Petite histoire d`une grande aventure

Petite histoire d’une grande aventure
Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne sont connues
depuis l’Antiquité et l’on ne peut attribuer à personne la
paternité de leurs découvertes. Toutes sont bien visibles
à l’œil nu et Vénus est le troisième corps céleste le plus
brillant après le Soleil et la Lune. Une paire de jumelles
suffit pour observer les anneaux de Saturne ainsi que
quatre des soixante-sept satellites qui gravitent autour de Jupiter. Bien qu’Uranus soit encore
visible à l’œil nu, à condition toutefois d’être un observateur expérimenté, celle-ci fut découverte fortuitement en 1781 par l’astronome britannique William
Herschel, tandis qu’il étudiait le
mouvement des étoiles doubles
Urbain Le Verrier (1811derrière un grand télescope de
1877), l’astronome français
sa fabrication. Absolument invisiréputé irascible et vaniteux
ble à l’œil nu, mais repérable
à qui l’on doit la découversous certaines conditions à l’aide
te de la géante Neptune.
d’une bonne paire de jumelles, la planète Neptune a été
identifiée pour la première fois en 1846 par l’astronome
allemand Johann Gottfried Galle qui s’est inspiré de calculs faits indépendamment par son collègue britannique
John Couch Adams et par l’astronome français Urbain Le
Verrier. Ces deux derniers savants sont ainsi à Neptune
ce que l’Américain Mike Brown et
le Russe Konstantin Batygin sont
à Némésis. Enfin, la planète naine
Pluton fut débusquée en 1930
par l’astronome américain Clyde
William Tombaugh, sur la base
d’indications laissées par son collège et compatriote Percival Lowell, déjà décédé au moment de
L’astronome amateur
la découverte de «sa» planète, américain Percival Lowell
d’ailleurs baptisée Pluton en son (1855-1916) décédera trop
honneur. Les deux premières let- tôt pour admirer la planètres de Pluton sont en effet les te Pluton dont il avait poinitiales de son nom. FC
stulé l’existence.