ecologia mediterranea revue d`écologie terrestre et Iimnique
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ISSN : 0153-8756 Publication de l'Université de Droit, d'Economie et des Sciences d'Aix-Marseille III ecologia mediterranea revue d'écologie terrestre et Iimnique TOME XXII 1996 Fascicule 1/2 Faculté des Sciences et Techniques de Saint Jérôme, IMEP (case 461) Avenue Escadrille Normandie-Niemen, F-13397 Marseille Cedex 20 ECOLOGIA MEDITERRANEA Université d'Aix-Marseille III Facullé des Sciences et Techniques de Saint Jérôme Institut Méditerranéen d'Eeologie et de Paléoécologie (Case 461) Avenue escadrille Normandie-Niemen F 13397 MARSEILLE Cedex 20 Fax: 91 28 86 68 Directeur de la publicatioll Editor P QUEZEL Secrétaire gélléral Co-editor H.I3RISSE Comité de rédactioll Editorial board L BIUOT, R. LOISEL, N. POINSOT-BALAGUER, L TESSIER Trésorier Treasurer J-L de BEAULIEU Equipe techllique c: UABOURIAUT, C Techllical board UOEURY COMITE DE LECTURE AKMAN, Y., Ankara Universiti-Fen Facultesi-Biyologie Bolumu, Ankara, Turquie. AUSSENAC, G., INRA, CNRF, Unité de Recherches en Bioclimatologie Forestière, Champenoux, F 54280 Seichamps. BARBAULT, R, ENS, 46 rue d'Ulm, F 75230 Paris Cedex 05. BARBERO, M., UAM III, Faculté de Saint Jérôme, Laboratoire de Botanique et Ecologie Méditerranéenne (Case 461), Avenue escadrille Normandie-Niemen, F 13397 Marseille Cedex 13. BIROT, Y., INRA, Département des Recherches Forestières, Avenue Vivaldi, F 84000 Avignon. BONIN, G., UAM l, Laboratoire de Biosystématique, Faculté de Saint Jérôme, F 13397 Marseille Cedex 13. BOTTEMA, S., Biologisch-Archaeologisch Institut, Rijksuniversiteit Groningen, Poststraat 6, NL-9712, Groningen, Pays-bas. BOUDOURESQUE, C.-F., UAM Il, Faculté des Sciences de Luminy, LBMEB, (Case 901), F 13288 Marseille Cedex 9. BOUVAREL, P., Thibompré, F 88480 Saint Rémy. CATARINO, F.M., Museu, Laboratorio e Jardim Botanico, Faculdade de Ciencias, rua da Escola Politechnica, P 1294 Lisboa Codex. CHAMPEAU, M., UAM l, Faculté des Sciences Saint Charles, 3 place Victor Hugo, F 13003 Marseille Cedex. COSTA, M., Facultad de Farmacia, Departamento de Botanica, Avenida Blasco Ibanez 13,46010 Valencia, Espagne. DAGET, P., Université de Montpellier Il, Institut de Botanique, Laboratoire de Systématique et Botanique méditerranéennes, 163 rue Auguste Broussonet F 34000 Montpellier. DANIN, A., The Hebrew University of Jerusalem, Department ofBotany, Jerusalem, Israël 91904. DEBUSSCHE, M., CNRS-CEPE, Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Route de Mende, BP 5051, F 34033 Montpellier Cedex. DJEBAILI, S., Université des Sciences et de la Technologie IIouari Boumedienne, INA, BP 9, Dar el-Beida, Alger, Algérie. DODD, RS., University of California, Forest Products Laboratory Richmond, Berkeley, CA-94804, Etats Unis d'Amérique. Du MERLE, P" INRA, Station de Zoologie Forestière, Avenue Vivaldi, F 84000 Avignon. GHABBOUR, S., Institut of African Research and Studies, Department of Natural Resources, Cairo University, Giza, Egypte. GIUDICELLI, J., UAM III, Faculté de Saint Jérôme, Laboratoire d'Ecologie Animale, Avenue escadrille Normandie-Niemen, F 13397 Marseille Cedex 13. GONZALEZ-BERNALDEZ, F., Universita Autonomia de Madrid, Facultad de Ciencias, Catedra de Ecologia, Ciudad Universitaria de Canto Blanco, 28049 Madrid, Espagne. LAMOTTE, M., ENS, Laboratoire de Zoologie, 46 rue d'Ulm, F 75230 Paris 05. LEFEUVRE, ,J.-c., MNHN, Laboratoire de l'Evolution des Systèmes Naturels et Modifiés, 57 rue Cuvier, F 75231 Paris Cedex 13. LEM.:E, G., 6 Avenue Garennière, F 94260 Fresnes. LOWE,J .J., Royal Holloway and Bedford New College, Department of Geography, Egham, Surrey TW20 OEX, Royaume Uni. LUMARET, R, CNRS-CEPE, Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Route de Mende, BP 5051, F 34033 Montpellier Cedex. MARGARIS, N.S., University of the Aegean, Department of Environmental Studies, 17 Karadotni str., 81100 Mytilène, Grèce M'HIRIT, O., Direction des Eaux et Forêts et de la Conservation des Sols, Division de Recherches et d'Expérimentations Forestières, Charia Omar ibn EI-Khattab, BP 763, Rabat (Agdal), Maroc. MUNAUT, A.V., Université Catholique de Louvain. Laboratoire de Palynologie et Dendrochronologie, 4 Place Croix-du-Sud, B 1348 Louvain-la-Neuve. NAHAL, 1., Université d'Alep, Faculté d'Agronomie, Laboratoire de Botanique, Alep, Syrie. OECHEL, W., San Diego State University, Colleges of Sciences, Department of Biology, San Diego, CA 92182-0057, Etats Unis d'Amérique. OZENDA, P., Université Joseph Fourier, Laboratoires d'Ecologie Végétale, BP 53 X, F 38041 Grenoble Cedex. PEDROTTI, F., Università degli Studi di Camerino. Dipartimento di Botanica ed Ecologia, Via Pontoni 5, 1 62032 Camerino PIUSSI, P., Università degli Studi di Firenze, Istituto di Selvicoltura. Via S. Bonaventura 13, 150145 Firenze. PONS, A., UAM III. Faculté des Sciences de Saint Jérôme. Laboratoire de Botanique Historique et Palynologie (Case 451 l. F 13397 Marseille Cedex 13 RASMONT, P., Université de Mons, Laboratoire de Zoologie. Avenue Maistriau, H 7000 Mons. RIOUX,J.-A., Université de Montpellier. Faculté de Médecine. Laboratoire d'Ecologie Médicale et Pathologie Parasitaire. 163 rue Auguste Hroussonet, F 34000 Montpellier RIVAS-MARTINEZ, S., Universidad Complutense, Facultad de Farmacia, Departamento de Botanica. Madrid 3, Espagne ROMANE, F., CNRS-CI~PE, Centred'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Route de Mende. BP 5051, 1" 340.l~ Montpellier Cedex RUNDEL, l'.W., UniverSIty of California, Laboratory of Biomedical and Environmental Sciences, 900 Vcteran Avenue, Los Angeles. CA 90024-1786, Etats Unis d'Amàique SP.:ClIT, R.L., The University of Queenslund, Hotany Department. St Lucia, Queensland 4072, Austra1Je ·n:RRADAS"J., Universitat Autonomiade Harcclona, Centre de Recerca Ecologica i Applicaeions 1"orestals, OS 193 Bellaterra (Barcelona l, Espagne. TAYLOR, II.C., Hotanical Researeh Unit, PO Box 471, 76000 Stellenbosch, République Sud-Ati-ieaine VAN DEN MAA Rn" E., Viixtbiologiska Institutionen, Box 559, S 75122 Uppsala l, Suède ABONNEMENTS Pour la France, les tarifs d'abonnements incluent les frais de port. Pour l'étranger, le port est à ajouter Abonnement 1991 (Tome XVII) France 4501" Etranger 500 l' Abonnemcnt 1992 (Tome XVlII) Abonnement 1993 (Tome XIX) La collection complète, incluant les tomes XV cl XVI. est facturée 1.5001'1" Tous les fasciculesd'Ecologla Medlterranea sonl disponibles. Les numérosanlérieursà 1989 sont faclurés forfaitairement 200 F1" par année Les commandes doivcnt êlre adressées au Trésorier de la revue, accompagnées du paiement par chèque ou mandat libcllé au nom du : Régisseur d'avances de l'U.IU:.S.A.M. ecologia mediterranea revue d'écologie terrestre et limnique ECOLOGIA MEDITERRANEA XXII (1/2) 1996 : 1·10 Impact of the phytophagous insect and mite complex associated with canes of Junipers (Juniperus phoenicea L. and J. Cedrus Webb and Berth.) in the Canary islands Impact des insectes et acariens phytophages associés aux cônes de genévriers (Juniperus phoenicea L. et 1. cedrus Webb and Berth.) dans les îles Canaries Marco GUIDO· and Alain ROQUES" ABSTRACT Five stands of the Phoenician juniper, Juniperus phoenicea, and 2 of the endemic 1. cedrus were surveyed in 4 islands of the Canarian archipelago for cone and seed pest damage. A total of4 phytophagous species, 3 insects and 1mite. were observed in cones ofthe Phoenicianjuniper while those of}. L'edrus hosted the same species exccpt acone moth. Acone weevil was the dominant pest in both junipers but differenccs in cone colonization were observcd among the surveyed islands. The Canarian entomofauna was not endemic and seemed comparatively poor with respect to that observed in southcrn Europe and north Africa. Pests sign ificantly decreased the mean number of seeds and the mean number of filled seeds per cone in both juniper species. Because the two junipers differed by the number of seeds per cone, pest damage resulted in a diffcrent impact on the potential ofjuniper regeneration. The consequences of pest attack on the survival of.!. cedl'us. a species under protection that usually produces only 1 {illed seed per cone. are discussed. KEYWORDS: Cone, seed, insect pest, juniper, Canary islands RESUME Les dégâts dus aux ravageurs des cônes et des graines ont été inventoriés dans 5 peuplements de genévrier de Phénicie, Juniperus phoenicea, et 2 peuplements de l'espèce endémique, 1. cedrus, situés dans 4 îles différentes de l'archipel des Canaries. Au total, 4 espèces phytophages. soit 3 insectes et 1acarien, ont été observées dans les cônes de genévrier de Phénicie alors que ceux de 1. cedrus présentaient la même faune à l'exception d'un lépidoptère. Le principal ravageur des 2 espèces de genévriers est un charançon des cônes, mais des différences de colonisation des cônes ont été observées entre les îles. L'entomofaune des genévriers canariens était nettement plus limitée que celle observée sur les genévriers du sud de l'Europe et d'Afrique du Nord. Les ravageurs ont réduit de manière significative le nombre moyen de graines par cône et le nombre moyen de graines pleines par cône. Les 2espèces végétales différant par leur nombre moyen de graines pleines par cône, l'impact des insectes sur les potentialités de régénération se traduit de manière différenciée. Les conséquences des attaques d'insectes sur la survie de J. cedrus, espèce protégée dont les cônes ne contiennent généralement qu'une graine pleine. sonl discutées. Mors-eLES : Cône, semence, insecte parasite, genévrier, îles Canaries Istituto di Entomologia Agraria. Università degli Sludi. ~5Bl Padova. Italy "INRA.CRF. Zoologie Forestière. Ardon 45160 Olivet. France 2 INTRODUCTION Among the factors affecting the natural regencration of conifer forests, insects are now considered the most important seed predators during the predispersal phase of seed deve1opment. Although extensive surveys of cone and seed pests were carried out in economically important species of the family Pinaceae (e.g., Abies, Larix, Picea, Pinus, and Pseudotsuga spp.), knowledgc of the entomofauna exploiting seed cones of Cupressaceae is sti1l1imited (TURGEON et al., 1994). Detailed reviews of cone and secd pests were published for Juniperus communis L. in Poland (BORUSIEWICA et al., 1948), Great Britain (WARD, 1977; WARD et al., 1977), and France (ROQUES, 1983; ROQUES et al., 1984), for 1. phoenicea L.,J. nana Willd. and 1. sabina L. in France (ROQUES, 1983; ROQUES et al., 1984), for1. oxycedrus L. in Algeria (BOUAZIZ, 1993), France (ROQUES et al., 1984) and Morocco (EL HASSANI et al., 1986), for 1. thurifera L. in France (CLEU, 1957; ROQUES et al., 1984) and Morocco (EL HASSANI et al., 1986; EL ALAOUI EL FELS etai., in press), for 1. excelsa Bicb. in Turkcy (ÇANAKÇlOGLÜ, 1969) and Saudi Arabia (HAJAR et al., 1991), for 1. chinensis L. in Japan (SAlTO et al., 1985). Fragmentary information also exists for sorne other juniper species of North America (KEEN, 1958; HEDLIN et al., 1981; CIBRIAN-TaVAR et al., 1986; FERNANDES etaI., 1989), China (WU etai., 1992; ROQUESetal., 1995),andcountries of thc former USSR (GUSEV, 1931; NIKOL 'SKAJA, 1966; STADNITSKII et a1., 1978). Differences in cone entomofauna observed between juniper species did not seem to reflect the taxonomic division of the Juniperus genus into the sabina (sca1e-like leaves) and oxvcedrus (need1e-1ike leaves) sections (DEBAZAé, 1964), but they appeared c1imate-linked. ROQUES et al. (1984) noticed that the cone entomofauna oftwo Mediterranean junipers, 1. phoenicea (sabina section) and 1. oxycedrus (oxycedrus section), was similar in southem France while cones ofthe 4 juniper species growing in thc subalpine vegetation level ofthe French Alps hosted aquite identical entomofauna, irrespective of the botanical section (ROQUES, 1983; ROQUES, unpub1ished observations). The presence oftwo nativejuniper species,1. phoenicea and1. cedrus Webb and Berth. (oxycedrus section), in the Canaryislands(BRAMWELLetal., 1974,1987), gave an opportunity to test whether this pattern can be generalized to the peeuliar situation and history of the Canaries. Impact ofthe phytophagous insect and mite complex Locatcd in the Atlantic Ocean, about 100 km west of the south Morrocan coast, the Canary l~lands consistofan archipelago including 7 mam Islands (La Palma, Tenerife, Gomera Hierro, Gran Canaria, Fuerteventura, and Lanzarote; figure 1), plus several smaller ones. Although the geological origin ofthe islands has been subject of considerable controversy, the two eastem ones, Lanzarote and Fuerteventura, were once probably part of North Africa while the other ones appear to have had a purelv volcanic origin (BRAMWELL et al., 1974). As rcsult, the flora of the Canary islands includes a large number of endemic plants, among them 1. cedrus (BRAMWELL et al., 1974, 1987; VIDAKOVIC, 1991). Populations of the Phoenieianjuniper,1. phoenicea, growing in the Canary islands a1so differ from the populations of Morocco and southern Spain by the 1evel in proanthocyanidins (LEBRETON, 1983; LEBRETON et al., 1988). Comparison of the fauna colonizing the Canarianjunipers with that of 1. phoenicea and other congeneric spccies observed in north Africa and southem Europe may thus provide useful data for understanding the evo1utionary relationships betwecn junipers and re1atcd cone insects. a Therefore, the objectives ofthe study were: (1) to inventory the insect and mites damaging cones and seeds ofjunipers in the Canary islands; (2) to measure the impact of each of the pest species on the seed production ofjunipers; and, (3) to compare this fauna with that observed in cones of relatives growing in southern Europe and north Africa. MATERIALS AND METHODS Distribution of the surveyed juniper species 1. cedrus, «el cedro canarim) in local language, occurs in four of the is1ands: Gran Canaria, Tenerife, La Palma, and Hierro (figure 1). Shrubsorsmalltreesupto 15mtypically grow between 500m and 2200m in the pine forest zone, which is characterized by the endemic Pinus canariensis Smith (BRAMWELL et al., 1987). Thejuniper colonizes the high mountains of La Palma (outer rim of the Ca1dera de Tabouriente, Picodcl Cedro) and Tenerife (Agua Mansa and Las Canadas de Teide), as weB as the Montana deI Cedro in Gran Canaria and Roque de Agando in Gomera (BRAMWELL et al., 1974). 1t has also been planted in sorne areas in order to avoid extinction. 3 Impact althe phytophagous insect and mite camp/ex Ç> ~ LANZAR0"(:J 2Ml TENERIFE V LA PALMA EL HIERRO FUERTEVENTURA \:> GOMERA c<l GRAN CANARIA Figure 1.- Location of the juniper stands surveyed in the Canary is1ands. • Juniperus phoenicea~ . : Juniperus cedrus. 1. phoenicea, «el sabinm>, is acharacteristic clement of the Mediterranean vegetation level, being particularly common in the upper part of the xerophytic scrub zone (400-600m) but this species can also enter the upper Mediterranean vegetation lcvel. 1. phoenicea has a circummediterranean distribution, from Israël to the Canary islands which corresponds to its western limit (KRUSSMAN, 1968~ GAUSSEN, 1968~ JALAS et al., 1972~ TIMBAL, 1975). However, 2subspecies have been recognizcd (LEBRETON, 1981). The subspecies phoenicea L. covers Southern France and Spain whereas the subspccies eumediterranea Lebr. ct Thiv.extends from Portugal to Crete via Maghreb and Corsica, with a littoral and a mountainous form (LEBRETON et al., 1988). Considered as slightly differcnt from the typical subspecies eumediterranea, the Canarian populations of 1. phoenicea arc present in all ofthe islands, except the eastern ones (Lanzarote and Fuerteventura). Shrubs or small trees up to 8m are very frequent between 300m and 750m in the northern and northwestern parts of Gomera (Vallehermoso, Agulo), and in the central area of Hierro (El Golfo). In Tenerife, the juniper is found in numerous locations between 200m and 1900m, e.g. Las Montafias de Teno, Sierra de Anaga, Las Canadas, and the whole southern region. Stands are observed at La Caldera de Tabouriente in the Island of La Palma, and at Tenteniguada in Gran Canaria (BRAMWELL et al., 1974). Cone collection and analysis The survcy was carried out in 4 of the Canarian islands: Gomera, Gran Canaria, Hierro, and La Palma (figure 1).In bothjuniper species, berry-like cones were collected according to a standardized procedure. ln eaeh of the selected stands, 10 shrubs (or trees, depending on stand structure) were chosen at random. A branch bearing mature cones was selected at random on each of these trees, and a portion of the branch, about 40 cm long (measured from the branch extremity), was eut. Then, all the cones were separated from the branch and put into plastic bags for further examination. ln order to precise the dissection and rearing methods, aprel iminary cone collection of 1. phoenicea was realized on August 25, 1990 at Vallehermoso, Gomera. Then, cone collections were organized from March to June 1992 in typical juniper-growing locations ofthe 3 other Islands. 1. phoenicea was samp1ed in Hicrro (El Golfo), Gran Canaria (Tenteniguada), and La Palma (lower and upper part of La Caldera de Tabouriente) whereas 1. cedrus was sampled in Gran Canaria (Montana deI Cedro) and La Palma (upper part of La Caldera de Tabouriente). ln each sample, an the cones (i.e., anumher n depending on stand cone crop) were first examined individually for externa1 damage. The cones showing exit holes (h) were disseeted in order to look for the consumed tissues and to describe the shape of the insect galleries. The conespresenting sorne parts with unusual coulour (c), thus known to host pests (ROQUES, 1983), were a1so dissected to look for the presencc of larvac, pupac, and adults. Damage, insect and mite species were identified using the identification keys provided by ROQUES (1983). In addition, aconstant number of30 cones which didnot 4 Impact ofthe p~vtophagous insect and mite comp/ex show any visible damage from extemal view [(h+c)+(d*30/n)]/n; 2) percentofconesdarnaged were randomly chosen in each lot, and dissected. per insect species and stand; 3) mean number of The number of canes (d) that finally appeared damaged within these 30 canes was counted and the larvae possibly present within the canes were identificd. For each of the dissected canes (damaged as wel1 as undamaged), the total number of seeds was counted. The seeds were then radiographied using aFaxitron43855® apparatus (l5Kv, 3mA, 4mn) and X-ray sensitive films (Kodak® <dndustrex M»). The numberoffilled, empty and insect-damaged seeds per cane was counted. In arder ta get adult insects which facilitate species identification, the remainder of the collected canes of each sample (i.e., n-[h+c+30]) were put into rearing boxes stored in an outdoor insectary located at Orléans, northcentral France (1 07m altitude). The emergence of adult insects was recorded during the 3 years following collection. total seeds, filled seeds, damaged seeds, and empty seeds per cane and per stand; 4) mean number of total seeds, filled seeds, and empty seeds per sound cane and per stand; 5) mean number of total seeds, filled seeds, damaged seeds, and empty seeds per damaged cane, per pest species and per stand; 6) percentage offilled and empty seeds per sound cone; and, 7) percentage offilled andempty seeds per damaged cone and per insect species. Ta equalize variances beforc statistical analyses, the percentage data on insect damage and seed quality were transformed by arcsin N x. The data were then submitted ta an analysis of variance (AN 0 VA) ta test for differences in seed production, cone damage and seed quality between stands of the same juniper species, and ta test for similar differences between juniper From thesedata, we evaluatedthefollowing species when the two species were present in the variables for both juniper species: 1) percent of same stand. ANOVA was also used ta test for overall cane damage per stand, defined as differences in seed damage betwcen pest species. Table 1 List, host range and distribution of the pest species attacking the canes and seeds of J. phoenicea L. (JP) andl. cedrus Webb and Berth. (JC) within the Canary Islands. Pest species IP JC Other host plants Trisetacus sp. (Acarina Eriophyiidac) x x Juniperus communi .funiperus thurifera t l .funiperus phoènicea 2 Juniperus oxycedrus2 Damage Distribution References cones seeds ROQUES (1983) ROQUES et al. (1984) EL ALAOUI et al. (in pr.) ROQUES (unpub. obs.) Europe, Morocco x Nanodiscus transversus Aubé (Coleoptera Curculionidae) x Juniperus oxycedrus cones Algeria, France, Greece, Italy, Cupressus sempervirens Morocco, Spain, Tetraclinis articulata Tunisia, Turkey f. Yugoslavia Brachvacma oxvcedrella x Mill. . . (Lepidoptera Gelechiidae) - .flmipems oxycedrus Juniperus thurifera Biota orientalis Cupressus spp. Tetraclinis articulata cones Algeria, France, Greece, Italy, Morocco, Spain, Tunisia, f. Yugoslavia x x Junipems oxycedrus Pammene oxycedrana .funipems thurifera Mill. (Lepidoptera Tortricidae) cones seeds Algeria, France, CLEU (1957) ltaly, Morocco, ROQUES (1983) ROQUES et al. (1984) Spain BOUAZIZ (1993) EL ALAOUI et al. (in pr.) l Trisetacus quadrisetus Thorns.; 2 Trisetacus sp. CLEU (1957) ROQUES (1983) ROQUES et al. (1984) EL HASSANI et al. (1986) BOUAZIZ (1993) ROQUES (unpub.obs.) CLEU (1957) ROQUES (1983) ROQUES et al. (1984) EL HASSANI et al. (1986) ROQUES (unpub.obs.) Impact a/the p~vt()phagaus insect and mite camp/ex 5 other speeies ofCupressaceae in the Mediterranean range (table 1). The qualitative composition ofthe phytophagous complexdifferedboth ~th the isla~ds and thejuniper species (figure 2). The Insect specles were observed in the 4 islands white the mite was not observed in Hierro. The cones of J. phoenicea hosted 4 phytophage species in La Palma, 3 in Hierro and La Gomera but only 2 in Gran Canaria. Although the two junipers be10ng to different taxonomic sections andcolonize different vegetation zones, the cone fauna of J. cedrus only differed from that of 1. pllOenicea by the absence o~ a gcleehiid moth, Brachyacma oxycedrella MIll. However, the two fauna largely differed when the surveyed stands were considered separate1y. 1. cedrus cones hosted 2 phytophage species vs. 4 for 1. phoenicea in La Palma, but. 3 vs. 2 in qran Canaria. Because cone and seed Inseet populatlOns are subject to large fluctuations with the annual variation in cone crop (ROQUES, 1983), the differcnces observed between the two junipers might have been related to specifie patterns ofcone crop dynamics according to the stand. RESULTS AND DISCUSSION Inventory of the cone and seed pests of the Canarian junipers A total of 4 phytophagous species, 3 insects and 1mite, were found in cones ofthe Canarian junipcrs (table 1). In addition, tW? unidentified species ofHymenopteran paraSItes (1 Eulophidae and 1Pteromalidae), probab1y related to Lepidopterans, emerged from ~he colleeted cones. The phytophagous specles were eonophytes, i.e. they eandevelop only in seedconcs (TURGEON etai., 1994). An ofthe cone tissues were exploited. According to the terminology used by TURGEON et.al. (1994), a weevil developed as conophage In the cone parenchym, 2 cone moths deve10ped as conospermatophages feeding on both the co~e tissues and seeds, and a spermatophage mIte exp10ited the seeds. None ofthese pests were endemic as a11 were already known to attack 4000 l JP 20.00 1 Je La Palmai 40.00 Cl> Cl [Il 1 La Palma2 20.00 E [Il '0 Cl> C 40.00 0 0 0 ëIII 20.00 ~ III Q 40.00 Gran Canaria 20.00 40.00 -+---'-'C.:.~=- f-L~--'----'----- El Hierro 20.00 I,~,..--,-1 1 z III "0 0 :l ii1 a. '< 3 3(Il 0 :l o ~. c: fil Insect species OJ ~ III 3 III (Il 1 1 ~ fil c :l Di a5 (Il 0 C fil III 0.: (Il li> a. Insect species Figure 2.-lnsect and mite damage to cones ofJuniperus plzoenicea .OP) and 1. cedrus (JC) observcd in sorne of the Canary islands in 1990 (Gomera) and 1992 (other Islands). 