Jura Idéologie Avis mortuaire Tête de Truc Notre
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ul Le se deux à d canar es qui ball e que ût ne co cs ! 3 fran Jura A Bonfol, c’est pas Seveso, c’est Tchernobyl ! p. 3 Idéologie L’Oskar en chantant p. 4 Avis mortuaire Amen pour Ben Laden p. 5 Tête de Truc Cherche conseiller fédéral p. 16 Notre calendrier de l’Arrière p. 17 « Si j’étais président (…) j’écrirais mes discours en vers et en musique… » [Gérard Lenorman] VENDREDI 10 décembre 2010 No 42 Fr. 3.– / Abonnement annuel Fr. 140.– www.vigousse.ch JAA CH–1025 Saint-Sulpice PP/Journal Pour se faire élire présidente, Micheline n’a pas pu compter que sur des Calmy. C’est Rubrique pas pour dire ! 3 Bonfol : « Il est minuit, Docteur Wacker ! » Chutes et accidents à cause du froid. « L’hiver, ça va. Le verglas, bonjour les dégâts ! » Faits divers et variés Joli titre Alinda Dufey « P Vigousse Sàrl, Rue du Simplon 34, CH-1006 Lausanne > www.vigousse.ch > [email protected] Tél. +41 21 612 02 50 > Fax +41 21 601 11 75 > Directeur rédacteur en chef : Barrigue > Rédacteurs en chef adjoints : Laurent Flutsch & Patrick Nordmann > Chef d’édition : Roger Jaunin > Secrétaire de rédaction : Monique Reboh > Abonnements : [email protected] > Tél. +41 21 695 95 81 > Publicité : Inédit Publications, Jordils 40, CH-1025 Saint-Sulpice [email protected] > Layout et production : www.unigraf.com > Imprimé en Suisse chez Courvoisier-Attinger SA/Bienne > Tirage : 15 000 ex. Vigousse vendredi 10 décembre 2010 Sauve qui peut ! En Ajoie (JU), l’hôpital de Porrentruy a été réduit à la portion congrue et la décharge de Bonfol pourrait provoquer une catastrophe pire que Seveso. Heureusement, un toubib veille ! I Caro résidente de la Confédération helvétique ». Voilà un titre qui en jette. Agréable à l'ego, idéal pour frimer dans les salons. Bon, dans la réalité, c'est nettement moins glorieux. L'élection, déjà, ne casse pas des briques : depuis 1848, est élu président le vice-président de l'année en cours. Et qu'il soit « bien élu » (plein de voix, youpi) ou « mal élu » (peu de voix, zut alors), tout le monde s'en tape : il est élu pour un an. La routine de décembre à l'Assemblée fédérale. Certes, au fil des décennies il y a bien eu quelques remous : Victor Ruffy, défunté avant la case présidence ; Eugène Borel, démissionnaire durant sa vice-présidence ; Christoph Blocher, éjecté juste avant. Et cette année, le vice-président Moritz Leuenberger a renoncé au sacre en quittant son bureau. Mais pas de panique : même dans ces circonstances-là, tout est réglé. Il y a la doyenneté et l'ordre d'arrivée. Ainsi les bleus, Burkhalter, SchneiderAmmann et Sommaruga, sont-ils exclus. Quant à Maurer et Widmer-Schlumpf, ils n'ont jamais travaillé sous la présidence de Calmy-Rey : ils ne peuvent prétendre au trône avant de l'avoir fait. Leuthard ne peut rempiler. Donc voilà, c'est encore le tour de Calmy-Rey, et ce malgré son brillant bilan. La fonction elle-même n'incite pas non plus à grimper aux rideaux. Le primus inter pares doit diriger les séances du Conseil fédéral, et en plus il se farcit les flonflons rituels (allocutions du 1er janvier, du 5 mai et du 1er août, inaugurations du Salon de l'auto, du Comptoir suisse ). Du pouvoir, il n'en a pas plus que ses six collègues. Juste du boulot en plus. Côté excitation, il y a bien les voyages, rencontres avec des chefs d'Etat, galas, finales sportives. Mais pour une ministre des Affaires étrangères, ça n'a rien de neuf. Ensuite, le train-train va continuer : en 2012, ce sera Widmer-Schlumpf, vice-présidente 2011 (car arrivée avant Burkhalter, Maurer, Schneider-Ammann, Sommaruga et ayant déjà travaillé sous les ordres de Leuthard et Calmy-Rey). Sauf si elle est évincée. Auquel cas ce sera Maurer. La logique est implacable. N'empêche, il est navrant que l'ancienneté prime les capacités. L'ancienneté est plus facile à déceler, notez. Y a-t-il un pilote dans la loco ? Tchou tchou, le Login fou ! Login, c’est le partenaire des CFF qui forme désormais les conducteurs de train. Evidemment, on les appelle des « pilotes » maintenant. Et les apprentis sont les otages des managers ! C omme toutes les entreprises publiques de notre pays, les Chemins de fers fédéraux ont été atteints par le syndrome de la libéralisation, avec toutes les « efficiences » que ça suppose et avec l’arrivée massive de managers gestionnaires obsédés par une seule chose : les coûts. Résultat : une formation de conducteurs de train ramenée à un an au lieu de deux, avec des « superviseurs » quelque peu légers. Et au final un potentiel de risques accrus, dont pâtiront peut-être un jour les innocents voyageurs qui prennent le dur. Fondé en 2002, Login a remplacé la formation basée sur l’apprentissage à l’ancienne. Maintenant, «l’entreprise propose un concept global de management de la formation certifié par la norme ISO 9001:2008. D’autre part, le certificat eduQua a permis au modèle de formation Junior Teams d’être récompensé par le prix Entreprize » ! 150 transporteurs en Suisse font désormais appel à Login, dont les buts sont «les critères du marché et la transparence des coûts, en tant que Star Alliance de la formation professionnelle ». Ce charabia technocrato-anglais cache en fait un désordre considérable, que dénoncent des cheminots inquiets pour leur profession et surtout pour les usagers des transports ferroviaires, tant passagers que marchandises. Les déraillements, en effet, sont innombrables. Certains experts aux examens de « pilotes » loco traînent quelques casseroles, comme une plainte pour harcèlement sexuel, alors que l’ordonnance sur « l’admission à la conduite de véhicules moteur des chemins de fer (OVCM) » stipule que la réputation d’un conducteur doit être « irréprochable ». Il y a des cas où ces formateurs ont enfreint des règles strictes de sécurité, comme le franchissement d’un feu rouge. Evidemment, ça la fout mal quand il s’agit de former des jeunes à cet exigeant métier. La colère qui monte maintenant aux CFF est dirigée contre toute la hiérarchie, du sommet jusqu’aux petits chefs, trop souvent choisis moins pour leurs compétences que pour leur docilité au système. Il s’agit désormais de rentabiliser nos chemins de fer, et tant pis pour la qualification du personnel, sa santé physique et mentale. Les voies suisses se sont engouffrées dans un long tunnel de souffrance et de démoralisation des agents de nos trains. Et on n’est pas près d’en voir le bout ! Vigousse l s’appelle Philippe Wacker et il est un médecin de famille. Il connaît son pays et ses besoins sanitaires. Alors, quand les technocrates ont « réorganisé » le système sanitaire jurassien (comme partout ailleurs !) en regroupant toutes les forces hospitalières à Delémont, il s’est battu comme un fou pour contrer ces sinistres managers ne visant qu’à « réduire les coûts ». Et tant pis pour les malades ! Evidemment, il a perdu, comme perdent toujours ceux qui ont raison. Et puis il y a eu « l’incident » du 7 juillet 2010. Juste une petite explosion dans la halle des déchets hautement toxiques de Bonfol. Rappel des faits : un ouvrier, qui d’ailleurs n’avait rien à faire dans un endroit aussi dangereux, était en train de touiller à la pelle mécanique des déchets hypernocifs et explosifs. BOUM ! Les vitres de son engin non protégé volèrent en éclat. Blessé, il fut conduit à l’hôpital de Porrentruy. Petit détail, il arriva aux urgences sans