Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et
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Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et
Rapport annuel SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement Jeter des ponts et élargir les frontières, chaque jour… En tant que président du SPF Santé Un SPF, quatre ministres publique, Sécurité de la Chaîne ali- Pas moins de quatre ministres de tutelle différents sont compétents pour les matières du ressort de notre SPF. Ces ministres proviennent souvent d’horizons politiques différents. Les priorités varient donc en fonction de l’évolution du paysage politique. En outre, nous partageons de nombreux domaines de compétences avec les régions, notamment la prévention. mentaire et Environnement, Dirk Cuypers connaît mieux que quiconque les difficultés auxquelles notre organisation est parfois confrontée. Les défis sont nombreux. Mais grâce à l’implication et à la créativité de quelque 1 500 collaborateurs, les solutions sont to jours à portée de main. Quatre grands défis vus par le président… 2 Comment le SPF peut-il se maintenir dans cet environnement complexe ? La réponse réside dans la continuité et la cohérence. Notre principale tâche consiste à exécuter au mieux la politique. Pour ce faire, nos services sont en contact direct avec les cellules politiques des ministres. Mais nous franchissons une étape supplémentaire en mettant sur pied des structures de base permettant de veiller à la cohérence au niveau de la politique belge. La collaboration avec des institutions scientifiques et d’autres services publics fédéraux et régionaux occupe une place centrale dans ce domaine. Le Commissariat Interministériel Influenza, une équipe neutre composée de représentants des administrations fédérales et régionales, en est un exemple parfait. Chaque mois, notre SPF organise aussi les conférences interministérielles sur l’environnement et la santé. La plateforme eHealth permet quant à elle l’échange de données médicales entre les institutions scientifiques, l’INAMI, notre organisation, etc. Nous nous servons volontiers de notre expérience dans le domaine des « exercices d’équilibre » dans le cadre de forums internationaux pour maintenir l’équilibre aussi à l’échelle européenne et mondiale. Moins de ressources La crise économique affecte aussi les pouvoirs publics. Pour le SPF, la crise rime avec « économies ». Mais la charge de travail ne diminue pas. Nous devons donc enregistrer davantage de résultats et de meilleurs résultats avec moins de ressources. Dirk Cuypers Pour cette raison, nous avons adopté le système de gestion intégrale. Ce système nous permet d’aligner l’ensemble des services et de tirer un profit commun maximal de nos actions. Travailler autrement implique une autre façon de réfléchir. La question n’est plus ‘De quoi ai-je besoin pour accomplir ma tâche’, mais ‘Comment puis-je accomplir ma tâche avec les moyens à ma disposition’. Le fonctionnement par projet est une première solution. Une meilleure définition du projet et une meilleure planification assurent une implication plus efficace des collaborateurs. Le plan du personnel prévoit un pool de 30 à 40 collaborateurs flexibles pour accomplir les hommes-heures nécessaires par projet. Une crise survient toujours de façon inattendue Un événement soudain modifie fortement la planification de l’organisation. En 2009, ce fut la grippe A/H1N1. Nous devons pouvoir agir rapidement et de manière adéquate dans chaque situation d’urgence. Il est dès lors important que nous puissions tirer les leçons de chaque crise : sur la façon dont nous pouvons améliorer la collaboration avec d’autres SPF et d’autres organisations, la façon dont nous devons organiser nos propres équipes, la façon dont nous devons déterminer les priorités, etc. De nombreux collaborateurs ont été ainsi contraints de prester des heures supplémentaires le soir et durant le week-end lors de la crise de l’influenza. Pour les récompenser de l’engagement dont ils ont fait preuve, le SPF a créé une indemnité de garde. Placer un petit pays comme la Belgique sur la carte internationale nouvelles perspectives de la part de tous les collaborateurs. Le rôle de pionnier que joue notre SPF est le fruit de l’implication de chacun. Notre approche ferme et déterminée de la pandémie de grippe, la réussite de la transformation de notre call center en un contact center à part entière, notre rôle de pionnier dans le domaine de l’automatisation de la comptabilité fédérale par le biais du projet Fedcom, etc. De nombreux projets témoignent de l’implication extraordinaire de nos collaborateurs. Vous allez le découvrir dans ce rapport annuel. Merci à tous ! Dirk Cuypers Oser innover. Oser avancer vers l’inconnu. Oser assumer un rôle de pionnier. Offrir une qualité irréprochable et accumuler des connaissances cruciales. Cette approche requiert un engagement total qui ouvre de 3 Comité de Direction Chris Decoster, directeur général Organisation des Etablissements de Soins Dirk Cuypers, président du comité de direction Roland Moreau, directeur général Environnement Marc De Win, directeur général a.i. Animaux, Végétaux et Alimentation 4 Michel Van Hoegaerden, directeur général Soins de Santé primaires et Gestion de Crise Comité de Direction Nick Marly, directeur du service d’encadrement ICT Georges Leenen, directeur service d’encadrement Budget et Contrôle de Gestion – Logistique Pierre Kerkhofs, directeur général du Centre d’Etude et de Recherches Vétérinaires et Agrochimiques Ria Fransis, directrice de l’Administration de l’Expertise Médicale Johan Peeters, directeur général de l’Institut scientifi que de Santé publique Veerle Huysentruyt, directeur a.i. du service d’encardement P&O 5 Table des matières Jeter des ponts et élargir les frontières, chaque jour… Comité de direction Table des matières 6 2 4 6 RECHERCHE ET SOINS Sécurité du patient Sous-alimentation dans les hôpitaux Medex – Qualité médicale Medex – Prestations réduites pour raisons médicales à l’attention des contractuels et des statutaires Medex – Centre d’expertise de médecine aéronautique (CEMA) Medex – Minibrochure pour les victimes militaires et victimes de guerre Le métier d’infirmier/d’infirmière, “un plus pour votre carrière” Médiation interculturelle Atlas des pathologies Campagne hygiène des mains Cadastre des professions de santé et plan pluriannuel 9 10 12 14 15 16 17 19 20 22 23 24 CRISEs ET SECOURS Régulation médicale Le plan d’intervention médicale (PIM) Astrid XPO 112 Influenza 27 28 29 30 31 32 SANTE BIEN-ETRE ET SECURITE Réduction de l’apport en sel Le plan cancer et les contrôles tabac Campagne antibiotiques Somnifères et calmants 35 36 38 39 40 Don d’organe : beldonor + gift Identification des chevaux Chats errants Plan national cancer 2008 – 2010 Champs électromagnétiques Animaux en pâturage 42 44 45 46 48 50 ENVIRONNEMENT ET BIODIVERSITE Plan Fédéral qualité de l’air 2009 – 2012 Campagne pollution de l’air intérieur Life+ Planète nature Zones maritimes protégées dans notre mer du nord REACH Inspection fédérale de l’environnement AlterIAS: transition vers des espèces aborigènes Sommet de Copenhague sur le changement climatique 53 54 56 58 60 62 64 66 67 68 à notre santé Consolidation de serveur E-HR Enquête de satisfaction Fedcom EMAS 71 72 73 74 76 78 Chiffres 81 7 SÉCURITÉ DU PATIENT Margareta Haelterman Chef de cellule Qualité www.patient-safety.be Une nouvelle tendance internationale En 2009, le SPF a conclu pour la troisième fois des contrats « qualité et sécurité du patient » auprès de 183 hôpitaux, soit 91 % des institutions de soins du pays. Par le biais de ces contrats, le SPF souhaite mettre en pratique son plan pluriannuel 2008 – 2012. Le SPF soutient les hôpitaux Plan pluriannuel 2008 – 2012 Pilier 1 : STRUCTURE : développer et mettre en œuvre un système de gestion de la sécurité (SGS). Pilier 2 : PROCESSUS : analyser et (re)développer des processus Pilier 3 : RÉSULTAT : constituer une série d’indicateurs multidimensionnels par l’allocation d’un budget (minimum 10 000 euros par hôpital), sous forme de formation et de travail en réseau. Les hôpitaux rapportent au SPF le taux de remplissage des modules qui leur sont imposés. Le SPF place la barre un peu plus haut chaque année. 10 Pilier 1 : systématisation du travail autour de la sécurité Un incident ne survient jamais seul. Quelles sont les différentes (sortes de) causes qui, réunies, ont mené à un incident ? Chaque hôpital doit développer des systèmes de notification et d’apprentissage permettant d’enregistrer et d’analyser les incidents. L’accent n’est pas mis sur la question de la culpabilité. En tant que partie du système, le médecin ou infirmier(ère), à titre individuel, ne représente tout au plus qu’un maillon de la chaîne. Le SPF organise des ateliers visant à aider les hôpitaux à analyser les causes des incidents et à aboutir à des méthodes de systématisation (formations, infrastructures, appareillage, règlement de travail du personnel, etc.) pour les éviter. En 2009, le SPF a développé en collaboration avec les hôpitaux une taxonomie qui permet de coder de manière uniforme les différentes sortes d’incidents. Les taxonomies équivalent à un langage commun nécessaire à l’instauration d’une communication réciproque entre les hôpitaux en matière de sécurité du patient. Les hôpitaux se basent volontiers sur deux publications pour élaborer leur SGS : un document relatif aux résultats des rapports émanant des hôpitaux et un manuel consacré à la sécurité du patient. Cinq groupes de travail composés de représentants des hôpitaux se réunissent régulièrement auprès du SPF. Pilier 2 : processus Il existe au sein d’un hôpital des processus de soins spécifiques à certaine maladies et à un certain type d’affections. Différents protagonistes participent ensemble à l’exécution de ces processus au sein de l’hôpital. La communication et la transmission jouent un rôle crucial en matière de sécurité du patient : tant entre les prestataires de soins que par le biais du dossier médical et de la communication avec le patient. Quelle est l’organisation qui sous-tend ces processus dans l’hôpital ? Comment améliorer la situation au profit de la sécurité du patient ? Pilier 3 : mesurer pour connaître et améliorer Un indicateur est un aspect mesurable des soins qui peut donner une indication sur la qualité de ceux-ci. Une série d’indicateurs nationaux sont d’ailleurs en cours d’élaboration afin de permettre à tous les hôpitaux belges de situer les soins prodigués dans leur institution. Instaurer une culture de qualité et de sécurité est un travail de longue haleine qui implique l’ensemble des personnes concernées. Les dirigeants jouent à cet effet le rôle de modèles. Leur engagement est un facteur décisif. Futur Un tiers des incidents sont liés à la médication (erreurs de dosage, administration de médicaments à un mauvais patient, …). Un deuxième tiers est lié à l’hygiène. Lors de l’élaboration d’un prochain plan pluriannuel (2013-2017), la médication et l’hygiène revêtiront une grande importance. Symposium sécurité du patient Le troisième symposium consacré à la sécurité du patient organisé en novembre 2009 au Bozar affichait à nouveau un programme bien complet. En plus de la présentation des résultats des rapports émanant des hôpitaux, les thèmes de la médication, des activités du corps infirmier et de la sécurité dans le domaine de la chirurgie ont été abordés. Margareta Haelterman 11 Sous-alimentation dans les hôpitaux Miguel Lardennois Coördinateur Projet Pilote Equipes Nutritionnelles Un problème lourdement sous-estimé Pas moins de quarante pour cent des patients hospitalisés présentent des symptômes de sous-alimentation. Il s’ensuit fréquemment l’obligation de prolonger leur séjour en milieu hospitalier et un risque accru de complications, voire de décès. Fin 2007, le SPF a donc lancé un projet pilote avec des équipes « nutrition » au sein des hôpitaux. En 2009, 60 hôpitaux y ont participé sur une base volontaire. 12 Un investissement modeste, un résultat probant Une équipe « nutrition » se compose au minimum d’un médecin, d’un(e) infirmier(ère), d’un nutritionniste, d’un pharmacien et d’un membre du personnel de cuisine. Conjointement, ils luttent contre la problématique de la sous-alimentation au sein de leur hôpital par le suivi de l’alimentation des patients et par le biais de mesures d’informations destinées à leurs collègues. Les équipes « nutrition » disposent d’une fiche par patient. Elles collectent ainsi de nombreuses informations nécessaires à l’analyse scientifique de la problématique. Le monde scientifique (notamment l’Université de Gand, l’Université Catholique de Louvain et l’Université d’Anvers) fournit à son tour aux équipes « nutrition » les directives concrètes pour leur fonctionnement. Les équipes « nutrition » enregistrent d’excellents résultats. Imposer une équipe « nutrition » au sein de chaque hôpital est donc assurément une option pour le futur. Le SPF réunit les équipes alimentaires une fois par trimestre. L’occasion idéale pour échanger des expériences positives et prendre connaissance des dernières données scientifiques. Plan à trois étapes des équipes « nutrition » 1 screening du risque de sousalimentation lors de l’hospitalisation du patient. 2 surveillance de la prise d’aliments chez les patients à risque. 3 renutrition en cas de sous-alimentation : exécution d’un plan alimentaire Nutrition Day : mieux s’alimenter pour guérir plus vite Le « Nutrition Day » a lieu chaque année en janvier. En collaboration avec les équipes « nutrition », le SPF développe autour de cette journée européenne une semaine complète de campagne. Quatre affiches différentes présentes dans les hôpitaux participants attirent l’attention des patients, des visiteurs et du personnel médical sur l’importance d’une bonne alimentation. Calendrier 2010 : fonctionnement pluridisciplinaire En 2010, le projet se concentre sur la continuité des soins adressés aux patients gériatriques qui séjournent (retournent) en maison de repos ou de soins après une hospitalisation. Grâce à ce travail de pionnier, le SPF parvient à jeter un pont entre les autorités belges, les hôpitaux et le monde scientifique. Pour compléter le tableau, il convient encore d’étendre la collaboration pluridisciplinaire à l’enseignement, aux soins à domicile, etc. En 2009, les équipes « nutrition » ont aidé pas moins de 30 000 patients hospitalisés en situation de sous-alimentation à se rétablir. Quel beau résultat ! Miguel Lardennois 13 MEDEX – qualité médicale Coralie Stadsbader Chef de cellule Communication et Gestion des Clients Michèle Vilain Chef de service Qualité Médicale MEDEX L’Administration de l’Expertise médicale (Medex) contrôle l’aptitude médicale des membres du personnel des services publics et de personnes privées comme les pilotes, chauffeurs et bateliers ainsi que des victimes militaires, victimes de guerre et victimes d’actes de violence délibérés. Des directives comme outil précieux Le service Qualité Médicale veille à ce que chaque examen médical se déroule en toute expertise et selon un haut degré de qualité. Depuis 2008, les médecins du Medex disposent à cet effet de deux directives : l’une dans le cadre des accidents du travail et l’autre dans le cadre des retraites anticipées pour raisons médicales. Un aperçu des syndromes et modèles décisionnels les plus fréquents 14 accompagne ces directives. La première directive regroupe 77 modèles et compte 400 pages tandis que la seconde regroupe 30 modèles et compte 300 pages. Un arbre décisionnel est élaboré pour chaque syndrome. Travail efficace L’optimalisation du savoir-faire médical est un aspect, l’efficacité du planning en est un autre. Grâce à l’apparition de l’Ultragenda en 2007 (un système de rendez-vous standard destiné à tous les centres médicaux du pays), il est possible de remplir le planning journalier des médecins de façon plus efficace. Plus de salles d’attente pleines à craquer ou de médecins harcelés. Et les patients perdent moins de temps. Postes vacants pourvus En 2009, le Medex a travaillé au développement du service Qualité médicale par le biais de postes vacants en tant que gestionnaires de qualité médicale. Le but est de disposer d’un médecin capable de superviser les dossiers par domaine d’expertise. Parallèlement, une campagne de recrutement a été lancée pour attirer des experts médicaux. En 2009, trois nouveaux collaborateurs sont venus renforcer l’équipe de médecins du Medex. Le recrutement s’est déroulé par le biais de la publication d’offres d’emploi dans des revues médicales, dans des journaux (à l’échelon régional), sur des sites Web spécifiques et par l’intermédiaire des secrétariats d’université. Les modèles décisionnels sont un outil précieux surtout pour les médecins récemment sortis des bancs de l’université, mais les médecins plus expérimentés s’en servent volontiers pour y glaner des informations sur des cas rares. Grâce aux modèles, les décisions médicales gagnent en objectivité et en uniformité. Tout le bénéfice en revient ensuite à la prestation de services. En outre, ils constituent un fil conducteur par excellence pour la supervision des gestionnaires de la qualité. Pour davantage de