AÏE ! Un poète

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AÏE ! Un poète
La Compagnie des Songes et la Compagnie Arcanes présentent
AÏE ! Un poète
De Jean-Pierre Siméon
Mise en scène : Thibault Lebert
Avec : Camille Forgerit
Lumière : Thierry Dubief
Scénographie : Thibault Lebert avec la participation de Cécile Léna
Costume : Cécile Léna
Spectacle tout public à partir de 8 ans
Le 21, 22, 23 février 2006
Zem Théâtre, Lille
Compagnie des Songes
La Compagnie des Songes est fondée en septembre 2003 par Thibault Lebert, un
ancien élève des Conservatoires de Limoges et de Bordeaux.
Animé par l’envie de créer et de diffuser des spectacles vivants, il monte cette
association dans la perspective de regrouper des comédiens à la recherche d’une
structure pour faire aboutir leurs projets de création artistique.
Dédiée à la création, à la production de spectacles dans le domaine du théâtre, de la
musique et de la danse, la Compagnie des Songes trouve donc là tout son intérêt
d’exister.
Thibault Lebert, avec Anne Charneau, a donc réalisé son projet, qui était de mettre en
scène une pièce de théâtre peu connue du public bordelais qu’il affectionne
particulièrement : Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon
Après avoir joué un mois au festival d’Avignon, et atteint ses objectifs, la compagnie
se lance cette année dans de nouveaux projets : un spectacle pour enfants, « Aïe ! Un
poète » et « La lune des pauvres » de Jean Pierre Siméon afin de réaliser un triptyque
autour de cet auteur.
Compagnie Arcanes
Jérôme Baëlen et Camille Forgerit, tous deux comédiens issus de la formation
professionnelle du Conservatoire National de Bordeaux, décident de migrer à Lille au
mois de septembre 2004 et créent le 1er février 2005 la compagnie Arcanes qu’ils
codirigent.
La compagnie, animée par l’envie de regrouper des comédiens, des metteurs en scène,
des musiciens, ainsi que des plasticiens, se propose de travailler prioritairement sur
des écritures poétiques et contemporaines.
ARCANE n.m (lat. arcanus,secret) pl.1. Litt.Secrets, mystères. Les arcanes de la
politique.
Hiver de Jon Fosse, création en association avec la compagnie des Limbes au théâtre
de l’Antre-2 à Lille, janvier 2005, reprise au Théâtre du Nord en novembre 2005.
Projets à venir :
Aïe un poète ! de Jean-Pierre Siméon, spectacle jeune public mise en scène par
Thibault Lebert au Zem Théâtre à Lille le 21/ 22/ 23 février 2006.
Bureau de tabac de Fernando Pessoa en collaboration avec Vincent Loffreda
(plasticien) et Olivier Cazac (musicien).
Aïe ! Un poète
Article paru dans l'Humanité dans l'édition du 13 mars 2003
.
" Comprendre un poème ce n’est pas être capable d’en parler. Plus on aime, moins on
trouve le plus souvent les mots pour le dire. " Jean-Pierre Siméon fournit là une bien
belle excuse au commentateur empêtré dans ses superlatifs et ses arguments pour
affirmer la nécessité d’un livre dont on se dit de page en page qu’il va falloir se faire
plus d’une violence pour ne pas céder à la tentation de tout citer, de tout ériger en
affirmations définitives, ce qui serait la négation même de sa démarche.
L’éditeur le définit à la fois comme " lettre à un correspondant intimidé par la poésie "
et comme " une sorte d’ouvre-boîtes pour pouvoir dire : la poésie, pas peur ". Le
démon de la citation ne lâche pas sa proie. C’est que l’écriture de Siméon le poète
nous donne le sentiment que ce texte n’a été écrit que pour soi, dans une espèce de
fraternité de l’échange, qui conduit chacun, lecteur chevronné ou pas, à se dépouiller
de ses préventions, de ses étiquetages réducteurs, de la manipulation idéologique par
laquelle on a tissé autour de la poésie un cocon élitiste. Un texte bref où chaque
phrase compte, non pour elle-même mais par sa capacité à faire éclore la suivante
(d’où le risque de la citation en miettes), à jalonner un parcours où il s’agit
d’emprunter ensemble les chemins de traverse qui font la quête poétique jamais
achevée dans sa capacité à mener " vers les autres ".
