Membre depuis 20 ans S`il est en préretraite depuis l`an dernier
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Membre depuis 20 ans S`il est en préretraite depuis l`an dernier
7 H ote l & G as tro U nion HG H No 7 «J’apprends beaucoup des jeunes et j’aime l’idée de transmettre mon savoir» S’il est en préretraite depuis l’an dernier, Bernard Vernet n’en demeure pas moins actif dans la branche au niveau de la formation. A le voir sortir d’un pas si vif de l’une des salles de formation de l’Auberge de jeunesse de Genève, on jurerait qu’il est encore pleinement impliqué dans la vie active. Bernard Vernet, 63 ans, a pourtant choisi de lever le pied l’an dernier, optant pour la formule de la préretraite afin de profiter de son épouse, ses deux enfants et sa famille qui s’agrandit. «J’ai commencé à 14 ans et bossé dans tous les types d’établissement, alors j’ai raccroché parce que j’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question», lance le cuisinier natif de Charente-Maritime, fils d’un ostréiculteur qui le trouvait «pas assez costaud» pour suivre ses traces, et qui s’est épanoui professionnellement dès son entrée en apprentissage à Saintes. Voir le monde autrement Au cours de son parcours, il a multiplié les expériences en France et en Suisse, où il a rencontré sa future épouse à Villars-sur-Ollon, avant de travailler successivement à l’Hôtel de la Paix à Genève, à l’Hôtel du Lac à Morges, au Koudou à Vufflens-la-Ville et au sein du Groupe DSR, entre autres. Un parcours riche guidé par la curiosité (voir Hôtellerie Gastronomie Hebdo 31/2014), et dont il est fier si l’on en juge par son regard pétillant et rieur à mesure qu’il égrène ses souvenirs professionnels. Quand on lui demande de quelle manière il a vécu son retrait progressif de la vie professionnelle, il rassure tout de suite son interlocuteur: «Je m’y suis pris en douceur! Je garde un pied dans le métier et je me félicite chaque jour d’avoir gardé le contact avec la relève. D’une part, on apprend beaucoup de ces jeunes qui sont bosseurs et méritants; d’autre part, on a la satisfaction de leur transmettre un peu du savoir que l’on a acquis.» «La prime de recrutement doit pour moi bénéficier à la relève.» B ER N A R D V ER N E T A l’Auberge de jeunesse de Genève, il donne des cours Perfecto à des personnes sans emploi ni diplôme, désireuses de se perfectionner dans l’hôtellerie-restauration, à qui il tente d’inculquer les bases du métier. «Ils représentent une dizaine de nationalités et leur parcours de vie enrichit tous les participants, moi y compris. Cette notion d’échange est capitale, elle permet de voir le monde à travers un autre regard que le sien.» Cette expérience n’est pas nouvelle pour lui, puisqu’il a déjà par le passé travaillé sur man- Cette page est consacrée à l’actualité de Hotel & Gastro Union et de ses cinq sociétés professionnelles. dat pour Hotel & Gastro Formation, dispensant notamment des cours Progresso, mais elle tend à s’intensifier à mesure que les mois passent. «D’ici quelques jours, j’encadrerai également une fois par semaine les apprentis de l’Ecole des métiers de Lausanne. Parallèlement, je reste expert au CFC de cuisine et de restauration de système, sans oublier ma participation au jury des concours des meilleurs apprentis genevois et vaudois et mon implication au sein de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants.» Soutenir d’abord la relève Membre de Hotel & Gastro Union depuis plus de 20 ans, Bernard Vernet joue aussi un rôle actif dans le cadre du Gastro Union Challenge, organisé par l’association professionnelle tous les deux ans pendant Gastronomia. Non seulement en faisant partie du jury, mais aussi en apportant son soutien d’une manière originale aux participants de ce concours mêlant cuisine et