux) et disséminés dans toutes les zones agroécologiques sont encore mal organisés et ne tirent pas des bénéfices notables de leurs efforts: les produits sont achetés bord-champ à des exploitants qui ignorent encore tout des mécanismes de formation des prix et encore moins des exigences normatives des marchés. Ce sont les intermédiaires (grossistes et semi-grossistes) ainsi que les exportateurs qui au final, réalisent des marges très importantes sur les prix pratiqués. Il y’a donc nécessité de sortir ce secteur de l’informel pour prétendre à un meilleur approvisionnement des marchés nationaux et internationaux. Plusieurs structures sont actives dans la production et l’exportation des productions vivrières vers l’Europe. Toutefois, les plus en vue se recrutent parmi les membres de RHORTICAM ainsi que dans certaines coopératives (AGROPROVINOUN, etc.). Le tableau ci-dessous présente l’essentiel des structures exportatrices de cultures vivrières membres de Rhorticam. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 13 Tableau 6: Principales structures exportatrices de productions vivrières en 2011 MAT. STRUCTURES REPRESENTANTS CONTACTS RH001 XAPO’O Florent ONGUENE 99 81 59 11 RH002 BIOTROPICAL Jean Pierre IMELE 77 08 60 18 RH003 GIC-UNAPAC Jean Marie SOP 77 75 03 95 RH004 GIC-EXOTROPIQUES Jean Pierre TCHATOU 99 89 65 23 RH005 RH006 GIC-TROPICAL FRUIT LA MARAICHERE Nestor SOH Pascaline TCHALE 77 73 23 71 99 57 22 95 RH007 TERRESPOIR Bosco TEDOM 77 38 18 94 RH008 EXOTIC NGALENA Marcelin BILOGO 99 95 31 93 RH009 COMACAM Olivier GNETIGA 77 62 42 43 RH010 FRUIT BIOCA Martin SOP 99 62 62 06 RH011 GIC-PRODIVF Ludovic MAKOUBA 99 76 41 31 RH012 AGRO EXPORT Léon TCHAKAM 79 80 54 18 RH013 SOTRADIF ZOCK à NTA 94 42 77 27 RH014 GIC DEBASS Jésus MASSODA 97 23 74 47 RH015 ETS TEUGUIA ET FILS Jean KAMHOUA 77 87 27 19 RH016 AFRICA BIO Calvin PICKER 77 62 61 97 RH017 B4 SARL Cameroun Charles PETOUMA 79 49 24 01 RH018 Ets Fruits et Légumes Exotic d'Afrique Mathias DEMSHU WEPPEH 96 86 41 36 RH019 GREEN VALUE Guy NGAPOUT 77 53 60 64 RH020 TOUT VA BIEN Belmond SIMENGUI 99 57 93 01 RH021 GIC-YELLO Joseph DEUTCHOUA 96 12 87 03 RH022 ETS YEMDJI Jean Pierre YEMDJI 99 99 85 09 RH023 GIC- MAPROV François TCHINDJI 99 95 41 58 RH024 LE GOMBO QUOTIDIEN Sylvestre MOUTOUMBA 96 96 59 58 RH025 COOPBIOCAM Jean Marie TETANG 77 70 68 65 RH026 FARL Claire EBONG 79 80 54 58 RH027 SINDAGRA INTERNATIONAL Christian BETTA 97 58 77 02 RH028 Ets WADSSE Désiré WANDJA 78 88 28 78 Les Groupements d’intérêt commun ainsi que plusieurs membres individuels constituent le panel des acteurs potentiels susceptibles de grandir les rangs des acteurs actuels, pourvu que des moyens appropriés soient mis à leur disposition tels que : - Informations sur les exigences normatives et réglementaires requises ; une information fiable, structurée et stratégique de chaque filière Les informations sur les marchés en temps réel, La logistique nécessaire aux opérations commerciales (transport, silos, etc.) Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 14 Tableau 7: Principaux acteurs et intervenants dans les filières vivrières en 2011 Maillon Recherche Structure/ Organisation IRAD IRAD ICRAF Semences et Plants CRA Grenier du Monde Rural Structure étatique de recherche Territoire National Structure étatique Structure Int'le de recherche Structure étatique Territoire National Entreprise privée ADER Multinationale JACO Entreprise privée FIMEX Multinationale YARA Entreprise privée CIPCRE Enviro-Protect Ouest Territoire National Ext.Nord Cameroun Territoire National AGRO-MAC Entreprise privée OPC Matériels et Equipements Nord Cameroun Manu Cycle Variétés, Semences et plants ; Techniques de transformation, Itinéraires techniques,, Producteurs, Transformateurs Plants fruitiers (Production et vente) Importateur et distributeur des semences Importateur et Distributeur Production et vente compost et fumier Fourniture des équipements agricoles (Motopompe, pulvérisateur) Producteurs Fourniture des équipements agricoles (Motopompe, motoculteur, tracteur, attelage) Producteurs, transformateurs Fourniture du matériel de transformation Transformateurs Fabrication et vente matériels de labour, charrette Producteurs Fabrication et vente des semoirs, pressoirs, séchoirs Producteurs et Fabrication et vente des transformateurs CTM / CTG Structure missionnaire Nord Cameroun CENEEMA Structure étatique Territoire National Entreprise privée Territoire National Fabrication et vente des Producteurs et emballages transformateurs GIC Littoral Facilitation à l’achat des intrants et à la vente des produits Plasticam OK Plast Biotropical Production Bénéficiaires Producteurs JACO Emballages Nature des activités ou appuis Producteurs Ouest ONG Fourniture des intrants, Matériels et Equipements Zone d'action SEMAGRI Phytograines Engrais et Pesticides Statut semoirs, séchoirs, décortiqueurs UNAPAC GIC Littoral et Ouest Facilitation à l’accès aux matériels agricoles; Achats groupés des intrants; Vente groupée des produits BINUM Coopérative Ouest Facilitation à l’achat des intrants et à la vente des produits Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen Membres et producteurs associés 15 Bionatura GIC Littoral BINUM Coopérative Ouest, Douala, Yaoundé Biotropical Exotropic GIC Locale Commercialisation Export Facilitation à la vente des produits Membres et producteurs associés Transformation des ananas et mangues Commerçants et producteurs contractuels Transporteur des fruits et légumes (axe Yaoundé – Ngaoundéré) Producteurs, Commerçants Transporteur des fruits et légumes (axe Douala/Yaoundé – Europe) Exportateurs Financement des projets et campagnes agricoles et des usines de transformation Producteurs, transporteurs, transformateurs Finance les microprojets productifs (régions Nord, Ouest, Sud, Sud-Ouest, Adamaoua) Producteurs Formation des acteurs horticoles Producteurs Développement des fruitiers et amélioration de la nutrition Producteurs, transformateurs Vulgarisation des techniques agricoles et de transformation Producteurs, transformateurs Journées d'information, Journal LVDP, CDDR Acteurs du monde rural Littoral CAMLAIT Transformation FRESHCO Entreprise privée Territoire National Ets Fruitscam Transport CAMRAIL Entreprise privée Camair-Co Entreprise privée avec actions de l’Etat Air France SN Brussels EMF (Crédit du Sahel, La Régionale, CAMCCUL) Banques commerciales (BICEC, SGBC, Financement Territoire National Entreprise privée Douala, Yaoundé Entreprise privée Territoire National ACEFA AFOP Projets et programmes étatiques PACD PNSA PNVRA Programme étatique SAILD ONG Territoire National ENSAI Formation et encadrement FASA Transformateurs Structure étatique Formation diplômante CRA / ETA Producteurs Collège BULLIER Structure missionnaire Diocèse Formation diplômante Producteurs, Transformateurs Chambre d'agriculture Structure étatique Territoire National Réunions et fora d’échanges Acteurs du monde rural ECOCERT Représentation Territoire des structures National internationales Certification des produits IMO Administrations (MINADER, Mincommerce, Police, Communes, Gendarmerie) Contrôle de qualité et Producteurs, certification des produits Exportateurs destinés à l’exportation Définition et contrôle des normes ANOR Règlementations et normes Producteurs Structure étatique Territoire National Transformateurs, Exportateurs, Contrôle du respect de Commerçants, la réglementation et des Producteurs, transporteurs normes Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 16 RHORTICAM PLANOPAC Interprofession Combat pour le développement des filières horticoles au Cameroun GIC, Unions, Acteurs horticoles Plateforme d’échanges Plateforme de discussions et d’échanges entre tous les acteurs du monde rural ; Représentation des acteurs et défense de leurs intérêts auprès de l’Etat GIC, Unions, Fédérations Territoire National Représentation / Défense des intérêts des acteurs Consommation COSAC Association ACDIC Association Combat pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs ruraux Producteurs AGROCOM Interprofession Facilitation des activités des horticulteurs Acteurs horticoles FEPRODEX Fédération ExtrêmeNord Cameroun Coopérative TIGNERE Coopérative Nord Cameroun ACDIC Association Territoire National Facilitation à l’achat des GIC, Unions et intrants et à la vente producteurs des oignons d’oignon Promotion de la consommation des produits locaux Consommateurs et grand public 3.2.3. Organisation et relations entre les acteurs Dans l’ensemble, les relations sont assez réduites entre les différents acteurs ou structures d’appui œuvrant dans le même maillon. Entre les acteurs des différents maillons, les relations commerciales sont les plus actives, surtout entre : § Les producteurs et les fournisseurs d’intrants (engrais, pesticides, semences, plants) ; § Les producteurs et les commerçants ou exportateurs. Par contre, les relations sont distantes d’une part, entre les encadreurs/formateurs et les producteurs ou transformateurs, et d’autre part, entre les financiers et les producteurs ou les transformateurs. Cette situation montre ainsi la faiblesse des services d’appui financier et en encadrement aux acteurs du secteur agricole et notamment des productions vivrières. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 17 4. DESTINATION DES PRODUCTIONS VIVRIÈRES 4.1.Identification des produits et marchés européens Les principaux produits vivriers camerounais objet des transactions internationales vers l’Europe et autres continents sont répertoriés ci-dessus. L’analyse des principales destinations fait ressortir la prédominance pour les pays de l’Europe, huit principales destinations : Les principaux marchés de transaction des produits vivriers camerounais en Europe sont : - La France - La Belgique - Le Royaume uni (Angleterre) - L’Allemagne - L’Italie - La Suisse - L’Espagne - Les Pays-Bas Ces marchés se caractérisent par la constance des approvisionnements à l’image des marchés agricoles de l’Union Européenne en général et dont les principaux atouts sont : - Concurrence entre les différents fournisseurs du marché et pour lesquels la part de l’Afrique est marginale et celle du Cameroun encore plus infime et concernant essentiellement les produits vivriers La standardisation des pratiques commerciales avec des prix serrés et dont la différenciation est tributaire de la qualité des produits ; Exigences de fiabilité, de régularité, et de respect des mesures de traçabilité, de contrôle sanitaire et phytosanitaire ; etc. Au niveau des caractéristiques de la chaine, on peut relever pour l’exportation un circuit court se limitant généralement à trois ou quatre intervenants majeurs: le producteur, l’exportateur, le transporteur et l’importateur. On a ainsi les petits producteurs qui vendent bord champ aux grossistes-exportateurs et autres intermédiaires. L’exportateur en assure la collecte, le conditionnement et achemine l’ensemble à l’aéroport où le transitaire l’évacue vers le client (l’importateur direct ou son intermédiaire). Sur le marché européen, le prix qui intéresse l’exportateur est le prix au stade de la vente de l’importateur au grossiste ou à la centrale d’achat. C’est pour lui le prix auquel son produit est payé (FOB port/aéroport d’embarquement). Il devra cependant en déduire les frais de la commission de l’importateur. Les prix varient suivant la loi de l’offre et de la demande. Il n’est pas rare, pour peu que la qualité soit médiocre, que les comptes de vente soient négatifs. Au niveau législatif La législation européenne soutient la production et la commercialisation des produits agricoles tout en prenant en considération la spécificité de chaque produit. En 2007/2008, l'ensemble de ces règles ont connu une période de transition entre une approche sectorielle, où chaque catégorie de produits est régie par son organisation Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 18 commune de marché (OCM), et une nouvelle approche unifiée (OCM unique) qui couvre tous les produits. Malgré cette révolution sur le plan technique, les principes adoptés dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) sont maintenus. Principes de la PAC Les mécanismes de la PAC sont fondés sur trois principes : - Un marché unifié, avec la libre circulation des produits agricoles et des mécanismes communs dans l'ensemble de l'Union ; La préférence communautaire, qui permet de favoriser les produits européens par rapport aux importations, grâce aux droits de douane ; La solidarité financière, l'Union européenne (UE) prenant à sa charge les coûts de la PAC. L’Union européenne a mis en place des règles communes en ce qui concerne les marchés agricoles. Ces règles concernent notamment les interventions publiques sur les marchés, les régimes de quotas et d’aides, les normes de commercialisation et de production ainsi que les échanges avec les pays tiers3. Les caractéristiques des différents marchés des pays de l’UE sont donc en majorité similaires en raison de l’existence de la PAC. Toutefois certains pays ont des restrictions à l’importation des produits agricoles et des exigences qualitatives normatives plus rigoureuses. Les caractéristiques des marchés des filières vivrières en Europe ainsi que les exigences à respecter sont répertoriées dans les actes ci après : Règlement (CE) n° 1182/2007 du Conseil du 26 septembre 2007 établissant des règles spécifiques pour le secteur des fruits et légumes, modifiant les directives 2001/112/CE et 2001/113/CE ainsi que les règlements (CEE) n° 827/68, (CE) n° 2200/96, (CE) n° 2201/96, (CE) n° 2826/2000, (CE) n° 1782/2003 et (CE) n° 318/2006, et abrogeant le règlement (CE) n° 2202/96. En absence de normes spécifiques, celles du Commerce Mondial sont applicables et en matière d’exigence normatives, celles du Codex Alimentarus sont communément acceptées. La CE considère le développement d’une production de qualité comme étant un moyen de relever le défi de plus en plus pressant posé par les producteurs à faible coût dans les pays tiers, à l’ère de la libéralisation commerciale. Pour relever ce défi, il faudra que les agriculteurs offrent « aux consommateurs exactement ce qu’ils recherchent, en singularisant leurs produits sur le marché et en obtenant ainsi des prix plus élevés pour ces derniers ». Dans l’approche de la CE, la qualité signifie la fourniture de produits répondant aux caractéristiques recherchées, qui sont de plus en plus nombreuses et diverses. La qualité a trait aux caractéristiques du produit et/ou aux méthodes de production. Les opportunités présentées ci-dessous sont indicatives d’autres niches commerciales peuvent apparaitre au gré des humeurs du marché et des partenaires professionnels 3 Règlement (CE) n° 1234/2007 du Conseil du 22 octobre 2007 portant organisation commune des marchés dans le secteur agricole et dispositions spécifiques en ce qui concerne certains produits de ce secteur (règlement «OCM unique») [Voir acte(s) modificatif(s)]. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 19 Tableau 8: Marchés potentiels de quelques productions vivrières du Cameroun Marchés Européens Produit/période/transport Banane douce/ toute l’année Avion et Bateau Ananas/ Septembre-Juin Avion et bateau Haricot Vert XF Principaux pays cibles France, Suisse, Belgique, et UE Principaux pays concurrents hors UE Pays Latino-Américains France, Suisse, Belgique et UE France, Belgique, Suisse Côte d’Ivoire - Ghana - Pays LatinoAméricains Kenya, Burkina Faso, Maroc, France et Europe Kenya, Maroc,... France, Belgique, Suisse, UK et UE Côte d’Ivoire, Ghana, ... UK et UE Brésil, Costa Rica, Thaïlande, ... France, Belgique, Suisse et UE France, Belgique, UE France, Belgique, UK et UE Antilles, Thaïlande, Maroc, Kenya France, UK et UE Brésil, Côte d’Ivoire, Ghana, Jamaïque, RSA, Egypte, Costa Rica France, Suisse UK, Belgique , et UE France, Suisse, Belgique et UE Costa Rica, Colombie, Antilles, Côte d’Ivoire,... Côte d’ivoire, Burkina Faso, Mali, Floride, Mexique,... Nov-Avril – Avion Haricot Vert XF Surgelé/ Octobre –Juin bateau Feuilles TropicalesToute l’annéeFrais avion Gingembre sec Toute l’année –Avion et bateau Piment frais avion et bateau Cola /avion et bateau Gombo frais Toute l’année Avion Tubercules et racines/ bateau frais ou transformé Banane Plantain Avion et bateau Mangue Colorée Mi-Avril Mi-Juin Avion Mangue verte Avion Lime Tahiti toute l’année Avion Papaye Solo toute l’année Avion Melon Avion et bateau Safou / Avril-Octobre avion et bateau Tomate /avion et bateau Thaïlande, Kenya, Mexique France, Belgique, UK, ... France UK, Pays Bas, Suisse, UE Mexique, Brésil, San Salvador, Venezuela,... Pays Bas, UK, Allemagne, France Brésil, Jamaïque, Ghana, Côte d’Ivoire, Costa Rica Europe du Nord et du Sud (selon variétés) Brésil, Guatemala, Antilles, Honduras, RSA, Maroc, Egypte, Israël, Soudan,... France et UE France et UE (tomates cerises) Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen Israël, Sénégal, 20 5. IDENTIFICATION DES EXPORTATEURS Les principaux exportateurs de productions vivrières camerounaises vers l’Europe sont en majeur partie membres de RHORTICAM. Toutefois d’autres opérateurs nonmembres existent et l’exploitation des données aux points de sortie des produits vivriers objet du Commerce international ainsi que les données du commerce extérieur permettent de répertorier un ensemble d’opérateurs actifs au nombre desquels : - Les entreprises agroindustrielles telles que la PHP, la SBM, le SPM, Del Monte, PROLEG S.A. etc. actives dans les filières telles que la Banane dessert, l’ananas, le Poivre, les haricots verts et dans une moindre mesure les fleurs et feuillages tropicaux. - Les entreprises semi-modernes, dont les membres sont des adhérents des interprofessions représentées localement ou à l’international (COLEACP, AAFEX, RHORTICAM, AGROCOM, etc.). De taille moyenne, ces opérateurs sont pour la plupart actifs dans les filières telles que l’ananas, la papaye, les variétés exotiques de Banane dessert, Banane plantain, les mangues, les safous, et autres fruits et légumes. - Les petits producteurs, exportateurs occasionnels de fruits et légumes et autres produits vivriers, agissant pour la plupart dans l’informel. Le tableau en annexe présente les principaux acteurs de l’exportation des produits vivriers destinés à l’Europe. Tableau 9: Structures membres de l’AAFEX et de Rhorticam exportatrices de produits vivriers (2010) No Stru ctu res/ resp o n sab l es Ad r ess e Pro d u cti o n s expo rtées 1 BI OT RO PI CAL Mr. Jean Pierre IMELE BP 12 315 Douala – Cameroun Tel: (237) 33 39 32 96/ Fax: (237) 33 39 34 31 [email protected] [email protected] [email protected] 2 F AMI L L E K AMG ANG Mm e G eorget t e KAMG ANG BP 108 Loum Ville – Cameroun Tél : (237) 77 33 11 34 Tél/Fax: (33) 2 47 53 15 82 Cell: (33) 6 17 52 30 09 [email protected] Production, transformation et commercialisation de fruits et légumes Bio-Equitable : ananas, mangue, banane, papaye, gingembre séchés, pulpes d’ananas, de mangue, de fruit de la passion, sirop de gingembre et fuit de la passion… Fruits frais – fruits séchés – Epices – Café – Fruits transformés 3 F AL P* Mm e EBO NG Cl ai re Sol ange Avenue des Palmiers, Bonapriso, Douala B.P. 4480 Tél : (237) 33 04 22 82 Cel: (237) 79 80 54 58 [email protected] Transformation agro – pastorale : charcuterie, poisson fumé, légumes surgelés (ndolè, feuille de manioc, basilic, etc. 4 G I C AF RI Q UE NO UVEL L E* Mm e BIAPO Vi ct ori ne (Dél égué e) BP 33 Bafoussam - Cameroun Cel: (237) 99 25 40 30 Fax: (237) 33 44 41 29 [email protected] Epices (gingembre, piment, poireau, persil, basilic, céleri, poivron, etc.) , fruits (banane, papaye, mangue, ananas, etc.), légumes (ndolè, morelle noire, Folon, citronnelle, etc.) Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 21 5 G I CEXOT RO PIQ UES (BIO EXO T ICA) Mr Jean-Pi erre T CHAT O U BP 5877 – Douala Tél. : (237) 99 89 65 23 Fax. : (237) 33 40 16 77 [email protected] Ananas, avocats, papayes, mangues, bananes bâties (figues), fruits de la passion, safou… (conventionnels et biologiques certifiés ECOCERT) 6 G I C UNAP AC* Mr Jean Mari e SO P Production d’ananas, mangue, avocat, papaye, fruit de la passion, pomme de terre 7 RHO RT I CAM Mr. Fl orent O NG UENE 8 T RO PI CAL F RUIT EXPO RT Mr Nest or SO H BP 190 Loum Ville – Cameroun Tél : (237) 33 02 87 29 [email protected] / [email protected] BP : 4636 Douala – Cameroun Tél : (237) 99 81 59 11 Fax : (237) 33 42 83 17 [email protected] [email protected] BP 15312 – Douala Tél. : (237) 33 47 23 65 Fax. : (237) 33 42 16 47 [email protected] 9 UCC AO Mr. F rançoi s MEF I NJA FO KA (Di rect eur G énéral ) Avenue Samuel Wanko BP 1002, Bafoussam Tel : (237) 33 44 17 49 Fax: (237) 33 44 18 45 Cell :(237) 99 91 37 43 -M. Foka Cell : (237) 77 77 15 15-M. Tchatat [email protected] www.uccao-cameroon.com Production, transformation et vente à l’export de café, vert et moulu, et de cacao, production et commercialisation des jus de fruits naturels aviculture, maïsculture. Organisation professionnelle des operateurs de la filière horticole Ananas, papayes, fruits de la passion, ramboutant, safou, manioc frais 5.1.Contraintes majeures à l’exportation des productions vivrières Les Contraintes rencontrées par les exportateurs de produits vivriers sur les marchés européens concernent : - - L’irrégularité des moyens de transport et des difficultés d’accès dans les zones de production avec son corollaire de pertes élevées ; Les exigences normatives très restrictives (Qualité des produits très souvent critiquée, présentation du produit peu attrayante, problèmes de résidus, conditionnement ; problèmes parasitaires, ..) L’absence de structure ou de mécanisme de suivi des transactions en Europe Les informations parcellaires sur les exigences des consommateurs et du marché Les prix de vente fixés (imposés) par le client indépendamment des coûts réels ; L’absence de lisibilité sur le marché (informations sur les marchés peu fluides ; absence d’informations actualisées sur les marchés) L’exigence des certificats pour accéder au marché (barrière non tarifaire) imposée par la CE et appliquée dans chacun des états de l’UE Les capacités de fret avion réduite en période de pointe Impuissance devant les divers litiges. Le marché est à 80% informel. -Difficulté d’accès aux marchés intérieur des pays de l'UE, exemple: Bordeaux,Milan, Francfort, Verviers, berne). Recouvrement difficile. Etc. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 22 Locale -Prix assez variés et fluctuants sur le même marché -Nombreux marchés non construits et non équipés par la commune Sous-régionale -Absence de magasins de stockage et de hangars de vente dans plusieurs marchés de transactions -Faible maîtrise par plusieurs acteurs des normes à l’exportation des produits -Mauvais état des routes qui limite les exportations Camerounaises et qui augmente le coût du transport Internationale -Exportateurs encore en début d’organisation, peu professionnels et peu dotés des grandes capacités managériales pour affronter la concurrence internationale -Faible maîtrise par les acteurs des normes à l’exportation des fruits, légumes -Coût élevé de transport par rapport aux concurrents des autres pays -Emballage et conditionnement non compétitifs -Capacités limitées de fret pour fruits et légumes dans les avions par rapport aux demandes des exportateurs -Taxes d’exportation très élevées Générale -Absence d’un système fonctionnel et fiable d’informations sur les marchés nationaux, sous-régionaux et internationaux, sur les procédures et normes et sur les préférences des consommateurs -Pertes élevées au stockage (10% – 20%) et pendant le transport terrestre et maritime -Absence de magasins, chaine de froid et structures de conservation dans les zones de fret aérien, maritime et ferroviaire des aéroports de Douala, Yaoundé, Maroua, … et au port de Douala -Absence d’une organisation dynamique des commerçants -Faible importance accordée au secteur horticole par l’Etat et les communes - Amateurisme de plusieurs commerçants -Absence d’un système d’informations fiable -Grand retard du Cameroun dans le bitumage des routes Exportateurs et Interprofession peu outillés en techniques de négociation de partenariats, de plaidoyer et de lobbying - Amateurisme de plusieurs exportateurs -Absence d’un système d’informations fiable Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 23 6. BESOINS EN INFORMATIONS DES OPERATEURS Suivant le volume de leurs transactions, la nature des contrats signés avec les importateurs, le niveau de technicité et infrastructurel des structures exportatrices (disponibilité en TIC, connexion internet, disponibilité d’une couverture du réseau de téléphonie mobile,…) les besoins en informations sur les marchés sont variables d’un opérateur à un