Ainsi donc ce petit album qui n’est ni un essai, ni un poème, et encore moins un
manuel pédagogique, mais aussi un peu tout cela à la fois, ne connaît pas
d’équivalent. Bel outil dans sa présentation, éclairé par les créations plastiques de
trois artistes majeurs, il offre à chacun, quelle que soit son expérience de la vie et de
la chose artistique, le plaisir des yeux mieux ouverts et de la connivence intellectuelle
partagée de plain-pied. Qui s’y frotte s’y pique ! Durablement. Aie ! aie ! aie !
Bernard Épin
Aie ! un poète, de Jean-Pierre Siméon ; illustrations de Nicole Claveloux, Henri
Galeron et Tina Mercié. Coédition Seuil-Patrick Couratin, SCEREN, CNDP. 11,50
euros.
Extrait
«… La poésie ça sert à voir plus loin,
plus profond dans l’obscur.
A marcher tête haute dans l’inconnu.
A apprivoiser la nuit qui est en soi
et, quand on a apprivoisé la nuit,
on n’a plus peur des faux maximonstres… »
« … La poésie hésite.
Elle questionne,
Elle interroge, elle est inquiète,
Comme vous ,
De ce qu’elle ne comprend pas…)
« … Faite votre propre sentier,
cherchez derrière les buissons,
soulevez les pierres, perdez-vous,
prenez des raccourcis si ça vous chante.
C’est là qu’il faut cultiver sa paresse :
Il faut savoir flâner, bader, traîner les pieds,
S’asseoir à tout bout de champ,
S’arrêter au drôle de petit détail
Et, si d’un coup la pente devient trop forte, faire détour… »
« … Qu’est-ce que c’est le bon poème ?
Pas celui qui plaît,
Qui vous paraît bien fait et agréable, non.
Celui qui vous subjugue, qui vous prend à la gorge,
Qui vous retourne l’âme comme un gant,
Qui vous donne le vertige
Comme au bord d’un abîme… »
Extrait de « AÏE ! Un poète » de Jean-Pierre Siméon
Jean-Pierre Siméon
Poète, romancier, dramaturge, critique, Jean-Pierre Siméon est né en 1950 à Paris.
Professeur agrégé de Lettres Modernes, il a longtemps enseigné à l’Institut
Universitaire de Formation des Maîtres de Clermont-Ferrand, la ville où il réside.
Il est l’auteur de cinq romans, de livres pour la jeunesse, et de sept pièces de théâtre.
Il a fondé avec Christian Schiaretti le festival Les Langagières (quinzaine autour de la
langue et de son usage) à la Comédie de Reims, et est désormais auteur associé au
TNP de Villeurbanne.
Il est chargé du théâtre à la mission pour l’Art et la Culture du Ministère de
l’Education Nationale.
Il a créé en 1986 La Semaine de la Poésie à Clermont-Ferrand.
Il a été membre de la commission poésie du CNL et a collaboré comme critique
littéraire et dramatique à l’Humanité.
Il participe aux comités de rédaction de plusieurs revues de poésie et dirige avec JeanMarie Barnaud la collection «Grands Fonds» à Cheyne Editeur.
Il est directeur artistique du Printemps des Poètes depuis avril 2001.
Il publie chez Cheyne éditeur depuis vingt ans tous ses recueils de poésie. Son œuvre
poétique, qui compte une vingtaine de livres, lui a valu le prix Théophile Briant en
1978, le prix Maurice Scève en 1981, le Prix Antonin Artaud en 1984, le prix
Guillaume Apollinaire en 1994 et le grand prix du Mont Saint-Michel pour
l’ensemble de son œuvre en 1998.