service. «Plutôt que d’empocher la prime qui revient à tout membre qui en recrute un autre, je demande à ce qu’elle soit réinvestie dans le Gastro Union Challenge, notamment sous la forme de lots. A partir du moment où je n’ai pas besoin de cet argent pour vivre, il me semble normal d’en faire profiter les jeunes», confie le cuisinier qui se dit admiratif quand il les voit aux fourneaux. «Je me dis: est-ce qu’à leur âge j’aurais eu le courage de me lancer dans l’aventure? Très sincèrement, je ne crois pas.» Son soutien indéfectible au concours est aussi lié à l’attachement qu’il éprouve pour Hotel Bernard Vernet est membre de Hotel & Gastro Union depuis plus de 20 ans. DR & Gastro Union, qu’il a rejoint à les apprentis de cuisine, les spél’époque où il travaillait à Morges, cialistes en restauration et les spéet dont il ne s’est depuis jamais cialistes en hôtellerie. Cette actiéloigné. Une fidélité qu’il explique vité qu’il a exercée pendant 10 ans par l’importance, à ses yeux, du en parallèle de sa vie professiontravail effectué par l’organisation nelle impliquait qu’il suive chaque professionnelle, qui contribue à année jusqu’à 70 apprentis de 1re, l’amélioration des conditions de 2e et 3e années. «Il fallait gérer les travail pour l’ensemble des pro- relations parfois conflictuelles fessionnels, et non pas seulement entre les jeunes, le maître d’appour ses membres. prentissage, la direction et parfois La notion de solidarité, qui se aussi les parents. Quand l’un d’eux double ici d’une vocation de sou- traversait une phase difficile, je tenir la formation et la forma- faisais en sorte de le dépatouiller. tion continue, est pour lui un élé- S’ils râlaient des fois contre moi, ment capital. «Leur approche est j’ai compris qu’ils avaient surtout précieuse car elle permet de va- besoin d’un cadre.» loriser nos métiers, et ce d’autant Quant à savoir si son métier qu’elle prône le dialogue avec les de cuisinier lui manque, il aspartenaires sociaux, ce qui per- sure que non mais évoque le coup met d’instaurer un climat serein.» de feu avec un brin de nostalgie: S’il est sensible à la dynamique in- «Il fallait lire les bons, les retenir sufflée par Hotel & Gastro Union, et tenir le rythme. Ce n’était pas c’est peut-être aussi parce qu’il toujours facile, mais la montée a été pendant plusieurs années d’adrénaline, je dois bien dire que commissaire professionnel pour j’aimais ça!» PAT R I CK CL AU D E T Davantage d’informations: www.hotelgastrounion.ch Lausanne, le 6 avril 2016 Cours & formations METTRE EN SCÈNE SES ASSIETTES SAVOIR DIRE NON ! COMPOSITION DE TOURTES ET PÂTISSERIES Date/Lieu 18 mai 2016 Fribourg 6 juin 2016 (9h-17h) Sion 31 mai 2016 (9h30-16h30) Pully Contenu A la fin de la journée, le participant aura découvert les nouvelles tendances et saura mettre en pratique des techniques simples. Prix: 260 francs pour les membres Hotel & Gastro Union (340 francs pour les autres). Inscription: GastroSuisse, av. GénéralGuisan 42a, 1009 Pully, tél. 021 721 08 30, [email protected], www.gastrosuisse.ch Maîtrisez les outils pour combattre la culpabilité et éviter les charges émotionnelles négatives, les excès et les manipulations. Prix: 350 francs pour les membres Hotel & Gastro Union (450 francs pour les autres). Inscription: ARC Valais, rue de Condémines 14, 1951 Sion, tél. 027 327 34 65, [email protected], www.formationarc.ch Ce cours traitera les produits tendances pour chaque saison, destinés à votre assortiment de pâtisserie ou à des événements spéciaux. Prix normal: 395 francs (20% de rabais pour les membres Hotel & Gastro Union). Inscription: Richemont Romandie, avenue Général-Guisan 48, 1009 Pully, tél. 021 728 46 75, [email protected], www.richemont.cc Davantage d’informations: www.hotelgastrounion.ch ou tél. 021 616 27 07 Offre