autre. Il en est de même pour le format, la fréquence et les canaux de communication à utiliser. Outre les aspects techniques relevés par les opérateurs camerounais, il importe d’en élargir l’assiette afin de permettre une bonne fluidité et transparence des transactions commerciales à tous les stades de la filière. Des entretiens avec les opérateurs actifs, les axes majeurs ci-après peuvent être retenus : Les acteurs agricoles ont besoin d’être informés d’une part, sur ce qu’ils demandent, et d’autre part, sur les opportunités (demandes non exprimées) dont ils ne sont pas toujours conscients ou simplement qu’ils ignorent. Pour les producteurs, les besoins en informations sont liés à la conduite et la gestion plus moderne de l’exploitation agricole, aux activités de transformations agro alimentaires, aux sources d’approvisionnement et aux prix des intrants agricoles (semences sélectionnées, engrais, pesticides, etc.), aux équipements et matériels de transformation, aux conditions d’accès au marché (opportunités de vente, aspects qualité et normes) ; débouchés pour les produits agricoles surtout vivriers, Besoins en information des exportateurs Outre les besoins ci-dessus concernant les informations relatives à la filière et aux autres acteurs, les exportateurs ont principalement besoin des informations relatives aux transactions commerciales, aux segments de marchés, aux prix, à la logistique de transport (Capacité Fret minimum: Jour/destination), potentiels acheteurs par centre d’intérêt, prix des produits (détail et gros) ; besoins en informations sur potentiels clients, etc. Tableau 10: Besoins en informations de marchés, format et canaux de communication Besoins en informations prix offerts sur le marché pour les différents produits ciblés Quantités demandées Format Fréquence Prix min, prix maxi et prix modal Journalière/hebdo Journalière/hebdo/semaine Stocks disponibles Quantité min, max et modale En tonne Quantités offertes Idem Journalière /semaine/mois Potentiels acheteurs Nom, adresse tel et mail, quantités souhaitées hebdo Hebdo/mensuelle Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen Canaux de communication SMS, Quick info, bulletin, Télé Site Web SMS, Radio rurales, quick info, journaux SMS, Radio rurales, quick info journaux SMS, Radio rurales, quick info journaux SMS, Radio rurales, quick info journaux 24 Capacités de Fret Fret disponible Prévisions de récolte quantités Prévisions de ventes (mise en marché) Prévisions de mise en place Informations sur les marchés des produits vivriers Quantités, variétés,… volumes, Quotidien/hebdomadaire/me nsuel Quotidiennes, hebdo, mensuelles hebdo Prix, quantités, circuits, transport, entreposage, stocks… SMS, Radio rurales, quick info journaux SMS, Radio rurales, quick info journaux SMS, Radio rurales, quick info journaux SMS, Radio rurales, quick info, bulletin SMS, Radio rurales, quick info journaux, site Web D’autres informations, canaux et formats peuvent être définis de manière spécifique en fonction des segments de marchés visés (marché de gros, marchés de détail, marchés ethniques, marché Bio, etc.). Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 25 7. SOURCES D’INFORMATIONS Diverses sources d’informations sur les marchés peuvent être répertoriées tant au niveau national qu’au niveau international. Sur le plan national, les acteurs actifs dans la production et la commercialisation (locale et exportation) constituent une des premières cibles. Les commerçants de produits vivriers constituent les principales sources d'information sur les marchés agricoles (primaires, secondaires et terminaux). Leur présence permanente sur les places de marché leur permet d'avoir des informations valides et actualisées sur les marchés et leurs caractéristiques. Le mode de collecte de l’information est via des interviews et enquêtes terrain. Les groupements et associations de commerçants (OC) et de producteurs (OP), associations professionnelles et interprofessionnelles, les autres structures d’appui à la commercialisation (chambres d’agriculture et de commerce, centres d’information).constituent également une source privilégiée d’informations sur les marchés. Les services publics et privés (Ministères en charge du Développement rural) à travers leurs démembrements tels : - Le MINADER § la Direction des études et des projets / Cellule des enquêtes et des statistiques du MINADER § le SNAR (système National d’Alerte Rapide) § Cellules des coopératives et groupes d’initiatives communes (COOP / GIC) § Divers projets en cours tels que le PACA, ASPA, AFOP, - Le MINEFI (Direction de la statistique et de la comptabilité nationale / Service des statistiques du commerce extérieur (MINEFI / DSTAT – Yaoundé), les Douanes aux points de sortie; - MINCOMERCE - MINTRANSPORT - GICAM - Etc. Au plan international, plusieurs sources d’informations existent. Les plus pertinentes en rapport avec les marchés de l’UE et les informations sur les marchés en général sont : - FAO STAT ; COUNTRYSTAT, (www.fao.org ) etc. - La CNUCED via son site Web www.unctad.ord - Marché de Rungis, Munich Grossmark, - SNM, le CTA à travers son site web et Agritrade, AFRISTAT, - Les Points d’Information Commerciale Agricole (PICA) - Site web du CIRAD, de l’IRAD, … - Plusieurs sites WEB relayeurs des informations sur les marchés : - www.fruits-et-legumes.net - www.jetro.go.jp - www.acpsec.org - www.promusa.org - www.coleacp.org - www.aafex.net - www.iita.org Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 26 - www.globalgap.org Investir en zone franc (www.izf.net ) Site web de la CE (www.europa.eu ) Site web du CBI ( www.cbi.nl ) www.frespplaza.com Agribusiness online Le site Web de la CE, etc. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 27 8. FICHES PRODUITS 8.1.La Banane dessert Spéculation Production Exportation Destinations Exigences normatives Banane dessert Premier fruit exporté du Cameroun. Production en nette augmentation tant au niveau des exploitations familiales agricoles qu’au niveau des plantations agroindustrielles pour se situer en 2011 à plus de 300 000 tonnes. La quasi-totalité des bananes dessert faisant l’objet d’exportation est du type Cavendish. Il existe cependant plusieurs variétés exotiques très prisées dans certaines niches de marchés. Exigence de conditions climatiques spécifiques pou leur développement. Culture presque exclusive dans les pays en développement (environ 98% de la production mondiale). Les pays développés sont les débouchés traditionnels des bananes d'exportation. En 2007, environ 130 pays produisaient de la banane, toutefois, la production à l'instar des exportations et des importations est très concentrée. Le Cameroun a produit 950 000 tonnes en 2010 Les exportations camerounaises de banane dessert concernent principalement les agro-industries (PHP, SBP, Del Monte,…). Le Cameroun exporte principalement vers la France, le Royaume Uni … En 2010, les exportations ont atteint 232 808 tonnes et 252 000 tonnes en 2011. Les quatre premiers pays exportateurs de banane l'Équateur, le Costa Rica, les Philippines et la Colombie, représenteraient 64% des exportations mondiales. France, Allemagne, Angleterre Les consommateurs européens (principalement l'Europe occidentale) montrent également une préférence croissante pour de nouveaux goûts, réclame donc de nouvelles variétés de bananes. Il en a résulté un marché pour ce qu'on peut appeler les bananes exotiques ou ethnique. Autres «ethnique» des variétés de bananes que les bananes dessert habituelles ou Cavendish, sont les bananes rouges, les bananes et les bananes bébé pomme. Les bananes plantain sont encore en grande partie consommée par les minorités ethniques Le Gabarit (longueur+épaisseur), l'homogénéité de la maturation, l'absence de défauts et l'organisation des régimes déterminent les aspects qualitatifs dont les standards peuvent varier d'un marché à l'autre. Toutefois, les minimas de qualité pour les bananes sont définis pour le marché Européen et international. Trois classes ou catégories sont définies : Classe "Extra" : Les bananes classées dans cette catégorie doivent être de qualité supérieure et représentatives de la variété et/ou du type commercial. Les fruits doivent être exempts de défauts, à l'exception de