Et laisser dormir une salariée Trois mois dans sa voiture, est

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Et laisser dormir une salariée Trois mois dans sa voiture, est
Et laisser dormir une salariée
Trois mois dans sa voiture, est-ce juste ?
C’est l’histoire d’une jeune salariée de 24 ANS, qui est actuellement Manager
commerciale en proximité et salariée du groupe Casino, depuis décembre 2010 que
nous appellerons Mme ND.
Mme ND, entre dans le Groupe en tant que télévendeuse, au vue de ses
compétences et diplôme, elle a vu là la possibilité d’évoluer dans un groupe de grande
importance et avoir un avenir professionnel serein, à peine un an s’est écoulé et la voilà
promu Manager commercial en proximité (son ancien chef, dit d’elle qu’elle fut la
bonne surprise du recrutement).
Son poste étant basé en Vendée (85), Mme ND a donc dû, y emménager.
Seulement voilà, Mme ND se maria en Juin 2013 et suite à cela Mme ND
demanda une mutation en direction du Sud-Ouest, plus précisément la région
toulousaine et ceux dans tous types de B.U et tous types de postes, l’important c’est
qu’elle puisse maintenir son emploi et son pouvoir d’achat. En effet son mari travaille
et réside à Toulouse.
Suite à cette demande (Juin 2013) à aujourd’hui, Mme ND n’a eu aucune
proposition et ce malgré le fait qu’il ne fallait pas que Mme ND s’inquiète « dixit son
chef ».
Alors que sa hiérarchie à même débouté une proposition qui lui avait été faite
concernant un poste de manager pétrolier basé dans le sud-ouest (le dirigeant de la
station AVIA étant très satisfait de son travail, a remonté directement la proposition
à sa hiérarchie).
Mme ND essuie cet échec et prend sur elle, les jours passent, les mois passent
et toujours pas une ombre de proposition, sa situation financière se dégrade, puis suit
le physique, puis le moral, Mme ND tombe malade, un arrêt de sept mois pour
dépression naît après cela.
Sa RH lui affirme, qu’il n’y a pas de mutation à envisager faute de place et ceux
malgré les passerelles mises en place par le groupe et malgré la diversité des postes
que le groupe accueil (manager ou employé de rayon, manager commerciale en intégré
ou franchise, assistante commerciale, télévente ….), il ne souhaite envisager aucune
possibilité avec Mme ND, dixit : pas de mutation, pas de rupture, pas de licenciement,
pas de solution…sauf démission ?
Lors de sa reprise, Mme ND a donc eu un entretien avec son nouveau directeur
régional qui soutient qu’il n’y a pas de mutation à envisager avec tous types
d’arguments assez surprenant, voir saugrenu.
Ceci dit, il lui a donné l’autorisation de chercher elle-même un poste via le
Casweb ou autre et la possibilité de postuler aux postes en le mettant en copie avec le
RH et le directeur commercial. (Il est gentil le DR de lui faire faire le travail du
responsable des ressources humaines)
Après trois de mois de recherche, Mme ND finit par trouver un poste au Géant
Casino de Basso Cambo (Toulouse), faute de disponibilité de poste de manager, elle
s’est rabattue vers un poste d’employée de rayon (plusieurs postes disponible), étant
en week-end à Toulouse avec son mari, elle a rencontrée pendant son repos,
directement le directeur magasin qui lui a certifié la disponibilité des postes.
Suite à cela, elle contacte son RH et LE RH du sud-ouest, les deux lui certifie de
s’occuper de son cas rapidement et tous enthousiastes à l’idée de pouvoir l’aider, elle
le formalise par un mail.
Plusieurs jours s’écoulent, Mme ND recontacte LA RRH qui n’a plus l’air
enchantée et lui certifie d’une phrase très expéditive « il n’y a aucun poste sur
Toulouse que cela soit sur le court ou long terme ». Je vous laisse imaginer
l’immense déception qui l’envahis et ce sentiment de trahison. Cela fait trois mois que
Mme ND dort dans sa voiture, faute de moyen (double loyé), Mme ND ne se voit pas
continuer à vivre comme cela, mais comme elle a un emprunt immobilier sur le dos,
Mme ND ne peut donc absolument pas se résoudre à quitter son poste.
Suite à cela Mme ND prend contact avec le délégué syndical groupe CGT, pour
qu’il tente de l’aider et aussi de l’informer de sa situation précaire, face à un groupe
en qui elle a perdu toute confiance, la CGT intervient auprès de Mr Delmas(DRISS)
qui comprend la situation et réagi.
Mme ND elle obtient un rendez-vous avec le RH très rapidement, le rendez-vous
a lieu, assisté par la CGT lui redonne un peu d’espoir, cette lueur d’espoir s’est vite
envolé dès les premières minutes de l’entretien, le RH lui propose un poste d’hôtesse
de caisse, tout en sachant qu’elle ne l’acceptera pas au vu de ses compétences,
diplômes et de la rémunération.
Avec cette proposition le groupe tente de se donner une bonne image, mais la
réalité et tout autre, ils disent que cette situation ne doit absolument pas perdurer
que la situation doit cesser, mais depuis son entretien du 26/09/2014 à aujourd’hui le
16/10/2014 rien n’a évolué.
Si ce n’est le faite, qu’ils lui accordent de dormir à hôtel, suite à
l’intervention auprès de Mr Delmas (merci à lui), pour dédramatiser la situation et
éviter que Mme ND ne dorme pas plus longtemps, dans sa voiture.
On nous parle constamment d’économie, mais où est l’économie ? Ils préfèrent
que Mme ND dorme à l’hôtel (1500 € environ de frais / mois) plutôt que de la délivrer
de cette situation intenable et encore une fois sans aucune communication.
Le RH ne répond pas à ses appels, il pense peut-être que si la situation perdure,
Mme ND va démissionner, mais il se trompe.
Mme ND est déterminée à rester, quitte à assumer cette situation, jusqu’à ce
qu’une solution honnête, digne et réparatrice soit trouvée, Mme ND est prête à aller
très loin, avec l’aide de la CGT casino.
Comme il est précisé dessus, Mme ND ne peut se permettre de démissionner à
cause de son crédit immobilier, entre autre, même si cela doit durer une éternité.
La CGT Groupe Casino dénonce énergiquement cette situation dégradante et
apporte son total soutien à cette salariée.
La CGT fera le nécessaire, si besoin auprès de la presse, afin de faire cesser
cette situation et dénoncer ces pratiques digne d’un autre temps et qui va à l’encontre
des multiples accords « Sociaux » dans le groupe casino.
La CGT demande des Actes et non une vitrine sociale
Pour les salariés du groupe Casino.
Pour la CGT Casino.
Contact Presse: Bonnard Frédéric.06/74/41/79/51.