6 Although this limited investigation prevented any definite conclusion, the pest complex observed in the cones of the Canarian junipers was poorwhen compared to that recorded in the Mediterranean basin. Of the 6 insect specics observed to attack the cones of 1. phoenicea in continental France and Corsica (ROQUES et al.. 1984), only 3 species were found within the Canary Islands. The apparent absence ofaseed chalcid, Megastigm us amicorum Boucek, was especial1y noticeable. The chalcid also constitutes a major component of the entomofauna of 1. phoenicea in Spain and Portugal (ROQUES, unpublished observations), and attacks both1. phoenicea and1. oxycedrus in Morocco (EL HASSANI et al., 1986; ROQUES, unpublished observations). In addition, moths of the genera Blastotere and Argyresthia (Lepidoptera: Plutellidae) that are typical inhabitants ofcones ofMediterraneanjunipers in southem Europe and Maghreb (BOUAZIZ, 1993; CLEU, 1957; EL ALAOUI et al., in press; EL HASSANl etaI., 1986; ROQUES, 1983)werenot found during the survey. The mite species, Trisetacus sp., observed in the Canaries probably refers to T. quadrisetus, that develops in cones of 1. communis and 1. thurifera in Europe (ROQUES, 1983) and 1. thurifera in Morocco (EL ALAOUI et al., in press). Similar mite damage, that typically results in a distortion of the cone and an external protrudance of the seeds, was recently observed in a few stands of1. phoenicea and1. oxvcedrus in southem France but the mite species has not yet been identified (ROQUES, unpublished observations). Pest impact on the seed production of J. phoenicea Figure 2 shows the percentage of cones attacked by each pest species in the sampled stands. The overall cone damage differed significantly among stands (table 2). It varied from 3.2 %at Gran Canariato 48.5 %at Gomera. By comparison, cone damage ranged from 6.7 to 83.9 % in southern France and Corsica, whereJ. phoenicea seemed more attacked than other juniper species (ROQUES et al., 1984). Except at Gran Canaria, the cone weevil, N transversus, was the dominant pest, usually attacking more than 10 %ofthe cones and up to 37%in Gomera. Damage due to the cone weevil differed significantly among stands (table 2) while no significant difference was observed for the 3 otherpest species, which damaged less than 10% of the cones in any location. The seed numbers and the seed quality observed in the 4 surveyed stands are shown in table 3. The number of total, fiIled, and empty Impact ofthe phytophagous insect and mite camp/ex seeds per sound cone did not differ significantly among the stands (table 2). The total number of seeds per cone (5.5, on the average) was close to that reported by LEBRETON et al. (1988) for littoral populations of the subspecies eumediterranea (5.3), but was lower than that observed by the same authors in mountainous populations (Moroccan Atlas) of the same subspecics (6.9) and in French populations ofthe subspecies phoenicea (8.1). Comparison of the seed numbers in sound and attacked cones revealed that pest damage reduced by 24.5 % the total number ofseeds per cone, which decreased from 5.52 t04.17 (p <0.001; table 2). Following pest damage, the number offilled seeds per cone also decreased by 54.3 %, from 2.32 to 1.06 (p<O.OO 1; table 2). When aIl the cones were considered, the mean number ofdamaged seeds per cone did not differ among stands (table 2), irrespective ofthe significant differences observedinthe percentage of cone damage. This likely resulted from differences in feeding habits of the pest species that dominated in the stand. The direct impact of pest species on seed yield differed significantly with regard to the species feeding habits (table 2). The mean number of damaged seeds per attacked cone was 2.07 and 1.5 for the conospermatophage P. oxycedrana and the spermatophage Trisetacus sp., respectively. It dccreased to 0.33 for B. oxycedrella, which attacked seeds occasionally, but the conophage N transversus never destroyed any seeds. An average number of 1.3 filled seeds remained per cone following the attack of B. oxycedrella and Trisetacus sp. P. oxycedrana, which was confirmed to be the most dangerous pest, left on1y 0.21 filled seeds per cone. Comparison of the seed quality between sound cones and cones damaged by each pest showed that the percentage of filled seeds decreased significantly in the cones attacked by these 3 species (p= 0.01) but not in those attacked by N transversus. By contrast, the percentage of empty seeds did not differ for any pest species. Therefore, it can be suggestedthat the feeding larvae ofP.oxycedrana andE. oxvcedrella, as well as the mites, selected filled seéds rather than empty seeds during their devclopment in the cones. Pest impact on seed production of 1. cedrus Thepercentage ofattacked cones was 10wer than 15 %in the two surveyed stands (figure 2). Cone damage did not differ between stands (table 2). As for 1. phoenicea, the weevil N. transversus was the dominant pest but it only attacked 6-7 % of the cones. By comparison, conedamageobserved in aclose1y related species, 7 Impact ofthe phytophagous insect and mite comp/ex Table 2 Results of the variance analysis (ANOVA) of the data collected during the study of cone and seed pests of the Canarian Junipers Factors Data Juniperus phoenicea Stand Presence/absence of cone damage Stand Presence/absence of cone damage by Nanodiscus transvel'SUS Stand Presence/absence of cone damage by Brachyacma oxycedrella Stand Presence/absence of cone damage by Pammene oX,vcedrana Stand Presence/absence of cone damage by Trisetacus sp. Stand Number of total seeds/sound cone Stand Number of filled seeds/sound cone Stand Number of empty seeds/sound cone Presencc/abs. damage Number of total seeds/cone Presence/abs. damage Number of filled seeds/cone Stand Number of damaged seeds/cone Pest species Number of damaged seeds/insect-attacked cone Pest species Number of filled seeds/inscct-attacked cone Pest species Percent of filled seeds/insect-attacked cone Pest species Percent of empty secds/insect-attacked cone Juniperus cedrus Stand Presence/absence of cone damage Stand Presence/absence of cone damage by N. trallsversus Stand Number of total seeds/sound cone Number of filled seeds/sound cone Stand Number of empty seeds/sound cone Stand Presence/abs. damage Number of filled seeds/cone Number of damaged seedslinsect-attacked cone Pest species Pest species Number of filled seeds/insect-attacked cone Comparison of cone damage when Canarian junipers coexisted Juniper species Presence/absence of cone damage (La Palma 2) DF DF effect error F P 4 4 495 495 17.59 16.97 0.000 0.000 4 495 1.55 0.186 4 495 1.92 0.106 4 495 2.30 0.058 4 4 4 1 1 4 3 3 3 3 69 69 69 138 138 134 57 57 57 57 0.33 1.13 1.45 36.77 26.34 1.823 35.293 3.461 3.953 2.598 0.857 0.350 0.228 0.000 0.000 0.136 0.000 0.221 0.125 0.061 198 198 1.326 0.567 0.251 0.463 34 34 34 48 9 9 55.595 0.137 28.256 3.935 21.750 0.964 0.000 0.713 0.000 0.050 0.000 0.417 199 5.265 0.023 1 1 1 1 2 2 Table 3 Mean numbcr of total seeds, filled seeds, empty seeds, and insect-damaged seeds observed per cone of 1. phoenicea L. in differcnt stands of the Canary islands in 1992 with respect to the sanitary status of cones.*: observations made in 1990. Total cones Nb Nb Nb Nb seeds/ filled empty damaged cone seeds/ seeds/ secds/ cone cone cone 5,50 1.96 3.46 0.07 El Hierro 0.31 La Palma 1 4.72 1.87 2.54 La Palma 2 4.26 1.56 2.33 0.36 0.19 Gran Canaria 5.48 1.62 3.67 5.17 1.58 2.58 1.00 Gomera * Location Insect-attacked cones Nb Nb Nb seeds/ filled empty damaged cone seeds/ seeds/ seeds/ cone cone cone 5.20 1.90 3.10 0.20 4.00 1.10 2.29 0.56 3.57 0.90 2.00 0.67 5.00 0.33 3.33 1.33 5.00 1.11 2.56 1.33 Nb 1 Sound cones Nb Nb seeds/ filled empty cone seeds/ seeds/ cone cone 5.67 2.00 3.67 5.61 2.78 2.83 5.22 2.56 2.67 5.56 1.83 3.72 5.67 3.00 2.67 Nb 8 Impact ofthe phytophagous insect and mite comp/ex 1. oxvcedrus, reached 46.7 % in southern France and 53.9 % in Corsica, where it was mainly due to cone moths, P. oxvcedrana and B. oxvcedrella (ROQUES et al., 1984). . Table 4 shows the seed numbers and the seed quality observed in the stands of1. cedrus. The average value of the total number of seeds per cone (2.42) fitted the values reported for J. oxycedrus by LEMOlNE-SEBASTIAN (1968) (13), GAUSSEN (1968) (1-4), and ROQUES et al. (1984) (2-4.4). When the sound cones were considercd, the total number of seeds per cone differed significantly between stands (table 2) while the number of filled seeds did not. This resulted from a higher number of empty seeds per cone in Gran Canaria, that could be due either to genetic differences or to different environmental conditions (e.g., lack of pollination). The pest attack significantly reduced the mean number offilled seeds per cone from 0.89 in sound cones to 0.36 in damaged ones (p= 0.05; table 2). The specifie patterns of pest damage to seeds were similar to thesc observed in J. phoenicea for the same pest species. Significant differenccs were noticcd bctwcen the conophage N transversus, that did not destroy any seeds, and the conospermatophages P. oxycedrana and Trisetacus sp. (p= 0.01). However, the mean number offilled seeds that remained in attacked cones following insect feeding did not differ bctween the 3pest species (table 2). We assumed it was because the cones of 1. cedrus usually included only 1filled seed. The seed was directly destroyed when the cone moth and the mites were present but it might also have aborted as an indirect result of weevi1 development into cone parenchym. Table 4 Mean number of total seeds, filled seeds, empty seeds, and insect-damaged seeds observed per cone of 1. cedrus Webb and Berth. in different stands of the Canary islands in 1992 with respect to the sanitary status of cones Total cones INb Nb Nb Nb seeds/ filled empty damaged cone seeds/ seeds/ seeds/ cone cone cone 0.10 La Palma 2 1.40 0.70 0.50 0.10 0.70 2.40 Gran Canaria 3.30 1 Location 1 Insect-attacked cones Nb Nb Nb Nb seeds/ filled empty damaged cone secds/ seeds/ seeds/ cone cone cone 1.00 0.00 0.40 0.60 3.11 0.56 2.33 0.22 Comparison of specifie eone damage wh en the Canarian junipers eoexisted The situation occurred in a stand of La Palma. Cones of1. cedrus were significantly less damaged than these of J. phoenicea (p= 0.023; table 2). ROQUES et al. (1984) noticed a similar pattern between1. phoenicea and1. oxycedrus in Southern Corsica. These authors assurncd that it resu1ted from a higher number of sound seeds present in cones of1. phoenicea, to which attack rates seemed related. A similar assumption can be made for the Canarian junipers. CONCLUSION The phytophagous complex related to the cones and seeds ofjunipers in the Canary Islands appears limited when comparcd to that observed either in continental Europe or north African coasts. The endemic1. cedrus does not show any Sound cones Nb Nb Nb seeds/ filled empty cone seeds/ seeds/ cone cone 1.50 0.94 0.56 3.33 0.83 2.50 specifie cone pest. The extreme reduction of its distribution area was probab1y an obstacle to the survival of such populations, that are strictly dependent on the fluctuations of cone crop as WARD (1977) observed for J. communis L. in Great Britain. On the other hand, the cone fauna ofthe Canary islands includes only species with both a circum-Mediterranean distribution and a large host range within the Cupressaceae family (ifweconsiderthat Trisetacus sp. is T. quadrisetus according to the preliminary identification). This observation suggests that sorne components of the fauna, at least, invaded the Canary islands. The invasion might have occurred along with the migration of 1. phoenicea from the littoral of Maghreb that has been hypothesized by LEBRETON etal. (1988). However, the Canarian fauna of juniper cones largely differs from the Moroccan one by the absence of seed chalcids and cone plutellids. An other hypothesis is to consider that the penetration of1. phoenicea in the upper Mediterranean vegetation leve1 in the Impact afthe phytophagous Însect and mite comp/ex Canaries, and the subsequent contact with 1. cedrns, could have favoured the shifting ofcone pests with large host spectrumfromthe Phoenician juniper to J cedrus. However, the only pest of Phoenician juniper that wasnot observed on 1. cedrus was the gelechiid Brachyacma oxycedrella, a large spectrum species that ROQUES et al. (1984) considered as the only Mediterrancan pest capable of shifting from 1. oxycedrns to the Supramediterranean1. thurifera in Corsica. The reasons ofthe gelechiid absence remains unknown but might simply have proceedcd from the limitation of the sampling. The presence of most of the pests in the 4 surveyed islands, that are rather distant, also reveals that these insects are likely distributed throughout the Canaries although their populations may largely fluctuate. Except at Gomera, the attack ratcs were rather low for bath junipers during the years of observation when compared to valucs recorded for other juniper species and other locations (e.g., 75 % of 1. excelsa cones were rcgularly damaged in Krasnodarsk area, Russia; GUSEV, 1931). Howevcr, the analysis of the impact of insect pests on the potential ofnatural regeneration of the 2 Canarian junipers has to consider both the respective seed production and the feeding habits ofpest species. Pest impact was amplified in 1. cedrus because the cones usually contained only 1 filled seed that disappeared with pest attack, whatever the pest feeding habit. Conversely, the relatively high number offilled seeds present per cone ofJ. phoenicea limitedthe consequences of pest attack, and the dominant cone weevil did not feed directly on seeds. The persistence ofan archaic character such as a high number ofovules may therefore be benefitial for this juniper species. In conclusion, we assume that insect and mites damaging canes are likely to be a minor limiting factor for the regeneration ofJ phoenicea stands in the Canary Islands. By contrast, at a time when stands of J cedrus are disappearing under natural and human pressure (e.g., fire), cone pests may become a serious problem for the survival of this protected species. ACKNOWLEDGMENTS We are particularly grateful to MM. Miguel Castroviejo Bolibar (Jefature provincial de ICûNA), Carmelo Padran (Director General de Medio Ambiente), and Buenaventura Machado Alvarez (Jefe de la Seccion de Montes deI Gobierno de Canarias), Santa Cruz de Tenerife, 9 for assistance in cone collection. We also thank the foresters who made these collections in La Palma, Hierro and Gran Canaria. J.P. Raimbault gave invaluable help in carrying out X-ray analyses. This work was partly funded by grant from the European Community. REFERENCES BORUSlEWICA A., KAPUSCINSKl S. (1948). 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The worst air quality occurrcd in the centre ofthe town. inside thc old medieval walls. i.e. 111 the part of the study area where air exchange due to winds is scanty and motorized traffic is more intense. On the contrary, the highest IAP values were found to the south-cast. in areas more exposed to winds and with a lower burden of traffic. These results are in agreement with data on air pollutants measured by recording gaugcs. which showed that S02 Icvels were very low. NO x and CO from car exhaust being the main pollutants. It was thus concluded that in the area the main source of air pollution is from motorized traffic and that changes in lichen frequencies are largely determined by nitrogen oxides. Other possible factors affecting the impoverishment oflichen frequency in the city centre may be carbon münoxide and the heat island effect. Furthermore. the results suggest that a high lichen recolonization should have taken place from 1979 under conditions of falling S02 levels. KEY WORDS: Air quality, Italy, lichens, urban areas RESUME Les Lichens épiphytes ont été utilisés comme bioindicateurs de la qualité de l'air à Arezzo. ville de l'Italie centrale. Quinze relevés de l'Indice de Pureté Atmosphérique (JAP) ont permis de dresser une carte automatique de la pureté atmosphérique. répartie en quatre classes. La plus mauvaise qualité de l'air se trouve au centre de la ville à l'intérieur des remparts où il y a peu de mouvement d'air et où la circulation est la plus intense. Au contraire. les meilleures valeurs d'IAP ont été trouvées au sud-est. endroit bien plus exposé aux vents avec un trafic moindre: ces résultats concordent avec les mesures de la pollution qui mettent en évidence le très bas niveau de polluants. S02. NO x et CO sont les polluants principaux. Ceci nous a permis de conclure que la source principale de pollution du lieu est la circulation et que la fréquence des Lichens est principalement déterminée par les oxydes d'azote. Le monoxyde de carbone et la chaleur sont d'autres facteurs qui pourraient influencer la diminution des Lichens au centre de la ville. En outre. les résultats suggèrent que la recolonisation des Lichens a eu lieu dès 1979 lorsque les niveaux de S02 ont commencé à baisser. Mors eLES : Qualité de l'air, Italie, lichens, cités INTRODUCTION The concentrations ofthe most relevant air pollutants can be measured individually by chemico-physical methods. These components, however, reprcsent only a selection of an air pollutants present in the environment and it is very doubtful whether the global effects oftotal air pollution can be derived from the concentra- 'Dipartimento di Biologia Ambientale, Università di Siena Via PA Mattioli 4, 1-53100 Siena, Ttaly "Unità Operativa di 19ienc Ambientale, Azicnda USL 8 Via Maginardo 1, \-52100 Arezzo,ltaly "'Ufficio Ambientc, Comunc di Arezzo Via G. Monaco 92. \-52100 Arezzo, Italy tions of individual components (NIMIS, 1990). In contrast, the reactions of living organisms reflect the effects caused by aIl components of air pollution and are an expression of the cnvironmental conditions (MANNING &FEDER, 1980). Inventorying these reactions allows the drawing of predictions on the previous and present environmental state of the ambient milieu and to trace back synergi~m and antagonism effects of pollutants (KOVACS, 1992). It has long been known that epiphytic lichens are extremely sensitive to atmospheric pollutants such as S02, NO x and HF (RICHARDSON, 1991), but there is also evidence that they accurately reflect total air pollution (HERZIG & URECH, 1991). 12 Lichens as bioindicators ofair quality in Arezzo This paper presents the results of a case of four natural basins. The average elevation of study carried out in the town of Arezzo (central the town is 280 m. The c1imate is relatively ltaly) using lichens as bioindicators ofair quality. continental, with a mean annual rainfall of 835 The aim of the study was to provide a general mm and amean annual temperature of 14oC. The picture of the air pollution pattern within the fact that the town is located on a hiIl mitigates the survey area, which could serve as baseline for a effects ofhigh summer temperatures. Prevailing future study on lichen bioaccumulation of trace winds are north-easterly in winter and southmetals and consequent planning of the optimal westerly in summer. In winter, northem winds location of instrumental recording gauges. usually prevent fog from forming. The study area (ca. 5km 2) has a population ofabout 91.000 inhabitants. The economy is mainly based on STUDY AREA agriculture and on a limited amount ofindustrial and artisanal activities, chiefly the working of The study was performed in the urban area precious metals. Air pollutants such as S02 and of Arezzo, in central Italy (Figure J). The town Pb have been shown to dccrease quickly in the is located inland near the western face of the last years, due to the metanization ofthe area and Apennines, on a gentle hill rising out ofa broad, the use ofunleaded fuel respectively (COMUNE roughly circularplain, aproduct ofthe confluence DI AREZZO, 1994). o 6 30 54 IAP Figure 1.- Study area with location of sampling sites, the wind distribution diagram and air quality isoplcths based on IAP values Lichens as bioindicators ofair quality in Arezzo 13 Table 1 Frequency data for the lichen species found in the study area Nomenclature follows NIMIS (1993) Sampling Sites IAP Value IAP Zone Acrocordia gemmata Amandinea punctata Caloplaca cerina Caloplaca hacmatites Candelaria concolor Candelariella reflexa Candelariella xanthostigma Hyperphyscia adglutinata Hypogymnia physodes Lecanora carpinea Lecanora chlarotera Lecanora hagenii Lecanora mural is Lecidella elaeochroma Lepraria sp. Parmelia acetabulum Parmelia caperata Parmelia exasperaW Parmelia glabratula Parmelia quercina Parmelia subrudecta Parmelia su1cata Parmelia tiliacea Phaeophyscia orbicularis Physcia adscendens Physcia aipolia Physcia biziana Physcia poeltii Physcia semipinnata Physcia stellaris Physcia tribacoidcs Physconia distorta Physconia grisea Physconia scrvitii Physconia venusta Rinodina pyrina Tephromela aira Xanthoria parietina 1 3 2 13 10 7 14 5 4 0 16 18 19 27 41 43 46 48 A B B - 10 B 4 B C C C C 12 15 48 48 11 9 6 8 49 65 80 88 C C C 7 7 4 10 7 2 4 5 5 6 4 3 6 6 3 6 5 4 9 10 8 8 5 1 10 8 10 2 1 8 3 2 5 8 2 6 10 1 1 1 3 - 10 2 10 3 8 10 9 10 2 4 3 1 5 6 3 5 6 4 1 2 1 1 2 1 10 10 4 5 1 - 10 10 6 10 10 10 10 10 4 9 10 4 1 3 2 JO 1 4 1 2 2 - 10 9 10 7 8 D 2 2 3 D 3 7 2 D 3 2 8 - 10 2 6 10 4 3 5 1 3 Otber species found: Caloplacaferruginea, Diplotommaalboatrum, Evemia prunastri, Haematomma ochroleucum, Hypogymnia tubulosa, Lecanora argentata, Lccanora horiza, Parmelia pastillifera, Parmelia subaurifcra, Physcia clementei, Physconiaperisidiosa, Ramalina fastigiata, Scoliciosporum chlorococcum. MATERIALS AND METHODS In the period March-October 1994, the lichens growing on 2-3lime trees were examined in 15 sampling sites (Figure 1) randomly sclected according to the presence of free-standing lime trees having a trunk circumferencc of not less than 70cm, inclinationnotexceeding 10° andnot showing signs of disturbance. Sampling was performed using the Index ofAtmospheric Purity (IAP) method (LEBLANC & DE SLOOVER, 1970), which allows a quantitative numerical evaluation of the atmospheric pollution degree by means of the number, frequency and toxitolerance ofepiphytic lichens found in each station. In its general form it is expressed by the formula: IAP =L l •n QxF, where n =number of species, Q =toxitolerance value and F = frequency. The toxitolerance value of each species was carlier defined as the mean number of companion species; if a species only occurs in poor vegetations, located in heavily pollutcd areas, it will have a 10w number of 14 companion species, the opposite holds true for those species in less polluted areas, with a luxuriant vegetation (LEBLANC & DE SLOOVER, 1970). HERZIG & URECH (1991) discussed a slightly modified form ofthe IAP, based only on the sum of the frequencies of lichen species within a sampling grid; this showed a bighly significant correlation with the combined concentrations of several pollutants measured by recording gauges and was thus extremely reliable for monitoring total air pollution. Sampling was performed by this method, mostly foIlowing recommendations reported in detail by NIMIS et al. (1989), which are standard practice in Italy. Tbese are as follows: (1) a 30x50 cm grid, divided into 10 unitsofl0x15 cm, was placedon the trunk ofeach tree at a height of 120-200 cm, in the part ofthe bole with highest lichen density; (2) aIl the lichen species were noted togetherwith their frequency (F), namely the number of grid units in which the species was present; (3) JAP was calculated for each grid as the sum of the frequencies ofaIl the species present (IAP=LF); (4) JAP for each station was taken as the maximum calculatcd. The JAP values of each station were used to construct a zone-map of air quality by the plotting programme SURFER (Golden Software Inc., Colorado), which transforms discrete data into a continuous distributional model. Kriging (geostatic autocorrelation ofthe nearcstrandomly placed value to produce an estimate ofminimum least squares variance) was used as interpolation algorithm. Limits between IAP zones were defined according to the mcthod suggested by HERZIG &URECH ( 1991 ), whicb is based on the mean IAP value and the standard deviation. RESULTS AND DISCUSSION Fifty-one lichen species were found in the study area (see Table 1). This number is fairly high if compared with the lichen flora of other urban areas of Italy (NIMIS, 1985, 1986, 1989). An important point is the possible recolonization of lichens consequent to falling S02 levels that may have taken place from the end of the seventies. In fact, in the period 1979-1980, the average lcvels of S02 in the ~tudy area were in the range 150-200 f.lg.m- (COMUNE DI AREZZO, 1994) and probably only afew lichens were capable of tolerating sucb concentrations. The current measured S02 values (COMUNE DI AREZZO 1994) are very low (about 1520 f.lg.m-J) and the richness ofthe actuallichen flora suggests that a very high recolonization has Lichens as bioindicators ofair quality in Arezzo taken place during the last 25 years. BATES etal. (1991), found only little evidence of lichen recolonizationofacid-barkedoak trees in London, under similar ameliorating conditions after 20 years. The same authors found amore noticeable recolonization oftrees with basic bark. Lime, the tree species used in the present survey, has a subacid bark (BARKMAN, 1958), but the finding ofLecanora muralis, acommon epilithic species, and the high amount of nitrophytic species recorded, suggest a strong deposition ofdust on the bark of the trees and thus a secondary eutrophication. In this light, the two results are reconcilable. Table 1reports the frequency data for the 38 lichen species recorded on the trees achieving the highest IAP value in each station. The commonest species are Parmelia caperata, Physcia adscendens, Physcia semipinnata and Xanthoria parietina. AlI with the exception of Parmelia caperata, which is regarded as moderately acidophytic by WIRTH (1980), are nitrophytic species having their optimum within Xanthorion communities (BARKMAN, 1958). The JAP values recorded in the present study are in the same range as those reported in other investigations in central Italy using the samemethod (LOPPI, 1996; LOPPI& CORSINl, 1995; LOPPI etai., 1992, 1995, 1996a, 1996b). The mean IAP value for the study area is 42±24; the rather high coefficient of variation (56.5%) indicates that sampling sites are exposed to different levels of air pollution. According to these features, the IAP values were zoned into four belts with significantly different (95% confidence interval, Kolmogorov-Smimov twosample test) values: A) 0-6, B) 7-30, C) 31-54, D) >54. The isopleth map ofair quality based on the IAP values ofthe 15 stations (Figure 1) was plotted on the basis of these zones. The whole area resulted divided up as follows: zone A, 0.2%; zone B, ]6.2%; zone C, 64.6%; zone C, 19.0%. The mean number of species increased from zone A to zone D (0, 5.5, 8.3 and 17.7 respectively) and in general the epiphytic lichen vegetation in zones C, B and A seems to be just a progressive impoverishment of vegetation in zone D. Sorne species (e.g. Candelariella xanthostigma, Hyperphyscia adglutinata, Lecidella elaeochroma, Phvscia adscendens, Physcia semipinnata and X,mthoria parietina) were found constantly only in zones C and D, suggesting tbat that they are more sensitive to air pollution. This result agrees with published data on species sensitivity to air pollution (HAWKSWORTH & ROSE, 1970; DERUELLE, 1977). Lichens as bioindicators ofair quality in Arezzo 15 The lowest IAP values were found in the centre ofthe town, inside the old medieval waIls, i.e. in thepart ofthe study area wher~ air exchan~e due ta winds is scanty and motonzed traffic IS more intense. On the contrary, the highest IAP values wcre found to the south-cast, in areas more exposed ta winds and ~ith a lo~cr burden oftraffic. In arclatively contmental chma~e such as exists in Arezzo, apossible factor af~ectlng t?e impoverishment of lichen frequency ln the city centre may be the heat islan? e~fect. T~e effe.ct.of such a heat concentration ln lncreaslng andlty may be significant, andRvpZAK's~1969)views on drought as a factor ln the hc~e~ ~ese!i phenomenon may weIl have sorne vahdlty mthlS case. However, the few analytical measurements of air pollutants available for the study area (COMUNE Dl AREZZO, 1994) show that NO x and CO are the main air pollutants (about 140 and 10 mg.m-3 respectively). T.he. fact that the major source of man-made. emlsslons of. NO x and CO into the atmosphere IS the combustlOn of fossil fuels in motor vehicles (AMANN, 1990; TRESHOW, 1970) suggests that at Arezz? motorized traffic is an important source of air pollution. pollution10ad, is very modest(O.