avoir été décontaminé, malgré les prescriptions de sécurité en vigueur sur le site. C’est donc un homme au corps et aux vêtements enduits de saloperies hautement toxiques qui fut pris en charge par le personnel de l’hosto. Des analyses ont été ensuite effectuées sur l’ouvrier et sur une infirmière, alors enceinte. Son bébé en subira-t-il les conséquences ? Elle l’ignore, car Barrigue 2 les autorités n’ont toujours pas daigné communiquer les résultats des tests. Il faut dire que la décharge de Bonfol, c’est une affaire sensible. Rappelons que, depuis les années 60, notre si chère industrie pharmaceutique bâloise y a déversé des tonnes d’immondices chimiques. D’abord c’était à ciel ouvert. Puis, devant les risques de pollution majeure, les dépôts ont été « confinés » (traduire : enterrés sous l’herbette, c’est plus discret). Sans se préoccuper des infiltrations et en oubliant juste un peu de penser, et encore plus de dire, que tous ces résidus potentiellement mortels allaient se déverser, sous forme de billes solides, dans tous les cours d’eau du voisinage, suisses comme français ! Le Jura, une Bâle dans le pied On s’en souvient, les barons de la chimie bâloise ont finalement entrepris, non sans avoir très longtemps renâclé, de nettoyer leurs saletés. Mais ces travaux ont été stoppés après l’explosion, laissant stagner dans ce marigot d’aimables produits comme 4000 fûts de dioxine, capables d’anéantir toute la population locale, et plus si entente. Que font les autorités ? Rien. Non seulement elles n’ont pas averti les riverains quand la décharge a sauté, mais elles continuent à minimiser les risques. Et la PUB (Ré) abonnez-vous à Abo Vigousse | Case postale 135 | 1025 Saint-Sulpice | 021 695 95 81 | www.vigousse.ch presse ? Motus. Ni Le Quotidien jurassien ni les autres médias suisses ne mouftent. Il ne faudrait pas se mettre à dos de généreux annonceurs, tout de même. Ne restent donc que quelques associations comme Greenpeace et le brave Docteur Wacker pour hurler au loup et tenter de sauver la région. Une région qu’on conseille d’aller visiter au plus vite, avant la catastrophe ! Patrick Nordmann Cadealues à tousnés abon Pour tout renouvellement ou nouvel abonement vous recevrez en bonus le recueil du "meilleur" de Vigousse. 88 pages, format 24 x 31 cm. Valeur 22 fr. Vigousse vendredi 10 décembre 2010 Paroles contre paroles Entre un rap à deux balles et le rock néonazi, Oskar Freysinger ne semble pas battre tout à fait la même mesure. A vec toute la subtilité caractéristique du rappeur type, le surnommé Sig Sauer agresse, à la fin de sa dernière logorrhée, ce pauvre Oskar Freysinger : « Un jour on va te retrouver pendu avec ta queue de cheval, enfoiré, va ! » Douloureusement heurté, saint Oskarle-martyr dénonce : « Les propos de Sig Sauer sont de l’ordre de la menace de mort. C’est une claire incitation à la violence et cela pourrait donner des idées à certains. Une pratique qui n’a pas sa place dans un Etat de droit. » L’ineffable Kevin Grangier, vice-président des jeunes UDC suisses, en rajoute par le biais d’une affiche à l’effigie de Sig Sauer : « Wanted, cet homme a menacé Oskar Freysinger. Il n’est pas le bienvenu en Suisse pour menacer les représentants du peuple. » Et les admirateurs du Va- Désordre et indiscipline Selon d’aucuns, le lundi d’après le vote sur l’expulsion des criminels étrangers, la classe d’Oskar Freysinger, au Collège de la Planta à Sion, aurait accueilli son prof en se levant d’un bloc et en restant obstinément silencieuse. Infoutu de reprendre le contrôle et de donner son cours, le malheureux aurait été contraint d’adopter une initiative pour le renvoi des élèves contestataires chez le proviseur. laisan de se déchaîner dans les commentaires en ligne du journal 20 minutes contre cette terrible « menace de meurtre ». Même si Sig Sauer, comme la plupart de ses homologues rappeurs, a autant de modestie et d’autodérision que Florent Pagny, on doute quand même que l’idée de la pendaison par queue de cheval représente un danger crédible. Le Gbagbo, c’est le Titanic ! Le rock enrôle Ce n’est pas tout à fait le cas des menaces proférées par un autre « artiste » : « Une balle pour les sionistes / Une balle pour les cosmopolites / Une balle pour les Yankees… » Cette poésie est signée Fraction Hexagone, groupe néonazi condamné pour appel à la violence et dissous en 2004. Morceaux choisis avec des pincettes : « En 1944, notre vieux continent fut souillé par les armées de ces soi-disant libérateurs » (Yankees go home) ; « Les sionistes assassins et leurs complices américains massacrent en toute impunité […] Qu'ils se méfient, ces traîtres infâmes, ils paieront leurs forfaits au bout de notre lame » (Une balle) ; « Engageons le combat pour détruire cette maudite mafia […] la potence sera sa destinée […] Pendez-les, pendez-les, pendez-les haut et court » (Corruption). Identitaire et nature Peu après, Fabrice Robert créa et devint le président du Bloc identitaire. Lequel organise à Paris, le 18 décembre, Les assises contre l’islamisation de l’Europe, où Oskar Freysinger ne peut s’empêcher d’aller se pavaner. Question : Oskar-la-vertu va-t-il dire à son hôte Fabrice Robert que ses inoubliables chansons « sont de l’ordre de la menace de mort », et que c’est « une pratique qui n’a pas sa place dans un Etat de droit » ? Scrupuleux comme pas deux, le Valaisan a juré ses grands dieux qu’il ne mettrait pas les pieds au raout de Paris s’il se trouve là-bas ne serait-ce que l’ombre d’un type pas net : « S’il y avait des néonazis, je n’irais pas. Mais il n’y a pas de néonazis ni de révisionnistes. » Bien sûr que non. Car si Fabrice Robert a été condamné pour révisionnisme en 1991, il a changé. Mais oui, mais oui. Désormais, c’est un bon garçon. D’ailleurs c’est lui qui le dit : « Face aux juges, j’ai adopté une stratégie de rupture », se souvient-il en 2010 (fr.novopress. info/66193 avant d’ajouter « aujourd’hui, je ne suis plus révisionniste. » Et il n’a bramé des hymnes néonazis que jusqu’en 2004. Ouf ! Freysinger peut donc le fréquenter sans aucun souci d’image. Même si Robert dit aussi : « Je ne renie rien, j’assume tout. » Avec le Flamand Filip Dewinter, autre néonazi prétendument repenti avec qui il a fraternisé cette année, puis avec Fabrice Robert et autres identitaires de même passé, Oskar se fait plein de copains intéressants. Des gens matures, capables d’évoluer. Sig Sauer devrait en prendre de la graine. Laurent Flutsch Vincent Le petit Vigousse de la langue française Catogan [kaOg2] n. m. Coiffure où les cheveux sont attachés en queue de cheval sur la nuque. Non mais j’ veux dire faut arrêter, c’qu’y a de bien avec le catogan, c’est que t’as pas du tout l’air d’un crâne rasé, j’veux dire, à première vue ! (Poète anonyme, Savièse). ♦ Syn. Bonnet d’âne. Vigousse vendredi 10 décembre 2010 Bombe funèbre Ben Laden est mort ! Ce que, pour une fois, WikiLeaks ne vous dit pas ! La rumeur court depuis longtemps : le tristement célèbre Oussama est bel et bien mort et enterré. Faut-il un journal satirique pour le démontrer ? La réponse est oui ! T rois sources, et pas des moindres, concordent à fonder l’avis de décès du barbu. Le premier à l’affirmer s’appelle Louis Caprioli, l’ancien numéro deux de la DST, le service d’espionnage intérieur français. Que dit-il ? Tout simplement que les derniers messages sonores attribués à Ben Laden ne peuvent pas techniquement être authentifiés. Même