Mémoire Master Immuno 2007-2008
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Mémoire Master Immuno 2007-2008
UNIVERSITE DE YAOUNDE 1 THE UNIVERSITY OF YAOUNDE 1 FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES BIOMEDICALES Faculty of Medicine and Biomedical Sciences EVALUATION DE LA RECONSTITUTION IMMUNITAIRE EN REPONSE AUX TRAITEMENTS ANTIRETROVIRAUX CHEZ LE NOURRISSON ET L’ENFANT DE MOINS DE 15 ANS INFECTES PAR LE VIH Mémoire présenté et soutenu par KAFANDO Alexis Matricule 060059 En vue l’obtention du grade de Master en Sciences Biomédicales Spécialité : Immunologie Médicale SUPERVISEURS Pr. Peter M. NDUMBE Pr. Félix TIETCHE DIRECTEURS Dr. MARIE CLAIRE OKOMO ASSOUMOU Dr. Dieudonné ADIOGO Dr. Marie KOBELA Année Académique 2007-2008 Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 i PRELIMINAIRES Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 i ORIGINE DU FINANCEMENT DE L’ETUDE THIS STUDY RECEIVED SUPPORT FROM THE CENTRE FOR THE STUDY AND CONTROL OF COMMUNICABLE DISEASES (CSCCD), FACULTY OF MEDECINE AND BIOMEDICAL SCIENCES, UNIVERSITY OF YAOUNDE1. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 ii Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 iii LISTE DU PERSONNEL ADMINISTRATIF ET ENSEIGNANT DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DES SCIENCES BIOMEDICALES. Année Académique 2007-2008 1- PERSONNEL ADMINISTRATIF Pr. TETANYE EKOE Doyen Pr. BENGONO TOURE Vice Doyenne chargée de la Geneviève programmation et du suivi des activités académiques Pr. MBANYA Jean-Claude Vice Doyen chargé de la scolarité et du suivi des étudiants Pr. ABENA OBAMA Marie Vice Doyenne chargée de la Thérèse recherche et de la coopération Pr. KUABAN Christopher Coordonnateur Général du cycle de spécialisation Mr. ZOAH Michel Directeur des affaires Administratives et Financières Mr. MODO ASSE Chef de service des Programmes d’Enseignements et de Recherches Mr. BEYENE Fernand Dieudonné Chef de service Financier Mr. ABESSOLO Dieudonné Chef de service d’Administration générale et du Personnel Mr ENYEGUE ABANDA Julien Chef de service de la statistique et de Justin la scolarité Mr. AKOLATOU MENYE Chef de service du Matériel et de la Augustine Maintenance Mrs. ANDONG Elisabeth Bibliothécaire en chef Mrs. NADIA MBARGA née Comptable Matière ENDANDE Marie F Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 iv 2 – PERSONNEL ENSEIGNANT a) Professeurs 1. ANGWAFO III FRU Chirurgie – Urologie 2. ASONGANYI TAZOACHA Immunologie – Biochimie 3. BENGONO TOURE Geneviève Oto-Rhino-Laryngologie 4. DOH Anderson SAMA Gynécologie / Obstétrique 5. ESSAME OYONO Anatomie / Pathologie 6. GONSU FOTSIN Joseph Radiologie- Imagerie Médicale 7. JUIMO Alain Georges Radiologie- Imagerie Médicale 8. KOUEKE Paul Dermatologie – Vénérologie 9. KUABAN Christopher Médecine Interne Pneumologie 10. LEKE Robert John Ivo Gynécologie / Obstétrique 11. LEKE Rose Parasitologie – Immunologie 12. LOHOUE Julienne Parasitologie – Mycologie 13. MBANYA Jean Claude Médecine Interne –Endocrinologie 14. MOYOU SOMO Roger Parasitologie 15. MUNA WALINJOM Médecine Interne – Cardiologie 16. NDUMBE Peter Martins Microbiologie – Immunologie 17. NGADJUI TCHALEU Chimie des Sciences Naturelles Bonaventure 18. NGOGANG Jeanne Biochimie 19. NJITOYAP NDAM Elie Claude Médecine/Gastro - Entérologie 20. NKO'O AMVENE Samuel Radiologie- Imagerie Médicale 21. SAME EKOBO Albert Parasitologie 22. SOSSO Maurice Aurélien Chirurgie Générale 23. TETANYE EKOE Pédiatrie Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 v b) Maîtres de Conférences 1. ABENA OBAMA Marie Thérèse Pédiatrie 2. ABOLO MBENTI Louis Chirurgie Générale 3. AFANE ELA Anatole Anesthésie– Réanimation 4. AFANE ZE Emmanuel Médecine Interne Pneumologie 5. ATCHOU Guillaume Physiologie Humaine 6. BAHEBECK Jean Chirurgie Orthopédique 7. BELLA HIAG Assumpta Ophtalmologie 8. BINAM Fidèle Anesthésie– Réanimation 9. BIWOLE SIDA Magloire Médecine Interne - Gastro Entérologie 10. BOB’ OYONO Jean-Marie Anatomie/chirurgie pédiatrique 11. DOUMBE Pierre Pédiatrie 12. EBANA MVOGO Côme Ophtalmologie 13. ESSOMBA Arthur Chirurgie Générale 14. FOMULU Joseph Gynécologie / Obstétrique- 15. KAGO Innocent Pédiatrie 16. KASIA Jean Marie Gynécologie / Obstétrique- 17. KINGUE Samuel Médecine Interne – Cardiologie 18. KOUAM Luc Gynécologie / Obstétrique 19. KOULLA Sinata Shiro Microbiologie-Maladies Infectieuses 20. MASSO MISSE Pierre Chirurgie Générale 21. MBANYA Dora Hématologie 22. MBONDA Elie Pédiatrie 23. MOUELLE SONE Albert Radiothérapie 24. MOUSSALA Michel Ophtalmologie 25. NDJOLO Alexis Oto-Rhino-Laryngologie 26. NDOBO Pierre Médecine Interne – Cardiologie 27. NGASSA CHANCHU Pius Gynécologie / Obstétrique Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 vi 28. NJAMNSHI KONGNYU Alfred Neurologie 29. NJOYA Oudou Médecine Interne– Gastro Entérologie 30. NKAM Maurice Pharmacologie – Thérapeutique 31. NOUEDOUI Christophe Médecine Interne - Endocrinologie 32. ONDOBO ANDZE Gervais Chirurgie Pédiatrique 33. OYONO ENGUELE Samuel Physiologie Humaine 34. SIMO MOYO Justin Anesthésie - Réanimation 35. SOW Mamadou Chirurgie – Urologie 36. TAKONGMO Samuel Chirurgie Générale 37. TAKOUGANG Innocent Santé Publique 38. TCHOKOTEU Pierre Fernand Pédiatrie 39. TIETCHE Félix Pédiatrie 40. YOMI Jean Radiologie / Radiothérapie c) Chargés de Cours 1. ADIOGO Dieudonné Microbiologie 2. ASONGALEM Emmanuel Pharmacologie ACHA 3. ATANGANA René Anesthésie – Réanimation 4. BELLEY PRISO Eugène Gynécologie / Obstétrique 5. BENGONDO MESSANGA Stomatologie Charles 6. BEYIHA Gérard Anesthésie / Réanimation 7. BISSECK Anne Cécile Dermatologie – Vénérologie 8. DJIENTCHEU Vincent de Paul Neurochirurgie 9. DONG A ZOCK Faustin Médecine Nucléaire 10. ELLONG Augustin Ophtalmologie Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 vii 11. ELOUNDOU NGAH Joseph Neurochirurgie 12. ESIENE Agnes Anesthésie / Réanimation 13. EYENGA Jean Claude Neurochirurgie 14. FARIKOU Ibrahima Chirurgie-Orthopédique 15. FEWOU Amadou Pathologie 16. FOUDA Pierre Chirurgie – Urologie 17. KOBELA née MBOLLO Marie Pédiatrie 18. KOLLO Basile Santé Publique 19. LUMA Henry NAMME Bactériologie / Virologie 20. MBASSA MENICK DANIEL Psychiatrie 21. MBOPI KEOU François-Xavier Bactériologie – Virologie 22. MBOUDOU Emile Télesphore Gynécologie / Obstétrique 23. MBU ENOW Robinson Gynécologie / Obstétrique 24. MBUAGBAW Joséphine Médecine Interne / Dermatologie 25. MELI Jean Santé Publique 26. MOAMPEA MBIO Marie Claire Anatomie / Pathologie 27. MONEBENIMP Francisca Pédiatrie 28. MONNY LOBE Marcel Hématologie 29. MOUKOURI Ernest Ophtalmologie 30. NANA Philip NJOTANG Gynécologie / Obstétrique 31. NDOM Paul Oncologie Médicale 32. NDIKUM Valentine Pharmacologie 33. NGABA Olive Nicole Oto-Rhino-Laryngologie 34. NGO NONGHA Bernadette Chirurgie Générale 35. NGOUNOU NOUBISSIE N. S. Médecine Interne– Rhumatologique épse DOUALLA. 36. NGOWE NGOWE Marcellin Anatomie - Chirurgie Générale 37 Oto-Rhino-Laryngologie NJOCK Richard Fiarce 38. NKOA Thérèse Sciences Physiologiques 39. NSANGOU Inoussa Pédiatrie Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 viii 40. NTONE ENYIME Félicien Psychiatrie 41. OKOMO ASSOUMOU Marie – Bactériologie – Virologie Claire 42. OMOLOKO Cécile Nutrition 43. ONDOA MEKONGO Martin Pédiatrie 44. ONGOLO ZOGO Pierre Radiologie et Imagerie Médicale 45. PISOH Christopher Chirurgie Orthopédique 46. SENDE Charlotte Radiologie et Imagerie Médicale 47. SINGWE Madeleine épse Médecine Interne– Rhumatologique NGANDEU 48. TANYA née NGUTI KIEN Nutrition Agatha 49. TOUKAM Michel Microbiologie Médicale 50. WANKAH Christian Santé Publique 51. ZE MINKANDE Jacqueline Anesthésie – Réanimation d) Assistants 1. AHANDA ASSIGA Chirurgie Générale 2. ASHUTANTANG Gloria 3. ANKOUANE Andoulou Médecine Interne – Néphrologie Gastro-entérologie 4. AZABDJI Kenfack Marcel Physiologie 5. CHELO David Pédiatrie 6. CHETCHA Chremegni Bernard Hématologie 7. CHIABI Andreas Pédiatrie 8. DJOUMOU Francois ORL 9. ESSI Josée Santé Publique 10. ETOM EMPIME Neurochirurgie 11. ETOUNDI MBALLA Georges –Alain Médecine Interne – Pneumologie Gynéco-obstétrique 12 FOUMANE Pascal Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 ix 13. Frederick AGEM KECHIA Mycologie 14. GONSU née KAMGA Hortense Bactériologie 15. GUIFFO Marc Chirurgie générale 16. KABEYENE OKONO Angèle Histo-embryologie 17. KAZE FOLEFACK François Néphrologie 18. KINGE NJIE Thompson Maladies Infectieuses 19. KUATE TEGUEU Calixte Neurologie 20. LOBE Emmanuel 21. MENANGA Alain Patrick Médecine Interne – Néphrologie Cardiologie 22. MENDIMI NKODO joseph Histo-embryologie 23. NANA Oumarou Djam Blondel Chirurgie 24. NANG ZOUYE Alain Psychiatrie 25. NDIKUM Valentine Pharmacologie 26. NDONGO Embolo Epse TORIMORO Judith 27. NDOUMBE Aurelien Biologie Moleculaire 28. NGAMENI Barthelemy Phytochimie 29. NGO NONGA Chirurgie Générale 30. NGUEFACK Seraphin Pédiatrie 31. NGUEFACK TSAGUE Biostatistique/Informatique 32. NDJOUMENI Zachariou 33. NKWABONG Elie Economie et gestion sanitaire Gynéco-Obstetrique 34. OWONO Didier Ophthalmologie 35 Anesthesie-Réanimation OWONO Etoundi Paul Neurochirurgie 36. SOBNGWI Eugene Endocrinologie 37. TABI OMGBA Yves Parasitologie 38. TEUBEU Pierre Marie Gynéco-Obstétrique 39. WONKAM Ambroise Génétique 40 ZE Odile Fernande Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 x e) Cycle d’Etudes Supérieures en Soins Infirmiers (CESSI) 1. Dr. OMOLOKO Cécile Coordonnatrice du CESSI 2. KAMTA Charles Coordinateur TSSI f) Cycle des Etudes Biomédicales et Médico-sanitaires 1 Pr LOHOUE Julienne Coordonnatrice du Cycle 2 Dr TANYA Agatha Coordonnatrice Adjointe 3 Pr AFANE ELA Anatole, Coordonnateur Anesthésie Réanimation Dr ESIENE Agnès Coordonnatrice Adjointe Dr Dieudonné ADIOGO Coordonnateur Biologie Clinique Dr Hortense GONSU KAMGA Coordonnatrice Adjointe 5 Pr NDUMBE Peter Coordonnateur Immunologie Médicale Coordonnatrice Adjointe 6 Dr Marie claire OKOMO ASSOUMOU Pr NDUMBE Peter 7 Dr MBOPI KEOU François Xavier Pr KOULLA Sinata SHIRO Coordonnatrice Microbiologie Médicale Dr TOUKAM Michel Coordonnateur Adjoint Pr EBANA Mvogo C. Coordonnateur Ophtalmologie Dr OWONO Didier Coordonnateur Adjoint Pr NDJOLO Alexis, Coordonnateur ORL Dr NGABA O.Nicole Coordonnatrice Adjointe 4 8 9 10 Pr GONSU FOTSIN Joseph, Dr GUEGANG E. Coordonnateur Maladies Infectieuses Coordonnateur Adjoint Coordonnateur Radiologie/ Imagerie Médicale Coordonnateur Adjoint 11 Dr TANYA Agatha Coordonnatrice Santé Publique 12 Pr PNDUMBE Peter Coordonnateur Virologie Médicale Dr MBOPI KEOU François Coordonnateur Adjoint Xavier Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xi g) Coordonnateurs des niveaux (Etudes Médicales) EM1 Dr ONGOLO Zogo Pierre, Dr DJENTCHEU Vincent de Paul EM2 Pr MBANYA Dora, Dr BENGONDO Charles EM3 Pr NJOYA Oudou EM4 Pr Kago Innoncent, Dr BISSECK Anne Cecile EM5 Pr ESSOMBA Arthur EM6 Dr MBU ENOW Robinson, Dr NSANGOU INOUSSA H) Coordonnateurs des cycles de spécialisations Coordonnateur General Pr LEKE IVO Robert, Pr KUABAN Christopher 1 Dr MOAMPEA Marie Claire Anatomie pathologieque 2 Pr BINAM Fidele 3 AnesthésieRéanimation Biologie Clinique 4 Chirurgie Générale Pr ESSOMBA Arthur 5 Gyneco-obstétrique Pr NGASSA Pius 6 Médecine interne Pr NJOYA Oudou 7 Pédiatrie Pr ABENA OBAMA Marie Therese 8 Radiologie et Pr NKO’O AMVENE Samuel Pr KOULLA S.Shiro Imagerie Médicale 9 Santé Publique Dr WANKAH Christion Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xii DEDICACES A DIEU, Le père tout puissant, créateur du ciel et de la terre pour m’avoir accordé le souffle et la force nécessaire pour suivre ce programme de formation jusqu’à terme, que votre nom soit sanctifié et glorifié à tout jamais. In MEMORIUM A mon "FEU" petit frère bien aimé, Luc KAFANDO, Tu as été arraché à notre affection le 18 Décembre 2006 au moment où je déposais mes valises à Yaoundé pour cette formation. Puisses Dieu t’accorder le salut et la vie éternelle. A Mon père, KAFANDO Landaogo Pierre et Ma mère KAZIENGA Panédmanogo Odette, Vous m’avez toujours accordé le soutien moral dans toutes mes entreprises et inculqué en moi un esprit de persévérance durant ma tendre enfance, ce travail est le fruit de votre œuvre. A Ma chère épouse, KAPIEKO Podiama Lady, Loin d’être une compagne, tu es pour moi une mère, une confidente qui sait écouter et soutenir tant dans les moments de joie que de peine, tu as accepté endurer toutes les multiples peines durant mes deux ans d’absence à tes cotés, ce travail est le fruit de nos efforts et sacrifices communs. A Mon cher fils, KAFANDO Silvère Williams, Tu as a été contraint durant ces deux ans de te séparer de ton père et la joie de te retrouver toujours dans ses bras et vivre l’harmonie familiale, ce travail est le fruit de ce sacrifice. Puisses les retombées de ce travail te permettre de grandir dans la joie et de contribuer à ta prospérité dans la vie. A Mon cher Grand frère, KAFANDO Michel, Tu as accepté le sacrifice de mettre tes moyens financiers à mon profit durant les deux ans de ma formation. Tu as toujours été à mes côtés pour me conseiller et m’encourager dans cette aventure de formation à l’étranger, je te dédie ce travail. Puisses les retombées de cette formation nous permettre d’acquérir tout ce que nous avons investi. Aux Frères et Sœurs Clarisse KAFANDO Noél KAFANDO Marisa KAFANDO Béatrice KAFANDO Henri KAFANDO Ce travail est le fruit du soutien et de la compréhension de tous ; je vous le dédie. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xiii REMERCIEMENTS AUX AUTORITES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES DU CAMEROUN • A son excellence, Monsieur le Président de la république et l’ensemble des membres de son gouvernement ; • A Monsieur le ministre de l’enseignement supérieur et l’ensemble de ses collaborateurs ; • A Madame le Recteur de l’Université de Yaoundé 1 et l’ensemble de son personnel ; • A Monsieur le Doyen de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, le Pr. TETANYE EKOE et l’ensemble du Personnel administratif et enseignant de ladite faculté ; Merci pour m’avoir permis d’intégrer ce programme de formation de haut niveau et pour m’avoir offert la formation et la qualification professionnelle et académique requises durant mon séjour dans votre beau et riche pays. • Au Professeur LOHOUE Julienne et Dr TANIA, merci pour avoir su supporté tous nos problèmes et pour avoir conduit cette formation jusqu’à terme. • A l’ensemble du peuple Camerounais, merci pour m’avoir accepté parmi les siens dans cette belle terre africaine du Cameroun AUX AUTORITES POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES DU BURKINA FASO • A son excellence, Monsieur le président de la république et l’ensemble des membres de son gouvernement ; • A Monsieur le ministre de la fonction publique et de la reforme de l’état • A Monsieur le ministre de la santé ; • A Monsieur le secrétaire général du ministère de la santé et l’ensemble des responsables des services rattachés ; • Au Dr Larba Théodore KANGOYE, Inspecteur Général des Services de Santé, • Au Dr Lansande BANGAGNE, ex- Directeur Général du CHU SANOU SOURO ; Merci pour avoir permis et accepté me libérer des obligations de fonctionnaire afin que je puisse suivre cette formation. Je puis affirmer que la qualité de formation reçue me permettra d’apporter ma modeste contribution à la résolution des problèmes de santé au Burkina Faso. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xiv AUX SUPERVISEURS ET DIRECTEURS DE CETTE ETUDE • Au Professeur Peter Martins NDUMBE, Directeur du Centre des Etudes et de Contrôles des Maladies Transmissibles, et superviseur de cette thèse, vous avez toujours été pour moi un père, une personne ressource dont les qualités forcent l’admiration de nombreux jeunes scientifiques africains et d’ailleurs. Je vous dis simplement merci, merci pour l’ensemble des efforts et sacrifices que vous avez librement consenti pour me permettre non seulement de pouvoir suivre cette formation mais aussi de disposer les moyens techniques et financiers nécessaires à la réalisation de ce travail de recherche. Veuillez agréer, l’expression de mon profond respect à laquelle j’associe considération et reconnaissance. • Au Professeur Félix TIETCHE, Directeur Général du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal BIYA, nonobstant vos multiples tâches, vous avez accepté non seulement de co-superviser ce travail mais aussi vous m’avez trouvé un cadre idéal pour la réalisation de cette étude. Je vous dis mille fois merci pour votre disponibilité et pour votre soutien. Je vous en suis profondément reconnaissant. • Au Docteur OKOMO ASSOUMOU Marie Claire, directrice technique du Centre des Etudes et de Contrôle des Maladies Transmissibles, durant ma présence dans votre pays, vous m’avez toujours pris comme un fils à qui vous n’avez cessé d’accorder toutes les attentions nécessaires. Merci d’avoir accepté de diriger ce travail et de m’avoir conseillé et orienté afin d’asseoir toutes les bases techniques et méthodologiques nécessaires à sa réalisation. Recevez par là, l’expression de ma profonde gratitude. • AU Docteur ADIOGO Dieudonné, co-directeur de cette étude, vous avez énormément contribué à asseoir les fondements de cette étude et m’avez aidé à en préciser les orientations nécessaires. Je vous dis infiniment merci pour l’ensemble des sollicitudes. Prière accepter l’expression de ma profonde gratitude. • AU Docteur KOBELA Marie, Chef de service d’infectiologie du CME/FCB, codirecteur de cette étude, vous m’avez accepté dans votre service, pour le recrutement des sujets de cette étude. En votre qualité de pédiatre infectiologue, vous avez toujours su me guider dans l’approche des patients. Je vous suis infiniment reconnaissant pour toutes les sollicitudes. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xv • Au Docteur NGUEFACK Tsague, biostatisticien, enseignant à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, département de santé publique, merci pour votre contribution à l’analyse statistique des données de cette recherche. Votre expertise a considérablement contribué à rendre plus expressif nos résultats, soyez en remerciés mille fois. • Aux Docteurs ATEBA NDONGO et NDONGO Jean du Service PTME du Centre Mère et enfant de la Fondation Chantal BIYA et l’ensemble du personnel dudit service, merci pour votre contribution au recrutement et au suivi clinique des sujets de cette étude. Vos suggestions et orientations constructives ont permis l’amélioration de la qualité de ce travail. • Au personnel infirmier du service d’infectiologie du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal BIYA, reconnaissance et respect pour votre aide dans les prélèvements de sang souvent difficiles de ces enfants. • A l’ensemble des parents qui ont bien voulu accepté que leurs enfants participent à notre étude, je vous réitère mes vives et sincères gratitudes tout en vous souhaitant à tous prompt rétablissement et beaucoup de courage. • A L’ensemble du personnel du Centre des Etudes et de Contrôle des Maladies Transmissibles (CECMT) de Yaoundé, j’ai nommé : Mlle ABONGWA Judith, Mme MUKWELLE Bertha, Mlle MESSEMBE Martha, Mr. IKOMEY Georges, Mlle EYOH Agnès, Mlle LYONGA Emilia, Mlle FANGU Frida, Mlle NTOH Mercy, Mr AKONGWUI Emmanuel, Mr BISONG et Mr NDOH George ; Vous avez été pour moi, des frères et sœurs qui n’ont ménagé aucun effort pour m’apporter soutien technique, financier et surtout moral dans les moments de joies mais surtout de peine. Je vous en suis profondément reconnaissant et je réitère à tous mes vives et sincères gratitudes. Ce travail que je présente aujourd’hui est le fruit de l’ensemble de vos contributions et efforts individuels. • Aux honorables membres du jury, Merci, honorables maîtres pour l’honneur que vous me faites en acceptant de consacrer de votre temps si précieux, pour juger et apporter votre riche expérience à l’amélioration de ce travail. