Porc sur paille - Elevage Ethique

Transcription

Porc sur paille - Elevage Ethique
Porc sur paille éleveur sur la paille ?
Porc sur paille risques sanitaires ?
Porc sur paille quel prix pour le consommateur ?
Faux !
Faux !
Ça dépend du magasin !
La banque ? Oui, elle finance du porc sur paille !
Oui, les banques considèrent qu’un projet de porc sur paille est sérieux
et viable. C’est p.ex. le cas pour le Crédit Mutuel.
Un bâtiment avec paille ne
coûte pas plus cher
Le bâtiment de type industriel
coûte plus cher en équipement :
caillebotis, stockage du lisier,
ventilateurs. Le bâtiment semiouvert avec litière n’en a pas
besoin ! Il revient à 16 %
(engraissement) et 5 % (truies)
moins cher - malgré des surfaces
par porc doublées (CORPEN,
Et le plein air ? Il demande peu
d’investissement, mais une grande
compétence. Le résultat peut être
excellent : alors les animaux ont un
rythme de vie naturel et une
relation de confiance avec
l’éleveur – librement.
Comité d’ORientation pour des
Pratiques agricoles Respectueuses
de l’ENvironnement).
Des bâtiments plus spacieux et
mieux structurés pour des labels
plus exigeants (bio, cahiers des
charges suisses…) peuvent être
plus chers. La qualité peut être
remarquable. N’y renonçons pas!
Rentrer la paille : c’est le
métier d’un éleveur
Il faut en effet rentrer beaucoup
de paille. Pourquoi vouloir être
éleveur, si on ne veut pas faire ce
travail ? Un hôtelier aussi doit
s’occuper de la literie !
La litière accumulée fait peu de
travail. Le paillage est simple :
les porcs démontent les balles
eux-mêmes. L’enlèvement du
fumier est mécanisable dans les
constructions modernes.
Par contre, en système caillebotis/lisier, le nettoyage-désinfection des caillebotis et fosses
est long, pénible et dangereux.
Moins de frais vétérinaires en élevage alternatif sur paille
Il a été démontré que les porcs alternatifs ne sont pas plus contaminés que
les autres (INRA). - Précisons :
L’élevage industriel est nécessairement une course continue contre la
maladie. Les animaux sont fragilisés et ont besoin de désinfections,
vaccinations, médicaments… pour survivre, coupés de tout
l’environnement extérieur par des SAS voire des filtres d’air. A tout
moment, une maladie (ancienne ou nouvelle) peut exploser. Les
performances techniques augmentent – mais les mortalités de porcs aussi.
L’élevage alternatif doit être bien tenu, avec compétence et rigueur. A
cette condition les animaux sont en meilleure forme et plus résistants. Ils
respirent l’air frais et font de l’exercice. Ils sont davantage stimulés et
moins stressés. Les mortalités peuvent descendre très bas. - Les truies en
liberté peuvent mettre bas tranquillement, sans recevoir systématiquement
des dizaines de piqûres au fil du temps.
Et le bien-être humain ?
L’aliment, la santé et la
qualité : plus c’est mieux !
Le principal facteur pour le coût de
la production est l’aliment des
animaux. Les porcs ‘alternatifs’
mangent un peu plus, parce qu’ils
ont le droit de bouger, jouer,
courir, et parce qu’en hiver ils
s’adaptent au froid. Mais par
ailleurs leur croissance est
meilleure (INRA). Et il s’avère que
la qualité de la viande en profite.
Pour être en bonne santé, il faut
bouger ! Ce qui est vrai pour les
hommes, l’est aussi pour les
animaux.
truies gestantes sur paille,
bâtiment semi-ouvert,
(élevage Thierry Schweitzer)
truies gestantes fixées dans des
cages : c’est le système industriel
Le consommateur ne connait
plus le prix réel d’une viande
qui serait produite dans le
respect
de
l’animal,
de
l’environnement, des travailleurs, et des consommateurs.
On voit parfois des promotions à