si c’est la voix du chef d’AlQaïda, sa diatribe a pu être reconstituée à partir d’enregistrements antérieurs. Ce que confirment les experts de la police scientifique de Lausanne qui travaillent avec la firme Kudelski, la meilleure du monde comme on le sait. Et Louis Caprioli ajoute que Ben Laden, pas peu mégalo, a toujours joué les Narcisse en préférant l’image TV à la radio. D’autre part, tous les derniers communiqués d’AlQaïda ont été rédigés par l’Egyptien Ayam al-Zawahiri, principal lieutenant d’Oussama. Deuxième source : l’Américain Brian Jenkins. Il est conseiller à la Rand Corporation, un centre de recherche du Pentagone. Il a récemment reconnu que plusieurs rapports classifiés concluent à la mort du terroriste, mais que la divulgation de cette information « aurait des conséquences très négatives pour les programmes bi- Vincent Des paroles chantées avec un bel entrain par Fabrice Robert, néonazi et négationniste notoire, bassiste et choriste de ce groupe proclamé pionnier du « rock identitaire ». Prolixe, ce charmant jeune homme a aussi lancé la revue Jeune Résistance, où il écrivait en 2000, dans l’édito d’un « dossier contre le sionisme » : « Le combat culturel, c’est utiliser la culture pour faire passer nos thèses dans les masses populaires. Pour cela, nous pensons qu’un bon CD vaut mieux qu’un bon discours. » latéraux de coopération antiterroristes ». En clair, Ben Laden mort, c’est tuer la poule aux œufs d’or pour le complexe militaro-industriel américain. Troisième lot de preuves : les analyses des médecins légistes de la DGSE, les services secrets extérieurs de la France. Ils planchent depuis 1983 sur le dossier médical de Ben Laden. C’est à cette époque qu’il a perdu un rein, touché par des éclats d’obus de mortier lors d’un accrochage avec les Russes. Contraint de subir des dialyses, il a séjourné dans des hôpitaux au Pakistan et à Dubai en 2001. Larry Mitchell, un agent américain l’a rencontré alors pour négocier son retour en Arabie Saoudite contre l’arrêt des attentats. Parallèlement, les autorités US étaient en pourparlers avec les talibans pour stabiliser la région où la compagnie gazière Unocal venait d’engager des millions de dollars… Ces deux négociations ont échoué, ce qui a précipité les attentats du 11 septembre 2001. Les experts médicaux de la DGSE ajoutent qu’au moment de lancer cette folie meurtrière, Oussama Ben Laden se savait condamné : l’infection de son dernier rein s’était transmise au foie et au pancréas, et l’issue fatale n’était pas loin. « Après moi le déluge ! » : Oussama Ben Laden a converti sa fin annoncée en destruction globale… Reste que pour les Américains, neuf ans après, l’épouvantail reste plus utile vif que mort. Richard Branly Un Sarkozy peut en cacher trois autres Allons, enfants de la fratrie Sarkozy et frères : une entreprise qui mêle habilement les intérêts du pays et les intérêts personnels. N icolas Sarkozy, ses coups de gueule, sa frime, ses talonnettes, ses amitiés avec le milieu de la finance et des médias : tout ça est bien connu. Mais ce qui est frappant, c’est que la presse hexagonale omet soigneusement de mentionner sa famille, à part bien sûr l’inoffensive mais porteuse Carla et parfois les fistons arrivistes. Motus, en revanche, sur le noyau dur : les quatre frangins. D’abord il y a l’aîné, un homme d’affaires actif dans la protection sociale depuis 2005. Guillaume Sarkozy, directeur du groupe Malakoff Médéric, s’en est mis plein les poches grâce à la réforme de son frérot Nicolas sur les Complémentaires Santé. Début 2009 en effet, le président français a eu l’idée géniale d’obliger tous les employés de la Sécurité sociale à résilier leurs mutuelles pour adhérer, ainsi que Coco Oskar, le rap et le rock qui dérape 5 Deux capitaines pour la Côte d’Ivoire. Faits divers et variés Large 4 leurs enfants, à « une mutuelle employeur obligatoire ». Et qui fut l’heureux gagnant de l’appel d’offres ? Le groupe Malakoff Médéric, bien sûr. Ajoutons-y la réforme des retraites, qui favorisera à nouveau ledit groupe. C’est beau, l’entraide familiale, surtout quand il y a un pactole à la clé. Et puis il y a l’autre, le François Sarkozy. Pédiatre de formation, il fait maintenant dans l’industrie pharmaceutique : depuis 2005, il est au conseil de surveillance de Bio Alliance Pharma. Egalement lié à AEC Partners, au laboratoire Sanofi et au groupe Paris Biotech Santé (celui de l’affaire de l’Arche de Zoé !), il est incontestablement l’un des plus puissants lobbyistes du secteur. Et il a donc grassement bénéficié du grand plan Alzheimer lancé par le gouvernement de son frangin ! Il y a enfin le petit dernier : Oli- vier Sarkozy, demi-frère de Nicolas. Ce businessman franco-américain est un dirigeant du fameux groupe Carlyle, celui où trempèrent les familles Bush et Ben Laden : une société d’investissement présente dans une trentaine de pays et possédant 90 milliards de capitaux propres (si l’on ose dire). Olivier gère donc l’activité d’une multinationale tentaculaire. Il est resté en retrait des affaires françaises. Du moins jusqu’ici. Du moins il semble. Ainsi, dans la famille Sarkozy, il y a : le président de la République, le leader du plus gros groupe d’assurance santé, le porte-drapeau des laboratoires pharmaceutiques et le maître d’une puissante entreprise financière mondiale ! Une famille en or. Mais qui a parlé de conflits d’intérêt ? Alinda Dufey Vigousse vendredi 10 décembre 2010 Carla Bruni veut un petit garçon. Pourtant elle en a déjà un. Le RSV sort ses tripes Charcutage et déballage Miracle de Noël, l’audit du Réseau Santé Valais pourrait contenir de vraies critiques. A moins que ! Info lecteur tout ce beau monde, la presse (sauf Le Nouvelliste !) a éventé le stratagème, et suite à divers Pitch I ls étaient arrivés la fleur au fusil, les envoyés de la Fédération hospitalière de France (FHF). Leur mission ? Auditer un RSV en bien piteux état, à ce qu’on raconte. Naïvement, ils se croyaient mandatés par le médecin cantonal, Georges Dupuis, qui tire toutes les ficelles de la santé dans le canton et qui avait tout l’air d’être le responsable en chef de l’audit. Le véritable commanditaire, le Grand Conseil valaisan, laissait faire, ravi de voir la tournure que prenaient les choses : liste des personnes à interroger, liste de ceux qu’il fallait éviter, rien que du cousu main en vue d’un résultat garanti indolore. Malheureusement pour articles parlant d’un audit biaisé et télécommandé, les consultants français ont quand même fini par soupçonner qu’on leur bourrait le mou. Ce vague sentiment est devenu une certitude lorsqu’ils ont reçu ceux qui ont fait éclater toute l’affaire : Jean-Claude Pont, Serge Sierro et le professeur Daniel Savioz, les trois adversaires des mandarins du RSV. Et ils ne sont pas arrivés les mains vides. Ainsi Jean-Claude Pont a-til déposé sous le sapin deux présents : une quinzaine de dossiers édifiants et les noms d’une cinquantaine de médecins qui ont « des choses à dire ». Bizarrement, beaucoup d’entre eux ne figuraient pas sur la liste fournie aux auditeurs de la FHF… Sûrement un simple oubli. Schwyz. Une fillette abandonnée dans une boîte à bébés. Normal, c’est le berceau de la Suisse. En interne, au RSV, ça continue à coincer. Le 26 novembre dernier, un courriel signé Joakim Faiss, le nouveau responsable de la communication, incite généreusement tous « les professionnels de santé du RSV à répondre à un