~% oft~et?tal), it can be conc1uded that overall air quahty ln the area is reasonable and can be quickly and easily improved by limiting the traffic downtown. REFERENCES AMANN M., 1990. Recent and future deve10prncnt of emission of nitrogen oxides in Europe. Atm. Environ., 24: 2795-2765. BARKMAN 1.1., 1958. Phytosociology and ecologv of ClTptogamic epiphytes. Van Gorcum, Assen. BATES 1.W., BELL NJ.B., FARMER A.M., 1991. Epiphyte recolonization of oaks along a gradient of air pollution in south-cast England, 1979-1990. Environ. Pollut., 68: 81-99. COMUNE DI AREZZO, 1994. Relazione sullo stato del! 'ambiente nel Comune di Arezzo. DERUELLE S., 1977. Influence de la pollution atmosphérique sur la végétation lichénique des arbres isolés dans la région de Mantes (Yvelines). Rev. Bryol. Lichénol., 43: 137158. As already noted for several othertowns in central Italy (LOPPI & CüRSlNl, 1995; LOPPI et al., 1996a, 1996b) it could be suggested that also at Arezzo changes in lichen freque~cies a~e largely determined by nitrogen oXldes, air FERRY B.W., BADDELEY M.S., pollutants, tog~ther wit~ S02, typically HAWKSWORTH D.L., (eds.), 1973. Air polresponsible for hchen dechne (FERRY et al., lution andlichens. The Athlone Press, London. 1973" NASH, 1976). Accordingto VAN DOBBEN (1993), the effect ofNO x on lichens is similar to HAWKSWORTH D.L., ROSE F., 1970. that ofS02' but smaller, and similar conclusions Qualitative scale for estimating sulphur were reached by HERZIG & URECH (1991), dioxide air pollution in England and Wales which reportcd strong negative corrcla~ions using epiphytic lichens. Nature, 227: 145between IAP values and NOx concentratIons. 148. However, the IAP method adopted in this study proved to be arcliable tool in monitoring total a~r HERZIG R., URECH M., 1991. Flechtcn aIs pollution (HERZIG & URE~H, 1991) and thlS Bioindikatoren, integriertes biologisches suggests that carbon monoxlde can also play .an Messsystem der Luftverschmutzung für das importantrole in det~rmining li.chen frequ.encles Schweizer Mittelland. Bibl. Lichenol., 43, 1in the city centre. This agrees wlth the findmgs of 283. STRINGER & STRINGER(l974), whichreported that the effect of CO on lichens may be very KOV Acs M., 1992. Biologicai indicators in important when S02 levels arc low. environmental protection. Ellis Horwood, New York. The above data and comparison with other IAP studies made it possible to deduce the LEBLANC F., DE SLOOVER 1.,1970. Relation following air pollution status: zone ~ = high between industrialization and the distribution pollution, zone B = moderate pollutlOn, z?nc and growth ofepiphytic lichens and mosses in C =low pollution; zone D =very low pollutlOn. Montreal. Cano 1. Bot., 48: 1485-1496. The results of the present survey suggest that motorized traffic is the main source of air pollu- LOPPI S., 1996. Lichens as bioindicators of tion in the study area. However, considering that geothermal air pollution in central Italy. 83.6% of the area is subject to low-very low air Bryoiogist, 99:41-48. pollution and that the portion subject to a high 16 LOPPI S., CORSINI A., 1995. Lichens as bioindicators of air quality in Montecatini Tenne (central northem Italy). Ecol. Medit., 21: 87-92. LOPPI S., CORSINI A., CHITI F., BERNARDI L., 1992. Airquality bioindicationby epiphytic lichens in central-northem Italy. Allionia, 31: 107-119. LOPPI S., PUTORTI E., DE DOMINICIS V., BARBARO A., 1995. Lichens as bioindicators ofair quality in the surroundings ofa municipal solid waste incineration plant in central Italy. Allionia, 33: 121-129. LOPPI S., GIOVANNELLI L., FRANCHI F.C., LIMBERTI A., TACCONI c., 1996a. Lichens as bioindicators of air quality in Prato (central-northem Italy). Allionia, in press. LOPPI S., CAPITANI G.P., CORSINI A., 1996b. Lichens as bioindicators of air quality in Pistoia (central-northemItaly).Arch. Geobot., in press. MANNING W.J., FEDER W.A., 1980. Biomonitoring air pollutants with plants. Applied Science Publishers, London. NASH T.H., 1976. Sensitivity of lichens to nitrogen dioxide fumigations. Bryologist, 79: 103-106. NIMISP.L., 1985. UrbanLichenStudiesinltaly. 1: the town ofTrieste. Studia Geobotanica, 5: 49-74. NIMIS P.L., 1986. Urban Lichen Studies in Italy. II: the town of Udine. Gortania, 7: 147-172. NIMIS P.L., 1989. Urban Lichen Studies in Italy. III: the city of Rome. Braun-Blanquetia, 3: 279-286. NIMISP .L., 1990. 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STRINGER P.W., STRINGER M.H., 1974. Air pollution and the distribution of epiphytic lichens and bryophytes in Winnipeg, Manitoba. Bryologist, 77: 405-426. TRESHOW M., 1970. Environment and plant response. McGraw-Hill Book, New York. VAN DOBBEN H., 1993. Vegetation as monitor for deposition ofnitrogen and acidity. PhD thesis, Univeristy of Wageningen WIRTH V., 1980 - Flechtenflora. U1mer, Stuttgart. ECOLOGIA MEDITERRANEA XXII (1/2) 1996 : 17·24 Natural recolonization of Pinus halepensis Mill. and Pinus pinaster Aiton in burnt forests of the Sierra de Alcaraz-Segura mountain system (SE Spain) Recolonisation naturelle de Pinus halepensis Mill. et de Pinus pinaster Aiton dans les forêts incendiées de la région des Sierras de Alcaraz-Segura (SE de l'Espagne) Juan-Jose MARTINEZ-SANCHEZ*, Jose-Maria HERRANZ*, Juan GUERRA** and Louis TRABAUD*** ABSTRACT The natural recolonization by Pinus halepensis Miller and Pinuspinaster Aiton after several tires between 1975 and 1985 has been studied. recording the density and cover ofpines in relation 10 the cover ofother species occurring in permanent plots. Acomparison ofburnt and unburnt plots showed poor recolonization ofthe pine groves owing to competition with other plants. except in a few sunny places where P. halepensis grew well and sorne shaded places where P. pinaster did weil. Regeneration by pines was good only when fast growing species profusely resprouting or others producing many seeds were absent or infrequent. KEYWORDS: Pinus halepensis and Pinus pinaster forests, recolonization, wild tires RESUME La recolonisation naturelle de Pinus halepensis Miller et Pinus pinaster Aiton après plusieurs incendies survenus entre 1975 et 1985 a été étudiée sur des parcelles permanentes en observant la densité et le recouvrement des pins en relation avec le recouvrement des autres espèces se régénérant. La comparaison des parcelles incendiées avec les parcellles non-incendiées a montré une faible recolonisation des pins due à la concurrence des autres végétaux; toutefois, P. halepensis s'est assez bien régénéré dans les endroits ensoleillés, tandis que P. pinaster réussissait mieux dans les sites ombragés. Une bonne régénération des pins n'apparaît que lorsque les autres espèces croissant rapidement et abondamment, soit par rejets soit par semences, sont absentes ou peu fréquentes. MOTS-CLES : Forêts de Pinus haiepensis et Pinus pinaster, recolonisation, feux sauvages Nomenclature: Tutin et al. (1964-1980) INTRODUCTION Pines have been an important feature ofthe Iberian Mediterranean region since the Upper Pleistocene and Holoceneperiods (FLORSCHùTZ etai., 197LPONS&REILLE, 1988;CARRION, 1991). These studies have also indicated the graduaI succession towards sclerophyllous oak formations and heliophilous shrubby communities as a consequence of human pressure. As for the more typically Mediterranean pine species, their extension seems to have occurred during Holocene times. Indeed, more than half of the forest cover in the province of Albacete is pine, either from natural regeneration or due to human afforestation (ORTUNO & * Escuela Técnica Superior de Ingenieros Agronomos. Universidad Castilla-La Mancha. Carretera Las Penas de SaD Pedro. 02006. Albacete. Spain. U Departamento de Biologia Vegetal, Universidad de Murcia, Espinardo, Murcia, Spain. u* Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive L. Emberger, CNRS. Route de Mende, B.P. 505 L ~4033 Montpellier, France. 18 Natural recolonization ofP. halepensis Mill. and P. pinaster Aiton in bumt forests CEBALLOS, 1977). Recently, either with the progressive abandonm~nt of agricul~ural ~elds or because ofan increasmg numberofmtentlOnal tires in Spain, the number. of frres and the b~mt area has increased dramatlcally. In the provmce ofAlbacete alone, more than 12000 ha have been destroyed by fire inthe last t~o decades. This ~as affected conifers and assoclated plant specles (Rosmarinus ojjicinali~, Erica sp. pl., Cistus ~p. pl.), which are easI1y destroyed by flre (TRABAUD & CAMPANT, 1991). Despitethenumcrous studieson the~oleof pine in the regeneration of bumt lands m the Mediterranean region (KUHNHüLTZ-LüRDAT, 1958; TRABAUD, 1970; ABBAS et al., 1984; ACHERARetal., 1984; TRABAUDetal., 1985; TRABAUD & CAMPANT, 1991) no such astudy has been done in SE Spain in particular with regard to the post-fireregenerationofP. pinaster. STUDY AREA AND METHODS The study area was located in the SE part ofthe province ofAlbacete (1 51"W, 3~ 57"N) and includes much ofthe valley ofthc RIver Tus, between the Segura and Alcaraz mountain ranges (figure 1). Table 1 shows the principal characteristics of the sampling sites. The climate of the area is transitional between the subhwnid and humid Mediterranean type (EMBERGER, 1955). Annua1 rainfall ranges between 530 and 750 mm with the 1argest amounts occurring in April and October. The average annual temperature of 12-13oC. Soils are deve10ped either on limestone substrates (cambisols and leptoso1s), having a pH intherangeof7.5-8,oronsandstone(regosols) with a slightly acidic to neutra1 pH (6.5-7). Our study dea1s with the natura1 According to the phytosociological c1assirecolonisation of P. halepensis and P. pinaster fication the climax vegetation belongs to conafter tire by measuring the. reestab~ishment of tinental holm oak (Quercus rotundifolia) groves seedlings in bumt a:eas 1~ re1~t10~ to any of the series Bupleuro rigidii-Querceto vegetation type or specles WhlCh mlght mfluence rotundifoliae S. in the mesomediterranean this recolonisation. SPAIN Figure 1.- Location of the study area 19 Natural recolonization ofP. halepensis Mill. and P. pinaster Aiton in burntforests Table 1 Principal characteristics of the study sites Site name Fire Date Age (years) Altitude (m) Solana de Catarroya (Yeste) Poyo dei Enebro (Yeste) Monte Ardal (Yeste) Monte Ardal (Yeste) Umbria de Fuentes (Yeste) Vado de Tus (Yeste) Vado de Tus (Yeste) Hoya dei Jaral (Yeste) 1975 1982 1985 1985 1979 1982 1982 1983 16 9 6 6 12 825 923 960 960 895 867 867 892 9 9 8 Aspects Comunity Type S SW S N NE NE SE SE Rosemary-pine Rosemary-pine Rosemary-pine Rosemary-pine Kermes-pine Kermes-pine Kermes-pine Kermes-pine Table 2 Principal specics of the two types of studied communities. L. T. =Life traits; R =Sprouting; S = Seedling; W = Woody; H = Herbaceous; P = Perennial. SWP RHP SWP RlSWP b) with understorey of kermes scrub oak Dominant species Rosmarinus officinalis Quercus coccifera Brachypodium retusum Cistus monspeliensis Cistus c1usii Rosmarinus officinalis Brachypodium retusum Genista scorpius RHP SHP SWP SHP RHP Cistus c1usii Juniperus phoenicea Fumana cricoides Hclichrysum stoechas Thesium divaricatum L.T. a) with understorey ofrosemary Exclusive species Erica arborea Erica scoparia Arbutus unedo Viburnun tinus Pyrus bourgaeana bioclimatic belt (T =13-17 C) on basic substrates (RIV AS- MARTINEZ, 1987) and Pyro bourgaeanae-Querceto rotundifoliae S. on very decarbonated sandy substrate (HERRANZ et al. 1991). Continuous anthropogenic actions have resulted in an interrnixed mosaic of shrub and forest communities. Two types of pine forests were studied (Table 2): a) pine forests of Pinus halepensis and Pinus pinasterwith an understorey ofrosemary (Rosrnarinus ojJicinalis). Occupying the driest and warrnest places on limestone substrates. b) pine forests of Pinus halepensis and P. pinaster with an understorey dominated by species such as Quercus coccifera and several species of Phil(vrea, Erica (Table 2). This community occupies more humid sites than the fonner and more acidic sandy soils. L.T. RWP SWP SWP RHP RlSW P RlSWP RWP RWP RWP ln the spring of 1991, in each of the eight sites (Table 1) which had suffered fires between 1975 and 1985,5 plots weremarkedout. Twenty of the plots had an understorey ofrosemary and 20 of kerrnes scrub oak. In addition, 20 control plots - 5 on the northem aspects and 5 on the southem aspects in each type of community were located in unbumtpine forests immediately adjacent to the bumt stands. The size ofthe trees in these control plots indicated that they had not suffered fire damage for at least 40 years. The line intercept method proposed by CANFIELD (1941) was used in the present study. In each plot a survey was carried out along a 50 m line set up in a triangular equilateral way to avoid any subjective bias in sampling due to wind and/or slope effects. The frequency and cover of the pines and other specics intercepted by the plane constitutedby the tape was recorded. In his work Canfield gavemathematical equations 20 Natural recolonization ofp. halepensis Mill. and P. pinaster Aiton in burntforests Table 3 Mean density per 1000 m2 of individual pines per site through time (± standard deviation) in burnt forests with an understorey of rosemary. (A =significantly different to adult unbumt pines; B =significantly different to young unbumt pines; C =significantly different to total unburnt pines). Understorey cover corresponds to the cumulative cover of aIl the recorded species. SOUTHERN ASPECTS 6 Years 9 Years (> 16years) P. halepensis «16years) 1753±221.3 (> 16years) P.pinaster «16years) 59±105.7 AB 16 Years NORTHERN ASPECTS >40 Years 6 Years 51.6±303 >40 Years 10.2±1O.2 188.7±32.2 16.4±18.7 19.2±42.2 15.3±22.9 6.0±10.9 7.4±16.5 94.8±22.2 Understorey cover (%) 31.1±12.1 ABC _ 653±18.9 106.1±8.9 55.5±16.7 1.8±4.2 17.9±163 14.9±15.6 130±26.4 94.6±13.3 129.0±\7.8 Table 4 Mean density per 1000 m2 of individual pines pel' site through time (± standard desviation) in bumt forests with kermes scrub oak understorey (A =significantly diffcrent to adult unbumt pines; B =significantly different to young unbumt pines; C = significantly different to total unbumt pines). Understorey cover corresponds to the cumulative cover of aIl the recorded species. Mean density per ha ofindividual pines per site through time (± standard desviation) in bumt pine forests with kermes scrub oak understorey (* =significantly different to control) SOUTHERN ASPECTS 8 Years 9 Years (> 16 years) P.halepensis «16 years) 14.2±7.9c (> 16 years) P. pinaster «16 years) >40 Years 59.9±25.9 21.0±14.6c 2l±29.4 NORTHERN ASPECTS 6 Years 9 Years 12 Years >40 Years 18.9±183 57.l±76.6 17.5±31.6 20.2±40.3 7±9.6 3.1±4.6 20.6±29.1 Il.8±17.7 Understorey 115.4±3.6 cover (%) 150.1±19.9 2±4.6 55.7±35.6 234.4±3.1 ABC 1236±0.8 148.9±10.6 108.9±23.3 transforming the frequency of encountered species into density and cover by means of the foIlowing formulas: =N (~ l/M)(area/L) (%) =100 N (~I1L) 174.03±83 6.2±0.5 6.5±14.7 191.4±6.4 172.9±17.6 ln the control plots, adult and young (without fertile cones and smaIlerthan 3m high) pines were counted separately. Asimple correlation test was applied to the data referring to the cover of sorne understorey species, and a ANOVA test was used to detect Cover i any significant differences inthe density ofpines where N is thctotalnumberofindividuals (inter- betweenthedifferent sites andaspects (differences ceptions) of i species; M is the maximal with of were considered significant at the 0,05 level). each individual; L is the total1ine length (50 m) and ~ is the total length intercepted by the i speCles. Density i Natura/ rec%nization Qf'P. halepensis Mill. and P. pinaster Aiton in burntforests RESULTS Unburnt pine forests (control plots) P. halepensis is the predominant pine on southem aspects in unbumt forests with an understorey ofrosemary and in those ofkermes scrub oak (Tables 3 and 4). There was no significant difference between the number of individuals of adult P. halepensis (p<O.OS) on south-facing slopes in bothtypes ofcommunities. However, on northern aspects, P. pinaster is the predominant pine in both communities there bcing no significant difference in density of adults betwcen communities (Tables 3 and 4)). Burnt pine groves with rosemary as understorey There were no significant differences (p<O.OS) between the number of regenerating pines in the bumt sites and the number of adult pines in the unbumt forest except in the plots bumt 9 years ago (Table 3). The comparison between the number of juveniles found in the control plots with those found in the burnt plots bumt 9 yeras aga shows that density of j uveniles in the 9 years old plots was significantly higherthan the density ofadults in the control. Therc was very poor recolonization of P. halepensis on the northem exposures (6 years old plots) compared with the 6 years old southern plots (Table 3). Acomparison ofthe regeneration (number ofjuveniles trees) in north-facing bumt plots with the control (north aspect) showed no significant differences. In therosemarytypecommunity, anegative correlation did exist between the Brachypodium retusum coyer and the density of P. halepensis (figure 2a). By contrast, few young individuals of P. pinaster were present in the southem aspects (Table 3) ofthe rosemary type community, both in the burnt and control plots. On the other hand, in the control plots ofthe north-facing sites, this speeies was more dense than P. halepensis, although six years after fire the density of P. pinaster was less than the total density (adults and young olles) in the control. Burnt pine groves with scrub oak as understorey Thc dcnsity ofregenerating P. halepensis 21 (Table 4) was relatively low in both southem and northem aspects. Post-tiredensity ofP. halepensis was not significantly different to that ofunbumt control plots both in southem and northem aspects. These results could be due in large part to the burnt area in southem places being colonized by Rosmarinus ojjicinalis, Cistus monspeliensis, C. ladanifer and, to a lesser extent, by sprouting species, principally Brachypodium retusum, Dorycniumpentaphyllum, Phil/yrea angustifolia and Erica scoparia. The widespread presence of C. ladanifer should be mentioned for its strong influence on the other species ofthe community, reaehing 2or more meters in height (8 years after fire) and occasionally becoming very dense (although there is no correlation between coyer of total vegetation and density of pine). In the scrub oaktype, P. pinaster(Table4), althoughinfrequentin southem aspects in unbumt control plots, was present at higher density in the unbumt area on the northem aspects. However, regeneration was rathcr good. The t-test allowed differentiation oftwo distinct groups with regard to the behaviour of this pine. The first group inc1udes plots bumt 6 years previously and is characterized by the absence of two sprouting species (Brachypodium retusum and Quercus coccifèra) and the scantpresenceofother species such as Brachypodiumphoenicoides and agreater development of seed-bom plants such as Rosmarinus officinalis and Cistus monspeliensis. In the six years old site P. pinaster regeneration was significantly higher than the control. In the 9 and 12 years old sites density of P. pinaster regeneration was low and not significantly different from the control (Table 2). The correlation analysis carried out did not point to any species which negative affects on P. halepensis although it did point to a negatively correlation between B. retusum and P. pinaster (figure 2b). DISCUSSION In bumt pine forests with an understorey of rosemary, P. halepensis (which is the most therrnophilous and xerophilous of the two pine species studied) showed good post-fire regeneration on southem aspects, exceeding even that of unbumt plots. However, on northem aspects, P. halepensis regenerated slowly. The same is true for P. pinasterwhich, although weIl represented in the shaded control plots, showed poor overal1 rcgcneration probably due to competition with plants such as Brachypodium retusum. The negative correlation between B. retusum and P. halepensis in forests with an understorey ofrosemary and with P. pinaster in 22 Natural recolonization ofP. halepensis Mill. and P. pinaster Aiton in burntforests the kennes scrub oak type might be explained by the fact that B. retusum may have a negative influence on the germination and the subsequent development on the pine seedlings through competition for light or nutrients, a fact already noted by other authors (LOISEL, 1966; ABBAS et al., 1984; PAPIO, 1988). B. retusum grows very quickly after a fire from strongly sprouting rhizomes. In the first two years its total coverage reaches between 25 and 30% (MARTINEZSANCHEZ, 1994) or more (TRABAUD, 1980). This period coïncides with the gennination ofthe pine seeds scattered on the surface after the frre, when there is no competition by seed-bearing trees which have escaped the fire (PAPIO, 1988). Recolonisation of P. pinaster was oflittle importance inthe southemparts ofthe community with kermes oak understorey, as weIl as on the shaded northem slopes except in very young stands (6 years post-fire) when there was no strongly competing species such as B. retusum and Q. coccifera. According to the age of the bumt communities, two groups of plots can be distinguished: the first one comprising plots bumt 6years previously and the second one plots bumt 9 and 12 years previously. It can be concluded that the good degree of pine recuperation in the youngest plots was due to an absence of competing vegetation. The pine seedlings gradually disappeared because ofpossible natural mortality and were replaced by In the pine forests on more humid sprouting species at about 12 years post-tire substrates, with an understorey of kermes oak, (second group ofplots). However, it must bekept the P. halepensis regenerated poorly after fire in mind that the mortality rate ofpine seedlings bothin southem andnorthem sites. It was replaced more than 5years old probably wili be very low, by obligatc-seeding species (Cistus since they will have already survived their first 2 monspeliensis, Rosmarinus officinalis, Cistus or 3 years and will have adapted to their ladan(lèr) and sprouting species (principally environment (TRABAUD, 1988). For these Brachypodium retusum and Quercuscoccifera). reasons, thedifferences in pine forestregeneration ,"2 ) P. pinaslc!" (illdi viduals/l OOf) halcpcIIsis (individuals/lOOO 1112) l'. 500 6IJO] )1( 500 b 400 a )1( 400 lOO lOO )1( 200 200 100 100 )1( 0 0 0 10 20 30 40 50 60 Figure 2.- a) Pinus halepensis density in relation to Brachypodium retusum cover in bumt pine forests with understorey ofrosemary (Y =254.62 - 4.35X; r2 =0.35; P<O.OI). in these two groups ofplots cannot be explained bytheirdifferent ages, but rather bytheir di fferent floristic composition and the life traits of the understorey species, which affects the developmentofthepines from the very beginning of the recolonization process. 10 0 15 20 25 B. retusum cover (%) B. retusum co ver (%) b) Pinuspinaster density in relation to Brachypodium retusum cover in bumtpine forests with kermes scrub oak understorey (Y = 148 - 7.18X; ); r2 = 0.42; P<O.OI). CONCLUSIONS Inunbumtpine forests, P. halepensis grows better on southem aspects and P. pinaster on northern sites, regardless of the type of understorey. 30 Natural recolonization qlP. halepcnsis Mill. and P. pinaster Aiton in burntforests 23 However, as previously menti~ned the cannot be considered pyrophytic species, since recolonisation of P. halepensis, even m sunny their distribution was in no case seen to expand places, is very poor when the understorey is as a direct result ofthe forest tires, at least in the dominated by taU sclerophyllou.s shru~s area of study. (phanerophytcs) such as Quercus coccij'el:a. ThIs suggests that the accel?ted. pyroph~tlc a~d invading character of thlS pme mentlOned ln REFERENCES previous studies (KUHNHOLTZ-LORDAT, 1958; TRABAUD, 1970; TRABAUD et al., 1.985) ~oes ABBAS, H., BARBERO, M. and LOISEL, R., not always ensure its success as ColOl:l.1zer, sl~ce 1984. Réflexion sur le dynamisme actuel de la it can be displaced by other resproutmg speCIeS régénération ~aturelle du ~in, d' A~ep (P~~us (Quercus cocc~tèra and Brach.~podium retu~um) halepensis MIll.) dans les pmedes mcendlees or heliophilous invading ~~ecles such as Cz~tus en Provence calcaire (de 1973 à 1979). Ecol. monspeliensis, C. ladanifer and Rosmarznus Medit., 10: 85-95. officinalis, which sharethe sameresponse strategy to tire (production ofa great nu~ber of s~eds). A ACHERAR, M., LEPART, J. and DEBUSSCHE, similar phenomenon occurs wlth P. pmaster, M., 1984. La colonisation des friches par le since in places where phanerophytes are numerous pin d'Alep (Pinus halepensis Miller) en (Quercus cocc[l'era, Phi/(vreÇl an.gu~tif.0lia, Erica Languedoc méditerranéen. Acta Oecol., scoparia, etc), its regeneratlOn lS h~lted by. the Oecol. Plant., 5: 179-189. vigorous shoots of these shrub.s w~llch r~pldly create a shady environment WhlCh.lS unsUltab~e CANFIELD, RH., 1941. Application ofthe line for pine seedhngs. Generally speakmg, at least ln intercepted method in sampling range the area studied, P. Pinaster shows poor post-tire vegetation. Journal of Forestry 39:388-394. regeneration. CARRION, C., 1991. Desarrollode vegetaciones Thus, according to our results, these two meditemineas durante el Pleistoceno Superior pine species cannot be considered as pyrophytes en el Sureste Ibérico. Nuevos datos polinicos. (in the meaning of KUHNHO~TZ-L,?RDAT, Anales Biol., Fac. Biol., Univ. Murcia, 17: 1091958) sincc, in addition to not bemg reslst~nt to 131. the flames, theirregeneration is not automahcally stimulated by tire and it is therefore difficult for EMBERGER, L., 1955. Une classification them to recolonize sorne bumt areas when there biogéographique des climats. Recueil Trav. are other species present. Furth~orc.' ourr~sults Lab. Bot. Fac. Sci. Univ. Montpellier, Sér. do not take into account the seventy, mtenslty of Bot., 7: 3-43. the tires, or their recurrence which, ifless than 20 years, can severely impede the recru.itment ofthe FLORSCHÜTZ, F., MENÉNDEZ-AMOR, 1. and pine forest and even totally prevent It (ABBAS et WIJMSTRA, T.A., 1971. Palynology of a al., 1984). Suchshortperiodsarenotlongenough thick Quaternary succession in southern Spain. for fertile cones to be produced from the Palaeogeogr. Palaeoc1imatol. Palaeoecol. 