très légers défauts superficiels et à condition qu'ils n'affectent pas l'aspect général du produit, sa qualité, sa conservation et sa présentation dans l'emballage. Catégorie I : Les bananes de cette catégorie doivent être de bonne qualité et présenter les caractéristiques de la variété. Elles peuvent toutefois présenter les légers défauts des doigts (légers défauts de forme ou de coloration; - légers défauts épidermiques dus au frottement et autres défauts superficiels, à condition que la surface totale affectée ≤ 2 cm².), à condition que ceux-ci ne portent pas atteinte à l'aspect général du produit, à sa qualité, à sa conservation ou à sa présentation dans l'emballage : Ces défauts ne doivent en aucun cas affecter la chair du fruit. Catégorie II : Cette catégorie comprend les bananes qui ne peuvent être classées dans les catégories supérieures, mais correspondent aux caractéristiques minimales définies à la Section 2.1 ci-dessus. Elles peuvent toutefois présenter les défauts suivants, à condition que les bananes conservent leurs caractéristiques essentielles de qualité, de conservation et de présentation : - défauts de forme ou de coloration, à condition que le Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 28 Marchés Opérateurs prix Transport Saisonnalité produit conserve les caractéristiques normales des bananes; - défauts épidermiques - éraflures, cicatrices, abrasions, meurtrissures, etc., n'affectant pas plus de 4 cm² de la superficie totale. Ces défauts ne doivent en aucun cas affecter la chair du fruit. UE notamment la France, Allemagne, Pays-Bas, Les niches de marchés (commerce équitable et filière Biologique) constituent également un débouché intéressant pour la filière banane. Structures agroindustrielles (PHP, CDC, SBM, SPM, Del Monte) , petits producteurs (Biotropical, etc.) En règle générale, les prix du marché au niveau international sont déterminés par le jeu de l'offre et de la demande Le transport de la banane se fait dans des navires dits P.C.R.P. (Porte Containeurs Réfrigérés Polyvalents) assurant une liaison entre le pays producteur et l’Europe. Les bananes ne s’abîment pas en vieillissant, sauf si elles ne sont pas manipulées soigneusement. Elles deviennent jaunes en mûrissant et finalement noires. C’est un processus naturel initié par l’éthylène, un agent mûrissant présent dans la peau de la banane. L’éthylène transforme la banane verte en ce fruit jaune du supermarché. Cependant, l’éthylène continue le processus de mûrissement et la banane devient graduellement noire. Il n’existe aucun moyen d’arrêter ce processus mais il peut être ralenti en entreposant la banane dans un endroit frais. Cependant, la mettre au réfrigérateur la fera noircir plus rapidement. L’air froid entraîne la formation de produits noircissant connus sous le nom de polyphénols. Pour éviter de déclencher le processus de mûrissement des fruits au cours du transport, il faut les maintenir à une température comprise entre 12 et 13°C. Rappelons que la température moyenne sur les lieux de récolte est d'environ 28°C. Trois cas se présentent : • Certains containeurs disposent d'un système de réfrigération autonome et la mise au froid est alors effectuée dès le hangar d'emballage. • Les containeurs non préréfrigérés, sont branchés sur "le mur de froid" à leur arrivée sur le port. Il s'agit d'une station de réfrigération où l'on produit de l'air froid que l'on fait circuler dans les containeurs en attendant leur chargement sur le navire. La récolte peut donc se faire plusieurs jours avant l'expédition. • La réfrigération des bananes récoltées le jour même de l'expédition, dites "bananes chaudes", se fera ˆ bord. Dès leur embarquement, les containeurs sont mis sur le mur de froid du navire. Ils sont disposés par piles de deux à sept. Grâce à un système de ventilation, l'air est aspiré au travers d'une batterie de réfrigération qui le refroidit à 13°C puis il est soufflé dans les containeurs par l'opercule inférieur. Il est repris par l'opercule supérieur. Tous les containeurs d'une même pile sont connectés au même réseau. L'air frais est pris sur le pont au travers d'un col de cygne et l'air vicié, appelé encore air de reprise, est rejeté par un autre. C'est par la surveillance permanente des caractéristiques de cet air de reprise (température et odeur) que l'on peut détecter un début de mûrissement de certaines bananes. Si cela se produit, on supprime le couplage des containeurs incriminés au niveau de leur air de reprise, tout en conservant le soufflage. On procède alors à la ventilation de la cale et de nouvelles rondes aux odeurs permettront ou non de rétablir les connexions. Toute l’année Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 29 8.2.La Mangue Spéculation Production Exportation Destinations majeures Exigences normatives (elles sont définies par les normes du Codex Alimentarius). www.codexalimentarius.net Mangue (fruit du manguier Mangifera indica L Fruit tropical du manguier appartenant à la famille des anacardiacées. Il existe plusieurs centaines de variétés de mangues, mais seulement quelques-unes font l’objet d’un commerce international intense (Tommy Atkins, Keitt, Kent, l’Osteen, Haden, et Valencia Pride. Hors banane, la mangue est le fruit tropical le plus consommé au monde à cause de ses nombreuses qualités nutritives, riche en sels minéraux, en fibres, en vitamine C, vitamine B et A et en provitamine. Au Cameroun, la variété Améliorée du Cameroun (mangue verte) est la plus répandue Le premier pays africain producteur est le Nigeria (830 000 tonnes), puis l’Egypte (450 000 tonnes). La mangue est avant tout un fruit de consommation locale. Bien qu’en progression constante, le commerce international de la mangue ne représente que 3% des volumes produits. La fragilité et périssabilité de la mangue rendent son commerce délicat tandis que les attaques de larves de mouches du fruit deviennent un problème majeur. 113,4 tonnes en moyenne ont été exportées du Cameroun en 2011 Pays bas France, Allemagne, Royaume uni, Belgique et Espagne CARACTÉRISTIQUES MINIMALES Dans toutes les catégories, compte tenu des dispositions particulières prévues pour chaque catégorie et des tolérances admises, les mangues doivent être: - entières, saines; sont exclus les produits atteints de pourriture ou d’altérations telles qu’elles les rendraient impropres à la consommation; - propres et exemptes de matières étrangères visibles et de dommages causés par des ravageurs; - exemptes d’humidité extérieure anormale, exception faite de la condensation qui apparaît lors du retrait de la chambre froide; - exemptes de toute odeur et/ou saveur étrangères; - fermes, d’aspect frais, - exemptes de dommages causés par de basses températures; - exemptes de taches ou de traces noires nécrotiques; - exemptes de meurtrissures prononcées; - suffisamment développées et parvenues à un degré de maturité satisfaisant. Lorsqu’il y a un pédoncule, sa longueur ne doit pas dépasser 1 cm. Le développement et l’état des mangues doivent être tels qu’ils leur permettent: de poursuivre le processus de maturation jusqu’à ce qu’elles atteignent le degré de maturité correspondant aux caractéristiques de la variété; - de supporter le transport et la manutention; et d’arriver dans des conditions satisfaisantes au lieu de destination. CLASSIFICATION Les mangues sont classées en trois catégories, comme suit: Catégorie « Extra » Les mangues de cette catégorie doivent être de qualité supérieure. Elles doivent présenter les caractéristiques de la variété. Elles doivent être exemptes de défauts, à l’exception de très légères altérations superficielles, à condition que celles-ci ne portent pas atteinte à l’aspect général du produit, à sa qualité, à sa conservation ou à sa présentation dans l’emballage. Catégorie I Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 30 Transport Marchés et prix Opérateurs Saisonnalité Les mangues de cette catégorie doivent être de bonne qualité. Elles doivent présenter les caractéristiques de la variété. Elles peuvent toutefois présenter les légers défauts suivants, à condition que ceux-ci ne portent pas atteinte à l’aspect général du produit, à sa qualité, à sa conservation ou à sa présentation dans l’emballage: - léger défaut de forme; - légers