chiffres, voir page 85 MEDEX – prestations réduites pour raisons médicales à l’attention des contractuels et des statutaires Eduard De Decker Chef de service Absentéisme Les fonctionnaires contractuels fédéraux, atteints d’une maladie de longue durée ou chronique, ont la possibilité depuis des années de recourir à un système de « prestations réduites pour raisons médicales » avec intervention de la mutuelle. Jusqu’il y a peu, aucune solution n’existait pour les fonctionnaires statutaires atteints d’une maladie de longue durée ou chronique. C’est pour cette raison qu’un nouvel A.R. est entré en vigueur le 1er novembre 2010. Cet A.R. prévoit un second système de prestations réduites destiné à ce groupe en particulier. • Les fonctionnaires statutaires, absents au moins 30 jours consécutifs pour raisons médicales, ont la possibilité à leur retour, de reprendre le travail selon un système de prestations réduites pendant un à trois mois. L’objectif est de permettre à ces collaborateurs de s’adapter progressivement à rythme de travail normal. • Les fonctionnaires statutaires atteints d’une maladie chronique, absents au moins 30 jours consécutifs pour raisons médicales, ont la possibilité à leur retour, de reprendre le travail selon un système de prestations réduites pendant une période maximale de 12 mois. Le cas échéant, il est possible de prolonger ce délai à plusieurs reprises. Compensation salariale Un travailleur qui bénéficie d’un système de prestations réduites est payé à 100 % durant trois mois. S’il est question d’une maladie chronique, le travailleur perçoit, à partir du quatrième mois, 100 % de son salaire pour les prestations fournies et 80 % pour les prestations non fournies. Suivi médical Le médecin traitant (et un spécialiste en cas de maladie chronique) a l’obligation de proposer les prestations réduites. De plus, un médecin du Medex évalue si le fonctionnaire entre ou non en ligne de compte. Ce médecin émet également un avis relatif à l’exercice des prestations réduites. Eduard De Decker Au départ, le système était destiné à faciliter la réintégration des fonctionnaires à la suite d’une absence de longue durée pour permettre au fonctionnaire de reprendre progressivement le travail à un rythme normal. Les travailleurs atteints d’une maladie chronique restaient sur la touche. Il leur est en effet impossible de reprendre le travail comme avant. Pour davantage de chiffres, voir page 85 15 MEDEX – Centre d’expertise de médecine aéronautique (CEMA) Virginie Gosselin Chef de service Sécurité des Transports Nele Minne Attaché Gestion de la Qualité Coralie Stadsbader Chef de cellule Communication et Gestion des Clients Certificat médical des pilotes La législation européenne stipule que chaque pilote ou aiguilleur du ciel est dans l’obligation – en plus de son accès à la profession – d’être en possession d’un certificat médical valable. Pour obtenir ce certificat, les pilotes de l’aviation civile et les aiguilleurs du ciel peuvent faire appel au Centre d’expertise de médecine aéronautique (CEMA). Satisfaction des clients les activités dans des instructions et procédures. Le manuel de qualité reprend l’ensemble des exigences de la norme ISO et décrit la politique de qualité du CEMA. Le tableau de bord (Balanced Score Card) assure le suivi de la qualité de la prestation de services. Le CEMA parvient ainsi à des objectifs mesurables, ce qui permet de contrôler précisément le fonctionnement du centre et de l’adapter au besoin. Qualité accrue 16 Le système de gestion du CEMA s’est vu décerner la norme de qualité ISO 9001:2000 au terme d’un audit externe réalisé fin 2008. Le certificat est en principe valable pour une durée de trois ans. Toutefois, un audit intermédiaire est réalisé chaque année pour veiller au respect de la norme : elle a été confirmée en 2009. Grâce à l’obtention de la norme ISO, le CEMA pratique un système basé sur l’amélioration continue. À cette fin, le CEMA a pu élaborer un scénario, un manuel de qualité et un tableau de bord. Le scénario décrit précisément toutes Virginie Gosselin Le secteur public aspire à une prestation de services et à une satisfaction des clients à un niveau optimal. Pour cette raison, le CEMA a organisé une enquête. De mi-janvier à mi-mars 2009 inclus, 499 des 578 pilotes examinés y ont participé, soit un taux de réponse de 86 %. • 74 % des personnes interrogées attribuent au CEMA un score de satisfaction compris entre 8/10 et 10/10. • La navigation sur le site Web semblait relativement complexe. Pour cette raison, le CEMA dispose aujourd’hui d’un URL propre : www.medex.belgium.be/ECLG. • La salle d’attente dans le WTC III pouvait être améliorée. Une salle d’attente confortable a été aménagée dans le nouveau bâtiment. • Le CEMA dispose aujourd’hui de tous les canaux de paiement nécessaires pour accéder également à la demande des pilotes étrangers. Nouvelle réglementation La réglementation en matière d’examens médicaux pour les pilotes a été modifiée le 1er août 2009, alignant ainsi la législation belge à la législation européenne. • Les singles et multi pilots de classe 1 doivent se soumettre à un examen médical annuel à une seule reprise au lieu de deux entre leur 40e et leur 60e année. • Les certificats médicaux des pilotes de classe 2 entre 30 et 40 ans sont désormais valables 5 ans. • Il existe aujourd’hui 4 classes au lieu de 3 dans la répartition des différents types de pilotes. • Une radiographie du thorax et un EEG ne sont plus prévus de façon standard. • Dans le cadre de la prolongation d’un certificat, un examen ORL n’est plus prévu de façon standard. Pour davantage de chiffres, voir page 85 MEDEX – Mini brochure pour les victimes militaires et victimes de guerre Coralie Stadsbader Chef de cellule Communication et Gestion des Clients Denise van Dingenen Chef de cellule Activités Traditionelles OML www.medex.belgium.be Les victimes militaires en temps de Guide paix et les victimes de guerre civiles En mai 2009, le Medex a publié une mini brochure claire à l’attention des victimes de guerre et victimes militaires répondant avec précision aux questions les plus fréquemment posées concernant le fonctionnement de l’OML. ou militaires qui ont subi un préjudice physique ou psychique ont la possibilité de réclamer une indemnité auprès Service des Pensions du Secteur Public (SdPSP) ou auprès de la Direction générale Victimes de la Guerre (DVG). Chacun des services est compétent pour chaque type de victimes. Si le dossier est suffisamment étayé, le Medex confie à l’Office Médico-Légal (OML) la tâche d’examiner le demandeur et d’émettre un avis médical. • • • • • • • • • • Qui a droit à une indemnité ? Quel service fait quoi ? Qu’examine l’OML ? Qui demande l’examen médical ? Quand êtes-vous convoqué(e) ? Où l’examen est-il organisé ? Que devez-vous amener ? Quand l’avis est-il transmis ? Que devez-vous faire si vous n’êtes pas d’accord ? Qu’en est-il si votre état médical s’aggrave ? Les dossiers médicaux parcourent un long chemin avant l’attribution d’une indemnité. Un parcours qui n’est pas toujours très clair aux yeux du demandeur. Pour cette raison, nous avons décidé de rédiger une brochure synoptique. De cette façon, le demandeur sait précisément ce qu’il est en droit d’attendre de chaque service et inversement. Nous remettons la brochure dès qu’un demandeur est convoqué à un examen médical. Le SdPSP et l’OML se servent avec intérêt de cette publication et certaines associations en demandent elles aussi des exemplaires. Pour davantage de chiffres, voir page 85 Coralie Stadsbader 17 18 Le métier d’infirmier/d’infirmière, « un plus pour votre carrière » Bert Folens Attaché Concepts et Organisation des Soins hospitaliers Jan Van Pelt Attaché Communication Organisation des Etablissements de Soins www.unpluspourvotrecarriere.be La Belgique est confrontée à une pénurie de personnel infirmier. Le métier d’infirmier n’est certes pas le plus commode, mais il s’agit d’une profession à vocation sociale riche de sens qui offre de nombreuses possibilités d’évolution. En raison du vieillissement de la population, le personnel infirmier peut compter sur la sécurité de l’emploi, même à l’avenir. Un « plus » en ces temps incertains. 12 mai 2009 : Journée internationale des Infirmiers(ères) Dans le cadre de la « Journée internationale des Infirmiers(ères) », le SPF a lancé une campagne visant à promouvoir la profession et à souligner le travail remarquable réalisé aujourd’hui par le personnel infirmier, avec à l’appui une publicité d’une page entière parue dans les journaux. Dans l’intervalle, le SPF a motivé un front de 180 infirmiers(ères)ambassadeurs(drices) durant deux journées de formation dans le but de visiter plusieurs écoles du pays aux mois de mai et de juin. Leur mission : partager leurs expériences professionnelles avec les élèves de l’enseignement secondaire. Le SPF a distribué des brochures à tous les centres de formation et aux Centres d’Encadrement des Élèves CEE. Se défaire d’une image négative Le métier d’infirmier(ère) souffre d’un problème d’image et des préjugés qui s’ensuivent : aucune possibilité de promotion, mauvais traitements de salaire et horaires difficiles. Rien n’est moins vrai, affirme la brochure distribuée par le SPF. Le salaire est correct et des primes et indemnités supplémentaires sont prévues pour le travail de nuit et de week-end. Vous organisez vous-même votre travail. Vous pouvez en outre bénéficier de promotions et vous spécialiser. Vous travaillez où vous le souhaitez, vous n’êtes jamais trop âgé(e) et vous bénéficiez d’une sécurité d’emploi. Le cadre scientifique, la responsabilité et le travail en équipe sont autant d’avantages qui viennent s’ajouter à la liste. Cerise sur le gâteau : ceux qui donnent beaucoup reçoivent beaucoup en retour. L’appréciation du patient n’a pas de prix. permis d’enregistrer une augmentation spectaculaire des chiffres d’inscription dans les différentes instituts de formation. Des chiffres d’inscription en augmentation La campagne du SPF, la situation économique ainsi que les actions de promotion menées par certaines provinces et institutions de soins ont Bert Folens 19 Médiation interculturelle Hans Verrept Chef de cellule Médiation Interculturelle et Support de la Politique www.intercult.be Une explication qui s’impose prétation à un niveau professionnel Des études prouvent qu’il existe un et s’évertuent à pointer du doigt les lien entre la barrière linguistique et différences culturelles. la sécurité du patient. Il ressort d’une étude australienne que deux fois plus de problèmes et d’erreurs surviennent auprès des patients qui ne parlent pas la langue du prestataire de soins. La médiation interculturelle permet d’éviter et de résoudre au moins une partie de ces problèmes. Les autorités fédérales financent la médiation interculturelle dans une soixantaine d’hôpitaux. La mission des médiateurs interculturels consiste à réduire au maximum les effets liés aux barrières en termes de langue et de culture dans le secteur des soins de santé. Les médiateurs 20 Soutenir et promouvoir procèdent ainsi à un travail d’inter- « Aisha Kandisha est une célèbre démone marocaine. Certains hommes souffrant de problèmes d’impuissance ou de dépression imputent ces problèmes à leur relation ou à leur mariage avec cette démone. Les assistant(e)s belges ne sont pas habitué(e)s à ce type de modèles explicatifs, raison pour laquelle ils ne comprennent pas l’histoire du patient. Dans ce cas, la médiation interculturelle offre une explication qui s’impose. » Le médiateur aide les patients à s’y retrouver dans notre système de soins de santé et à en faire usage à meilleur escient. Ils accompagnent les patients à l’hôpital pour leurs examens. « Une gastroscopie est un examen déplaisant, surtout si vous n’en connaissez pas le déroulement. Lorsqu’on vous explique en quoi consiste cet examen et ses différentes étapes, la procédure se déroule avec plus d’aisance, tant pour le patient que pour le médecin traitant. » Les patients ont le droit de disposer d’informations correctes sur leur santé et sur le traitement éventuel qu’il convient de leur administrer. La médiation interculturelle joue un rôle prépondérant en la matière. L’expérience nous a appris que les interprètes d’un jour comme les membres de la famille ou amis censurent ou déforment (in)volontairement la vérité. Le médiateur interculturel professionnel rassure le patient tout en assurant la qualité de la communication. Le SPF Santé publique finance à peu près 80 médiateurs interculturels qui parlent 17 langues différentes. La connaissance de la culture du milieu hospitalier et de la terminologie spécifique est un atout. Aujourd’hui, le besoin se fait donc sentir de trouver notamment des infirmiers(ères) et assistant(e)s sociaux(ales) qui disposent d’une expérience en hôpital. Unissant leurs forces aux personnes détentrices de la formation spécifique, les médiateurs interculturels forment un groupe hétérogène. Le SPF Santé publique se charge du soutien administratif et de la promotion de la médiation interculturelle par le biais d’affiches et de brochures. Les assistant(e)s ont la possibilité de suivre une formation consacrée à la collaboration avec les médiateurs interculturels. Nous organisons des réunions de supervision à l’attention des médiateurs interculturels. Un livret qui servira de fil conducteur professionnel pour le médiateur est en cours d’élaboration. Ce travail s’organise en concertation avec des initiatives étrangères. Le travail en réseau est une approche de longue haleine, notamment avec les États-Unis, l’Espagne et le Japon. En 2009, nous avons expérimenté pour la première fois la médiation interculturelle par le biais d’un système de vidéoconférence. Depuis Gand, un médiateur peut écouter et voir l’assistant(e) et le patient, tous deux situés à Anvers, sur l’écran d’un ordinateur portable et réaliser ainsi une intervention à distance. Ce système n’ambitionne pas de remplacer le fonctionnement actuel. L’objectif est d’offrir une médiation dans des endroits et à des moments où aucun médiateur interculturel n’est disponible dans un hôpital donné. Nous voulons pouvoir dépanner, même lors de la pose d’un diagnostic. Bien entendu, les possibilités et les limites d’un tel système ont fait l’objet d’une analyse en profondeur. En 2009, le SPF a également jeté les bases d’une médiation interculturelle en dehors des murs de l’hôpital. Il peut par exemple s’agir d’une solution dans le cas de l’afflux d’allochtones dans l’hôpital, où une assistance linguistique est prévue. Sur la base de ces préparatifs, une première expérience démarrera dans cinq grandes zones urbaines en 2010. U begrijpt de dokter en de verpleegkundige niet? Vous ne comprenez pas le médecin et l’infirmier(ère) ? Doktoru ve hemşireyi anlamıyor musunuz ? Вы не понимаете ни доктора, ни медсестру? Iemand kan u in uw eigen taal helpen. Une personne peut vous aider dans votre langue. Birisi size kendi dilinizde yardımcı olabilir. Кто-то может Вам помочь на вашем родном языке. Yeliz Dumlugöl - 011.30.85.75 (Turkçe) Mme- Amal Achhab 02.556.58.19 Andere talen Other El Languages - Autres langues 011.30.85.75 - 011.30.83.81 Autres langues Andere talen Affiche bestemd voor anderstalige patiënten - in toepassing van de wet van 22/08/02 betreffende de rechten van de patiënt Affiche destinée aux patients étrangers - en application de la loi du 22/08/02 concernant les droits du patient V.U.: Dr. Dirk Cuypers. Victor Hortaplein, 40 bus 10, 1060 - Brussel Grafisch ontwerp: Thierry Sauvenière Ed. Resp. : Dr. Dirk Cuypers, Place Victor Horta 40 Bte 10, 1060 - Bruxelles Conception graphique : Thierry Sauvenière Hans Verrept 21 Atlas des pathologies Francis Windey Attaché médecin Gestion de la Banque de Données Jean Legrand Chef de cellule Gestion de la Banque de Données www.atlaspathologie.be Dresser la carte des maladies L’atlas des pathologies est une représentation géographique des maladies, des groupes de maladies et des interventions dans notre pays. Ces informations proviennent des registres des hôpitaux, appelés résumés cliniques minimum. Les thèmes de l’atlas des pathologies, p.ex. l’asthme, sont présentés de manière telle à permettre la visualisation aisée des différences entre les hospitalisations pour la population d’une zone géographique donnée et celles de la Belgique. Le but est de pouvoir vérifier si les maladies et interventions en question sont plus ou moins fréquentes dans ces zones géographiques. Cet atlas s’adresse à toutes les personnes concernées par les problèmes de santé: les décideurs politiques qui déterminent les politiques et stratégies de santé publique destinées aux médecins hospitaliers, gestionnaires d’hôpitaux, responsables des enregistrements, chercheurs et acteurs des soins de santé. Francis Windey 22 Campagne hygiène des mains Michiel Costers Attaché Qualité Vous êtes en de « bonnes mains » Les bactéries se transmettent aisément d’un patient à l’autre par les mains du personnel médical. Une bonne hygiène des mains chez les professionnels de la santé travaillant en milieu hospitalier permet de réduire de 99 % la quantité de microbes présents sur les mains. Cette approche est donc cruciale pour ÉVITER les infections. Et nécessaire, car