Théorie des éléments détachés

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Théorie des éléments détachés
Comment NE PAS tromper les enfants
la Théorie des Eléments Détachés
Simon Nicholson
Publié originellement en anglais dans la revue "Landscape architecture", v62, p30-35, 1971
Traduit de l'anglais par Emma Perrot – Association Jouer pour Vivre
La créativité est réservée à ceux qui ont du talent, les autres sont contraints de vivre
dans des environnements construits par ceux qui ont du talent, écouter la musique
de ceux qui ont du talent, utiliser les inventions et l'art de ceux qui ont du talent, et
lire les poèmes, les fantaisies et pièces de théâtres de ceux qui ont du talent.
C'est ce que notre éducation et notre culture nous conditionne à croire et c'est un
mensonge induit et perpétué culturellement.
Elaborant sur ce mensonge, l'élite dominante culturelle nous dit que la planification,
la modélisation et la construction de n'importe quelle partie de notre environnement
est si difficile et si spéciale que seulement ceux qui ont du talent (ceux avec des
diplômes et des certificats dans la planification, le génie civil, l'architecture, l'art,
l'éducation, la psychologie comportementale, etc) peuvent résoudre correctement les
problèmes environnementaux.
Le résultat étant que la vaste majorité des gens ne sont pas autorisés, et pire se
sentent incompétents, pour faire des expériences avec les composants du bâtiment
et de la construction, que ce soit dans des contextes d'études, d'arts abstraits, de
littérature ou de science. La créativité, le jeu avec les composants et les variables du
monde dans le but de faire des expériences et de découvrir de nouvelles choses, de
former de nouveaux concepts, a été explicitement déclaré comme du domaine des
créatifs. Le reste de la communauté se trouvant ainsi privé d'une part cruciale de
leur vie et de leur mode de vie. Cela est particulièrement vrai pour les jeunes enfants
qui habitent un monde incroyablement restreint. Un monde où ils ne peuvent pas
jouer à construire et fabriquer des choses, ni jouer avec les fluides, l'eau, le feu ou
des objets vivants, et toutes les choses qui satisfont notre curiosité et nous donne le
plaisir qui résulte de la découverte et de l'invention. Les expériences alternatives
comme "le jardin des gens" à Berkeley ont été écrasées ou étouffées par les
autorités publiques.
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Les faits bruts sont les suivants :
1. Il n'y a aucune preuve, sauf dans des cas spéciaux de handicap mental, que
certains bébés soient nés créatifs et inventifs et d'autres pas.
2. Il y a des preuves que tous les enfants aiment interagir avec des variables
comme des matériaux et des formes, des odeurs et autres phénomènes
physiques comme l'électricité le magnétisme et la gravité; des milieux comme les
gaz et les fluides; des sons, de la musique et du mouvement; des interactions
chimiques, la cuisine et le feu; ainsi que d'autres gens, des animaux, des plantes,
des mots, des concepts et des idées. Les enfants adorent jouer, expérimenter,
découvrir avec toutes ces choses, inventer et s'amuser.
Toutes ces choses ont quelque chose en commun, et que l'on peut définir par
variables ou "éléments détachés". La théorie des éléments détachés dit, très
simplement, ce qui suit :
Dans tout environnement, à la fois le degré d'inventivité et de créativité, et la
possibilité de découverte, sont directement proportionnels au nombre et aux sortes
de variables que cet environnement contient.
A partir de là, on peut facilement imaginer que la plupart des environnements qui ne
marchent pas (c.a.d. ne marchent pas en termes d'interactions et d'engagement
humain dans le sens décrit) comme les écoles, les aires de jeux, les hôpitaux, les
centres de soins de jour, les aéroports internationaux, les galeries d'art et les
musées, ne marchent pas parce qu'ils ne satisfont pas aux exigences des "éléments
détachés". Au lieu de cela, ils sont propres, statiques et il est impossible de jouer
avec.
Ce qu'il s'est passé, c'est que les adultes, sous la forme d'artistes professionnels,
d'architectes, d'architectes paysagistes, et des gens qui planifient, se sont amusé en
jouant avec leurs propres matériaux, concepts et alternatives de planifications; que
les constructeurs se sont amusés à construire les environnements à partir de
matériaux réels, et tout le côté amusant et créatif a été ainsi volé. Les enfants, et les
adultes et la communauté ont été grossièrement trompés tandis que le système
éducatif et culturel s'assure, qu'ils continuent de croire que tout cela est normal.
Combien d'écoles sont restées avec une cour de récréation entourée de grillages et
couverte de bitume alors qu'il y avait des tentatives de révolutions spontanées des
élèves d'y creuser des trous et de produire un environnement humain plutôt qu'une
prison?
