Introduction à l`histoire contemporaine Jean

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Introduction à l`histoire contemporaine Jean
Année universitaire 2014/2015
Collège universitaire
Semestre d’automne
Introduction à l’histoire contemporaine
Jean-François CHANET
Plan du cours d’histoire de Jean-François Chanet pour le semestre d’automne 2014.
Plan davantage chronologique, mais axes thématiques fondamentaux (liste ci-dessous
non exhaustive, les douze axes ne correspondant pas chacun à un seul cours) :
1) Révolution et héritage révolutionnaire/résistances de l’Ancien Régime
2) L’Empire napoléonien : acquis institutionnels, portée internationale, mémoire et légende
3) Libéralisme et libertés
4) Religion, sécularisation
5) Nations, nationalités, États nationaux
6) Empires multinationaux
7) Ruralités, agrarisme
8) Industrialisation
9) Migrations, urbanisation
10) Socialisme(s), internationalisme
11) Colonisation et impérialisme
12) Progrès de l’instruction et « culture de masse »
Leçon 1 (1er-2 septembre) : Introduction
Présentation générale du programme, justification du découpage chronologique, introduction des
grandes notions.
Une histoire « européocentrée », mais un effort pour tendre vers une histoire globale et
connectée.
Les débats autour des Lumières comme « phénomène global ».
Leçon 2 (8-9 septembre) : Les révolutions de la fin du XVIIIe siècle
Révoltes et révolutions : sensibiliser les élèves à l’histoire des mots ; leur faire mesurer l’étendue
et la variété du phénomène insurrectionnel, la « course de vitesse » entre transformation
institutionnelle et maintien de l’ordre nouveau.
Trois révolutions : américaine, française et haïtienne.
Lectures et héritages de la Révolution française
Leçon 3 (15-16 septembre) : L’Empire, l’Europe et le monde
L’Empire napoléonien : acquis institutionnels, portée internationale, mémoire et légende.
Le Congrès de Vienne et le nouvel ordre international.
Leçon 4 (22-23 septembre) : L’ordre monarchique restauré à l’épreuve (1815-1830)
Restauration monarchique, légitimité et légalité, impossible retour en arrière.
Les indépendances en Amérique latine et la doctrine de Monroe.
Poussée révolutionnaire internationale.
1830.
Leçon 5 (29-30 septembre-1er octobre) : L’essor du libéralisme et des premiers
socialismes, années 1830-1840
Comparaison franco-britannique à l’époque de la première « Entente cordiale » : les deux régimes
constitutionnels, les lois électorales, le traitement de la « question sociale », les alliances et la
politique internationale.
L’expansion européenne (Afrique, Asie).
Les contestations de l’ordre monarchique et les « socialismes originels ».
Leçon 6 (6-7 octobre) : Le « printemps des peuples » : échec révolutionnaire, héritage
national.
Le « printemps des peuples » : ne pas s’en tenir à la vague révolutionnaire de 1848, mais traiter de
l’ensemble du processus, révolution, contre-révolution et répression.
Partir de l’héritage du congrès de Vienne : la carte de l’Europe doit être bien connue des élèves,
parce qu’elle est inséparable de la notion de « concert européen », qu’ils doivent aussi connaître
afin d’apprécier la revendication d’une diplomatie des peuples contre la diplomatie des princes.
La Seconde République. Les révolutions de Vienne, de Berlin, de Milan. Le Parlement de
Francfort. La première guerre pour l’unité italienne ; Pie IX, la révolution romaine et l’expédition
de Rome. La guerre de Hongrie et l’intervention russe.
Importance de l’enjeu constitutionnel. La fraternité et ses ambiguïtés. La réaction et les héritages.
Leçon 7 (13-14 octobre) : Mutations économiques et sociales, 1
La notion de révolution et l’activité économique : un « saut qualitatif » dont l’explication reste
objet de débat. Le débat sur les conditions préalables à la révolution industrielle : révolution
agricole, accumulation primitive du capital, progrès technique, révolution des transports.
L’essor du libre-échange à partir de la question des subsistances.