ces infections affectent 6 pour cent des patients hospitalisés. Facile, efficace et bon marché L’alcool pour les mains est une solution à la fois efficace et peu coûteuse. La finalité est d’aboutir à une utilisation systématique et cohérente. Et c’est là que le bât blesse. Le cas échéant, le personnel médical ne pratiquait une hygiène des mains adéquate que dans la moitié des cas seulement. Le SPF a modifié durablement la situation en lançant trois campagnes de sensibilisation consécutives. Comment, où et quand convient-il le mieux d’utiliser de l’alcool pour les mains ? Une présentation Powerpoint fait le point. Des affiches attirent l’attention des professionnels de la santé sur une pratique appropriée. Un quiz en ligne sur le Web incite à une sensibilisation durable. Un badge représentant une main et destiné aux hôpitaux fait office de rappel. Une campagne au résultat probant Pas moins de 166 hôpitaux ont participé à la campagne de sensibilisation de leur plein gré. Au terme de la première campagne, l’utilisation d’alcool pour les mains chez les professionnels de la santé a augmenté pour passer de 50 % à 70 % dans les situations indiquées. Mieux encore : les décomptes réalisés avant la deuxième et la troisième campagne indiquent clairement un effet durable. Cette campagne a du sens ! Une meilleure hygiène des mains dans les hôpitaux figure sur la liste des priorités de l’Organisation mondiale de la Santé. Grâce à cette campagne autour du thème de l’hygiène des mains, le SPF permet à la Belgique de figurer en tête de peloton. Notre pays est le seul à disposer, grâce aux décomptes, de données chiffrées concrètes sur le comportement du personnel médical dans les hôpitaux et sur les résultats des campagnes menées. Pourquoi ? Dans aucun autre domaine, un changement de comportement si simple, un geste si minime de la part des professionnels de la santé, n’a induit un tel progrès en matière de soins de santé. Raison de plus de réitérer la campagne fin 2010. Michiel Costers 23 CADASTRE DES PROFESSIONS DE SANTE ET PLAN PLURIANNUEL Henk Vandenbroele Chef de service Planification des Professions de Santé De préférence pas trop ou trop peu de médecins, de kinésithérapeutes ou de dentistes Le contingentement des professions médicales est la limitation de l’accès à l’exercice de la profession de médecin, de kinésithérapeute ou de dentiste à un certain nombre de diplômés. Ce contingentement a été instauré pour réduire les coûts des soins de santé en limitant un excédent au niveau des professions médicales. Une offre excédentaire de professions médicales a un effet négatif sur la qualité des soins : moins les médecins, dentistes et kinésithérapeutes ont de patients, moins ils gagnent en expérience. En revanche, une pénurie signifie que le patient ne trouve pas de prestataire de soins à temps. 24 Une évaluation correcte des besoins futurs en professions médicales Le gouvernement fixe chaque année le nombre de médecins, de dentistes et de kinésithérapeutes qui peuvent accéder au marché du travail. Le gouvernement est loin d’agir à la légère. La commission de planification qui regroupe environ quatre-vingt acteurs, tous partie prenante, conseille le ministre, principalement en matière de contingentement. Le SPF fournit à la commission les données chiffrées nécessaires à l’évaluation de la situation future. Sur la base de ces chiffres, la commission donne ensuite son avis. Il est essentiel d’évaluer correctement les besoins futurs en professions médicales. Une politique basée sur les preuves (evidence based policy) s’impose. L’offre Combien de nouveaux médecins, dentistes et kinésithérapeutes accèderont ces prochaines années au marché du travail ? Quelles sont les chances de réussite dans les formations médicales ? À combien est estimé le nombre de diplômés ? À combien s’élève le nombre de prestataires de soins médicaux aujourd’hui ? Qu’en est-il exactement de la pyramide d’âge au sein de ces professions médicales ? Et qu’en est-il de la féminisation, du degré d’activité, du régime de travail et de l’exode ? La question des soins Qu’en est-il de l’évolution de la population ? Combien y a-t-il de médecins, spécialistes, dentistes et kinésithérapeutes par 10 000 habitants et comment sont-ils répartis au niveau régional ? À quelle fréquence les habitants font-ils appel à un type de professions médicales et à laquelle font-ils appel ? Un modèle de calcul standardisé et transparent En 2006, le SPF a développé un plan pluriannuel composé d’une dizaine de rubriques. En exécution de ce plan, le SPF a élaboré en 2009 un modèle de calcul standardisé destiné à tous les groupes professionnels. Pour le profane, ce modèle est transparent et accessible. Grâce à ce modèle, les questions parlementaires concernant la base de calcul des quotas sont beaucoup moins fréquentes. Les données relatives aux prestataires de soins agréés sont collectées dans le Cadastre. Depuis 2006, le SPF a réalisé quatre enquêtes auprès des groupes professionnels dans le but de compléter les données encore manquantes et nécessaires pour alimenter le modèle de calcul. Un calcul réaliste du nombre de médecins généralistes Le cadastre des médecins généralistes a été renouvelé cette année. La mise en relation des données du SPF et de l’INAMI offre une image plus précise du nombre de médecins généralistes ‘actifs’, c’est-à-dire de ceux qui satisfont à quatre des huit critères pour le maintien de leur agrément. Henk Vandenbroele 25 RÉGULATION MÉDICALE Jean-Pierre Cornet Attaché-expert Dispatching Médical Sauver des vies humaines Cela n’arrive pas qu’aux autres : un accident de la route, des problèmes respiratoires, une blessure par brûlure, etc. Vous vous retrouvez soudainement dans une situation d’urgence. Un simple appel au numéro de téléphone 100 ou 112 (dans toute l’Europe) mobilise ambulances, services SMUR, équipes PIT et médecins généralistes en fonction de la gravité de la situation. Le but étant de prodiguer les soins adéquats le plus rapidement possible sur le lieu de la catastrophe. Un système de fiches rapide et pratique pour les dispatchers 100 Le SPF a mis au point en 2007 le « Manuel Belge de la Régulation Médicale ». Il s’agit d’un instrument pratique destiné avant tout aux dispatchers du centre d’assistance 100 (et 112), les ‘préposés à la régulation médicale’. Le manuel élabore selon 38 protocoles médicaux un plan stratégique à suivre pour chaque appel. Il permet donc d’évaluer rapidement et correctement une situation d’urgence, d’adopter la réaction adéquate à la suite de l’appel téléphonique et d’envoyer un service de secours à la mesure du problème. Un groupe de travail fédéral composé d’experts a travaillé à l’élaboration du manuel sur base des expériences glanées auprès des différents centres 100. Une première actualisation du manuel sera disponible en 2010. Cette version intègre davantage le rôle du médecin généraliste en cas de situation d’urgence. Les PIT ou « Équipes d’intervention paramédicale » Le manuel repose sur la possibilité de recourir à l’équipe d’intervention paramédicale ou PIT, un nouveau service dont le fonctionnement se situe entre l’ambulance ordinaire et le SMUR. Il s’agit d’un service d’ambulance composé d’un ambulancier et d’un(e) infirmier(ère) spécialisé(e) en soins d’urgence, qui sont en contact radio avec un médecin urgentiste. Ce service permet d’assurer des ‘fonctions hospitalières’ comme l’administration de médicaments. Le fonctionnement de ce nouveau service enregistre des résultats positifs. Le traitement des demandes s’effectue dans des délais plus brefs et le recours au PIT permet souvent d’éviter que le SMUR ne soit sollicité inutilement. dans les centrales 100. L’infirmier régulateur est présent 800 heures par an dans l’un des centres d’assistance 100. Il ou elle se charge du contrôle de la qualité, assure le coaching médical des opérateurs et les aide notamment à se servir correctement du manuel en leur apprenant à poser des questions pertinentes et à prendre des décisions adéquates sur le plan médical. L’infirmier régulateur L’A.R. du 25 avril 2008 détermine le rôle de l’infirmier régulateur, (un(e) infirmier(ère) urgentiste qui dispose d’un titre professionnel particulier) Jean-Pierre Cornet 28 Le Plan d’Intervention Médicale (PIM) Geert Gijs Chef de service Gestion de Crise Une assistance structurée En cas de catastrophe de grande ampleur (pensons notamment au drame du Heysel, à l’incendie de l’hôtel Switel, mais aussi aux accidents de train ou de bus, aux carambolages, système en cascade qui garantit une assistance structurée et donc un déroulement fluide des opérations. Le PIPS prend en charge les actions de soutien au niveau psychosocial à l’égard des victimes directement ou indirectement impliquées pendant et après la situation d’urgence collective. tations de service s’en trouvent optimisées et gagnent ainsi en efficacité. La révision en profondeur de la planification d’urgence s’accompagne de formations et d’exercices, de sorte que chacun puisse être au courant des dernières évolutions et que tous suivent la même direction. aux inondations et aux explosions de gaz) , des plans d’urgence monodisciplinaires sont enclenchés. Divers intervenants dans différents domaines, tels que les pompiers, la police et le SPF Santé publique, mettent en place leurs plans respectifs. Le plan d’urgence monodisciplinaire du SPF Santé publique englobe entre autres le PIM (Plan d’Intervention Médicale) et le PIPS (Plan d’Intervention Psychosocial). Le PIM prévoit l’organisation de l’assistance médicale. Il détermine les personnes qu’il convient d’envoyer sur place et les services et/ ou moyens à déployer. Il s’agit d’un Actuel et uniforme Le PIM existe depuis longtemps déjà : son ancienne mouture date des années 90 et nécessitait une mise à jour. En 2009, le plan a été adapté aux normes actuelles et à la nouvelle législation en matière de planification d’urgence. Chaque province fonctionne dorénavant selon un seul et même programme. Sa mise en œuvre fait l’objet d’un suivi minutieux. Les plans d’urgence des services de la police, des pompiers et du SPF Santé publique viennent se compléter les uns les autres. Il en résulte une collaboration fluide entre les différents acteurs. Dans leur globalité, les pres- Au niveau européen, nous jouons un rôle de pionnier en la matière. Notre approche est avant-gardiste. Bien que notre plan d’urgences ne soit pas un cas isolé, il ne fait aucun doute que nous mettons en place une assistance d’une très haute qualité en termes de structure et d’efficacité Geert Gijs 29 ASTRID Serge Cornet Attaché Organisation des Secours, Logistique et Télématique www.astrid.be Un important chapitre s’inscrit l’introduction d’un numéro Depuis 2007, les services de l’aide d’urgence européen commun, le 112. médicale urgente dans notre pays utilisent eux aussi le système ASTRID. Ce réseau est commun à tous les services de secours et de sécurité. Il combine trois éléments : les solutions de radiocommunication, de paging (système pour l’envoi et la réception de messages) et de dispatching. Ce réseau permet une communication plus efficace des services de secours. En 2009, le SPF Santé publique a bouclé la dernière étape du ‘roll out’ du système de radiocommunication ASTRID : pour les services médicaux de Liège. Le nouveau système d’intégration des centrales d’appel Astrid incorpore désormais les anciennes centrales 100. Dans le cadre de ce processus 30 La grande histoire 112 Les centrales d’appel informatisées du réseau ASTRID assurent, sur l’ensemble du territoire national, le traitement des appels 101 et prochainement aussi celui des appels 100 (112). Grâce à un système combinant (radio) téléphonie et informatique, les centrales d’appel permettent de mieux suivre et encadrer les interventions des services de secours et de sécurité. Louvain et Gand ont déjà réalisé la migration physique vers ce type de centrale d’appel et nous en avons tiré des enseignements. ‘En 2009, nous avons pu donner quelques impulsions à l’amélioration de la concertation pluridisciplinaire. Nous avons mené une étude visant à identifier les causes d’un certain nombre de problèmes survenus à Gand et à Louvain. Les résultats de cette étude nous aideront à assurer la fluidité des prochaines migrations. Nous nous sommes également chargés de préparer le processus de formation innovant destiné aux régulateurs, les maillons de la chaîne entre le poste central de secours et l’assistance médicale sur le terrain. Ces formations contribuent, elles aussi, à une intégration plus fluide vers une centrale d’appel unique et commune destinée aux services de police, aux services d’incendie et à la discipline médicale.’ Dresser le bilan Le 30 novembre 2009, le SPF a dressé un bilan en tant qu’utilisateur radio intensif du réseau ASTRID au cours des trois années précédentes. Les conclusions de ce bilan contribuent à améliorer la radiocommunication des services médicaux et offrent la perspective d’un appui technologique encore plus efficace de l’aide médicale urgente. Ainsi, le réseau radio sera par exemple moins chargé dans le futur en cas d’incident à grande échelle. • Le réseau de radiocommunication ASTRID compte environ 500 pylônes d’émission répartis sur l’ensemble du territoire belge. • 50 000 terminaux radio sont connectés au réseau. • Il existe 11 centrales d’appel à l’échelle provinciale. Serge Cornet Xpo 112 Catherine Hogne Attaché Communication Soins de Santé Primaires et Gestion de Crise État de la situation Défi majeur XPO 112 est un salon professionnel Un premier défi majeur relevé par le SPF Santé publique a été de rassembler et préparer le matériel nécessaire pour promouvoir ses activités, d’habiller et de monter le stand et de prévoir une animation pour l’exposition. Le matériel disponible a été adapté et renouvelé. Des affiches attirantes, des dépliants pratiques, une visualisation de l’organisation interne de nos services des urgences, un CD-Rom comprenant des publications, etc. : tous les moyens à disposition se voulaient simples et visuellement attractifs. organisé tous les deux ans et destiné aux services des urgences et de lutte contre les catastrophes et les calamités. En 2009, le SPF Santé publique y occupait un stand d’informations en matière de soins de santé primaires et de gestion de crise. Le salon a rencontré un franc succès. Pas moins de 2 700 visiteurs et une centaine d’exposants ont répondu présent. En participant à de tels salons, nous allons à la rencontre de notre groupe cible, nous p ouvons l’informer personnellement et entamer avec lui un dialogue sans engagement. C’est également l’occasion d’apprendre à connaître ses attentes envers le SPF. Le contact direct est extrêmement précieux et motive notre fonctionnement interne. Une nouvelle dynamique Pour que les efforts fournis ne soient pas vains, nous avons l’intention de développer une stratégie visant à entretenir le matériel. La participation au salon XPO 112 se solde par une expérience positive qui a insufflé une nouvelle dynamique de communication interne. Le SPF Santé publique souhaite poursuivre dans la voie de cette dynamique par l’instauration d’une stratégie de projets. L’objectif consiste à participer à intervalles réguliers à des événements similaires. L’occasion sera alors donnée au groupe cible d’apprendre à mieux connaître le SPF Santé publique, et inversement. Nous avons fourni un travail de longue haleine pour présenter nos processus et nos activités le plus simplement. Nous avons ainsi pu toucher un maximum de personnes et susciter leur intérêt. Nos moyens ont attiré l’attention. Nous avons récolté de nombreuses réactions positives. Catherine Hogne 31 Influenza Marc Van Ranst Délégué Commissariat Interministériel Influenza Daniel Reynders Chef de service Coordination Internationale et Strategique Soins de Santé primaires et Gestion de Crise www.influenza.be Une vision réaliste La grippe (ou influenza) est une infection des voies respiratoires d’origine virale qui peut causer de graves troubles, voire la mort. L’apparition d’un nouveau virus contre lequel la population n’est encore protégée est une situation assez rare. En pareil cas, un nombre sans cesse croissant de personnes sont contaminées aux quatre coins du monde et nous parlons d’une pandémie (une épidémie à l’échelle mondiale). Malgré sa rareté, ce genre de situation peut s’avérer critique et requiert une approche à la fois réfléchie et résolue. 