questionnaire de satisfaction élaboré par la FHF ». Les plus curieux ont cliqué sur le lien idoine. Curieusement, ils doivent s’identifier pour recevoir ensuite ledit questionnaire. Malgré la belle promesse d’un « strict respect de l’anonymat », ça en défrise plus d’un. Alors les plus motivés au sein du personnel du RSV ont trouvé la parade. Ils s’adressent directement à la FHF via cette précieuse adresse e-mail : [email protected]. Au final, on pourra presque espérer que ce fameux audit contiendra des vérités bonnes à dire. Mais tempérons toutefois notre allégresse : un rapport, s’il est dérangeant, peut s’enterrer bien profond dans le coin d’une crèche de Noël, sous les bouses du bœuf et les crottins de l’âne gris. Pierre-Pascal Chanel Le chauffeur, la boulette et les poulets Dans le Kafka Pour un demi-gramme de haschisch, un conducteur a des tonnes d’ennuis. Vigousse vendredi 10 décembre 2010 tomobiles vaudois et à la police fribourgeoise restent vains : personne ne sait où en est le dossier. En désespoir de cause, il écrit à l’Office fédéral des routes à Berne. Puis le chef de la police de Domdidier, Monsieur Jungo, appelle Jean : ce qui lui arrive n’est pas normal du tout, dit-il. Il prend sur lui d’appeler le Service vaudois des automobiles. Le surlendemain, Jean reçoit enfin son bleu, même pas en recommandé. Suite logique de la procédure, il doit passer trois tests urinaires. Résultats : négatifs. Puis il reçoit du Service des automobiles une lettre annonçant : « On va contrôler ce que vous aviez dans le sang le jour de votre arrestation. » Plus tard, nouveau courrier du même service : « Aucune mesure adminisFaro A oût 2009, Estavayer-le-Lac : au volant de son bus baba cool, le Payernois Jean (prénom fictif) est contrôlé par deux flics. Papiers et véhicule en règle. Mais Rambo et Rambo décident de fouiller le véhicule (délit de faciès ?). Quand ils parlent d’appeler un chien renifleur, Jean se dit qu’il va éviter les histoires : il produit une infime boulette de haschisch (0,5 g), qui traînait dans le véhicule depuis le dernier festival de l’été. Il ne fume presque jamais, juste en de rarissimes occasions. Excités par cette prise spectaculaire, les flics appellent des renforts. Jean subit des tests sur place, alcool, drogue. Tous négatifs. Le bus est alors intégralement fouillé par quatre agents, remarques blessantes à la clé : rien de rien. Malgré ses tests négatifs, Jean est conduit à l’hôpital pour une prise de sang et autres examens. Pour faire bonne mesure, on lui confisque son permis. Cinq semaines passent. Les appels répétés de Jean au Service des au- trative n’est retenue contre vous. » Jean se croit tiré d’affaire, mais ce serait trop facile. Il reçoit une autre lettre, du juge d’instruction du canton de Fribourg : une ordonnance de non-lieu pour conduite en état d’incapacité. Non-lieu, mais les frais sont à sa charge : 921 fr. 15 ! Jean casque ; il apprendra plus tard, hors délai de recours, qu’on n’avait pas à lui facturer ces frais, et qu’il aurait même pu réclamer une indemnisation ! Pour une toute petite boulette, la police et le juge d’instruction fribourgeois, ainsi que le Service vaudois des automobiles, ont donc aligné d’énormes boulettes. Détail : Jean est chauffeur routier. Entre l’arrêt de travail dû aux six semaines de privation abusive de permis, les frais de médecin, l’amende et les frais de justice, l’affaire lui a coûté 6000 francs au bas mot. Encore heureux, dit-il, que son patron lui fasse confiance et ne l’ait pas licencié. Reste qu’il a de quoi être en pétard. Laurent Flutsch 7 Audience en correctionnelle dans un Tribunal d’arrondissement. Prénoms fictifs, mais personnages réels et dialogues authentiques. A « Inch’Allah ! » bdel Aouchich est sur le point de terminer ses six ans de prison ferme pour tentative d’assassinat. L’expertise psychiatrique de l’époque avait conclu à des « traits de personnalité narcissiques et impulsifs ». Au vu de son comportement aggravé, un nouveau rapport, commandé en 2010, convient qu’il souffre en fait d’un « trouble de la personnalité paranoïaque et de délires persistants ». Abdel Aouchich entre menotté et encadré par deux gendarmes. Il scrute la salle de ses yeux noirs écarquillés et lance d’une voix de prédicateur : – Alors, Madame la juge, vous voulez enterrer les gens vivants ? – Attendez, Monsieur, on va d’abord ouvrir l’audience…, l’interrompt-elle doucement. – Non, il n’y aura pas d’audience ! hurle Abdel Aouchich en la pointant du doigt. Vous m’avez donné six ans ? Est-ce que c’était juste ? Si vous avez une conscience, Madame la juge, laissezmoi parler… – Monsieur… tente une nouvelle fois la magistrate. – Ma victime, elle a été épargnée par miracle, hein !? C’est vous qui l’aviez dit ! lance-t-il comme s’il avait un éclair de génie. Vous croyez donc aux miracles, Madame la juge, n’est-ce pas ? Eh bien le miracle, il va tomber, là, maintenant… Sa voix résonne. Il fait mine de partir, les gendarmes le rattrapent par le bras : – Monsieur, restez là, tout ira bien, intime l’un des deux d’une voix fluette. – Lâchez-moi ! tonne Abdel Aouchich en se dégageant. Silence de mort. Tout le monde le fixe intensément. Il lève les bras au ciel, fait un tour sur luimême et reprend en hurlant : – Mon internement, ce sera debout ! Pas à genoux, pas assis, pas couché, mais debout ! Vous savez très bien que je ne suis pas fou. J’ai ma fierté et je suis fier de l’être ! Moi, je veux rentrer en Algérie et je ne veux pas finir avec des piqûres ! Vu son agitation grandissante, il est évacué de la salle. Suit l’audition de l’expert psychiatre. Après quoi, la procureure prend la parole : – Une loi a été votée ce week-end sur le renvoi des criminels étrangers, commence-t-elle calmement à l’intention de la Cour. Mais ne vaut-il pas mieux maintenir Monsieur Aouchich dans nos murs helvétiques pour le soigner ? Ou ce serait aller à l’encontre d’une certaine volonté populaire … ? Le renvoyer en Algérie constituerait un danger pour autrui : c’est une véritable bombe à retardement. Et nous, on l’enverrait chez les autres parce qu’il ne nous concerne plus ? C’est au tour de l’avocat d’Aouchich de prendre la parole. Joyeux, il débite sa défense comme s’il racontait une blague : – Mon client a raison, Madame la juge : le jugement de 2005 a été trop sévère. Je suis persuadé que l’enfermement est la cause de son aggravation pathologique. Et puis, comme en témoigne l’approximation du premier rapport d’expertise, on constate que même les psychiatres peuvent se tromper… Votre servi- Mix & Remix Rubrique Faits divers et variés teur a tendance à penser qu’en revenant dans son pays d’origine et en retrouvant son milieu familial, Abdel Aouchich se sentira beaucoup mieux. Bon, c’est vrai que je doute que ses filles sautent de joie en le revoyant…, ajoute-il comme en aparté. Le risque de récidive n’étant pas prouvé à 100%, un retour en Algérie serait la meilleure solution. En tout cas pour la sécurité helvétique, précise-t-il, un sourire au coin des lèvres. De plus, je crois que la justice algérienne est dotée d’un système judiciaire suffisamment musclé pour s’en occuper elle-même en cas de problème… Puis se tournant vers la Cour : Je demande votre compréhension, et là-bas, tout devrait bien se passer… Inch’Allah ! conclut-il d’un air enjoué. Isolé depuis plusieurs mois dans une section de haute sécurité pour tentative d’évasion, menaces d’incendie, barricade, atteinte à l’intégrité physique des gardiens, menaces de mort, actes contraires aux mœurs, gifles, crachats, violences, Abdel Aouchich ne sera pas renvoyé en Algérie, mais bien interné en Suisse, pour stabiliser son syndrome de « décompensation délirante ». Le soleil d’Alger est loin, Abdel reste à l’ombre. Et la Justice a parfois des lumières. Milou Gruyère et gratin Peuple et people A Bulle, des soirées débiles permettent aux gueux moyens de côtoyer des célébrités mondialement connues des organisateurs. A ncien défenseur très droitier de la cause des 4 x 4, le Vaudois J.