10: individuals born afterthe previous tire. In contrast, 233-264. other species which reach maturity at yo~ng~r ages (e.g. Cistussp. pl.)wouldprobablymamtam HERAS, 1. de las., 1992. Estudio sobre la sucesi6n their populations even if there are much shorter briofitica y evoluci6n edâfica post-incendio intervals between fires. en bosques mediterrâneos (Albacete, SE de Espafia). Tesis Doctoral. Universidad de The tires occurring naturally during the Murcia. 776 pp. last 16 years in the zone studied have not contributed to expansion ofthe pine forests. The HERRANZ, J. M., HERAS-lBAirnz, J. de las and only localities where there was a ~ood degree of MARTINEZ-SANCHEZ, J. 1., 1991. Efecto de regeneration indicate that the comfers are capala orientaci6n sobre la recuperaci6n de la ble of reproducing after a tire, but never of vegetaci6n natural tras el fuego en el valle deI expanding at the expense of other forest or Rio Tus (Yeste, Albacete). Ecologia, 5:111sclerophyllous shrub communities. In contrast, 123. we have observed that the sclerophyllous shrubs can expand after tire at the expense of pine KUHNHOLTZ-LORDAT,G., 1958. L'écran vert. forests (MARTINEZ-SANCHEZ, 1994). This is Mém. Mus. Nat. Hist. Nat., 9, 276 pp. due to their capacity to produce sprouts or numerous seeds. The two pines studied, then, 24 Natural recolonization o/P. halepensis Mill. and P. pinaster Aiton in burntforests LOISEL, R, 1966. Germination du pin d'Alep au niveau de certaines associations végétales de Basse-Provence. Bull. Soc. Bot. France, 113: 324-330. MARTINEZ-SÂNCHEZ, 1.1., 1994. Dimimicade la vegetaci6n post-incendio en la provincia de Albacete yzonas limitrofes de Murcia (Surcstc de Espafia). Tesis Doctoral. Universidad de Murcia. 523 pp. ORMO, F. andCEBALLOS, A. (Editors), 1977. Los bosques espafioles. Incafo, Madrid. PAPIO, C., 1988. Regeneraci6 deI Pi blanc deprés d'un incendi. Quadems d'Ecologia Aplicada, 10: 83-91. PONS. A. and REILLE, M., 1988. The Rolocene and upper Pleistocene pollen record from Padul (Granada, Spain). Palaeogeogr. Palaeoclimatol. Palaeoecol. 66: 243-263. RIVAS-MARTÎNEZ, S. (Editors), 1987. Memoria deI Mapa de Series de Vegetaci6n de Espafia. Escala 1:400.000. Roja 23 (Jaén). Icona, Madrid. 268 pp. TRABAUD. L.. 1970. 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ECOLOGIA MEDITERRANEA XXII (1/2) 1996 : 25·37 Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterraneoiberoatlanticos (Sierra Morena, Espana) Contributions to the Mediterranean-Iberoatlantic pastures (Sierra Morena Mountain, Spain) Apports à la connaissance des pâturages méditerranéens et ibéroatlantiques (Sierra Morena, Espagne) Manuel MELENDü*, Eusebio CANü* y Francisco VALLE** RESUMEN Se real iza un estudio fitosociolôgico de los pastizales presentes en la comarca de Los Pedroches (superprovincia Mediternineo-Iberoatlantica. sector Marianico-Monchiquense). Dicha comarca, localizada en el norte de la provincia de Côrdoba (Andalucia, Espafia), se encuentra adehesada y dedicada a la ganaderia extensiva. que constituye la base socioecon6mica de la zona. La metodologia fitosociol6gica ha permitido identificar y caracterizar las distintas asociaciones y comunidades existentes. Para cada una de eHas se aportan datas floristicos. ecol6gicos. biogeognificos ydinamicos. También sc ha confeccionado un modela de dimimica que puede ser de utilidadpara favorecer la evoluci6n desde los pastizalcs terofiticos oligotr6ficos hacia otros mas productivos. PALABRAS CLAVE : Pastizales mediterraneo-iberoatlânticos, fitosociologia, dinamica, Sierra Morena (Espana) RESUME Une étude phytosociologique a été réalisée sur des pâturages de la région de Los Pedroches (superprovince méditerranéenne-ibéroatlantique, secteur Marianico-Monchiquense). Cette région, située dans le nord de la province de Cordoue (Andalousie, Espagne), est consacrée à l'élevage extensif qui constitue la base socio-économique de la province. La méthodologie phytosociologique nous a permis d'identifier les diverses associations et communautés existantes. Pour chacune d'elle, nous apportons des données floristiques. écologiques. biogéographiques ct dynamiques. En outre, un modèle dynamique est établi; il peut être utile dans le but de favoriser l'évolution à partir des pâturages thérophytiques oligotrophes ainsi que d'autres plus productifs. MOTS-CLES: Pâturages méditerranéens-ibéroatlantiques, phytosociologie, dynamique, Sierra Morena (Espagne) ABSTRACT A phytosociological study is carried out on the present pastures in The Pedroches region (Mediterranean-Iberoatlantic superprovince, Marianico-Monchiquense sector). This region.located in the north ofthe province of Cordoba (Andalusia, Spain), is turned into pasture-ground and dedicated to the extensive cattle-raising, which constitutes the local socioeconomic base. The phytosociological methodology has allowed to identify and characterize the different associations and existing communities. For each of them flora, ecological. biogeographical • Departamento de Biologia Animal, Vegetal y Ecologia. Universidad de Jaén. n071 Jaén. Espaiia •• Depllrtamento de Biologill Vegetal. Facultad de Ciencills. Universidad de Granada. 18001 Granada. Espaiia 26 Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterrâneo-iheroat/émticos and dynamics data are contributed. A mode! of the dynamics has been also made and cou!d be useful in order to help to the evolution from the therophytic oiigotrophical pasture to other more productive. KEYWORDS : Mediterranean-Iberoatlantic pasture, phytosociology, dynamics, Sierra Morena (Spain). sigmat~sta, sintetizada por GÉHU & RIVAS MARTINEZ (1981). Para la nomenclatura de los El territorio estudiado se encuadra sintaxones se siguen las normas dei C6digo de biogeogrâficamente en la superprovincia Nomenclatura Fitosocio16gica (BARKMAN, Mediterrâneo-Iberoatlântica, provincia Luso- MORAVEC & RAUSCHERT, 1986), mientras Extremadurense, sector Marianico- que para la denominaci6n yautoria de los taxones Monchiquense (figura 1), en donde los pastizales nos hemos basado en las siguientes obras: Flora ocupan extensas âreas debido al prcdominio de de Andalucia occidental (VALDÉS et al., 1987), los usos ganaderos. Una de las zonas ganaderas Flora Ibérica (CASTROVIEJO etai., 1986-1993) mâs importantes es la comarca de Los Pedroches, y Flora Europaea (TUTIN et al., 1964-] 980). situada en el norte de la provincia de C6rdoba (Andalucia, Espafta) e inmersa en Sierra Morena (figura 2). Se trata de una penillanura en la que RESULTADOS el terrcno se ondula suavemcnte ; la mayor parte de la zona posee una altitud comprendida entre Segun los muestreos realizados, los 600 y 700 m, sobrepasândose en contadas reconocemos para el territorio las siguientes ocasioncs los 800. Lito16gicamente aparece asociaciones y comunidades, cuya sintesis dominada por la intrusi6n granitica deI batolito tlorîstica es mostrada en la tabla]. de los Pedroches, 10 que ha determinado la presencia generalizada de suelos con pH acido, tipo regosoles, cambisoles y arenosolcs. Respecto Pulicario paludosae-Agro.'ftietum pourretii a la bioclimatologia, y de acucrdo con RIVAS Rivas Goday 1956 MARTiNEZ (1994), el territorio presenta un bioclima Mediterraneo mesofitico oceânico. La Val1icares anuales presididos por Agrostis totalidad de las estaciones meteoro16gicas pourretii, y ricos en clementos dc Tuberarietalia, analizadas responden al tcrmotipo que se desarrollan sobre suelos siliceos de textura mesomediterraneo, mientras que los ombrotipos arenosa 0 areno-limosa. Muestran su 6ptimo en reconocibles sontres: seco, subhumedoy humedo. el pise mesomediterrâneo de la provincia LusoExtremadurense, en donde ocupan areas La base socioecon6mica de Los Pedroches encharcadas 0 con humedad permanente durante es la ganaderia extensiva, a10 que ha contribuido, buenapartedeI ano peroque, noobstante, soportan entre otras cosas, el relieve poco accidentado yla una acusada sequia estival. Es un tipo de pastizal pobreza de los suelos, poco aptos para la muy productivo que puede llegar aocupar granagricultura. Portanto, resultade granimportancia des extensiones en los Pedroches. Su maximo optimizar la calidad pascicola en estos territorios desarrollo en cuanto abiomasa10 alcanzadurante adehesados, mejorando los pastizales de escaso la primavera y a comienzos deI verano, valor forrajero e impidiendo el deterioro de los agostandose completamente durante la época buenos pastos por un exceso de pastoreo y estival. Por 10 general, contacta hacia zonas mas nitrificaci6n uotro mal uso. En este trabajo, ycon secas con pastizales terofiticos de Tuberarietalia los planteamientos anteriores, tratamos de conocer y con maj adales dei Poo- Trifolietum los principales tipos de pastizales y la dinamica subterranei; hacia suelos con humedad mas que los relaciona entre si. permanente los contactos los establece con vallicares vivaces de Gaudinio fragilis- INTRODUCCION Agrostietum castel/anae. MATERIAL y MÉTODOS Elmaterial utilizado para la realizaci6n deI trabajo incluye material de campo (utiles de localizaci6n y toma de datos, boIsas, prensas, etc.), material de laboratorio (1upa binocular) y material bibliogrâfico. En el analisis de la vegetaci6n hemos seguido lametodologia clâsica Variabilidad.-Ademas de la subasociaci6n tipica agrostietosum pourretii, reconocemos la subasociaci6n trifolietosum dubii Ruiz Téllez & Valdés Franzi 1987, que representa alos vallicares empraizados, enriquecidos en lcguminosas por evoluci6n y pastoreo apartir de la subasociaci6n tipica ; son elementos diferenciales Trifolium dubium y T. cernuum. Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterrémeo-iberoatlémticos Superprov. Mediterrâneo-lberoatlântica Prov. Luso-Extremadurense Sect. Mariânico-Monchiquense Figura 1.- Localizaciém biogeognifica de la zona estudiada Figura 2.- Situaci6n geogrâfica deI territorio estudiado 27 28 Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterrâneo-iberoatlimticos Tabla 1 Tabla sintética para las asociaciones de pastizal estudiadas. Solamente se tienen en cuenta taxones caracteristicos de clase, orden, alianza, asociaci6n y subasociaci6n. Numero de inventarios Numero de orden 12 la 14 lb 14 2a 6 2b 13 4 12 3 16 5a 3 Sb 12 6a 8 6b 12 7 12 8 12 9 18 10 13 Il 12 12 Isoeto-Nanojuncetea, Isoetetalia, Agrostion pourretii PO~l'pogon maritimus Mentha pulegium Lythrum portula Lythrum hyssopijiJfia lIlecebrum l'erticillarum Lotus subbijlorus Juncus bufiJnius Scirpus setaceus Juncus capitatu..~ Sisymbrella aspera Lotus parviflorus Lythrum bOl)'sthenicum Agrostis pourretii Pulicaria paludosa Trifolium duhium Trifolium cernuum II 1 1 + II 1 1 + + IV IV 1 II 11 1 1 1 2 3 2 2 + + + 1 + V III V III + + + Il IV 1 IV Tuberarietea guttatae, Tuberarietalia, Tuberarion, Sedion pediceUato-andegavensis Tuberaria gutrata Leontodon iongirostris Vulpia myuros Hypochaeris glabra Ornithopus compressu..~ TrijiJlium an'ense Logfia gallica TrijiJ/ium campesrre Tolpis harbata Anthyllis 1000rdes Teesdalia coronopifo/ia Evax pygmaea Asterolinon linum-stellatum Euphorbia exigua Rumex bucephalophorus Tolpis umbellata Coronilla dura Plantago bellardii Trifolium bocconei Ornithopus pinnatus Aira eupaniana Sedum arenarium II + + + 1 II II + V V V III III III lI! lI! II 1 + 1 1 II IV V III IV IV III II Il 1 1 1 V IV II 1 1 1 II Il 1 + II II + 1 IV 1 1 IV V V III II 1 Il II + 2 2 + II 1 2 1 II II IV Il 1 II 1 IV II + + + II 1 III II II + IV II + 1 III 1 1 III II 1 V V IV V V III V III 1 V Poetea bulbosae, Poetalia bulbosae, Trifolio-Periballion Poa bulbosa Trifolium subterraneum Bellis annua Trifolium tomentosum Parentucellia latifofia Belfis perennis V IV IV III II + + + + 1 Molinio-Arrhenatheretea, Agrostietalia castellanae, Agrostion castellanae Gaudiniafrugilis Crepis eapillaris Hypoehaeris radieata Plantago laneeolata Briza minor Holcus lanatus Agrostis castellana Anthoxanthum aristatum Holeus setiglumis Festuea ampla II + + + + 1 1 1 IV III III + + Il 1 II + + + V + + + IV III II III II 1 V II 1 V Ruderali-Secalietea Chamaemelum mixtum Anthemis arvensis Plantago lagopus Geranium molle Capsella bursa-pastoris Eehium plantagineum II 1 1 II + 1 II + + + + II + + II + + + + + + + III 1 1 III II 1 + II III III 1 III III + Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterrémeo-iberoatlémticos Erodium moschatum Sherardia arvcnsis Raphanus raphanistrum Stel/aria media Bromus steri!is Medicago po/rmorpha 29 + + 1 1 IV II + + II + + Solano-Polygonetalia, Diplotaxion erucoidis Heliotropium europaellm Amaranthus a/hus So/anum nigrum Chenopodium a/hum V V III II Geranio-Cardaminetalia, Geranio-Anthriscion caucalidis Anthriscus caucalis Geranium purpureum Geranium /ucidllm Rhagadio/us edulis Galium spl/rium Ranuncu/us parvrf/orus Cardamine hirsuta Myosotis ramosissima Centranthus ca/ci/rapae Mercurtalis ambigua V V V IV IV III III 1 1 1 Sisymbrietalia officinalis Bromus hordeaceus Trifolium cher/eri Bromus diandrus Bromus matritensis Hedypnois eretica Trifo/ium stel/atum Bromus rubens Lolium rigidum Trrfolium angustijàlium Bromus teclorum Vulpia ciliata II II IV II III V 1 II 1 III III + 1 + II III + + + V II + III 1 II 1 III III IV + + r m II 1 + + 1 + + IV III III + + IV III Taeniathero-Aegilopion Taeniatherum caput-medusae AegiJops triuncili"~' Aegilops gellicu/ata Aegilops neg/ecla + II II Hordeion leporini Hordeum /eporillllm Sisymbrium officinale + + II + II Polygono-Poetea, Polygono-Poetalia, Polycarpion tetraphylli II r 1 II 1 Plantago CO/'OIIOPIiS Sagina apeta/a Polycarpoll letraphy/llim Crassula til/aea V 2 + + + + V Il II III Onopordenea acanthii, Carthametalia lanati, Cynarenion humilis Cm'duus tenu if/orus Carlina corymbosil Eryngium campestre Cynara humilis II V II III la. Puticario paludosae-Agrostietum pourretii agrostietosum pourretii lb. Puticario paludosae-Agrostietum pourretii trifolietosum dubii 2a. Tr,{olio cherleri-Plantaginetum bellardii plantaginetosum bellardii 2b. Trifolio cherleri-Plantaginetum bellardii tri{olietosum bocconei 3. Comunidad de Vulpia myuros y Ornithopus pinnatus 4. Sedetum caespitoso-arenarii 5a. Poo bulbosae-Tr,{otietum subterranei trifotietosum subterranei 5b. Poo bulbosaeTrifotietum subten'anei isoetetosum histricis 6a. Gaudiniof1'agilis-Agrostietum castellanae agrostietosum castellanae 6b. Gaudiniofragilis-Agrostietum castellanaefestucetosum amplae 7. Heliotropio europaei-Amaranthetum albi 8. Galio aparinellae-Anthriscetum caucalidis geranietosum lucidi 9. Trifotio cherleri-Taeniatheretum caput-medusae 10. Bramo scoparii-Hordeetum leporini Il. Crassulo tillaeae-Saginetum apetalae 12. Cartino hispanicae-Cynaretum humilis. 30 Aportaciones al conocimiento de los pastizales meditemineo-iberoatlémticos TrifoUo cherleri-Plantaginetum bel/ardiiRivas Goday 1958 dehesas los bolos y afloramientos graniticos en cuanto se fonna algo de suelo. Pastizal de corta talla (generalmente inferiora 10 cm) ycobelturavariable que prospera sobre suelos silîceos 0lig6trofos y secos, provenientcs tanto de pizarras coma de granitos. Se desarrolla durante la primavera entre los jarales y cantuesalcs, asi como en zonas de dehesa poco pastoreadas con suelos delgados y secos. La asociaci6n, de 6ptimo lusoextremadurensc, se comporta coma caracteristica de la serie Pyro-Querceto rotundifoliae s., en donde representa el cstadio inicial de la sucesi6n progre.siva, 0 el estadio final de la sucesi6n regreslva. Poo bulbosae-Trifolietum subterranei Rivas Goday 1964 Variabilidad.- Ademas de la asociaci6n tfpica plantaginetosum bel/ardU, reconocemos la subasociaci6n trifolietosum bocconei Cano & Valle 1988. Esta subasociaci6n fue propuesta para recoger las comunidades de TrifoUoPlantaginetum Iocalizadas en ligeras depresiones con suelos mas humedos, y lleva coma unica diferencial Trifolium bocconei. Comunidad de Vulpia myuro.'i y Ornithopus pinnatu.'i Esta comunidad ya fue comentada por CANO CARMONA (1988) de Sierra Quintana en Jaén. Se trata de un pastizal de escasa cobertura que se desarrolla sobre suelos arenosos y muy secos provenientes de la disgregaci6n de rocas graniticas. Generalmente sc encuentra en claros de jaraIes, en areas no pastoreadas. La pobreza y xericidad deI suelo determinan el que en estas comunidades dominen especies coma Tuberaria guttata, Trifolium arvense, Vulpia myuros, Hypochaeris glabra, Leontodon longirostris, etc., siendo frecuente en ellas Ornithopus pinnatus. Sedetum caespitoso-arenarii Rivas-Martinez ex V. Fuente 1986 Majadal silicicola caracterizado por la graminea cespitosa Poa bu/bosa y la leguminosa rastrera Trifolium subterraneum. Se desarrolla en dehesas ycampos con suelos de textura arenolimosa y ombroclima seco 0 subhumedo sometidos a un pastoreo intensivo y a un tratamiento de redileo temporal (RIVAS GODAy & RIVAS MARTiNEZ, 1963). Tiene su 6ptimo en el piso mesomediterraneo de la provincia corol6gica Luso-Extremadurense, adentrandose también en la provincia Carpetano-IbéricoLeonesa, donde alcanza el horizonte inferior del piso supramediterraneo (RIVAS GODA y & LADERO, 1970). En el territorio ocupa grandes extensiones. Las mejores representaciones de estos excclentes pastizales siempre se localizan en pequenas vaguadas 0 depresiones, 0 en terrenos llanos cercanos a los arroyos, donde se dan condiciones de una cierta eutrofizaci6n yhumcdad en el suelo que, al parecer, requieren estas comunidades para desarrol1arse 6ptimamente. Si los majadales apenas se pastorean 0 son abandonados por completo, el suelo se acidifica y es invadido por numerosos ter6fitos olig6trofos de Tuberarietalia, pues precisamente el majadal contacta con comunidades de este orden hacia suelos mas pobres y xéricos. Bacia suelos débilmente nitrificados contacta con pastizales terofiticos subnitr6filos de Trifolio cherleriTaeniatheretum caput-medusae. En cambio, en las zonas con suelos compactados por pisoteo 0 porhaberrealizado fuego paraquemar el desbroce deI matorral establece contacta con pastizales efimeros de Crassulo tillaeae-Saginetum apetalae. Cuando el pastoreo es excesivo y el ganado permanece mucho tiempo sobre el terreno sc favorece la entrada de ter6fitos de acusado canicter nitr6filo, resultando comunidades de escaso 0 nulo valor forrajero pertenecientes al orden Chenopodietalia muralis Br.-Bl. em. O. Bolàs 1962. Bacia bi6topos mas hUmedos el majadal contacta con comunidades de /soetoNan ojuncetea, especialmente con vallicares anuales de Pulicario paludosae-Agrostietum pourretii. Por ultimo, hacia suelos con cierto hidromorfismo temporal contacta con val1icares vivaces de Gaudinio fragilis-Agrostietum castellanae. Comunidades pioneras de fenologia primaveral que colonizan suelos esqueléticos de textura arenosa. La asociaci6n fue descrita dcl piso supramediterraneodeI sec~or Guadarramico, habiéndose encontrado postenormente en otros sectores de la provincia Carpetano-IbéricoLeonesa (SANCHEZ MATA, 1989) Yen el piso mesomediterraneo de la provincia LusoExtremadurense (BELMONTE, 1986 ; CANO CARMONA, 1988 ; AMOR et al., 1993 ; MELENDO, 1995). En el territorio estudiado son Variabilidad.- Ademas de la subasociaci6n comunidades frecuentes y a veces ocupan tipica trifolietosum subterranei, reconocemos extensiones considerables, colonizando en las en el territorio la subasociaci6n isoetetosum Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterrâneo-iberoatlimticos histricis Rivas Goday 1964, propia de suelos muy humedos 0 encharcados durante el invierno y buena parte de la primavera. En tales condiciones comienza aperderse laPoa bulbosa y el pastizal es invadido porelementos de IsoetoNanojuncetea: Juncus bufonius, Juncus capitatus, Scirpus setaceus, Lotus subbiflorus, etc. Gaudiniofragilis-Agrostïetum casteUanae RivasMartinez & Belmonte 1986 Vallicar vivaz caracterizado por Agrostis castellana y Gaudinia fragilis que presenta abundantes especies anuales de Tuberarietalia. Se desarrolla sobre suelos areno-limosos que soportan temporalmente un ligero hidromorfismo. La asociaci6n tiene su 6ptimo en el piso mesomeditemineo de la provinçia LusoExtremadurense (RIVAS MARTI NEZ & BELMONTE, 1986), alcanzando de forma empobrccida cl piso termomediterraneo en el sector Onubcnse y los pisos mesa y supramediterrâneo inferior de la provincia Carpetano-Ibérico-Leonesa (BELMONTE, 1986). Estetipodepastizal se encuentrabienrepresentado en el territorio, localizândose por 10 general en suaves depresiones entre las dehesas, asi como en las orillas de algunos arroyos y bordeando a los juncales. Contacta con juncales de Holoschoenetalia, vallicares anuales de Agrostion pourretii y gramales de TrifoUoCaricetum chaetophyllae. Variabilidad.- Ademas de la subasociaci6n tipica agrostietosum castellanae, reconocemos en el territorio la subasociaci6n festucetosum amplae Cano & Valle 1990 para aquellas zonas donde la humedad permanece mas tiempo. Dicha subasociaci6n marca el transita hacia los vallicaresde 6ptimo supramediterraneo Festuco amplae-Agrostietum castellanae Rivas-Martinez in Rivas-Martinez & Belmonte 1986. Heliotropio europaei-Amaranthetum albi Rivas Goday 1964 Herbazales terofiticos de escasa talla y poca cobertura dominados por Heliotropium europaeum y Amaranthus albus. Estas comunidades de fenologia estivo-autumnal se desarrollan sobre suelos acidos poco 0 nada abonados y 01ig6trofos, en cultivos de secano y barbechos recientes. La asociaci6n se distribuye por el piso mesomediterraneo de las provincias corol6gicas Luso-Extremadurense, CarpetanoIbérico-Leonesa (lzeo, 1975 ; LADERO et al., 1983), Castellano-Maestrazgo-Manchega 31 (PEINADO et al., 1985) y Bética (BARTOLOMÉ et al., 1989). Galioaparinellae-AnthriscetumcaucalMis RivasMartinez 1978 geranietosum lucidi Ladero, Navarro & Valle 1983 Asociaci6n escionitr6fila y humicola formada por ter6fitos que se desarrollan en invierno y florecen al comienzo de la primavera. Esta dominada por Anthriscus caucalis, siendo abundantes los elementos de alianza. Entre el10s destacan en la zona estudiada Geranium purpureum y Geranium lucidum. Este ultimo nos l1eva a incluir a estas comunidades en la subasociaci6n geranietosum lucidi Ladero, F. Navarro & C. 1. Valle 1983, de caracter mas mes6filo que las comunidades de la subasociaci6n tipica. La asociaci6n tiene su 6ptimo en el centro de la Peninsula Ibérica, especialmente en la provincia Carpetano-Ibérico-Leonesa, extendiéndose también ala provincia CastellanoMaestrazgo-Manchega, a las zonas interiores de la proyincia Luso-Extremadurcnse (RIVAS MARTINEZ, 1978b) Yal sector Murciano de la provincia Murciano-Almeriense (ALCARAZ, 1984). La subasociaci6n geranietosum [ucidi alcanza zonas mas meridionales de la provincia Luso-Extremadurense y es la que se encuentra presente en el territorio, desarrollandose sobre sue10s con cierta humedad edâfica y a la sombra dc bosques y matorrales. Tnfolio cherlen-Taeniatheretum caput-medusae Rivas-Martinez & Izco 1977 Pastizales subnitr6fi1os ricos en biotipos graminoides que prosperan en campos de cultivo abandonados, terrcnos incultos y bordes de carninos con suelos siliceos de textura limoarenosa. Floristicamente estan caracterizados por Trifolium cherleri y Taeniatherum caputmedusae, siendo importantes las especies deI géneroAegilops (A. triuncialis, A. geniculata,A. neglecta) y Trifolium (T. stellatum, T. angustifolium, T campestre, T striatum, T. scabrum, etc.). Presentan su 6ptimo en los pisos mesa y supramediterraneo de los sectores continentales de la provincia Carpetano-IbéricoLeonesa (RIVAS MARTÎNEZ & IZCO. 1977), si bien se encuentranmuy bienrepresentados en los sectores Toledano-Tagano (BELMONTE, 1986) yMarian,ico-Monchiquense (CANO CARMONA, 1988; SANCHEZ PASCUAL, 1994; MELENDO, 1995) de la provincia Luso-Extremadurense. Pueden proceder de los pastizales 01ig6trofos de Tuberarietalia al producirse una nitrificaci6n y eutrofizaci6n moderada deI sue1o. A su vez, 32 Aportaciones al conocimiento de los pastizales meditemineo-iberoatlémticos pueden enriqueccrse en lcguminosas y evolucionar haciamajadalesde Poo-Trifo/ietum subterraneibajo la acci6n dc un intenso pastoreo. Contactanhacia medios mas nitrific ados yviarios con comunidades de Hordeion leporini. Bromo scoparii-Hordeetum leporini RivasMartinez 1978 Pastizal terofitico graminoide de cortatalla y fenologia primaveral, territorialmente dominado por H01'deum leporinum y Bromus hordeaceus. Se encuentra muy bien representado en la zona estudiada, ocupando mcdios viarios y suburbanos deI piso mesomediterrâneo bajo ombroclima seco y subhUmcdo inferior. La asociaci6n ticne su 6ptimo en los pisos meso y supramediterrâneo inferior de la submeseta sur, con inviemos frios y heladas frecuentes (RIVAS MARTlNEZ, 1978a). Posiblementeaellosedeba la ausencia en la tabla presentada de Bromus scoparius, taxon raro en cl territorio que s610 hemos observado en las âreas mâs trias. En medios viarios con suelo profundo y humedo, por 10 general en pequefias hondonadas y depresiones de las cunetas, se desarrollan pastizales altos ydensos claramente relacionados con esta asociaci6n, pero en los que domina Bromus diandrus. Ala vez se enrarecen eincluso desaparecen los clementos xer6filos coma Hordeum leporinum y Bromus hordeaceus y penetran compafieras coma Geraniumdissectum, Plantago lanceolata, Gaudinia jragUis, Hypochaeris radicata, etc., elementos de Molinio-Arrhenatheretea que denotan una mayor exigencia en cuanto a humedad. Crassulo tillaeae-Saginetum apetalae RivasMartinez1975 Asociaci6n subnitr6fila y silicicola, integrada por pequefios ter6fitos efimeros de fenologia primaveral, que coloniza los suelos a~enosos 0 limo-arenqsos compactados por el plsOteo (RIVAS MARTINEZ, 1975). Se encuentra ampliamente distribuida en los pisos termo, mesa y supramediternineo deI centro y occidente peninsular, alcanzando el piso colino de la provin,cia Cântabro-Atlantica (RIVAS MARTINEZ et al., 1984). Territorialmente aparece dominada por la caracteristica de clase Plantago coronopus y, sobre todo, por la compafiera Spergularia purpurea, 10 que hace que durante la primavera muchas veredas, pistas forestales y caminos deI territorio aparezcan adomados con unas bandas rosadas a ambos lados. Carlino hispanicae-Cynaretum humilis RivasMartinez inéel Asociaci6n de fenologia estival temprana tcrritorialmente dominada por Carlina corymbosa, siendo muy escasos los clementos caracteristicos. Generalmente se desarrolla en dehesas y bordes de caminos con suelos siliceos permeables sometidos a una presi6n ganadera excesiva. Se encuentra ampliamente distribuida por los pisos termo y mesomediterrâneo de las provincias corol6gicas Gaditano-OnuboAlgarviense y Luso-Extremadurense (LADERÜ et al., 1983). DISCUSION y CONCLUSIONES En este trabajo nos ocupamos de los pastizales mâs extendidos en las dehesas de Los Pedroches, habiendo podido diferenciar doce tipos principales de pastizales: once con categoria de asociaci6n y unD que mantenemos coma comunidad. Para todos ellos hemos elaborado, a modo de sintesis, el siguiente esquema sintaxon6mico. Clase ISOETO-NANOJUNCETEA Br.