32 Les pandémies de grippe préoccupent les scientifiques depuis plusieurs siècles. Citons ainsi la grippe espagnole de 1918, la grippe asiatique de 1957 et la grippe de Hong Kong en 1968. La grippe espagnole, qui a causé la mort de plus de 20 millions de personnes dans le monde, fut probablement la pandémie de grippe la plus sévère jamais connue. Le virus de la grippe A/H1N1 a été détecté pour la première fois au Mexique en mars 2009. Il s’agit d’un nouveau virus humain composé d’une combinaison de gènes d’origines différentes – provenant en partie des virus de la grippe porcine, aviaire et humaine. Le virus s’est propagé dans le monde entier et la nouvelle pandémie est alors devenue une réalité. La Belgique a immédiatement adopté les mesures qui s’imposaient pour protéger la population tout en évitant de semer la panique. Une belle démonstration Les autorités belges ont adopté différentes mesures visant à lutter contre la propagation du virus. Parmi ces mesures figurait l’activation du Comité de Coordination interministériel Influenza, une structure de crise adaptée à la situation visant à suivre de très près l’éventualité d’une menace émanant de ce nouveau virus. Des informations ont été communiquées aux prestataires de soins, à la population et aux voyageurs. Les moyens nécessaires ont été mis en place pour assurer la recherche dans les laboratoires et un réseau national de médecins généralistes a contrôlé la propagation du virus sur notre territoire. Le haut degré de coordination et de flexibilité de la collaboration entre les services publics à tous les niveaux, doublé d’une bonne dose de chance, sont autant de facteurs qui ont permis de limiter les conséquences de la pandémie dans notre pays. Marc Van Ranst : « Nous avons avant tout misé sur la sensibilisation et l’endiguement. Nous voulions, dans la mesure du possible, limiter au maximum la propagation du virus à l’intérieur de nos frontières. Les victimes, mais aussi leur entourage et les personnes avec lesquelles elles étaient entrées en contact, ont bénéficié d’un traitement par antiviraux à domicile. Cette première étape a été franchie avec succès. Durant les vacances d’été, les Belges partent à l’étranger et assistent à de nombreux festivals. Nous nous attendions donc à une augmentation du nombre de cas. Dans l’attente de la campagne de vaccination, nous étions prêts à distribuer les antiviraux à grande échelle. Les médecins ont reçu des kits contenant des antiviraux et du matériel. Dès la mise à disposition du vaccin, il a été proposé gratuitement à des groupes cibles spécifiques. Les citoyens ont été informés au mieux et nous avons ainsi pu éviter un vent de panique. Un bel exemple de communication et d’organisation logistique de la part de tous les secteurs concernés et des services publics, orchestré de main de maître par le SPF Santé publique et par les collègues du centre de crise SPF Intérieur. » Daniel Reynders : « La Belgique a réagi au virus de la grippe A/H1N1 ou à la grippe pandémique de la meilleure façon qui soit, sur la base des informations les plus récentes : • La Belgique était bien préparée : un plan d’approche de la pandémie était prêt. • La Belgique a réagi de façon flexible et adaptée à la situation réelle : Phase 1 (mars 2009 – juillet 2009) : éviter la pandémie : dépister et isoler les malades. Phase 2 : ( juillet 2009 – octobre 2009) : réduire l’impact : distribuer les vaccins. » Enseignements tirés de la grippe A/H1N1 ou grippe pandémique : il y a lieu • de déterminer des canaux de communication formels avec les médecins généralistes. • d’enregistrer les vaccinations pour pouvoir mesurer l’efficacité des mesures adoptées. Marc Van Ranst Daniel Reynders 33 RÉDUCTION DE L’APPORT EN SEL Isabelle Laquiere Attachée Politique Nutritionnelle Laurence Doughan Attachée Politique Nutritionnelle Olivier Christiaens Attaché Communication Politique Nutrionelle www.stoplesel.be Pas plus de 6 grammes de sel par jour Dans notre alimentation, le sel est le chlorure de sodium ou NaCl. Les aliments que nous consommons contiennent une teneur trop élevée en sel, d’où notre consommation trop élevée en sodium. Avec toutes les conséquences que cela entraîne : une quantité trop élevée de sodium peut engendrer de l’hypertension et donc être à l’origine de problèmes cardiaques et vasculaires. Une quantité maximale de 6 grammes de sel est recommandée chez les adultes. Chez les enfants, la consommation de sel doit se limiter à 3 grammes par jour. 36 Stop le sel ! Par le biais de la campagne « Top le sel ? Stop le sel ! » menée en 2009, le SPF a encouragé la population à diminuer sa consommation de sel pour limiter la quantité de sodium ingérée. Une vaste campagne médiatique, une brochure et un site Web www.stoplesel.be ont mis l’accent sur les risques liés à une consommation trop élevée de sel et ont prodigué toute une série de conseils pratiques. 400 000 convertisseurs sel-sodium ont été distribués aux consommateurs pour les aider à évaluer, à partir de l’étiquette, si un produit est riche ou pauvre en sel. 8 conseils 1.Faites vos courses en connaissance de cause : 1 gramme de sodium = 2,5 grammes de sel. 2. Consommez davantage de fruits, de légumes et de pommes de terre. 3. Donnez du goût à vos plats autrement que par le sel. 4. Optez pour un petit-déjeuner pauvre en sel. 5. Choisissez des produits à faible teneur en sel. 6. Limitez la nourriture provenant des Fast Food. 7. Débarrassez-vous de votre salière. 8. Optez pour du sel enrichi en iode. Volonté d’engagement de la part de l’industrie alimentaire La sensibilisation auprès des consommateurs ne suffit pas. Pour cette raison, le SPF a réuni les différents acteurs de l’industrie alimentaire et une poignée d’experts scientifiques autour d’une même table dans le but de trouver des solutions pour réduire la teneur en sel au niveau de l’offre alimentaire. Point de départ : il faut continuer à garantir le goût et la bonne conservation des denrées alimentaires. L’industrie alimentaire a montré sa volonté de s’engager à réduire progressivement la teneur en sel de ses denrées alimentaires. Le secteur de la distribution FEDIS, l’industrie alimentaire FEVIA et le secteur de la boulangerie ont signé des contrats consensuels avec les autorités fédérales. En outre, différents secteurs ont établi des objectifs chiffrés visant à réduire d’ici 2012 la teneur en sel de différentes catégories de denrées alimentaires. Réduire la consommation de sel de 10 % d’ici 2012 Le but visé par la sensibilisation de la population et la responsabilisation des divers secteurs de l’industrie alimentaire est de réduire la consommation de sel de 10 % d’ici 2012. Affaire à suivre ! Saviez-vous que Les Belges figurent parmi les champions au niveau européen en termes de consommation de sel. Le Belge moyen consomme plus de 10 grammes de sel par jour. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre qu’au moins 2 millions de Belges souffrent d’hypertension. Un autre problème vient se greffer à cette forte consommation : l’accoutumance au sel. Il s’agit donc d’une mauvaise habitude. Sel = hypertension artérielle = tueur silencieux ! Laurence Doughan Isabelle Laquiere Olivier Christiaens 37 Le Plan Cancer et les contrôles Tabac Paul Van den Meerssche Chef de service Inspection Produits de Consommation, Bien-être Animal et CITES Contrôle renforcé En 2009, le service de contrôle Tabac du SPF Santé publique s’est penché sur la problématique de la protection des mineurs contre les effets néfastes de la fumée de tabac. Il s’agit de l’une des priorités du Plan national Cancer de la ministre de la Santé publique. Six contrôleurs supplémentaires ont permis de réaliser 5 000 contrôles en plus. Les contrôles relatifs à l’interdiction de vente des produits du tabac aux jeunes de moins de 16 ans ont, pour leur part, considérablement été renforcés. Des contrôleurs formés dans des écoles de police se sont rendus en nombre dans les magasins (de quartier) situés notamment dans les environs immédiats d’écoles et de gares pour lutter activement contre la vente illégale. Les contrôles plus fréquents et plus efficaces ont porté leurs fruits : 38 23 procès-verbaux pour vente de produits du tabac à des jeunes de moins de 16 ans avaient été dressés en 2008. Ce nombre est passé à 53 en 2009. Sponsoring voilé Un autre aspect délicat de la question du tabac est la publicité pour les produits du tabac. Elle est strictement interdite, mais n’a malheureusement pas encore disparu. Elle apparaît par exemple sous la forme dissimulée d’actions de sponsoring lors de festivals ou de publicité visant à promouvoir l’image de la marque dans les magasins (de quartier). La tâche du SPF Santé publique consiste à contrôler attentivement ces pratiques. Et avec succès ! Une enquête approfondie et de longue halène a été menée et une première condamnation devant les tribunaux a ouvert de nouvelles voies. Il résulte de ces deux éléments que la plupart des producteurs de tabac respectent aujourd’hui les règles. Dans la majorité des cas, les stands de vente branchés présents lors de festivals, les projections de film, displays et gadgets dans les magasins sont de l’histoire ancienne. Nous nous sommes rendus dans des maisons de jeunes et autres locaux de jeunes. La plupart ne disposent pas d’autorisation pour servir des boissons alcoolisées. En général, l’interdiction de fumer y est en vigueur. Vu qu’il n’est pas toujours facile de localiser ces locaux, nous avons contacté l’organisme en charge des maisons de jeunes et l’organisation centrale en charge des mouvements de jeunesse. Parallèlement à cela, nous nous sommes adressés à plusieurs communes. Dans certains cas, nous avons obtenu des réactions positives, dans d’autres non. Paul Van den Meerssche Campagne antibiotiques Michiel Costers Attaché Qualité www.usagecorrectantibiotiques.be Attention : à n’utiliser qu’en cas de nécessité ! Les infections que nous guérissons aujourd’hui par antibiotiques pourraient à nouveau devenir des maladies mortelles à l’avenir. Une consommation trop fréquente d’antibiotiques favorise l’insensibilité et la résistance sans cesse croissantes des bactéries. Il est en outre illusoire de penser que nous pouvons encore développer de nouveaux antibiotiques. Nous devons dès lors faire usage des antibiotiques existants moins souvent et mieux. Vous ne portez pas de brassards de natation pour aller faire les magasins Cela n’a aucun sens. Utiliser des antibiotiques dans le traitement des grippes, bronchites ou rhumes est tout aussi insensé. Le temps est l’un des principaux facteurs de guérison de nombreuses infections. En 2009, le SPF a organisé, en collaboration avec le BAPCOC (Belgian Antibiotic Policy COordination Committee), la neuvième édition d’une campagne de sensibilisation visant à promouvoir un usage correct des antibiotiques. La campagne mettait l’accent sur l’absurdité de porter des brassards de natation en toute situation. Le spot télévisé, la campagne d’affichage, le dépliant, le site Web www.usagecorrectantibiotiques.be, etc. s’adressaient au grand public, mais aussi aux médecins (généralistes) et pharmaciens. Moins d’antibiotiques, moins de résistance des bactéries Les chiffres de l’INAMI démontrent l’effet positif des campagnes sur la consommation d’antibiotiques. Depuis le lancement de la campagne autour des antibiotiques en 2000, leur usage a diminué de 37 %. Le taux de résistance affiche lui aussi une tendance à la baisse. Soutien professionnel des autorités Les Groupes antibiotiques soutiennent la politique en matière d’antibiotiques dans les hôpitaux. Ils rassemblent des données chiffrées en termes de consommation et de résistance, assurent l’élaboration d’un formulaire et de directives. Un Guide pratique sur les antibiotiques distribué aux médecins généralistes, pédiatres et ORL met en relation des syndromes et l’opportunité ou non de recourir à un antibiotique spécifique. l’organisation d’un symposium de trois jours qui se tiendra en novembre 2010. La Belgique comme chef de file européen Notre pays joue un rôle de pionnier en matière de politique relative aux antibiotiques. Voilà ce qui est ressorti de la Journée européenne de sensibilisation sur les Antibiotiques organisée le 18 novembre 2009, lors de laquelle les campagnes belges ont été mises en lumière. La présidence belge de l’Union européenne est l’occasion idéale pour la Belgique de jouer pleinement son rôle de chef de file en la matière, avec en point d’orgue, Michiel Costers 39 Somnifères et calmants Kurt Doms Chef de cellule Drogues Karel Borrenbergen Attaché Soins de Santé Psychosociaux www.health.fgov.be/benzo www.health.fgov.be/drugs Près de 14,5 millions de boîtes de somnifères et calmants se sont écoulées en 2009. Dans l’enquête de santé 2008, 16 % de la population indique avoir consommé un ou plusieurs somnifères ou calmants – sous prescription ou non – durant les deux semaines qui ont précédé l’interview. Les somnifères représentaient 9 % de cette consommation et les calmants, 7 %. Les ventes de somnifères et calmants ont augmenté de près de 10 % au Somnifères et calmants, réfléchissez avant de consommer En 2005, le SPF Santé publique a lancé une première campagne sur les benzodiazépines ou somnifères et calmants sur ordonnance. Cette campagne a aujourd’hui parcouru un long chemin… La campagne a été développée dans les trois langues nationales et se composait de trois éléments : un spot télévisé à l’échelle nationale, des sacs à pain portant le slogan « Somnifères et calmants, n’en faites pas votre pain quotidien – Parlez-en à votre médecin ou pharmacien » et un dépliant avec des informations et conseils. Le slogan de la campagne 2009 était : « Somnifères et calmants, réfléchissez avant de consommer – Parlez-en à votre médecin ou pharmacien ». L’objectif consiste à informer la population des éventuels dangers et à offrir toute une série d’alternatives. Un bureau d’étude indépendant a procédé à une évaluation de la campagne à l’aide d’un pré-test et d’un post-test. Il ressort du posttest que la campagne a exercé un effet activant puissant et doit donc être répétée sur cette base. cours de la dernière décennie. Defined daily doses (DDD) Conditionnements livrés par jour (NB) 2006 2007 2008 2009 1.364.439 1.381.354 1.382.651 1.416.837 38.326 38.549 38.583 39.488 Source des données (nombre de boîtes) : IMS Health Belgium Traitement des données : APB Statistics. 40 Sensibiliser également les médecins et pharmaciens Il faut également sensibiliser les médecins et les pharmaciens. Un manuel d’aide a été développé en collaboration avec l’IPSA *, l’APB **, l’Université de Gand, l’ULB et la SSPF francophone ***. Ce manuel fournit des directi- ves pour mener un dialogue avec le patient sur les problèmes d’angoisse, de stress et des troubles du sommeil. En outre, plus de 2500 médecins généralistes et la quasi-totalité des pharmaciens ont suivi une formation ciblée sur cette problématique. Cette formation évolue avec son temps : des modules de formation électroniques ont également démarrés en 2009. * Institut néerlandophone de formation permanente des pharmaciens ** Association Pharmaceutique Belge *** Société Scientifique des Pharmaciens Francophones Fort heureusement, la population adopte en grande majorité une attitude plutôt raisonnable, consciente, critique et prudente. Seule une petite minorité est convaincue que les somnifères et calmants permettent de résoudre durablement les problèmes d’angoisse, de stress et les troubles du sommeil. Conseil 1 : Prenez du temps pour vous. Conseil 2 : Détendez-vous mentalement et physiquement. Conseil 3 : Accordez-vous des pauses durant la journée de travail. Conseil 4 : Parlez de ou écrivez tout ce que vous avez sur le cœur. Conseil 5 : Osez dire ‘non’. Au fil des années, et grâce à des évaluations internes et externes, nous avons réalisé que nous ne devions pas tant concentrer notre attention sur les produits que sur les causes de leur consommation. Pourquoi les gens ont-ils recours aux benzodiazépines ? Des problèmes d’angoisse, de stress et des troubles du sommeil sont souvent à l’origine du problème. Et pour s’attaquer à ces problèmes, il existe un large éventail d’alternatives non-médicamenteuses. Parmi celles-ci figurent le sport, l’hygiène du sommeil, la relaxation, des discussions de soutien avec des spécialistes, etc. Kurt Doms Karel Borrenbergen 41 Don d’organe : Beldonor + GIFT Isabelle Sénépart Attaché Organes, Embryons et Bio-éthique Emilie Gambino Attachée Soins Aigus, Chroniques et Personnes Agées www.beldonor.be En Belgique, comme dans la plu- Réalisations antérieures part des pays européens, les listes En mai 2005, le service Soins aigus, chroniques et aux personnes âgées du SPF Santé publique a lancé la campagne Beldonor qui s’ancrait sur un site Web entièrement consacré au sujet ainsi que sur des dépliants et affiches. En 2006 ont suivi un spot radio et un nouveau projet pilote : GIFT. Grâce à ce projet, les médecins et infirmiers(ères) des services Soins intensifs des hôpitaux ont la possibilité de détecter plus rapidement des candidats-donneurs et d’en assurer un suivi plus efficace. d’attente pour un don d’organe sont longues. Au 1er janvier 2010, 869 personnes étaient en attente d’un rein, 195 d’un foie, 52 d’un cœur, 43 d’un pancréas et 93 de poumons. Le don d’organe est une matière complexe car aborder le sujet équivaut à parler de la mort. Et ce sujet est encore un grand tabou. 