Choix de mise en scène
« Aïe ! Un poète » n’est pas une pièce de théâtre, c’est un texte aux allures
poétiques, écrit par un poète et dont le thème est la poésie. Son écriture belle et simple
laisse son empreinte fluide dans l’esprit du lecteur comme pour rappeler que la poésie
a ceci de magique qu’elle se cache souvent où l’on ne l’attend pas, libérée de toute
contrainte stylistique.
« Aïe ! Un poète », qui s’adresse rappelons-le à un jeune public, ne prétend
pas donner un cours d’élaboration poétique, ni imposer une conduite univoque face à
ce genre littéraire, encore moins à présenter le poète comme une sorte d’âme
évanescente torturée et mystérieuse, un être humain rigoureusement différent de ses
congénères.
Ce sont précisément ces idées toutes faites qu’ Aïe ! Un poète se propose de
combattre en invitant les enfants à une réflexion autour de la poésie et du poète, afin
qu’à l’issue du spectacle chacun puisse à son tour amadouer la poésie, la deviner et lui
donner vie de mille façons différentes. Pour réveiller le poète qui sommeille en
chacun et permettre l’apprentissage (plus que négligé ces dernières années) de la
liberté, l’écriture de Siméon doit être servie par un jeu à la fois expressif et suggestif,
entre le rêve et la réalité, c’est pourquoi j’ai pensé à un espace scénique dominé par la
verticalité, comme une métaphore de l’élévation spirituelle offerte par la poésie. Le
décor, matérialisé par un échafaudage, permet à la comédienne de faire du texte une
partition dont les notes résonnent au gré de ses gestes et de ses déplacements sur les
barres de fer.
Légère et aérienne, égrenant les mots sur une balançoire, la comédienne, tantôt
petite fée, tantôt bâtisseuse concentrée, ouvre les portes de l’imaginaire et répond peu
à peu à la question : « c’est quoi un poète ? ».
La poésie, essence du texte, envahit ainsi le plateau, et cesse d’être cet
exercice fastidieux qui s’impose aux enfants, en leur montrant que chacun d’entre eux
peut créer son propre univers poétique à partir de ce qu’il est, et non en suivant une
série de règles ou de préceptes du genre.
A ce décor brut constitué de l’échafaudage vient se rajouter un jeu de lumières
crée par un panneau en arrière plan, panneau qui teinte la scène de couleurs chaudes et
douces, claires ou sombres en fonction de l’atmosphère du texte. Ce cyclo dans le
fond de la scène, voile sur lequel la lumière se décline à l’infini comme autant
d’images poétiques à la portée des enfants, est aussi le tableau sur lequel s’inscrivent
des mots ou des phrases, parfois même des poèmes, à l’image de l’élaboration
mentale opérée par l’inconscient.
Thibault Lebert
Thibault a suivi des cours au Conservatoire de Limoges où il travaille notamment
avec Michel Bruzat, au théâtre de La Passerelle à Limoges.
Après avoir intégré le C.N.R de Bordeaux, il travaille sur un spectacle de commedia
dell'
arte à Bar-le-Duc puis dans un spectacle pour enfants avec la compagnie
Esclandre : La Cité des Astres. En mai 2003, il joue dans La Ronde, pièce d’Arthur
Schnitzler, mise en scène par Jean-Claude Durand, au Théâtre National Bordeaux
Aquitaine.
Il intervient également au lycée Bossuet de Brive, dans des classes littéraires à
spécialisation théâtre. En avril 2004 il joue Cendres de cailloux de Daniel Danis, mis
en scène par Jean Faure (festival d’Avignon off ) et quelques dates en France et en
Suisse sont prévues. Il travaille à nouveau avec Jean Faure sur Jean et Béatrice de
Carole Fréchette qui sera joué a Brive en mai 2005, puis au festival d’ Avignon en
juillet 2005.