-C. Kollros, conseiller en communications, a les initiales de Jésus, et aussi sa coupe de cheveux. Et il pratique l’amour du prochain, mais de façon sélecte. Ainsi ce brillant esprit a-t-il lancé les soirées Resto people au restaurant L’Oscar, à Bulle. Un concept aussi intelligent et subtil que La ferme célébrités : contre un peu plus de 100 francs, les manants anonymes ont le privilège de manger sous le même plafond que des vedettes planétaires (ou presque). La première de ces agapes a eu lieu le jeudi 2 décembre. Les clous de la soirée ? Un vrai parterre de vedettes : Ana Markovic (speakerine sexy), Jérôme Rudin (barbouilleur mondain), Jean-Daniel Coutat (braqueur recyclé dans l’art moderne). Comme si tant de prestige ne suffisait pas, les organisateurs ont réussi à faire venir Aaron Blond, une superstar considérable. Mais si : « C’est la petite Pigr 6 nièce de Plastic Bertrand, donc ce n’est pas n’importe qui », a déclaré J.-C. Kollros sur la radio en ligne Generationfm. Waou ! Si vous rêvez de sortir de la fange pour monter un soir au firmament de la vacuité prétentieuse, guettez la prochaine édition sur loscar.ch. Qui sait, peut-être y aura-t-il même un cousin germain de Jeanne Mas ? Sinon, on peut manger en paix, pour moins cher. Jonas Schneiter / Le Histrio Vigousse vendredi 10 décembre 2010 8 Traits percutants Vigousse vendredi 10 décembre 2010 Payez-vous un dessinateur sur www.vigousse-dessine.ch Initiative « Pour la protection contre la violence des armes ». Simonetta Sommaruga n’est ni pour ni contre. Bien au contraire. 9 Vigousse vendredi 10 décembre 2010 10 Hachages en série Maigrir, c’est mourir un peu Conso & consorts Cette hache est sans pitié ! Du bienfait sociétal des étrangers. A La nutrition engraisse Les régimes en vogue sont dangereux pour la santé. Mais très bénéfiques pour le compte en banque de leurs auteurs… L a nouvelle devrait soulager pas mal de mauvaises consciences à l’approche des fêtes: les régimes amincissants ne servent à rien. Pire : ils peuvent être franchement « nocifs ». C’est en substance ce que conclut l’Agence nationale française de sécurité sanitaire (ANSES) après avoir passé à la moulinette les quinze cures les plus populaires du moment – dont Dukan, Delaboss, Cohen, Miami, Fricker, Mayo, Scarsdale ou Montignac. De fait, selon l’ANSES, ces poids lourds de l’amaigrissement pro- posent des programmes «déséquilibrés, délétères pour l’intégrité du capital osseux, avec des effets néfastes notamment sur le fonctionnement du cœur et des reins». En outre, ils « modifient le métabolisme, ce qui entraîne une reprise de poids au bout d’un an dans 95% des cas » et peuvent provoquer « des troubles du comportement alimentaire ». En d’autres termes, ces régimes « pratiqués sans recommandation ni suivis d’un spécialiste, très largement diffusés auprès du public dans le commerce et sur internet, présentent des risques pour la santé plus ou moins graves ». Jack Le poids des ans Vous doutez ? C’est normal, ces médecins et diététiciens (ou supposés tels) vendent leur soupe avec un art consommé. Il n’empêche qu’une petite pesée des intérêts s’impose. Car si ces Docteurs Minceur prétendent vous aider à vous débarrasser de quelques kilos grâce à leurs méthodes et aux livres de recettes qui en découlent immanquablement, généralement vendus le lard du chat, il ne faut pas oublier qu’en gros ils vont surtout engraisser leur compte en banque. Et vous permettre de réaliser, pour citer Joe Lewis, qu’en 14 jours de diète vous aurez au mieux perdu 2 semaines. aah, ma bonne dame ! Heureusement que les étrangers sont là pour nous rappeler à chaque instant que, tels les bonobos, nous sommes un peuple pacifique, bien plus évolué que les autres races. Comme le prouve ce nouveau meurtre « presque aussi barbarique que les batailles moyenâgeuses » (Matin.ch, 06.12.10, commentaire d’un lecteur bêta) commis lundi dernier à Zurich par un Serbe de 55 ans. Héééé oui, mon bon monsieur, la dernière fois qu’une femme s’était fait défoncer la cafetière à la hache à Zurich, le criminel était un Pakistanais de 51 ans. Par cet acte, il punissait sa fille de 16 ans qui voulait « se distancer de l’intransigeance religieuse de son père » (musulman… évidemment). C’était en mai dernier. Hoooo oui, ma p’tite demoiselle, il faut se méfier des étrangers, même Anne Monmarché à l’étranger ! En mai dernier également, un Algérien de 30 ans, armé d’une hache, déchiquetait le crâne de son beau-frère Rachid, Algérien de 48 ans, père de 4 enfants, dans sa cage d’escalier de Sartrouville (Yvelines, France). Mais que faisaient ces Algériens à Sartrouville ? Comme tente de le prouver le triste site internet français DéFran- Coureuil PUB Les vieux sont cons Maximilien, 12 ans La NASA est nase Trop déçu, quoi. La NASA avait dit qu’elle allait faire une méga annonce jeudi sur les extraterrestres. Genre le truc de ouf. Du coup forcément, au cours facultatif de sciences que je fais avec mes potes que je rencontre sur World of Warcraft, on était hypermotives, quoi. Purée, on s’était préparés comme des guedins pour l’alien chauve tueur mangeur d’hommes dangereux et hypraméchant. Et voilà que ces vieux cons de la NASA, ils annoncent qu’en fait c’était juste « une bactérie exotique capable d’intégrer l’arsenic à son métabolisme ». Et même pas extraterrestre, en plus. Franchement, j’ai pleuré, quoi. Un petit bout de glu verte dans une pipette à jus, ça nous fait pas rêver, nous les jeunes, je veux dire. Honnêtement, moi je voulais être astronaute, comme tout le monde. Ben je crois que je vais plutôt faire un truc plus cool pour ceux qui aiment pas trop réfléchir. Genre footballeur, hockeyeur ou Harry Potter. Vigousse vendredi 10 décembre 2010 11 Pour sauver L’Oréal, les Bettencourt procèdent à une réconciliation cosmétique. Bien profond dans l’actu ! cisation.com, les étrangers causent trop de problèmes aux indigènes des pays qu’ils « envahissent ». Surtout le nôtre. Pour revenir aux pacifiques bonobos dont les Suisses sont probablement les plus dignes descendants (malgré la couleur plutôt foncée de ces premiers), il est intéressant de rappeler qu’ils pratiquent eux aussi ce qu’on appelle la méthode du « bouc émissaire ». Cette technique, ancienne et très efficace, consiste à maintenir l’ordre et la paix dans le groupe en désignant un individu sur lequel le reste de la troupe se défoulera systématiquement. Constat intéressant : lorsque les chercheurs retirent le bouc émissaire du groupe de bonobos, les autres membres deviennent plus agressifs les uns envers les autres et leur sexualité baisse radicalement. Conservons donc nos étrangers préférés afin de ne pas finir par nous hacher parmi et exerçonsnous plutôt, tout comme les bonobos, à niquer 8 à 10 fois par jour avec tout un chacun pour le simple plaisir de le faire. Armes, je vous aime Ordre & Discipline conchie l’initiative du PS « Pour une protection face à la violence des armes ». Ce parti gaucho ne cesse de geindre sur les dangers des armes et veut donc les limiter, les contrôler. Infamie suprême ! Chaque vrai homme doit avoir chez lui des armes (poing américain, couteau à cran d’arrêt, fusil d’assaut et autres grenades) pour protéger sa famille de toute la racaille étrangère qui rôde dans le pays. Ordre & Discipline ordonne que chaque votant adopte le comportement exemplaire de Simonetta Sommaruga : renier tous ses principes pour soutenir le maintien des armes à domicile. Si la voie tracée par la ministre de Justice et Police n’est pas suivie lors des votations du 13 février, une effroyable sanction s’abattra sur les gauchistes : les pistolets et poignards factices de tous leurs bambins seront remplacés par des vraie arme, et le 14, la récréation sera sanglante. O. & D. Tonton Pierrick Les bricolages de Tonton Pierrick Fabrique-toi une belle paire de moufles pour les pieds! 