Ruralités en mutation : l’effacement de l’Ancien Régime juridique et la marchandisation de la
terre, anciennes et nouvelles élites possédantes, migrations. Exemples précis : Irlande (Grande
Famine et émigration), espace allemand (différences entre l’ouest et l’est de l’Elbe), etc.
Les transformations du travail : l’emprise de la machine, la concentration de la main-d’œuvre
dans de nouveaux espaces de production, le rapport salarial comme lien social dominant (Alain
Dewerpe).
La crise des années 1840 et la « question sociale ».
Leçon 8 (27-28 octobre) : Libéralisme et impérialisme dans les années 1850-1860
Points de convergence et dissemblances entre le Royaume-Uni « mid-victorian » et le Second
Empire : suffrage et régime représentatif, libre-échange et émulation industrielle (Expositions
universelles), alliances (Crimée, Chine) et gestion des Empires coloniaux (révolte des Cipayes,
« royaume arabe » en Algérie).
Les évolutions dans les Empires multinationaux : vers le compromis de 1867 dans l’Empire
d’Autriche ; l’autocratie russe ; l’Empire ottoman à l’époque des Tanzimat.
Leçon 9 (3-4 novembre) : De la nation à l’État national : institutions et conflits
« Nation building » : processus politique et culturel. Les trois phases de l’essor du nationalisme
selon Hobsbawm.
Partir à nouveau des cartes pour faire mesurer la complexité de la construction qu’était la
Confédération germanique et les changements dans la péninsule italienne depuis l’unification
partielle imposée par Napoléon.
Un cycle guerrier qui suffit à démentir l’idée du XIXe siècle comme un siècle de paix : la Civil War
(1861-1865), l’aventure mexicaine de Napoléon III (1861-1867), la guerre de la Triple Alliance
(Brésil, Argentine, Uruguay) avec le Paraguay (1864-1870).
La révolte des Taiping en Chine et l’entrée du Japon dans l’ère Meiji.
Leçon 10 (17-18 novembre) : Mutations économiques et sociales, 2
Après la période de croissance des années 1850-1860, l’entrée dans la « Grande Dépression » et le
retour au protectionnisme.
Les évolutions démographiques et migratoires.
« Seconde révolution industrielle » et mondialisation.
Le mouvement social et les réponses politiques (fiscalité, interventions de l’État, lois sociales).
Plan :
L’entrée dans un nouveau cycle : de Kondratiev à Schumpeter ; donc nuancer l’image de « grande
dépression » et préciser la recomposition et ses conditions (agriculture, nouveaux secteurs
industriels). Quels acteurs ?
L’État libéral et protecteur : le protectionnisme, les grands travaux ; les lois sociales ; l’activité et
l’essor de la conscience nationale.
Les transformations sociales : organisations patronales ; syndicalisme ; socialisme ; conscience du
changement : éveil de la conscience patrimoniale.
Leçon 11 (24-25 novembre) : La marche de la démocratie
La Troisième République française mise en perspective : régime parlementaire et démocratisation
(point sur les lois électorales ailleurs qu’en France).
Le libéralisme et ses limites : la violence n’est pas éradiquée de la politique :
– la révolution comme contestation violente des régimes en place. Les attentats anarchistes, la
révolution mexicaine,…
– le durcissement du nationalisme, la « droite révolutionnaire ». Exemple des déchirements de la
reconstruction aux Etats-Unis.
Religion civile et démocratisation culturelle : politiques d’instruction publique, « civilisation du
journal », fêtes et symboles.
Leçon 12 (1er-2 décembre) : Concurrences et limites des impérialismes européens au
tournant du siècle
Le « grand jeu » en Orient. L’affirmation du Japon comme première puissance asiatique. La
révolte des Boxers.
La pénétration des Européens en Afrique. Important à nouveau de travailler avec des cartes
(pénétration à partir des côtes, des ports, remontée des fleuves, tracé des premières lignes
ferroviaires). La guerre des Boers.
Conférences internationales (Berlin, Algésiras) et défaites européennes (Italie, Espagne, Russie).
La fin du « concert européen » hérité de Vienne et la mise en place des alliances de 1914 (guerres
des Balkans)
Galop le 11 octobre.

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