des prix très bas. Explications entre
autres : surproduction saisonnière,
négociation éhontée, compétition
internationale ; élevage industriel
de masse, polluant, régi par le
‘toujours plus, toujours plus vite’
pour sortir encore plus de porcelets
des truies qui souffrent, et sans
jamais avoir le temps de respecter
le rythme de l’animal ; abattoirs où
ne comptent que les cadences, sans
pitié pour l’animal mal en point ;
avec des ouvriers d’abattoir qui
vivent et travaillent dans des
conditions
inhumaines ;
irrégularités quant aux lois de
sécurité alimentaire.
Payer à l’éleveur environ 25 ct € de plus par kg de carcasse ?
C’est le minimum de la décence !
Emploi
L’élevage alternatif avec paille demande un peu plus de main d’œuvre.
N’est-ce pas une bonne chose ? Veut-on créer ou détruire les emplois
ruraux ?
Conditions de travail
L’élevage alternatif bien paillé, nettoyé et aéré, de dimension modérée,
génère moins d’odeurs et une ambiance plus saine ; moins de travail
pénible au karcher ; moins de stress et moins de violence envers
l’animal ; permet une relation et une sensibilité envers l’animal
individuel (libre de bouger !) ; et davantage de reconnaissance sociale
pour les éleveurs.
Avec un effort aussi modeste l’acheteur permet à l’éleveur de produire du
porc sur paille, dans le respect de l’environnement, avec un bien-être
animal basique (le bien-être ne représente qu’une partie de ce surcoût).
Il y a moyen de faire encore beaucoup mieux, en acceptant une
rémunération plus élevée de l’éleveur.
Si on veut on peut !
L’élevage alternatif, avec paille, permet de vivre dignement de son
travail, avec moins de porcs. La logique des élevages industriels est
autre : les plus gros s’agrandissent, les autres disparaissent.
Est-ce que le magasin veut cantonner le bien-être animal à une petite
niche du marché, élitiste et haut de gamme ? Il appliquera des marges
fortes et dissuadera le consommateur.
Est-ce qu’il veut développer la qualité ‘bien-être’ et la rendre abordable
pour un maximum de consommateurs ? Il limitera ses marges, associera
son image à celui du bien-être animal, informera le consommateur, et
développera les volumes.
Pour les riverains
Porc sur paille : il faut une bonne organisation
L’élevage alternatif sur paille, de dimension raisonnable, bien tenu, ne
génère pas de nuisances, préserve le cadre de vie, et préserve la valeur des
habitations riveraines.
Quel est le challenge pour le porc alternatif ? Les volumes produits sont
plus petits que pour le porc standard ; c’est ce qui coûte plus cher.
Surtout au démarrage les volumes sont petits ! Il faut obtenir une
organisation optimale de la transformation (charcuterie) et de la logistique
pour limiter les surcoûts, mais sans sacrifier le bien-être.
Quel revenu ?
Ceci est un document provisoire cosigné par
Actuellement les surfaces cultivées
en céréales à paille augmentent.
La paille dans le fumier enrichit et
assainit les sols – c’est un avantage
pour la fertilité des sols, à plus
long terme.
Produire et vendre toujours moins cher ? Sans scrupules ?
Rédaction
www.elevage-ethique.fr
[email protected]
Protection mondiale des animaux de ferme
8ter rue Chandellerue BP 80242
57006 Metz cedex 1 Tél. : 03 87 36 46 05
8 rue Adèle Riton
67000 STRASBOURG
Tél. : 03.88.37.07.58.
[email protected]
Manger moins de viande, et mieux la choisir !
C’est ce qui permet de
- ménager le budget des familles
- se nourrir sainement
- épargner les ressources de la terre
- soutenir, par son choix
d’achat, ceux qui font un
effort de respect, au-delà du
‘business’.

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