Pathogènes en circulation à surveiller
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Pathogènes en circulation à surveiller
Appel à la vigilance 8 juillet 2016 Direction de santé publique de l’Estrie Maladie de Lyme État de situation Transmission Manifestation clinique Suspicion clinique Investigation Prophylaxie Traitement Déclaration MADO Retrait et analyse de la tique Pour la région sociosanitaire de l’Estrie, le nombre de cas déclarés à la Santé publique a presque doublé en un an, passant de 28 en 2014 à 54 en 2015. La plupart des cas proviennent des territoires de la Haute-Yamaska et La Pommeraie. Au Québec, les régions plus à risque sont les suivantes : une grande partie de la Montérégie, le nord et l’ouest de l’Estrie, le sud-ouest de la Mauricie-et-Centre-du-Québec. La majorité des cas acquis au Québec auraient contracté la maladie lors d'activités extérieures pratiquées en Estrie et en Montérégie. (Voir la carte du risque d’acquisition de la maladie de Lyme de l’INSPQ. La maladie de Lyme est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi et se transmet par la piqûre de tique Ixodes scapularis. Un temps de contact prolongé d’I. scapularis avec la peau est nécessaire à la transmission. Généralement, la tique doit demeurer attachée à son hôte au moins 48 heures avant de transmettre la bactérie et la transmission augmente graduellement par la suite devenant plus importante après 72 heures; de là, l’importance de retirer les tiques de la peau le plus rapidement possible. La maladie de Lyme, dont l’évolution clinique est variable d’un individu à l’autre, se présente généralement en trois stades cliniques, plus ou moins juxtaposés ou entrecoupés de périodes de latence : • L’infection précoce localisée dont la principale manifestation est l’érythème migrant (EM). • L’infection précoce disséminée pouvant survenir de quelques semaines à quelques mois après la piqûre de tique chez le patient non traité. À ce stade, les manifestations sont souvent multisystémiques et intermittentes. • L’infection tardive persistante pouvant survenir plusieurs mois à quelques années après l’infection initiale non traitée. (Plus de détails sur les manifestations cliniques dans la Fiche technique pour la gestion des cas) Consulter l’outil Aide-mémoire pour l’Estrie si une infection de maladie de Lyme est suspectée. On recherche une histoire d’exposition significative aux tiques dans les 30 jours précédant l’apparition des symptômes de la maladie de Lyme précoce ou dans les trois mois pour une maladie de Lyme au stade disséminé précoce. Une exposition significative est définie par : 1. Une piqûre de tique objectivée ou 2. si les deux éléments suivants sont présents : • une activité à risque (contact avec la végétation – boisé ou étendue arbustive ou herbacée) ET que • l’activité a eu lieu dans une zone reconnue à risque pour la maladie de Lyme (Voir la carte du risque d’acquisition de la maladie Lyme de l’INSPQ. Consulter la Fiche technique pour la gestion des cas • lorsque le diagnostic clinique est établi, en présence d’un EM typique apparaissant dans le mois suivant une exposition significative dans une zone reconnue à risque (voir dans section suspicion clinique), traiter d’emblée sans obtenir de résultats sérologiques. • pour confirmer une maladie de Lyme précoce sans EM ou disséminée, deux sérologies précoces prélevées à intervalle de 2 à 4 semaines ou une seule prélevée plus de 6 semaines après le début de la maladie sont nécessaires. • Les échantillons sont ensuite confirmés par des épreuves de type Western Blot. Les données de surveillance disponibles en Estrie nous indiquent un risque accru (prévalence ≥ 20 %) pour les territoires de la Haute-Yamaska et de la Pommeraie. Même si ces données comportent certaines limites, sachant que c’est dans ces mêmes zones que proviennent les cas de maladie de Lyme déclarés, certains critères pourraient amener à considérer la prophylaxie avec dose unique de doxycycline pour les personnes piquées par une tique sur ces territoires. L’été 2016 est donc une année de transition et les indications de prophylaxie seront suivies de près et revues pour 2017. Il n’est toutefois pas recommandé d’offrir la prophylaxie pour des expositions survenues dans les autres territoires de l’Estrie ou ailleurs au Québec. Une prophylaxie peut également être considérée pour les zones endémiques des États-Unis ou de certaines provinces canadiennes. Le traitement varie selon les stades de l’infection et les manifestations cliniques tel que mentionné dans la Fiche technique pour la gestion des cas. Faire parvenir le questionnaire de signalement à la Direction de santé publique de l’Estrie par télécopieur au numéro 819 564-5435, ou par courriel à l’adresse [email protected] Comme l’infection par la maladie de Lyme peut être transmissible par le sang ou les organes, il est recommandé de recueillir les informations sur les dons de sang pour les 8 semaines qui précèdent les symptômes et sur les dons de tissus ou d’organes pour les 31 jours qui précèdent les symptômes. Méthode pour retirer la tique : http://sante.gouv.qc.ca/conseils-et-prevention/retrait-de-la-tique-en-cas-de-piqure/ La tique doit être placée dans un contenant rigide sans autre support. Analyse de la tique : L’identification de la tique et la recherche de Borrelia ne sont pas nécessaires à des fins cliniques pour l’individu. Toutefois, aux fins de surveillance épidémiologique, l’analyse de la tique sera utile pour tous les territoires de l’Estrie afin de bien suivre l’évaluation de cette infection. Utilisez le formulaire d’identification de tique si vous en faites analyser une. Bulletin rédigé par la Direction de santé publique de l’Estrie, 8 juillet 2016