Différents types de codes
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Différents types de codes
Différents types de codes Les codes pictographiques Ce sont des représentations graphiques (images, photos, dessins) figurées ou symboliques, exprimant des mots ou des idées (idéogrammes). Ils sont prioritairement destinés aux personnes ne pouvant ni parler, ni écrire. Ils se construisent sur des supports divers (classeur, tableau, ordinateur, synthèse vocale…) Ils s’établissent dans le temps, respectant le rythme de la personne. Ils requièrent tous un certain niveau de symbolisme et de connaissances sémantiques (surtout pour les codes fonctionnant par combinaison de pictogrammes). Ils reposent sur le canal visuel ; il faut donc être vigilant quant aux capacités de perception visuelle de la personne. Ils nécessitent une manipulation par désignation directe ou indirecte, Ils doivent être organisés (l’organisation des pictogrammes peut être biographique, suivant le fil du vécu ; taxonomique ou sémantico-syntaxique (par catégorie de mots : substantifs, verbes…). Le vocabulaire reste limité : il dépend des pictogrammes appris et disponibles sur le support. Nous vous renvoyons à la fiche pratique consacrée aux codes pictographiques Illustrations du CAP, Commun-image et Minspeak. Les codes gestuels adaptés S’inspirent de la langue des signes française, rendue adaptée ou non à la pathologie motrice. Ils sont mixtes pour la plupart, associant gestes et pictogrammes. Ils ont l’avantage d’être toujours disponibles contrairement au tableau de communication (pas de problème d’encombrement).Ils permettent l’échange dans les situations de vie où le code n’est pas accessible (intéressant lors du repas où les supports du code trouvent peu leur place) mais seulement avec des personnes initiées. Les possibilités motrices sont un critère important pour le choix de ce code. Fiche pratique : les codes gestuels adaptés Illustrations du Coghamo. Les codes de communication par l'écrit/orthographiques-phonétiques restent le Moyen privilégié lorsque le sujet maîtrise la lecture-écriture. Ils Peuvent être orthographiques ou phonétiques/syllabiques. Les codes phonétiques ne nécessitent pas la maîtrise de l’orthographe : ils permettent une augmentation de la vitesse de communication et un accès pour les sujets ne maîtrisant pas parfaitement le système orthographique. Bien-sûr, ils requièrent une manipulation : le trouble moteur peut être un obstacle important à sa réalisation à la main. Des matériels tels que des claviers spéciaux et des machines à écrire portables permettent de contourner ce problème. Ils ne connaissent pas de restriction de vocabulaire, et diminuent fortement la part d’interprétation de l’interlocuteur. Citons encore les codes alphabétiques Ils font partie des codes écrits car ils nécessitent une certaine maîtrise du langage écrit ; ils n’obligent pas de supports spécifiques (pas de clavier…) mais la participation active d’une tierce personne (qui propose les lettres à l’oral par exemple, et doit déchiffrer au fur et à mesure), ils exigent des interlocuteurs habituels et entraînés pour que la communication devienne efficace et la vitesse satisfaisante (apprentissage fastidieux). Il existe différentes façons de présenter l’alphabet : L’alphabet linéaire consiste à épeler chaque lettre de l’alphabet classique jusqu’à la sélection par la personne. L’échange prend alors beaucoup de temps et n’est pas adapté aux situations sociales. L’alphabet ESARIN est également linéaire. Il présente les lettres selon leur ordre de fréquence dans la langue française à l’écrit (ESARIN) ou selon leur ordre de fréquence à l’oral (EJARIN) L’alphabet voyelles-consonnes propose d’épeler d’une part les voyelles et d’autre part les consonnes. Les codes matriciels présentent les lettres dans un tableau à double entrée. Le sujet indique leur position suivant le principe de la bataille navale.