1 3 Pour bien réussir ta belle paire de moufles pour les pieds, il te faudra : une belle paire de gants pour les mains et de la belle laine de verre pour l’hiver. Bravo ! Lorsque tu auras bourré les interstices entre tes doigts de pied avec la laine de verre pour l’hiver à l’aide de tes mains, tu auras fabriqué une véritable paire de moufles pour les pieds. Poil au nez ! 2 Commence par enfiler tes pieds à l’intérieur de tes gants pour les mains (le gauche à gauche et le droit à droite). Vigousse vendredi 10 décembre 2010 Miracle ! Il a neigé en Valais ! Culture et déconfiture Les boules ! Shakespeare délire !!! Des navets sous le sapin Tour d’horizon des films à l’affiche en cette période de Noël... Le cinéphile n’est pas à la fête. Q u’y a-t-il à se mettre sous les pupilles en ces jours où l’année, de plus en plus, sent le sapin ? On a l’embarras du choix, mais c’est de loin l’embarras qui prédomine. Faut dire qu’en cette période festive il n’y a guère que les gosses et les ados boutonneux qui soient à la fête. Déballage. Tradition oblige, il y a bien Raiponce, le Disney de Noël qui enchantera les têtes blondes. C’est joliment emballé, forcément en 3D, mais à moins d’avoir l’âme d’une Barbie girl de 7 ans, ça ne casse pas trois pattes à une dinde. Il y a aussi le troisième chapitre de la saga gnangnan Narnia, qui met le paquet au rayon mièvrerie. Quant à Megamind et son méchant tout bleu, fruit des amours improbables de la Schtroumpfette et de Monsieur Pfizer, c’est nettement moins jouissif que prévu… Ce film d’animation sur l’univers des superhéros se révèle, à quelques gags près (joli détournement de l’affiche de campagne et du slogan d’Obama), gentillet et sans relief, un comble pour un film, là encore, en 3D ! Les ados scotchés à leurs jeux vidéo jetteront leur argent de poche par la fenêtre en allant s’abrutir devant Scott Pilgrim ou Skyline et les adultes pourront aller s’ennuyer C’ U Holiday de Jean-Bernard Pouy. Ed. Baleine. 159 p. Soulas ferme avec Un Balcon sur la Mer en attendant de savoir si Burlesque, comédie musicale kitsch comme une bûche de Noël, sera aussi gro- tesque que Nine (millésime 2009). De quoi arrêter de croire au Père Noël. Bertrand Lesarmes Grand Pianoramax déchire un max n week-end flamboyant pour rallumer la flamme d’un mariage qui sent le roussi, c’était l’idée de Michel Trémois. Problème : le château de Mercuès tient plus de l’asile que de l’hôtel. Les fêlés de la cafetière s’y sont donné rendez-vous. Il y a là, entre autres, un nain nommé Sandy qui « écrit un livre sur l’échangisme animalier », un maquereau belge, un privé dont les dents ressemblent à « Dresde après les bombardements », une femme de chambre qui « poursuit les extraterrestres dans les conduits d’aération » sans oublier une Castafiore transsexuelle que l’on retrouve pendue. Dans cette comédie policière déjantée (dont Guillaume Nicloux s’est inspiré pour son film, actuellement à l’affiche), Jean-Bernard Pouy s’amuse comme un petit fou. C’est un peu comme si Agatha Christie avait fumé la moquette… B. L. L umineux et éclairé. Voilà comment résumer le concert de Grand Pianoramax au Bourg de Lausanne la semaine dernière. Léo Tardin (grand piano, Fender Rhodes, K-station, harmonium et Phillichorda), Dominik Burkhalter (batterie) et Black Cracker (un rappeur américain invité qui n’était autre qu’une rappeuse illuminée) sont venus vernir leur nouvel album Smooth Danger devant une audience de petits vernis médusés. Grand Pianoramax ne s’adresse pas à tout le monde. Entre free jazz et électro débridée, la musique de ce duo iconoclaste piano-batte- woman-show. A ton âge ! » Véronique Montel, 50 ans et toutes ses dents, s’en tape et déconne du temps qui passe dans son nouveau spectacle. Ô rage, ô humour noir ! Véronique Montel et toutes ses Dents, Pulloff, Lausanne, 07-19.12 10 / Bilboquet, Fribourg, 21.01.11 / Echandole, Yverdon, 27-29.01.11. Vigousse vendredi 10 décembre 2010 ÉLUCIDER Comment naissent les trous dans le fro- mage ou les carrés dans le chocolat ? Si votre progéniture vous presse de questions absurdes, offrez-lui les Histoires et Légendes de la Suisse. Ces contes de nos lacs et montagnes agrémentés d’un fascicule sur Les Grandes Enigmes de la Suisse » risquent de l’occuper un moment. Coffret exclusif en édition limitée chez Payot. Dès 4 ans. est la pièce la plus courte de Shakespeare*. La plus drôle aussi. Et son intrigue est simple : Antipholus et son domestique Dromio vivent à Ephèse. Dromio a un frère jumeau, qui s’appelle aussi Dromio et qui est aussi le domestique d’Antipholus, le frère jumeau homonyme du premier Antipholus. Tout ce petit monde a été séparé à la naissance, lors d’un naufrage vers Syracuse, et le deuxième couple « AntipholusDromio » débarque un beau jour à Ephèse… Vous n’y voyez goutte ? C’est pourtant limpide : ces quatre jumeaux, qui se ressemblent comme deux fois deux gouttes d’eau, vont vivre une succession de quiproquos délirants et tenter de retrouver la raison, coûte que coûte. D’abord, la mise en scène surprend : une ambiance de festival en plein air, des tentes, de grandes tables avec des bancs en bois, des chiottes chimiques, une sono avec de la musique disco, des pompes à bière… Ça, du Shakespeare ?! Puis tout devient évident. Les personnages se croisent, entrent, sortent, boivent des canons dans des verres en plastique, dansent des slows ou s’agitent, frénétiques, à la recherche de la vérité. Ils se grisent ,car le sens des événements leur échappe : l’alcool fait voir double, Ça tourne rond rie à nœud pap’ a une vilaine tendance à s’aventurer là où l’oreille de l’homme n’a encore jamais mis le pied. Alternant grooves méchamment sexy et parties instrumentales totalement déconstruites, ces deux virtuoses bien de chez nous ne se lassent pas de nous faire sursauter de plaisir à chaque cassure, à chaque changement de rythme, à chaque trouvaille géniale et vicieuse. Plus de Xanax ? Reprenez donc un peu de Grand Pianoramax ! Pierrick Destraz Grand Pianoramax – Smooth Danger. Obliqsound. Brouillon de culture POUFFER « Quand je pense que tu fais un one- ins Les copoard d'ab Farce et chausse-trapes Dan Jemmett met en scène La Comédie des Erreurs de Shakespeare. Un sans-faute. Le Pire Noël Les dingos au château 13 En tête du box-office égyptien : « Les Dents de la Mer Rouge ». Bénédicte 12 S’ENCANAILLER La galerie Humus vient d’inaugurer sa surprenante librairie. Un fonds unique