Preuve historique - The Mona Lisa Foundation
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Preuve historique - The Mona Lisa Foundation
FAITS Résumé des faits qui ont amené la Fondation Mona Lisa à la conclusion que la ‘Mona Lisa antérieure’ est une œuvre authentique de Léonard de Vinci Note: On trouvera davantage d’information sur ces points dans la publication ‘Mona Lisa : Leonardo’s Earlier Version’. La pagination se réfère à cette publication. Preuve historique Trois récits historiques accompagnent l’émergence de la Mona Lisa : celui de Giorgio Vasari (voir pp. 21-29), d’Antonio de Beatis (voir pp. 30-36) et de Gian Paolo Lomazzo (voir p. 37). Ces récits sont très différents les uns des autres et ont été écrits à des décennies d’intervalle. Mis ensemble, ils pointent vers deux portraits distincts, l’un d’une jeune Mona Lisa et l’autre d’une « dame florentine, » ou « La Joconde. » La preuve historique identifie aussi le sujet des portraits en tant que Mona Lisa Gherardini (épouse de Francesco del Giocondo). • Agostino Vespucci (voir pp. 10-15), Giorgio Vasari (voir pp. 21-29) et Gian Paolo Lomazzo (voir p. 37), chroniqueurs à l’époque de la Renaissance, confirment qu’elle a été peinte par Léonard. • Les liens politiques de Francesco del Giocondo avec le gouvernement florentin au début du XVIe siècle peuvent expliquer pourquoi Léonard accepta le mandat de faire le portrait de Lisa Gherardini (voir pp. 42-47 et 60-71). • Plusieurs autres candidates (notamment Isabella Gualanda, Vittoria Colonna, Isabelle d’Aragon, Philiberte de Savoie, Isabelle d’Este, Pacifica Brandano et Caterina Sforza) sont mentionnées dans les textes comme sujets possibles des peintures, mais certains faits excluent cette possibilité (voir pp. 48-59). De plus, il est démontré que Léonard de Vinci a peint deux versions de la ‘Mona Lisa’. • La correspondance entre Fra’ Pietro da Novellara et Isabella d’Este (voir pp. 8-9) confirme que deux apprentis de Léonard travaillaient sur des portraits dans son atelier au début du XVIe siècle. • Gian Paolo Lomazzo (voir p. 37), un artiste et historien de la Renaissance, distingue en 1584 la ‘Mona Lisa antérieure’ de celle du Louvre, faisant référence à « une Joconde et une Mona Lisa. » • A partir du XVIe siècle, de nombreux critiques d’art et experts tels que P.G. Konody, John Eyre, L. Roger-Miles, Kenneth Clark, Guy Isnard et Frank Zöllner ont documenté le fait que Léonard a très probablement peint deux versions de la ‘Mona Lisa’ (voir p. 39). • Des publications de renoms comme l’Encyclopedia Americana (voir p. 39) et le Quid en français (voir p. 41) ont, pendant des années, fait référence à deux portraits distincts de la Mona Lisa peints par Léonard. • Léonard produisit plusieurs versions de la même peinture ou de peintures similaires, comme par exemple ‘La Madone et l’Enfant’, ‘La Vierge aux rochers’, ‘La Madone aux fuseaux’ et ‘La Vierge, l’enfant Jésus et Sainte Anne’, entre autres (voir p. 274). Les deux versions de la ‘Mona Lisa’ furent terminées à des époques différentes et dans des lieux différents. • Agostino Vespucci, probablement l’un des premiers témoins, écrivit en octobre 1503 que Léonard de Vinci travaille au portrait de Lisa (voir pp. 1015). • Giorgio Vasari date la peinture commandée par Francesco del Giocondo au retour de Léonard à Florence en 1500; elle serait restée inachevée au bout de quatre ans (voir pp. 21-29). • Raphaël, quand il étudiait les œuvres de Léonard, réalisa vers 1504 un dessin d’une « Mona Lisa » qui est très ressemblante à la ‘Mona Lisa antérieure’ et fondamentalement différente de la ‘Mona Lisa’ du Louvre (voir pp. 16-19). • Le journal d’Antonio de Beatis suggère que Léonard avait terminé la ‘Mona Lisa’ en 1517 et qu’il l’avait réalisée pour Giuliano de’ Medici. Léonard travailla pour Giuliano à Rome de 1513 à 1516 (voir pp. 30-36). Une explication possible pour les contradictions entre ces faits est qu’une version antérieure soit restée à Florence chez Francesco del Giocondo vers 1505 et que la seconde (la ‘version du Louvre’) ait été terminée à Rome vers 1516, encouragée par Giuliano de Medici. Mona Lisa aurait eu une vingtaine d’années en 1501 et environ 35 ans en 1516 (dans la version du Louvre). Léonard avait délibérément voulu que ces portraits soient différents