PUTAIN 7 ANS !

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PUTAIN 7 ANS !
VINCENT BOLLORE A ANNONCE QU'EN 2022 IL SE RETIRERA DES AFFAIRES :
PUTAIN 7 ANS !
Les années Méheut : les vaches maigres
Les 10 dernières années ont été pour les salariés de Canal une épreuve difficile. 10 ans d’une
austérité (in)justifiée par le renflouement des caisses laissées vides par la gestion de J2M puis par
l'apparition d’une concurrence féroce (Being, Netflix).
Sous-effectif récurrent, postes CDI occupés par des stagiaires, seniors poussés au départ,
licenciements abusifs, précarisation des intermittents, dépressions en cascades : le moral des salariés
est dans les chaussettes. Dans les services techniques, des dizaines de salariés se sont portés
candidats au plan de départs volontaires suite à la suppression de Sport+.
Qui regrette Bertrand Méheut ?
Le mythe d'une gestion qui aurait redressé Canal+
Les effets de cette politique sociale ont été désastreux sur les conditions de travail, la santé des
salariés et leur motivation. La masse salariale ne représente que 5% des dépenses du groupe
Canal+. Ce n'est donc certainement pas grâce à la pression continue exercée sur les bas salaires
depuis 10 ans que Canal est sorti du rouge.
C’est grâce à la vente de toutes ses filiales étrangères et de certains actifs, mais surtout aux 2
milliards d'euros que Vivendi a injectés dans les caisses. Alors comment expliquer une telle stratégie,
un tel dogme ? Stimuler le turn-over ? Plaire à l’Actionnaire ?
Lors du CE du 15 juillet cette gestion a été qualifiée par Vincent Bolloré de « formidable ».
Un démarrage désastreux : chronologie d’une censure annoncée.
Dès la réunion du comité de groupe Vivendi du 3 juillet, suite aux rumeurs de suppressions des
Guignols, les élus CGT posent la question sur la liberté éditoriale des journalistes, l’avenir des
Guignols, de Groland, de la case Spécial Investigation. VB nous rassure : la censure ce n’est pas du
tout son truc et les licenciements non plus.
Quelques semaines plus tard, on apprend le limogeage des auteurs des Guignols, la
déprogrammation sine die de plusieurs reportages d'investigation et le licenciement d'une centaine de
salariés qui travaillaient pour le grand journal embauchés par KM dont Vivendi est actionnaire.
Le 3 septembre lors du CE, VB annonce le remplacement de quasi tous les responsables d'entités par
des proches, préférant la confiance à la compétence.
La compétence ? Les salariés de Canal n’ont plus à en faire la démonstration, si la nouvelle
direction veut la confiance des salariés qu’elle nous démontre sa compétence.
Nous relançons alors la question de la censure : déclarations fracassantes et assumées sur la censure
des reportages d’investigation : « on ne tue pas ses amis » claironne-t-il en CE le 3 septembre et
écorne au passage « Enquêtes de foot » qui la veille a osé diffuser un reportage questionnant la
gestion de l’OM. Quelques jours plus tard Karim Nedjari directeur de la rédaction sport et responsable
de la case quitte la chaine.
La censure est assumée au nom des intérêts économiques supérieurs du groupe au cours des
réunions DP à Lumière du 25/08 et du 16/9.
Avec de telles décisions, la concurrence n'a pas besoin de service marketing.
Formidable opération de com' pour FR3. Delphine Ernotte tant critiquée en raison des conditions de sa
nomination à France Télévision récolte avec la diffusion du documentaire sur le Crédit Mutuel censuré
par Canal, une belle image de défenseuse de la liberté d'expression. Audience record malgré sa
diffusion tardive, le film a fait la meilleure performance de la case.
Being Sport et l'Equipe-Tv profiteront évidement de la mise hors-jeu de Karim Nedjari et de la nouvelle
ligne, sans vague. Les rumeurs de désabonnement voir de boycott de Canal suivent, les audiences du
prime : Petit et Grand Journal s'effondrent. Bolloré joue-t-il contre son camp ?
Pourtant l’arrivée d’un nouveau patron à la tête de Canal a été saluée par les salariés comme une
bouffée d’oxygène. VB promet beaucoup : développements à l'international, relance d'Itélé,
internalisation des productions, augmentations des bas salaires.
MAIS OU EST LE CHANGEMENT ?
Il est temps de redonner confiance aux salariés qui ne se contenteront pas de simples
promesses :
A la CGT on ne fait pas du syndicalisme à la sauce bolognaise.
La nouvelle direction annonce une rupture avec l’ancienne : qu’elle mette immédiatement fin à 10 ans
d’une austérité contreproductive. La CGT demande :
DES ASSURANCES SUR LA LIBERTÉ
JOURNALISTES, GROLAND, LE ZAPPING...
ÉDITORIALE
POUR
LES
GUIGNOLS,
LES
ALORS QU'IL EXISTE DES INÉGALITÉS SALARIALES PARTOUT DANS LE GROUPE :
NÉGOCIATIONS D'UNE GRILLE DE SALAIRES POUR TOUS.
RETABLISSEMENT DES AUGMENTATIONS GENERALES POUR LES BAS SALAIRES.
RÉTABLISSEMENT DES 30 MINUTES/JOUR DE PAUSE SUPPRIMÉES AUX CRC,
CE QUI A EU IMPACT INSIGNIFIANT SUR LES COMPTES DE CANAL MAIS A ÉTÉ
DÉVASTATEUR SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL ET LA SANTÉ DES SALARIÉS.
ALORS QUE LA DIRECTION VIENT DE GELER LES PLANS DE RECRUTEMENTS EN COURS :
EMBAUCHES DANS TOUS LES SERVICES EN SOUS EFFECTIF.
VÉRITABLE GESTION PREVISIONNELLE DE L'EMPLOI ET DES COMPETENCE (GPEC) DANS
TOUS LES SERVICES NOTAMMENT A LA TECHNIQUE ET LA DTSI PREVOYANT : FORMATIONS,
EMBAUCHES, MOBILITÉS.
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Pour être mieux informés: www.cgtcanal.com