de 6000 ouvrages dans le domaine de l’érotisme et de la sexologie. Mais aussi de riches sections sur l’humour et le Japon. De quoi en connaître un rayon... et épater la galerie à Noël ! Librairie Humus, rue des Terreaux 18bis, Lausanne. mais il procure aussi l’ivresse de la parole. Dans ce grand carnaval où maîtres et valets se croisent, se confondent et jouent avec les mots, les acteurs deviennent des clowns et livrent des morceaux d’une drôlerie parfois anthologique. Un pur délire, un pur nectar. Milou * nom connu de la rédaction La Comédie des Erreurs de William Shakespeare, mise en scène de Dan Jemmett. Théâtre de Vidy, Lausanne, jusqu’au 22.12.10. Nuithonie, Villars-sur-Glâne, 11-12.01.11. Comtesse conteur Images du monde Un peintre d’ici croque avec bonheur les horizons d’ailleurs. G érald Comtesse est un peintre suisse, un vrai et un bon ! Très jeune déjà, le Neuchâtelois est perçu comme un prodige du pinceau : dès 16 ans il travaille dans l’atelier de l’artiste Janebé, puis il décroche à 19 ans, en 1963, la bourse fédérale des BeauxArts. Il enseigne ensuite à l’Académie Maximilien de Meuron, qu’il dirigera de 1974 à 2008. Comtesse est aussi un sacré baroudeur, qui parcourut l’Angleterre, l’Egypte, la France, l’Inde, le Yémen, l’Italie... Il garde un attachement particulier pour la Botte, qu’il a contemplée dans tous les sens et sous tous ses angles, avec une pré- férence pour Venise qu’il fréquente et peint chaque année. Sa peinture reflète parfaitement sa vie, ses réflexions et ses voyages. Des paysages avant tout, qui révèlent l’âme du peintre à travers une étonnante palette de couleurs et une vivifiante représentation de la nature. Mais ses portraits et scènes de vie ne sont pas en reste. Ce sont aussi des merveilles. Dans l’exposition Gérald Comtesse : 50 ans de peinture, les tableaux sont regroupés par époque ; au fil des salles, les couleurs sont de plus en plus lumineuses, le trait plus affirmé, et la dernière pièce présente les œuvres d’un artiste accompli. A bien des égards, une visite vaut le voyage. Alinda Dufey Gérald Comtesse : 50 ans de peinture, Musée des Beaux-Arts, Neuchâtel, jusqu’au 03.04.11. www.gerald-comtesse.ch On s’en fout, nous on l’aime ! Meuryr un peu L’humoriste réinvestit la scène genevoise. Et il a la haine tenace… A ttention, quintal haineux ! Meury (re)déboule sur scène, dans son fief genevois, et ça va encore faire du dégât. Au moins on est prévenu : « J’vous aime pas ! » Ou plus, c’est selon l’inspiration du moment. Tout sauf l’actu. Ou alors celle, intemporelle, de nos petits travers, nos lâchetés, bref « nos » vies quotidiennes. Dans le fond, c’est simple : Meury n’aime rien de ce que nous aimons. L’art, le sien, consiste à nous jeter ses détestations en pleine gueule et, la vache !, à nous faire payer (28 fr.) pour ça. Et ça marche ! Le bon(?) homme remplit les salles plus vite qu’il ne vide son verre – un exploit ! – et tout le monde en ressort un petit peu moins riche et beaucoup moins con. Misogyne de façade, pourfendeur de bonnes consciences sûrement, l’artiste a trouvé son public : vous, moi et tous les masochistes égrillards qui sommeillent en nous. Oh oui, Thierry, recommence, c’est bon ! Roger Jaunin J’vous aime pas ! Thierry Meury, avec la collaboration de Jean-Charles Simon. Les 10, 11, 17 et 18.12.10 et les 7, 8, 14, 15, 21 et 22.01.11. UpTown Geneva. 2, rue de la Servette, Genève. www.uptown-geneva.ch Vigousse vendredi 10 décembre 2010 Le reste de l’année, Gianadda organise la foire de l’Art. Easyjet set Caro « Couche, couche, papier ! » L a compagnie low cost est très contente de sa campagne de pub avec Marie-Thérèse Porchet (Le Matin Dimanche du 05.12.10). « Nous l’avons choisie, car le personnage a une envergure nationale depuis sa tournée avec Knie », se félicite le directeur commercial pour l’Europe du Nord. Et comme pour embarquer dans les avions d’Easyjet, c’est toujours le cirque, ça tombe bien ! Si ce n’est Toile... Infrarouge de rage ! Gilles Marchand, le directeur de la Radio Télévision Suisse (RTS) est décidément un visionnaire. Invité du Matin Dimanche (05.12.10.), le patron s’extasie sur les bienfaits du web et du téléphone mobile en matière de création audiovisuelle. « A y regarder de plus près, il y a de bonnes raisons pour que l’humour, la fiction et la création en général partent à l’assaut de la Toile numérique. » Il y a en effet de très bonnes raisons et la première est que si les artistes devaient compter sur notre radio-télévision pour avoir les moyens de produire leurs émissions, cela se saurait ! Fâché, Christophe Darbellay, le président du Parti démocrate-chrétien. Lors de l’émission Infrarouge sur la TSR (30.11.10) sur la xénophobie en Suisse, Esther Mamarbachi proclame : « Nous avons invité des membres du PDC, mais ils n’ont pas accepté notre invitation. » Fureur du grand Christophe qui exige des excuses de la TSR. En réalité, il avait d’autres obligations et les producteurs de l’émission n’ont tout simplement pas pensé à convier un autre PDC. Il faut dire que, même s’il avait été présent, on ne l’aurait guère entendu, car dans ces débats entre les extrêmes, en l’occurrence Jean Ziegler et l’incontournable Oskar Freysinger, les représentants des partis plus modérés sont assis au deuxième rang, micro fermé ! C’est ce qu’on appelle des débats à deuxième couteau tiré ! Fathi radical Il a quitté La Télé en jouant au mystérieux. Mais il fait son coming out dans Le Matin Dimanche (05.12.10). L’ex-journaliste Fathi Derder sera un candidat libéralradical aux élections fédérales. Et il voit grand : « Sur le plan fédéral, j’aimerais défendre la recherche et l’innovation de la région lausannoise. » Il est certain que la capitale vaudoise n’attendait que lui et comme le présage le journal : « L’annonce de sa candidature a dû estourbir quelques-uns de ses désormais concurrents. » Ah bon ? Ils sont déjà morts de rire ? Propulsée rédactrice en chef de Femina le 1er mai dernier en remplacement de Renata Libal, Annick Chevillot aura su se faire attendre. Une brève apparition au cœur de l’été en qualité de témoin sur la mammaire question : « Faut-il allaiter ses enfants » et c’était tout. Pas vue, pas lue, l’ex-star des pages « Vous », la ru- brique conso de 24 heures. Quid de l’insubmersible tit’Annick jusqu’à ce dimanche (05.12.10), page 3 du magazine que toutes les Romandes achèteraient si leurs copains-maris-amants ne se précipitaient pas sur le cahier des sports du Matin Dimanche. Titre : « Le retour ». Extraits : « T’es de retour ? Cette question, on me l’a Le cahier des sports posée une bonne centaine de fois cette semaine. Alors oui, je suis de retour (…) Et moi, je suis de retour au travail. J’y passerai les fêtes pour laisser partir les autres. Celles et ceux qui m’ont secondée, remplacée, supportée durant mon congé maternité. » Bref, c’est elle qui porte le bébé maintenant. Femme vénale Infrarouge de honte Télé Top Matin (05.12.10) consacre une page entière au travail de Mix & Remix durant l’émission Infrarouge sur la TSR. Le titre vaut déjà son pesant d’humour : Mix & Remis au boulot. (!) « Il est le piment qui vient relever les débats. Parfois au point de rendre pivoine le visage de certains invités », poursuit le journal spécialisé dans la télé. Avec juste deux petits détails qu’il oublie de mentionner : les dessins sont d’abord montrés à la production (bonjour la liberté d’expression !) et surtout les invités sur le plateau ne les voient jamais puisqu’ils ne sont visibles que pour les télespectateurs. Bref, c’est Télé Top Matin qui vous piment ! Experte diplômée en jouissance Grâce au deuxième numéro de George (décembre 2010), la revue de celles qui dépassent les bornes, l’on apprend l’existence d’un métier très particulier : artiste érotique. « Elle caresse des hommes (parfois des femmes) et les amène, sans faille, au plaisir.