et distincts l’un de l’autre. Opinions d’experts Il arrive que l’œil de l’expert soutienne les données scientifiques et les conclusions historiques et soit favorable aux résultats des enquêtes. Concernant la ‘Mona Lisa antérieure’ peinte par Léonard: • Giorgio Vasari, peintre, architecte et auteur d’une anthologie des plus respectées de biographies d’artistes italiens de la Renaissance, écrivit son admiration pour le portrait dans un style si expansif que sa célèbre introduction descriptive est restée la référence pour toute étude de la ‘Mona Lisa’. • Hugh Blaker, un connaisseur d’art réputé, a immédiatement reconnu l’œuvre comme celle de Léonard quand il l’a découverte avant la Première Guerre mondiale. • Paul Konody, un expert international en art a immédiatement confirmé le fait, en comparant favorablement la toile à la ‘version du Louvre’. • John Eyre, historien de l’art, écrivit deux monographies de la toile en 1915 et 1926, dans lesquelles il analysa en détail la ‘Mona Lisa antérieure’ et la compara à la ‘version du Louvre’. Selon lui, la peinture était sans aucun doute l’œuvre de Léonard. • Des experts italiens reconnus de l’œuvre de Léonard dans les années 1920 étaient quasiment unanimes à faire l’éloge de la ‘Mona Lisa antérieure’ et ce des dizaines d’années avant les analyses scientifiques importantes qui ont servi au processus d’authentification. • Le Professeur John Asmus, une autorité en physique et spécialiste dans la conservation artistique depuis 40 ans, a affirmé, après avoir examiné la ‘Mona Lisa’ du Louvre, que la ‘Mona Lisa antérieure’ possédait des caractéristiques importantes qui ne pouvaient avoir été que l’œuvre de Léonard de Vinci. • Le Professeur Alessandro Vezzosi, l’un des experts actuels les plus influents concernant l’œuvre de Léonard de Vinci, l’un des spécialiste de la Mona Lisa et directeur du Museo Ideale Leonardo da Vinci, affirme que de toutes les versions de la Mona Lisa, la ‘Mona Lisa antérieure’ est a plus intéressante et la plus importante. • Le Professeur Carlo Pedretti, directeur de l’Armand Hammer Center for Leonardo Studies décrit le sujet du tableau comme ayant « un visage extrêmement beau et caractérisé par plus de jeunesse que le tableau du Louvre. » Selon les mots du Professeur Alessandro Vezzosi, les éléments présentés ici représentent les fruits de « recherches labyrinthiques » entreprises par la Mona Lisa Foundation. Les résultats des trois domaines d’enquête (histoire, expertise et science), soutenus par un contexte solide et détaillé, représentent une « accumulation de raisons interconnectées. » Les résultats pointent tous vers l’affirmation que le portrait est une version antérieure de la ‘Mona Lisa’ par le grand maître Léonard de Vinci. Comparaisons critiques La comparaison d’éléments cruciaux entre les deux peintures authentiques de la ‘Mona Lisa’ est en fait l’un des moyens les plus importants pour déterminer l’attribution de l’œuvre. On trouve ainsi les similarités suivantes: la pose, le voile, les profils, les mains, les habits, la loggia et le paysage en arrière-plan, ainsi que le coude droit appuyé sur un bras de fauteuil invisible. Parmi les différences, citons le medium (une peinture est sur toile, l’autre sur bois), la composition générale (y compris la présence ou non de colonnes), la différence d’âge évidente entre les deux sujets, les détails spécifiques des motifs à nœuds sur la broderie, l’application particulière de glacis sur la ‘version du Louvre’, la construction géométrique de l’œuvre et la proportion du sujet par rapport à la taille entière de chaque tableau. Considérés ensemble, ces éléments (voir pp. 190-219) montrent que : • L’artiste avait prévu dès le début que les œuvres seraient différentes l’une de l’autre. • Les deux tableaux sont des œuvres originales peintes par le même artiste et aucune d’elles ne peut être une copie de l’autre. En 1550, puis à nouveau en 1568, Vasari (voir pp. 21-29) a clairement indiqué que Léonard avait laissé le tableau « inachevé. » Pourtant, la ‘version du Louvre’ est achevée et l’était déjà quand Léonard la montra au Cardinal d’Aragon à Cloux en 1517. Le petit dessin de Raphaël à la plume et à l’encre, représentant une jeune femme sur un balcon avec des colonnes qui l’encadrent (voir pp. 21-29), daté de 1504 environ et réalisé pendant qu’il se trouvait à Florence à observer Léonard au travail, est une preuve importante. La plupart des chercheurs sont d’avis que le dessin de Raphaël, ainsi que ses tableaux ultérieurs sont issus d’un portrait de la Mona Lisa qui avait été commencé par Léonard. Cela ne pouvait être que la ‘Mona Lisa antérieure’, avec sa série de colonnes particulières qui ont influencé Raphaël. Etant donné les éléments particuliers de la composition qui n’apparaissent nulle part ailleurs, ce portrait de la Mona Lisa devait avoir été commencé lorsque Raphaël le vit en 1504. Quel autre tableau de Léonard comportant ces caractéristiques aurait pu être vu par Raphaël à l’époque? Les deux versions de la Mona Lisa ont fait l’objet de copies (voir pp. 198-203). La ‘version du Louvre’ a donné lieu à d’innombrables copies au cours de centaines d’années. Cependant, toute copie incluant le motif classique de colonnes encadrant le sujet aurait dû trouver son inspiration dans la version antérieure : par exemple, la ‘Mona Lisa’ d’Oslo est une copie directe de la ‘Mona Lisa antérieure’. Le détail des nœuds de la broderie suggère un esprit de génie. Le motif des nœuds dans la ‘version du Louvre’ révèle une boucle supplémentaire « secrète » qui n’a pas été reprise dans aucune des copies. Il est encore plus surprenant de remarquer que chaque boucle dans la ‘Mona Lisa antérieure’ est unique, comme on le voit avec les légères différences dans les boucles de fleurs de trèfle. Il n’y en a pas deux identiques! Cela n’apparaît dans aucune des copies. Même la ‘version du Louvre’ a des boucles qui se répètent. De plus, la présence de colonnes (voir pp. 209-11) et les ombres placées correctement suggèrent fortement que l’œuvre est de la main de Léonard. On remarque une création typique de Léonard et une réalisation délicate de la partie inférieure des colonnes dans la ‘Mona Lisa antérieure’ qui contraste avec la représentation plutôt médiocre de la base des colonnes partiellement visibles dans la ‘version du Louvre’. Ces dernières n’ont pas été peintes par Léonard. La ‘version du Louvre’ n’a pas été coupée et à l’origine elle n’avait pas de colonnes. Enfin, notons qu’une analyse innovante de régression linéaire (pp. 218-9), entreprise par l’un des plus éminents « artistes judiciaires » au monde, conclut que les deux portraits de Mona Lisa sont ceux de la même femme, avec une différence d’âge d’environ 11 ans. Preuve scientifique L’authentification d’une peinture ne peut être seulement basée sur la science, mais les résultats de certains examens scientifiques peuvent nier une attribution. Ces trente-cinq dernières années, la Mona Lisa antérieure a été soumise à tous les tests et examens possibles et légitimes. • Mathématiques (voir pp. 226-234): une preuve de l’intérêt de Léonard pour la géométrie se voit dans la Mona Lisa antérieure où l’alignement suit la règle d’or. De plus, une nouvelle « technique cachée » d’enquête révèle que les deux portraits furent peints par le même artiste. De plus, la ‘Mona Lisa antérieure’ concorde parfaitement avec la thèse de Goldblatt. • Tests (voir pp. 235-263) : la lumière ultraviolette, la luminescence infrarouge, l’infrarouge, l’infrarouge de fausse couleur, la réflectographie infrarouge, les rayons X, la datation par le carbone 14 et la spectrométrie Gamma confirment, particulièrement quand leurs résultats sont réunis, que la peinture fut très probablement réalisée au début du XVIe siècle. • Comparaison (voir pp. 235-263) : les comparaisons scientifiques de la ‘Mona Lisa antérieure’ et de la ‘version du Louvre’ montrent clairement qu’elles sont les deux du même artiste. Cependant, il existe des différences importantes entre elles, ce qui signifie que l’une n’est pas une copie de l’autre. • Toile (voir pp. 235-7) : Si l’on prend en compte les circonstances historiques, ainsi que l’intérêt et l’expérience de Léonard dans l’usage de la toile, il est d’autant plus logique qu’il ait utilisé un support en toile pour sa ‘Mona Lisa antérieure’. La toile de lin tissée à la main fut rentoilée par la suite, afin de la renforcer sur la longue durée et pour préserver l’intégrité magistrale de l’œuvre. Les rayons X ont confirmé qu’il n’y a jamais eu de dommage infligé à la peinture ou à la toile. Léonard a non seulement