42 MERCI : votre GIFT sauve une vie La campagne Beldonor et le projet GIFT évoluent encore à travers différents canaux. En 2009, le grand public a pu visionner dans les salles de cinéma le spot promotionnel « MERCI » consacré au don d’organe. La formation GIFT destinée au personnel médical, qui se concentre sur la détection opportune des donneurs potentiels, a rencontré un franc succès. Pour tou- cher un maximum de jeunes, un outil didactique a été développé en 2010 à l’attention des étudiants de dernière année de toutes les écoles secondaires de Belgique. Inscrivez-vous dès maintenant comme donneur ! L’immense chagrin causé par la perte d’un être cher complique la prise d’une décision concernant le don d’organe. Lorsqu’une personne exprime sa volonté de don avant son décès, la situation est moins difficile. Voilà pourquoi vous pouvez faire enregistrer officiellement votre choix en faveur du don d’organe. Pour ce faire, vous devez vous rendre à la maison communale et signer le formulaire de consentement ou de refus. Cet enregistrement est totalement gratuit et peut à tout moment faire l’objet d’une modification. La participation des hôpitaux au projet GIFT sur une base volontaire augmente sensiblement. Aujourd’hui, 84 hôpitaux y collaborent activement. Isabelle Sénépart Emilie Gambino 43 Identification des chevaux Daphne Tamigniaux Attachée-vétérinaire Santé des Animaux et Produits Animaux www.cbc-bcp.be Votre cheval est-il correctement identifié ? Depuis le 1er juillet 2008, procéder à l’identification de tous les chevaux, ânes et poneys est une mesure obligatoire dans notre pays. Dans le cadre de l’harmonisation de la réglementation au niveau européen, les règles ont fait l’objet d’une nouvelle adaptation depuis le 1er juillet 2009. Elles sont valables dans l’ensemble des pays de l’Union européenne. Il convient de procéder à l’identification d’un poulain dans sa première année. L’identification correcte d’un cheval comprend : 1 un passeport conforme aux normes européennes ; 2 une micro-puce implantée dans l’encolure gauche ; 3 un document de mutation tenant lieu de preuve de son enregistrement au sein de la banque de 44 données centrale (ce dernier aspect s’applique seulement au niveau belge). Bien-être de l’être humain et de l’animal Pourquoi identifier les chevaux et les enregistrer dans une banque de données ? Les chevaux peuvent aboutir dans la chaîne alimentaire. Il est donc nécessaire de pouvoir tracer les chevaux et le cas échéant, de pouvoir les exclure de la chaîne alimentaire. Par exemple lorsqu’un traitement médicamenteux spécifique leur est administré. Le propriétaire peut également choisir d’exclure définitivement son animal de la chaîne alimentaire. L’identification et l’enregistrement permettent également de mieux lutter contre le vol et le mauvais traitement infligé aux chevaux. Pas en règle à la date du 31 décembre 2009 ? Les chevaux, ânes et poneys nés avant le 1er juillet 2009 et qui n’ont pas été enregistrés avant le 31 décembre 2009 sont définitivement exclus de la chaîne alimentaire. Leur transport, leur vente ou leur participation à des activités et concours sont interdits. d’une situation encore non régularisée pour de nombreux chevaux et poneys. Feu rouge après le 31 décembre 2009 ! Informer tous les propriétaires de chevaux (particuliers) de la réglementation en la matière n’est pas chose aisée. Posséder un cheval ou un poney est une activité à la mode de nos jours. Leur nombre augmente considérablement. En novembre et décembre 2009, la Confédération Belge du Cheval a dès lors organisé une campagne d’information en étroite collaboration avec le SPF. Par le biais des réseaux d’élevages, de vétérinaires, d’organisations sportives et récréatives, etc., un dépliant a été distribué pour encourager tous les propriétaires de chevaux à procéder à temps à l’identification de leur(s) équidé(s). Actuellement, les enregistrements s’élèvent à 179 273 chevaux. Des contrôles menés sur le terrain attestent malheureusement Daphne Tamigniaux Chats errants Catherine Terclavers Attachée-vétérinaire Bien-être Animal Les refuges surpeuplés de chats lignée s’élève à 5 000 descendants ! Il n’est donc pas étonnant que nos refuges ne soient plus en mesure d’accueillir l’afflux de chats. sont stérilisés ou euthanasiés. blique tient à jour des statistiques Stériliser = protéger provenant de l’ensemble des refuges En 2007, le SPF a publié la brochure « Stériliser = protéger »pour informer les propriétaires de chats des raisons et bienfaits de la stérilisation. 50 000 exemplaires ont été distribués par le biais des cabinets de vétérinaires, des communes et des refuges pour animaux. La version électronique est disponible à l’adresse www.health.belgium.be/ bienetredesanimaux. Les Facultés universitaires de Médecine vétérinaire de Gand et de Liège procèdent à des recherches dans le but de déterminer si la stérilisation peut être réalisée en toute sécurité chez les chatons à partir de l’âge de 6 semaines, donc avant qu’ils ne soient vendus ou donnés. Si les résultats de ces études s’avèrent positifs, le Conseil du Bien-être animal recommandera d’imposer à terme une obligation légale de stérilisation de tous les chats de cet âge. Depuis plus de 10 ans, le service Bien-être animal du SPF Santé pu- dans notre pays. Les chiffres relatifs aux chats sont loin d’être réjouissants : en 2008, 35 079 chats ont été recueillis et 11 364 d’entre eux ont dû recevoir une injection mortelle par manque de famille d’accueil. Conclusion : trop de maîtres laissent leurs chats se reproduire sans prêter attention aux conséquences. Chez les chats, la portée peut atteindre jusqu’à 8 chatons par an. Après deux ans, ces petits et leurs parents donnent naissance à 40 autres chatons, après trois ans à 200 chatons. En l’espace de cinq ans, la progéniture de la première Une intervention encore plus musclée dans le futur ! Le rôle des communes est crucial Actuellement, 190 communes mènent déjà une politique de stérilisation des chats errants. Elles informent leurs habitants de la présence de ces chats et de la stérilisation et font office de point de contact. Les chats capturés Catherine Terclavers 45 Plan national Cancer 2008 – 2010 Saskia Van Den Bogaert Attachée-médecin Concepts et Organisation des Soins hospitaliers Une politique intégrée autour du patient cancéreux Le cancer est une maladie en progression. Et fort heureusement, la science est elle aussi en marche : la découverte permanente de nouvelles technologies et de nouveaux médicaments aide à lutter contre le cancer. Mais les coûts sociaux de la maladie augmentent à l’avenant. Il est donc urgent que l’ensemble des acteurs qui collaborent à la lutte contre le cancer unissent leurs forces. Le Plan national Cancer a vu le jour le 10 mars 2008. Il regroupe 32 initiatives qui impliquent chacune à leur tour des actions différentes. L’INAMI et d’autres acteurs sur le terrain se joignent au SPF pour épauler activement ce plan. À l’heure actuelle, deux tiers du plan ont déjà été mis en œuvre. Le Plan Cancer poursuit trois objectifs : la prévention, le traitement et la recherche contre le cancer. Voici un aperçu des principales réalisations de notre SPF. Prévention et détection La prévention est une compétence essentiellement régionale. Le SPF finance la formation tabacologie par le biais des hôpitaux. Soins, traitement et soutien du patient Dans le domaine de la lutte contre le cancer, il est essentiel de disposer d’un personnel médical de qualité et en nombre suffisant. Le SPF se charge de l’encadrement des (nouveaux) soins oncologiques spécifiques. 46 Nous sommes ainsi à l’origine de nouvelles formations « psycho-oncologie » et « communication » qui s’adressent au personnel hospitalier, et du titre « nursing oncologique » en tant que compétence professionnelle spécifique destinée aux infirmiers(ères). Nous avons chargé un groupe de travail de rédiger un protocole de communication ébauchant les directives en matière de communication et de pose de diagnostic du cancer. Le SPF finance également du personnel supplémentaire dans le cadre des soins oncologiques : psychologues, assistant(e)s sociaux(ales), infirmiers(ères) et gestionnaires de données. Pour soutenir les patients atteints de cancer et leur entourage, le SPF finance depuis 2009 51 projets allant de groupes de discussion et d’ateliers destinés aux enfants à des projets dans le domaine du soutien psychologique en cas de rechute. Les personnes âgées et enfants atteints de cancer nécessitent des soins spécifiques. Le SPF se charge du cofinancement et des normes d’agrément pour l’hémato-oncologie pédiatrique (ou oncologie infantile) et pour les équipes responsables des soins à domicile palliatifs à l’attention des enfants gravement malades. Un appel à projets visant à améliorer la prise en charge et l’accueil des patients cancéreux gériatriques a abouti à 27 propositions de projet, dont 15 ont été retenues. Ces projets visent principalement à développer un instrument de screening destiné à ces patients. Le dernier pilier est la promotion de soins de qualité supérieure. Le SPF soutient également la radiothérapie et l’imagerie médicale. Une révision de la programmation des appareils PET et un projet autour du contrôle de la qualité au sein des services de radiothérapie sont actuellement menés. Nous finançons également les banques de cellules souches et de sang de cordon. Recherche, technologie innovante et évaluation Le SPF finance les banques de tumeurs qui répertorient les cas de cancer (type, survenue, évolution, etc.). Le Registre du cancer centralise les données et est accessible aux chercheurs. La recherche translationnelle est une recherche génétique et biomoléculaire qui permet de déterminer les groupes de patients qui réagissent le mieux à un type déterminé de médicament ou de traitement. Le SPF finance des cellules de coordination dans le cadre de la recherche translationnelle dans un certain nombre d’hôpitaux. Un appel à projets autour de la recherche translationnelle a abouti à 29 projets. interdisciplinaire incluant l’ensemble des partenaires opérationnels, des administrations, des organisations et des autorités gouvernementales, tous impliqués dans la lutte contre le cancer en Belgique. Le principal défi que doit relever aujourd’hui le Centre du Cancer est l’élaboration d’un Plan national Cancer 2011-2015. Centre du Cancer Le Centre du Cancer a été fondé en 2009 au sein de l’Institut scientifique de Santé Publique (ISP). Le Centre souhaite améliorer les soins en cancérologie administrés en Belgique par le biais du développement d’un réseau Saskia Van Den Bogaert 47 Champs électromagnétiques Isabel Van Coppenolle Attachée Communication Risques Physiques et Autres Marina Lukovnikova Coordinateur de cellule Risques Physiques et Autres Forces naturelles L’électromagnétisme ? Il s’agit d’un phénomène naturel. La lumière est en effet une onde électromagnétique grâce à laquelle les plantes fabriquent des sucres. La maîtrise de l’électromagnétisme a permis le développement de nombreuses technologies modernes, dont la téléphonie mobile. Mais ces technologies comportent aussi des risques que la science n’est pas encore en mesure, à l’heure actuelle, de décrire ou d’évaluer avec précision. Il incombe donc aux autorités de vous informer des certitudes… et incertitudes en la matière. Les informations les plus récentes, selon vos besoins Pour vous informer des risques liés à une exposition à des champs électro- 48 magnétiques et des limites légales, le SPF Santé publique a publié la brochure : ‘Votre guide dans le paysage électromagnétique’. Cette brochure vous guide à travers toutes les questions et réflexions relatives aux forces électromagnétiques qui pourraient vous venir à l’esprit. Elle répertorie un large éventail de sources de rayonnement : pylônes, babyphones, téléphones sans fil, etc. Le guide prête même une attention toute particulière aux questions fréquemment posées à propos de l’utilisation du GSM par exemple (voir plus loin). La brochure est actualisée chaque année. Les textes font en permanence l’objet d’adaptions et d’améliorations sur la base de nouvelles réglementations, de recommandations et d’informations émanant des instances compétentes. Vous trouvez donc facilement une réponse à toutes vos questions dans une brochure qui s’adresse à tout un chacun. Saviezvous par exemple que des champs magnétiques trop puissants peuvent être dangereux ? Ils engendrent dans le corps des courants électriques susceptibles de stimuler les nerfs et les muscles ou d’avoir une influence sur d’autres processus biologiques. Pour cette raison, tous les appareils électriques doivent répondre à des normes strictes visant à assurer une protection optimale des utilisateurs. Langage clair Le SPF Santé publique accorde une importance particulière à l’accessibilité. Pour ce faire, les textes administratifs et scientifiques sont minutieusement remaniés pour aboutir à une version intelligible de tous. L’objectif consiste à reproduire l’essence des propos le plus clairement possible. Trouver l’équilibre entre propos « corrects » et « accessibles » n’est pas chose aisée, mais cette condition s’impose néanmoins. En outre, la réglementation est esquissée au niveau des trois régions, ce qui vous offre la possibilité de comparer la situation en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. Les statistiques révèlent que la Belgique compte au total 11 millions d’utilisateurs de GSM. Ce chiffre est supérieur à celui de la population totale ! Jusqu’à présent, aucune certitude n’existe quant à l’innocuité du GSM, objet de tant de convoitises, sur votre santé. Dans l’attente de résultats scientifiques concluants, cette seule raison suffit pour parcourir les éventuels risques et pour les souligner, le cas échéant. Dans le guide GSM, le SPF Santé publique se penche avec minutie sur l’utilisation du GSM et préconise notamment une utilisation responsable en prodiguant des conseils concrets. Il est par exemple préférable de limiter votre temps d’appel, d’utiliser une oreillette, d’envoyer des messages au lieu de téléphoner et de téléphoner au maximum dans des endroits où l’étendue du réseau est optimale. Marina Lukovnikova Isabel Van Coppenolle 49 Animaux en pâturage Karlien De Paepe Attachée-vétérinaire Bien-être Animal Notre bonheur est dans le pré Lorsque les conditions climatiques s’acharnent, en cas de vague de froid ou de chaleur extrêmes, le SPF Santé publique enregistre davantage de plaintes de citoyens qui – à bon escient – se soucient du sort des animaux à l’extérieur. À la veille de la Journée mondiale des animaux, diverses parties intéressées ont eu l’occasion d’assister le 1er octobre 2009 à la journée d’étude ‘Notre bonheur est dans le pré’. Cette journée a permis d’aborder la problématique des animaux en pâturage dans les détails, de présenter l’état actuel de la situation et d’exposer les différents points de vue. Tant les autorités que le monde scientifique, le secteur agricole et les organisations de protection des animaux ont pu prendre la parole. Il est ressorti des discussions que la majorité des problèmes se situent au niveau des (propriétaires de) chevaux. Bon nombre de particuliers possèdent des chevaux, mais ne savent pas comment s’en occuper. À la suite de la journée d’étude, 50 le Conseil du Bien-être Animal a à nouveau mis sur pied le groupe de travail autour des animaux en pâturage. Ce groupe de travail va se pencher dans un premier temps sur la problématique des chevaux. Prince Laurent Durant cette journée, le dépliant éponyme destiné aux propriétaires (et aux citoyens soucieux du sort des animaux) a également été présenté. Ce dépliant délivre des informations sur les animaux en pâturage et présente un aperçu des points de contact en cas de plainte. Le dépliant s’adresse au grand public et peut être téléchargé sur www.health.belgium.be/ bienetredesa nimaux. En été, les animaux en pâturage ont besoin d’ombre (naturelle) et de beaucoup d’eau. En cas de grosse chaleur, un cheval ou bovin peut boire jusqu’à 60 litres d’eau par jour ! En hiver, les animaux qui restent en permanence à l’extérieur doivent disposer d’un endroit sec où ils peuvent éventuellement se coucher, par exemple un abri. Il est évident qu’il convient également de leur donner de l’eau et de fourrage en suffisance. Le Prince Laurent en personne a assisté à la présentation. Sa présence a permis à la journée d’étude de bénéficier d’un large écho ! Il a également pris la parole pour faire l’éloge de l’initiative et pour garantir le soutien de la Fondation Prince Laurent. Karlien De Paepe 51 Plan Fédéral Qualité de l’Air 2009 - 2012 Fabrice Thielen Attaché Politique de Produits La pollution de l’air intérieur et extérieur cause un préjudice important à notre santé et à l’environnement. Cette problématique est dès lors prioritaire depuis plusieurs années, tant au niveau national qu’international. En Belgique, il existe un Plan Fédéral en matière de qualité de l’air pour la période 2009 – 2012. Le SPF Santé publique y contribue par le biais d’actions qui devront – à terme – améliorer la qualité de l’air intérieur et extérieur. Priorité à la qualité de l’air intérieur Le Plan fédéral comprend deux volets : les agents polluants qui proviennent de sources extérieures mobiles comme les véhicules et les sources de pollution présentes à l’intérieur, telles que les aérosols et les matériaux de construction. Le SPF Santé publique concentre avant tout ses efforts sur la pollution intérieure. En effet, la pollution de l’air intérieur favorise l’apparition d’allergies, d’asthme, d’affections cardiovasculaires … Il est donc impératif de développer une stratégie et de prendre les mesures requises, d’autant que nous passons plus de 90 % de notre temps entre quatre murs ! C’est dans ce cadre que la campagne médiatique « L’air de votre maison a besoin d’être nettoyé » fut lancée en 2009, pour que chaque citoyen prenne conscience du problème (voir p 56). 