Le Pape Paul VI sera béatifié le 19 octobre

Transcription

Le Pape Paul VI sera béatifié le 19 octobre
Le Pape Paul VI sera béatifié le 19 octobre
Il a courageusement défendu la famille avec Humanae Vitae
Après saint Jean Paul II et
saint Jean XXIII, un troisième
Pape sera élevé à l’honneur des
autels en 2014: le 10 mai, le Vatican annonçait que le pape François avait approuvé un décret
reconnaissant un miracle attribué à l’intercession de Paul VI
(né Giovanni Battista Montini),
Pape de 1963 à 1978, et qu’il
sera béatifié le 19 octobre 2014,
à la fin du Synode extraordinaire à Rome sur la famille.
Le miracle en question
concerne la guérison inexplicable d’un enfant dans le sein de
sa mère, en Californie, il y a 18
ans. L’enfant était menacé de
mort ou de graves malformations, ce qui avait conduit les
médecins à conseiller l’avortement. Mais, demandant
la prière du défunt pape Paul VI, la jeune maman avait
décidé de mener à bien sa grossesse, et à l’étonnement des médecins, l’enfant est né en parfaite santé,
sans aucun des problèmes que les docteurs avaient
prédits. L’enfant miraculé, qui est maintenant âgé de
18 ans, est encore en parfaite santé.
Le Pape Paul VI a dirigé l’Église durant une période difficile, et a réussi à mener à bien le Concile
Vatican II. Malgré l’esprit de contestation et de révolution des années soixante, il a su demeurer courageusement fidèle à la tradition de l’Église, y compris
l’enseignement concernant la transmission de la vie
(contre le contrôle artificiel des naissances) dans son
encyclique Humanae Vitae, écrite en 1968.
Ce document fut d’abord mal reçu dans plusieurs
milieux, qui pensaient que l’Église changerait son enseignement, mais le temps a donné raison à Paul VI,
qui mettait déjà en garde, de façon prophétique, au
paragraphe 17 de son encyclique, contre les conséquences de l’acceptation par la société des méthodes de régulation artificielle des naissances: infidélité conjugale, abaissement général de la moralité, la
réduction de la femme à un simple instrument de
jouissance égoïste, et l’imposition par les gouvernements de méthodes de contraception.
En 2008, la Conférence des évêques catholiques
du Canada publiait un lettre pastorale intitulée Un
potentiel libérateur, qui invitait «les baptisés à une
découverte - ou à une redécouverte» de l’encyclique
Humanae Vitae, «ce document prophétique qui porte
sur le très grave devoir de transmettre la vie humaine, qui fait
des époux les libres et responsables collaborateurs du Créateur». Les évêques canadiens
ajoutaient:
«Comment, en effet, ne
pas en reconnaître le caractère
prophétique lorsque l’on considère l’évolution préoccupante
de deux institutions humaines fondamentales, le mariage
et la famille ? L’une et l’autre
continuent d’être affectées par
la mentalité contraceptive que
craignait et refusait l’encyclique
du pape Paul VI. Et que dire du
déficit démographique auquel
sont désormais confrontées
les sociétés occidentales ? ...
Humanae Vitae est beaucoup plus qu’un “non à la
contraception”. Cette encyclique propose en fait
une réflexion majeure concernant le dessein de Dieu
sur l’amour humain. Elle met de l’avant une vision
intégrale de l’homme et de sa vocation, non seulement naturelle et terrestre, mais aussi surnaturelle
et éternelle. C’est une invitation à s’ouvrir à la grandeur, à la beauté et à la dignité de l’appel que Dieu
fait à la vocation du mariage.»
L’«instrument de travail» (Instrumentum laboris)
du prochain synode sur la famille a été présenté en juin
dernier au Vatican. Voici un extrait de ce document:
«Dans le sillage du Concile Vatican II, le Magistère pontifical a approfondi la doctrine sur le mariage
et sur la famille. Paul VI, en particulier, par l’Encyclique Humanae Vitae, a mis en lumière le lien intime
entre l’amour conjugal et l’engendrement de la vie.
Saint Jean-Paul II a consacré à la famille une attention particulière à travers ses catéchèses sur l’amour
humain, sa Lettre aux familles (Gratissimam Sane)
et surtout dans l’Exhortation Apostolique Familiaris
Consortio. Dans ces documents, ce Pape a qualifié
la famille de “voie de l’Église”; il a offert une vision
d’ensemble sur la vocation à l’amour de l’homme et
de la femme; il a proposé les lignes fondamentales
d’une pastorale de la famille et de la présence de
la famille dans la société. En particulier, s’agissant
de la charité conjugale (cf. FC 13), il décrit la façon
dont les époux, dans leur amour mutuel, reçoivent
le don de l’Esprit du Christ et vivent leur appel à la
sainteté.»