Il a fait la mise en scène de Stabat Mater Furiosa qu’il a présenté à Avignon. Il a été
assistant à la mise en scène de Dominique Pitoiset aux mois de septembre et d’octobre
2005.
Camille Forgerit
Après des études de Lettres Modernes, Camille entre au Conservatoire National de
Bordeaux en classe professionnelle d’art dramatique; elle y rencontre entre autres
Julie Brochen, Jean-Claude Durand et Christophe Rouxel.
A sa sortie, elle réalise un projet artistique avec des personnes âgées dans le cadre
d’un service d’artistes à domicile, projet « Les 80 ans de ma mère » initié par Jean
Bojko du téATR’éPROUVèTE dans la Nièvre.
Elle joue dans « Les Travaux et les jours » de Michel Vinaver mis en scène par Pilar
Anthony ; « Suite III » de Philippe Minyana mis en scène par Etienne Pommeret ;
« Héraclès, 12 travaux » écrit et mis en scène par Laurent Rogero (Théâtre du Grand
Bleu) ; « Le Cas Blanche Neige » d’Howard Barker, lecture spectacle mis en espace
par Frédéric Maragnani (Scène Molière d’Aquitaine) ; « Hiver » de Jon Fosse mis en
scène par Romain Jarry (Théâtre du Nord).
Elle vit maintenant à Lille et s’intéresse particulièrement à la poésie.
Cécile Léna
Scénographe et créatrice de costumes, diplômée de l'
École Supérieure d'
Art
Dramatique du Théâtre National de Strasbourg - TNS - , Cécile Léna conjugue un
métier qui la passionne à des activités de plasticienne, dessinatrice et graphiste.
En tant que scénographe, elle a conçu décors et costumes pour de nombreux metteurs
en scènes :
Philippe Delaigue, Géraldine Bénichou, Michel Deutsch, Jean-Marie Machado,
Brigitte Jacque, Gilles Gleize, Anton Kouznetsov, Nabil El Azan. Elle a été
l’assistante d’Emmanuel Peduzzi, de Mine Barral Vergez, d’Antoine Dervaux sur des
spectacles de Jacques Lassalle, Jean-Luc Revol, Michel Raskine.
Son oeuvre de plasticienne est une déclinaison de son travail de scénographe autour
de maquettes mises en scène, en son et en lumière.
Ses carnets de voyages, dessins de visages lointains - Cambodge, Estonie, États-Unis,
Grèce, Italie, Lettonie, Laos, Pakistan, Russie, Thaïlande, Vietnam - ont été exposés
de nombreuses fois.
Elle a illustré des ouvrages chez divers éditeurs (Flammarion, Le Pommier) et
magazine (L'
Art de Voyager)
Par ailleurs, elle dessine une collection en laque du Vietnam pour la compagnie Atlas
Cargo et conçoit ses stands pour les salons Maisons & Objets.
Thierry Dubief
Après s’être formé aux techniques du Spectacle avec des metteurs en scène tels que
Jérôme Savary, il a créé la lumière de nombreux spectacles de théâtre, notamment
pour Wladyslaw Znorko, Guy Alloucherie, Eric Lacascade, Christophe Perton… et
aussi pour l’Opéra ou la danse, avec de nombreuses créations pour Les Ballets du
Nord (Maryse Delente, Miriame Naisy, Niels Christi…).
Il assure la plupart des créations Lumière de la compagnie T.D.C.(59)
Contacts
Compagnie des Songes
8, cours Georges Clémenceau
33000 Bordeaux
Tél. 06 22 22 88 85 / mail : [email protected]
Compagnie Arcanes
136, rue d’Esquermes
59000 Lille
Tél. 06 70 19 22 00 / mail : [email protected]

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