54 À l’agenda Le SPF mène notamment des actions sur des produits tels que les rafraîchisseurs d’air, les peintures et les détergents : nous voulons mesurer avec précision leurs effets. C’est une tâche ardue, car l’assortiment de ces produits ne cesse de varier. Les bâtons d’encens font également l’objet d’une évaluation. Ces diffuseurs d’atmosphère, inoffensifs en apparence, répandent pourtant des substances nuisibles telles que le benzène et le formaldéhyde. Notre objectif est d’aboutir à des accords sectoriels et de fixer ces conventions dans un cadre législatif. La dernière version du « Guide CO2 de la voiture » a fait l’objet d’une actualisation selon les nouvelles réglementations, avis et informations. Saviez-vous d’ailleurs que les autorités fédérales et régionales accordent des avantages financiers pour tout véhicule diesel équipé d’un filtre à particules ? Les matériaux de construction peuvent eux aussi libérer des substances dangereuses. Des méthodes destinées à tester ces matériaux sont notamment élaborées au niveau européen. Les autorités fédérales tentent de fixer des critères d’émission pour différents groupes de produits. Nous ne réfléchissons pas assez à la façon dont nous o rganisons le ménage et aux types de produits que nous achetons. Les appareils de chauffage, les aérosols, les détergents, la peinture… ont tous un effet sur notre santé qu’il ne faut pas sous-estimer Fabrice Thielen 55 Campagne pollution de l’air intérieur Yvette Meganck Collaborateur de Projet et Communication Politique de Produits Béatrice Best Attachée Communication Politique de Produits www.airinterieur.be Le message est clair : il faut aérer ! L’air intérieur que nous respirons est souvent plus pollué que l’air extérieur. Et s’ensuivent des répercussions sur la santé et l’environnement. La pollution peut venir de l’extérieur, mais votre habitation ou environnement de travail est victime – plus que vous pourriez le penser – d’une pollution intérieure causée par toute une multitude de produits et sub stances : matériaux de construction, produits d’entretien, gaz de combustion, fumée de tabac, etc. Même si nous passons près de 90 % de notre temps à l’intérieur, la législation en matière de pollution de l’air intérieur est malheureusement très maigre. L’amélioration de la qualité de l’air intérieur passe donc par un changement de notre comportement. Pour vous sensibiliser et vous informer, le 56 SPF Santé publique a lancé une vaste campagne mûrement réfléchie. À l’attention directe du groupe cible et de son environnement L’objectif de la campagne consistait à s’adresser et à formuler un message très clair à l’attention du groupe cible, à savoir les utilisateurs de produits d’entretien et de bricolage. Pour pouvoir toucher le plus grand nombre de ces utilisateurs, le SPF a choisi d’utiliser une multitude de canaux de communication différents. Une campagne dans la presse écrite a été menée dans différents magazines, comprenant la publication d’une série d’articles dans De Zondag et 7Dimanche. En collaboration avec l’ONEM, des tabliers destinés aux travailleurs des firmes de nettoyage ont été conçus ainsi que des dépliants à distribuer aux clients utilisateurs de ces services. En outre, un titre-service à l’effigie de la campagne et portant l’adresse URL du site Web a été joint pendant tout un temps à l’enveloppe des titres-services. Les magazines de la presse féminine comme Feeling, Flair et Femmes d’Aujourd’hui ont relayé un quiz en ligne sur leur site Web et des bannières, également en ligne, ont été placées, principalement sur des sites d’actualités. Quelques clics sur le site Web de la campagne vous permettent en outre de découvrir les agents polluants qui accompagnent votre vie quotidienne, leurs effets sur votre santé et la façon la plus simple et la plus efficace de les éviter. L’un des principaux facteurs négatifs est le manque de ventilation. La solution ? Ouvrir les fenêtres. De préférence dix minutes par jour à deux reprises ! Le froid et la pluie ne doivent pas être des excuses Cette campagne a été récompensée en 2010 du prix PAMPA de la meilleure campagne publique ! (Les PAMPA sont les Public Authority Magazine Print Awards, décernés par la Fédération des Magazines belges) Nous nous sommes appuyés sur différents canaux de communication pour toucher, dans leur environnement même, les personnes appartenant au groupe cible que nous avons fixé (les responsables des achats de produits d’entretien et de bricolage). Yvette Meganck Béatrice Best 57 LIFE+ Herlinde Vanhoutte Attachée Affaires Multilatérales et Stratégiques LIFE+ Sous la devise ‘Il est possible de faire plus’, l’Europe cofinance, au travers du programme Life+, des projets de pointe en matière d’environnement et de conservation de la nature. Ces projets visent à inspirer la politique générale de gestion de l’environnement et de la nature des États membres dans différents domaines. Chaque année, l’Europe lance un appel visant à soumettre des propositions. Chaque État membre dispose en effet de ses points forts et pour la Belgique, il s’agit notamment de l’assainissement du sol. 58 Le SPF en tant que point de contact à l’échelon national En tant que point de contact à l’échelon national, le SPF Santé publique se charge de l’encadrement de l’introduction des propositions en matière d’environnement. Une proposition de projet prend généralement naissance lors de la séance d’information annuelle du SPF. C’est en effet à cette occasion que les candidats soumissionnaires prennent connaissance dans les détails de la façon dont il convient d’élaborer leurs propositions de projet. Dans un même temps, ce rendez-vous est l’occasion idéale pour les organisations, ONG, entreprises, ... initiatrices d’idées de projet d’entrer en contact avec le point de contact national. La Commission européenne évalue les propositions de projet qui lui sont soumises et procède à une sélection. Les propositions qui obtiennent le feu vert figurent alors au programme Life+. Un tandem Life+ avec les régions Des chiffres forts pour la Belgique Les administrations fédérales et régionales forment un bon duo dont le fonctionnement est fluide. Le SPF encadre les projets en matière d’environnement tandis que la Région flamande encadre les projets belges en matière de conservation de la nature. Forts de leur expertise gagnée au fil des ans, tous deux apportent en outre leur soutien aux soumissionnaires de projets. La Commission européenne met la barre très haut en termes d’exigences à l’égard des propositions de projet, tant au niveau administratif qu’en termes de contenu. En 2009, notre pays a introduit 17 projets dont 16 ont été acceptés sur le plan administratif. Sept propositions de projet figuraient en 2009 au programme Life+, soit un pourcentage de réussite équivalent à 40 % et supérieur à la moyenne européenne (environ 25 %). Ce résultat démontre clairement le niveau d’expertise et l’intensité de l’encadrement dont font preuve les points de contact nationaux. Le SPF en tant que lien fort avec l’Europe Les points de contact nationaux font partie du Comité Life+. Ce comité de gestion du fonds Life+ approuve la sélection des propositions de projet. De son côté, la Belgique coordonne également l’évaluation des meilleurs projets environnementaux. Ce « Best of » fait l’objet d’une publication, mettant ainsi les projets davantage en lumière. Le rôle actif que joue la Belgique au sein du comité de gestion renforce encore son degré de connaissance du programme. Herlinde Vanhoutte 59 Planète Nature Joelle Smeets Attachée Communication Environnement www.planetenature.be Télévision écologique Planète Nature, un concept de la RTBF, est une série d’émissions de télévision et de radio consacrées à l’écologie et à l’importance de ce thème. ‘Le jardin extraordinaire’, une émission particulièrement populaire présentée par Claudine Brasseur, s’inscrit notamment dans ces émissions ‘écologiques’. Biodiversité, énergie et déchets Une bonne collaboration, un effet positif Comment ce concept a-t-il vu le jour ? La RTBF souhaitait réaliser des émissions de fond autour de thèmes spécifiques dans l’offre télévisuelle écologique. Le SPF Santé publique a apporté sa contribution avec enthousiasme et a choisi la biodiversité, l’énergie et les déchets comme thèmes centraux. L’émission consacrée à la biodiversité a été diffusée en 2008, les deux autres en 2009. L’effet des émissions a été immédiat. Après l’émission consacrée à la biodiversité, de nombreux téléspectateurs ont appelé le call center pour obtenir la publication gratuite sur la biodiversité. Au lendemain du programme sur l’énergie, la fréquentation du site Web www.energivores.be présenté lors de l’émission est montée en flèche. Chaque émission dure environ deux heures et se compose d’une quinzaine de petits reportages. Le format est celui d’un talkshow : la présentation est assurée par un(e) journaliste ou une personnalité de la télévision qui accueille une panoplie amusante de visages connus et d’experts. Ils abordent le thème du jour sur le ton du divertissement. Ces entretiens sont entrecoupés de reportages et d’autres intermèdes. 60 Planète Nature est l’occasion idéale de partager notre vision, notre agenda et notre approche avec le grand public et de l’encourager à apporter sa pierre à l’édifice. Nos experts entrent en scène dans certains reportages. Dans l’émission consacrée aux déchets, par exemple, nos contrôleurs sont apparus à l’écran lors de la vérification des camions sur l’autoroute. Dans le cadre de l’émission sur la biodiversité, il a notamment été question de la jussie à grandes fleurs, une plante aquatique brésilienne qui menace de perturber notre équilibre écologique. C’est la première fois que le SPF Santé publique collabore à un tel projet. C’est une bonne manière de nous faire connaître auprès du grand public. Nous le touchons par le biais de canaux populaires. Et en abordant des sujets tout droit sortis de l’environnement personnel de nos concitoyens, nous délivrons le message suivant en toute franchise : ‘Respecter l’environnement ne doit pas nécessairement coûter cher. Il existe de petits gestes que nous pouvons tous accomplir. Dix millions de Belges peuvent faire ensemble la différence. Depuis peu, nous collaborons également avec la VRT qui réalisera notamment un documentaire sur la biodiversité et le diffusera à l’automne 2010 sur Canvas. Joelle Smeets 61 Zones maritimes protégées dans notre mer du Nord Geert Raeymaekers Expert Milieu Marin Naomi Oste Collaborateur Projet La Mer du Nord belge regorge d’activités : pêche, navigation, extraction de gaz, de sable et de gravier, câbles de communication, énergie éolienne, tourisme, etc. À côté de ces activités, notre Mer du Nord abrite de nombreuses richesses naturelles. Elle est une source de vie vulnérable. L’utilisation intensive des ressources de la Mer du Nord représente une contrainte importante pour le milieu marin et la biodiversité en mer et à la surface de la mer. Pour cette raison, la Mer du Nord mérite notre protection ! De quatre petites zones… En 2005 déjà, les autorités belges ont défini quatre zones maritimes protégées dans la zone côtière. Ces zones doivent offrir un abri sécurisé à des espèces menacées d’oiseaux marins et de mammifères marins (comme le marsouin) et à des biotopes de banc de sable menacés. Les plans politiques pour ces zones ont été approuvés le 25 juillet 2009. Mais dans l’intervalle, la Commission européenne souhaite étendre le volet maritime du réseau des zones protégées en Europe (le réseau Natura 2000). …à une proposition de zone maritime protégée bien plus vaste Sous l’égide du SPF, l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique a mené en collaboration avec l’Université de Gand, l’Institut flamand de recherche naturelle et forestière (INBO) et l’Institut flamand de recherche agricole et piscicole (ILVO) une étude consacrée à l’extension de la zone Na- 62 tura 2000 dans le but de protéger les hauts lieux de diversité marine. Cette étude a débouché sur la proposition de relier une zone à la zone protégée du Trapegeer-Stroombank. La zone en question couvre environ 30 % de la Mer du Nord située en Belgique et inclut nos principaux bancs de sable et de gravier. Soutien scientifique et social Réconcilier les valeurs naturelles avec les nombreuses activités menées en Mer du Nord et à la surface de la mer nécessite une collaboration avec l’ensemble des partenaires, des organisations et des entreprises actifs sur le terrain. Pour le service Milieu Marin, il était essentiel d’impliquer le plus tôt possible l’ensemble des éventuelles parties prenantes dans le processus. La collaboration joue également un rôle prépondérant pour la mise en œuvre de mesures concrètes dans cette zone. Concrètement ? Prenons l’exemple des techniques de pêche adaptées La plupart des pêcheurs dans la partie belge de la Mer du Nord utilisent la technique de la pêche au chalut à perches. Une traîne est en effet tirée dans le fond de la mer. Il s’agit traditionnellement de la technique la plus appliquée pour attraper la crevette, la sole, la plie, la raie et d’autres espèces qui vivent juste au-dessus du fond de la mer. Inconvénient ? Le chalut à perches laboure littéralement le fond de la mer et détruit ainsi une faune et une flore aquatiques spécifiques. Pour pouvoir protéger les habitats de fond de mer, il est important de développer et de promouvoir des techniques de pêche alternatives. L’engagement du secteur de la pêche est plus que nécessaire. Geert Raeymaekers 63 REACH Frédéric Denauw Coordinator Actions MSCA Karen Van Malderen Coordinatrice dossiers REACH REACH, le nouveau règlement européen en matière de produits chimiques, est entré en vigueur le 1er juin 2007. REACH signifie enregistrement (et restriction), évaluation et autorisation des produits chimiques. L’objectif de ce nouveau règlement consiste à améliorer la connaissance des risques liés aux produits chimiques pour en garantir une utilisation la plus sécurisée qui soit. Pensez notamment aux risques liés aux catastrophes chimiques, aux incendies, aux dommages de santé, etc. Parallèlement, REACH encourage l’innovation dans l’industrie chimique. 64 Partout, même dans notre corps Les substances chimiques sont présentes dans d’innombrables produits de consommation destinés à une utilisation quotidienne : détergents, matériaux de construction, textile, jouets, appareils, produits alimentaires, etc. Elles sont également présentes dans l’air, l’eau et le sol. Et elles s’accumulent dans le corps humain. Les effets de ces cocktails de substances chimiques dans notre corps ne sont pas encore totalement connus. Des millions de tonnes de produits chimiques aux propriétés inconnues Au niveau mondial, la production de substances chimiques a augmenté pour passer de 7 millions de tonnes en 1950 à 400 millions de tonnes aujourd’hui. Cette production croît encore. Jusqu’à présent, les autorités devaient prouver que certains produits entraînaient des risques pour l’environnement et pour la santé. Et vu qu’elles ne disposaient pas des moyens suffisants pour effectuer un travail efficace, la plupart de ces substances n’ont pas fait l’objet d’une analyse avant leur commercialisation. Ces 10 dernières années, l’Union européenne a procédé à l’analyse d’à peine 1 % des produits chimiques. Mais 70 % des substances analysées se sont avérées dangereuses. ‘No data, no market’ : une nouvelle ère pour l’industrie chimique européenne La réglementation REACH contraint aujourd’hui les entrepreneurs à prouver eux-mêmes qu’un produit chimique offre une sécurité suffisante, avant qu’ils ne soient autorisés à le commercialiser. Les entreprises doivent informer l’ECHA (l’Agence européenne des produits chimiques) par le biais d’un dossier d’enregistrement de chaque substance qu’elles souhaitent produire ou importer en quantités supérieures à une tonne par an. Vu le nombre colossal de produits existants, l’enregistrement se déroule par étapes successives, dont la première (les volumes les plus élevés et les produits dangereux) s’achèvera le 1er décembre 2010. D’ici 2018, 30 000 produits devront être enregistrés et testés. Les entreprises belges ont introduit en 2009 pas moins de 71 dossiers d’enregistrement. La Belgique occupe ainsi la 5me place en Europe. REACH sur le territoire belge Le SPF participe activement aux activités de l’ECHA et assure le suivi des dossiers d’enregistrement. En 2009, nous avons également préparé l’identification des produits susceptibles d’engendrer des risques. Enfin, notre SPF collabore à la politique européenne en matière de répartition et de classification des produits et à la révision de la législation. Frédéric Denauw 65 Inspection fédérale de l’environnement Robert Martens Chef de service Inspection Environnementale L’inspection de l’environnement contrôle le respect des normes de produits et constate les infractions, sanctionne le cas échéant mais assure aussi un rôle d’information auprès de nombreux secteurs. Chaque année, un plan d’inspection est établi en étroite concertation avec les services politiques. Ce plan tient compte des éventuels risques émanant des produits pour la santé publique et l’environnement. Le service inspection se compose de trois unités : 1. Le service d’inspection visite les entreprises qui commercialisent des préparations ou produits dangereux. En 2009, le service a également lancé dans différents secteurs industriels une campagne autour de thèmes tels que les détergents, l’indication CO2 pour les véhicules, les produits de construction, les aérosols et les produits chimiques destinés aux piscines. Le service d’inspection participe à différents réseaux de maintien au niveau européen qui notamment s’attellent à l’uniformisation des procédures de contrôle pour les produits chimiques. Au niveau belge, le service collabore avec d’autres services publics fédéraux et avec les régions (par exemple REACH). 