AUSCULTATION VIA LASER SCANNER TERRESTRE - HES-SO
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AUSCULTATION VIA LASER SCANNER TERRESTRE - HES-SO
AUSCULTATION VIA LASER SCANNER TERRESTRE Evaluations techniques et pratiques Résumé De nos jours, la numérisation de points 3D s’effectue rapidement et facilement. Cependant, l’utilisation de la lasergrammétrie dans l’auscultation d’ouvrages n’a pas beaucoup d’histoire. Une 1ère phase de ce projet a été de comparer les nombreux modèles de scanners 3D. Leurs spécifications techniques ne sont pas uniformisées et il est très difficile d’évaluer leurs performances uniquement sur des bases théoriques. Cette étape a réalisé une comparaison rigoureuse sur des portées allant jusqu’à 300m. L’analyse met en évidence des écarts systématiques. De plus, l’intensité retour du laser entache, de manière différente, l’évaluation des distances suivant les techniques mises en œuvre par les constructeurs. Dans un 2ème temps, nous avons recherché à évaluer l’interchangeabilité d’un scanner en cours d’un mandat et, malgré des technologies différentes et des processus de géoréférencement spécifiques à chaque fabricant, d’obtenir des analyses similaires ? Dans le but d’obtenir des réponses à cette question, une comparaison de plusieurs scanners du marché a été menée en parallèle d’un mandat demandant d’évaluer l’érosion d’une rampe de déversement située au pied d’un barrage alpin. Ce travail a été répété avec quatre scanners, les ScanStation 2 et C10 de Leica Geosystems, le Faro Focus 3D et le Riegl VZ-400. Sur le terrain, comme lors du géoréférencement, différents critères ont été évalués. Valorisation Les instruments testés lors de nos tests répondent globalement à leurs spécifications techniques propres. En se basant uniquement sur les documents fournis par les constructeurs, cela reste très compliqué de comparer des instruments; de très nombreux paramètres intervenant dans le processus. Les réflexions fortes restent un facteur important qui perturbe la distance. Pour détecter des formes, des rugosités ou des perforations, la faible densité paramétrable des instruments utilisant la technologie « à phase », pénalise les interprétations pour un éloignement supérieur à 50m. Au final, les instruments fonctionnant « par temps de vol » sont plus polyvalents, mais moins rapides. D’un point de vue pratique, les quatre instruments utilisés au pied de la retenue permettent de répondre au besoin de mandat-test: évaluer l’érosion avec une précision de ±5 mm. Pour fiabiliser le travail et limiter l’impact des erreurs systématiques, l’apport de points d’ajustage est primordial. Finalement, la vitesse annoncée est souvent à mettre en perspective avec les paramètres de qualité, élément qui allonge notablement le temps d’acquisition, et les nombreux aspects pratiques (poids, logiciel d’acquisition) de l’équipement. Contact / Mr Vincent Barras ([email protected]) Autheurs / M. Vincent Barras , M. Nicolas Delley, Mr. Guillaume Chapotte