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xvi A MES PARENTS, AMIS ET CONNAISSANCES, • Le Professeur GUIGUEMDE Robert, doyen de l’Institut Supérieur et des Sciences de la Santé de l’Université Polytechnique de Bobo Dioulasso et dame ; • Mr. KAFANDO Y. Arsène et dame ; Merci pour l’ensemble des efforts que vous avez consenti au cours de ma formation et du soutien que vous avez sans cesse apporté à ma famille restée au pays. • A Mr. DABIRE Naba, au Dr. TOE Laurent, au Pr. Rasmata TRAORE, au Dr CAZAL Robert, au Dr SOME Mathias, au Dr. MEDA Nicolas, au Dr. TRAORE Wamarou, , à KAFANDO Christine, aux Drs Alain et Francis Michel HIEN à Mr. SANKARA Yassia, à Mr. KAFANDO Salif et vos familles respectives, merci pour la gratitude que vous n’avez cessé de me témoigner durant ces deux ans de formation, vos encouragements et soutiens à ma famille m’ont permis de me concentrer sur mes études. AUX CAMARADES ET PROMOTIONNAIRES DE FORMATION IPACK IPACK Mathurin, GWOM Luc Christian, AGHOKENG DEMANOU Sylvie, NDASSI Vichy, FOKAM Joseph, NGUELA Rachel Laure, ADAWAYE Chatte, NGOKAP NGOGANG Mimi Marlyse, Fotso FOKAM, CHIA Julius EBOUA, OYONO Victor Alain et pour ne citer que ceux là ; Merci pour m’avoir permis d’intégrer la vie estudiantine Camerounaise. Pour les moments de solidarité sans failles tant dans les moments difficiles que joyeux que, nous avons vécus et partagés ensemble, je vous réitère mes remerciements. Je vous exhorte à plus d’ardeur au travail et que les difficultés de cette vie ne puissent jamais vous décourager dans la quête d’une carrière riche et innovante. Je formule l’espoir qu’ensemble nous puissions construire une Afrique de demain à l’image de certains de nos prédécesseurs. AUX COLLEGUES DE TRAVAIL DU BURKINA FASO, J’ai nommé, Mr YAMEOGO K. Gabriel, Mr OUEDRAOGO N. Pascal, Mr KPODA Winniana, Mr YONLI Charles Mr. KONKOBO Narcisse, Mr TAPOSOBA Eric, Mme BELEMOUISGO Aguiratou, Mr KONDOMBO K. Albert, Mr SONDO Blaise, Mr. Arthur DJIBOUGOU Diakourga, pour votre soutien moral, financier et pour vos contributions diverses pendant ma formation, je vous dis infiniment merci. REMERCIEMENTS et RECONNAISSANCES à toutes les autres personnes que je n’ai pas nommées et qui ont participé de près ou de loin à ma réussite. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008xvii LISTES DES ABREVIATIONS ADN : Acide Désoxyribonucléique ARN: Acide Ribonucléique ARV: Antirétroviraux CD: Clusters of Differentiation CECMT: Centre des Etudes et de Contrôle des Maladies Transmissibles CSCCD: Center of Study and Control of Communicable Disease CTA : Centre de Traitement Agréé ELISA: Enzyme Linked Immuno-Sorbent Assay IN : Inhibiteur Nucléosidique INN : Inhibiteur Non Nucléosidique IP : Inhibiteur de la Protéase OMS: Organisation Mondiale de la Santé ONUSIDA: Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA PMI: Protection Maternelle et Infantile PTME: Prévention de la Transmission Mère Enfant PCR : Polymérase Chain Réaction RT-PCR : Reverse Transcriptase PCR SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise TCD4: Lymphocyte TCD4 TCD8: Lymphocyte TCD8 TCD3: Lymphocyte TCD3 Th1: Lymphocyte Th1 Th2: Lymphocyte Th2 TME: Transmission Mère Enfant VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008xviii Définition des Concepts et termes clés • Reconstitution immunitaire : conséquence d’une redistribution de cellules mémoires et d’une production de cellules naïves. • Déficit immunitaire : Altération globale des fonctions des principales cellules impliquées dans la défense spécifique de l’organisme contre les agents pathogènes • CD4 : glycoprotéine membranaire portée par les lymphocytes T4, permettant l'attachement du VIH sur les LT4 lors de l'infection. • Charge virale : nombre de copies du génome viral dans le plasma • CCR5 : corécepteur qui est présent sur la membrane des monocytes et des macrophages et qui est indispensable à l'entrée du VIH dans ces cellules • CXCR4 : corécepteur qui est présent sur la membrane des lymphocytes T4 et qui est indispensable à l'entrée du VIH dans ces cellules (dans les premières publications, ce corécepteur était appelé fusine) • Fusine : récepteur présent sur certaines cellules, y compris les cellules CD4+ ; ce récepteur semble nécessaire à la fusion du VIH avec sa cellule cible. • gp41 : glycoprotéine de l'enveloppe virale associée à la gp120 : la gp 41 est nécessaire à la fusion du VIH avec sa cellule cible • gp120 : glycoprotéine faisant saillie au niveau de l'enveloppe du VIH ; la gp 120 est impliquée dans l'amarrage à la cellule-hôte par interaction avec la glycoprotéine CD4 • Provirus : ADN viral qui est intégré dans le génome de la cellule hôte, et qui doit subir une activation avant d'être transcrit, ce qui conduit à la formation de particules virales. • Séropositivité : état d'un individu qui possède, dans son sérum, des anticorps anti-HIV • Trithérapie : stratégie de traitement du SIDA consistant à utiliser une association médicamenteuse : combinaison de deux analogues nucléosidiques et d'un inhibiteur de protéases. • Nouveau né : période entre la naissance et l’âge d’un mois chez un bébé • Nourrisson : période entre l'âge d'un mois et de deux ans chez un bébé. • Petite enfance : période qui suit le stade de nourrissons jusqu’au début de la scolarisation • Enfance : Concerne l’âge les 6-13 ans mais différents selon les régions. • CMH : Ce sont des antigènes présents à la surface des certains cellules immunitaire et interviennent dans la réponse immunitaire. • Cellules mémoires : Ce sont des lymphocytes T activés, sensibilisés à priori avec un antigène donné et capable de réagir de façon spécifique lors d’un second contact Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xix LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Impact socio-économique du sida au Cameroun.................................................12 Tableau 2 : Rôles des protéines virales.................................................................................14 Tableau 3 : Classification immunologique WHO, 2006 .........................................................18 Tableau 4 : Classification clinique CDC, 1994 .....................................................................18 Tableau 5 : Classification immunologique, CDC, 1994 .........................................................19 Tableau 6 : Sensibilité des tests virologiques ........................................................................32 Tableau 7: Statut sérologique de la mère au cours de la grossesse .....................................64 Tableau 8: Répartition des observations cliniques au cours de l’étude ................................65 Tableau 9 : Répartition des protocoles thérapeutiques utilisés dans l’étude .........................67 Tableau 10: Résultats de la charge virale en fonction de la situation thérapeutique. ...........68 Tableau 11 : Résultats de la charge virale en fonction de l’âge...........................................69 Tableau 12: Résultas de la CV en fonction du protocole thérapeutique ................................70 Tableau 13 : Variations immunologiques entre sujets naïfs et traités en PI...........................71 Tableau 14 : Résultats des variations immunologiques entre sujets traités et non traités après trois mois de suivi. .......................................................................................................72 Tableau 15: Résultats des variations des paramètres immunologiques entre la phase PI et P3 sur l’ensemble de la population d’étude ...........................................................................73 Tableau 16 : Résultats des variations immunologiques entre la phase PI et P3 sur la population de sujets non traités. ............................................................................................74 Tableau 17: Résultats des variations immunologiques entre la phase PI et P3 sur la population sous traitement.....................................................................................................75 Tableau 18: Evaluation du déficit immunitaire basée sur 3 paramètres immunologiques à but de pronostic ...........................................................................................................................76 Tableau 19 : Evaluation du déficit immunitaire à but de suivi thérapeutique .........................77 Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xx LISTE DES FIGURES Figure I : La structure du VIH-1. ............................................................................................13 Figure II : Evolution naturelle de la maladie ..........................................................................17 Figure III : Tropisme du VIH vis-à-vis des cellules de l’hôte . ...............................................21 Figure IV. Etapes du cycle viral selon la cellule infectée ......................................................26 Figure V : Cinétique des anticorps de la mère et de l’enfant ................................................28 Figure VI: Algorithme de diagnostic biologique du VIH chez l’enfant de moins de 18 mois...31 Figure VII. Les classes de médicaments antirétroviraux et leurs sites d’action, Roche. 2004 ..............................................................................................................................................33 Figure VIII : Intérêt et Indications du typage lymphocytaire et charge virale .........................38 Figure IX : Variation de température et différents types de brins d'ADN au cours des 4 premiers cycles de la PCR ....................................................................................................47 Figure X : Représentation des sujets par sexe au cours d’étude.........................................58 FigureXI: Représentation des sujets de l’étude en fonction de l’âge. ....................................59 Figure XII : Représentation des sujets par catégorie de poids ..............................................60 Figure XIII : Relations entre poids et âge et entre poids PI et P3 .......................................61 Figure XIV : Répartition des sujets en groupe traité ou non traité ........................................62 Figure XV : Diagramme de répartition des sujets par statut social ........................................63 LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Automate de numération sanguine.........................................................................48 Photo 2: FAScount ayant servi pour le typage des sous populations lymphocytaires ...........49 Photo 3 : Solution d’extraits d’ARN, prête pour les étapes de transcription inverse et d’amplification........................................................................................................................51 Photo 4: Thermocycleur .......................................................................................................52 Photo 5 : Produits d’ADN amplifiés prêts pour étape d’hybridation/détection ......................53 Photo 6 : Fin de processus d’hybridation et détection, plaque pour lecture DO ....................54 Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xxi RESUME/SUMMARY Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008xxii RESUME Introduction L’Afrique subsaharienne est la région du monde qui comporte le plus grand nombre d’enfants infectés au VIH. A titre indicatif, l’OMS/ONUSIDA dans son point de l’épidémie du VIH/SIDA pédiatrique en 2007 nous rapportait plus de 22,5 millions de cas soit plus de 90% de la totalité des infections pédiatriques dans le monde. La plupart de ces infections proviennent de la transmission mère-enfant. Le Cameroun comme d’autres pays à ressources limités n’est pas en marge de cette tragique illustration avec 44813 cas selon l’OMS/ONUSIDA, 2008. L’Afrique subsaharienne est également la région ou l’accès aux soins est le plus restreint, bien que l’accès aux traitements antirétroviraux se soit développé dans les quatre dernières années. Avec1694 enfants sous traitement soit moins de 15% du nombre d’enfants infectés éligibles aux traitements au Cameroun, la prise en charge de l’infection à VIH pédiatrique passe par de nombreux actions afin de permettre une amélioration globale de la survie et de la qualité de vie des ces enfants infectés. Relativement, peu d’études ont été menées dans les pays du sud dont le Cameroun sur l’efficacité des antirétroviraux chez l’enfant infecté. Il serait important d’évaluer précisément le bénéfice immunologique des différentes interventions thérapeutiques et leurs impacts sur la qualité de vie des enfants infectés d’où cette étude. Les objectifs L’objectif général de notre étude est de déterminer les variations des principaux marqueurs de l’immunité à médiation cellulaire au cours du traitement antirétroviral chez les enfants infectés par le VIH/SIDA. Les objectifs spécifiques portent sur la confirmation du diagnostic du VIH pédiatrique, la mesure de la virémie plasmatique en phase initiale de l’étude, la détermination des variations du taux des populations et sous populations lymphocytaires et enfin l’établissement d’une corrélation statistique entre les paramètres de bases de trois marqueurs immunologiques définis par l’OMS et CDC dans notre population d’étude. Et enfin la sensibilité et la spécificité de ces différents tests. Méthodologie. Pour atteindre les objectifs de notre étude nous avons effectué une étude observationnelle, analytique, prospective et longitudinale sur une cohorte fixe de 50 enfants infectés par le VIH. Ces enfants étaient mis sous traitement et suivi au service PTME du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal BIYA à Yaoundé entre le 27 Mars et 27 Août 2008. Etaient inclus dans cette étude, tout enfant infecté au VIH répondant à nos critères d’inclusions et dont le parent a donné son consentement éclairé pour sa participation. La mesure de la charge virale plasmatique par RT-PCR et la numération des lymphocytes totaux et le typage des sous populations lymphocytaires (CD4, CD8, CD3) utilisant les principes de la cytométrie en flux, ont eu lieu au Centre des Etudes et de Contrôles des Maladies Transmissibles. Les analyses statistiques des données ont été obtenues à l’aide des logiciels Microsoft Excel, EpiInfo version 3.2, 3.4.1 et R. Résultats Au terme de nos investigations, les résultats suivants ont été obtenus. • Une taille de 50 enfants infectés ont été recrutés en phase initiale de notre étude mais après 3 mois (76%) 38/50 sujets ont répondu soit 12 perdus de vue. La taille Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008xxiii • • • • • • requise obtenue à partir des données de la littérature était de 44 sujets, soit 86% de réponse. A la phase initiale de l’étude, 35/50 (70%) des sujets avaient déjà reçu un traitement antirétroviral contre 15/50 (30%) de sujet non traité. Après 3 mois de suivi, 33/38 (87%) des sujets étaient sous traitement contre 13% (5/38) non traités. Le diagnostic précoce par PCR nous a donné 06/35 (17%) de sujets avec des résultats d’ARN non détecté contre 29/35 (83%) d’ARN détecté. Nous avons relevé 06/35 (17%) de sujets présentant des résultats de charge virale indétectable (<50 copies/ml). L’ensemble de ces sujets était sous traitement antirétroviral. Les sujets non traités 8/8(100%) avaient une charge virale >5000 copies/ml contre 30% (8/27) pour les sujets traités. En fonction de l’âge, 03/5 (60%) d’enfants de moins de 18 mois avaient une charge virale indétectable contre 03/30 (10%) pour les sujets d’un âge >18 mois. En fonction du protocole thérapeutique, le protocole 3TC+d4T+NVP avait donné plus de résultat de charge virale indétectable à moins de 50 copies /ml soit 3/6 (50%) des cas. En phase initiale, nous avons relevé certes des différences entres sujets non traités et traités mais elles n’étaient pas statistiquement significatives. Après trois mois de suivi, les pourcentages des CD4 (p= 0.002283) à l’opposé des lymphocytes T CD8 (p=0.01269) ont baissé de façon significative chez les sujets non traités par rapport aux sujets sous traitement. Entre les deux phases de l’étude les pourcentages des CD4 ont baissé de façon significative chez les sujets sous traitement ARV entre la phase initiale de l’étude et trois mois après, p=0.01562 (28 ±5 pour les médianes et 28.02 ±2.28 pour les moyennes). Pour l’évaluation du déficit immunitaire chez l’enfant selon les paramètres de base de l’OMS et CDC ; Nous n’avons pas trouvé une relation statistiquement significative entre les lymphocytes totaux, les CD4 valeurs absolues et les pourcentages des CD4 chez les sujets non traités par les ARV (P<0.05). Par contre, chez les sujets sous traitement antirétroviral, la relation entre les trois marqueurs immunologiques était statistiquement significative, (P<0.05). Conclusion Comparer aux sujets non traités par les antirétroviraux, les sujets sous traitement présentaient des résultats de charge virale meilleure. Ces résultats étaient indétectables chez 30% des sujets traités contre 0% chez les sujets naïfs. Entre les deux phases de l’étude, le pourcentage des TCD4 a baissé de façon significative chez les sujets traités. Il n’y a pas eu de corrélation statistique significative entre les lymphocytes totaux, lymphocytes TCD4 et pourcentage des CD4 chez les sujets non traités en utilisant les paramètres de base définis par l’OMS et de la CDC. Il y’ avait cependant une corrélation statistiquement significative entre les lymphocytes totaux, lymphocytes TCD4 et pourcentage des CD4 chez les sujets traités en utilisant les référentiels de l’OMS et de la CDC. La réponse immunologique était meilleure chez les sujets traités comparativement à ceux non traités dus certainement aux traitements antirétroviraux. Le pourcentage des CD4 varie de façon significative chez l’enfant infecté par le VIH. Nous pouvons retenir que l’utilisation du pourcentage des CD4 est le meilleur paramètre immunologique pour l’évaluation et l’interprétation du déficit immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH. Il est resté le paramètre immunologique qui a varié de façon significative au cours des différentes phases de notre étude. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008xxiv SUMMARY INTRODUCTION Sub-Saharan Africa is worldwide known to have the highest number of HIV infected children. The UNAIDS/WHO in their report on HIV/AIDS paediatric epidemic in 2007 presented 22.5 millions cases (more than 90% of paediatric infections) worldwide. Most of these infections are due to Mother to Child transmission in which concerned limited resources countries are greatly, with Cameroon having a total of 44813 cases(UNAIDS/WHO, 2008).Sub-Saharan Africa is also the part where access to health care is highly restricted, though access to antiretroviral drugs has improved during these past four years. With a 1694 children under treatment, (15% of the number of children infected and eligible for treatment) in Cameroon, the management of their paediatric HIV infection evolves several actions that lead to a global amelioration in follow-up as well as in life span and quality of life of these infected children. As in Cameroon, few studies have been done in such countries on the efficacy of antiretroviral treatment on HIV infected children. It would be of great interest to precisely evaluate the immunological benefit in response to the various paediatric antiretroviral regimens and their impact on the life span and quality of life of infected children which justify this study. OBJECTIVES The main objective of our study is to determine the variations of main immunological cellular mediated markers during antiretroviral treatment on HIV/AIDS infected children. Specific objectives are focused on HIV paediatric diagnostic confirmation, measurement of PVL (plasma viral load) at the study initiation phase, determination of variation in the lymphocytes population and subpopulations’ rate, and lastly lay out a statistical correlation between baseline parameters of the three immunological markers defined by WHO in our study population. So as to determine the sensitivity and the specificity of each test. METHODOLOGY We carried out an observational, analytical, prospective and longitudinal study on a cohort of 50 HIV infected children under treatment and who were followed up in the PMTCT (Prevention of Mother to Child Transmission) service of the Chantal BIYA Foundation’s “Centre Mère et Enfant” in Yaoundé, from March 27th 2008 to August 27th 2008. Inclusion eligibility was HIV infected children of age under 15years, followed-up in our recruitment centre and whose parents had given their ethical consent for their participation. Laboratory analyses entail PVL (RT-PCR), total lymphocyte count and lymphocyte subpopulations’ typing (CD4, CD8, CD3) by flow cytometry at the Centre of Study and Control for the Communicable Diseases. Statistical analyses were obtained using the followings software: Microsoft Excel, EpiInfo version 3.2, 3.4.1 and R. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 xxv RESULTS Results obtained at the end of our investigation are as follows: • Of the 50 infected children recruited at the initiation phase, 12 were lost after three months of follow-up; that is 76% (38/50) response. • Within the subjects selected, 70% (35/50) had taken an antiretroviral treatment against 30% (15/50) at initiation. However after three months follow-up, 87% (33/38) of the subjects were under treatment against 13% (5/38) not treated. • For PCR diagnosis, 17% (06/35) of the subjects had non detectable RNA. • PVL determination at initiation showed 17% (6/35) had undetected viral load (less than 50 copies/ml), all of these being on antiretroviral treatment. However, all untreated subjects (100%=8/8) had PVL above 5000copies/ml against 30% (8/27) of treated ones. By age, undetected viral load was observed in 60% (3/5) of infants less than 18 months and in 10% (3/30) of infants above 18 months. Following treatment regimen, the 3TC+d4T+NVP protocol gave satisfactory PVL result (undetectable=less than 50 copies) in 50% (3/6) of these cases. • Following variations of immunological markers, non significant statistical differences were observed between treated and untreated subjects at study initiation. Thereafter, these differences became statistically significant after three month follow-up based mainly on the percentage of CD4, p=0.002283 and CD8 lymphocytes, p=0.01269. • Between the initial and final phase, the variation was significant within the treated population based on evaluation of the percentage of CD4, p=0.01562. These decreasing variations were for the median (28±5) at initiation against final phase and average (28.02 ±2.28) • We observed a contradictory immunity deficiency as compared to W.H.O and CDC references based on the immunological marker and the main of evaluation. There were no significant statistical relations found between the three immunological marks (total lymphocytes, CD4 lymphocytes and CD4 percentage); P<0.05, in untreated patients. However, for subjects under antiretroviral treatment, the relationship between these three immunological parameters was statistically significant, P >0.05. CONCLUSION At the end of our study, we noticed that. Compared to untreated subjects, treated ones present more best viral load results, 30% undetectable PVL against 0% for untreated subjects. The immunologic response is better in the treated subjects than untreated ones between the two phases of this study, the CD4 percentage has decreased significantly among the treated subjects. No statically correlation was founded between total lymphocytes counts, CD4 count and CD4 percentage in untreated subjects. However we have founded statically correlation between these parameters to the treated subjects. The CD4 percentage various significantly in HIV infected children. The use of CD4 percentage is the best immunological parameter for evaluation and interpretation of HIV infected children immunodeficiency. This would then be the first choice criteria in for a better follow-up of HIV infected naïve and current treated infants in our clinical services... Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008xxvi I. INTRODUCTION Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 1 L’évolution de l’infection à VIH chez l’enfant infecté s’effectue selon un mode plus aigu que chez l’adulte. Cette évolution est due à certains facteurs parmi lesquels, les besoins pour l’enfant de constituer sa propre mémoire immunologique, de développer son système immunitaire encore immature. Ces deux facteurs ont pour conséquence, la stimulation des cellules lymphocytaires T favorisant ainsi la réplication virale et l’évolution rapide vers la maladie qui se caractérise par les infections chroniques et récidivantes associées à un retard staturo-pondéral et des signes de malnutrition. Ainsi, il est nécessaire d’évaluer d’un point de vue immunologique non seulement l’impact des ARV chez le nouveau-né exposé et l’enfant infecté par le VIH de même que les conséquences cliniques. A travers cette étude, nous évaluerons la reconstitution immunitaire au cours du traitement antirétroviral par la mesure des marqueurs immunologiques (taux des lymphocytes totaux et des sous populations). La mesure de l’efficacité du traitement sera évaluée par la mesure de la charge virale plasmatique. De ce qui précède, notre étude porte sur le thème : « Evaluation de la qualité de la reconstitution immunitaire en réponse aux traitements antirétroviraux chez le nourrisson et l’enfant de moins de 15 ans infectés par le VIH ». Elle s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la prise en charge des enfants vivant avec le VIH au Cameroun. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 2 II. REVUE DE LA LITTERATURE Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 3 I.1. IMPORTANCE EPIDEMIOLOGIQUE Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est l’agent étiologique du syndrome de l’immunodéficience acquise, communément appelé SIDA. Cette maladie, découverte au début des années 80, s’est considérablement répandue à travers le monde et sa propagation perdure encore aujourd’hui. Cette tendance montre qu’il y a encore d’importantes lacunes dans la riposte au VIH/SIDA et que des démarches pragmatiques et ouvertes sur l’avenir demeurent nécessaires pour vaincre cette maladie. Ces approches passent inévitablement par la prévention et la recherche d’agents antirétroviraux efficaces et à moindres coûts. Pour ce faire, la compréhension de la biologie du virus et de ses interactions avec le système immunitaire demeure indispensable. L’infection à VIH et le SIDA constituent à cet effet et jusqu’à nos jours un problème de santé publique au regard de la persistance de l’infection et des conséquences socio-économiques, démographiques et sanitaires qui en découlent dans nos pays. Chaque jour, le VIH infecte plus de 6800 personnes dans le monde et plus de 5700 personnes meurent du sida, essentiellement parce qu’elles n’ont pas un accès correct aux services de prévention et de traitement de l’infection à VIH [1]. On estime en 2007 à 33,2 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde, adultes et enfants confondus [1] . L’Afrique subsaharienne reste la région la plus gravement touchée et le sida y est toujours la principale cause de mortalité avec plus de 22,5 millions de cas [1] . Parmi les personnes infectées, plus de deux adultes sur trois (68%) et presque 90% d’enfants vivent dans cette région surviennent [1] et plus de trois décès sur quatre dus au sida (76%) y [1,3] . Cette tragique illustration montre le besoin crucial de traitements antirétroviraux dans la région estimait [3] . En Décembre 2005, l’ONUSIDA le nombre de personnes sous traitement ARV dans le monde à environ dix sept mille (17 000) malades, soit 19,5% des patients éligibles aux traitements [2]. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 4 Selon l’OMS, pour les bébés et les enfants, la manière la plus efficace et la moins coûteuse pour répondre au VIH est de réduire la transmission de la mère à l’enfant (TME). Cependant, chaque jour on compte 1500 nouvelles infections par le VIH chez les enfants de moins de 15 ans [12] . Plus de 90 % des cas survenant dans le monde proviennent des pays en développement et la plupart dans le cadre d’une TME [8,12]. Les nouveaux nés infectés par le VIH présentent des signes cliniques au cours de la première année, à l’âge d’un an on estime qu’un tiers d’entre eux seront décédés, et la moitié à deux ans [8,12] . Ainsi, le besoin d’ARV pour les nouveaux nés et les enfants demeure crucial. Dans les pays où il a été introduit avec succès, le traitement par les ARV a changé le profil de l’épidémie VIH [12] . Les nouveaux nés et les enfants survivent et atteignent l’adolescence et l’âge adulte. Le défi dans la fourniture des soins a par conséquent évolué en devenant tant un soin chronique qu’un soin aigu. Pourtant, trop peu d’enfants ont débuté un traitement dans les pays à ressources limitées [12] . La nécessité de traiter un nombre croissant d’enfants met en lumière l’importance de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant en premier lieu. I.2. Justification et intérêt de l’étude La reconstitution immunitaire est en somme la conséquence d’une redistribution de cellules mémoires et d’une production de cellules naïves. Elle est meilleure en cas de contrôle optimal de la réplication virale. Chez l’enfant, l’amplitude de la réponse immunologique est supposée meilleure que chez l’adulte grâce à une fonction thymique mieux préservée, La gestion prudente du « capital thérapeutique » de l’enfant est encore plus cruciale que chez l’adulte et tout doit être fait pour limiter au maximum l’apparition des résistances tant que les molécules susceptibles de les contourner ne seront pas disponibles [61, 62, 63,64 ,66] . Le suivi biologique des enfants infectés par le VIH s’attache à évaluer la réplication virale et ses conséquences sur l’état immunitaire de l’enfant. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 5 Dans les pays d’Afrique subsaharienne, relativement peu d’études ont été menées sur ce sujet chez l’enfant infecté et traité par multi thérapie. A ce jour, nous avons enregistré une seule étude multicentrique menée par l’Agence Nationale de Recherche sur le SIDA (ANRS) en Côte d’Ivoire entre 2000 et 2004. Mais elle s’est attachée à évaluer l’efficacité et la réponse immunologique à deux classes d’antirétroviraux la NFV et la EFV (Rouet et al, 2004). D’autres études on été menés dans les pays du Nord sur la reconstitution immunitaire chez l’enfant traité mais leur nombre reste encore limité, Anne Marie M. C et al. en 2001[111]. Une metanalyse a également été menée par Andrea Kovacs et al. en 2005 [112] sur des articles portant sur le sujet mais tous du Nord. La plupart de ces études se sont intéressées sur l’évaluation de la survie des enfants. Elles ont entre autres montrées que la réponse immunologique au traitement était significative après 3,6,9 mois (Rouet et al, 2004). F. Buseyne, E Monchatre et coll. ont étudié la reconstitution immunitaire chez l'enfant infecté par le VIH et traité par multithérapie antirétrovirale en France [44] . L’étude s’est déroulée sur plusieurs années avec une cohorte d'enfants infectés par voie materno-fœtale selon les auteurs. Une partie importante des enfants participaient à des protocoles de thérapie antirétrovirale (ART) combinée avec ou sans anti-protéase. L'efficacité des traitements anti-viraux était évaluée par la mesure de la charge virale (plasmatique, virémie cellulaire et provirus intégré) dans le laboratoire du Pr. Christine Rouzioux à Necker. Le but de leur étude était de quantifier les différentes sous populations de lymphocytes T CD4+ et CD8+, ainsi que les fonctions de ces lymphocytes, et en particulier les lymphocytes T CD8+ spécifiques du virus, en relation avec les modifications de la charge virale induites par les traitements. Cette équipe a pu démontrer que chez les patients recevant une première ligne de multithérapie combinée, le niveau des activités T cytotoxiques mémoire en début de traitement est inversement corrélé avec la virémie plasmatique après 12 mois de traitement indépendamment de la virémie au début du traitement (Buseyne et Coll., AIDS Res Hum Retro Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 6 2005). D'autre part, que la mesure de la production d'IFN Gamma par les lymphocytes T CD8+ spécifiques du VIH par Elispot a montré une augmentation des réponses avec l'âge chez les enfants traités et non traités. Chez les enfants recevant une multithérapie antirétrovirale la réduction de la virémie était associée à une diminution des réponses T CD8+ (Buseyne et Coll., JID 2005). Toutes ces études ayant été effectuées dans les pays du Nord dans un environnement socio-économique et sanitaire différents des nôtres ne pourraient présenter à priori les mêmes résultats dans les pays du sud comme au Cameroun. Au Cameroun précisément et dans des environnements proches en Afrique centrale, nous n’avons pas pu trouver dans la littérature des études faites sur le sujet. Les paramètres de bases définis par l’OMS et la CDC pour l’évaluation du déficit immunitaire chez l’enfant n’ont également pas été évalués au niveau local. La majorité des études faites et retrouvées dans la littérature se sont focalisées sur l’adulte. De nouveaux médicaments antirétroviraux sont mis régulièrement sur le marché mais leurs impacts immunologiques n’ont pas été évalués à grande échelle et dans des conditions socio-économiques au niveau local. Il est donc indispensable d’évaluer d’un point de vue immunologique la réponse aux traitements antirétroviraux chez l’enfant infecté par le VIH, d’où l’intérêt de notre étude. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 7 III. HYPOTHESES OBJECTIFS Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 8 III.1. HYPOTHESES DE RECHERCHE H1 : Le diagnostic de l’infection à VIH chez l’enfant de moins de 18 mois se fait par des techniques de biologie Moléculaire. H2 : L’efficacité du traitement antirétroviral chez l’enfant s’évalue plus par la mesure de la charge virale. H3 : Chez les enfants infectés au VIH, on observe une diminution sensible de la charge virale chez les sujets traités par rapport aux sujets naïfs. H4 : Chez les enfants mis sous traitement ARV, on observe une augmentation graduelle des lymphocytes totaux, des CD4, CD3 et une diminution des CD8 au cours du temps et en fonction de l’efficacité du protocole thérapeutique. H5 : Les protocoles thérapeutiques proposés ne sont pas toujours adaptés à la prise en charge des enfants infectés d’où leurs échecs. H6 : Une amélioration de la réponse immunitaire globale de patients sous ARV serait un marqueur d’efficacité thérapeutique. H7 : Les tests immunologiques ne donnent pas toujours les mêmes interprétations du déficit immunitaire chez l’enfant en tenant compte des paramètres de bases définis par l’OMS. III.2. OBJECTIFS III.2.1. Objectif général L’objectif général de notre étude est de déterminer les variations des principaux marqueurs de l’immunité à médiation cellulaire au cours du traitement antirétroviral chez les enfants infectés par le VIH/SIDA. III.2.2. Objectifs Spécifiques Confirmer le diagnostic du VIH chez le nourrisson et l’enfant de moins de 15 ans à la phase initiale de l’étude par une technique de biologie moléculaire ou par des tests sérologiques selon l’âge. Déterminer le taux de la virémie plasmatique (charge virale) à la phase initiale de l’étude par une technique de RT-PCR. Déterminer les variations du taux des populations et sous populations lymphocytaires (TCD4+, TCD8+, TCD3+) par cytométrie en flux. Etablir une corrélation statistique entre les différents tests immunologiques selon les bases définis par l’OMS et de CDC. Enfin déterminer la sensibilité et spécificité de chaque test. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 9 IV. RAPPEL DES CONNAISSANCES Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 10 IV.1. Impact socio économique du VIH/SIDA au Cameroun L’impact humain, social et économique de la pandémie SIDA est préoccupant. Partant des estimations de l’ONUSIDA/OMS, le nombre d’adultes infectés au VIH s’établissait à 543 294 en 2007 pour 44 813 enfants infectés [7,17] . De même, près de 850 000 femmes enceintes attendues en 2007, on estime à 67 000 celles qui sont infectées au VIH et à 11 000 les naissances d’enfants séropositifs, correspondant à un taux moyen de transmission mère-enfant de 19% [7]. Le nombre de décès cumulés liés au VIH/Sida en 2007 s’élèverait à 43 632. Au plan social, on assiste à un accroissement important du nombre d’orphelins liés au SIDA. Estimé entre 2004 et 2006 à 240 000, le nombre d’orphelin se situerait à près de 305000 en 2007[28], nécessitant ainsi une réponse adéquate des pouvoirs publics pour leur prise en charge. Le suivi biologique des enfants nés de mères séropositives reste une priorité pour le gouvernement. Le but ultime de la PTME étant de réduire au plus bas niveau le taux de contamination au VIH parmi les enfants nés de mères séropositives. A cet effet, ceux-ci sont testés après au moins 15 mois. Les résultats obtenus au niveau national en 2006 révèlent que sur 950 enfants nés de mères séropositives testés après 15 mois, 185 ont été testés positifs soit un taux de séropositivité des enfants nés de mères séropositives de 19.5%. En 2007, ce taux pour les nourrissons nés de mères séropositives et infectés par le VIH au premier semestre se situait à 19.1%. De plus, des efforts louables sont faits en matière de dépistage précoce et de prise en charge des enfants exposés au VIH avec l’appui de l’OMS et de l’UNICEF. L’idée est de déterminer plus rapidement la séroconversion de l’enfant (six semaines après sa naissance) et d’assurer une prise en charge et un suivi quasi immédiat du nouveau né. En 2006, 4.315 enfants nés de mères séropositives au Cameroun ont reçu des ARV à titre préventif, correspondant à un taux de 54,9 % [7] . Le niveau de cet indicateur au premier semestre 2007 était de 36% [5]. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 11 Tableau 1: Impact socio-économique du sida au Cameroun Année Nombre Nombre Nombre de d'enfant d’enfants nouvelles s d’orphelins infections infectés enfants Nombre de femmes enceintes sous ARV Nombre de personnes infectées Nombre de femmes enceintes séropositives 2005 11 000 35 000 3592 (10%) 505 000 60 000 2006 11 000 43 000 7588 (22%) 510 000 65 000 7516 (22%) 543 294 67 000 T : 300000 M : 220000 2007 11 000 44 813 P : 170000 D : 110000 Source: UNAIDS/WHO, 2008 [12,17]. T=total, M=Mère, P= Père, D= Père et Mère IV.2. RAPPEL VIROLOGIQUE IV.2.1. Taxonomie Le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) appartient : • Ordre : des rétroïdes (transcription inverse) • Famille : des rétroviridae, • Genre : lentivirus • Virus strictement humain • Virus à ARN : caractérisé par une rétrotranscription de leur matériel génétique (2 ARN en ADN) grâce à une enzyme la Reverse Transcriptase (RT) IV.2.2. Variabilité génétique • Types distincts: VIH1 et VIH2 VIH1: Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 12 • 10 Génotypes distincts regroupés en Groupe M (majoritaire): génotypes A-D, F-H, J et K Groupes O (out lier, 1987) : Cameroun et Gabon Groupe N (Non M, Non N, 1998) : Cameroun VIH2 (Afrique occidentale, 1986): • 5 Sous-types génétiques A à E Co-infections et recombinaisons décrites: CRFs (Circulating Recombinant Forms). IV.2.3. Structure du VIH Du point de la structure , le VIH est composé d’une matrice; d’une capside; d’un nucléocapside; d’une transcriptase inverse; d’un acide ribonucléique dupliqué; et d’un complexe majeur d’histocompatibilité de classe II. La figure suivante décrit la structure complète du VIH-1 Figure I : La structure du VIH-1. Source: Louis H, Larry A, NIH AIDS Research & Reference Reagent Program, 2004 Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 13 IV.2.4. Rôle des protéines virales Le rôle des protéines virales du VIH est divers. Le tableau ci-dessus résume l’ensemble de ces rôles. Tableau 2 : Rôles des protéines virales Gène Protéine produite Fonction de la protéine p17 forme la couche protéique externe du core protéines de la nucléocapside p24 p9 p7 forme la couche protéique interne du core est un composant du core se lie directement au RNA génomique env. : code pour les gp41 est une protéine membranaire associée à gp 120 et nécessaire à la fusion gag : code pour les glycoprotéines de l'enveloppe gp 120 p64 pol : code pour des p51 enzymes p10 p32 fait saillie au niveau de l'enveloppe et se lie au CD4 a une activité de transcriptase inverse et une activité de RNase a une activité de transcriptase inverse est une protéase qui clive le précurseur des protéines codées par le gène gap est une intégrase vif p23 est à l'origine du pouvoir infectieux de la particule virale vpr p15 active faiblement la transcription de l'ADN proviral tat p14 active fortement la transcription de l'ADN proviral rev p19 permet l'exportation des ARNm du noyau nef p27 augmente la réplication virale ; diminue le nombre de cellules hôte vpu p16 est nécessaire à un assemblage viral efficace et au bourgeonnement Réf : [87,88] Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 14 IV.3. RAPPEL PHYSIOPATHOLOGIQUE DU VIH CHEZ L’ENFANT IV.3.1. Mécanismes de la transmission materno-fœtale du VIH La transmission verticale du VIH peut se produire au cours de trois stades: 1- Pre-partum (infection en cours de grossesse), où il y aurait passage du VIH de la mère au foetus via le placenta [89], 2- Intra-partum (infection au cours de l’accouchement) [90] ; au moment passage du nouveau né dans le canal utérin où il serait exposé aux sécrétions vaginales et au sang maternel contaminés par le VIH Une rupture prolongée des membranes amniotiques lors de l’accouchement transmission du VIH lors du travail et de l’accouchement [92] favoriserait la . Par ailleurs, la probabilité de transmission est réduite de moitié si l’accouchement est réalisé par une césarienne programmée, pratiquée avant le début du travail [90]. 