2. Le service contrôle les agréments de nouveaux biocides et pesticides destinés à une utilisation non agricole. En outre, le service visite les entreprises qui commercialisent ou utilisent des biocides ou pesticides. 3. Le contrôle des véhicules ainsi que des documents et chargements dans nos ports s’inscrit dans la lutte contre le transit illégal de déchets par notre pays. Robert Martens 66 AlterIAS: transition vers des espèces aborigènes Sabine Wallens Attachée Affaires Multilatérales et Stratégiques Les plantes invasives sont des plan- sur une liste noire et les plantes qui tes exotiques qui ont la particularité exercent un ‘impact négatif présu- de se propager très facilement et mé’ figurent, quant à elles, sur une d’évincer ainsi les espèces de plan- liste de surveillance. tes aborigènes. Les animaux dont la survie dépend de ces plantes abori- Une large portée gènes souffrent donc eux aussi de À qui la campagne AlterIAS s’adresset-elle ? À la fois aux secteurs professionnels (horticulteurs, arboriculteurs, architectes de jardin et paysagistes, jardineries, écoles d’horticulture et gestionnaires d’espaces verts publics) et au grand public. Les moyens de communication incluent un vaste champ d’application : site Web, séances d’information et reportages TV et radio en passant par la réalisation d’un DVD, des articles publiés dans des journaux et revues, des brochures, des affiches, des participations à des événements horticoles, etc. cette menace. Il s’avère même que certaines plantes invasives sont nocives pour notre santé. L’invasion biologique met la biodiversité sous pression. ‘AlterIAS’ (IAS signifie ‘Invasive Alien Species’) est une campagne de sensibilisation qui délivre un message clair : évitez les plantes invasives dans les jardins et parcs ainsi que le long des routes et cours d’eau. Optez de préférence pour une alternative aborigène qui n’exerce aucune influence néfaste sur l’environnement. Les plantes exotiques qui exercent un ‘impact négatif avéré’ figurent Une amorce en 2009, le signal de départ le 1er janvier 2010 Différents secteurs (horticulture, aménagement de jardins, espaces verts publics et privés) ont étroitement collaboré au lancement du projet. Cette collaboration est nécessaire pour se fixer des objectifs réalistes et évaluer le plus précisément possible le besoin en termes d’informations concrètes. Au terme d’une campagne d’information générale, la seconde phase a déterminé et divulgué les directives pratiques. Un élément important en la matière est l’identification d’alternatives valables pour chaque plante invasive. La campagne s’adresse également aux écoles. Elle se clôturera fin 2013. Un projet de sensibilisation pour toute la Belgique AlterIAS est un projet Life+ mené sous l’égide de l’Université de Liège-Gembloux. Le Centre expérimental flamand pour les plantes ornementales et le Centre technique horticole de Gembloux collaborent à ce projet. Le SPF assure le soutien sur le plan technique et administratif. L’Europe ainsi que les autorités fédérales et régionales assurent conjointement le volet financier du projet. Sabine Wallens Un vaste projet de communication autour des plantes invasives pour toute la Belgique en collaboration avec chaque région : c’est une première ! 67 Sommet de Copenhague sur le changement climatique Peter Wittoeck Chef de service Changements Climatiques www.climat.be www.energivores.be De Kyoto à Copenhague Dans le Protocole de Kyoto (1997), les pays industrialisés s’engagent à réduire, entre 2008 et 2012, leurs émissions de gaz à effet de serre de cinq pour cent en moyenne par rapport au niveau de 1990. Chaque pays se voit ainsi attribuer des objectifs de réduction contraignants – L’objectif de la Belgique est fixé à -7,5%. Mais qu’en sera-t-il après 2012 ? Cette interrogation figurait au centre des débats lors du Sommet de Copenhague sur le changement climatique : se mettre en quête d’un nouvel accord climatique à l’échelle mondiale. 68 Copenhague : un défi majeur Ou comment limiter le réchauffement de la planète à une hausse maximale de 2°C ? Comment réduire les émissions de CO2 à l’échelle planétaire d’au moins 50 % d’ici 2050 par rapport à 1990 ? Comment unir 190 pays autour d’un accord visant à déployer de nombreux efforts en faveur de la réduction, à une époque où les émissions ne cessent d’augmenter partout dans le monde ? Comment et dans quelle mesure les pays développés peuvent-ils apporter leur soutien aux pays en voie de développement sur les plans financier et technologique ? Les économies émergentes ont-elles également un rôle à jouer dans la problématique du climat ? Quelle est la position adoptée par les États-Unis ? L’immensité et la complexité des défis à relever lors du Somment de Copenhague sur le changement climatique ne faisaient aucun doute. Copenhague : une étape sur la route, pas une destination finale La délégation belge à Copenhague se composait d’environ 130 personnes. Au tableau central, une équipe Climat parfaitement rodée, composée de collaborateurs du Service Changements Climatiques ainsi que d’autres départements concernés aux niveaux fédéral et régional, en plus de représentants de la société civile. Durant la seconde semaine du sommet, pas moins de 6 ministres et secrétaires d’État (en charge du climat, de l’environnement, de la politique de coopération et de la fiscalité environnementale) ainsi que le Premier ministre sont venus renforcer la délégation. Les négociations menées lors du sommet ont été particulièrement rudes. Malgré les efforts fournis, le Protocole de Kyoto n’a pas accouché de son successeur tant espéré. Toutefois, aux dernières heures du sommet, un groupe restreint de chefs d’État et de Gouvernement a conclu le ‘Copen- hagen Accord’. De nombreux pays ont depuis approuvé cet accord, sans toutefois rallier l’ensemble des États membres des Nations Unies. Les esprits se tournent déjà vers le prochain sommet organisé à Cancún, au Mexique, dans la perspective d’arriver à un accord juridique contraignant qui nécessite l’approbation formelle de l’ensemble des pays. Le Service Changements Climatiques se prépare donc à reprendre le débat ‘post-2012’ à cette occasion, cette fois dans le cadre de la présidence belge de l’Union européenne. Le changement climatique en Belgique La Cinquième Communication Nationale à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques a dressé, fin 2009, un bilan exhaustif de tous les aspects relatifs au climat en Belgique : émissions de gaz à effet de serre, impact de la politique, recherche et développement, financement, sensibilisation, etc. Le Plan national Climat 2009-2012 traduit l’objectif de Kyoto en politique et mesures concrètes. Ainsi, le Service Changements Climatiques acquiert pour le compte des autorités fédérales 12,2 millions de droits d’émission durables et gère le registre dans lequel sont répertoriées électroniquement toutes les transactions impliquant des droits d’émission. La Belgique va, quoi qu’il en soit, atteindre son objectif Kyoto. Comité de Coordination de la Politique Internationale de l’Environnement (CCPIE) En Belgique, les compétences en matière d’environnement sont réparties entre les autorités fédérales et les régions. C’est pour cette raison que le Comité de Coordination de la Politique Internationale de l’Environnement (CCPIE) a été érigé en 1995. Ce comité se compose de représentants de l’ensemble des autorités fédérales et régionales, qui jouent un rôle pertinent dans ce domaine (environnement, affaires étrangères, collaboration au développement, etc.). L’exploitation de leurs connaissances et de leur expertise porte ses fruits à deux niveaux : d’une part en transposant de façon cohérente la législation internationale au niveau national, d’autre part en abordant les thèmes de l’environnement et du changement climatique d’une seule et même voix claire et forte au niveau de la Belgique lors de forums internationaux. Sur ce dernier point, il existe d’ailleurs un groupe de travail spécifique au sein du CCPIE. En outre, le CCPIE et ses groupes de travail organisent régulièrement des consultations avec les ‘parties prenantes’ de la politique en Belgique. Le climat est un thème international par excellence. Le Service Changements Climatiques joue un rôle de continuité dans ce domaine : • La coordination à partir d’un seul et même point de vue fondé au niveau de la Belgique. Les stratégies politiques menées tant au niveau fédéral qu’au niveau régional s’accordent harmonieusement avec l’expertise scientifique au sein des administrations concernées, mais ce thème reste néanmoins un défi politique de taille. • La défense de ce point de vue belge dans le cadre de forums européens et internationaux, comme à Copenhague. Peter Wittoeck 69 Consolidation de serveur Nick Marly Directeur du service d’encadrement ICT Un support ICT assuré Différents protagonistes internes et externes utilisent les systèmes et l’infrastructure du SPF Santé publique. Ces systèmes sont utilisés de façon intensive pour toute une série d’applications comme l’intranet, l’Internet, les enregistrements, le contrôle de l’absentéisme, les rapports et analyses et la gestion de dossiers ainsi que pour les applications de communication et Office courantes comme la correspondance par e-mail et le stockage. En 2009, un renouvellement de l’infrastructure du serveur s’est imposé. Le service Technologie de l’Information et de la Communication (ICT) a assuré cette tâche avec brio. 72 Il était devenu urgent de procéder à un upgrade des serveurs – d’évoluer vers un environnement plus structuré avec une limite claire entre le développement, le test et la production d’une part et les applications et les bases de données d’autre part – en vue de pouvoir assurer une business continuity. En cas de crash, le système doit être à nouveau disponible en ligne le plus rapidement possible. Certains services et projets peuvent capoter en l’absence de leurs applications, ne fût-ce qu’une seule journée. Si l’ICT rend l’âme, quelque 1 500 personnes se retrouvent sans travail. Des applications ICT indispensables au bon fonctionnement Des éléments indispensables au bon fonctionnement des différents services sont les applications Office, les applications pour la gestion des institutions de soins et professions médicales, pour la gestion des pesticides et biocides, le système RH Debohra du SPF, les enregistrements et calculs destinés au financement des hôpitaux sans oublier les rapports et analyses de données dans le cadre de prestations de soins de qualité. Simple, flexible et sûr Une infrastructure facile à gérer et aisément modulable par l’ajout d’éléments. Dans le cadre du principe de business continuity, toute une série de nouvelles possibilités ont déjà été prévues et le terrain a été préparé pour accueillir un plan de continuité mûrement réfléchi et rentable avec une infrastructure correspondante. Avec ce système pratique et fiable, nous voulons offrir une sécurité à nos différents services et clients externes. Nick Marly e-HR Hans Woestenborghs Chef de service Gestion de Clients Personnel et Organisation Veerle Huysentruyt Directeur a.i. du service d’encadrement Personnel et Organisation Simple, automatique et intégré est le second pilier du système e-HR. Le système e-HR permet d’automati- 2009 pour que les collaborateurs ser l’ensemble des tâches habituelles puissent aussi introduire leurs de- et des transactions administratives mandes de congés par ce biais. dont se charge un service d’encadrement P&O. Ce système est effectivement très pratique. DeBOHRA, le premier pilier sous-tendant le système e-HR, a vu le jour en 2007. Il s’agit d’un système central qui permet à chaque collaborateur du SPF Santé publique d’actualiser et de consulter lui-même des éléments de son dossier personnel. Par le biais de DeBOHRA, les collaborateurs ont la possibilité d’introduire une demande de formation ou d’interruption de carrière, d’adapter leurs données personnelles, etc. Pronet, le programme qui répertorie les horaires de travail, Ce programme a été renouvelé fin Automatiser la paperasserie administrative équivaut à créer de « l’espace vital » Dès que les collaborateurs du SPF se familiarisent avec ce nouveau système e-HR, il reste au service d’encadrement P&O du champ libre pour se concentrer exclusivement sur ses tâches clés : les lignes stratégiques de la gestion du personnel. Pensez à la gestion des compétences, au coaching, au recrutement et à la sélection, à l’accompagnement de carrière et au « travail sur mesure » pour chaque client. Un nouvel état d’esprit : votre carrière entre vos mains Pour les collaborateurs du SPF, DeBOHRA est synonyme de « self-service ». Dorénavant, chaque collaborateur est responsable à titre personnel de l’exactitude et de l’actualisation des données figurant dans son dossier personnel. Mais cela ne s’arrête pas là : il se voit également offrir la possibilité de donner une orientation personnelle à sa carrière dans les domaines de la formation, du système de travail, etc. Ainsi, le nombre de questions et de problèmes transmis au service du personnel diminue. Les managers de ligne se voient confier davantage de responsabilités dans la politique du personnel. Développement durable e-HR augmente l’efficacité. Le système permet de gagner du temps, mais aussi d’économiser du papier. Par le biais de l’e-organigramme, par exemple, vous savez du premier coup d’œil qui travaille pour quel service, dans quel bureau, vous découvrez les données de contact des différents collaborateurs, etc. Un rôle de pionnier au niveau des autorités fédérales A l’heure actuelle, aucun autre service public fédéral ne dispose d’un système comparable au système e-HR. 2009 fut l’année durant laquelle le SPF a assumé pleinement son rôle de pionnier pour les autres services publics. Le SPF a ainsi organisé une journée d’étude dans le but de déterminer l’impact exercé par l’introduction du « système DeBOHRA » sur les autres services publics fédéraux. Formation au système e-HR Des séances d’information organisées en 2007 ont permis à tous les employés du SPF de se familiariser avec l’utilisation correcte du système e-HR. Durant le trajet d’intégration de 10 jours destiné aux nouveaux employés, une journée entière est consacrée à la formation au système e-HR. Le film promotionnel « Going for excellence » met en avant l’utilisation du système e-HR à l’attention de membres du personnel potentiels. Des séances de rafraîchissement des connaissances et d’information supplémentaires sont également prévues au cours des prochaines années. Le « Q » de qualité L’exactitude des données introduites est analysée de manière automatique par un baromètre de qualité. Le SPF enregistre un score de 99 % en la matière. Le SPF accorde ici aussi une attention toute particulière à la qualité. Le système e-HR est en outre un processus qui s’inscrit dans la continuité : des améliorations sont apportées en permanence. L’automatisation des cercles de développement et de la gestion des compétences occupera une position centrale durant les prochaines années. 