défauts épidermique épidermiques dus aux frottements ou aux brûlures de soleil, taches liégeuses dues à l’exsudation de résine (y compris traces allongées) et meurtrissures cicatrisées 2 dans une proportion ne dépassant pas respectivement 3, 4 et 5 cm pour les calibres A, B et C. Catégorie II Cette catégorie comprend les mangues qui ne peuvent être classées dans les catégories supérieures, mais correspondent aux caractéristiques minimales définies ci-dessus. Elles peuvent toutefois présenter les défauts suivants, à condition que les mangues conservent leurs caractéristiques essentielles de qualité, de conservation et de présentation: - défauts de forme; - défauts épidermiques dus aux frottements ou aux brûlures de soleil, taches liégeuses dues à l’exsudation de résine (y compris traces allongées) et meurtrissures cicatrisées dans une proportion 2 ne dépassant pas respectivement 5, 6 et 7 cm pour les calibres A, B et C. Dans les catégories I et II, des taches de rousseur éparpillées sont admises, de même que le jaunissement des variétés vertes dû à l’exposition directe au soleil, à condition que la proportion de superficie affectée ne dépasse pas 40% et qu’aucun signe de nécrose n’apparaisse. Par avion essentiellement au Départ du Cameroun eu égard aux quantités exportées ; conditionnement dans des cartons ; Possibilités de transport par voie maritime ; Cartons ondulé Pays-Bas le principal importateur et distributeur de la mangue en Europe. Royaume-Uni et France importateurs et marchés de consommation importants L’offre et la demande sur le marché mondial sont le principal facteur influençant les prix à l’exportation. Variété, qualité et origine sont aussi des facteurs importants dans la détermination des prix Biotropical, Africa Bio, Exotropiques, Export agro, UJEAS, Mi-janvier à Octobre Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 31 8.3. Ananas Spéculation Production Exportation Destinations majeures Exigences normatives (elles sont définies par les normes du Codex Alimentarius). www.codexalimentarius.net Il existe cependant des normes privées plus restrictives, en fonction du segment de marché Ananas comosus 2ème à l’exportation après la banane. La qualité des ananas expédiés par avion (essentiellement du Cayenne Lisse) est appréciée par le consommateur européen, et le potentiel de la filière est réel. Prix à l’export rémunérateurs mais le manque de suivi et de rigueur ainsi que des mesures concernant la qualité et les difficultés liées à l'organisation et au coût du fret affectent le processus de commercialisation. Des quantités de Sweet sont acheminées par Bateau. La production nationale se situerait à près de 136 800 tonnes en 2010 – il faut relever une part importante de la production issue de la PHP (Sweet) Les volumes à l’export UE se situent autour de 12 000 tonnes (avion et bateau France, Allemagne, Belgique et Pays-Bas Dans toutes les catégories, compte tenu des dispositions particulières prévues pour chaque catégorie et des tolérances admises, les ananas doivent être: entiers, avec ou sans la couronne; sains; sont exclus les produits atteints de pourriture ou d’altérations telles qu’elles les rendraient impropres à la consommation; - propres, pratiquement exempts de matières étrangères visibles; - pratiquement exempts de ravageurs affectant l’aspect général du produit; - pratiquement exempts de dommages causés par des ravageurs; - exempts d’humidité extérieure anormale, exception faite de la condensation qui apparaît lors du retrait de la chambre froide; - exempts de toute odeur et/ou saveur étrangères; - d’aspect frais, y compris la couronne; lorsqu’elle est présente, celle-ci doit être exempte de feuilles sèches ou mortes; - exempts de dommages causés par de basses et/ou hautes températures; - exempts de brunissement interne; et exempts de tâches prononcées. Lorsqu’il y a pédoncule, sa longueur ne doit pas dépasser 2 cm, et sa coupe doit être transversale, droite et nette. Le fruit doit être physiologiquement mûr, c’est-à-dire exempt de signes d’immaturité (chair opaque, sans saveur, excessivement poreuse1) ou de maturité excessive (chair excessivement translucide ou fermentée). Les ananas doivent avoir atteint un degré de développement et de maturité satisfaisant selon les critères propres à la variété et/ou au type commercial et à la région de production. Le développement et l’état des ananas doivent être tels qu’ils leur permettent: - de supporter le transport et la manutention; et - d’arriver dans des conditions satisfaisantes au lieu de destination. Critères de maturité La teneur totale en solides solubles dans la pulpe du fruit, doit être d’au moins 12°Brix (douze degrés Brix). Pour la détermination du degré Brix on prélèvera un échantillon représentatif du jus de tout le fruit. CLASSIFICATION • Il existe trois classes de qualité: les catégories Extra, I et classe II. Pour la catégorie I ananas (la classe la plus demandée) les critères suivants s'appliquent: Les ananas de cette catégorie doivent être de bonne qualité. Ils peuvent toutefois présenter les légers défauts de forme, de coloration et légers défauts épidermiques à condition que ceux-ci ne portent pas atteinte à l’aspect général du produit, à sa qualité, à sa conservation ou à sa présentation dans l’emballage CALIBRAGE (Poids moyen (± 12% ) en grammes Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 32 Marchés et prix Opérateurs Saisonnalité Le calibre est déterminé par le poids moyen du fruit avec un poids minimal de 700 g – a l’exception des variétés de petites tailles (variété Victoria et Queens), dont le poids minimal peut être de 250 g Des quantités significatives d’ananas sont conditionnées et vendues par référence au nombre par carton. Les cartons sont remplis pour répondre aux poids minimum demandé, soit 10 kg, en fonction des différents marchés. Les fruits sont triés pour le conditionnement en fonction de poids qui correspondent approximativement aux codes de calibre cidessus, mais peuvent ne pas répondre à un calibre unique, tout en conservant l’uniformité requise par le code. Les principaux marchés sont : la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays bas, la Belgique. Les prix sont variables en fonction des origines, de la demande et de l’offre Biotropical, Exotropique, Tropical Fruit Export, etc. PHP, Delmonte, … Disponible toute l’année avec des Pics de Novembre à Avril. Comme beaucoup de fruits exotiques, ne supporte pas les températures inférieures à 8°. Il se conserve 2 jours à température ambiante, et une fois coupé, de 3 à 5 jours dans le réfrigérateur. Pour accélérer la maturation du fruit il est important de l’envelopper d’un papier kraft et le laisser à une température ambiante. 8.4.Chikwangue et Saka-saka Spéculation Chikwangue et SAKA SAKA Sous-produits de la transformation des racines tubéreuses de manioc d’une part et des feuilles de manioc d’autre part, ces deux produits sont exportés vers l’Europe à destination des communautés ethniques d’Afrique Production/transformation Exportation Destinations majeures Exigences normatives Marchés et prix Opérateurs Saisonnalité Principe de la double cuisson de la pâte rouie de manioc emballée dans les feuilles de joncs puis sous vide ; Feuilles de manioc pillées et surgelées Les volumes à l’export se situent autour de tonnes 10 000 tonnes /an (avion) et bateau pour le Chikwangue et de l’ordre de plusieurs centaines de tonnes pour le Saka-saka France, Allemagne, Belgique, Canada et Amérique du Nord Aucune norme n’est disponible à l’international pour ces produits de manière spécifique. Toutefois les normes européennes en matière de présentation, conditionnement et emballage des fruits et légumes frais ou transformés s’appliquent. Les principaux marchés sont : la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays bas, la Belgique. Les prix sont variables en fonction des origines, de la demande et de l’offre Exotic Ngalena, Tout va bien, Ets Yemdji, SOTRADIF, AGROEXPORT, EXOTROPIQUES. Toute l’année avec des pics en saison sèche Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 33 8.5. Haricots Spéculation Production/transformation Exportation Destinations majeures Exigences normatives et conditionnement Pour l’exportation en Europe, le Codex