décrit ses techniques de peinture sur toile; il a aussi clairement utilisé ce support lui-même. La toile de lin tissée à la main, ou toile de Reims, sur laquelle le portrait a été peint, possède les mêmes caractéristiques que celles sur lesquelles Léonard a peint ses célèbres études de draperie dans les années 1470. • Pigments (voir pp. 241-5) : Tous les pigments trouvés sur la ‘Mona Lisa antérieure’ étaient disponibles et utilisés au début du XVIe siècle. La palette de Léonard, ainsi que sa méthode de mélanger et d’appliquer les pigments suivent précisément les instructions méticuleuses qu’il rédigea dans son traité ‘Sur la Peinture’. Ce fait a été validé après les examens fouillés dont sa peinture a fait l’objet. Plusieurs de ces pigments étaient déjà en usage plusieurs décennies avant lui. Il est évident que dans cette œuvre, la palette de Léonard est restée fidèle à se propres instructions et théories. On a aussi apporté la preuve qu’il avait aussi utilisé les pigments moulus présents pour la ‘Mona Lisa antérieure’ et dans d’autres tableaux célèbres. • Les dessins sous-jacents (voir p. 263) indique qu’il s’agit d’une œuvre originale et non d’une copie. • La ‘version du Louvre’ possède un glacis qui a été développé après 1508, ce qui indique que ce tableau ne peut être la Mona Lisa décrite par Vespucci et Vasari. • Léonard de Vinci était gaucher. En regardant avec une loupe très puissante, on remarque que les coups de pinceau ont été faits par un artiste gaucher (voir p. 240). • Le Professeur John Asmus, de l’Université de Californie, affirma en 1990 que, selon lui, Léonard a peint une portion significative de la ‘Mona Lisa antérieure’ (voir pp. 254-7). LES FAITS INDIQUANTS QUE LA ‘MONA LISA ANTÉRIEURE’ EST UN ORIGINAL • Composition unique: Mise à part la posture assise du sujet qui fait l’objet d’admiration, l’architecture de la peinture est entièrement nouvelle. Autant que nous le sachions, aucune peinture réalisée avant celle-ci n’a la même composition. • Colonnes de chaque côté : L’utilisation de ces colonnes dans la structure de la peinture est cruciale pour la composition. Léonard n’avait jamais utilisé cet élément dans un portrait. Les traces de colonnes et de leur base qui sont aujourd’hui visibles dans la ‘version du Louvre’ sont un ajout ultérieur qui ne fit jamais partie de la composition originale. • Angle de posture La position assise du sujet présente un angle légèrement différent de la ‘version du Louvre’. Le sujet se penche en avant plus légèrement et le corps est plus éloigné du spectateur. La position assise est également soulignée par les muscles du cou. • Plus jeune Le personnage dans la ‘Mona Lisa antérieure’ est visiblement plus jeune et, d’une certaine façon, plus belle que dans la ‘version du Louvre’. Son visage n’a jamais été représenté ainsi dans aucune autre peinture. • Matière du support Le portrait a été peint sur une toile. S’il s’agissait, disons, d’une copie de la ‘version du Louvre’, elle aurait été peinte sur bois. • Taille du support La taille de la ‘version antérieure’ est nettement plus grande que celle de la ‘version du Louvre’. Quelqu’un qui l’aurait copiée l’aurait fait exactement de la même taille. • Arrière-plan Un simple paysage toscan a été utilisé de manière nouvelle, sans les embellissements ultérieurs de montagnes alpines ou de nombreux détails d’eau. • Paysage Des examens récents ont montré que certains éléments, en particulier dans le paysage, comme le groupe d’arbres en haut à gauche et la végétation sombre (ou les pierres) au-dessus et derrière l’épaule gauche, ne faisaient pas partie de la composition originale. Ils ont apparemment été ajoutés plus tard par un ou plusieurs artistes. La composition originale n’est pas visible ailleurs. • Broderie Les détails de la broderie sur le corsage sont différents de ceux dans la ‘version du Louvre’ et de toute autre copie. • Autres détails Étant donné la taille plus grande de la toile, il y a davantage de détails au bas de la peinture que dans d’autres Mona Lisa, notamment la chaise. D’autres Mona Lisa sans ces détails supplémentaires n’ont donc pas pu être réalisées avant la ‘Mona Lisa antérieure’. • Peintures préliminaires Il y a des parties qui ont été retravaillées et des couches inférieures qu’un copiste n’aurait pas réalisées.