73 ENQUÊTE DE SATISFACTION Hans Woestenborghs Chef de service Gestion de Clients Personnel et Organisation Veerle Huysentruyt Directeur a.i. du service d’encadrement Personnel et Organisation Êtes-vous confiant lorsque vous ouvrez la porte de votre bureau ? Le SPF est-il bien huilé ? Et comment améliorer la situation dans les domaines où ce n’est pas le cas ? Nous sommes en février 2009. L’enquête de satisfaction menée auprès des collaborateurs du SPF fait suite à l’enquête de 2006 et au plan d’action de 2008. Un premier élément positif : par rapport à 2006, l’enquête compte 8 % de participants de plus. En outre, 90 % des collaborateurs estiment que l’enquête doit être réitérée chaque année ou tous les deux ans. Les questions L’enquête de satisfaction est un instrument de mesure développé par le SPF Personnel et Organisation (SPF P&O) destiné à toutes les institutions fédérales. Notre comité de direction a approuvé les questions initiales auxquelles sont venues se greffer dix questions spécifiques à notre SPF. Les participants ont pu répondre aux différentes questions par voie électronique ou sur papier. La plupart des sujets ont été présentés sous la forme d’une affirmation d’après laquelle les personnes interrogées ont dû manifester leur accord ou leur désaccord dans une large ou moindre mesure. Les collaborateurs ont en outre reçu la possibilité d’indiquer les actions prioritaires à entreprendre en termes d’amélioration et de soumettre leurs propres suggestions dans ce domaine. Les réponses : une évolution positive L’enquête de satisfaction version 2009 se clôt sur un résultat de 5,98/10 et 74 enregistre ainsi un score légèrement supérieur à 2006 (5,68/10). Les domaines « Relations interpersonnelles » et « Contenu de la fonction » enregistrent les scores les plus élevés avec respectivement 6,94/10 et 6,89/10. Les domaines « Carrière » et « Communication » obtiennent les scores les plus faibles, respectivement 5,19/10 et 5,20/10. Le service d’encadrement P&O a immédiatement mis en relation les résultats à certaines actions à mener pour aboutir à une amélioration. L’organigramme du service d’encadrement a été totalement revu dans le but d’aboutir à une approche davantage orientée vers le client. Les collaborateurs peuvent aujourd’hui s’adresser à un « guichet unique » pour toutes les questions relatives à leur carrière et au dossier du personnel. Et maintenant : le travail se poursuit Le plan d’action 2008 a été réalisé à environ 80 %. L’évaluation du plan d’action 2008 et les résultats de l’enquête menée en 2009 ont abouti à l’élabora- tion de nouvelles actions pour 2010. Les domaines d’action du premier plan restent en grande partie identiques. Il s’agit de la transparence des carrières, de la gestion de la qualité, de la gestion des connaissances, du télétravail et de la culture d’organisation. En plus des actions globales destinées à l’ensemble du SPF, des actions ont également été déterminées par département. Le télétravail est l’un des points du plan d’action 2008. À ce jour, un groupe pilote composé de 80 télétravailleurs a déjà été élargi à 160 télétravailleurs. L’enquête promeut une culture d’amélioration et encourage la responsabilité de chaque agent à cet égard. L’enquête ne sonde pas seulement le degré de satisfaction des collaborateurs, mais s’enquiert aussi de leurs idées en termes d’amélioration. Ils se voient ainsi confier une partie du fonctionnement de l’organisation. Cette approche accroît l’implication des collaborateurs et la dynamique de l’organisation. Hans Woestenborghs Veerle Huysentruyt 75 Fedcom Ingrid De Cooman Chef de service Management office Budget et Contrôle de gestion - Logistique Notre SPF : pilote pour l’ambitieux projet Fedcom Fedcom est un projet ambitieux qui vise à rendre la gestion financière des autorités fédérales plus transparente. Ce projet s’articule autour d’une nouvelle application informatique (SAP) grâce à laquelle l’ensemble des services publics pourront à terme dresser rapidement et facilement la carte de leurs transactions financières. Grâce à la gestion centralisée de ces données, il sera possible, à l’avenir, d’assurer un suivi minutieux de chaque action, de son ébauche à sa réalisation. Cette modernisation était nécessaire pour mettre la comptabilité fédérale en conformité avec les exigences de la législation belge et européenne en matière de normes comptables. 76 Le Service public fédéral Budget et Contrôle de la Gestion (SPF B&CG) est aux commandes de l’ensemble de ce projet. Notre SPF a été choisi, avec les quatre SPF horizontaux, en tant que pilote pour l’implémentation du nouveau système. Dès son lancement en septembre 2007, Fedcom a posé d’énormes défis à notre SPF. L’année 2008 a été entièrement placée sous le signe du développement et du test des processus. Le 1er janvier 2009, le jour de l’entrée en vigueur de la nouvelle législation en matière de comptabilité, a marqué le signal de départ du « go-live ». D’ici 2012, toutes les administrations fédérales devront marcher sur nos traces. Au terme du projet, les autorités fédérales dans leur ensemble disposeront d’un système de comptabilité en trois volets : une comptabilité budgétaire, une comptabilité générale et une comptabilité analytique. Rien ne sera plus pareil ! Participer à l’initiation d’une grande révolution au sein des finances publiques… Un défi que le SPF se devait de relever ! Le Service d’encadrement Budget et Contrôle de la GestionLogistique, totalement soutenu dans sa tâche par le management, a immédiatement appuyé le projet. Un groupe de projet a été mis sur pied pour préparer le nouveau système. Ce groupe était composé d’un chef de projet, de responsables de la gestion du changement et de la gestion des données clients et fournisseurs, ainsi que d’un groupe d’utilisateurs clés extrêmement motivés. La gestion du changement ou « change management » n’était pas un luxe superflu : Fedcom a en effet généré de nouveaux processus de travail informatisés qui ont eu un impact de taille sur l’organisation des services. Afin de motiver toutes les personnes impliquées à l’intérêt d’utiliser le système Fedcom, une communication sur l’importance du projet et de l’engagement de chacun a été mise en place à intervalles réguliers. Certains utilisateurs clés ont suivi une formation « Train the trainer » au SPF B&CG. Lors d’une trentaine de journées de formation organisées en 2008, ils ont transmis les connaissances acquises à leurs collègues sur leur lieu de travail : les membres du service d’encadrement, les chefs de service, les correspondants budgétaires et les comptables. Malgré son caractère assez novateur, la démarche consistant à assurer la formation par d’autres employés fut très appréciée et particulièrement efficace. Aujourd’hui encore, nos formateurs sont régulièrement sollicités. De sa propre initiative, le service d’encadrement a organisé dès 2009 différentes séances d’information destinées aux directeurs d’encadrement d’autres services publics fédéraux. Collaborateurs et management agissent de concert La réussite de Fedcom n’aurait pas été possible sans l’enthousiasme et l’engagement des collaborateurs du service d’encadrement, ni sans le soutien total du management. La mise en œuvre du projet Fedcom a nécessité une charge de travail supplémentaire et une bonne dose de créativité. Aujourd’hui, Fedcom est implémenté au sein de notre SPF. La plupart des maladies de jeunesse sont de l’histoire ancienne, mais le combat n’est pas encore gagné... L’amélioration de la qualité, la découverte quotidienne de nouvelles fonctionnalités, les nouvelles transactions, etc. Il reste du chemin à parcourir. Ingrid De Cooman 77 EMAS Fabrice Dehoux Chef de cellule Patrimoine Immobilier Le SPF Santé publique se fixe des exigences strictes en matière de politique environnementale. Avec l’introduction du Système de gestion environnementale, le SPF ambitionne l’obtention de l’enregistrement EMAS. EMAS est une réglementation européenne dont l’abréviation signifie Environmental Management and Audit Scheme. EMAS contribue à améliorer en permanence les prestations environnementales En 2007, le SPF a analysé pour la première fois l’impact de ses activités sur l’environnement. Chaque année, cette analyse fait l’objet d’une actualisation. Nous dressons tout d’abord la carte de la situation actuelle par thème. Ensuite entrent en ligne de compte les mesures d’application nécessaires pour atteindre, à terme, certains objectifs spécifiques. Les principales actions du SPF Santé publique par thème : • Économiser l’énergie signifie diminuer la consommation de gaz, d’électricité et de carburant ou de kérosène. Ceci implique une utilisation plus rationnelle des systèmes de chauffage et de conditionnement d’air, des ordinateurs, des photocopieuses et de l’éclairage, ainsi qu’un choix plus judicieux des moyens de transport. Des mesures 78 • • • • simples, adoptées par l’ensemble des collaborateurs, aboutissent à de bons résultats : des appareils qui se règlent plus rapidement en mode veille, des dominos de raccordement électrique munis d’un interrupteur pour éviter la consommation résiduelle, la « journée gros pull » organisée chaque année, etc. La Régie des Bâtiments veille à éviter tout gaspillage d’eau en adaptant les robinets et en installant des boutons-poussoirs doubles dans les toilettes. Le SPF agit préventivement, trie et recycle ses déchets. Ainsi, les gobelets en plastique sont remplacés par des tasses et des verres. Les GSM et cartouches provenant des imprimantes et photocopieuses sont recyclés. Le SPF opte pour du matériel de bureau écologique et pour des produits d’hygiène respectueux de l’environnement. Des collaborateurs en meilleure forme ! Grâce à la mise en place du plan de transport, le SPF encourage ses collaborateurs à prendre leur vélo pour se déplacer du domicile au travail et pour les déplacements de service. En 2010, le SPF Santé publique a obtenu la certification EMAS. Le SPF a compensé 228,14 tonnes d’émissions de CO2 en 2009 539 voyages de service en avion ont été enregistrés en 2008. Le SPF a compensé les émissions de CO2 générées par ces voyages en achetant des crédits carbone. Le SPF finance ainsi des projets visant à produire de l’énergie renouvelable ou à diminuer les émissions de CO2. Grâce à ces projets, il est possible de réduire autre part la même quantité de gaz à effet de serre résultant des voyages de service en avion. La charte du collaborateur écologique : un appel à tous les collaborateurs ! Fabrice Dehoux Des séances d’information et des mémos de rappels postés sur l’intranet, affichés sur écrans LCD, etc. sont de première importance pour inciter les collaborateurs à contribuer à l’amélioration des prestations environnementales. 1. J’éteins la lumière dès que je quitte un local. 2. J’éteins mon ordinateur tous les soirs. 3. Je n’imprime pas d’office tous les documents. 4. J’utilise l’envers de mes vieux documents comme feuilles de brouillon ou comme carnets de notes. 5. Je photocopie et j’imprime le plus possible en mode rectoverso et en noir et blanc. 6. J’évite d’utiliser plusieurs tasses ou verres dans la journée. 7. J’emporte ma collation ou mon repas de midi dans une boîte réutilisable. Je n’utilise pas de papier aluminium. 8. Je trie mes déchets. 9. Je viens travailler à pied, à vélo ou en transport en commun. 10.Je signale toute fuite d’eau dans la cuisine ou les toilettes, aussi minime me paraisse-t-elle. 79 Chiffres Chiffres PRÉVENTION ET PROTECTION AU TRAVAIL Prévention de la violence et du harcèlement moral ou sexuel Harcèlement moral 14 Harcèlement sexuel 2 Conflit avec le supérieur Conflit avec un collègue Problèmes psychiques Alcoolisme Epuisement professionnel / stress / dépression 13 7 20 5 9 Problèmes avec P&O 11 Problèmes avec management 8 Diversité 1 Formation 82 Evacuation steward 20 Lutte contre l’incendie 19 Cours de base en secourisme d’entreprise 12 Recyclages en secourisme d’entreprise 80 La manutention – le bon usage du dos (groupe cible : les femmes de ménage, les ouvriers, …) 15 PERSONNEL Mouvements Niveau Flux entrant 146 1 19 Flux sortant 111 A 597 B 159 C 284 D 254 M 6 Langue Nl 698 Fr 619 De 2 Statut Répartition par service Organisation des établissements de soins 163 Soins de Santé primaires et Gestion de Crise 158 405 Animal, Végétaux et Alimentation 171 Statutaire 779 Environnement 161 Stagiaire 129 Medex 245 Budget et Contrôle de gestion – Logistique 114 Contractuel Mandataire 6 Sexe Femme 784 Homme 535 Technologie de l’Information et de la Communication 31 Personnel et Organisation 60 Services du Président 99 Conseil Supérieur de la Santé 26 Empreva 43 Conseil Fédéral du Développement Durable Entités génériques (consultants, …) Service public fédéral de programmation Développement durable TOTAL 7 29 12 1319 83 Chiffres INSPECTION Tabac ENVIRONNEMENT Contrôles Conformité PV’s Interdiction vente aux moins de 16 ans 2 931 97% 53 Signaux d’interdiction de fumer dans les espaces publics 14 037 66% 118 Interdiction de fumer dans les espaces publics (fumeurs) 9 626 91% 253 585 77% 18 2 200 75% 82 Distributeurs Interdiction de publicité et de sponsoring Bien-être animal Traitement des plaintes Contrôles 1 365 Élevages et commerces Laboratoires d’expérimentation animale et animaleries Indentification des chiens 9 587 Procès-verbaux 300 Avertissements 471 Saisies Animaux saisis Agréation des éleveurs et des établissements commerciaux 84 1 834 88 Animaux de rente 823 Petits animaux domestiques 269 Autres animaux 273 581 Contrôles réalisés en 2009 Nombre de contrôles Aucune infraction Infraction légère Infraction lourde Infraction critique Préparations et produits dangereux 1 600 entreprises + inspections dans le cadre de la loi Normes de Produits 66,80% 23,50% 9,20% 0,70% Biocides et pesticides destinés à une utilisation non agricole Plus de 2500 entreprises 73,30% 10% 8,80% 4,50% Transit de déchets 24 000 véhicules dont 3091 transportant des déchets 80% 17% 1,90% 17% 45 000 documents portuaires et 1450 unités physiques 64% 4,90% 4,50% 14,30% (il a été question d’une interdiction dans 11,8% des cas) Medex Fonctionnaires En 2009* - Accidents de travail 48 000 déclarations - Maladies professionnelles 250 examens - Pensions anticipées pour raisons médicales 7 000 examens - Absences pour maladie : 350 000 certificats médicaux • Contrôles médicaux des absences pour maladie 70 000 contrôles • Prestations réduites (en tant que trajet de réinté- 3 500 examens gration et pour cause de maladie chronique) Personnes privées – Dans le cadre de la sécurité des transports • Chauffeurs 18 700 examens • Pilotes 3 000 examens • Bateliers 760 examens – Victimes d’actes de violence intentionnels, victimes de guerre et victimes militaires en temps de paix 2 400 examens *chiffres arrondis 85 Chiffres COMMUNICATION contact center 86 Appels reçus 16000 Appels entrés Appels traités/ acceptés Appels perdus* janvier 12 696 10 890 1 806 février 10 123 9 085 1 038 mars 11 329 10 265 1 064 avril 8 220 7 663 557 mai 10 578 9 555 1 023 juin 11 565 10 071 1 494 juillet 12 552 10 324 2 228 2000 août 11 593 9 860 1 733 0 septembre 12 318 10 740 1 578 octobre 13 663 10 781 2 882 novembre 13 128 10 254 2 874 décembre 14 750 11 062 3 688 14000 12000 Appels 10000 8000 6000 4000 3000 janv. ‘09 févr. ‘09 mars ‘09 avr. ‘09 mai ‘09 juin ‘09 juill. ‘09 août ‘09 sept. ‘09 oct. ‘09 nov. ‘09 déc. ‘09 Appels perdus* Appels traités/acceptés * Appel interrompu par la personne qui appelle ICT Interventions Account 1 010 Mail 1 876 Printer 805 Logiciel 1 689 VPN 799 Postes de travail 1 116 Staging des desktops et portables 1 300 Demandes d’informations 670 87 Chiffres CONTRÔLE DU BUDGET ET DE GESTION – LOGISTIQUE Bons de commande et factures 88 2009 Nombre de bons de commande NOMBRE de factures janvier 163 329 février 712 1 469 mars 517 3 166 avril 652 2 203 mai 460 2 105 juin 342 2 511 juillet 423 2 600 août 235 1 976 septembre 373 2 550 octobre 395 2 704 novembre 405 2 205 décembre 821 10 464 TOTAL 5 498 34 282 Enveloppes budgétaires Envois Postaux TYPE CREDIT D’ENGAGEMENT CREDIT DE LIQUIDATION TYPE INTERIEUR EUROPE HORS EUROPE PERSONNEL 72 746 000 72 746 000 PRIOR 3 506 218 351 7 676 121 MISSIONS 201 494 000 192 260 000 NON PRIOR 803 919 FONCTIONNEMENT 204 515 000 69 705 000 FONDS 11 709 000 12 752 000 RECOMMANDE 4 778 CELLULE STRATEGIQUE 2 975 000 2 975 000 TOTAL 493 439 000 350 438 000 RP PRIOR 29 455 656 32 TOTAL 841 658 8 550 504 850 712 89 Chiffres Missions à l’étranger par service DG/SE/IS NOMBRE DE MISSIONS NOMBRE DE MISSIONS NOMBRE DE MISSIONS 2007 2008 2009 SDP/SE- SERVICES DU PRESIDENT ET SERVICES D'ENCADREMENT 95 83 81 DG ETABLISSEMENTS DE SOINS 54 56 104 DG SOINS DE SANTE PRIMAIRES ET GESTION DE CRISE 74 88 78 DG ANIMAUX, PLANTES ET ALIMENTATION 120 124 130 DG ENVIRONNEMENT 265 297 302 CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE 28 12 8 MEDEX 4 0 0 CERVA 127 61 118 CERVA - PERSONNALITE JURIDIQUE 16 94 40 ISP - INSTITUT SCIENTIFIQUE DE LA SANTE PUBLIQUE 157 188 192 ISP - PERSONNALITE JURIDIQUE 39 30 29 CELLULE STRATEGIQUE TOTAL 1 1 016 Frais de compensation des émissions de CO2 gaz par avion 90 2008 5 343 € 2009 5 478 € 1 033 1 083 Président Dirk Cuypers Secrétariat Service Communication & Contact center Service traduction SIPPT Comité de direction Personnel et organisation Veerle Huysentruyt (a.i.) Direction générale Organisation des Étabilissements de soins Chris Decoster Service juridique ISP Johan Peeters CERVA Pierre Kerkhofs BUDGET ET CONTRÔLE DE GESTION – LOGISTIQUe Georges Leenen Direction générale Soins de Santé Primaires et Gestion de Crise Direction générale Animaux, Végétaux et Alimentation Relations Internationales CSS Jean Nève ICT Nick Marly Direction générale Environnement Administration de l’Expertise Médicale Ria Fransis Michel Van Hoegaerden Roland Moreau Marc De Win (a.i.) 91 Colofon Coordination Kristel Fransen [email protected] Tous nos remerciements aux collaborateurs qui ont prêté leurs mots et leurs photos au présent rapport. Contact 02 524 97 97 [email protected] www.health.belgium.be Réalisation CIBE Communicatie sur mesure du secteur public www.cibecommunicatie.be PHOTOGRAPHE Carl Vandervoort éditeur responsable Dr. Dirk Cuypers, Président du Comité de direction Place Victor Horta 40 boîte 10, 1060 Bruxelles La version électronique de ce rapport annuel est disponible sur www.health.belgium.be/annualreport Dit rapport bestaat ook in het Nederlands Imprimé sur papier certifié Ecolabel européen 92 Santé publique, publique, Santé Sécurité de de la la Chaîne Chaîne Sécurité alimentaire et et alimentaire Environnement Environnement D/xxxx/xxxx/xx