Alimentarius définit les conditions minimales de qualité applicables en absence de normes spécifiques . Marchés et prix Opérateurs Haricots verts (Phaseolus spp) Les haricots verts sont un légume constitué par les gousses immatures du haricot commun (Phaseolus vulgaris). Selon les variétés, leur couleur peut varier entre le jaune (haricots « beurre »), le vert et le violet. Des variétés ont été sélectionnées spécialement dans l'objectif de ce type de récolte avant maturité, en recherchant certaines caractéristiques comme la tendreté, l'absence de fils... Les haricots « mangetout » sont des variétés de haricots à gousse sans parchemin d'où leur nom. Ils peuvent se consommer à un stade de maturité avancée avec des graines bien formées, mais encore jeunes, sans que la cosse soit devenue ligneuse. Les haricots verts sont essentiellement produits à l’Ouest et au Nord-Ouest du Cameroun. Ils ont connu un essor important durant la décennie 90, mais la logistique de transport et les infrastructures aux points d’embarquement ont limité son expansion. Une amélioration de ces dernières pourrait permettre aux opérateurs de s’intéresser de nouveau à ces produits notamment les pois mangetout. Environ 2516 tonnes de haricots sont exportées vers l’Europe France, Belgique, Allemagne Les haricots verts sont très sensibles à la chaleur et doivent être refroidis immédiatement après la récolte à une température de 7 à o 10 C. Cette température doit être maintenue tout au long du transport et de la conservation. Des indications pratiques spécifiques pour les températures de manipulation pendant le transport et le conditionnement existent. Plusieurs conditionnements existent en fonction des exigences du marché (cartons, sachets, etc.) Les haricots verts sont commercialisés soit en frais, soit surgelés ou en conserves Une seule entreprise horticole est active : Proleg S.A. ; Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 34 8.6.La papaye Spéculation Production Exportation Destinations majeures Exigences normatives et conditionnement Pour l’exportation en Europe, le Codex Alimentarius définit les conditions minimales de qualité applicables. Les pays exportateurs n’ont pas encore défini des exigences spécifiques particulières à l’exception des normes privées. Marchés et prix Opérateurs La papaye (Carica papaya) Est également appelée melon des tropiques, ce fruit riche en vitamine C, en potassium et enzymes facilitent la digestion. La papaye est pauvre en calorie et en sodium. La ressemblance de ses feuilles avec celle du figuier explique le nom générique de carica (latin : figuier). Plusieurs variétés existent et les plus en vue sont la Goliath et la solo N°8. Produite majoritairement dans le Moungo, la variété solo a de nombreuses perspectives de développement, mais qui sont en bute à l’état d’inorganisation des acteurs, aux multitudes itinéraires techniques ne respectant ni les conditions ni les produits de traitements et à l’inorganisation du marché. Les semences sont dégénérées et ne reflètent plus les critères de qualité de la Solo N°8. L’exportation de papaye de haute qualité papaye nécessite une manipulation délicate qui est difficile à maîtriser et peut impliquer des coûts élevés. Les tendances et évolutions du marché sont à observer. Une tendance donnée peut être en même temps une menace pour certains et une opportunité à d'autres. Ces tendances devraient donc toujours être soigneusement analysées par rapport aux circonstances spécifiques de l'entreprise. France, Royaume Uni, Allemagne, Espagne et Portugal et Pays-Bas sont les principaux pays importateurs de papaye du Cameroun. Les Pays-Bas est le premier importateur et distributeur de la papaye dans l'UE. Le Royaume-Uni et l'Allemagne sont également de grands importateurs et ont des marchés de grande consommation La papaye est un fruit délicat qui nécessite une manipulation minutieuse afin de minimiser les meurtrissures. Fruits meurtris ou endommagés sont très sensibles à la pourriture postrécolte qui se propage facilement à d'autres fruits. La papaye peut être transportée par navire sii cueillies vertes à maturité. Pour l'expédition de longue distance, les fruits doivent être cueillis verts autant que possible. Cela nécessite une grande expérience de distinguer le fruit vert mature du fruit vert immature. Les fruits mûrs peuvent être stockés pendant une semaine mais les fruits verts immatures ne murissent plus après un transport frigorifique de longue durée. Trois principales catégories de fruits sont distinguées pour la papaye: la catégorie Extra de qualité supérieure, la classe I pour une bonne qualité (très peu de défauts admis) et la classe II pour les fruits avec défectuosité mineure. Les fruits sont emballés dans des cartons, dans le sens vertical, et souvent les fruits sont emballés individuellement dans de la mousse. Le nombre de fruits dépend de la taille du fruit individuel (3,5-4 kg/carton pour 6-12 fruits, ou 8 kg/carton pour les fruits très volumineux Etiquetage : Chaque colis doit indiquer les renseignements suivants relatifs à l’exportateur (Nom et adresse), de l’emballeur et/ou de l’expéditeur, la variété, le pays d'origine, la classe, le code de taille, le poids, nombre… Pour l’approvisionnement des grandes surfaces, il est indispensable d’être certifié GlobalGAP / ou HACCP de vente au détail. Le respect des LMR (Limites Maximales de résidus ) est également requis. Certains importateurs spécialisés exigent des papayes biologiques ou du commerce équitable. Prix variables suivant les origines, les saisons, l’offre et la demande sur les marchés Plusieurs entreprises exportent ce produit principalement vers la France, la Belgique et l’Allemagne. Les plus en vue sont : Exotropiques, - UNAPAC, Biotropical dans le cadre des productions bio. Le marché reste dominé par les petits producteurs ACP et reste donc ouvert. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 35 Saisonnalité Conditionnement Toute l’année ; Les supermarchés, fruiteries et marchés de rue sont le principal débouché pour la papaye. Les ventes de la papaye montrent un pic au cours de la Noël et les vacances de Pâques. La disponibilité de la papaye diffère par pays de l'UE. Le commerce de la papaye n'est pas aussi concentré que dans d'autres fruits tropicaux, tels que les bananes ou d'ananas Cartons ondulés dans le respect des normes de l’UE Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 36 8.7.Safou (Dacryodes edulis) Spéculation Safou (Dacryodes edulis) Le safou est le fruit du safoutier, arbre fruitier pouvant croitre et atteindre 10 à 15m de haut. Il existe plusieurs variétés, le safou se distingue par la variété de ses couleurs d'un fruit à un autre, du rose clair au bleu marine en passant par le bleu ciel et le violet. Il renferme un noyau. La chair du safou est souvent grasse Production Au Cameroun, les principales zones de production du Safou sont dans les régions du Centre, de l’Ouest, du Littoral et du Sud-ouest. Le fruit du Safoutier est exporté vers l’Europe avec des principales destinations que sont la France, le Royaume Uni, la Suisse et la Belgique. En 2010, environ 473,4 tonnes ont été exportées. Exportation et destinations Exigences normatives et conditionnement Aucune exigence normative n’est définie. Les exigences minimales demeurent celles définies dans la CE concernant les fruits et légumes. Toutefois les exigences minimales requises pour les fruits s’appliquent notamment en raison du caractère essentiellement périssable du safou qui impose pour la récolte un certain nombre de précautions. - Les récoltes doivent être programmées de manière à être exécutées dans un environnement dépourvu d’humidité. Les récoltes dans les premières heures de la matinée lorsque les fruits sont couverts de rosée, ou les récoltes par temps pluvieux sont donc à proscrire. - Les lésions que subissent les fruits lors d’une chute constituent généralement le point de départ de leur ramollissement. Il faut éviter autant que possible toute action qui peut entraîner des lésions sur les fruits au cours de la récolte. Lorsque les arbres sont bien taillés, bien formés et facilement accessibles, les fruits peuvent être récoltés aisément et mieux conservés. Le point d’insertion du pédoncule constitue, dans la