-Bl. & R. Tx. 1943 +Jsoetetalia Br.-B1. 1931 em. Rivas Goday 1970 *Agrostion pourretii Rivas Goday (1956) 1958 I.Pulicario paludosae-Agrostietum pourretii Rivas Goday 1956 agrostietosum pourretii trifolietosum dubii Ruiz Téllez & Valdés Franzi 1987 Clase TUBERARIETEA GUTTATAE (Br.-Bl. in Br.-81. & al. 1952) Rivas Goday & RivasMartinez 1963 em. Rivas-Martinez 1978 nom. mut. +Tuberarietalia guttatae Br.-B1. 1940 em. Rivas-Martinez 1978 nom. mut. *Tuberarion guttatae Br.-B1. 1931 nom. mut. **Tuberarienion guttatae 2. TrifoUo cherleri-Plantaginetum bellardii Rivas Goday 1958 Aportaciones al cOl7ocimiento de los pastizales mediterraneo-iberoatlémticos 33 plantaginetosum bel/ardU trifolietosum bocconei Cano & Valle 1988 3.Comunidad de Vulpia myuros y Ornithopus pinnatus *Sedion pedicellato-andegavensis (Rivas-Martinez 1978) Rivas-Martinez, Fernandez Gonzalez & Sanchez Mata 1986 4.Sedetum caespitoso-arenarii Rivas-Martinez ex V. Fuente 1986 Clase POETEA BULBOSAE Rivas Goday & Rivas-Martinez in Rivas-Martinez 1978 +Poetalia bulbosae Rivas Goday & Rivas-Martinez in Rivas Goday & Ladero 1970 *Trifolio subterranei-Periballion Rivas Goday (1959) 1964 5.Poo bulbosae-Trifolietum subterranei Rivas Goday 1964 trifolietosum subterranei isoetetosum histricis Rivas Goday 1964 Clase MOLINIO-ARRHENATHERETEA R. Tx. 1937 +Agrostietalia castellanae Rivas-Martinez in Rivas-Mamnez & al. 1980 *Agrostion castellanae (Rivas Goday 1958) Rivas Goday & Rivas-Martinez 1963 6. Gaudinio fragilis-Agrostietum castellanae Rivas-Martinez & Belmonte 1986 agrostietosum castellanae jèstucetosum amplae Cano & Valle] 990 Clase RUDERALI-SECALIETEA CEREALIS Br.-Bl. in Br.-Bl. & al. 1936 em. R. Tx., Lohmeyer & Preising in R. Tx. 1950 +Solano nigri-Polygonetalia convolvuli (Sissingh ex Westhosff, Dijk & Passchier 1946) O. Bolos 1962 *Diplotaxion erucoidis Br.-Bl. (1931) ]936 7.Heliotropio europaei-Amaranthetum albi Rivas Goday 1964 +Geranio pUfpurei-Cardaminetalia hirsutae Brullo in Brullo & Marceno 1985 *Geranio pusilli-AnthrisCÎon caucalidis Rivas-Martinez 1978 8. Galio aparinellae-Anthriscetum caucalidis Rivas-Martinez 1978 geranietosum lucidi Ladero, F. Navarro & C. Valle 1983 +Sisymbrietalia officinalis 1. Tx. in Lohmeyer & al. 1962 em. Rivas-Martinez, Bascones, T. E. Diaz, Fernandez Gonza]ez & Loidi 1991 ++Bromenalia rubenti-tectori Rivas-Martinez & Izco ]977 *Taeniathero-Aegilopion geniculatae (Rivas Goday ex Rivas-Martinez ]963) RivasMartinez & Izco 1977 9. Trifolio cherleri·-Taeniatheretum caput-medusae Rivas-Martinez & lzco 1977 ++Sisymbrienalia officinalis (1. Tx. 1961) Rivas-Martinez & Izco 1977 *Hordeion leporini Br.-Bl. (1931) 1947 1O.Bromo scoparii-Hordeetum leporini Rivas-Mamnez 1978 Clase POLYGONO ARENASTRI-POETEA ANNUAE Rivas-Martinez 1975 +Po(vgono arenastri-Poetalia annuae R. Tx. in J. M. Géhu, Richard & R. Tx. 1972 corr. RivasMartinez inéd. *Po(vcarpion tetraphylli Rivas-Martinez 1975 11.Crassulo tillaeae-Saginetum apetalae Rivas-Martinez 1975 Clase ARTEMISIETEA VULGARIS Lohmeyer, Preising & R. Tx. in R. Tx. 1950 em. Lohmeyer & al. 1962 ampl. Rivas-Martinez, Bascones, T.E. Diaz, Fernandez Gonzalez & Loidi 1991 -ONOPORDENEA ACANTHIIRivas-Martinez, Bascones, T.E. Diaz, Fernandez Gonzalez & Loidi 1991 +Carthametalia lanati Brull0 in Brullo & Marceno 1985 *Onopordion nervosi Br.-Bl. & O. Bolos 1957 corr. Rivas-Martinez 1975 **Cynarenion humilis Rivas-Martinez ex Ladero, F. Navarro & C. Valle 1983 12.Carlino hispanicae-Cynaretum humilis Rivas-Mamnez inéd. Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterraneo-iberoatlanticos 34 • Gaudinio-Agrostietum castellanae h.t. e. • , LI Poo-Trifolietul11 suhterranei e.t . Pu/icario-AgroslieWlll pourretii h.t. o o • 1 p.r. p.r. 1 1 e. t. TriJolio-Plantaginetum bellardii 1 s.m. n. o 0 Sedetum caespitoso arenarii Geranio-Anthriscetu1II callcalidis e. 10-- n. x. Co. de Vulpia myuros y Ornithapus pinnatlls Trifolio-Taeniatheretum caput-medusae o J Crassu/o-SaginelUm apeta/ae co. Bromo-Hordcetum leporini le .p. cu. He/iotropio-Amaranthetum a/bi 1 o Car/ino-Cynaretum humilis Figura 3. Dinamica (0) y contactas (.) de los principales pastizales en la Comarca de Los Pedroches (Sierra Morena, Espana). co.: compactaci6n, cu.: cultiva, e.: esciofilia, e.p.: exceso de pastoreo, e.L: cncharcamiento temporal, h.t.: hidromorfia temporal, n.: nitrificaci6n, p.r.: pastoreo y redileo, s.m.: suelo minima, x.: xericidad. Figure 3. Dynamics ([J) and contacts (. of the main pastures in The Pedroches region. co.: compactation, cu.: farming, e.: esciofilia, e.p.: excess of shepherding, e.L: temporary sWélmping, h.t.: temporal hydromorfy, n.: nitrification, p.r.: shepherding and sheep fold, s.m.: minimun nom, x.: xericity. Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterrémeo-iberoatlânticos La primera observaci6n que podemos hacer es que se trata de pastizales muy variados en composici6n tloristica, estructura, cobertura y requerimientos cco16gicos ;de hecho, pertenecen a siete c1ases fitosocio16gicas distintas. 35 humedo, el vallicar vivaz posee aun mayor valor forrajero por la presencia de Festuca ampla (subas.festucetosum amplae). En depresiones que soportan inundaciones estacionales suelen desarrollarse vallicares No menos diversidad se aprecia en cuanto anuales de Pulicario paludosae-Agrostietum a su interés ganadero. Los pastizales terofiticos pourretii. Este tipo de pastizal ocupa a veces de Tuberarietea guttatae, de baja cobertura y extensiones considerables en cl territorio y llega escasa biomasa, ofrecen muy pocas posibilidades aalcanzar altos indices de cobertura. Un pastoreo ganaderas. Las comunidades de Trifolio cherleri- adecuado supone un enriquecimiento forrajero Plantaginetum beliardU s6lo llegan a ser de1mismo al permitir la introducci6n de diversas frecuentes en algunas dehesas poco pastoreadas leguminosas pertenecientes al género Trifolium. y en enclaves localmente secos. Cuando la Sin embargo, cuando la carga ganadera es xericidad es muy acusada, generalmente por excesiva, se favorece la entrada y dominancia de tratarse de suelos muy permeables provenientes Seneciojacobaea, planta que no es utilizada por de ladisgregaci6nde rocas graniticas, unicamente el ganado y supone, por consiguiente, una prosperan pastizales que hemos denominado disminuci6n de la calidaù pascicola deI vallicar. comunidad de Vulpia myuros y Ornithopus pinnatus. Sobre suelos incipientes, como los que Las relaciones dinamicas y catenales que rodean a los afloramientos graniticos, se instalan acabamos de exponer han sido esquematizadas comunidades pioneras crasicaules de Sedetum en la figura 3. La dinamica de estos pastizales caespito.,.o-arenarii. esta condicionada en gran medida por el uso y aprovechamiento de los propios pastizales. Un Las comunidades 01igotr6ficas de pastoreo adecuado supone un enriquecimiento Tuberarietea guttatae pueden evolucionar hacia de los suelos y una mcjora de los pastizales. Sin otras mas productivas de caracter subnitr6fi10- embargo, cuando lapresi6nganadera es excesiva, nitr6filo. Nos referimos a pastizales terofiticos se produce una regresi6n general de los buenos de Ruderali-Secalietea, por10 general incluibles pastos, tanto si se trata de majadales como de en las asociaciones Trifolio-Taeniatheretum vallicares vivaces 0 anuales. caput-medusae y Bromo scoparii-Hordeetum leporini. Si a la vez cl suc10 sufre una compactaci6n por pisoteo, paso de vehiculos 0 quema de matorral, son las comunidades propias dePolygono-Poetea annuae las que se instalan, en concreto las pertenecientes a la asociaci6n Crassulo tillaeae-Saginetum apetalae. BIBLIOGRAFiA ALCARAZ, F., 1984. Flora y vegetaci6n deI NE de Murcia. Secretariado Publ. Univ. Murcia. 406 pags. Murcia. Tanto los pastizales 01igotr6ficos de Tuberarietea guttatae coma los subnitr6filos de AMOR, A., M. LADERO & C. 1. VALLE, 1993. Flora y vegetaci6n vascular de la Comarca de Ruderali-Secalietea pueden desembocar en La Vera y laderas meridionales de la Sierra de majadales de Poetea bulbosae mediante un Tormantos (Caceres, Espafta). Stvdia tratamiento adecuado de pastorco y redileo Botanica, 11: 11-207. Salamanca. temporal. De esta forma se puede favorecer la entradade Poa bulbosa y Trifolium subterraneum, especies directrices de los excelentes majadales BARKMAN, J. J., J. MORAVEC & S. RAUSCHERT, 1986. Code of dePoo-Trifolietum subterranei. Noobstante, si phytosociological nomenclature. 2nd ed. la presi6n ganadera es cxcesiva, el majadal es Vegetatio, 67(3): 145-195. sustituido por comunidades terofiticas fuertemente nitr6filas de Chenopodietalia BARTOLOMÉ, C., M. PEINADO, J. M. muralis. MARTiNEZ PARRAS, F. ALCARAZ, J. ALVAREZ & M. DE LA CRUZ, 1989. En vallonadas en las que el suelo sufre un Esquema sintaxon6mico de la vegetaci6n cierto hidromorfismo temporal, el majadal conde Andalucia (Espafta). IX Jomadas nitr6fila tacta con vallicares vivaces de Gaudiniofragilisde Fitosociologia. Universidad de Alcalâ de Agrostietum castellanae, que constituyen un Henares. tipo de pastizal altamente productivo. En las zonas mas humedas, por ejemplo en los alrededores de Cardena, cuyo ombroclima es BELMONTE LOPEZ, Do, 1986. Estudio de la Flora y Vegetaci6n de la Comarca y Sierra de 36 Aportaciones al conocimiento de los pastizales mediterrimeo-iberoatlanticos Las Corchue1as. ParqueNaturai de Monfragüe. Anales /nst. Bot. Cavanilles, 15: 539-651. Cacercs. Tesis Doctoral, inéd. Facultad de Madrid. Ciencias Biologicas. Comp1utense de Madrid. Universidad CANO CARMONA, E., 1988. Estudio fitosociologico de Sierra Quintana. Sierra Morena (Jaén). Tesis Doctoral, inéd. Universidad de Granada. CANO CARMONA, E. & F. VALLE, 1988. 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ECOLOGIA MEDITERRANEA XXII (112) 1996 : 39·50 Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques tunisiennes en rapport avec les conditions de leur conservation Mohamed NEFFATI *, Tilla BEHAEGHE **, Nourredine AKRIMI et Edouard LE FLOC'H *** * RESUME Les performances germinatives des semences de quatorze espèces steppiques, susceptibles d'être réensemencées lors d'essais de réhabilitation des parcours dégradés de la Tunisie aride, ont fait l'objet d'un suivi, après conservation sous différentes conditions (conditions ambiantes de laboratoire, séchage et conservation hermétique dans les conditions ambiantes et àfaible température: SoC). Parmi les espèces étudiées il aété montré que, dans les conditions ambiantes de conservation, les semences de Salsola vermiculata sont celles qui perdent le plus rapidement leur faculté germinative soit quelques mois après la dissémination. Chez Stipagrostis ciliata ct Artemisia herba-alha un certain pourcentage de graines âgées d'une année peuvent encore germer. La viabilité des semences d'autres espèces peut même dépasser les trois ans. La conservation hermétique, après séchage des semences, aussi bien dans les conditions ambiantes qu'à faible température permet de prolonger la viabilité des semences de l'ensemble des espèces étudiées. Dans l'intervalle de temps correspondant àla durée de l'expérimentation (quatre années), l'avantage de la conservation à faible température est, cependant, plus évident chez S. vermiculata. Ala lumière de ces résultats et compte tenu du coût de conditionnement des semences on peut dire qu'une conservation hermétique après séchage des semences semble utile pour la plupart des espèces, spécialement pour A. herba-alba et pour les quatre poaceae étudiées. La conservation à faible température après séchage n'est impérative et envisageable que pour les semences de S. vermiculata ou pour une conservation à long terme des ressources phytogénétiques. MOTS CLES : Espèces pastorales, semences, germination, viabilité, Tunisie, zone aride SUMMARY Offourteen steppic plant species, likely to be used in rehabilitation trials ofdegraded pastures in south Tunisia, germination capacities have been studied in different storage conditions: (1) ambient laboratory conditions without drying ;(2) ambient laboratory conditions after drying and hermetic sealing ;(3) at low temperatures (5 oC) after drying and hermetic sealing. The seeds ofSaIso la vermiculata lose their germination capacity very quicklywhenstored inambient laboratory conditions: a few months after seed dissemination. Seeds of one year old of Stipagrostis ciliata and Artemisia herbaalba still had sorne germination capacity. Of other species, seed viability even exceeded three years. Drying and hermetic sealing prolongs seed viability of aIl the studied species, as weIl in ambient laboratory conditions as at low temperatures. The advantage of storage at low temperatures is most evident for Salsola vermiculata, at lcast for the duration ofthis experiment. Taking into account the costs of seed conditioning, the results show that hermetic storage after drying is useful for most species studied and especially for Artemisia herba-alba and the four Poaceae studied. Storage at low temperatures should only be necessary for seeds of Salsola vermiculata or for the purpose oflong term storage ofplant genetic resources. KEY WORDS : Pastoral species, seeds, germination, viability, Tunisia, arid zone •Institut des Régions Arides - 4119 Médenine. Tunisie ··U.G. Vakgroep Plantaardige Produktie. Coupure Links 653· B.90oo Gent. Belgique ·"CEFE/CNRS. BP 5051 - 34033 Montpellier Cedex 01, France 40 Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques - déterminer l'évolution dans le temps du taux de germination des différentes espèces afin La pression anthropique croissante exer- de prévoir le délai nécessaire à leur renouvellecée, durant les dernières décennies, sur les ment, . - mettre au point des techniques de conserécosystèmes pastoraux des zones arides et désertiques nord-africaines s'est traduite par une vatIOn des semences permettant de maintenir dégradation quantitative et qualitative de la cou- leur pouvoir germinatif au niveau le plus élevé verture végétale naturelle (LE HOUEROU, 1969 ; possible pendant une longue période, - déterminer, pour certaines espèces, l'imFLORET et PONTANlER, 1982 ; LE FLOC'H, 1991). Dans les situations les plus difficiles pact des conditions de stockage sur l'évolution (surfaces avec pellicule de battance, disparition du taux de graines dures afin de prévoir les des semenciers etc.) marquées par un faible prétraitements nécessaires. potentiel de régénération (FLORET, 1981 ; Les techniques de conditionnement appliTELAHIGUE, 1981 ; NOVIKOFF, 1983 ; quées aux semences des espèces étudiées et TELAHIGUE et al., 1987), il paraît vain d'espévisant à prolonger leur viabilité étaientbasées sur rer une restauration du paysage végétal antérieur le contrôle de deux des trois principaux facteurs par le recours à des techniques telles que la mise régissant les activités métaboliques, à l'intérieur en défens ou le pâturage différé. Une des semences, au cours de leur conservation à réintroduction volontaire de bonnes espèces savoir : la température de conservation et la pastorales raréfiées ou disparues semble donc s'imposer. Toutefois, le recours à cette techni- teneur en eau des semences (BEHAEGHE & que, dite de réhabilitation (ARONSON et al., BLOUARD, 1962; THOMPSON, 1974 et 1976; 1993), requiert la disponibilité de semences de AGRAWAL, 1980; KRAUSS, 1984; GOMEZces espèces de bonne qualité au moment oppor- CAMPO, 1985 ; IBPGR, 1985 ; ROBERTS, tun. La situation se complique du fait de l'irré- 1986 ; AL-CHARCHAFCHI, CLüR and ALgularité des précipitations en zone aride FEKI, 1987; SHAKER-BAZARNOV et al., (OMRANE, 1990) où les conjonctions climati- 1993) ; le troisième facteur étant la teneur en ques favorables pour la germination et l'installa- oxygène de l'atmosphère. tion des espèces sont complètement imprévisiLes critères retenus, pour la comparaison bles. Deplus la production grainière pourrait être de l'efficacité des différentes techniques de connulle chez certaines espèces durant les années servation sur la longévité des semences, sont la sèches. capacité germinative et la vitesse de germination. Par ailleurs, il a été montré (NEFFATI et Le taux de graines dures a été aussi pris en al., 1993b) que dans les conditions ambiantes de compte pour cette comparaison chez les trois conservation la période favorable d'utilisation espèces présentant des graines dures du fait de de certaines espèces pour le réensemencement l'impact des conditions de conservation sur ce des parcours est réduite à cause de la faible taux (BEHAEGHE et BLOUARD, 1962). longévité de leurs semences. INTRODUCTION L'étude de la longévité des semences des espèces pastorales et la détermination des conditions optimales de leurconservation semble donc s'imposer non seulement pour la conservation ex-situ des espèces menacées d'extinction mais, aussi pour répondre aux exigences de la démarche de réhabilitation des écosystèmes dégradés en zones aride et désertique. Il est, en effet, envisagé, afin de pouvoir bénéficier des conjonctions climatiques favorables, qu'en casd'insuccès lors d'une année, les semis puissent être répétés avec l'espoir de bénéficier d'une année plus favorable pour la germination et l'installation. Les objectifs de cette étude qui a concerné quatorze espèces pastorales pérennes autochtones susceptibles d'être utilisées pour la réhabilitation des parcours dégradés en zone aride peuvent donc être ainsi définis: MATERIEL ET METHODES Espèces étudiées, traitements appliqués à leurs semences L'étude a porté sur 14 espèces pastorales pérennes autochtones parmi les plus abondantes dans les formations végétales de la Tunisie steppique (tableau 1). Après la collecte, les semences de chaque espèce étaient divisées en deux lots. Le premier lot a été conservé dans un sac de tissu dans les conditions de laboratoire sans aucun conditionnement. Le deuxième lot a été séché, dans un dessiccateur contenant du silicage1, déposé, pendant trois jours, dans une étuve à température variant entre 40 et 44oC. Après séchage, les semences du deuxième lot étaient placées dans des flacons en verre hermétiquement fer- 41 Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques Tableau 1 Liste des espèces étudiées et teneur en eau de leurs semences avant et après séchage Teneur en eau en % du poids sec FamilleJEspèce Gramineae = Poaceae Stlpagroltil ciliata (Desf.) de Winter Dactylil glomerata L. Stipa lagascae R. &, Sch. Témoin Semences séchées 7,2 8,9 6,7 3,6 3,4 3,' 8,0 2,0 8,3 ',7 8,2 4,6 8,8 . 8,7 3,8 5,7 3,' 4,3 3,3 3,0 2,' 5,8 3,' 8,8 . 3,0 2,0 Température optimale (1) de germination Chenopodiaceae Salsola vermiculata L. var. villosa (Delile) Moq.Tand. l'OC Compositae = Asteraceae Artemisia herba·alba· A1JsA:J (2). Polygonaceae Polygonum equisetiforme S. et Sm. Cruciferae = Brassicaceae Oudneva africana R. Br. (3) Gramineae = Poaceae Stipagrostis pungens (DeIf.) de Winter subsp. pungens Asclepiadaceae Perlploca laevigata Ait Leguminosae = Fabaceae Lotus creticus L. Argyrolobium uniflorum (Dea1e.) Jaub. et Spach. 2SoC Compositae = Asteraceae Rhanterlum suaveolens Desf. (2) Plantaginaceae Plantago albicans L. (3) Cistaceae Helianthemum lippii (L.) Pers. var. seslilinOrumffiesf.) Mwb. (1) Il s'agit en fait des conditions thermiques expérimentales disponibles les plus proches de la température optimale pour chaque e s p è c e . . .. . (2) Espèces dont les semences conditionnées n'ont été ~onservé~s,que d~~s les, condItions ambIantes (3) Espèces dont les semences, trop peu nombreuses, n ont pas ete condltlOooees més. La moitié de ces flacons était conservée en chambre froide à SoC et l'autre moitié dans les conditions de laboratoire (température variant entre IS et32°C). Pour chaque espèce, 20 flac~ns ont été consacrés à chacun des deux dernIers traitements (séchage et conservation hermétique au laboratoire et séchage et conservation hermétique en chambre froide). Ne disposant pas de suffisamment de semences, le suivi n'a pu, chez Plantago albicans et Oudneya africana, conce~ ner que des semences conservées dans les condItions naturelles. Chez Artemisia herba-alba et Rhanterium suaveolens le traitement, séchage et conservation en chambre froide, n'a pas été appliqué. Les teneurs en eau des semences avant (témoin) et après conditionnement ont été déterminées par le séchage des semences. à, SO°C pendant cinq heures. Ces teneurs, expnmees en % du poids sec, sont consignées dans le tableau 1. Essais de germination : conditions expérimentales Pour chaque espèce et sur les trois traitements, des essais de germination ont été effectués, d'abord après la récolte puis systématiquement à l'automne et au printemps de chaque année pendant une période de quatre années. Les essais de germination se sont déroulés à des températures considérées comme étant les plus proches de la température optimale (NEFF ATI, 1994). Les espèces à faible exigence thermique en phase germinative était testées à 15oC. Celles à optimum thermique plus élevé ont été mises à germer à 2soC (tableau 1). Les semences ont été mises à germer dans des boîtes de Pétri en verre de 9 cm de diamètre où étaient disposées deux couches de papier filtre humectées avec 4 cm 3 d'eau distillée. Chaque essai a porté sur 200 graines réparties sur 42 Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques quatre répétitions de 50 semences chacune. Pour que expérimentation a duré deux semaines et pouvoir comparer les moyennes des capacités s'estdéroulée àl'obscurité, sauflorsdu comptage germinatives obtenues au niveau des différents traitements nous avons utilisé le test de NEWMAN-KEULS (P<0.05) (tableau 2). Cha- effectué tous les deux jours en éliminant les graines déjà germées et dont la radicule perçait les téguments. Tableau 2 Evolution du Temps moyen de Gennination (TMG en jours) et signification statistique des différences de capacité germinative (CG en %) de semences de 12 espèces pastorales en fonction de la durée de conservation dans différentes conditions 12/03/1993 29/09/1993 2S/02/1994 CO· TMO CO· TMO CO· TMO CO* TMO CO· TMO CO* a 10 c 12 b 3,1 4,7 cd 4,S de 3,3 de 4,6 b c de 4,3 c S,3 d de 4,7 de S,3 b S,S f 3,3 3,3 3,6 2,7 d c 2,8 c c b cd Periploca 1 3,7 3,5 b 4,4 4,3 3,7 b b b b b laevigata 2 6,4 6,S b 4,8 b b c 6 b 6 b 3 6,7 8,1 cd def S,2 f 4,2 ef def 8,9 cde 1 3,7 c 4,2 5,3 4,8 c c S,4 c c b Stipa lagascae 2 6,1 6,1 9,1 a 9 b 10,1 c d d a 3 6,9 6,8 c d 6,3 S,8 9,1 a d c b Dactylis 1 6,5 6,8 he 6,8 b b c S,S he 7,3 be glomerata 2 7,4 7,1 b 8 8,2 b 8 b b c b 3 b a 2 Salsola 1 2,6 d 3,1 3,2 e 2 d 2,8 d c b vermiculata 2 2,1 a a a a 3 a 2 2 3 a 3 S,I b 3,3 b 3,2 3,9 b b 3 b Stipagrostis 1 b 3,1 3,3 4,S b 3,S 2,8 b b pungens b 2 3,6 3,3 4,S a 3,2 3,2 a a a a 3 7,9 7,6 7,6 7,9 b b 7,3 a a a Polygonum 1 7,8 c 7,S c 6,6 6,4 c c 7 equisetiforme 2 c 7,8 a 7,2 a 6,7 6,2 a S a 3 a 8,7 a 6,S b 6,2 he 6,S he 6 Oudneya africana 1 he 4,9 4,6 S,4 bc cd Plantaf!o albicans 1 bc S,S d S,S ab S,8 ab 3,2 4,3 a 3,S b c 3,S c 3,9 c 3,S c 1 7,7 c 3,2 a 3,4 a 3,6 a 3,4 3,4 3,3 a a a Lotus creticus 2 4,9 a 3,3 3,1 a 3,2 a a 4,2 3,6 a a 4 a 3 4,9 a 4,S a S,6 ab S,4 ab b Rhanterium 1 S,4 S ab S,4 ab 3,9 4,8 4,9 a a a S a 4,S S,4 suaveolens a 2 a 7,9 6,7 a c 9,1 c 9,3 b 11,4 Artemisia herba- I a 6,7 6,7 a b 6,8 alba 2 b 7,S b 8 b Les exposants abc d e f expnrnent des valeurs de capacIté gennmattve Pour une même espèce et au niveau d'un même traitement les valeurs de la capacité germinative portant des exposants di1férents sont statistiquement différentes (P <O,OS) ; test de NEWMAN·KEULS. 1. Témoin (conservation dans les conditions ambiantes) 2. Séchage des semences et conservation en récipients hennétiques au laboratoire 3. Séchage et conservation en récipients hennétiques en chambre froide (SoC) TMO CO· TMO CO· après collecte Stipagrostis ciliata 1 2 3 TMO CO· 5,8 a a 6 6 a 10,2 a 7,6 a 7,6 a 10,3 a 7,4 a 7,4 a 7,8 a 7,5 a 7,5 a 17/10/1990 21/05/1991 4/ll/1991 TMO 8,6 S,l S,3 6,3 6,5 8,2 7,1 6 9,2 6,5 6,7 7,9 2 2 2 Pour réussir leur germination, une scarification chimique a été appliquée aux semences des trois espèces à graines dures. Cette scarification a consisté en un trempage des semences dans l'acide sulfurique pur pendant une heure pour les deux légumineuses (A. uniflorum et L. creticus) et pendant 15 mn pour H. sessiliflorum. Chez ces espèces, il a été procédé, au printemps de chaque année, àladétennination du taux de graines dures dans les trois lots, par le comptage des semences non imbibées après leur immersion dans l'eau distillée pendant 24 heures. 