3- Post-partum (via l’allaitement maternel) [91] , qui serait due à une abrasion ou traumatisme du mamelon. IV.3.2. Pathogenèse virale La facilité avec laquelle le VIH-1 s’est disséminé partout dans le monde est directement liée aux particularités de sa pathogenèse. Puisque l’infection initiale n’implique aucun symptôme apparent, les personnes infectées transmettent le virus pendant plusieurs années sans jamais connaître leur état. Or, les effets néfastes de l’infection sur le système immunitaire s’accroissent progressivement et, lorsque l’équilibre entre le virus et le système immunitaire est brisé, les symptômes associés au SIDA apparaissent, de pair avec les conséquences qui en découlent. L’infection par le VIH-1 comporte deux effets principaux : la détérioration progressive du système immunitaire, rendant l’organisme plus vulnérable aux infections microbiennes et à certaines néoplasies, et la détérioration du système nerveux, menant à la démence Ces deux conséquences reflètent l’évolution graduelle de la pathogenèse comportant cinq phases : la transmission, la primo-infection, la période de latence, la phase symptomatique et enfin le SIDA. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 15 IV.3.3. Evolution naturelle de la maladie chez l’enfant. L’histoire naturelle est particulière chez l’enfant, elle été plus difficile à observer chez l’enfant africain. L’histoire décrite dans la littérature concernant l’infection à VIH est celle des enfants nés dans les pays du Nord. Trois formes évolutives de l’infection à VIH pédiatrique sont ainsi décrites [5]. • Formes rapidement évolutives (progresseurs rapides) : la contamination a lieu tôt pendant la grossesse avant la mise en place du système immunitaire de l’enfant dont l’infection à VIH entrave la maturation ultérieure. Les manifestations cliniques surviennent précocement dès les premiers mois de vie. L’évolution se fait vers le stade SIDA et si le traitement n’est pas instauré le décès surviendra avant un à deux ans d’âge. Cette forme clinique à mauvais pronostic représente 25-30% des cas en Afrique • Formes intermédiaires : La contamination a lieu pendant l’accouchement ou au cours de l’allaitement maternel alors que le système immunitaire n’a pas encore fini sa maturation. Les premières manifestations cliniques surviennent plus ou moins précocement en fonction de la capacité du système immunitaire à contrôler la multiplication virale. Après des manifestations cliniques plus ou moins précoces, l’évolution de la maladie se caractérise par une stabilisation secondaire voire une disparition des signes cliniques, cette forme représente 50-60% des cas. La progression vers le stade sida se fait à moyen terme (3-5 ans) • Les formes très lentement évolutives avec des manifestations cliniques tardives chez lesquels l’évolution est analogue à celle de l’adulte (7-8 ans) ; La contamination a lieu pendant l’accouchement ou au cours de l’allaitement maternel c’est dans ces formes que surviennent les complications cancéreuses (lymphomes, sarcome de KAPOSI), elle représente (5-25%).La figure ci-après décrit les variations des paramètres immunovirologiques au cours d’une évolution naturelle du VIH chez l’homme. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 16 Figure II : Evolution naturelle de la maladie [94] IV.4. CLASSIFICATION DE L’INFECTION A VIH/SIDA CHEZ L’ENFANT IV.4.1. Classification clinique selon l’OMS, 2006 L’OMS propose une nouvelle classification pédiatrique en 4 stades, au lieu de 3 précédemment, plus proche de la réalité et harmonisée avec celle de l’adulte. Stade 1 : asymptomatique, Stade 2 : modérément symptomatique, Stade 3 : symptomatique avancé, Stade 4 : symptomatologie sévère / très avancé. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 17 IV.4.2. Classification immunologique selon l’OMS ,2006 Tableau 3 : Classification immunologique WHO, 2006 [2] « Antiretroviral therapy of HIV infection in infants and children in resource-limited settings: towards universal access, WHO, 2006 » Marqueurs Age spécifique recommander pour l’initiation du TAR immunologiques ≤11 mois Pourcentage des <25% 12 à 35 mois 36 à 59 mois 5 to 8 ans <20% <15% <15% <750 <350 <200 CD4 (%CD4) CD4 Absolue <1500 (CD4 count) cellules/mm3 cellules/mm3 cellules/mm3 cellules/mm3 Lymphocytes <4000 <3000 <2500 <2000 totaux (TLC) cellules/mm3 cellules/mm3 cellules/mm3 cellules/mm3 IV.4.3. Classification clinique pédiatrique CDC, 1994 Tableau 4 : Classification clinique, 1994 [3,14,51] Classification clinique (résumée) Catégorie N: Asymptomatique. Catégorie A: Symptômes mineurs: lymphadénopathie, hépatosplénomégalie, dermatose, parotidite, infections ORL ou bronchiques récidivantes. Catégorie B: Symptômes modérés (liste non limitative): infection bactérienne, pneumopathie lymphoïde, thrombopénie, anémie, neutropénie, zona, candidose ou herpès buccal récidivant, néphropathie, cardiopathie, leïomyosarcome. Catégorie C: Symptômes sévères: infection opportuniste, infections bactériennes sévères répétées, encéphalopathie, lymphome ou cancer, cachexie. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 18 IV.4.4. Classification Immunologique pédiatrique CDC, 1994 Tableau 5 : Classification immunologique, CDC, 1994 (3,14,51) « Guidelines for AART use in Children: immunological categories for HIVinfected children Based on Age-Specific CD4-Lymphocyte Counts and Percentage of Total Lymphocytes, CDC, 1994 » Interprétation I. Absence de Immunological Marker (CD4 Count/%CD4): Age and cells/mm3 - (%) <12 mois ≥1,500/ (25%) 1-5 ans ≥1,000/ (25%) 6-12ans ≥500/ (25%) 750-1,499/ (1524%) 500-999 (15-24) 200-499(15-24) <500/ (<15%) <200/ (<15%) Déficit immunitaire II. Déficit immunitaire modéré III Déficit <750/ (<15%) immunitaire Sévère IV.5. FONCTIONS DES CELLULES IMMUNITAIRES IMPLIQUEES L’IMMUNITE ANTI-VIH IV.5.1. Notion de Clusters of Differentiation (CDs) Chaque type de population cellulaire (ex : lymphocytes, monocytes etc...) exprime des antigènes communs. A l’intérieur d’un type de population, on peut distinguer différentes sous populations qui sont différenciées par des antigènes spécifiques. Les CDs définissent les groupes d’antigènes communs ou spécifiques à une population donnée et par extension, les anticorps qui les reconnaissent. Les principaux CDs sont pour : • Les Globules blancs: CD45+ Granulocytes : CD3- CD6+ CD19 Monocytes : CD3- CD16- CD14+ Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 19 Lymphocytes : T Auxiliaire/Helper: CD3+ CD4+ (TH1 : CD29+, TH2 : CD45 RA+) T Cytotoxique/suppresseur : CD3+CD8+ B: CD3- CD19+/CD20+ NK (Natural Killer): CD3- CD16+ CD56+ • Les globules rouges: Glycophorine A+ • Les plaquettes: CD41+ IV.5.2. La réponse de l’hôte à l’infection virale La compréhension de la pathogenèse du VIH-1 passe par celle des bases immunologiques du contrôle des infections virales. La réponse de l’organisme face à une invasion virale se divise en deux catégories : les réponses innée et acquise [27,29,30] . L’immunité innée, une réponse immédiate et non spécifique, est la première ligne de défense de l’organisme. Elle joue un rôle crucial dans le contrôle de l’infection primaire dans les muqueuses et dans l’organisation de la défense spécifique. L’infection par le VIH-1 entraîne de nombreuses irrégularités portant sur une altération du système immunitaire, dont la diminution progressive du nombre de lymphocytes T CD4 [102]. Cette réduction est causée par un ensemble de phénomènes dont la destruction des cellules infectées et des cellules anti-VIH, l’activation chronique du système immunitaire induisant un renouvellement cellulaire important (génération-activation- destruction), la destruction des organes lymphoïdes secondaires et du thymus, et enfin la mort de cellules non infectées. Les principales cellules de l’immunité impliquées dans la défense de l’hôte au cours de l’infection sont les suivantes. IV.5.2.1. Les cellules de l’immunité spécifique • Les lymphocytes T CD4+ La découverte du VIH fut rapidement suivie par la caractérisation de son principal récepteur cellulaire, le CD4 [103-104] . Chacun des monomères de gp120 contient un site de liaison pour le CD4 [105 Le CCR5 et le CXCR4 (fusine), deux récepteurs de chimiokines, sont apparus, au milieu des années 90, comme des Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 20 éléments clés du processus d’entrée virale. Il s’est avéré que ces récepteurs coopèrent avec le CD4 lors du processus de fusion [33,34] . Bien que d’autres corécepteurs de chimiokines soient connus, notamment le CCR2b, le CCR3, le CCR8, le CX3CR1 et le CXCL16, le CXCR4 et le CCR5 sont les plus utilisés [106-107] . L'emploi préférentiel de l’un ou l’autre des corécepteurs détermine le tropisme des souches virales (X4, R5 ou X4R5) [37] . Les souches R5 infectent uniquement des cellules exprimant le CCR5 à leur surface (macrophages, cellules dendritiques, cellules T CD4+ activées). La figure ci-dessous nous représente le tropisme du VIH chez l’hôte. Figure III : Tropisme du VIH vis-à-vis des cellules de l’hôte [77]. • Les lymphocytes T CD8+ Les lymphocytes T CD8+ jouent un rôle déterminant dans le contrôle de l’infection virale. Chez les sujets infectés, une expansion importante des lymphocytes T CD8+ a lieu très tôt lors de l’infection et résulte de la prolifération rapide des cellules T CD8+ « mémoire » et des CTL [19,20] . Le VIH-1 ne Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 21 manifeste pas de tropisme pour ces cellules, c’est pourquoi elles déclinent peu chez les individus infectés, sauf pendant le traitement par les antirétroviraux. Par contre, le pool de lymphocytes T CD8+ naïfs diminue tout comme les T CD4+, suggérant une atteinte dans le processus de génération des lymphocytes T. • Les lymphocytes TCD3 : Les CD3+, constituent les antigènes de surfaces communs à tous les lymphocytes T. On distingue les Lymphocytes T auxiliaires (Helper), ils sont CD3+CD4+CD8- et les lymphocytes T Cytotoxiques ou suppresseurs qui sont CD3+CD4-CD8+. On associe également aux lymphocytes T les cellules Natural Killer (NK) qui sont CD8+CD16+ ou CD56+. Parmi les T. Auxiliaires, on distingue les cellules TH1 (CD4+D29+) dont le rôle est d’amplifier la réponse des lymphocytes B et T (Helper). Elles participent aux réactions de Cytotoxicité et d’inflammation locale et jouent un rôle important dans la défense des parasites intracellulaires. Les Cellules TH2 (CD4+CD45RA+), stimulent la prolifération des lymphocytes B et la synthèse des anticorps et participent à la défense contre les parasites extracellulaires. Les lymphocytes T dérivent tous de la moelle osseuse et vont migré vers le thymus où a lieu leurs maturations et leurs différenciations. On distingue ainsi : Les lymphocytes T auxiliaires qui ont pour rôle la modulation de la réponse immunitaire et la synthèse des cytokines (IL2, INFγ). Les cytokines étant des molécules solubles capables de déclencher, d’activité, d’amplifier ou supprimer une réponse immunitaire spécifique. Les cellules mémoires, ont pour fonction d’agir en reconnaissance avec les antigènes de Class II du CMH lors d’un second contact avec un antigène avec lequel elles sont sensibilisées. Les cellules Cytotoxiques, quand à elles ont pour activités de détruire toutes cellules de l’organisme porteuses d’antigènes étrangers ou modifiées par un germes. Ceci est restreint par la reconnaissance des antigènes de Class I du CMH, elles vont induire l’apoptose. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 22 Les cellules NK, produisent des Cytotoxicité Cellulaires Dépendant des Anticorps (ADCC). • Les lymphocytes B Les lymphocytes B sont les cellules responsables de la production des anticorps. Le VIH-1 semble peu apte à infecter les lymphocytes B de manière productive. Par contre, les fonctions immunologiques de ces cellules sont très endommagées chez les personnes infectées [21,23] . Chez ces individus, il y a une hypergammaglobulinémie, c’est-à-dire une production anormale d’anticorps non spécifiques présents dans le plasma. Ces cellules expriment les CD19/CD20. IV.5.2.2. L’immunité innée La réponse innée (immunité non spécifique) est la première ligne de défense de l’organisme. Chez les individus infectés, une partie des fonctions innées est altérée. Par exemple, l’infection des macrophages par le VIH-1 endommage certaines de ses activités principales, notamment la phagocytose [39,40] . Paradoxalement, l’infection des macrophages augmente leur capacité à produire des médiateurs de l’inflammation et à activer les lymphocytes T CD4+, deux phénomènes favorisant l’infection des lymphocytes T CD4+ [50,54] . L’infection par le VIH-1 affecte aussi la biologie des cellules dendritiques. Leur maturation est inhibée, de même que leur habilité à stimuler les lymphocytes T CD4+ [42,43] . Des études ont également montré que l’infection des cellules NKT (CD16/CD56+) entraîne leur destruction au même titre que les lymphocytes T CD4+ [55,56] .Tous ces effets néfastes sur le système immunitaire contribuent à l’inhabilité de l’organisme infecté à maîtriser les infections opportunistes et à enrayer l’infection du VIH-1[57]. Les traitements antirétroviraux et l’immunothérapie sont donc importants pour restaurer le système immunitaire et améliorer l’espérance de vie des individus infectés. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 23 IV.5.2.3. Les organes lymphoïdes L’homéostasie du système immunitaire passe inévitablement par le bon fonctionnement des organes lymphoïdes primaires (moelle osseuse et thymus) et secondaires (ganglions lymphatiques, rate, amygdales). La moelle osseuse produit l’ensemble des cellules immunitaires. Le thymus, site de maturation des lymphocytes T CD4+ et CD8+ naïfs, est très actif pendant les premières années de la vie, mais s’atrophie avec l’âge. Malgré tout, il génère un certain pool de cellules naïves tout au long de la vie. Les organes lymphoïdes secondaires sont les compartiments où les lymphocytes T rencontrent l’antigène et coordonnent la défense spécifique. Le déclenchement de la réponse immunitaire spécifique est un phénomène quasi aléatoire. Elle découle de la rencontre d’une cellule présentatrice d’antigène (CPA) présentant l’antigène sous forme de peptide à un lymphocyte T exprimant un récepteur spécifique pour ce peptide. Les lymphocytes T spécifiques sont minoritaires et dilués dans la masse de lymphocytes T totale. IV.5.3. Rôles des molécules de l’hôte dans le cycle de vie du VIH-1 L’incorporation de protéines cellulaires par le virus influence les différentes étapes du cycle viral. Certaines protéines favorisent les événements précoces de l’infection, alors que d’autres activent les cellules du système immunitaire ou encore protègent le virus contre sa neutralisation et/ou sa dégradation. • Le CMH-II L’isotype HLA-DR du CMH-II est incorporé massivement dans l’enveloppe du VIH-1. Sa présence double pratiquement l’attachement et l’infectivité virale par sa liaison avec le CD4 [42,54]. Par ailleurs, la présence des molécules de HLADR permet au virus de présenter des antigènes aux cellules T et de les activer [60] . Une autre étude démontre que le virus qui contient le CMH-II a la capacité de présenter des super antigènes aux lymphocytes T [59]. Donc, la présence de HLA-DR sur le virus déclenche des événements de signalisation dans les cellules avec lesquelles le virus entre en contact. Il est possible que ce phénomène ait un impact sur l’hyper-activation du système immunitaire observé chez les individus infectés. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 24 • L’ICAM-1 La molécule d’adhésion ICAM-1 se retrouve abondamment dans l’enveloppe du VIH-1. Elle augmente considérablement l’infectivité (3 à 10 fois) des virus lorsque les cellules cibles expriment le contre-ligand d’ICAM-1, l’intégrine LFA-1, sous sa forme activée [70,71,72,73,74,75] . L’impact de ce phénomène est important, puisque tous les virus qui bourgeonnent des cellules T ou des macrophages incorporent la molécule ICAM-1. Par ailleurs, la présence d’ICAM-1 sur le virus protège ce dernier de la neutralisation par les anticorps de même que de l’inhibiteur de fusion T-20 [55,65,68,69]. • Le CD55 et le CD59 Les molécules CD55 et CD59 sont des protéines qui confèrent la résistance à l’attaque et à la lyse par le complément. Leur présence dans l’enveloppe du VIH-1 protège ce dernier contre la destruction médiée par les protéines du complément [76]. IV.5.4. Le cycle viral La pénétration du VIH-1 chez l’hôte entraîne inévitablement une bataille ardue entre le virus et les cellules du système immunitaire. Sa capacité à s’établir et à déjouer les défenses du système immunitaire résulte d’une stratégie efficace de sa part où les protéines virales et les protéines cellulaires participent activement. Le virus s'ajuste à la cellule hôte et adapte son cycle vital selon le type cellulaire ciblé. La figure 7 ci-dessous illustre le cycle réplicatif dans les lymphocytes T CD4+ et les macrophages, les deux cibles principales du VIH-1. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 25 Figure IV. Etapes du cycle viral selon la cellule infectée [77] Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 26 IV.6. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE Le diagnostic de l’infection à VIH chez un enfant né de mère séropositive se fait différemment selon l’âge auquel sont effectués les prélèvements sanguins. Ce diagnostic chez le nouveau-né utilise les techniques de détection directe du virus, puisque la présence d’anticorps maternels empêche toute approche sérologique jusqu’à l’âge de 16-18 mois. Pour les enfants de plus de 18 mois, le dépistage se fait comme chez l’adulte par les tests sérologiques, à la recherche des anticorps et/ou antigènes du VIH. Les examens biologiques permettent de suspecter ou de confirmer la présence d’une infection à VIH. Il existe deux types d’examens biologiques. IV.6.1. Tests sérologiques Les tests sérologiques sont les plus utilisés et apportent une preuve fiable de l’infection à VIH chez l’adulte et chez l’enfant de plus de 18 mois. La recherche d’anticorps anti-VIH est moins fiable chez les nourrissons de moins de 18 mois car ils peuvent encore être porteurs d’anticorps anti-VIH spécifiques acquis de la mère in utero. Les anticorps d’une mère séropositive pour le VIH sont éliminés de l’organisme du nourrisson (séroréversion) pendant une durée pouvant aller jusqu’à 18 mois. Chez la majorité des enfants non infectés et non allaités, la séroréversion se fait au 15ème mois. Parmi les tests sérologiques nous distinguons les tests rapides, l’ELISA et les tests de confirmation (Western Blot). Chaque test présente des avantages et des inconvénients. Ainsi, les tests rapides sont très sensibles, de ce fait peuvent donner de faux positifs. Les tests rapides présentent néanmoins l’avantage d’être bon marché, utilisable dans des laboratoires moins équipés et les résultats rapidement disponibles. Les tests ELISA présentent l’avantage de pouvoir effectuer des analyses en série sur un échantillon de sang assez important en un temps plus ou moins rapide. Ils exigent cependant un personnel technique qualifié et un équipement assez lourd. Les tests utilisant les techniques de Western Blot détectent un antigène du VIH. Ils sont ainsi plus spécifiques et peuvent servir de tests de référence et de confirmation des tests Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 27 rapides et ELISA. Les inconvénients inhérents à ces tests résident dans le fait, qu’ils sont onéreux, exigent un personnel qualifié et moins facilement utilisable dans les laboratoires moins équipés. L’interprétation des résultats reste également assez délicate. La figure suivante nous décrit la cinétique des anticorps maternels et de l’enfant lors d’une infection à VIH de la mère. Figure V : Cinétique des anticorps de la mère et de l’enfant [24] Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 28 IV.6.2. Tests virologiques Nous distinguons principalement la détection l’ADN et de l’ARN du virus par PCR, la recherche du complexe immun dissocié de l’antigène p24 et la culture de cellules mononucléaires du sang périphérique. • Détection de l’antigène p24 L’Agp24 est un marqueur direct de l’infection à VIH1 il correspond à la présence de particules virales et de protéines virales libres. L’intérêt de ce test réside dans le diagnostic d’une primo-infection durant la période où les anticorps sont indétectables. La protéine p24 vient des protéines de la capside du virus. La détection de l’antigène p24 est peut être une preuve de l’infection à VIH. Les recherches de l’antigène p24 font appel à des techniques pouvant être utilisées dans la plupart des laboratoires équipés pour le diagnostic de routine. Ces épreuves peuvent aussi servir pour le diagnostic du VIH chez l’enfant de moins de 18 mois. Malgré la très grande spécificité des tests de première génération, leur sensibilité était plus faible que celle des analyses d’amplification d’ADN par PCR et