grande majorité des cas, le point de départ du ramollissement précoce du fruit. La technique de récolte qui laisse le morceau de pédoncule sur le fruit permet une conservation de durée relativement longue. Marchés et prix Opérateurs Saisonnalité Conditionnement Les prix sont variables et fonction de l’offre et de la demande Petits producteurs et exportateurs membres ou non de RHORTICAM opérant surtout dans l’informel. Potentiel immense à exploiter. Filière à organiser. Eu égard à la diversité climatique des régions, les périodes de disponibilités sont étalées d’avril à octobre avec une période d’abondance entre Mai et août. Sacs filets et cartons perforés Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 37 8.8.Poivre Blanc Spéculation Production Exportation et destinations Exigences normatives et conditionnement Marchés et prix Opérateurs Conditionnement Poivre (Pepper nigrum) Le poivrier est une liane qui pousse sur un tuteur. Arrivée à maturité, sa baie est débarrassée de sa peau et devient le poivre blanc. Le Cameroun regorge d’un potentiel important quant à la production de poivre. Initialement confinée dans le Moungo, de nouvelles plantations voient le jour dans d’autres régions du Pays. Toutefois le poivre produit à Penja encore dans des quantités modestes est considéré comme l’un des plus raffinés au Monde. Il est en voie de labellisation soutenu par des opérateurs économiques considérés comme des pionniers dans le domaine.. Doux et raffiné le poivre de Penja s'accorde parfaitement aux saveurs musquées du porc, donne de la vigueur au boeuf, du relief au gibier et exalte la finesse des poissons. Grace à un terroir volcanique le poivre de Penja est exceptionnel et jouit d'un énorme succès auprès des connaisseurs. La production camerounaise est en nette croissance et est estimée à plus de 100 tonnes par an France, Pays bas, Allemagne, Plusieurs conditionnements existent et sont fonction des exigences du Marché. Principalement la France Plusieurs petits producteurs, PHP, SBM, … Pots de verre et métal 8.9.Les autres filières vivrières attrayantes Le Cameroun réunit les conditions naturelles pour le développement de nouvelles filières porteuses de croissance, à l’instar du poivre et autres épices, les autres racines et tubercules tels que l’igname, la patate douce, le Macabo et le taro, les fruits tels que l’avocat, les agrumes, la pastèque les aubergines, les courges et courgettes les légumes feuilles tels que les vernonia (Ndolé), morelle noire et grande morelle, l’Okok (Gnetum africanum), etc. De bonnes perspectives de développement de ces activités existent dans la zone forestière monomodale (Littoral et du Sud-Ouest) et bimodale (centre, Sud, Est) et la zone des Hauts Plateaux de l'Ouest et du Nord-Ouest. L’amélioration de l’emballage et le respect des normes techniques de production ainsi que l’analyse des signaux et tendances des marchés ciblés devraient favoriser la commercialisation tant dans la sous région que vers les marchés de l’UE. Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 38 9. QUELQUES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES AGROCOM, 1997. La lettre d’AGROCOM, Journal No 4, juillet 1997. 2ème année CORNUEJOLS Consultants SARL, 2008. Etude de marché des produits ethniques dérivés du Manioc dans 3 pays de l'U.E. Une étude financée par "The Regional Cassava Processing and Marketing Initiative" Rapport de mission, 120 pp Ebelle Georges & P.R. Moukoury-Njoh, 2008. Étude sur les possibilités de commercialisation des produits dérivés du manioc sur les marchés CEMAC. Initiative Régionale pour la production et commercialisation du manioc (IRPCM) IFAD, July 2008. 272p EUREPGAP, 2001. EUREPGAP protocol for fresh fruits and vegetables. Ver1, 2001, rev 2. 15p. 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Informations sur les filières vivrières majeures objet d’exportation en Europe Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 42 Spéculations porteuses Zones adaptées à la production Banane-dessert Moungo, Fako, Lékié, Mbam, Haute Sanaga Tomate Mangue Avocat Oignon Poivron Safou Chou Okok Ndolè Papaye Foumbot, Mbam, Lékié, Périurbain(Maroua, ndéré) Vina, Ouest Diamaré, GancéTolkomari, Moungo, Lékié, Mbam Marchés actuels et potentiels de vente Régularité de l’offre Europe, Tchad, Centres urbains locaux Bonne Tchad, Gabon, Guinée Equatoriale, Centres urbains locaux Europe, Tchad, Gabon, Guinée Equatoriale, Centres urbains locaux Foumbot, Mbouda, Lékié, Vina Europe, Tchad, Gabon, Guinée Equatoriale, Bénoué, Ouest Diamaré, abords Centres urbains locaux logone Gabon, Guinée Foumbot, Mbouda, Santa Equatoriale, Centres urbains locaux Europe, Gabon, Guinée Mbam, Lékié, Moungo Equatoriale, Centres urbains locaux Centres urbains locaux, Exportation au Gabon Menoua, Bamboutos, Foumbot et en Guinée Equatoriale Littoral, Centre Nigeria Moungo, Fako, Foumbot Europe Moungo Bonne Haricot vert Moyenne Bonne Manioc Macabo/taro Igname 4 Europe 4 Littoral, Sud-Ouest, Centre, Sud Europe et sous-région Grand Sud Cameroun Europe et sous-région Grand Sud Cameroun Europe et sous-région Grades à établir, Traçabilité à organiser Moyenne Saisonnière Moyenne Faible Moyenne Grades à Traçabilité organiser établir, à Moyenne Existence de plusieurs grades sur le marché, traçabilité à organiser Bonne Existence de plusieurs grades sur le marché, Moyenne Existence de plusieurs grades sur le marché, Moyenne Bonne Bonne A organiser Moungo, alentours Mfoundi, Mbam Foumbot Traçabilité à organiser Faible Europe, Centres urbains locaux Ananas Qualité et traçabilité des produits Existence de plusieurs grades sur le marché, traçabilité à organiser Segments de marchés spécifiques et marchés ethniques Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 43 10.2. Saisonnalité et fenêtres de commercialisation sur les marchés de l’UE Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 44 Oct Produits Nov Déc Jan Fév Mar Avri Mai Juin Juil Août 1 Banane douce Fenêtre commerciale UE Production 2 Ananas Fenêtre commerciale UE Production 3 Haricot Vert frais Fenêtre commerciale UE Production 4 Haricot vert Surgelé Fenêtre commerciale UE Production 5 Pois Mange-Tout Fenêtre commerciale UE Production 6 Feuilles tropicales 7 8 9 10 11 12 Fenêtre commerciale UE Production Gingembre sec Fenêtre commerciale UE Production Piment frais Fenêtre commerciale UE Production Piment sec Fenêtre commerciale UE Production Cola Fenêtre commerciale UE Production Gombo frais Fenêtre commerciale UE Production Basilic Fenêtre commerciale UE Production 13 Tubercules et racines divers Fenêtre commerciale UE Production 14 Banane plantain Fenêtre commerciale UE Production 15 Mangue colorée Fenêtre commerciale UE Production du Nord Camer 16 Mangue verte Fenêtre commerciale UE Production du sud Cam 17 Passiflore/pulpe Fenêtre commerciale UE Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 45 Sept Production 18 Goyave acide/pulpe Fenêtre commerciale UE Production 19 Papaye Solo Fenêtre commerciale UE Production 20 Melon Fenêtre commerciale UE Production 21 Safou Fenêtre commerciale UE Production 23 Tomate Fenêtre com UE (cerise) Production 24 Légumes tempérés divers Fenêtre commerciale UE Production Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 46 10.3. Normes et autres exigences de qualité Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 47 10.3.1. Norme codex pour les ananas Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 48 10.3.2. Norme codex pour les bananes Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 49 10.3.3. Norme codex pour les haricots verts et les haricots beurre surgelés Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 50 10.3.4. Norme codex pour les haricots verts et les haricots beurre surgelés Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 51 10.3.5. Norme codex pour les papayes Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 52 10.3.6. Norme codex pour les mangues Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 53 10.3.7. Code d’usages pour l’emballage et le transport des fruits et légumes frais Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 54 10.4. L'Observatoire Régional des Fruits et Légumes ORFL Etude des filières vivrières destinées à l’exportation vers le marché européen 55