[…] Elle est l’une des dix assistantes sexuelles diplômées de Suisse romande. » Heu, et la formation, elle a lieu où ? PUB Caro Aline Viredaz, CQFUDC Haché menu ! Le Matin (07.12.10.) est parti sur le sentier de la guerre. En page 12, on découvre ce titre : HANDICAPÉE MASSACRÉE À LA HACHE et en page 17, à propos des Bettencourt, cette accroche : HACHE DE GUERRE ENTERRÉE. Les titreurs ont dû trop tirer sur leur calumet. Rempli de H ? Mardi 07.12.10, infos de 11 h, RSR : Aline Viredaz commente le dernier classement PISA, où les écoliers suisses arrivent au 11e rang sur 65 pays. C’est bien, mais pourquoi pas encore mieux ? s’interroge la journaliste, qui souligne alors les « réserves de taille » suscitées par les études PISA : des réserves « pas infondées d’ailleurs, si l’on songe que la Finlande, qui arrive systématiquement en tête du classement, compte 2,1% d’étrangers dans sa population, contre plus de 20% en Suisse ». Tel que. Tout est donc de la faute des étrangers. Grâce à la RSR, plus besoin d’UDC. Sauf qu’en Finlande on naturalise beaucoup plus qu’en Suisse ; ce qui suscite, quant aux explications statistiques d’Aline Viredaz, des « réserves de taille » qui « ne sont pas infondées ». Mieux vaut tarte que jamais Or donc, Thierry Barrigue, le vénéré rédacteur en chef de Vigousse, s’est proprement fait entarter lors d’un débat sur la satire le 1er décembre. Le tireur est le responsable d’un cinéma lausannois lui-même embardouflé dans nos colonnes pour avoir un peu négligé de payer la taxe sur les spectacles (Vigousse, 08.10.10). Toujours aussi subtil, l’homme à la pipe s’est fendu d’un jeu de mots : « Pourquoi tant de peine ? » a-t-il lancé au lanceur avant de tendre l’autre joue : « J’assume le fait d’être exposé à la vindicte plus ou moins nerveuse des gens, cela fait partie du jeu ! » S’il vous reste un bout de gâteau... Vigousse vendredi 10 décembre 2010 15 Le premier lundi de décembre, Martigny organise la Foire du lard. Rebuts de presse Caro 14 S’il parle haut et fort, souvent bien, Eric Cantona n’est pas maître chez lui. La preuve : après qu’il a conseillé « à tous ceux qui veulent faire exploser le système » de retirer leur argent des banques, « The King » s’est vu rappeler qu’il y a quelques mois sa femme, l’actrice Rachida Brakni, s’était étalée, contre espèces sonnantes et trébuchantes, dans un spot TV vantant le sérieux et la qualité des services de l’un des plus importants établissements bancaires de l’Hexagone, le Crédit Lyonnais. De là à y perdre tout son crédit, justement… rard ? Vous avez dit Gisi s’ex primait « On l’a dans le cul ! » : ain ntpelRené Girard, entraîneur de Mo aite déf la ès apr r lier, samedi dernie ue piq ym l’Ol à face ipe équ de son philoLyonnais. Son homonyme, le , auteur sophe et académicien français Culture, la de ines Orig des nt notamme ernité pat la s’est refusé à endosser du propos. Chic, un cheikh ! Son Altesse Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani est un prince heureux. Comme son pays, le Qatar, a été désigné pour organiser la Coupe du monde de football 2022, il a décidé d’offrir deux mois de salaire supplémentaires aux 1,7 million de ses concitoyens. Une sorte de pourboire, à ne pas confondre avec les pots-de-vin distribués aux membres de la FIFA. Coups de bête A Sydney, un kangourou nommé Billy vient d’allonger trois boxeurs semi-professionnels en moins d’un quart d’heure. Son entraîneur dit de lui qu’il est « intelligent, rapide et précis » et qu’il fera, c’est sûr, une grande carrière. A 10 000 dollars australiens la victoire, sûr que le marsupial va s’en mettre plein la poche. Et ce sera tout pour cette semaine. Roger Jaunin Vigousse vendredi 10 décembre 2010 16 Pas de loi fédérale sur les molosses. La suite au prochain numéro Infographie imbécile Entartage: une tradition qui vient de loin (et vite) Face face Face pile Crème fraîche Lait Canonnade Œufs Beurre Zone de lancement Chaque canton reconnaîtra les chiens. Zone d'accélération * Source : Commandant Cuistot, Civets et Tartes, Ed. du Lapin, Dunkerque 40 g * 500 ml 200 g 3 150 g Zone de vitesse optimale (Mach 3) Trou de pipe ZDDO (Zone de décélération optimale) DC / PSYM uc Tête de Tr Nom : Burkhalter. Prénom : Didier. Signe particulier : néant. S Pitch elon certaines sources, l’individu serait conseiller fédéral. Il se cacherait depuis plus d’un an à l’Intérieur. Très à l’intérieur. Les témoignages concordent : il a le charisme d’un paquet de cabillaud surgelé. Vide. Dans un frigo en panne, au fond d’une pièce nue. Dans une exposition sur l’Absence. A Expo 02. Un jour de fermeture. Par un épais brouillard. L’homme serait donc lisse, gris, acratopège. Pour d’aucuns, c’est plutôt qu’il est posé, raisonnable, pragmatique. Comme le miroir, il réfléchit. Un petit satirique romand (Vigousse, 04.12.09) avait révélé qu’en été 2009, après s’être, avant tous les autres, porté candidat au Conseil fédéral, il avait annoncé au journal L’Express qu’au terme d’une nuit de réflexion dans sa cuisine il avait décidé de renoncer pour une série de bons motifs. Il avait tout dit lors d’un entretien qui devait paraître le Vigousse vendredi 10 décembre 2010 Zone de crash lendemain. Mais il avait rappelé L’Express pour faire bloquer la publication : il avait encore réfléchi, et toutes les raisons de retirer sa candidature lui étaient alors apparues comme autant de raisons de la maintenir. C’est dire s’il était motivé. Et s’il est apte à prendre des décisions rapides, ce qui selon certaines théories peut s’avérer utile pour gouverner. De fait, le personnage aurait confirmé, depuis lors, sa tendance à attendre pour voir, puis attendre pour être sûr. Ainsi ne s’est-il pas risqué à nommer un successeur à Nicolas Bideau au poste de Monsieur Cinéma : le secteur étant agité, il a engagé un provisoire « facilitateur de dialogue » chargé d’évaluer la situation. Et il a choisi pour cela Marc Wehrlin, qui avait dirigé la section cinéma avant Bideau. L’avant et l’après, le pour et le contre, l’aller et retour, comme la nuit dans sa cuisine. Côté réforme de l’AVS aussi, il a décidé de ne pas décider, renvoyant toutes les questions sensibles après 2011. Côté assurance maladie en revanche, il aurait par mesure d’économie rogné sur le remboursement partiel des frais de lunettes, de plâtres et de couches pour incontinents. Selon certains donc, l’individu serait prudent au point d’hésiter entre tergiverser et atermoyer. Selon d’autres, il serait rusé, réaliste, capable d’agir sans esbroufe, à petits pas, donc efficacement. Entre ces deux versions, on hésite... Mais prudence, il serait prématuré de trancher : il faut d’abord s’assurer que Didier Burkhalter existe vraiment. Laurent Flutsch C’est arrivé la semaine prochaine (ou du moins, ça se pourrait bien) Ejection présidentielle Laurent Gbabgo : « J’y suis, j’y veste » Terre compromise La Cisjordanie occupée de colon en large Frais d’hiver Pénurie : le salage pourrait être sucré Miracle aux CFF La hausse des tarifs pile à l’heure !