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RELIGIOUS FREEDOM REPORT 2016
Honduras
Area
Population
Political system
112,492 km²
7,900,000
Democracy
Major Languages
Spanish,
Cadre juridique de la liberté religieuse et son application effective
La Constitution garantit le libre exercice de toutes les religions et croyances (article 77) tant qu'elles ne transgressent pas
la loi et perturbent l'ordre public. Les ministres du culte ne peuvent pas exercer une fonction publique, ils ne peuvent pas
non plus faire de la propagande politique sous quelque forme ni invoquer ou citer des motifs religieux à cette fin. Seuls
les laïcs peuvent exercer un mandat électif public (articles 198 et 238).
La liberté d'association, de réunion et de manifestation est garantie par la Constitution, sans aucune référence
particulière aux associations religieuses. L'article 151, deuxième alinéa, stipule que l'éducation nationale sera laïque et
fondée sur les principes essentiels de la démocratie. Les droits des parents ont préséance dans l'éducation de leurs
enfants (article 152)[5].
Les missionnaires étrangers doivent obtenir un permis d’entrée et de séjour. Les missionnaires étrangers qui utilisent la
sorcellerie ou des rituels sataniques ne sont pas autorisés dans le pays. Le gouvernement a signé un accord avec
l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours et les Adventistes du Septième Jour pour faciliter l'entrée et le
séjour des missionnaires de ces groupes religieux.
Il existe des procédures pour que les églises puissent obtenir une reconnaissance juridique. Elles peuvent également
obtenir la reconnaissance de leur personnalité juridique en vertu des lois en vigueur. Une différence est faite entre les
églises reconnues et les organisations religieuses enregistrées. Pour obtenir la personnalité juridique, les organisations
religieuses doivent soumettre leurs demandes au Secrétariat d'État aux Droits de l'homme, de la Justice, du
Gouvernement et de la Décentralisation religieuse, et obtenir l'approbation du contrôleur général et la signature du
président. Le registre ne fait pas de distinction entre les organisations religieuses et non religieuses. Les groupes
enregistrés peuvent déposer au ministère des Finances leurs demandes pour obtenir le statut d'exonération fiscale.
À l'heure actuelle, seule l'Église catholique est reconnue par la loi. Le gouvernement a reclassé la Confédération
évangélique du Honduras comme une organisation religieuse plutôt qu’une église. Une telle désignation ne comporte pas
les mêmes droits et privilèges que ceux accordés aux églises, comme des exonérations fiscales pour les salaires du
clergé et la reconnaissance par l'État des mariages religieux.
Le Secrétariat d'Etat aux Droits de l'homme, de la Justice, du Gouvernement et de la Décentralisation religieuse est
impliqué avec les organisations religieuses dans le développement des règles d'enregistrement qui différencient entre les
organisations non gouvernementales religieuses et les organisations religieuses puisque les mêmes règles sont
actuellement appliquées aux deux types d'organisation. Chaque base militaire a un aumônier catholique et protestant.
Les deux églises sont largement représentées au sein du gouvernement, dont les membres sont généralement invités à
des réunions et des cérémonies religieuses[6].
Incidents
Le Secrétariat à l'éducation a dispensé des membres de l’Église adventiste du Septième Jour de participer aux activités
des samedis civiques, lesquelles sont des cours obligatoires offerts dans les écoles publiques et privées pendant certains
samedis. Néanmoins, certains adventistes continuent de se plaindre au sujet des enseignants et des directeurs qui
continuent à exiger leur présence dans les cours du samedi, qui disent-ils, porte atteinte à leur liberté ou à leur religion.
Les mêmes accusations ont également été adressées contre certaines universités qui ne proposent pas des jours
alternatifs pour des examens ou des cours.
En février 2015, l'archevêque de Tegucigalpa a exprimé le soutien de l'Église catholique au plan de l'Alliance pour la
prospérité, qui comprend le Guatemala, le Honduras et El Salvador, la Banque interaméricaine de développement et le
gouvernement des États-Unis. L'objectif du plan est de financer des possibilités pour les jeunes de trouver du travail dans
leur pays d'origine et de ne pas être forcés à partir[7].
En juillet 2015, la Conférence des évêques catholiques du Honduras a exprimé ses inquiétudes sur la corruption, la
violence et la faim dans le pays. Elle a appelé au renforcement des institutions de l'État ainsi qu’au dialogue respectueux,
ouvert et sincère, tout en se plaignant des cas spécifiques de corruption qui affectent le pays[8].
La politique nationale en faveur de la santé de la maman et de l’enfant pour 2008-2015 considère l'utilisation des
méthodes contraceptives comme un outil pertinent et positif pour gérer les taux de fécondité, et de prévenir les
grossesses non désirées et à haut risque. Cette politique du gouvernement considère que l'utilisation de ces méthodes
au cours des 20 dernières années a été inadéquate et elle critique les croyances religieuses comme un obstacle qui
empêche les femmes d’accéder à ces méthodes contraceptives[9].
Le statut de l'Église catholique permet à ses membres d'adorer pacifiquement et de participer activement à la vie
publique du pays.
Perspectives pour la liberté religieuse
La législation hondurienne établit une différence prononcée entre une Église légalement reconnue et une organisation
religieuse. Dans la pratique, les différences entre les deux notions comportent des avantages différents. Les autorités
gouvernementales favorisent des changements à cet égard, mais il serait souhaitable d'accélérer l'adoption et la mise en
œuvre de ces développements. Les leaders des religions dominantes du pays exercent une grande influence sur
l'opinion publique, une situation qui est renforcée par les conflits sociaux en cours. Par ailleurs, les plus petits groupes
religieux peuvent faire l'objet d'incompréhension et d'intolérance, comme en témoignent les attentes des institutions par
rapport au fait que les élèves devraient assister aux cours du samedi, même si c’est à l’encontre de leur pratique
religieuse. Il serait souhaitable de voir la promotion d'une culture de la reconnaissance de toutes les croyances religieuses
[10].
Sources
[1] http://www.bbc.com/news/world-latin-america-18954311 (consulté le 4 mai 2016).
[2] http://www.thearda.com/internationalData/countries/Country_105_2.asp (consulté le 8 mars 2016).
[3] Évangéliques
[4] http://www.thearda.com/internationalData/countries/Country_105_2.asp (consulté le 8 mars 2016).
[5] http://www.state.gov/documents/organization/238766.pdf (consulté le 8 mars 2016).
http://www.thearda.com/internationalData/countries/Country_105_6.asp (consulté le 8 mars 2016).
[6] http://www.state.gov/documents/organization/238766.pdf (consulté le 8 mars 2016).
[7] https://es.zenit.org/articles/iglesia-en-honduras-favorable-a-plan-de-desarrollo-pap/ (consulté le 8 mars 2016).
[8] http://www.iglesiahn.org/images/comunicados/DIALOGOPARALAPAZSOCIAL.pdf (consulté le 8 mars 2016).
[9] http://observatoriointernacional.com/wp-content/uploads/2014/09/Pol%C3%ADtica-Nacional-de-Salud-Materno-Infantil-2008-2015.pdf
(consulté le 8 mars 2016).
[10] http://www.state.gov/documents/organization/238766.pdf (consulté le 8 mars 2016).