6/04/1992 2S/09/1992 5,4 6,4 4,1 3,3 4,9 10 5,6 6,5 10 7,5 7,1 3,2 3 5,5 3,6 3,7 8 g 6,9 S,7 7,8 4,2 3,4 3,4 6,8 5,7 14 7,7 de g b b c c c d b he c 6,7 8,6 3,8 3,5 5,1 11,4 5,8 7,4 10 7,7 7,7 de g b b c b b d b be c a 3,3 3 5,8 4,6 3,8 8,5 7,9 6,2 5,8 8 4,S 3,2 3,4 7,S S,9 a he a c a a ab a a b 7,4 b b a a b a a b a c a c a a ab Méthodes d'expression des résultats. Définitions Pour l'établissement des résultats et la comparaison des différents traitements, nous nous référons aux paramètres suivants: * capacité germinative (CG) : c'est le pourcentage de semences ayant germé dans nos conditions expérimentales, * vitesse de germination : c'est le temps mis par les semences pour germer. Parmi les nombreuses méthodes proposées pour exprimer a a a a a a a Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques ce paramètre (COME, 1968, 1970) nous avons retenu la fommle du temps moyen de germination (TMG) dont l'expression est la suivante: 1 CV TMG =-xl00 CV, coefficient de vélocité de KOTOWSKI, est égal à: où ni : le nombre de semences germées le jourji ;ji étant le nombre dejours après lamise en place de l'essai. RESULTATS L'évolution, dans le temps, de la capacité germinative des semences des espèces étudiées en fonction de leurs conditions de stockage est illustrée dans la figure 1. 43 riété rigida alors que nous étudions ici la variété vil/osa. Les semences de S. ciliata et A. herbaalba peuvent être conservées pendant un an. La régression du pouvoir germinatif, au bout d'un an, observée chez A. herba-alba a été également mise en évidence par ÜUYAHYA (1983) chez cinq autres espèces du genreArtemisia au Maroc. Les semences de P. laevigata, P. equisetiforme et 0. africana ont une longue viabilité. Chez la première espèce des changements de couleur de semences ont, cependant, été observées avec le temps. De marron clair à la récolte les semences de cette espèce virent progressivement au marron foncé. Si l'on fixe, par exemple, à 50% le taux seuil de la capacité germinative au-dessous duquelles semences ne peuvent raisonnablement être utilisées pour la réhabilitation (NEFF ATI et al., 1993a), on peut dire que les semences de P. laevigata sont utilisables même après quatre années de conservation dans les conditions ambiantes. Cette durée est réduite à deux ans pour D. glomerata, S. pungens, P. albicans et S. lagascae. Malgré leur faible capacité germinativeL. creticus et R. suaveolens peuvent être considéCas de la conservation dans les conditions rées comme étant àlongue viabilité puisque nous n'avons pas observé de baisse significative de ambiantes leurs taux de germination au cours de l'expérimentation qui a duré près de quatre anL'examen des données de la figure 1monnées (tableau 2). La faible capacité germinative tre qu'au moment de la dissémination, les graiobservée chez ces deux espèces serait due à la nes de la majorité des espèces ont une capacité dureté des téguments chez L. creticus (tableau 3) germinative faible. Ce phénomène qui s'expliet à la présence de substances inhibitrices au que par une immaturité physiologique déjà mise niveau des semences de la deuxième espèce en évidence chez P. albicans et S. lagascae (NEFF ATI, 1994). (NEFF AIL 1994), disparaît ensuite progressivement avec le temps. Le même phénomène pourrait concerner les autres espèces ayant un Cas des semences séchées et conservées en comportement similaire; enrevanche les semen- récipients hermétiques dans les conditions de ces de S. pungens, P. equisetiforme et S. laboratoire vermiculata var. vil/osa sont aptes à germer dès le premier mois après leur collecte. Ce traitement a nettement prolongé la viabilité des semences de l'ensemble des espèces. L'évolution au cours du temps du taux de Chez D. glomerata et, à moindre degré, chez L. germination diffère selon les espèces. S. creticus le séchage semble accélérer la postvermiculata, S. ciliata et A. herba-alba sont maturation. L'effet positifde la chaleur sèche sur caractérisées par la courte longévité de leurs la levée de dormance a été, en effet, mentionné semences. Chez la première espèce cette viabi- par KIGEL et al. (1992) chez Euphorbia lité n'est que de quelques mois. Cette longévité geniculata et par PROBERT (1992) chez d'autres est plus faible que celle mentionnée par espèces méditerranéennes. Ce traitement a, ceCREAGER (1988) pour les semences de cette pendant, provoqué une diminution de la capacité espèce conservées à température ambiante (14 à germinative de L. creticus comparativement au 27°C) en Californie. Ces contradictions qui peu- témoin (conservation dans les conditions amvent être imputées aux différences des condi- biantes). De fait cette diminution est consécutive tions de conservation peuvent également être à la différence d'évolution de la proportion des dues à la variabilité du matériel végétal étudié graines dures au niveau des deux traitements puisqu'en Californie l'étude a concerné la va- (tableau 3). L'efficacité de ce traitement est, 44 Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques 100 40 40 20 :Il 10 20 30 40 100 20 0 50 10 100 :Il 30 40 li) 100 0 30 40 40 40 :Il 20 0 0 li) 40 50 60 P._lig•• 20 30 80 III 10 20 100 III 20 10 0 10 :Il 30 40 li) P.equiBetifonne 0 10 20 30 40 50 40 50 100 A. herbe·.lb. III =f 40 L. Cl'eticus III 40 20 40 :Il 10 20 30 40 li) 20 10 :Il 30 40 li) 100 ': J 30 III P. ./bic.". eo 40 40 ~~~ 40 :Il 0 0 20 100 R. sU.lI801ens 60 20 10 :Il 0 10 20 30 40 50 0 10 :Il 30 40 El) 10 20 30 40 50 Durée de conservation (mois) Figure 1.- Evolution en fonction du temps (mois en abscisse) aux températures optimales, de la capacité germinative (CG %, en ordonnée) des semences de certaines espèces pastorales conservées dans différentes conditions: - Témoin • - Semences séchées et conservées en récipients hermétiquement fermés dans les conditions de laboratoire· - Semences séchées et conservées à faible température (5 OC) : Â Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques 45 Tableau 3 Influence des conditions de conservation des semences sur l'évolution du taux de graines dures (pourcentage de semences non imbibées après leur immersion dans l'eau distillée pendant 24 heures) Espèces Argyrolobium uniflorum Lotus creticus Helianthemum (..,) sessiliflorum Traitements 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 94.5 95 95 78 79 79 97 97.5 97.5 Durée de conservation (mois) 12 22 34 45 96.5 97 96 91.5 97.5 98.5 96.5 98.5 97 96 94.5 97.5 74 71 65 55 78.5 79.5 77 75 80 77.5 78 78.5 93 96.5 97 87.5 96.5 97 97 95 97.5 98.5 94 94.5 (1) Témoin (2) Semences séchées et conservées en récipients hermétiques à la température ambiante (3) Semences séchées et conservées en récipients hermétiques en chambre froide cependant, variable d'une espèce à une autre. C'est ainsi que chez S. ciliata, S. lagascae, D. glomerata et P. laevigata les semences conservées dans ces conditions gardent des taux de germination encore élevés au terme de 45 mois de stockage. Chez S. vermiculata une chute importante de la capacité germinative est observable au bout de 16 mois de conservation. Chez S. pungens et P. equisetiforme cette chute n'est observable qu'après 28 mois. Cas des semences séchées et conservées en chambre froide Ce traitement qui a permis de prolonger la viabilité des semences de l'ensemble des espèces a, en outre, induit, chez trois graminées (S. ciliata, D. glomerata et S. lagascae), une dormance progressivement levée avec le temps. Dans l'intervalle de temps correspondant à la durée de l'expérimentation, l'avantage de ce traitement, comparativement au traitement précédent, est surtout évident chez S. vermiculata étant donné la courte longévité de ses semences. Remarquons que les semences de cette espèce mûrissent en pleine saison humide et que les semences qui viennent à maturité à cette période nécessitent, selon SMITH (1984) une déshydratation active avant leur conservation. Cas des espèces à graines dures Trois des espèces testées présentent des graines dures. Il s'agitd'A. uniflorum, L. creticus et H. sessiliflorum. En absence de prétraitement les taux de germination de ces espèces sontrestés assez faibles quelles que soient les conditions de conservation. Ces taux n'ont même pas excédé 5% chez A. uniflorum ct H. sessiliflorum et nous avons donc jugé inutile d'établir les courbes de l'évolution de leur capacité germinative en absence de prétraitement. Nous avons, cependant, suivi l'évolution dans le temps, du taux de graines dures chez les trois espèces en fonction des conditions de conservation (tableau 3). L'examen des données du tableau 3 montre que la conservation des semences dans les conditions ambiantes, sans conditionnementpréalable (Témoin) provoque la diminution du taux de graines dures. Pour la durée de l'expérience la 46 Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques diminution, avec le temps, de ce taux asurtout été diminution, plus ou moins prononcée en fonc- remarquable chez L. creticus. L'augmentation tion des espèces, est, cependant, plus remarquadu taux de graines dures, sous l'effet de leur conservation dans un milieu sec, mise en évidence par d'autres auteurs (BEHAEGHE & BLOUARD, 1962 ;ABDULLAH etai., 1992), n'a été observée que chez A. uniflorum. Pour les deux autres espèces étudiées ici la conservation des semences dans un milieu sec favorise le maintien dans le temps du taux initial des graines dures. ble chez les semences conservées dans les conditions ambiantes que chez les semences conditionnées. Au niveau de ces dernières, il faut toutefois remarquer que la conservation à faible température provoque une diminution de la vitesse de germination. DISCUSSION Etant donné la faible capacité germinative Cette étude a montré que, dans les condide ces trois espèces, en absence de prétraitement, tions ambiantes, la viabilité des semences des nous avons, pour pouvoir évaluer l'effet des plantes pastorales étudiées est plus ou moins conditions de conservation sur leur faculté longue suivant les espèces. Cette viabilité est germinative, appliqué à leurs semences les généralement supérieure à une année, et peut prétraitements à l'acide sulfurique, définis dans même dépasser trois ans chez certaines espèces. la partie matériel et méthodes. Ces traitements Ces résultats sont comparables à ceux mentionont été appliqués à des semences ayant 45 mois nés par GROUZIS (1987) pour les espèces de conservation dans les différentes conditions. sahéliennes. La capacité germinative des semences traitées, le taux de semences altérées par la pourriture et le Dans les conditions naturelles, une longue taux de graines dures ont été alors déterminés viabilité des semences pennet aux espèces de (figure 2). surmonter les conditions exceptionnelles de sécheresse et améliore la capacité de résilience des Au terme de 45 mois de conservation dans écosystèmes dominés par de telles espèces. Noles différentes conditions, les semences des deux tons, cependant, qu'au niveau du sol où les légumineuses (A. uniflorum et 1. creticu~~ pré- fluctuations thermiques sont plus importantes la sentent encore des taux élevés de germination. longévité des semences pourrait être différente Une plus faible capacité germinative des semen- de celle déterminée dans les conditions ambiances de 1. creticus conservées dans les conditions tes du laboratoire (KIGEL, 1994). ambiantes aété, cependant, observée. La perte de viabilité observée dans le cas du témoin chez Contrairement aux autres espèces étudiées, cette espèce est d'ailleurs confirmée par le taux la longévité des semences de S. vermiculata ne élevé de semences pourries (1 6.5 %) observées à dépasse pas quelques mois. Une telle particulala fin de l'essai et traduisant une mortalité des rité pourrait laisser penser que, chez cette esembryons sous l'effet des mauvaises conditions pèce, le stock semencier résiduel défini par de conservation (NEFFATI et al., 1993b). GROUZIS (1992) comme étant la quantité de semences qui subsistent du cycle antérieur après Chez H. sessiliflorum le taux de graines l'établissement de la végétation, est réduit àzéro dures est resté très élevé malgré le traitement à au terme de chaque cycle. Mais ceci devrait être l'acide sulfurique pur pendant 15 mn considéré vérifié parun suivi de la capacité germinative des comme optimal (NEFFATI, 1994). Le taux le semences prélevées au champs à différentes péplus élevé de graines dures a été observé au riodes après leur dissémination pour voir si la niveau des graines séchées et conservées à faible sécheresse du milieu ne joue pas, par une température. Dans le cas des semences conser- déshydratation des semences, en faveur d'une véesdans les conditions ambiantes, une augmen- longévité plus élevée. Les effets néfastes, inhétation sensible du taux de graines pourries a été rents à la courte longévité des semences de cette également observée. espèce, sont en revanche compensés par des propriétés germinatives (NEFFATI, 1994) favoConditions de stockage et vitesse de rables à savoir : - absence de dormance, germination des semences - aptitude à la germination sous une large L' évolution, dans le temps, de la vitesse de gamme de températures, - indifférence vis-à-vis de la lumière en germination des semences des espèces étudiées phase germinative, en fonction de leurs conditions de conservation maturation des semences à une période est représentée dans le tableau 2. Ce tableau favorable à la germination. montre que la vitesse de germination diminue avec l'âgedes semences (TMGplus élevé). Cette 47 Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques Argyrolobium uniflorum Lotus creticus Helianthemum sessiliflorum 1 2 3 1<•• ···.·.«1 Capacité germinative (%) - o Semences pourries (%) Graines dures (%) Figure 2.- Capacité genninativc, taux de graines dures et taux de semences pourries de trois espèces pastorales conservées 45 mois dans différentes conditions et prétraitées à l'acide sulfurique (1, 2 et 3 : mêmes conditions que celles indiquées au tableau 2) 48 Viabilité des semences de quelques espèces pastorales steppiques Les autres espèces étudiées ont un stock S. vermiculata constitue, cependant, une semencierplutôt persistant au sens de PEARSON exception puisque même les semences ayant subi & ISON (1987). La germination à partir de ce stock peut être soit élevée, chez les espèces dont les semences ne présentent aucune inhibition telles que S. pungens, P. laevigata, P. equisetiforme, soit faible pour les espèces dont les semences présentent une inhibition quelconque comme chez H sessiliflorum, R. suaveolens ou encore chez les deux légumineuses étudiées (I. creticus etA. uniflorum) .Ces deux catégories d'espèces présentent des stratégies de régénération différentes (GRIME and RILLIER, 1992). Les espèces sans inhibition et caractérisées par leur aptitude à se disperser sur de grandes distances sont, selon ces auteurs, adaptées aux habitats soumis à des perturbations spatiales imprédictiblcs alors que les espèces à inhibition sont adaptées aux habitats soumis àdes perturbations temporaires imprédictibles. Le séchage des semences et leur conservation en récipients hermétiques, soit dans les conditions ambiantes soit à faible température, permettent de prolonger la viabilité des semences. Mais les techniques de conditionnement nécessitent des investissements qui accroissent considérablement le coût de stockage. De plus, ces techniques induisent, chez certaines espèces, une augmentation du taux de graines dures. La conservation à faible température provoque, en outre, une diminution de la vitesse de germination. Dans la pratique, les conditions de conservation des semences doivent donc être fixées en fonction des espèces et des périodes probables de leur utilisation pour le réensemencement. C'est ainsi, que même en absence de conditionnement, les semences d'o. africana et de P. laevigata sont encore utilisables après trois et quatre années de conservation respectivement. Elles peuvent, par conséquent, être conservées dans les conditions ambiantes, du moins durant les périodes mentionnées. La conservation dans les conditions ambiantes est également préconisée pour les trois espèces à graines dures (A. uniflorum, I. creticus, H. sessiliflorum). Pour R. suaveolens, caractérisé par la présence de substances inhibitrices au niveau de ses semences, le conditionnement ne semble pas avoir un effet très bénéfique sur la viabilité des graines qui peuvent dès lors, également, être conservées dans les conditions ambiantes. Chez les autres espèces, principalementA. herba-alba et les graminées, un séchage adéquat suivi d'une conservation en récipients hermétiques, mettant les semences à l'abri de l'air, ~ont préconisés du moins pour les semences qm seraient utilisées dans les trois années qui suivent leur collecte. ce conditionnement ne peuvent être raisonnablement utilisées après 16 mois de conservation. Il s'agit donc de la seule espèce, parmi celles étudiées, dont la conservation à faible température après séchage, est impérative pour les semences que l'on souhaite utiliser après plus d'une année de conservation. Ces conditions sont également indispensables pour une conservation à long-terme des ressources phytogénétiques. Signalons enfin qu'étant donné le but de ce travail, il serait nécessaire de le compléter par l'étude de l'effet de la conservation sur la croissance des plantules puisqu'il est bien connu que la perte de viabilité des semences au cours de leur vieillissement est précédée d'une perte de vigueur. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ABDULLAH, W.D., POWELL, A.A. & MATTEWS, S. (1992).Prediction of the storage potentiel of long bean (Vigna sesquipedalis L. Fruhw) seed in the tropics. Seed Science and Technology. 20 : 141-147. AGRAWAL, P.K. (1980). Relative storability of seeds often species under ambient conditions. Seed Research, Vol. 8 (2) pp : 94-99. AL-CHARCHAFI, F.M.R., CLOR, M.A. and ALFEKI, M.S. (1987). Sorne characteristics of seed germination in Salsola rigida in relation to aridity. Journal ofArid Environments, 13 (2) : 113-117. ARONSON, 1., FLORET, C., LE FLOC'H, E. OVALLE, C. and PONTANIER, R. (1993). Restoration and rehabilitation of degraded ecosystems in arid and semi-arid lands. I. 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In the steppes vegetation arowld the halophytic vegetation Artemisetum santonici Çetik (1981) association was dcscribcd. KEY WORDS : Syntaxonorny, halophytic vegetation, Central Anatolia, Turkey RESUME Cette recherche a été faite en Anatolie. région appartenant au groupe asiatique des marécages continentaux et au sous-groupe Aralo-Caspien. L'analyse de la végétation a été faite selon "le système d'association floristique" de Braun-Blanquet. Dans cette région, en fonction de leurs caractéristiques écologiques et floristiques, les auteurs décrivent les a."lsociations suivantes appartenant à la végétation halophytique : Cardopatio - Juncetum heldreichianii Ass. nova Puccincllio distantis-Juneetum maritimi Ass. nova Petrosimonietum nigdeenso - brachiatae Ass. nova Lepidio eaespitosi-Ha/imionetum portulaeoidis Ass. nova Cresso creticae-Haloenemetum strobilacei Ass. nova Dans la steppe proche de la végétation halophytique, les auteurs décrivent une association: l'Artemisetum Santoniei Çetik (1981). MOTS-CLES : Syntaxonornie, végétation halophytique, Anatolie centrale, Turquie INTRODUCTION This investigation has been carried out to asses the plant associations that grow in salt rnarshes formed in closed basins at the innerparts of our country and to provide basic knowledge for further studies in this field. 'University of Ankara, Science Faculty, Department of Biology, 06100 Tandogan. Ankara, Turkey .. University of Gazi. Education Faculty of Kirsehir, Turkey Substancessuch as aminoacidsandproteins stored by plants for resistancy under stressing conditions and relations of sorne characteristic species of halophytic plants were tried to be included in this syntaxonornic investigation. Ecological and sociologieal studies on salt rnarshes vegetation in Turkey are very rare. 52 Ecological and syntaxonomic investigation ofsalt marshes vegetation Halophytic plant associations were first investigated by BIRAND (1961) at near arounds ofTuz GÔlü. Again on the same subject, ASLIMKASINHAN (Konya) and YURDAKULOL (1974 et 1990) studiedthecentralAnatolia (AKSARAY, CIHANBEYLI, POLATL!) it would be appropriate to mention that TATLI (1987) conducted arecent phytosociological investigation on salt marshes vegetation in Igdir Plain (Kars). The climate Our investigation area has a climate that is under the influence of semi-dry upper cool and cold layers of the Mediterranean Climate described by Emberger (1955). In order ta be able to make bio-c1imatic comments ofthe area, we evaluated the climatic data of Burdur and Denizliobservatories. The average annual rainfaU ranges between 431.2 and 551.7 millimeters. So as to contribute to the current informa- When the distribution of rainfall in relation to tion on salt marshes vegetation of our country seasons is studied, the months of December, which belong to the Aralo-Caspian subgroup of January and February dominate with occasional territorial inland salt marshes, we keep our studies deviation of May and June. going. The annual temperature averages about 13-15.7 oC and the highest degrees are usually DESCRIPTION OF THE STUDY AREA recorded in July and August when rain is the rarest. The average temperature ofthe month is between(M) 31.5 and 33.3, whereas the average Geographical State temperature of the coldest ranges between (m) The features of the two lakes and their -0.7 oC and 1.9 oC. vicinity ofour interest area can be summarized as According to the rain temperature index of follows (figure 1): EMBERGER (1955) Burdur faIls into semi-dry, Aci Gol: Aci Gôl is located between upper and cool and Denizli falls into semi-dry, Denizli-Dinaron Izmir-Afyon highway. Domuz upper and cool type of Mediterranean Climate. Tepesi and Maymun Dagi which are about 1733 meters in height are in the north, Sôgüt Daglari The soU and Yan Dagi approximately 2033 meters in height are in the south of concemed area. The The soil of the barren area in the region surface area of Aci Gôl is 16000 ha and 3-4 belongs to Hydromorphic Salty Alluvial Soil meters deep during winter season.The water of type in the young Alluvial Soil group. As long as the lake is salty and takes the second place in its formation is concemed, it is formed, along Turkey after Tuz Gôlü as far as the saltiness is withotheralluvial soil, on river valleys, delta and concemed. The depth ofthe lake is below 1meter basins throughout Turkey. It has usually been during summer time. Aci Gôl is a lake only in formed as a result of misdrainage and winter and spring time; howewer its outlook is misirrigation. more like a salt marshes during the rest of the year. The chemical features of the soil in area studied are shown in table 1. Data in the table are The factories ofthe area produce sodium given in an order of increasing saltiness that sulphate. The geographical state of Aci Gôl represent existing phytosociologic units around the area. vicinity is shown in figure 2. Burdur Golü: It is nearby Burdur county (figure 1), and is located betwecn Sôgüt Daglari andYayla Dag from thenortheasttothe southwest. The surface area ofthe lake is 19400 ha, though its depth is 110 meters. The northern part ofthe lake which has no outflow is bitter and salty. The persentage of sodium sulphate and chlorine is quite high. The geographical state of..Burdur Gôlü vicinity is shown in figure 3. FINDINGS As an outcome of our study on the vegetationofinvestigation area associations such as Artemisetum santonici be10nging steppes vegetation ÇETIK (1981 ), Cardopatio-Juncetum heldreichianii Ass. nova. which belongs to Halophytic vegetation Puccinellio distantisJuncetum maritimi Ass. nova, Petrosimonietum nigdeenso-brachiatae Ass. nova, Lepidio caespitosi-Halimionetumportulacoidis Ass. nova 53 Ecological and ,~vntaxonomic investigation ofsalt marshes vegetation .-... "' Figure 1.- Loealization ofthe lakes within the study area in Turkey 1'< A t!? 889 E3 Figure 2.- Geographie map ofthe Aei lake F3 54 Ecological and syntaxonomic investigation ofsalt marshes vegetation @ '1€:iD Figure 3.- Geographie map ofthe Burdur lake Ecological and syntaxonomic investigation ofsalt marshes vegetation and Cresso creticae-Halocnemetum strobilacei Ass. nova have been described. Steppes Plant Association Artemisetum santonici Çetik (1981) (Table 2) It is a plant association that ~s widesp!e~d at Çardak Airportregion around ~cIg~1 (Demzh). The association dominandy eXlsts m the area which is 820-825 meters above the sea leve1, far out of the lake. When compared with other plan~ associations its soil properties show lesser saltmess. Ca, Mg, S04 and HCO arc responsible for the saltiness. pH ranges between 7.84 and 7.87. 55 salt is due to the existance ofCa (33.28 - 33.80), Mg (10.33 - 30.23), SO!! (42.00 - 49.50) and HCO] (5.7l-18.86)(Table l)pHranges between 7.77 ànd 7.93. The covering persentage ofthe association is 80 - 100 % apart from Juncus heldreichianus subsp. orientalis and Ca~dopatiu11'f c~rymbosum that have character specles m flonstlc structure, Alvssum linifolium var. linifolium, Limonium li[acinum Consolida regalis subsp. paniculata and Alliu~ myrianthum aredistinguished species. Floristic and'sociologic formation can be clearly seen in table 3. The association are poorly represented by characteristic species of Juncion maritimi Br.BI. 1931 alliances and Juncetalia maritimi Br.BI. 1930 order as for syntaxonomic aspect. Holotype: Table 3, sampling area 36. The covering persentage is 8.0-90 ~ wh~re the association exist. From a physionomic pomt of view apart from Artemisia santonicum, Puccinellio distantis-Juncetum maritimi Ass. Bromus 'tomentel/us, Poa bulbosa, Allium nova (Table 4) pseudoflavum, Noaea mucronata sub.sp. We observe the association in the areas mucronata and Helianthemum nummularzum where the soil features like wet, clay texture, Na, subsp. nummulari~m. are the plants that are seen. Mg (80.00, 62.32 me/l), S04' (147.50 me/l). Floristic charactenstlcs can be seen more clearly in table 2. The distinguished species, other than Juncus maritimus and Puccinellia distans that Phytosociological1y ,Astragalokaramasici have these ecological aspects, are Imperata - Gypsophilion erioca(vcis (KETE~OGLU et a./. cvlindrica, Schoenoplectus lacustris, Mentha 1983) alliance, Onoblycho armem-17lymetalza aquatica and Iris orientalis in association. leucostomi (AKMAN et al. 1985) order and association that is included in AstragaloThe association Juncion maritimi Br.