d’ARN. • Détection de l’ADN du VIH par PCR Les analyses d’ADN par PCR amplifient les séquences de l’ADN proviral du VIH dans les cellules mononucléaires circulant dans le sang périphérique. Dans les pays développés, les résultats de ce type d’analyses représentent la norme acceptée pour le diagnostic de l’infection à VIH au cours de l’enfance. La sensibilité du test de détection de l’ADN viral par PCR est faible au cours des 2 premières semaines de vie. Ce test ne peut détecter des niveaux très bas d’ADN viral chez des bébés infectés juste quelques temps après l’accouchement et de l’allaitement. Après les premières 4 à 6 semaines, la sensibilité et la spécificité des tests de détection de l’ADN viral par PCR approchent les 100 % [78] , sauf chez les bébés ayant continué à être exposés au VIH par l’allaitement. Quelques problèmes sont liés aux techniques d’amplification d’ADN par PCR. Bien que le résultat du test puisse être Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 29 disponible en l’espace d’une journée, les échantillons de sang de plusieurs patients sont fréquemment testés en lots ce qui permet de réduire les coûts, mais retarde l’annonce des résultats. Les tests de détection de l’ADN viral par PCR sont coûteux et nécessitent un équipement de laboratoire spécialisé et un personnel qualifié. De nouvelles technologies, telles que les technologies PCR en temps réel, pourraient représenter une alternative satisfaisante, car elles sont rapides, simples, bon marché et s’adaptent à différentes souches de VIH. • Analyses de l’ARN du VIH Les analyses de l’ARN viral détectent ce dernier dans le plasma et dans d’autres liquides corporels en utilisant diverses méthodes (une PCR après transcription inverse, ou RT PCR), l’amplification du signal in vitro, les sondes d’acide nucléique ainsi que l’amplification à base de séquences d’acides nucléiques [NASBA]). Les analyses de l’ARN sont d’utilisations plus répandue que la détection de l’ADN viral par PCR, les délais d’obtention des résultats sont plus rapides et nécessitent des volumes de sang moins importants. Les analyses de l’ARN sont également plus sensibles pour une détection précoce d’infection (les 2 premiers mois) que ne l’est la détection de l’ADN viral par PCR. Les tests quantifiant l’ARN viral (mesure de la charge virale) permettront de déterminer le risque de l’évolution de la maladie VIH et serviront de guide dans la prise de décision relative à la mise en route du traitement ARV. Les analyses de l’ARN du VIH nécessitent un équipement de laboratoire spécialisé et un personnel qualifié et sont pour ces raisons coûteuses. Le coût de la charge virale varie de 15000 et 30000 FCFA au Cameroun en 2008. • Culture du VIH Dans le passé, l’analyse du virus du VIH en culture de cellules mononucléaires du sang périphérique était considérée comme le critère de référence pour la détection du VIH. C’était avant le développement de tests plus simples et moins coûteux, basés sur la détection de séquences d’acides nucléiques du VIH par des techniques de PCR-ADN et PCR-ARN. Cette analyse a une sensibilité Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 30 inférieure à celle des autres tests décrits ci-dessus et devra s’effectuer dans des laboratoires de sécurité. L’usage actuel se limite à des laboratoires de recherche. La recherche de virus par culture reste intéressant en cas de virus variant non reconnus par les techniques moléculaires. NB : Là où l’accès à des examens biologiques est possible, Il est important que les prestataires de soins proposent le conseil et le dépistage du VIH aux parents. On note par ailleurs qu’un counseling approprié sur le pré test et le post-test doit aussi être disponible. Le counseling portant sur le pré test doit comprendre des informations sur les limites de l’approche de dépistage, les bénéfices d’un diagnostic précoce chez l’enfant et les implications d’un résultat positif au dépistage d’anticorps anti-VIH dans la famille. Le schéma ci-dessous nous montre l’algorithme de diagnostic de l’infection à VIH chez l’enfant avant 18 mois. Figure VI : Algorithme de diagnostic biologique du VIH chez l’enfant de moins de 18 mois er/ ème [2, 3, 4, 5, 6, 9, 10,14,24] er ème M1/M2 : 1 2 mois après accouchement, PCR1/PCR2/PCR3 : 1 /2 Allaitement artificielle, allt mat : allaitement maternel, T3 : traitement. ème /3 test de PCR,allt art : Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 31 IV.6.3. Etude comparative de la sensibilité des différents tests virologiques A titre comparatif, en l’absence de traitement de l’enfant, les sensibilités des deux techniques de PCR-ADN et ARN-VIH plasmatiques sont équivalentes. Pour affirmer le diagnostic d’infection, il est nécessaire d’avoir deux prélèvements positifs quels que soient la technique utilisée et le moment du prélèvement [78] . Inversement, pour éliminer une infection, il faut deux prélèvements négatifs après l’âge d’un mois. Le tableau ci après résume les résultats d’une étude comparative menée à ce sujet en 2003. Tableau 6 : Sensibilité des tests virologiques Technique Naissance 6 semaines 24 semaines Culture du VIH 21% 90% 95% PCR ADN du VIH 10% 81% 81% PCR ARN du VIH 27% 92% 91% REF : [78] IV.7. TRAITEMENT DE L’INFECTION Depuis l’avènement des multithérapies, Il est établi que la maladie de l’enfant est d’évolution bimodale : en l’absence de traitement, environ 20 % des enfants infectés développent une forme évolutive précoce et sévère, souvent avec encéphalopathie, les autres enfants ayant un potentiel évolutif peu différent de celui de l’adulte, avec un risque cumulatif de SIDA de l’ordre de 4 à 5 % par an [49,66] . Les données concernant le profil évolutif des enfants infectés malgré l’utilisation de la prophylaxie antirétrovirale durant la grossesse sont discordantes [22, 32,35]. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 32 Un profil évolutif plus sévère est signalé dans certaines cohortes. Si le risque de contamination de l’enfant existe, il est de toute façon contrebalancé par la possibilité d’utiliser tôt une multithérapie [22, 32,35]. Les médicaments offerts pour combattre le VIH-1 ciblent différentes étapes de son cycle de vie. Ces composés améliorent l’espérance de vie des malades, mais occasionnent plusieurs effets secondaires, d’où parfois le manque d’observance de la part des patients. Par ailleurs, ces molécules ne permettent ni de rétablir complètement le système immunitaire ni d’éradiquer le virus. Selon leurs mécanismes d’action on distingue 4 classes d’antirétroviraux : les inhibiteurs de fusion, les inhibiteurs de la transcriptase inverse (nucléosidique, non nucléosidique et nucléotidique), les inhibiteurs de l’ intégrase et les inhibiteurs de la protéase. Figure VII. Les classes de médicaments antirétroviraux et leurs sites d’action, Roche. 2004[77] Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 33 IV.7.1. Les antirétroviraux utilisés en PTME au Cameroun • Les inhibiteurs de fusion, Ils agissent au niveau de l’entrée du virus dans la cellule en empêchant la fusion entre le virus et la membrane cellulaire, ne sont pas encore commercialisés au cameroun. Le chef de fil de cette classe est l’Enfuvirtide [5]. • Les inhibiteurs de transcriptase inverse, qui empêchent la transcription de l’ARN en ADN sont subdivisés en 3 sous-classes selon leur structure [5] , on distingue : Les Inhibiteurs Nucléosidiques de la transcriptase inverse, 6 antirétroviraux de cette classe sont actuellement commercialisé au Cameroun : Stavudine (d4T), Zidovudine (AZT), Lamivudine (3TC), Didanosine (ddI), Abacavir (ABC) , Emtricitabine (FTC) [5]. Les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse : Le principal est la Nivérapine (NVP) suivi de l’Efavirenz (EFV).Ils agissent puissamment et de façon très sélective sur la transcriptase inverse, en se fixant directement sur le site catalytique de l’enzyme [5]. Les inhibiteurs nucléotidiques de la transcriptase inverse : Dans ces sous classe, seuls la Tenofovir (TFV) est commercialisé au Cameroun [5]. • Les inhibiteurs de l’intégrase : Ils ne sont pas encore commercialisés. • Les inhibiteurs de la Protéase (IP) : La protéase est une enzyme de clivage et d’assemblage des éléments constitutifs des particules virales. L’action des inhibiteurs de cette enzyme conduit à la production de virus immatures non infectieux et donc à l’interruption du cycle viral. L’indinavir (IDV), le Nelfinavir (NFV), le Lopinavir (LPV), et la Ritonavir (RTV) constituent les IP commercialisés au Cameroun [5]. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 34 IV.7.2. Les protocoles pédiatriques La plupart des antirétroviraux disponibles pour l’adulte existe également sous forme pédiatrique. Les formes destinées à l’enfant sont dosées en fonction de la surface ou du poids corporel. Les traitements de première intention possibles chez l’enfant comportent l’association ZDV/3TC plus un inhibiteur non nucléosidique (NVP ou EFZ) ou ABC. EFZ est l’inhibiteur non nucléosidique de choix chez l’enfant sous rifampicine, lorsque le traitement antirétroviral a besoin d’être mis en route avant la fin du traitement antituberculeux. Le traitement de deuxième intention chez l’enfant, en cas d’échec thérapeutique en première intention, consiste à changer l’association nucléosidique de base (remplacer ZDV + 3TC par d4T + ddI) et à lui associer un inhibiteur de protéase. L’utilisation des antiprotéases autres que LPV/r et NFV pose des problèmes chez l’enfant, dans la mesure où IDV et SQV n’existent pas sous forme pédiatrique adaptée [15]. Les protocoles nationaux pédiatriques de 1ères lignes au Cameroun. • Enfant<03 ans ou poids <10kg : AZT+3TC+NVP ou d4T+3TC+NVP (sauf prise néonatale de NVP dans les 06 mois précédents dans le cadre d’une PTME) dans ce cas il faut AZT+3TC+EFV. Si enfant sous anti tuberculeux il faut : AZT+3TC+ABC • Enfant>03 ans ou 10≤poids ≤30kg AZT+3TC+EFV ou ABC+3TC+EFV ou d4T+3TC+EFV ou d4T+3TC+NVP si enfant sous antituberculeux : AZT+3TC+EFV • Enfant>03 ans ou poids >30kg : d4T+3TC+NVP ou AZT+3TC+EFV Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 35 Les protocoles nationaux pédiatriques de 2ères lignes au Cameroun. Ils sont recommandés en cas d’échec des protocoles de 1ères lignes en y associant un inhibiteur de protéase boostée dans le protocole de 1ère ligne au moment de l’échec (1INNTI+2INTI=AZT+ou d4T) composante INTI (ddI+ABC) + IP boostée (LPV/r ou NFV non boostée) ou 1INTTI+2INTI (ABC) +ddI+ AZT+IP boostée. IV.7.3. Evaluation biologique des traitements antirétroviraux La charge virale et le décompte des lymphocytes T CD4+ sont deux paramètres importants pour le diagnostic et l’évaluation de la progression de l’infection chez l’adulte comme chez l’enfant [110] . La charge virale, exprimée en nombre de copies d’ARN viral par millilitre de sang, nous informe sur la réplication du virus. La charge virale, très élevée durant la primo-infection, diminue lors de la période de latence et remonte graduellement à mesure que l’infection se dirige vers le stade SIDA. Le décompte des lymphocytes T CD4+ nous indique l’état du système immunitaire et s’exprime en nombre de cellules par millilitre de sang. À des taux encore plus faibles, le patient doit subir certains traitements en prophylaxie afin de contrer l’apparition d’infections opportunistes. La combinaison de ces deux paramètres permet de déterminer à quel moment démarrer une thérapie antirétrovirale. Leur mesure doit être effectuée tous les trois à six mois [95]. Comme chez l’adulte, l’évaluation pronostique est basée sur la mesure du taux de lymphocytes T CD4 circulants et de la charge virale. Les seuils de déficit immunitaire exprimés en pourcentage sont ainsi les mêmes quelque soit l’âge de l’enfant, alors qu’ils varient de façon importante lorsqu’ils sont exprimés en nombre absolu [3,14,16,22,32,51,62] . La mesure des lymphocytes totaux et des Lymphocytes T CD8, nous permet d’évaluer l’état immunitaire global. Une remontée des CD8 par rapport au CD4 nous indique une réplication virale active, sa baisse traduirait une efficacité thérapeutique ou une déficience immunitaire globale. Le suivi de l’enfant traité s’attache à apprécier à chaque échéance l’adhérence, la tolérance et l’efficacité du traitement ARV. Une ou Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 36 plusieurs visites précoces dans le premier mois sont indispensables, notamment pour s’assurer de la faisabilité du traitement et détecter le plus tôt possible les éventuelles difficultés. Le rythme de suivi peut ensuite être espacé à tous les 2 à 3 mois. L’interprétation du déficit immunitaire chez l’enfant s’effectue selon des paramètres de base décrite par l’OMS et le CDC décrit précédemment dans la classification de l’infection pédiatrique. L’interprétation de l’observance basée sur la charge Virale plasmatique [61] est la suivante : • Si la charge virale est détectable à moins de 1000 copies/ml, il ne s’agit pas a priori d’un échappement thérapeutique. • Si la charge virale sous traitement est comprise entre 1000 et 30 000 copies/ml, elle doit être impérativement contrôlée dans le mois suivant (à cause du risque d’une remontée limitée transitoire liée à des infections intercurrentes). • Si la charge virale sous traitement est supérieure à 30 000 copies/ml, il s’agit à priori d’un échappement thérapeutique. Les autres situations sont résumées dans le tableau ci-dessous. IV.7.4. Intérêt et indication des tests immunologiques et virologiques L’utilisation du typage lymphocytaire et de la charge, chez l’adulte comme chez l’enfant, est adapté pour des besoins spéciaux. Le tableau ci-dessous résume l’essentiel des indications de l’un ou de l’autre. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 37 Figure VIII : Intérêt et Indications du typage lymphocytaire et charge virale [13,44,64] Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 38 V. MATERIELS ET METHODES Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 39 V.1. MATERIEL UTILISE Matériels de recueil des données socio démographiques et cliniques • Questionnaires • Balance pèse bébé Matériels de prélèvement sanguin • Gants • Seringues+aiguilles • Garot • Tube avec anticoagulant • Coton hydrophile • Alcool 70° • Ice box ( transport) Matériels d’analyses biologiques • Automate de Numération Formule Sanguine : CELL-DYN 3200 de BIORAD • Appareil de typage de sous populations lymphocytaires : BD FASCount • Appareil de PCR : Thermoycleur Applied Biosystem geneAmp PCR system 9700 • Centrifugeuses ultrarapide réfrigérée : Sigma 3SK30 de Fisher Bio block • Bain marie et four pasteur (poupinel) • Centrifugeuse ordinaire (3000t/mn) • Chaîne ELISA compète comprenant - Lecteur de microplaque : HUMAREADER de Biorad - Laveur de microplaque : HUMA-WASH de Biorad • Des agitateurs • Réfrigérateurs et congélateurs -80°c • Consommables et réactifs - Des cryotubes - Des tubes eppendorf - Des embouts Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 40 - Portoirs - Des micropipettes - KIT de COBAS AMPLICOR MONITOR HIV-1 vs 1.5 pour PCR - KIT de CD4/CD8/CD3 pour Fascount - KIT et consommables pour Numération Formule Sanguine - Isopropanol et Ethanol V.2. METHODOLOGIE V.2.1. Lieux d’étude Recrutement et suivi clinique des sujets de l’étude Centre Mère et Enfants de la Fondation Chantal BIYA Le Centre Mère et Enfant a été créé le 23 février 1999 au sein de la Fondation Chantal Biya, une ONG reconnue d’utilité publique. Sa création répondait à un besoin exprimé d’une entité mère-enfant. Le Centre a été réorganisé en 2005. Sa mission consiste tant dans la prestation de soins aux mères et aux enfants que dans la formation, la recherche et la participation à la mise en œuvre des programmes du ministère de la Santé publique. En tout, le Centre dispose de 205 lits d’hospitalisation. Il offre toutes les composantes de base de soins pédiatriques en externe: consultations, urgences, vaccination, éducation pour la santé. Le volet lutte contre le VIH/SIDA est très développé avec une importante activité de suivi des enfants nés de mère VIH positive en attendant de connaître leur statut sérologique de suivi des enfants positifs confirmés. Le volet hospitalisations porte sur la pédiatrie générale et les sous spécialités que sont la néonatologie, l’infectiologie, l’hémato-oncologie, les soins intensifs. La cardiologie, la neurologie et la néphrologie sont en cours de développement. Le centre accueille de nombreux étudiants d’ici et d’ailleurs dans le cadre de leur recherche et de leur stage de formation. Il a actuellement comme Directeur Général, le Professeur Félix TIETCHE, co-superviseur de nos travaux. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 41 Site d’étude et d’analyses biologiques Centre des Etudes et Contrôle des Maladies Transmissibles (CECMT) Le CECMT est un centre de formation internationale et de recherche logé au sein de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales de l’Université de Yaoundé1. Ce centre organise depuis 1997 un cours international de formation des techniciens, biologistes et infirmiers sur le diagnostic et le suivi biologique des infections à VIH/SIDA et de counseling en Afrique. Il accueille et assure le financement des recherches des étudiants en thèse de la d’autres universités nationales et internationales. Il FMSB/UY1 et développe également d’autres projets de recherche en partenariat avec d’autres institutions grâce à une équipe pluridisciplinaire composée de chercheurs et techniciens. Ce centre accueille une multitude de projets de recherche et de formation grâce à un laboratoire doté d’un plateau technique de haut niveau, assurant la réalisation des tests de base de biologie moléculaire et la cytométrie à flux. Le dit centre est dirigé par le Professeur Peter Martins NDUMBE, doyen de la Faculté des Sciences de la Santé de l’Université de BUEA, superviseur de la présente étude. La direction technique du CECMT est assurée par le Docteur Marie Claire OKOMO ASSOUMOU, directrice des travaux de la présente recherche. V.2.2. Période d’étude Notre étude s’est déroulé du 27 Avril au 27 Août 2008 à Yaoundé /Cameroun (5mois). V.2.3. Type d’étude Nous avons effectué une étude observationnelle prospective, analytique et longitudinale sur une cohorte fixe de nourrissons et d’enfants de moins de 15 ans, traités et non traités. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 42 V.2.4. Population d’étude • Population cible Notre population cible était constituée d’enfants nés de mères séropositives ou exposés d’une façon quelconque au VIH, admis dans notre site de recrutement pour prise en charge. • Critères de sélection des sujets Critères d’inclusion Tout enfant exposé au VIH (soit né de mère séropositive, soit transfusé par du sang contaminé, soit exposé sexuellement ou tout autre éventualité) Tout enfant âgé de 0 à 14 ans Tout enfant, dont au moins un des parents consent à participer à l’étude Tout enfant qui sera mis sous traitement antirétroviral dans notre site d’étude Tout enfant infecté mais mis en observation au cours de l’étude sur décision médicale. Critères d’exclusion Refus de consentement des parents de participer à notre étude Tout sujet sélectionné mais dont la séroconversion ne serait pas confirmé par nos techniques. Tout enfant infecté âgé de plus de 14 ans. Tout enfant exposé ou infecté en transit dans nos sites d’étude pour une période inférieur à la durée de l’étude. Méthode d’échantillonnage Nous avons procédé à un échantillonnage consécutif (tout venant) et non probabiliste auprès des enfants admis et suivis au service PTME du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal BIYA à Yaoundé au Cameroun . Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 43 Taille d’échantillon La taille optimale de notre échantillon est de 44 sujets avec une prévision de non réponse de 10%, soit au total 50 sujets. Elle a été obtenue en appliquant la formule de LORENTZ. N = (Z1-α²/2 p (1-p)/d²). N= taille de l’échantillon 1- α= niveau de confiance à 95%, Signifie que Z1- α =1.960 α= Erreur d’opérationnalité ou erreur de 1er ordre d= erreur d’échantillonnage ou précision à 05% p= prévalence relative à 03% 1-p=Q= proportion de sujets sains dans la population= 0.97 V.2..5. Les variables Les variables utilisées dans ces études sont les suivantes : l’âge, le Sexe, le Poids, le statut social de l’enfant, la charge virale, le protocole thérapeutique, le traitement préventifs, les infections opportunistes, le mode d’accouchement, les lymphocytes totaux, les CD4, le pourcentage des CD4, les CD8, les CD3, le ratio. V.2.6. V.2.6. Procédures Procédures de recueil des données sociodémographiques Un questionnaire de recherche a été administré aux parents pour le recueil des renseignements sociodémographiques et cliniques de l’enfant et de la mère Procédures de recueil des échantillons biologiques Après l’administration du questionnaire nous avons procédé à un prélèvement sanguin de 10 ml dans un tube à EDTA chez chaque sujet à la phase initiale (PI) et après trois mois (P3). Les échantillons de sang prélevés ont été acheminés au laboratoire du Centre des Etudes et de Contrôle des Maladies Transmissibles de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales. Au Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 44 laboratoire, nous avons procédé dans l’heure qui suit, à la Numération Formule Sanguine (NFS) et au typage des sous populations lymphocytaires (CD4, CD8, CD3). Les échantillons de sang ont été centrifugés et des aliquotes ont été constitués à partir du plasma et conservés au congélateur à -80°c jusqu’à utilisation. Les aliquotes conservés ont servi à la mesure de la charge virale. Procédures de réalisation des examens biologiques Les données biologiques ont été obtenues par la réalisation de principaux tests (la numération formule sanguine, le typage lymphocytaire, et la mesure de la charge virale plasmatique. Les deux 1ers tests faisaient appel aux principes de la cytométrie en flux et le troisième test, celle de la RTPCR. Ces différents principes sont décrits ci-dessous. Principe de la cytométrie à flux : Elle permet d’analyser rapidement des particules (cellules) en mouvement qui défilent une à une à l’intérieur d’une gaine, devant un rayon laser (faisceau lumineux). Ces cellules préalablement marquées par des anticorps monoclonaux sont fluorescentes au passage devant le rayon laser. La fréquence et l’intensité de cette fluorescence est calculée par l’appareil suivant une échelle logarithmique et la concentration de chaque type de fluorochrome est rapporté en nombre de cellule par ml. Principe de la RT-PCR La réalisation de la charge virale est faite par une technique de Reverse Transcriptase PCR (RT-PCR). En rappel on peut noter que la RT-PCR quantitative (qRT-PCR) est une technique destinée à pouvoir quantifier un type d’ARN initialement présent dans un échantillon. Ce terme est souvent employé abusivement pour désigner une RT suivie d’une PCR en temps réel elle ne permet qu’une quantification relative. La quantification de l’ARN viral du VIH-1 est obtenue par une méthode de PCR compétitive qui consiste à amplifier, dans un même tube réactionnel et avec le même couple d’amorces, Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 45 d’une part le génome ARN VIH-1 cible et d’autre part un génome de standard de quantification dont la région interne est différente, en taille ou en séquence, de sorte que les amplimères produits à partir du standard peuvent être facilement distingués de ceux de la cible. Le standard de quantification est ajouté en quantité connue dans le mélange réactionnel. Les deux types de produits amplifiés sont détectés dans deux tubes distincts, à l’aide de deux sondes marqués, l’une spécifique du génome cible (GAG) et l’autre du standard interne. La quantification du nombre initial du génome cible est déduite de la mesure du ratio des quantités d’amplimères cible et standard. Durée et étapes d’un cycle de PCR La PCR en tant que telle est une technique basée sur une répétition de cycles de transition de température. Chaque cycle contient trois étapes détaillées cidessous. Dénaturation initiale (1’ sur le schéma) Avant de commencer les cycles de PCR proprement dit, une étape de chauffage (généralement 10 à 15 minutes à 95°C) est réalisée. Cette étape permet de : déshybrider les ADN double brin, de casser les structures secondaires, d’homogénéiser le milieu réactionnel par agitation thermique, d’activer les polymérases de type « Hot start », de dénaturer d’autres enzymes qui pourraient être dans la solution (Transcriptase Inverse, Uracil-NGlycosylase). 1- Phase de dénaturation (1 sur le schéma) Cette étape (généralement 0 à 1 minute à 95°C) perm et de déshybrider les ADN, de « décrocher » les polymérases qui seraient encore liées à une matrice et d’homogénéiser le milieu réactionnel. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 46 2- Phase d’hybridation ou d'appariement des amorces (2 sur le schéma) Cette étape (généralement 2 à 60 secondes à 56-64°C ) permet aux amorces sens et anti-sens de s’hybrider aux ADN matrice grâce à une température qui leur est thermodynamiquement favorable. Peu de brins d’ADN matrice peuvent s’hybrider (se lier) avec leur brin complémentaire, ce qui empêcherait la fixation des amorces, car ces dernières sont bien plus courtes et en concentration bien plus importante. 3- Phase d’élongation (3 sur le schéma) Cette étape (généralement 4 à 120 secondes à 72°C) permet aux polymérases de synthétiser le brin complémentaire de leur ADN matrice à une température qui leur est optimale. Ce brin est fabriqué à partir des dNTPs libres présents dans le milieu réactionnel. La durée de cette étape dépend normalement de la longueur de l’amplicon. La figure ci-dessous nous montre l’évolution de l’ADN à chaque étape d’un cycle de PCR. Figure IX : Variation de température et différents types de brins d'ADN au cours des 4 premiers cycles de la PCR Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 47 Numération Formule Sanguine (NFS) La NFS a été réalisé pour la détermination des lymphocytes totaux à l’aide d’un appareil (CELL DYN-3200 d’ABBOT DIAGNOSTIC). Elle a concerné 50 sujets à la phase initiale et 38 après trois mois de suivi. La numération des cellules sanguines utilise le principe de la cytométrie à flux. La réalisation de l’examen se passait en quatre principales étapes : 1- Saisie des données du patient sur ordinateur incorporé à l’automate 2- Homogénéisation du sang total 3- Aspiration par l’appareil à partir d’une seringue extérieur 4- La lecture se fait de façon automatique comme le montre la photo 1 et les résultats sont directement imprimés. Photo 1 : Automate de numération sanguine Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 48 Typage sous populations lymphocytaires Le typage des sous populations lymphocytaires (CD4, CD8 et CD3) a été faite à l’aide d’un appareil (BD. FASCount de Becton DICKINSON). Elle a concerné 50 sujets à la phase initiale et 38 après trois mois de suivi. La numération des sous populations lymphocytaires est basée sur le principe de la cytométrie à flux. La réalisation de l’examen se passait en cinq principales étapes : 1- L’homogénéisation du sang total 2- Préparation du mélange réactionnel (distribuer 50µl de sang total dans un tube CD4 et CD8) contenant des anticorps monoclonaux 3- Incuber à l’abri de la lumière pendant 1 à 2 h ; 4- Distribuer 50µl d’une solution de fixation (Formaldéhyde) dans le mélange réactionnel 5- Lecture automatique à l’appareil comme le montre la photo 2. Les résultats sont directement imprimés. NB : Système de détection: Fluorochromes conjugués aux AcM anti-CD3, CD4 et CD8 Photo 2 : FASCount ayant servi pour le typage des sous populations lymphocytaires Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 49 Mesure de charge virale plasmatique Elle a été faite à double but dans notre étude, non seulement pour confirmer le diagnostic de l’infection du VIH chez l’enfant de moins de 18 mois, mais aussi pour quantifier la virémie plasmatique au sein de chaque sujet. Elle a concerné 35 sujets à la phase initiale de l’étude. Elle peut se faire par deux méthodes différentes, la standard et l’ultrasensible en technique manuelle ou automatique. Dans cette étude nous avons utilisé la méthode ultrasensible manuelle d’Amplicor HIV-1 Monitor test, version 1.5. La méthode ultrasensible par rapport à la méthode standard détecte une plus faible concentration de l’ARN du HIV-1 plasmatique circulant. Le seuil minimal de détection était de 50 copies ARN-VIH-1/ml par rapport 400 copies/ml pour la méthode standard et d’un seuil maximal de détection de 100000 copies/ml de plasma au lieu de 750000 pour la seconde. Le test utilise cinq opérations principales : 1. Préparation de l’échantillon ; 500ml de plasma dans un cryotube centrifuger 23600XG/4°C/1h, jeter surnageant, obtention d’un culot 600 µl de solution de lyse ultrasensible dans le culot et incuber à T° ambiante 10 mn, 600µl d’Isopropanol dans la solution précédente, centrifuger à 15000t/15m, jeter surnageant, obtention d’un culot. 1ml d’éthanol à 70%+ culot précèdent, centrifuger à nouveau à 15000t/15m, jeter le surnageant, le culot obtenu est constitué des extraits d’ARN supposés. Après l’extraction on passe à la transcription inverse et l’amplification PCR. Avant la PCR proprement dite, il faut : 100µl de Diluant HIV à distribuer dans chaque tube PCR + 50 µl extrait d’ARN (échantillons) et porter les tubes au Thermocycleur d’Applied Biosystem geneAmp PCR system 9700) de Roche. La photo suivante nous montre une des étapes du processus d’extraction d’ARV du VIH1 des échantillons biologiques et le kit amplicor utilisé. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 50 Photo 3 : Solution d’extraits d’ARN, prête pour les étapes de transcription inverse et d’amplification 2. La Transcription Inverse de l’ARN cible pour produire l’ADN complémentaire (ADNc) ; 3. L’amplification de l’ADNc cible par PCR à l’aide d’amorces complémentaires spécifiques de HIV-1 ; Ces deux étapes se passent automatiquement au niveau du thermocycleur comme le montre la photo 4, elles durent pendant 1 h50 mn. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 51 Photo 4 : Thermocycleur ayant servi pour l’amplification et la transcription inverse 4. L’hybridation des produits amplifiés avec des sondes oligonucléotidiques spécifiques de la ou des cibles marquées ; Après l’amplification et la transcription inverse on obtient des amplicons dénaturés, il faut alors sortir les tubes du Thermocycleur et procéder aux étapes suivantes de l’hybridation des amplicons : 100µl de solution de Dénaturation Monitor à distribuer immédiatement dans chaque tube PCR avant de passer à la détection. La photo suivante montre des produits d’ADN après une phase d’amplification Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 52 Photo 5 : Produits d’ADN amplifiés prêts pour étape d’hybridation/détection 5. Détection des produits amplifiés liés aux sondes par détermination colorimétrique. Dans ce test, la transcription inverse ainsi que l’amplification de l’ARN du HIV-1 et celui du standard de quantification sont assurés simultanément. Le mélange réactionnel contient une paire d’amorces spécifiques à la fois de l’ARN du HIV 1 et celui du standard de quantification du HIV-1. La quantité d’ARN virale du HIV-1 est déterminité à l’aide du standard de quantification du HIV-1.Elle consiste à : Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 53 Préparer une plaquette contenant les sondes oligonucléotidiques et ajouté 100µl de tampon d’hybridation (Monitor HYB) dans chaque puits et ajouté 25µl d’amplicons dénaturés et incuber l’ensemble pendant 1h à 37°C (bain marie) après, 3 cycles d’aspiration et de lavage avec un laveur automatique (HUMA WASH), 100µl de Conjugué d’Avidine et de Peroxydase de Raifort (AV-HRP) et incubé à 37°c/15 mn 3 cycles d’aspiration et lavage avant de procéder à la révélation par l’ajout, 100µl d’une solution de substrat actif et incubation pendant 10 mn à l’obscurité. 100µl d’une solution d’arrêt dans chaque puit et enfin, Lecture des densités optiques à l’aide d’un lecteur automatique de DO (HUMA READER de HUMAN). La photo suivante montre une plaque en fin d’une phase d’hybridation et de détection et après ajout d’une solution d’arrêt. Photo 6 : Fin de processus d’hybridation et détection, plaque pour lecture DO • Calcul des résultats Pour les échantillons et les témoins soumis au test ultrasensible, nous avons calculé le nombre de copies ARN du VIH-1/ml de plasma par l’équation : Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 54 N= DO Totale du HIV-1 X Copies du QS du HIV-1 introduite/PCRX4 = Copies d’ARN du VIH-1/ml DO Total du QS DO Totale du HIV-1=Densité optique totale calculée pour le HIV-1 ; DO Totale du QS=Densité optique totale calculée pour le standard de quantification ; Copies du QS du HIV-1 introduite/PCR =Nombre de copies du standard de quantification Introduite lors de chaque réaction ; cette information est spécifique à chaque lot de QS ; 4= Facteur de conversion du nombre de copies/PCR en nombre de copies /ml de plasma V.2.7. Procédures d’analyse statistique des données L’analyse statistique des données a été réalisée à l’aide des logiciels de Microsoft EXCEL, Epi-info vers.3.2 ; 3.4.1, et R. Les saisies et la présentation des résultats à l’aide du logiciel Microsoft office Word et PowerPoint. V.2.8. V.2.8. Aspects éthiques de la recherche Notre population d’étude était constituée d’enfants, des mesures ont été prises pour assurer les droits. • Administration d’une fiche d’information à l’ensemble des parents pour expliquer les raisons de l’étude, les avantages et les inconvénients relatifs à leur participation • La signature d’une fiche de consentement par tous les parents acceptant l’inclusion de leurs enfants dans l’étude. • La remise de tous les résultats des analyses biologiques effectuées sur les échantillons de sang prélevés à tous les sujets pour permettre leur prise en charge • L’obtention d’une garantie auprès des services cliniques que tous les sujets qui répondront aux critères de mise sous traitement ARV le seront effectivement. • La prise de mesures pour assurer la confidentialité des données et l’équité dans le traitement des sujets au cours de l’étude. • Les parents ont tous été rappelés pour récupérer leurs résultats et pour leur rendez-vous de contrôle biologique. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 55 • L’acceptation pour tout sujet de retirer son consentement à l’étude sans que la décision ne porte préjudice sur la prise en charge de son enfant. • L’obtention d’une autorisation préalable de recherche à la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales mais aussi de la Direction Générale du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal BIYA. • L’obtention d’un accord du superviseur de la recherche • Le respect du principe de Justice équitable (tout sujet éligible sera sélectionné) • La garantie d'une large diffusion des conclusions • Cette étude a permis à 50 enfants exposés au VIH de bénéficier non seulement d’un diagnostic précoce mais également d’un bilan pré thérapeutique et de suivi immunovirologiques. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 56 VI. RESULATS DE L’ETUDE Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 57 VI.1. Caractéristiques socio démographiques et cliniques de la population d’étude Les échantillons on été collectés en 2 temps, le 1er temps ou phase initiale (PI) et le 2ème temps 3 mois après, appelée phase P3. La taille de l’échantillon à la phase initiale était de 50 et en phase P3 de 38. Nous avons dénombré 12 perdus de vue dont 02 décès au cours de notre étude. Répartition des sujets par sexe Nous avons recruté au total 50 sujets pour cette étude, 32/50 (64%) étaient de sexe féminin, 18/50 (36%) de sexe masculin. Après trois mois de suivi, 76% (38/50) de sujets ont répondu. Dans ce groupe nous distinguons 24/38 (63%) de femmes contre 14/38(37%) d’hommes. La figure suivante démontre la répartition par sexe au sein de notre population d’étude. Figure X : Représentation des sujets par sexe au cours d’étude Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 58 Répartition par tranche d’âge La répartition par tranche d’âge répondait à la norme de classification de la CDC, 1994. • En phase initiale (PI) de l’étude, Le plus grand nombre d’enfants avait un âge compris entre 6 et 12 ans, soit 25 enfants (50%), suivi de 16 enfants (32%) d’un âge compris entre 1 et 5 ans. La moyenne d’âge de la population était de 6.28ans avec des extrêmes minimal et maximal respectivement de 01 mois et de 14 ans. • Au 2ème temps ou phase (P3) de l’étude, 19 enfants d’âge compris entre 6 et 12 ans soit (50%) étaient également les plus représentés en phase P3 suivi de 13 (26%) d’enfants d’un âge compris entre 1 et 5 ans. La figure suivante représente la répartition par tranche d’âge au cours des 02 phases de l’étude. Figure XI: Représentation des sujets de l’étude en fonction de l’âge. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 59 Répartition des sujets par catégorie de poids La répartition des sujets par poids répondait aux critères d’administration des ARV suivant le poids. • En phase initiale (PI) de l’étude, 32 enfants de poids compris entre 10 et 30 kg (64%), étaient les plus représentés dans notre population, suivi de ceux ayant un poids≥30 kg, 11 enfants (22%). Le poids moyen était de 9,72 kg avec des extrêmes de 2.700kg à 41 kg • Au 2ème temps ou phase (P3) de l’étude, 26 enfants d’un poids compris entre 10 et 30 kg (68%) étaient les plus représentés. Ils étaient suivis de ceux d’un poids≥30kg, 07 enfants (19%). La figure suivante représente la répartition par catégorie de poids entre PI et P3. Figure XII : Représentation des sujets par catégorie de poids Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 60 Relation entre poids et âge et l’évolution du poids au cours des deux phases de l’étude Au cours de notre étude, nous avons essayé d’établir une relation entre l’âge et le poids et l’évolution du poids entre les 2 phases de l’étude. Les corrélations retrouvées résumées dans la figure XIII étaient les suivantes: 1. Corrélation entre l’âge et le poids en phase initiale (PI): Cor (AGE, PDSPI): r=0.8859444; (la relation est significative) 2. Corrélation entre l’âge et le poids en phase finale (P3): Cor (AGE, PDSP3): r=0.8693397 (la relation est significative) 3. Corrélation entre le poids en (PI) et le Poids en (P3): Cor (PDSPI, PDSP3): r=0.9435718 (l’augmentation est significative). Tableau N°4 : Relation poids/âge et poids PI/P3 Figure XIII : Relations entre poids et âge et entre poids PI et P3 Nous avons trouvé une relation statistiquement significative entre le poids et l’âge et entre le poids de la phase initiale à la phase P3. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 61 Répartition des sujets en catégorie (traité ou Naïf) • En phase initiale (PI) de l’étude, Sujet naïfs, 15/50, soit 30% Sujets traités, 35/50 ; soit 70% • En phase (P3) de l’étude Sujet naïfs, 05/38, soit 13% Sujets traités, 33/38 ; soit 87% Nous relevons par ailleurs que 02 sujets naïfs sont décédés après notre 1ère évaluation et n’ont par conséquent pas pu recevoir un traitement. Le graphique ci-dessus montre une répartition des sujets en groupe traité ou naïf en phase initiale de l’étude et à la phase finale. Figure XIV : Répartition des sujets en groupe traité ou non traité Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 62 Répartition des sujets par statut social Au cours de notre étude nous avons relevé que : • 15 enfants étaient orphelins de mère, soit 30% de notre population d’étude • 35 enfants n’étaient pas orphelins, soit 70% de notre population d’étude Le diagramme ci-dessous nous montre la répartition des sujets par statut social (orphelin ou non). Figure XV : Diagramme de répartition des sujets par statut social Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 63 Répartition des sujets en fonction de l’usage des services PTME Au début de notre étude, nous avons voulu savoir si les mères au cours de leur grossesse avaient effectué un dépistage VIH pendant les visites prénatales et si testées positives, elles avaient bénéficié des services de Prévention de la Transmission Mère Enfant (PTME) avant, pendant ou après l’accouchement. Les résultats obtenus sont les suivantes : • 47/50 femmes n’avaient pas fait un test de dépistage VIH avant l’accouchement, soit 94% • 03/50 femmes avaient fait un dépistage avant l’accouchement et connaissaient leur statut, soit 06%, mais parmi ces dernières seulement 2/3 (67%) avaient bénéficié des services PTME. On note par ailleurs que toutes ces femmes ont fait leur dépistage après l’accouchement quand leurs enfants ont commencé à développer des infections répétitives. Le tableau cidessous résume l’ensemble de ces observations. Tableau N°8: Statut sérologique de la mère au cours de la grossesse Statut Nombre sérologique de sujet Moment de dépistage Avant Après accouchement accouchement Bénéfice de service PTME Oui Non VIH Positif 49 03 46 02 01 VIH Négatif 01 00 01 00 00 Total 50 03 47 02 01 Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 64 Répartition des sujets par antécédent clinique Au cours de cette étude, nous avons relevé certains antécédents cliniques de la mère et de l’enfant. • Phase initiale o 06 enfants ont développé des infections opportunistes, soit 12% de la population. La plupart des enfants, 4/6 (67%) ont développé une tuberculose pulmonaire, suivi d’un cas de muguet buccal et d’un cas de toxoplasmose. • Nous notons par ailleurs qu’en phase P3 aucun enfant ne présentait d’infections opportunistes. • Mode d’accouchement des enfants, La majorité des enfants 48/50 (98%) sont nés à terme et par voie normale, L’ensemble des observations est résumé dans le tableau ci-dessous Tableau N°9: Répartition des observations cliniques au cours de l’étude Antécédents Infections cliniques Opportunistes Mode d’accouchement Terme et par Autres… voie normale Phase PI 06 48 02 01=Prématuré/voie Phase P3 00 48 normale 01= Terme/ césarienne Total 06 50 Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 65 Répartition des antirétroviraux utilisés dans cette étude (protocole, type et présentation galénique) Les sujets sont sélectionnés dans notre étude dans le but de les traiter mais tous n’ont pas été admis sur décisions du comité thérapeutique. Parmi nos sujets traités plusieurs protocoles thérapeutique leurs ont été administrés ; • Les protocoles thérapeutiques 68 protocoles thérapeutiques ont été utilisés au cours de l’étude dont : o 35 protocoles en phase PI o 33 protocoles en phase P3 • Les thérapies les plus utilisées 3TC+ d4T+NVP, 28/68, soit (41%) AZT+3TC+NVP, 16/68 soit (24%) AZT+3TC+EFV, 15/68 soit (23%). • Les présentations galéniques Combinaisons d’une dose de 03= 08 en PI contre 12 en P3 Combinaisons d’une dose de 2+ 1 dose de 1 = 10 en PI contre 05 en P3 Combinaison de 3 doses séparées= 16 en PI contre 16 en en P3 Monothérapie = 01 en PI contre 00 en P3 • Les lignes pédiatriques Les protocoles de 1ère ligne= 60/68, soit (88%) Les protocoles de 2nde ligne= 7/68, soit (10%) Les protocoles préventifs=01/68, soit (1%) Le tableau suivant résume les caractéristiques des protocoles thérapeutiques utilisées. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 66 Tableau N°10 : Répartition des protocoles thérapeutiques utilisés dans l’étude Protocole Type Présentation Galénique PI P3 Total des Observations Triomune30 1ère ligne 1 dose fixe (3) 8 12 20 3TC+d4T+NVP 1ère ligne 3 doses séparées 6 2 08 Duovir+EFV 1ère ligne 1 dose fixe (2) + 1 dose séparée (1) 1 0 01 Coviro+EFV 1ère ligne dose fixe (2) + dose séparée (1) 5 2 07 1ère ligne 3 doses séparées 3 5 08 1ère ligne dose fixe (2) + dose séparée (1) 4 3 07 1ère ligne 1 dose fixe (2) + 1 dose séparée (1) 4 4 08 AZT+3TC+LPV/r 2ère ligne 3 doses séparées 0 1 01 2ère ligne 3 doses séparées 1 1 02 ABC+3TC+LPV/r 2ère ligne 3 doses séparées 1 1 02 ABC+AZT+LPV/r 2ère ligne 3 doses séparées 1 1 02 ABC+DDI+LPV/r 2ère ligne 3 doses séparées 0 1 01 1 0 01 35 33 68 AZT+3TC+EFV Coviro+ NVP AZT+3TC+NVP ABC+TFV+LPV AZT Total Préventif 1 dose fixe (1)=une seule combinaison, (2)= Combinaison de 2 ARVs, (3)= combinaison de 3 ARV, Triomune 12/30 =3TC+d4T+NVP ; Coviro =AZT+3TC; Duovir= 3TC+d4T ; AZT=ZDV Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 67 VI.2. RESULTATS DU DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE Résultats des tests sérologiques L’ensemble des sujets recrutés pour cette étude, n= 50 en phase initiale, ont été testés au Détermine HIV/1/2 et Hexagon HIV 1et 2 et ce sont tous révélés positifs au VIH-1. Résultats des tests virologiques Le diagnostic virologique n’a été réalisé que sur 35/50 sujets recrutés à la phase initiale. Il faisait appel à la charge virale qui est utilisée ici à double but, non seulement pour servir de test de diagnostic et de confirmation pour les sujets de moins de 18 mois mais aussi, pour évaluer la virémie plasmatique à la phase initiale chez les sujets traités ou non traités. Les tableaux suivant résument l’ensemble des résultats en fonction de la catégorie du sujet, de l’âge et du protocole thérapeutique utilisé. Tableau N°11 : Résultats de la charge virale en fonction de la situation thérapeutique. Résultats en copies/ml CV<50 copies/ml (CV Indétectable) CV= [50-5000] CV >5000 Total Sujets Naïfs N=08 00 00 08 100% 08 100% Sujets sous traitement N=27 06 22% 13 48% 08 30% 27 100% Sujets sous prophylaxie ARV 01 01 00 02 Total 06 13 16 35 Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 68 En fonction de la situation thérapeutique, nous avons constaté que tous les sujets naïfs présentaient une charge virale détectable à plus de 5000 copies /ml 100% (8/8). Dans l’ensemble des sujets traités, 78% (21/27) ont eu une virémie détectable contre 22% (6/27) de virémie non détectable. Tableau N°12 : Résultats de la charge virale en fonction de l’âge Résultats en CV<50 copies/ml CV CV= [50-5000] CV >5000 Total Indétectable [0-18 mois] 03 00 02 05 [19 mois-5ans] 02 06 04 12 [6-14 ans] 01 07 10 18 Total 06 13 16 35 Au regard des résultats ci-dessus on peut noter que parmi les sujets d’un âge ≤18 mois, le taux de positivité à la PCR était de 40% (2/5) contre un taux de négativité de 60% (3/5). Sur l’ensemble des sujets >18 mois d’âge la proportion de sujets ayant une charge virale indétectable est de 01% (3/30) contre 99% (27/30) de sujets ayant une charge virale détectable ≥ 50 copies/ml. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 69 Tableau N°13 : Résultats de la CV en fonction du protocole thérapeutique Résultats en CV<50 copies/ml CV = [50-5000] CV>5000 Total Copies/ml (CV Indétectable) Triomune 30 01 04 02 07 3TC+d4T+NVP 03 02 01 06 Coviro+EFV 00 00 01 01 Coviro+NVP 00 00 02 02 AZT+3TC+NVP 00 03 01 04 AZT+3TC+EFV 01 01 01 03 ABC+TFV+LPV 00 01 00 01 Duovir+EFV 00 01 00 01 ABC+AZT+LPV/r 00 01 00 01 AZT 01 00 00 01 Total 06 13 08 27 En fonction du protocole thérapeutique, nous avons noté que sur l’ensemble des protocoles utilisés, il y avait des sujets présentant toujours des charges virales détectables à plus de 50 copies/ml. Néanmoins quelques sujets sous Triomune toute forme (4/13), AZT+3TC+EFV (1/3) et un sujet sous prophylaxie AZT (1/1) avaient des charges indétectables à moins de 50 copies /ml. Tenant compte du type de protocole (1ère ou 2ème ligne), des sujets ont présenté certains résultats de charge virale détectables. Les traitements antirétroviraux ont permis de réduire le taux de virémie plasmatique jusqu’au seuil de l’indétectable sur 06/27 (22/%) de l’ensemble des sujets. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 70 VI.3. RESULTATS DE L’EVALUATION IMMUNOLOGIQUE Cette évaluation a concerné 38 sujets suivis depuis la phase initiale (PI) de l’étude à la phase finale (P3) sur la comparaison des médianes et des moyennes. La détermination du seuil de significatibilité (Valeur P) a été faite à partir du test des médianes. Elle est significative si P<0.05. Le test utilisé dans l’ensemble des données est le "Wilcoxon test" et le logiciel utilisé est le "R". L’ensemble des observations est résumé dans les tableaux ci-dessous. Résultats comparatifs entre sujets non traités et traités en phase (PI) Nous avons comparé les paramètres immunologiques entre sujets naïfs et sujets traités à la phase initiale (PI) de notre étude. L’ensemble des observations constatées est résumé dans le tableau 15. Il met en exergue la variation des médianes et des moyennes entre des deux groupes de sujets. Tableau N°14 : Variations immunologiques entre sujets naïfs et traités PARAMETRES SUJETS NON TRAITES SUJETS TRAITES Test de (n=11) (n=27) Wilcoxon Médiane Moyenne Médiane Moyenne Valeur P 3135 3740 2910 3649 0.3472 Lymphocytes TCD4 587.5 904.4 953 1063 0.1462 Pourcentage des 24.50 25.58 33 30.30 0.07504 Lymphocytes TCD8 1364 1367 1228 1239 0.1752 Lymphocytes TCD3 2502 2482 2309 2413 0.4466 Lymphocytes Totaux (LT) Lymphocytes TCD4 (P.CD4) Nous n’avons pas trouvé une différence immunologique significative entre sujets naïfs et sujets traités en phase initiale, Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 71 III.2 Résultats comparatifs entre sujets traités et naïfs en phase (P3) Au cours de cette étude nous nous sommes fixés également comme objectifs d’évaluer les variations des paramètres immunologiques entre sujets traités et naïfs après trois mois. Les résultats obtenus sont présentés dans le tableau cidessous. Tableau N°15 : Résultats des variations immunologiques entre sujets traités et non traités après trois mois de suivi. Paramètres SUJETS NAIFS SUJETS TRAITES Corrélation Immunologiques n=05 n= 33 de Wilcoxon Médiane Moyenn Médiane Moyenne p-value e Lymphocytes Totaux 3150 4309 3000 3911 0.1515 645.3 1000 1003 0.05734 20.91 23 25.74 0.002283 (LT) Lymphocytes TCD4 Pourcentage Lymphocytes 581 des 14 TCD4 (P.CD4) Lymphocytes TCD8 1694 1642 1087 1219 0.01269 Lymphocytes TCD3 2716 2600 2210 2293 0.1430 Nous avons trouvé une différence immunologique statistiquement significative entre sujets naïfs et sujets traités tenant compte du pourcentage des lymphocytes TCD4 et des lymphocytes TCD8. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 72 • Pour le pourcentage des CD4, nous avons enregistré une différence de 18,5±45 pour les médianes et de 23.325±2.415 de moyenne, p=0.002283. (Une hausse significative chez les sujets traités). • Pour les lymphocytes TCD8, nous avons relevé 1389±305 pour les médianes et 1430,5±211.5 de moyenne, p= 0.01269. (Une baisse significative chez les sujets traités). III.3 Résultats comparatifs de la variation des paramètres immunologiques entre la phase PI et P3 au sein de la population totale de l’étude L’évaluation globale et comparative des paramètres immunologiques entre la phase initiale et la phase finale au sein de notre population totale d’étude a donné les résultats qui sont résumés dans le tableau suivant. Tableau N°16 : Résultats de variation des paramètres immunologiques entre la phase PI et P3 sur l’ensemble de la population d’étude Les sujets qui ont été pris en compte dans cette évaluation sont ceux ayant été suivi de la phase initiale à la phase P3, n=38 Paramètres Immunologiques PI n=38 P3 n=38 Test de de Wilcoxon Médiane Moyenne Médiane Moyenne Valeur de p Lymphocytes Totaux (LT) 3135 3740 3115 4026 0.4043 Lymphocytes TCD4 587.5 904.4 663.5 899.6 0.4407 Pourcentage des Lymphocytes TCD4 (P.CD4) 24.50 25.58 22 24.34 0.07952 Lymphocytes TCD8 1364 1367 1205 1341 0.7744 Lymphocytes TCD3 2502 2482 2332 2382 0.3528 Nous n’avons pas trouvé une différence immunologique statistiquement significative entre la phase PI et la phase P3 dans la population totale. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 73 III.3.1 Résultats comparatifs de la variation des paramètres immunologiques entre la phase PI et P3 au sein des sujets Naïfs Nous avons évalué de façon comparative, les variations entre les différents paramètres immunitaires au sein des sujets naïfs suivis de la phase initiale à la phase finale de notre étude. Le tableau ci-dessous nous montre les différences constatées. Tableau N°17 : Résultats des variations immunologiques entre la phase PI et P3 sur population de sujets non traités. Paramètres Immunologiques Lymphocytes Totaux PI n=05 Test de Wilcoxon P3 n=05 Médiane Moyenne Médiane Moyenne Valeur p 3620 3962 3150 4309 0.7896 488 541.6 581 645.3 0.3230 (LT) Lymphocytes TCD4 Pourcentage des Lymphocytes TCD4 0.722 13 14 14 20.91 Lymphocytes TCD8 1776 1682 1694 1642 0.9057 Lymphocytes TCD3 2505 2651 2716 2600 0.9658 (P.CD4) L’étude comparative de la variation des paramètres immunologiques entre la phase initiale (PI) et phase finale (P3) au sein des sujets non traités montre une légère augmentation des CD4 en P3 mais cette différence n’est pas statistiquement significative. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 74 III.3.2 Résultats comparatifs de la variation des paramètres immunologiques entre la phase PI et P3 au sein des sujets traités Comme pour les sujets non traités décrits précédemment, nous avons également évalué de façon comparative, les variations entre les différents paramètres immunitaires au sein des sujets traités suivis entre les deux phases PI/P3 de notre étude. Le tableau ci-dessous nous résume les observations constatées. Tableau N°18 : Résultats des variations immunologiques entre la phase PI et P3 sur la population sous traitement Paramètre PI n=35 P3 n=33 Test de Wilcoxon Médiane Moyenne Médiane Moyenne Valeur p Lymphocytes Totaux (LT) 2910 3649 3000 3911 0.3487 Lymphocytes TCD4 953 1063 1000 1003 0.5905 Pourcentage des Lymphocytes TCD4 (P.CD4) 33 30.3 23 25.74 0.01562 Lymphocytes TCD8 1228 1239 1087 1219 0.8789 Lymphocytes TCD3 2309 2413 2210 2293 0.2697 Nous avons trouvé une variation immunologique statistiquement significative entre PI et P3, basée sur le pourcentage des CD4. Ces variations étaient de 28±5 pour les médianes et de 28.02±2.28 de moyenne ; p=0.01562. (Une baisse significative en phase finale ou P3). Les lymphocytes totaux, les CD4 absolues ont connu une légère hausse. On note cependant une légère baisse des lymphocytes TCD3 et TCD8. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 75 VI.4. Résultat de l’évaluation du déficit immunitaire selon les critères OMS/CDC. Dans l’évaluation du déficit immunitaire à but pronostic ou de suivi des traitements antirétroviraux, l’OMS et le CDC ont défini un certain nombre de référentiels, servant de guide dans la plupart de nos pays. Notre étude s’est intéressée à rechercher l’existence d’une corrélation statistiquement significative entre les paramètres de base des marqueurs immunologiques que sont les lymphocytes totaux, les CD4 en valeur absolue et le pourcentage CD4. IV.1 Résultats du déficit immunitaire et corrélation chez les sujets non traités (pronostic) Le tableau ci-dessous nous résume les résultats de l’évaluation du déficit immunitaire en fonction des trois paramètres immunologiques utilisés dans l’évaluation pronostique des enfants infectés par le VIH. Etant entendu que le but du pronostic chez les sujets est de pouvoir déceler les personnes en déficit nécessitant une mise sous traitement ARV, nous avons tenté d’établir les corrélations qui existeraient entre les 3 paramètres de même que la sensibilité de la spécificité de chaque test. Tableau N°19 : Evaluation du déficit immunitaire basée sur 3 paramètres immunologiques à but de pronostic Tests Absence de déficit Déficit immunitaire Sensibilité du test Spécificité du test Pourcentage des CD4 01 (07 %) 11 Référence Référence (31 %) CD4 Absolu 04 (27 %) 11 (73 %) 25% 79% Lymphocytes totaux 13 (87 %) 02 (13%) 08% 14% P=0.0000 (<0.05), ce qui veut dire que la différence observée est vraie, les trois paramètres sont alors différents. Il n’y aurait pas une relation significative entre les trois paramètres dans l’évaluation du déficit immunitaire chez l’enfant. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 76 IV.2 Résultats et corrélation entre paramètres immunologiques chez les sujets traités (Suivi) Au cours notre étude nous avons évalué le degré de déficit immunitaire en fonction de trois paramètres de base utilisés comme référentiels OMS/CDC pour l’évaluation de la réponse aux traitements. Dans le monitoring thérapeutiques antirétrovirales chez les des enfants infectés par le VIH, cette évaluation permet de déceler les personnes immunocompétentes. A cet effet nous avons tenté d’établir les corrélations qui existeraient entre les 3 paramètres immunologiques pour une évaluation de non déficience chez les enfants. La sensibilité et la spécificité de chaque test ont été évaluées en prenant le pourcentage des CD4 comme référence. L’ensemble des observations est résumé dans le tableau ci-dessous. Tableaux N°20 : Evaluation du déficit immunitaire à but de suivi thérapeutique Tests Absence de déficit immunitaire Présence déficit Immunitaire Sensibilité Spécificité du test du test N=35 Pourcentage 24 11 des CD4 (69 %) (31 %) CD4 Absolu 26 09 (74 %) (26 %) 29 (83 %) 06 (17 %) Lymphocytes totaux Total 79 Référence référence 92% 82% 83% 55% 26 L’absence de déficit immunitaire (AD) et la présence du déficit (DI) sont défini par l’OMS et la CDC : AD= CD4 ≥1500, 1000,500 ; %CD4≥25% ; LT≥4000, 3000,2500. P= 0.1448 (>0.05), ce qui veut dire que les différences observées ne sont pas vraies, les trois paramètres sont alors identiques. . Il y’ aurait une relation significative entre les trois paramètres dans l’évaluation du déficit immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 77 VII. DISCUSSIONS Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 78 VII.1. CARACTERISATION SOCIO DEMOGRAPHIQUE DE NOTRE POPULATION D’ETUDE La taille de notre population d’étude était de 50 sujets recrutés en phase initiale mais après 3 mois de suivi 38 ont répondu. • Nous avons trouvé une corrélation positive entre l’âge et le poids en phase Initiale (PI) et en phase P3 de même qu’une évolution du poids entre la phase initiale (PI) et la phase finale (P3). Ces relations montrent que dans l’ensemble les valeurs anthropométriques de nos sujets ont varié de façon linéaire au cours de l’étude. Les mêmes observations on été trouvés par Chantry C. et al en 2004 au USA, sur cohorte de 97 enfants. A l’issue de 48 semaines de traitement, les auteurs trouvent que les sujets infectés avaient même des variables poids, taille, plus élevées indiquant l’existence d’un probable effet rebond de la croissance, après la mise sous HAART. • Dans notre étude 94% des femmes n’ont pas connu leur statut sérologique avant l’accouchement et n’ont par conséquent pas bénéficié des services PTME. Ce qui a considérablement contribué a infecté leurs bébés au cours de la grossesse. Ces résultats sont confirmés par les tendances nationales qui notent qu’en fin 2007, seulement 10% des femmes enceintes avaient bénéficié de ces services contre 90%, UNGASS, rapport N°3, 2007. VII.2. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DE L’INFECTION A VIH PEDIATRIQUE Tests sérologiques • 100% (50/50) des sujets de notre étude ont été testés positifs aux tests sérologiques, preuve d’une exposition préalable. Ces résultats font la preuve de la présence des anticorps maternels circulant chez les enfants âgés de moins 18 moins et d’une séroconversion chez certains (sujets âgés de plus de 18 mois). Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 79 • Tests virologiques Les tests virologiques ont détecté 06 sujets ayant des résultats d’ARN non détectés à la PCR. L’ensemble de ces sujets était sous traitements antirétroviraux, 3/3 sujets avaient un âge<18 mois mais parce que nous n’avons pas pu effectuer un deuxième contrôle en dehors de la période de traitement, nous ne pouvons affirmer que ces sujets sont négatifs au VIH. Ce qui vérifie notre hypothèse formulée plus haut (H1.)Ces résultats pourraient être dus à l’efficacité du traitement comme d’ailleurs les 03 autres sujets ayant un âge>18 mois. VII.3. EVALUATION VIROLOGIQUE DE L’INFECTION PEDIATRIQUE Il s’agit ici de la mesure de la virémie plasmatique en phase initiale de notre étude. Sur cette population 35 sujets étaient concernés dont 08 sujets naïfs contre 27 sujets déjà sous traitements antirétroviraux. - Nous avons relevé seulement 06/35 (17%) des cas qui avaient une charge virale indétectable (<50 copies/ml). La proportion de sujet avec une virémie plasmatique détectable était repartie comme suit : - CV compris entre 50 et 5000 copies/ml, 13/35 (37%) de cas mais aucun sujets naïfs, CV>5000 copies/ml ,16/35 (46%) de cas. Ces résultats montrent que l’ensemble des sujets naïfs dans notre étude avait une charge virale >à 5000 copies/ ml, Ce qui vérifie notre hypothèse formulée plus haut (H2). Il y à ici une association entre le traitement reçu et la réponse virologique. Cette baisse est significative chez les sujets traités comparée à ceux non traités, Khi-Square= 21.675. Les traitements ARV reçus en phase initiale de l’étude a permis la réduction de la charge virale jusqu’au seuil de l’indétectable chez 06 enfants. Ce qui vérifie notre hypothèse formulée plus haut (H3). Il ressort également que 8/27 (30%) charge virale supérieure à de sujets sous traitement avaient une 5000 copies/ml, ce qui renforce l’idée d’un échappement thérapeutique dans ce groupe de sujet et vérifie l’hypothèse H5. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 80 VII.4. EVALUATION COMPARATIVE DES PARAMETRES IMMUNOLOGIQUES Les données de la littérature spécialisée concernant ce sujet de recherche sont diverses et très peu fournis en ce qui concerne l’évaluation de la reconstitution immunologique de l’infection à VIH pédiatrique. Au niveau de l’évaluation de la variation des paramètres immunologiques dont les lymphocytes totaux, du taux des CD4 et pourcentage, des lymphocytes TCD8 et des lymphocytes TCD3, nous avons noté une variation relativement conforme à certaines données de la littérature. Ces résultats vérifient notre hypothèse formulée plus haut (H4) • Sur le plan de la variation des paramètres immunologiques entre les sujets, nous avons noté une différence immunologique significative entre sujets traités et non traités après trois mois de suivi. Cette variation était significative par l’évaluation du pourcentage des CD4, P=0.002283 et des lymphocytes TCD8, p=0.01269. Ces résultats vérifient notre hypothèse formulée plus haut (H6) Contrairement chez les sujets non traités, nous avons observé une baisse significative des lymphocytes TCD8 et une hausse du pourcentage des CD4 chez les sujets traités. Ce qui montre une immunorestauration importante chez ces dernières. Parcontre l’analyse individuelle au sein de chaque catégorie de sujets entre l’état initiale et l’état finale a donné des résultats inattendus. Il n’y a pas eu de variation significative au sein des sujets non traités, leur état immunitaire est resté stable. Nous constatons cependant une baisse significative du pourcentage des CD4 après les trois mois de traitement dans la catégorie des sujets traités. Ces résultats ne vérifient pas notre hypothèse formulée plus haut (H4). Ces résultats sont contraire à ceux trouvés par, François Rouet et al. [112] dans une étude longitudinale sous initiative ANRS1244/1278 entre 2000 et 2004 en Côte d’Ivoire. Ces auteurs ont démontré que les pourcentages des CD4+ mémoires et naïves augmentaient significativement après 3 mois de traitement ARV et continuaient de croître après 12 mois. Ils conclurent sur la durabilité de réponse clinique et biologique chez les enfants Africains traités par les ARV. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 81 Cependant nos résultats sont similaires a ceux trouvés par Annemarie M.C et al. en 2001 [112] qui ont constaté une décroissance du pourcentage des CD4+ mémoires et naïves après 3 mois de traitement mais n’avaient pas trouvé une réponse à cette situation. Comme explication à la décroissance du pourcentage des CD4 dans notre étude, nous pouvons le justifier par le fait d’une remontée assez lente des lymphocytes TCD4 après le traitement contre une augmentation du taux des lymphocytes totaux. Une évaluation après 6 à 9 mois après le traitement pourrait montrer une hausse significative de ces paramètres. • L’évaluation du déficit immunitaire selon les paramètres de base définis par l’OMS et la CDC, a montré des discordances dans l’interprétation du déficit immunitaire chez l’enfant. • En effet, pour les sujets non traités et pour un pronostic pré thérapeutique, nous n’avons pas trouvé une corrélation statistiquement significative entre les trois marqueurs immunitaires à savoir les CD4 valeur absolue, le pourcentage des CD4 et les lymphocytes totaux, p<0.05 (différence vraie). Nos résultats reflètent ceux de MBANYA D. et al, [113] qui trouvaient une faible corrélation entre ces 3 marqueurs mais chez l’adulte. Ces résultats vérifient notre hypothèse formulée plus haut (H6). L’absence dans la littérature des études faites sur l’enfant sur ce sujet ne nous permet de poursuivre cette analyse. • Contrairement à la catégorie de sujets précédente, nous avons trouvé une corrélation statistiquement significative entre ces 3 marqueurs de base définis, chez les sujets sous traitements, p>0.05 (différence non significative). Mahajan et al, en 2004 dans une étude sur un lot de 126 patients adultes, mais qui s’est développée pendant deux années, ont démontré le parallélisme de l’évolution entre lymphocytes totaux et CD4+ comme une réponse au traitement antirétroviral comme chez l’enfant retrouvé dans notre étude. Ces résultats concordent également avec ceux de Schreibman T., Friedland G. en 2004. Ces résultats vérifient notre hypothèse formulée plus haut (H7). Mais toutes ces études ayant été faites sur l’adulte limitent encore nos analyses. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 82 • Pour la sensibilité et la spécificité entre les différents tests ; nous avons trouvé que la sensibilité du test des lymphocytes totaux, selon les estimations de l’étude, est réduite, soit 08%. Des résultats similaires ont été trouvés par A. Cupşa et al, en 2005 qui faisaient état de 26% de sensibilité chez l’adulte. Par contre la sensibilité du test est élevée pour une évaluation à but de suivi thérapeutique, soit 83%. Ces résultats sont similaires à ceux de Jacobson et al, en 2002 sur un lot de plus de 2000 sujets qui trouvait 74%. Toutes ces études ayant été menées chez l’adulte limitent nos analyses pour ce qui est de l’enfant. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 83 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 84 CONCLUSION Au terme de notre étude nous notons: • Un faible taux de dépistage VIH des femmes enceintes au cours de la grossesse au Cameroun; • Les paramètres virologiques permettent d’apprécier rapidement l’efficacité du traitement chez l’enfant par rapport aux marqueurs immunologiques; • Le pourcentage des CD4 permet le suivi des sujets sous traitement et ceux non traités ou la distinction entre ces deux groupes de sujet; • La reconstitution immunitaire est lente au cours du traitement ARV; • Le pourcentage des lymphocytes TCD4, constitue le meilleur paramètre d’évaluation du déficit immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH; • Il n’y aurait pas de corrélation entre lymphocytes totaux, CD4 absolu et %CD4 dans la définition du déficit immunitaire chez l’enfant NAIF selon les paramètres de bases définis par l’OMS et CDC; • Cependant, les trois paramètres immunologiques de bases peuvent être utilisés pour apprécier le déficit immunitaire de l’enfant sous traitement (surveillance thérapeutique); Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 85 RECOMMANDATIONS • A la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales, D’encourager des recherches complémentaires portant sur l’évaluation de la réponse immunologique aux traitements antirétroviraux chez l’enfant pour une période de plus 3 mois afin de mieux évaluer la durée de la restauration immunitaire. Au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal BIYA et autres services cliniques de prise en charge des enfants infectés, Une utilisation effective du pourcentage des CD4 pour l’évaluation immunologique à but pronostic ou de suivi des thérapeutiques antirétrovirales des enfants infectés par le VIH. De toujours associer paramètres immunologiques et virologiques dans la prise en charge des enfants infectés par le VIH. • Au ministère de la santé publique En plus de l’accès gratuit aux traitements antirétroviraux, de faciliter également un accès gratuit aux tests biologiques y compris la charge virale pour le suivi de l’infection à VIH chez l’enfant. Un renforcement de l’équipement les structures sanitaires en automates de numération sanguine et de typage des sous populations lymphocytaires afin de permettre l’accès aux examens immunologiques. Une sensibilisation des femmes enceintes en consultations prénatales et leurs permettre d’accéder et de bénéficier gratuitement des tests de dépistages VIH afin de prévenir la transmission materno-fœtale. Un renforcement de l’opérationnalité des services PTME dans les structures sanitaires par une motivation du personnel et par une amélioration du plateau technique. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 86 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. 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Archives de pédiatrie 12 (2005) 680–681. 101- J. Nicolas, Plaidoyer pour un meilleur accès aux antirétroviraux pour les enfants. ELSEVIER journal. Archives de pédiatrie 12 (2005) 677–679. 102- Pantaleo, G., C. Graziosi, and A.S. Fauci, New concepts in the immunopathogenesis of human immunodeficiency virus infection. N Engl J Med, 1993. 328(5): p. 327-35. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 94 103- Sattentau, Q.J., CD4 activation of HIV fusion. Int J Cell Cloning, 1992. 10(6): p. 323-32. 104- Dalgleish, A.G., et al., The CD4 (T4) antigen is an essential component of the receptor for the AIDS retrovirus. Nature, 1984. 312(5996): p. 763-7. 105- Salzwedel, K. and E.A. Berger, Cooperative subunit interactions within the oligomeric envelope glycoprotein of HIV-1: functional complementation of specific defects in gp120 and gp41. 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XVI INTERNATIONAL AIDS CONFERENCE MOAB0404, 1TORONTO CANADA,. 3-18 AUGUST 2006. 110- Francois Rouet , Patricia Fassinou, Andre Inwoley, Marie-France Anaky, Alain Kouakoussui, Christine Rouzioux, Stephane Blanche and Philippe Msellatif for the ANRS1244/1278 Programme Enfants Yopougon: Long-term survival and immunovirological response of African HIV-1-infected children to highly active antiretroviral therapy regimens. AIDS 2006, Vol 20 No 18. 111- Annemarie M. C. van Rossuma, Henriette J. Scherpbier, Ellen G. van Lochem, Nadine G. Pakker,Walentina A. T. Slieker,Katja C. Wolthers, Marijke T. L. Roos, Jac H. S. A. M. Kuijpers,Herbert Hooijkaas, Nico G. Hartwig, Sibyl P. M. Geelen, Tom F.W.Wolfs, Joep M. A. Lange, Frank Miedema and Ronald de Groot for the Dutch Study Group for Children with HIV: Infections Therapeutic immune reconstitution in HIV-1-infected children is independent of their age and pre-treatment immune status. AIDS 2001, Vol 15 No 17 112- Andrea Kovacs, Grace Montepiedra, Vincent Carey, Savita Pahwa, Adriana Weinberg, Lisa Frenkel, Edmund Capparelli, Lynne Mofenson, Elizabeth Smith, Kenneth McIntosh, and Sandra K. Burchett,7for the Pediatric AIDS Clinical Trials Group 366 Study Team : Immune Reconstitution after Receipt of Highly Active Antiretroviral Therapy in Children with Advanced or Progressive HIV Disease and Complete or Partial Viral Load Response. BRIEF REPORT JID 2005:192 (15 July) P.297. 113- Mbanya D., F. Assah , N.. Ndembi , L . Kaptue: Monitoring antiretroviral therapy in HIV/AIDS patients in resource-limited settings: CD4 counts or total lymphocyte counts Infectious Diseases, Volume 11, Issue 2 , Pages 157 - 160 D Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 95 ANNEXES Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 96 FICHE D’INFORMATION Votre enfant ci-dessus nommé a été désigné pour participer à notre étude portant sur« Evaluation de la reconstitution immunitaire en réponse au traitement Antirétroviraux chez le nourrisson et l’enfant de moins de 15 ans infectés par le VIH». L’étude est menée par un étudiant de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales dans le cadre de son mémoire de Master recherche en Immunologie Médicale. Cette étude consiste en un suivi biologique (mesure paramètre immuno-virologique) de l’enfant au cours de 06mois. 1- Les objectifs principaux de l’étude Nous entendons par cette recherche évaluer l’impact des traitements ARV pédiatriques sur l’amélioration de la qualité de vie des enfants infectés et mis sous traitement par : • Le Dosage du taux des lymphocytes totaux et des sous populations lymphocytaires (NFS, Taux CD4, CD8, CD3). • La Mesure la charge virale plasmatique du VIH au début de l’étude. 2- But de l’étude Contribuer à l’amélioration de la prise en charge biologique et thérapeutique des enfants infectés par le VIH au Cameroun 3- Durée de l’étude L’étude va durer 06 mois à partir de la période d’inclusion 4- Nombre de participants Environs 50 enfants vont participer à l’étude. 5- Données à collecter • Un prélèvement sanguin chez chaque enfant au début de l’étude. • A l’aide d’un questionnaire nous relèverons des antécédents cliniques et biologiques de la mère au cours de la grossesse • Sur les échantillons de sang prélevés avant la mise sous traitement nous effectuerons les analyses suivantes et dont les résultats seront transmis au médecin assurant le suivi clinique de chaque patient. Ce sont : une numération formule sanguine (NFS), la charge virale plasmatique, une numération du taux des sous populations lymphocytaires • Les prélèvements se feront dès l’acceptation et chaque trois mois après l’inclusion dans l’étude. 6- Lieux du suivi • Suivi clinique : Centre Mère enfant/Fondation Chantal BIYA • Analyses Biologiques : Centre des Etudes et de Contrôles de maladies transmissible/ FMSB Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 97 7- Avantages de l’étude Avantages directs de l’étude pour les sujets : • Les sujets inclus dans l’étude recevront les résultats de toutes les analyses effectuées gratuitement pour permettre à leur médecin d’assurer leur suivi biologique, thérapeutique et clinique • Toute fois, le sujet qui ne voudra pas connaître ses résultats ne les recevra pas mais à tout moment il pourra les réclamer. • A la fin de l’étude, les patients continueront d’être suivis dans les centres habiletés. Avantages de l’étude pour la communauté : • Les résultats de l’étude permettront aux autorités de connaître la valeur réelle de chaque molécule antirétrovirale et leur impact sur la reconstitution de l’immunitaire. • Elles pourront prendre des décisions qui s’imposent pour assurer un meilleur traitement de l’enfant et de recommander la combinaison thérapeutique qui sied le mieux. • Ces résultats pourront contribuer à mieux orienter les décisions et politiques nationales en matière de prise en charge thérapeutique et biologique des enfants infectés au VIH/SIDA dans nos pays. Avantages pour la communauté scientifique : Les résultats de l’étude pourront interpeller les chercheurs à mener des études complémentaires et comparatives beaucoup plus poussées sur un échantillon plus large et dans des pays différents pour mieux évaluer la qualité des ARV mis sur le terrain africain pour le traitement des enfants et leur impact réel dans la reconstitution immunitaire. Avantages pour l’étudiant chercheur : La conduite à bon terme de cette étude permettra à l’étudiant de pouvoir soutenir son mémoire de Master en immunologie médicale et d’acquérir des compétences supplémentaires en matière de recherche biomédicale. 8-Obligations Pour Les sujets inclus dans l’étude • Accepter de se faire piquer pour les analyses biologiques. Ces piqûres pourront sans doute être douloureuses et pénibles. • Accepter de prendre et de continuer son traitement • Accepter de se rendre chaque deux mois dans nos centres de collecte pour le suivi et les prélèvements pour le bilan. • Accepter de signaler tout problème lié au traitement à l’équipe de l’étude et à son médecin traitant (arrêt du traitement et autres traitements associés). • Accepter d’être présent dans l’étude jusqu’à échéance. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 98 • Toute fois, les sujets ont le plein droit de retirer leur consentement à volonté et sans préjudice sur la prise en charge médicale de leur enfant. Les obligations de l’équipe d’investigation/protection des participants • Assurer le respect des bonnes pratiques cliniques et biologiques • Transmettre les résultats de toutes les analyses au sujet qui le désir • Respecter l’autonomie et la dignité de chaque sujet • Respecter l’autonomie de chaque sujet à continuer ou de se retirer de l’étude • Garantir la confidentialité des données individuelles de chaque sujet de l’étude. • Répondre à toutes les inquiétudes de chaque sujet concernant la conduite de l’étude • Informer les participants à l’étude des conclusions de la recherche • Assurer une large diffusion des résultats de la recherche • Informer les participants sur l’évolution des connaissances de la recherche. 9- Risques liés à la participation Néant, en dehors des douleurs liées aux piqûres 10-Equipe d’investigation. La recherche sera conduite par Mr. KAFANDO Alexis, étudiant en fin cycle de Master II recherche en sciences biomédicales, Spécialité : immunologie médicale dans le cadre de son mémoire. • Superviseurs du mémoire : Pr. Peter Martins NDUMBE, microbiologiste Immuno-virologue, enseignant- chercheur, doyen de la Faculté des Sciences de la santé de l’Université de BUEA, directeur du Centre des Etudes et de Contrôle des Maladies Transmissibles à la Faculté de Médecine de Yaoundé Pr. Félix TIETCHE, Pédiatre, enseignant chercheur, Directeur Général du Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal BIYA. • Directeurs du mémoire : Dr. OKOMO ASSOUMOU Marie Claire, immunologiste/microbiologiste enseignante la FMSB. Dr. ADIOGO Dieudonné, pharmacien biologiste ; vice doyen chargé de la recherche à la Faculté de Médecine et des Sciences Pharmaceutique de l’Université de Douala. Dr. KOBELA Marie, Pédiatre infectiologue, enseignante à la FMSB. Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 99 Fiche de consentement éclairé Je soussigné, Mr /Mme ……………………………………………………………. Père Mère Tuteur Tutrice de l’enfant Nom :……………………………………………………………..……………………………. Prénom :………………………………………………………………………………………, Après avoir reçu toutes les informations et compris les méthodes, les avantages individuels et collectifs de même que les conséquences relatives à l’étude portant sur : « Evaluation de la reconstitution immunitaire en réponse aux traitements antirétroviraux chez le nourrisson et l’enfant de moins de 15 ans infectés par le VIH au Cameroun », m’engage en toute connaissance de cause à ce que mon enfant ci-dessus nommé y participe pour toute sa durée. En foi de quoi, je signe le présent engagement pour servir et valoir ce que droit. Fait à Yaoundé, le ……………..…. /……………………./2008 Mr/Mme ……………………………………… … ……………….……………………………. Signature Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 100 Questionnaire 1. Renseignements sociodémographiques et généraux 1.1-Code MI N° : RI…………… 1.2- Date d’administration :……………/…………/2008 1.3- Lieu d’administration :………………………………………………………………….. 1.4- Identité de l’administrateur :………………………………………………………...... . 1.5- Identité du répondant :…………………….………………………………………….... 1.5.1 Lieu de résidence :…………………………………………………………...………… 1.5.2 Contact téléphoniques :…………………………………………………………… 1.6- Identification du sujet: 1.6.1 Nom :……………………………………Prénom(s) …………………………………… 1.6.2 Age en : Année : Mois : Jours: 1.6.3- Sexe : 1.6.2 Situation de la mère : 1.7.2.1 Vit 1.7.2.2 Décédée 1.8- Renseignements cliniques et biologiques : 1.8.1 Poids de l’enfant à la naissance : En Kilogramme : En Gramme : 1.8.2-Statut sérologique de la mère pendant la grossesse : 1.8.2.1 Positif : 1.8.2.1.1 à 1.8.2.2 Négatif : 1.8.2.3 Date de dépistage :………/…………/……………… 1.8.2.4 Diagnostic fait avant ou au cours de la grossesse ? 1.8.2.4.1 Oui 18.2.4.2 Non 1.8.3-Traitement ARV pris pendant la grossesse par la mère : 1.8.3.1 Oui : 1.8.3.1.1 Quel Protocole thérapeutique ? ………………………………….. 1.8.3.2 Non : 1.9-Mode d’accouchement : 1.9.1 Avant terme : 1.9.2 A terme : 1.9.1.1 Voie basse : 1.9.2.1-Voie basse : 1.9.1.2 Césarienne : 1.9.2.2- Césarienne : Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 101 2. SYNTHESE DES RESULTATS DU SUIVI 2.1- Premier mois de suivi : Code M0N° : RI………… 2.2- Date de réception de l’enfant :…………………/……………. /2008 2.3- Résultats des données cliniques 2.3.1- Poids de l’enfant : 2.3.1.1-En kilogrammes : 2.3.1.2-En Grammes : 2.3.2-Traitement ARV initiés 2.3.2.1 Oui : 2.3.2.1.1 Quel Protocole thérapeutique ? ………………………..……………………….. 2.3.2.2 Non: 2.3.3-Infections opportunistes constatées 2.3.3.1 Oui 2.3.3.1.1 Lesquelles………………………..………………………………………… 2.3.3.2 Non 2.4-Résultats des analyses à la période d’inclusion (MO) 2.4.1-PCR-Charge virale : 2.4.2- Lymphocytes totaux : 6 3 10 copies/mm 3 Cells/mm 3 Cells/mm 2.4.3-CD4 absolue : 2.4.4-Pourcentage des CD4 : % 2.4.5-CD8 absolue 3 Cells/mm 2.4.6-CD3 absolue : 3 Cells/mm 2.4.7- Ratio : % 2.5-Observations en MO : ………………………………………………………………. 2.5.1-Inclusion : 2.5.1.1-Oui 2.5.1.2- Non 2.5.1.2.1-Pourquoi ?................................................................................. 2.5.2 Abandon : 2.5.2.1-Oui 2.5.2.1.1-Pourquoi ?...................................................................... 2.5.2.2-Non Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 102 RI*……… 2.6- Troisième mois du suivi : Code M3N° : 2.7- Date de réception de l’enfant :…………………/……………. /2008 2.8- Résultats des données cliniques 2.8.1- Poids de l’enfant : 2.8.1.1- En kilogrammes : 2.8.1.2-En Grammes : 2.8.2-Traitement ARV initiés 2.8.2.1 Oui : 2.8.2.1.1 Quel Protocole thérapeutique ? ……………………..………………………. 2.8.2.2 Non: 2.8.3-Infections opportunistes constatées 2.8.3.1 Oui 2.8.3.1.1 Lesquelles………………………..………………………………………… 2.8.3.2 Non 2.9-Résultats des analyses biologiques au 3ème mois de suivi (M3) 2.9.1-Lymphocytes totaux : 2.9.2-CD4 absolue : 3 Cells/mm % 2.9.3-Pourcentage des CD4 : 3 Cells/mm 2.9.4-CD8 absolue 3 Cells/mm 2.9.5-CD3 absolue : 3 Cells/mm 2.10-Observations en M3 : …………………………………………………………………………… 2.10.1-Inclusion : 2.10.1.1-Oui 2.10.1.2- Non 2.10.1.2.1-Pourquoi ?................................................................................................. 2.10.2 Abandon : 2.10.2.1-Oui 2.10.2.1.1-Pourquoi ?............................................................................................... 2.10.2.2-Non Mémoire de MSc. « Reconstitution immunitaire chez l’enfant infecté par le VIH », Alexis KAFANDO. Année 2007-2008 103