-Bl. Brometea c1ass because of salty conditions can 1931 alliances that we've tirst described are not be characteristically represented in alliance, poorly represented by their characteristi.c order and c1ass. species.This can also be stated forord.er !uncetal,a Br.-BI. 1930 that includes the assocIatIOn and for Halophytic Plant Associations class Salicornietea Br.-Bl. et Tx (PuccinellioSalicornietea Topa 1938). Holotype : Table 4, As aresult ofour observations, we have so sampling area 6. far detected four plant associations, three of which are new on the investigation area the Petrosimonietum nigdeenso-brachiatae Ass. habitat floristic and phytosociologic nova (Table 5) characteristicsofthose associations are as follows: It is seen in the marginal zones where Cardopatio-Juncetum heldreichianii - Ass. hallow areas become smoother on the investiganova (Table 3) tion area. It is again cornmon on the moderately rugged ground which is 820-825 meters above It is the most cornmon association of our the see level. investigation area arouI?-d Acigôl ~nd villa~es called Basmakçi, YÜTegl1 and GemIç. Samplmg Soil characteristics show a high level of areas are between 820-825 meters above the sea saltiness. Na (220.00-300.00), Mg (58.07-85.09), level. It looks like asurrounding band around the S04 (l83.00-221.20)and Cl (155.50-172.04)are barren plains in the vicinity of the lake. detected. The soil pH ranges between 8.48 and 8.54. Saltiness of the soil on Anatolian barren plains, as is similarly obs~rved for Juncus spp. The coveringpercentageonthe area where associations which have different feature oflow the association grows ranges betwen 80 % and 56 Ecological and syntaxonomic investigation ofsalt marshes vegetation Table 1 Chemical analysis of the soils in the study area Cations (me/l) Anions (mell.) 12.00 20.00 K 2.63 1.63 cm nco 00 00 16.35 4.58 30.23 10.33 13.50 12.75 2.37 1.77 00 00 23.92 62.32 80.00 4.25 8.48 8.54 29.64 30.16 58.07 85.09 300.00 220.00 Lepidio caespitosi Halimiollctum portulacoidis 8.43 8.42 :14.64 32.24 43.56 150.50 Cresso creticac Halocnemetum strobilacei 7.78 7.83 29.12 32.76 10.28 21.14 pH 7.84 7.87 Ca Mg Na 26.52 27.56 24.93 22.91 Cardopatio-Juncetum heldreichianii 7.77 793 33.80 3328 Puccinellio distollfisJUllcetum mari/imi 8.40 Petrosimonietum nigdeenso-brachiatae Associations Artemisetum santonici CI so Bor (ppm) 10.12 5.75 61.60 39.~0 11.70 3.10 18.86 5.71 II.50 10.42 49.50 42.00 14.80 12.80 00 3.14 19.78 147.50 14.20 9.13 7.50 00 00 3.56 HI 172.04 155.50 221.20 183.00 13.30 26.20 56000 1060.0 20.:18 19.63 00 00 2.78 2.93 395.60 761.30 260.00 497.00 6.40 11.30 25.00 15.00 7.50 2.13 00 00 4.72 5.40 8.28 6.90 58.70 58.70 16.40 4.00 3 Table 2 Artemisetum santonici Çetik 1981 Quadrat nO Altitude (m) Square (ml) Coverage (%) 37 825 25 80 34 825 25 90 24 820 25 80 17 820 25 90 13 820 25 80 33 820 25 85 16 820 25 34 34 34 34 34 34 34 Characteristic species of the Association Artemisia santonicum Characteristic species of the alliance Astragalo karamasici-Gypsophilion eriocalycis Allium pseudoflavum Zi7.iphora tenuior Koelpina linearis Astragalus Iydius + + + + + + + + + + 12 12 90 + v + III III Il + III III Il Characteristic species of the order Onobrychido armenae-Thymetalia leucostomi Noaea mucronata subsp. mucronata Allium rotundum Anthemis tinctoria var tinctoria + + + + Characteristic species of the c1ass Astragalo-Brometea Bromus tomentellus Teucrium polium Companions Eromophyrum orientale Helianthemum nummularium subsp. nummularium Poa bulbosa Lepidium caespitosum Alyssum linifolium var. linifolium Scabiosa rotata Scabiosa columbaria Phleum boissieri Salsola inermis Alyssum strigosum subsp. strigosum Briza humilis Consolida aconiti Convolvulus cantabrica Bromus japonicus subsp. japonicus Stipa capensis Minuartia leucocephaloides Artedia squamata Trigonella halophila Adonis flammea 12 + II + + + 12 + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + 12 + + Il + + + Il + + + + 12 + + 22 + + III III + + v Il 12 IV III III III III III III III III III III II II II II II 1 1 12 + + + 12 + + + + + + + + + + + + + + v + Ecological and syntaxonomic investigation ~fsalt marshes vegetation 57 Table 3 Cardopatio-Juncetum heldreichianii Ass. pova Quadrat n° Altitude (m) Square (m2) Coverage (%) 23 825 100 95 1 820 100 95 4 820 100 90 36 825 100 75 27 825 100 70 820 100 95 825 100 95 26 820 100 75 28 820 100 80 24 825 100 95 34 22 34 34 34 34 34 + + + + + 22 32 12 + + + 3 Characteristic species of the Association Juneus heldreiehianus subsp. orientalis Cardopatium corymhosum 22 32 34 + 34 11 V v Characteristic species of the alliance Juncion maritimi + Plantago major + Characteristic species of the order Juncetalia maritimi + Juneus gerardii Com~anions Poa bu bosa Onopordum tauricum Phleum pratense Galium verum Hordeum bulbosum Consolida regalis suhsp. paniculata Alyssum linifolium var. Iinifolium Polypogon monspeliensis Allium myriantbum Allium ro!undum Limonium Iilacinum Eryngium campestre Helianthemum nummularium subsp. nummularium Hordeum murinum Limonium iconium Bromus japonieus Eromophyrum orientale Elymus erinutus Melica ciliata Xeranthemum annuum Alhagi pseudoalbagi Centaurea solstitialis Carlina oligocephala Carex otrubae Noaea mucronata subsp. mucronata Bupleurum gracile Centaurea solstitialis Apera intermedia Bromus tectorum Scabiosa rotata 12 + + 22 + + + + + + + + + + + 12 + + + + + + + + + + + + + + + + + + II + 22 III + + + + + III III II II II II II + + + + + + + + + + + + 12 + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + 22 22 + + + + + + + + + Il II II II II II II II 1 1 1 1 + + + V IV IV IIJ + + + + + + + + + + 12 12 + + + + + 85 %. Other than Petrosimonia brachiata and P. that had frrst been described by us were analized, nigdeensis which are physionomically we observed the highest level of saltiness. characteristic spccies Lepidium caespitosum, Frankenia hirsuta subsp. hispida and Salsola The analyses showedthe followingresults: inermis are commanly existing species. Floristic Na, 560.00 - 1060.00, Mg, 43.56 - 150.00, Cl, characteristics can be observed in table 4. 395.60 - 761.30, S04, 260.00 - 497.00 and pH, 8,42 - 8,43. Phytosociologicaly the class Salicornietea Br.-Bl. et Tx. (Puccinellio-Salicornietea Topa The covering persentage ofthe association 1938) are represented by characteristic species is65 -75 %. OtherthanHalimioneportulacoides thatbelongtotheSalicornionfruticosae Br.-Bl. which is floristically characteristic species, 1931 alliance. Holotype :Table 5, sampling area Aeluropus litoralis, Salicornia europaea subsp. 10. prostrata and Camphorosma monspeliaca are striking species. Floristic characteristics can be Lepidio caespitosi-Halimionetum portulacoidis seen in table 6. Ass. nova (Table 6) The association is well represented by On the investigation area it is commonly Salicornionfruticosae Br.-Bl. 1931 alliance and seen in the marginal zones of Halocnemetum Salicornietea Br.-Bl. et Tx (Puccïnellio strobilacei associations that dominate on hallow Salicornietea) class. Holotype: Table 6, sampling areas. When the soil sarnples of the association area 37. 58 Ecological and syntaxonomic investigation ofsalt marshes vegetation Table 4 Puccinellio distantÏ!;-Juncetum maritimi Ass. nova Quadrat nO Altitude (m) Square (m2) Coverage (%) 29 825 100 90 6 820 100 100 8 825 100 100 7 820 100 100 30 820 100 70 32 32 32 22 v + + IV III + + II + + + + + Characteristic species of the Association Juncus maritimus Puccinellia distans 34 34 34 + + + V Characteristic species of the alliance Juncion maritimi Plantago major + Characteristic species of the order Juncetalia maritimi Lotus cornicu[atus Juncus gerardii + + + 12 + Characteristic species of the c1ass Salicornietea Alopecurus litoralis Companions Imperata cylindrica Schoenoplectus lacustris Spergularia media Mentha aquatica Onopordum tauricum Po[ypogon monspeliensis Aegilops markgrafii Convolvu[us arvensis Iris orientalis Carex distans ConvoIvulus cantabrica Dnonis spinosa Lythrum salicaria Rumex crispus Phleum pratense Galium verum Alliurn rotundum Carex otrubae Poa bulbosa + + + + + + + 12 12 + + + + + + + + + + + + [2 + + + + + 12 12 V IV IV IV III III III lI! II II II II II I! II 1 + Il II + + + + + + 22 + 1 + I + 1 Table 5 Table 6 Petrosimonietum nigdeenso-brachiata Lepidio caespitosi-Halimionetum portulacoidis Ass. nova Ass. nova Quadrat nO Altitude (rn) Square (ml) Coverage (%) 9 25 10 14 15 820 820 820 820 820 44844 80 80 80 80 85 Characteristic species of the Association Petrosirnonia brachiata Petrosimonia nigdeensis 34 34 22 32 34 34 II Quadrat n° Altitude (m) Square (m2) Coverage (%) IV III Characteristic species of the alliance Salicornion fruticosae Lepidiurn caespitosum Puccinellia distans Il + [1 + II + [V II Characteristic species of the c1ass Salicornietea Frankenia hirsuta + Alopecurus Iitoralis + Halocnemum strobilaceum Halimione portulacoides Companions Alyssum pateri + Anthemis tinctoria + Salsola inermis + Limonium g10buliferum Minuartia leucocephaloides + Eromophyrum distans Poa bu[bosa 12 + Hordeum murinum + Adonis flammea Phleum boissieri + Achillea santolina + + 12 + + + + + + + + 12 + + + + + + 21 820 16 75 12 825 16 65 32 820 16 70 Characteristic species of the Association Halimione portulacoides Puccinellia distans Lepidium caespitosum 32 12 32 12 32 + + 32 12 + 12 + V V III Characteristic species of the class Salicornietea Halocnemum strobilaceum + Alopecurus Iitoralis 12 Salicornia europaea subsp. prostrata II Plantago maritima Camphorosma monspeliaca Frankenia hirsuta + + + + 12 + II + + + + + + Companions + + V III 1 1 36 820 16 75 Limomum globuliferum + Cressa cretica II Taraxacum farinosum + Minuartia leucocephaloides Limonium iconium Saisola inermis + Helianthemum nummu[arium subsp. nummularium + + + + + + + + V IV IV III III III 59 Ecological and syntaxonomic investigation ~r salt marshes vegetation Table 7 Cresso creticae-Halocnemetum strobilacei Ass. nova Quadrat nO Altitude (m) Square (m 2) Coverage (%) 18 820 19 825 35 820 25 25 25 50 65 60 20 820 25 80 Characteristic species of the Association Halocnemum strobilaceum Cressa cretiea 34 II 34 + 34 II + + V V Characteristic species of the alliance Salicornion fruticosae Puccinellia distans Lepidium caespitosum +. + +. + III III Characteristic species ofthe alliance Thero-Salicornion Crypsis aeuleata +... II Characteristic species of the c1ass Salicornietea Salicornia europaea subsp. prostrata Alopeeurus litoralis Frankenia hirsuta var. hispida Petrosimonia brachiata Companions Sporobolus arenarius Taraxacum farinosum Limonium globuliferum Sai sola inermis II + + + + + II II 12 V IV + + + IV III 22 II + contrary, marginal zones have higher levels. This is c1early seen in the table in which cumulative soil analyses are shown (Table 1) The soil pH is 7.78 - 7.83. Floristically, the association has low numbers ofspecies and low cowering percentage (50- 80 %). Salicornia europaea subsp.prostrata Cressa cretica and Taraxacum farinosum are floristically striking species. As for syntaxonomic aspect, the association has the characteristics of Salicornion fruticosae Br.-BI. 1931 and Thero-Salicornion Br.-BI. 1930 alliance and Salicornietea Br.-BI. et Tx (Puccinellio - Salicornietea Topa 1938) class. Analyses for Proline Amino Acid Through this investigation, proline amino acid storage that is known to be built up in salty conditions in some halophyticplants thatgrowin the vicinity of Burdur Gôlü and Acigôl has also been investigated. 32 li + + Cresso creticae-Halocnemetum strobilacei Ass. nova (Table 7) A list in an order of character species of plant associations detected during field studies as being insistent and dominant which so far are The association is found as scattered groups described by us or ofecologic features ofleading on central parts ofbarren plains which are under ones is given in table 8. The plant associations in the water during winter. this table are ranked from steppes associations on peripheral barren plains to central plant associaAs for the soil characteristics, it shows tions which have bitter water and salty water significantly lower levels of saltiness when features. compared to the other associations. On the Table 8 Prolin aminoacide in the plant species within the associations Association Artemisetum santonici Cardopatio-Juncetum Puccinellio distantis-Juncetum maritimi Petrosimonietum nigdeenso-brachiatae Lepidio caespitosi- Halimionetum portulacoidis Cresso ereticae -Halocnemetum strobilacei Plant specimens Artemisia santonicum Limonium lilacinum Juncus maritimus Petrosimonia brachiata Halimione portulacoides HaloC1lemum strobilaceum DISCUSSION AND RESULT Our investigation area, when one wants to place it somewhere in the basic groups ofworld salt swamps and deserts, belongs to inland salt marshes and alkaline regions. In other words, it has a place in lnland Asian Group and AraloCaspian subgroup (RIEMûLD, J.R. et al. 1974). In the region, where semi-dry, upper, cool and cold layers of Mediterranean Climate are Prolin (f.1 mol/gr) 97.86 39.14 19.09 22.92 5.58 5.58 seen, Halophytic vegetation dominantly exist with and adaptation to the environmental conditions. The soil where the vegetation dominates is «salty-alkaline» soi1. The soit is usually called as Solonçhak or «white-alkaline» (BLACK, C.A., 1970). Changing ecological condition even in short distances on Solonçhak soil makes the vegetation to form mosaicly or to line one inside the other. 60 EcoJogicaJ and syntaxonomic investigation ofsalt marshes vegetation Halophytic plants associations described on the area were syntaxonomically evaluated by TOPA (1938) and BRAUN-BLANQUET (1951). The associations depending on this are as fol1ows: Class: Salicornietea Br.-Bl. et Tx (Puccinellio-Salicornietea Topa 1938) Order: Juncetalia maritimi Br.-BI. 1931 Alliance: Salicornion fruticosae Br.-BI. 1931 Alliance: Juncion maritimi Br.-Bl. 1931 Alliance: Thero-Salicornion Br.-Bl. 1933 Association: Cardopatio-Juncetum heldreichianii Ass. nova Association: Puccinellio distantis-Juncetum maritimi Ass. nova Association: Petrosimonietum nigdeenso-brachiatae Ass. nova Lepidio caespitosi- Halimionetum portulacoidis Ass. nova Cresso creticae-Halocnemetum strobilacei Ass. nova O! .A~tcr taking ~nto account the works QUEZE~ (1 ~73), ~AN et al. (1984-1985) an plant as~oclatlOn belongmg to the steppes vegetatIon descnbed mthe reglOn, the described syntaxonomic umts are as follows: Class: Astragalo-Brometea Quézel 1973 Order: Onobrycho armeni- Thymetalia leucostomi Akman et al. 1985 Alliance: As~ra~alo karamasici-Gypsophilion erioca~vsis Ketenoglu et al. 1983 AssoclatlOn: Artemisetum santonici Çetik (1981 ) Plant associations ofhalophytic vegetation that are detected on the investigation area be10ng to the class of Salicornietea which is one of the phytosociologic units. This class is quite common on the barren areas ofOUT country. ÇETIK(1985) and TATLI (1987) pointed out the mentioned condition in their studies. Cardopatio-Juncetum heldreichianii Ass. nova which is one of the plant associations making the marginal zones ofbarrcn plains is a member of Juncetalia order. When compared to the other plant associations, its soil characteristics show a rather low saltiness. This situation was also established by our previous studics (YURDAKULOL 1974, 1990). Cresso creticae-Halocnemetum strobilacei Ass. nova that covers central barren plains, unlike our previous studies, do not have high levels of saltiness. This condition can be interpreted by the fact that evaporation has been high. in the marginal zones of barren plains. Agam we observe that Lepidio caespitosi- Halimionetum portulacoidis andPetrosimonia nigdeemw - brachiatae associations have high salt soil characteristic. The goal of plant analyses, which is to make a correlation between saltiness of dominant and insistant species of plant associations and proline storage as a result of low water potential, is consistent with characteristic species of phytosociologic units. Artemisiasantonicum, is acharacterspecies of Artemisetum santonici association that is Petrosimonietum nigdeenso- brachiatae described by us in the region and which is Ass. nova is located on the area where hallow widespread in Anatolian steppes vegetation, has areas becomc marginal zones. The soil on which the highest level of proline storage against the association sertIes has high levels ofNa, Mg, stressing conditions (97.861.1 mol/g dry weight). SO4 and Cl. At the same rime, increased leve1s of Borax which, as stated by KAÇAR. (1977), is Juncus maritimus, which is characteristic essential for the development of members of species ofCardopatio-Juncetum heldreichianii Chenopodiaceae family was observed. association that is described by us on the margiIn the region, the other association Lepidio nal zones ofbarren plains, has a proline storage caespitosi- Halimionetum portulacoidis Ass. of 19.091.1 mol! g. nova which sertIes on those hallow areas that Proline storage measurements for become marginal zones also show high levels of Petrosimonia brachiata which is characteristic Na, Mg, SO~ and Cl. In contrast, because the species of Petrosimonietum nigdeenso Borax level is low, the covering persentage of brachiatae and Halimione portulacoides of vegetation in the sampling areas is decreased. Ecological and syntaxonomic investigation oIsalt marshes vegetation Lepidio caespitosi-Halimionetumportulacoidis that both associations are characteristic ones on the hallow area - transition zones, are 22.92 and 5.58 J.t mol/g respectively. This value for Halocnemum strobilaceum, which is characteristic species of Cres,~o creticaeHalocnemetum strobilacei that is widespread on the hallow areas of the plains has been established as 5.58 J.t mol/go Characteristic species ofhalophytic associations, other than Artemisia santonicum which is aglycophyte, because ofwell adaptation to the stressing conditions which increase from peripheral to the central parts ofbarren plains, do not store high leve1s of proline. This condition clearly indicates the order that determincs the transition from steppes associations to bitter and salty water plant associations. 61 BRAUN-BLANQUET, J. 1932- Plant Socio10gy (Translatcd by Fuller and Conrad) New York and London. 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ECOLOGIA MEDITERRANEA XXII (1/2) 1996 : 63-75 Phases de colonisation des berges de deux dayas du Maroc oriental durant leur mise en eau automnale: cas des coléoptères carabiques Colonisations phases of banks of two eastern Moroccan dayas during their autumnal submersion: case of Coleoptera Caraboidea Naoual ZITOUNI* et Guy CHAVANON* RÉSUMÉ Un suivi régulier du peuplement des coléoptères carabiques des bords de deux dayas du Nord-Est du Maroc a été effectué durant l'automne 1992, du début de la mise en eaujusqu'à l'assèchement total. Cepeuplement évolue selon le même modèle pour les deux dayas. Trois phases ont été mises en évidence. La première est caractérisée par une dominance des espèces terrestres sur les ripicoles, tant en richesse qu'en abondance. Durant la seconde phase l'inverse se produit avec dominance des espèces ripicoles sur les terrestres. La troisième phase correspond à un retour de la dominance des espèces terrestres avec un peuplement très proche de celui de la phase initiale. L'importante perturbation du milieu, liée à des relevés trop fréquents, provoque une importante diminution de la densité, de l'abondance ct de la richesse du peuplement au cours du temps. MOTS CLÉS: Maroc oriental, dayas, carabiques, peuplement ripicole, évolution temporelle SUMMARY During the autumn 1992, the riparian community ofCaraboidea (Coleoptera) oftwo dayas in the north-east of Morocco was regularly foUowed from their appearance to their drying. The evolution of this community is the same for the two dayas. Three phases were found. -The first phase is distinctly marked by the dominance ofterrestrial species for abundance as weB as for variety. -In the second phase the riparian species are dominant in comparison with terrestrial species. -In the third phase the terrestrial species are dominant and their community is like the initial one. An important decreasing ofdensity, abundance and variety, is the effect ofthe surrounding's perturbation, that is due to too frequent sampling. KEY-WORDS: Eastern of Morocco, dayas, Caraboidea, riparian community, temporal evolution INTRODUCTION Les dayas sont de petits bassins d'accumulation d'eau qui occupent généralement des dépressions à fond argileux. Leur apparition, leur importance et la durée de leur mise en eau dépendent directement des précipitations. Dans * Université Mohammed 1er, Faculté des Sciences, Département de Biologie, Laboratoire d'Hydrobiologie et Écologie Générale, B.P 524. 60000 OUJDA MAROC tous les cas elles s'assèchent au moins durant l'été, sous l'effet de l'évaporation. Leur emplacement se distingue alors soit par une couverture végétale différente de celle de leur environnement, soit par la présence de cuvettes dénudées couvertes de fentes de retrait. Leur alimentation en eau est assurée essentiellement par les pluies et par le ruissellement. Leur formation est conditionnée par l'existence de dépressions fermées naturel- 64 Colonisation des berges de deux dayas au Maroc les ou artificielles. Elles s'élargissent générale- Notre étude s'est limitée aux Coléoptères ment sous l'effet des vents et du piétinement du Caraboidea, qui constituentl'une des principales bétail (RAMDANI, 1988). composantes du peuplement ripicole (BIGOT et GAUTIER, 1981, 1982 ; GAUTIER, 1987). Elle a pour objet de mettre en évidence la succession des espèces de ce groupe sur les berges de deux dayas du Nord-Est du Maroc, depuis le début de leur mise en eau jusqu'à leur assèchement complet et de dégager les différentes phases de la colonisation de ce milieu. Leur caractèretemporaire en fait un biotope aux conditions extrêmes, l'humidité étant le principal facteur limitant. Ce caractère temporaire nécessite des adaptationsparticulièresde lafaune, notamment pour les espèces aquatiques. C'est le cas, par exemple, des Berosus spinosus (Coléoptères Hydrophylidae) qui entrent en diapause dans une logette au sein de la vase lors de l'assèchement du milieu (ALQUlER, 1974 in SITE D'ÉTUDE BIGOT et AGUESSE, 1984). La station d'étude se situe dans la plaine de Plusieurs auteurs ont déjà constaté une Bou-Houria qui est une région steppique et semivariation temporelle du peuplement des berges aride, faisant partie du couloir Oujda-Taourirt au des étendues d'eau temporaires. Ainsi AGTAYet nord-est du Maroc. BIGOT (1987) notent, sur des dayas de la région de Casablanca (Maroc), qu'une eutrophisation Les dayas se trouvent au niveau du kilomèmodérée due à l'abaissement du plan d'eau, tre 4 de la route secondaire n° 403, reliant Oujda provoque une augmentation de la richesse et de à Taforhalt (figure 1). Leur existence est le l'abondance des éléments ripicoles. En fin résultat de dénivellations naturelles et de d'assèchement, il ne subsiste plus qu'une abon- l'édification de la route. L'étendue du plan d'eau dante population de Philochtus vicinus (Col. est tributaire de l'importance des précipitations. Trechidae). En milieu salé, la brièveté de la mise La surface maximale des dayas en automne était en eau de certaines mares se traduit par la de 200m de long sur 20m de large pour la daya 1 prédominance d'espèces ailées et parune succes- (DI), et de 190m sur 25m pour la daya 2 (DlI). sion très rapide et précise des espèces peuplant Ces deuxdayas sont également alimentées parde les rives (VIVES et VIVES, 1978). l'eau de ruissellement. : Nt ~.... ...ALGERIE 't •• • • •• ••, • f( ~ • Plaine de Bou-Houria . ..• 111 ..•• •.. 'II Figure 1.- Localisation de la station d'étude DI : daya 1 DU: daya 2 • Colonisation des berges de deux dayas au Maroc Les eaux de ces dayas, à pH neutre (7,5), sont constamment troubles par suite de la nature limoneuse du substrat et de leur faible profondeur. Les rives présentent deux secteurs bien individualisés: une zone limoneuse et une zone pierreuse. La daya DI est la plus profonde, elle p.résente une rive assez pentue par rapport aux rIves de la daya DIl qui sont à pente très faible. La plage limoneuse humide est toujours vaste et dominante pour la daya DIl, alors que pour DI, selon le degré d'assèchement, on passe progressivement d'une zone pierreuse largement dominante àune zone limoneuse assez restreinte. 65 Ces relevés quantitatifs sont inclus dans les deux heures de récolte, le temps nécessaire à la mise en place et au retrait des cadres ayant étépris en compte. De ce fait, la pression de récolte a été la même pour les deux dayas mais le substrat de la d~ya DU a été moins perturbé puisqu'il n'a pas SUbI le supplément de piétinement lié à la pose et au retrait des cadres. Les espèces ont été déterminées à l'aide de la faune d'ANTOINE (1955 à 1962). RÉSULTATS MÉTHODE D'ÉTUDE Nous avons effectué une campagne de sorties s'étalant du 8-11-1992 au 24-12-92. Les récoltes ont débuté immédiatement après une forte pluie ayant permis la mise en eau des dayas. Leur fréquence a été de un prélèvement tous les deux jours, ceci afin de permettre un suivi très précis de la succession des espèces colonisant les berges des dayas. Les relevés ont été faits selon une méthode adaptée de celle de RAVIZZA(1972, in BIGOT et GAUTIER, 1981). Ils consistent àprélever toute la faune rencontrée sur l'ensemble de la rive humide durant 2 heures de recherche effective tous les deux jours et pour chaque daya. Les récoltes se font à l'aide d'une pince souple par chasse à vue directe, en soulevant les pierres qui sont ensuite remises exactement dans leur position initiale et en arrosant le substrat, en particulier au niveau des fentes de retrait. Cette dernière technique s'avère très efficace pour faire remonter à la surface la faune enfoncée dans le sédiment ou dans les fissures (CHAVANON et CHAVANON,1992). Ces relevés, pour lesquels la surface échantillonnée n'est pas connue, constituent nos relevés semi-quantitatifs. Pour l'une des deux dayas (daya DI), une partie de ces relevés a été faite à l'intérieur de surfaces bien délimitées. Cette partie, qui correspond à nos relevés quantitatifs, a été réalisée de la même façon et avec la même pression de chasse que le reste. Son but était de nous permettre de déterminer les densités de peuplement. Pour cela, dans chaque secteur (limoneux et pierreux) 7 quadrats ont été délimités: 4 de 0,25m2, 2 de 0,5m2 et 1 de 1m2. La technique utilisée était similaire à celle du cadre de prélèvements pour ripicoles décrite par BIGOT et GAUTIER (1981), les quadrats étant délimités àl'aide d'un cadre en bois démontable. Du fait des faibles valeurs de la richesse et de l'abondance obtenues sur un certain nombre de prélèvements et pour atténuer les fluctuations aléatoires de ces paramètres, nous avons regroupé les prélèvements trois par trois. Le tracé des courbes a été réalisé par interpolation. Les données sont exposées dans les tableaux 1 et 2. Résultats globaux , ~ur l'e!1s.emble des deux dayas 34 espèces on! ete recuel1hes do.nt 15 terrestres, 17 ripicoles stnctes et 2hygrophl1es, ces deux derniers groupes seront rattachés aux ripieoles (au sens large du terme). Le peuplement de la daya DI comprend 30 espèces dont 15 ripicoles strictes, 2 hygrophiles et 13 terrestres. Onze espèces n'ont été récoltées que dans lesrelevéssemi-quantitatifs, soit36,7% du peuplement. Ces relevés permettent donc d'obtenir une liste beaucoup plus complète des espèces présentes. Cependant, les espèces ainsi coll.ectées sont, pour la plupart, des espèces aCCIdentelles, représentées par un seul individu pour toute la campagne de récolte (tableau 1). Les relevés quantitatifs ont donc permis de récolter l'ensemble des espèces représentatives du peuplement. Les berges de la daya DU ont foumi 24 espèces dont Il ripicoles strictes, 1hygrophile et 12 terrestres. La structure de la communauté est nettement déséquilibrée. Ainsi pour l'ensemble des deux dayas, 68% des espèces ont une abondance inférieure à 10 individus et 43,5% ne sont représentées que par un seul individu. Pour la daya DI, 60% des espèces ont entre 1 et 3 individus et pour la daya DU ces espèces représentent 50% du peuplement. 66 Colonisation des berges de deux dayas au Maroc Tableau 1 Données quantitatives (Qt) et semi-quantitatives (SQ) de la daya DI Relevés (1) Espèces Orthomus barbarus laeouri Syntomus.fuseomaeulatus Microlestes abeilli brisouti Microlestes angustt!forcipatus Taehyura eurvimana Metallina ambiguum Angoleus crenatus Paraeelia simplex Harpalus tenebrosus Angoleus nitidus Chlaeniellus olivien' Agonum marginatum Harpalus distinguendus Ditomus sphaeroeephalus Tachys pallidulus Microlestes luetuosus Perileptus areolatus Philoehtus vicinus Cymindis set(fensis set(fensis Notaphus varius Oeydromus genei Emphanes latiplaga flavibase Oeydromus sieulus certans Philoehtus irieolor Nebria andalusiaea Aeorius metallescens Oeydromus andreae atlantis Taehyura bisbimaeulata Lebia eyanocephala numidiea Oeydromus ripieola 4 3 5 6 7 Qt SQ Qt SQ Qt SQ Qt SQ Qt SQ 1 4 1 2 7 5 2 1 3 2 1 2 2 6 8 Qt SQ 3 7 3 2 2 2 3 2 1 1 3 3 1 1 3 1 1 1 (1) correspondent chacun à la somme de 3relevés successifs, les prélèvements effectués sur le terrain étant regroupés trois par trois. Pour ladaya DU, larichesse et l'abondance abso!ue diminu~nt également .après avoir prédance et de la densité du peuplement ~ente une certame augmentatIOn les premiers Larichesse (figure 2) et l'abondance abso- jours (figures 2et 3). Ceci est vraisemblablement lue (figure 3) du peuplement global présentent la conséquence directe de la fréquence élevée des une tendance générale vers la diminution. Celle- prélèvements. BIGOT et GAUTIER (1981) sici est particulièrement nette pour l'abondance gnale!1t l'effet ~estructeur que provoquent'des qui passe de 144 individus, au début du cycle, à r~leves trop freq~ents sur une plage argilo15 individus pour la période comprise entre le hmoneuse. EffectIVement, les piétinements éli21ème et le 27èmejour. La richesse quant à elle minentles fentes de retrait et le retournement des passe de 18 à 6 espèces pour cette période. La pierr~s détruit le micro-milieu favorable que variation de ces deux paramètres suit le même constItue la plage pierreuse, causant ainsi un modèle dans la daya DI (figures 2et 3), la densité appauvrissement du peuplement et des remanie(figure 4) chute rapidement de 4 individus/m2 à ments très importants du milieu. moins de 2 individus/m2 le 9ème jour puis tend vers une valeur très faible à partir du 21 èmejour. Évolution temporelle de la richesse, de l'abon- 67 Colonisation des berges de deux dayas au Maroc Tableau 2 Relevés semi-quantitatifs de la daya DU Relevés (1) 2 3 5 3 4 5 7 6 8 Espèces Cymindis set~rensis setifensis Microlestes angustelorcipatus Celia cotyi Paracelia simplex Orthomus barbarus lacouri Tachyura curvimana Syntomus fuscomaculatus Tachys pallidulus Harpalus tenebrosus Ditomus sphaerocephalus Chlaenites spoliatus Angoleus nitidus Agonum marginatum Microlestes abeilli brisouti Notaphus varius Metallina ambiguum Microlestes luctuosus Philochtus vicinus Angoleus crenatus Broscus politus Ocydromus andreae atlantis Ocydromus n'picola Ocydromus genei Ocydromus eoeruleus scelio 5 1 1 2 1 1 12 1 21 34 4 2 1 4 8 3 1 3 4 6 1 J 4 2 9 1 6 3 5 2 2 3 1 2 2 1 1 3 4 2 1 4 5 4 2 8 2 1 4 1 2 1 (1) correspondent chacun à la somme de 3 relevés successifs, les prélèvements effectués sur le terrain étant regroupés trois par trois. 20 . Especes --~ • 1S 10 5 o ~+----f-----1~----+----+---+_--t-_--+-_ Jours 3 9 1S -+-01 21 *-011 27 33 39 ---DI & 011 Figure 2.- Variation de la richesse pour le peuplement global, DI et DU 45 68 Colonisation des berges de deux dayas au Maroc 150 Individus •, \ 100 50 r~-·::-:·::t:·::_~:·::';:":;'---···':~ 0-'----+---+----+----1---4---+...--+---1--- Jours 27 21 33 3 39 45 15 9 *- ..... DI 011 --- DI &011 Figure 3.- Variation de l'abondance pour le peuplement global, DI et DU : r~Sile 1 indlvidus/m 2 ) 3 2 1 o ..1--+--+--+---+---~:::.::+==4===+---4-- Jours 3 9 15 21 27 33 39 45 50 Figure 4.- Variation de la densité pour la daya DI La première phase se traduit par une dominance des espèces terrestres tant en richesse qu'en abondance. Elle s'étale du début de lamise en eau jusqu'aux environs du 20ème jour. Au Ensemble des deux dayas cours de cette phase la richesse des terrestres L'évolution de la richesse (figure 5), de diminue rapidement alors que celle des ripicoles l'abondance (figure 6) et de l'abondance relative fluctue autour d'une valeur moyenne. L'abon(figure 7) des espèces ripicoles et terrestres, pour dance des terrestres, stable les 10 premiersjours, l'ensemble des deux dayas, montre trois phases. s'effondre ensuite alors que celle des ripicoles Évolution de la richesse et de l'abondance des ripicoles par rapport aux terrestres Colonisation des berges de deux dayas au Maroc 69 diminue d'abord avant de se stabiliser à partir du 1Oème jour. Ceci se traduit par une diminution de l'abondance relative des ripicolesjusqu'au 1Oèmejour, puis parune augmentationde celle-ci ensuite. 10 Especes ... " 8 ... . '. .. • • 4 1 o J---~---'-----"--.---~--r-_""-_--"'__",,-- Jou rs 3 9 - 27 21 1S Ripicotes 33 39 45 50 ·.... Terrestres Figure 5.- Variation de la richesse des ripicoles et des terrestres pour l'ensemble des deux dayas 100 Individus ...... . • ,, ,, 80 \ \ 60 . \ \ \ \ \ 40 20 ...r.··'· ........... o ...L-.--r--r---"""'--~---r---r-----r__.,....._......,._Jou rs 3 9 15 21 27 --- Ripicotes 33 39 45 50 ..... Terrestres Figure 6.- Variation de l'abondance absolue des ripicoles et des terrestres pour l'ensemble des deux dayas La deuxième phase correspond à une dominance des ripicoles sur les terrestres. Elle va jusqu'aux environs du 35ème jour. Elle est nettement plus marquée pour la richesse, pour laquelle elle commence plus tôt et setermine plus tard, que pour l'abondance. Dans la première deuxième moitié correspond àune augmentation de la richesse et de l'abondance absolue et relative des terrestres, tandis que pour les ripicoles l'abondance absolue poursuit sa diminution alors que la richesse, après s'être accrue, amorce une nouvelle baisse. moitié de cette phase tous les paramètres démographiques diminuent, à l'exception de l'abondance relative des ripicoles qui augmente. La La troisième phase va jusqu'à l'assèchement des dayas. Elle correspond à un 70 Colonisation des berges de deux dayas au Maroc Pourcentage 100l soi , ~--- __ • sOl , ,, r" 40J ,, . • , • 20j o.. I. -r---,...--,-----r---,-----r---.,.....--,.._ _..,..-_ Jours 3 21 15 9 33 27 ....- Ripicoles 39 45 50 -..- Terrestres Figure 7.- Variation de l'abondance relative des ripicoles et des terrestres pour l'ensemble des deux dayas retour de la dominance des terrestres. Au cours de cette phase se poursuit, plus ou moins, l'évolution des paramètres amorcée en fin de phase précédente. DayaDI L'évolution de la richesse et de l'abondance des terrestres et des ripicolesde ladaya DI (figures 8a, b, c) montre trois phases. La première phase est assez courte pour la richesse et se termine avant le 15ème jour alors qu'elle va audelà de 21 jours pour l'abondance. La seconde phase par contre est nettement plus longue pour la richesse. Elle est également nettement moins marquée, tant pour la richesse que pour l'abondance absolue et relative. Especes 10 .... 8 ,, ,, ",1 , 6 .'. • 4 ~-_ • • .. ~- 2 o..L---,.---.,.----'T'----r--~--~--__r--__r- Jours 3 9 15 21 --- Ripicoles 27 33 39 ..... Terrestres Figure Sa.- Variation de la richesse des ripicoles et des terrestres de la daya 1 45 Colonisation des berges de deux dayas au Maroc 71 Individus 7°l ". ... \ 60" .. ., . , 50- " , , 40 .. '. 30" , .... ••••• ... .. 2010 ' '" ol.J...--"__ .,._••••••• ~_-""'--T--"'T"~--~"""-·"-""-"··-;'-----T-'-Jours 3 15 9 27 21 -+- R\picoles 33 45 39 ..... Terrestres Figure 8b.- Variation de l'abondance absolue des ripicoles et des terrestres de la daya 1 100 80 60 Pourcentage •... • ............ , .. " , .. , . 40 • 20 0 ........---r----;---,....---~---r---..,...--_,_--_.._3 9 15 27 21 --- Ripicoles 33 39 Jours 45 ..•. Terrestres Figure 8c.- Variation de l'abondance relative des ripicoles et des terrestres de la daya 1 La richesse des ripicoles est très légèrement supérieure à celle des terrestres, alors que les abondances se répartissent à peu près équitablement entre les deux groupes. Elle se termine vers le 33ème jour pour les deux paramètres. Daya DII Dans cette daya, les trois phases de coloni· sation sont nettement distinctes et très marquées tant pour la richesse (figure 9a) que pour l'abondance absolue et relative (figures 9b,c). L'évolution des différents paramètres est semblable à celle de l'ensemble des deux dayas, avec cependant, des amplitudes de variation généralement plus accusées et une croissance lente et régulière de l'abondance absolue des ripicoles au cours de la première phase. Comme précédemment, la première phase est plus courte pour la richesse et la 2ème phase plus courte pour l'abondance. Colonisation des berges de deux dayas au Maroc 72 Comparaison entre les trois phases de colonisation Les trois phases de colonisation des dayas ont été délimitées en fonction des figures 7, 8c et 9c et de la date de disparition (alentours du 20ème jour) et de la réapparition (34ème jour) des espèces terrestres les plus importantes (tableaux 1 et 2). Especes 10 l Fig. 9a.- Variation de la richesse des ripicoles et des terrestres de la daya II Individus 70] 60 • 1 50 , ,'."-.'- 40 1 ," .' 30 .. 20 10 .. o ---,-----r-----;---r---.._--T----..:;-----.- Jours 3 9 15 21 ...... Ripicoles 33 39 45 .... Terrestres Fig.9b.- Variation de l'abondance absolue des ripicoles et des terrestres de la daya Il Colonisation des berges de deux dayas au Maroc 100 80 73 Pourcentage 1 • . i .... ~ .._.... -..... 60 .,,, ...... ,, ,, 40 1 20, • t ,, t .. , .. .. 0 3 9 15 , " 27 21 -.- Ripicoles -.. " • , " ,, Jours 33 39 45 -... Terrestres Fig. 9c.- Variation de l'abondance relative des ripicoles ct des terrestres de la daya II Afin de comparer le degré de ressemblance des peuplements des dayas en fonction des périodes de colonisation, et de mettre en évidence une éventuelle corrélation entre les peuplements des trois périodes, nous avons utilisé le test de corrélation des rangs de SPEARMAN (rs) et l'indice de similitude de JACCARD (J), d'après SIEGEL, 1956) (tableaux 3 et 4). Au niveau de chaque phase, il existe une importante corrélation entre les structures de peuplement des deux dayas et une similitude dans leur composition faunistique (tableau 3). Cependant, ces deux paramètres présentent des valeurs plus faibles durant la 2ème phase, sans doute du fait que celle-ci est moins nette et moins contrastée dans la daya DI par rapport à la daya DII. Tableau 3 Coefficient de corrélation de SPEARMAN (rs) et indice de similitude de JACCARD (1) entre DI et DU en fonction des phases Ceci traduit donc une unifonnité relativement bonne entre les deux dayas, tant sur le plan de leur composition faunistique que sur celui de leur structure de peuplement et de son évolution. Phases Coef. 0,51 rs signification +(a=0,05) 68% J Si on compare entre elles les différentes phases de colonisation d'une même daya (~a bleau 4), il apparaît une corrélation entre la 1ere phase et la 3ème alors que la 2ème phase n'est corrélée avee aucune autre. La similitude des peuplements, au contraire, reste à un niveau assez constant (entre 20 et 40%) quelles que soient les phases comparées. Ceci est à relier au fait que certaines espèces sont présentes à peu près durant toute la période de mise en eau et que d'autres chevauchent deux phases. 2 3 0,39 +(a=0,2) 39% 0,54 +(a=0,2) 60% Tableau 4 Coefficient de corrélation de SPEARMAN (rs) et indice de similitude de JACCARD (J) entre les différentes phases pour DI et DII. Dayas DI DU Phases 1et 2 Caef. 0,004 rs signification J 31% -0.08 rs signification 20,8% J 2 et 3 1 et 3 -0,12 0,5 + 39,30% 0,47 + 30% 23,80% 0,13 40% N.B.: +: significatif à 0,05. - : non significatif. C'estdonc plus au niveaude la structure du peuplement que de sa composition faunistique que se différencient les phases. 74 CONCLUSIONS Colonisation des berges de deux dayas au Maroc retour des espèces ~errestres sur le site, de ce fait cette phase estétrOItementcorrélée àla première. Les dayas constituent un biotope temporaire dont l'apparition attire un certain nombre d'espèces plus ou moins liées au bord des eaux. BIBLIOGRAPHIE Les carabiques ripicoles fréquentant lebord des dayas sont de bons voiliers, très mobiles et aptes àsedéplacerrapidement après l'assèchement AGTAY F., BIGOT L., 1987. - Fluctuation d'une communauté ripicole selon le niveau et l'état du milieu. Ainsi, nous n'avons récolté aucune du plan d'eau dans le Maroc centre ouest. forme aptère dans nos relevés. La même obserScience de l'eau, 6(3): 311-318. vation a été faite par VIVES et VIVES (1978) au bord des lagunes salées temporaires d'Espagne. De plus nous n'avons observé aucun individu ANTOINE M., 1955. -Coléoptères carabiquesdu Maroc: 1ère partie. - Mém. Soc. Sc. Nat. néonate parmi les ripicoles stricts recueillis alors Phys.Maroc,Zool.,n.s.,I: 1-177. que, pour les terrestres, nous avons rencontré, en dehors de ce travail, 7 individus d'Harpa/us distinguendus et une dizaine d'individus de ANTOINE M., 1957. -Coléoptèrescarabiquesdu Maroc: 2ème partie. - Mém. Soc. Sc. Nat. Paracelia simplex et Cymindis setifensis. Ceci Phys. Maroc, Zool., n.s., 3 : 1-137. tendrait à indiquer que les ripicoles stricts n'effectuent pas leur cycle de développement au bord des dayas mais qu'ils proviennent d'autres ANTOINE M., 1959. -Coléoptères carabiques du Maroc: 3ème partie. - Mém. Soc. Sc. Nat. biotopes. Au contraire, les espèces terrestres Phys. Maroc, Zool., n.s., 6 : 1-150 semblent originaires, au moins en partie, des environs immédiats des dayas. ANTOINE M., 1961. -Coléoptères carabiques du Maroc: 4ème partie. - Mém. Soc. Sc. Nat. Durant tout le cycle de mise en eau, il y a Phys. Maroc, Zool., n.s., 8 : 1-180. une successions d'amvées etde départs de diverses espèces. Le suivi du peuplement a permis de mettre en évidence trois phases dans la colonisa- ANTOINE M., 1962. -Coléoptèrescarabiquesdu Maroc: 5ème partie. - Mém. Soc. Sc. Nat. tion du bord des dayas par les carabiques. La Phys. Maroc, Zool., n.s., 9: 1-153. première, qui s'étend sur les 2 à 3 premières semaines, est caractérisée parune prépondérance des espèces terrestres sur les ripicoles. Les espè- BIGOT L., GAUTIER G., 1981.- Originalité et intérêt écologique de la communauté ripicole ces les plus dominantes (selon KROGERUS, et pélophile de surface. Bull. Mus. Hist. Nat. 1932 in FAYET, 1984) sontS.fuscomaculatus et Marseille, 41: 13-30. 0. barbarus lacouri. Ces espèces terrestres, déjà présentes dans le milieu avant l'apparition des dayas, peuvent coloniser les berges à partir d'in- BIGOTL., GAUTIERG., 1982.- La communauté des Arthropodes des rives de l'Ouvèze dividus refoulés par la mise en eau des cuvettes (Vaucluse). Ecol. Mediter., 8(4) : 11-36. et à partir d'individus provenant des environs et attirés par l'humidité des rives sur lesquelles ils peuvent s'installer avant l'arrivée des ripicoles BIGOT L., AGUESSE P., 1984.- Considérations sur les adaptations de la faune des invertébrés stricts. Leurs effectifs régressent cependant rapiaux conditions particulières de fonctionnedement tant en richesse qu'en abondance. Au ment des écosystèmes d'un delta méditerracours de la 2ème phase, qui dure environ deux néen (la Camargue ou delta du Rhône). Bull. semaines, les espèces ripicoles supplantent les Mus. Hist. Nat. Marseille, 41 : 7-17. espèces terrestres d'abord en richesse spécifique puis en abondance. Le flux des espèces ripicoles, comme N. varius et P. vicinus, est supérieur à CHAVANON G., CHA V ANON L., 1992.- Études sur la basse Moulouya (Maroc oriental) : 1. celui des espèces terrestres et permet l'installaLes Coléoptères carabiques de l'embouchure tiond'un peuplement caractéristiquedu bord des (Col. Caraboidea). Bull. mens. Soc.linn. Lyon, eaux avec dominance des espèces du premier 61(2) : 39-45. groupe. A la fin de cette phase les espèces terrestres reprennent de l'importance puis au cours de la 3ème phase elles dominent de nou- FAYET C.,1984.- Contribution à l'étude écologique des populations ripicoles de Basseveau les espèces ripicoles. Cette 3èmephase, très Durance. Bull. Mus. Hist. Nat. Marseille, 44 : semblable dans ses caractéristiques àla première 47-61. et avec les mêmes espèces dominantes correspond à la fin de la mise en eau des dayas et au Colonisation des berges de deux dayas au Maroc GAUTIER G., 1987.- Les carabiques ripicoles et hygrophiles des rives de l'oued Bou Regreg (plateau central marocain). L'Entomologiste, 43(5) : 247-259. RAMDANI M., 1988.- Les eaux stagnantes au Maroc: études biotypologique et biogéographique du zooplancton. Trav. Inst. Sci., Rabat, Série Zoo!. 43 : 1-40. 75 SIEGEL S., 1956.- Nonparametric statistics: For the behavioral sciences. Mc Graw-Hill International student editions. Tokyo, 1-312. VIVESJ., VlVESE., 1978.-Coleopteroshalofilos de los Monegros. Bol. Asoc. Esp. Entom. 2 : 205-214. Avis aux auteurs désirant publier dans la revue Ecologia Mediterranea Généralités Ecologia Mediterranea publie des travaux originaux et des mises au point sur des sujets se rapportant à l'écologie générale, fondamentale ou appliquée, terrestre et limnique, en régions méditerranéennes. Les articles peuvent être rédigés, de préférence, en français ou en anglais, mais aussi en allemand, en espagnol ou en italien. Ecologia Mediterranea est équipé d'un matériel informatique destiné à assurer la composition de la revue, tout en augmentant sa qualité et son homogénéité, permettant ainsi une parution plus rapide. Ce matériel comporte d'une part un micro-ordinateur de la famille des PC compatibles MS-DOS, muni de deux lecteurs permettant de lire des disquettes de 3" 112 (de no Ko ou 1,4 Mo) et de 5" 114 (de 360 Ko ou 1,2 Mo) et, d'autre part, d'une imprimante Laser Postscript. 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Résumé et mots-clés Le résumé doit comporter 100 à 150 mots au maximum. Le nombre de mots-clés est limité à 5, dans la langue des résumés. taper le texte «au kilomètre», en respectant les conventions ci-dessous. La mise en forme définitive du texte sera assurée par la revue. Principaux titres et numérotation Introduction, Matériel et méthodes, Résultats, Conclusion et Bibliographie seront centrés pour faciliter la lecture: ils ne seront pas numérotés. Pour numéroter les sous-chapitres, éviter les lettres. Abréviations Les abréviations sont à proscrire, sauflesplus courantes. En tout état de cause, l'usage d'une abréviation technique doit être précédée de sa signification lors de sa première apparition. Citations et renvois appelés dans le texte Les mots «figures» et «tableaux» annoncés dans le texte sont écrits en toutes lettres et en minuscules. Exemples: ... sur la figure 3. comme le montre la carte (figure 3). Nepas écrire: «voir figure 3», ni «cf. fig. 3». Pour les citations, suivre ces exemples: «ainsi que ledit DUPONT (1962)>> ou, dès qu'il y a plus d'un auteur, «(DUPONT etal., 1962»>. La page de la citation n'est mentionnée que dans le cas où elle correspond à une citation entre guillemets. Mots latins Les mots latins doivent être mis en italiques afin de les distinguer du reste du texte (et al., a priori, stricto sensu, etc), et en particulier les noms de plantes ou d'animaux (Quercus toza et Q. pubescens). Pour les plantes une seule majuscule sur le nom de genre, l'épithète reste en minuscules. Pour distinguer un nom d'espèce d'un groupement végétal en latin, il peut être utile de différencier la typographie de ce dernier par des lettres grasses. Unités et symboles Les unités de mesure et les symboles ne sont jamais suivis d'un point. Exemples: <dO oC, 100 mm, JO s, 2 500 m,50 FF, 50 %». Typographie En français, n'utilisez les majuscules que pour les noms propres, sauf exception justifiée. Pour associer l'unité de mesure à sa valeur, utilisez l' <<espace insécable» plutôt que la barre d'espacement pour éviter que, lors de la justification, la valeur ne se trouve en fin de ligne et son unité en début de la ligne suivante. De même, pour les doubles ponctuations (: ; ! ?), les faire précéder d'un espace insécable. Les ponctuations simples (, .) ne sont pas précédées d'un espace. Par contre, toutes les ponctuations sont suivies d'un espace. Les (parenthèses), les [crochets], les {accolades} et les «guillemets» doivent être accolés aux mots qu'ils enserrent. Le tiret (H> marquant un sous-alinéa sera avantageusement suivi d'un espace «insécable» de façon que le mot qui suit le tiret ne soit séparé que d'un seul espace. Hgures et tableaux Auteurs et Adresses L'adresse de chaque auteur sera indiquée. Chaque adresse doit être complète et comportera le numéro de téléphone ou de télécopie (fax), pour faciliter les communications avec l'auteur principaL Dans le cas où une publication est le fait de plusieurs auteurs, lors du premier envoi, l'auteur devra préciser la personne à qui doit être retourné l'article, après lecture. Bibliographie La bibliographie regroupera toutes les références citées et elles seules. Les références seront rangées dans l'ordre alphabétique des auteurs et de façon chronologique. Les abréviations internationales des titres des revues peuvent être utilisées. Conventions Sur le plan de la saisie du texte, il est simplement demandé aux auteurs de distinguer clairement les titres des différents paragraphes, de Les figures rassemblent tout ce qui est dessin ou photographies ; les tableaux, tout ee qui peut être écrit avec une machine à écrire. Les figures et tableaux, doivent être remis prêts à l'impression, sans nécessiter de réduction (format 16 x 22 cm au maximum. ou 8 x 22). Les figures comme les tableaux doivent être conçus pour être 'us ou lus en format "l'ortrait" et non "Paysage" (ou "à l'italienne"). Les caractères utilisés doivent avoir au minimum un millimètre de hauteur tout en restant lisibles (caractères de qualité professionnelle, non manuscrits) Les figures qui ne se prêtent pas à la reproduction seront retournées. Tous les documents (figures et tableaux) devant être insérés dans le texte doivent être annoncés et numérotés dans l'ordre croissant: ils doivent comporter une légende (éviter les formules vagues telles que «pour les explications, voir dans le texte»). Les titres des figures seront inscrits là où l'auteur veut les faire apparaitre, en tenant compte de la place qu'elles occuperont. En ce qui concerne les tableatLx phytosociologiques, il est indispensable d'indiquer par des points les relevés où la plante ne figme pas, de façon à en permellre l'observation dans les différents relevés où elle sc trouve. Les tableaux informatisés n" doivent pas comporter de signes (: ou pour marquer I"s colonn"s. n Les propositions de publication d'articles doivent être adressées au Secrétaire général. SOMMAIRE M. GUIDO and A. ROQUES.- Impact of thc phytophagous insect and mite complex associated with cones of Junipers (Juniperus phoenicea L. and J. Cedrus Webb and Berth.) in the Canary islands .. S. LOPPI, C. FRANCALANCI, P. PANCINI, G. MARCHI, B. CAPORALl.- Lichens as bioindicators of air quality in Arczzo (central Ital y) Il J.-J. MARTINEZ-SANCHEZ, J.-M. HERRANZ, J. GUERRA and L. TRABAUD.Natural recolonization of Pinus halepensis Mill. and Pinus pinaster Aiton in bumt forests of the Sierra de Alcaraz-Segura mountain system (SE Spain) 17 M. MELEl\mO, E. CANO y F. VALLE.- Aportaciones al conOClmlento de los pastizales mediterrâneo-iberoathintieos (Sierra Morena, Espafia) .......... 25 M. NEFFATI, T. BEHAEGHE, N. AKRIMI. et E. LE FLOC'H.- Viabilité des semences de quc1ques espèces pastorales steppiques tunisiennes en rapport avec les conditions de leur conservation. 39 E. YURDAKULOL, I. ONCEL, M. DEMIRORS, A. YILDIZ, Y. KELES.- Ecological and syntaxonomic investigation of salt marshes vegetation in the vicinity of Burdur and Acigol (Denizli/Turkey) 51 N. ZITOUNI et G. CHAVANON.- Phases de colonisation des berges de deux dayas du Maroc oriental durant leur mise en cau automnale : cas des coléoptères earabiques 63 22, Chemin S1 Jean du Désert 13005 MARSEILLE Tél.: 91.48.61.84