Si nous nous attardons un moment sur cette théorie des éléments détachés, nous
trouvons que des travaux intéressants la soutiennent et en particulier, qu'il y a eu un
nombre considérable de recherches éminentes récentes faites par des gens qui ne
sont pas dans le domaine traditionnel de l'art, l'architecture et de la planification.
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Beaucoup de ces recherches entrent dans les cinq catégories suivantes :
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Modélisation par implication et interaction de la communauté
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Modélisation et planification comportementales
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Impact d'un programme de développement
-
Education environnementale
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Exploratorium artistique et scientifique
Modélisation par l'implication et l'interaction de la communauté
Il y a dix ans, un numéro spécial du magazine Anarchie était publié dans lequel,
presque tous les avantages éducatifs, récréatifs et communautaires des
environnements des terrains d'aventures étaient décrits. Ceci incluait la relation entre
l'expérimentation et le jeu, l'implication de la communauté, la valeur de catalyse des
meneurs de jeux, la relation entre les accidents et l'environnement, et à vrai dire le
concept entier d'une "société libre en miniature". Plus tard en 1967, des faits sur les
terrains d'aventures et parcs de jeux étaient pris et discutés dans le contexte des
professions de l'architecture et de la planification dans un article de Interbuild/Arena.
Bien que les implications des faits et des concepts soulignés dans ces recherches
commencent seulement maintenant, à être largement disséminés, le processus de
l'implication de la communauté a évolué très vite à la fois en Europe et aux Etats
Unis. On remarque notamment quelques installations éducatives phares comme
celles de l'est new yorkais et le Projet d'Action de Voisinage de Shelter (SNAP) à
Granby, Liverpool, qui ont été récemment décrites dans le journal RIBA.
L'aspect intéressant de l'évolution de l'implication de la communauté, tout
particulièrement dans le domaine récréatif, est que les programmes qui faisaient
réellement sens commencèrent bientôt à laisser de côté le jeu, les parcs, et le
récréatif et devinrent des organisations sociales pour l'action communautaire dans
tous les aspects de l'environnement. Pat Smythe par exemple, une pionnière dans le
domaine, travailla avec des enfants de 9 ans sur des terrains d'aventures et
s'engagea ensuite totalement dans le projet révolutionnaire du "Conseil de
Voisinage" de Golborne. En termes d'éléments détachés nous pouvons discerner
une évolution naturelle du jeu créatif et participatif avec du bois, des marteaux, des
cordes, des clous et du feu, vers le jeu créatif et participatif avec les processus
complets de modélisation et de planification des régions dans les cités.
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Modélisation et planification comportementales
En parallèle du développement de l'implication des communautés, il y eut une
croissance de la planification comportementale, c.a.d. l'étude des nécessités et des
besoins humains comme base pour la modélisation de la partie faite par l'homme de
l'environnement. Un exemple récent qui souligne cette approche de la modélisation
est celui de Constance Perin dans son livre "Man in Mind". Un autre exemple
d'utilisation de données comportementales comme déterminante dans la
modélisation est le "langage-type" développé actuellement au Centre pour la
Structure Environnementale de Berkeley.
La relation de la planification comportementale à la théorie des éléments détachés
est directe puisque la théorie elle-même en dérive. Cependant, l'un des problèmes
des éléments détachés est que le champ des interactions humaines possibles est
exceptionnellement large et beaucoup d'études comportementales sont seulement
allées jusqu'au point d'énoncer des choses très vastes et générales (comme par
exemple l'énoncé que : "les enfants aiment les grottes"), mais n'ont pas décrit
explicitement les formes plus subtiles de comportements qui peuvent avoir lieu (pour
utiliser l' analogie : "dans les grottes"). Les généralisations comportementales des
années 1970 ressemblent souvent aux généralités ou "lois" des pionniers de
l'anthropologie sociale et énoncent tout bonnement ce que nous savons déjà.
Le processus de l'implication de la communauté est en fait inséparable de l'étude des
interactions et des comportements humains. Par exemple, pour prolonger l'analogie
de tout à l'heure, l'étude des enfants et des environnements du type cavernes
commence seulement à faire sens lorsque nous ne considérons pas uniquement les
enfants présents dans une caverne donnée, mais aussi les enfants ayant
l'opportunité de jouer avec des matériaux qui prennent des formes dans l'espace et
avec lesquels ils peuvent inventer, construire, évaluer et modifier leurs propres
cavernes. Lorsque cela se produit, nous avons un parfait exemple de variables et
éléments détachés en action et, plus important, nous nous rendons compte qu'une
méthodologie comportementale de modélisation est présente dans cet exemple, qui
existe depuis quelques années : la méthodologie impliquant ce que l'on appelle la
"méthode de la découverte". Elle a été développée par un groupe de chercheurs
travaillant dans un programme d'innovation pour les écoles élémentaires. Le modèle
évident de comportement qui peut être identifié ici est un modèle qui s'instruit par luimême, à savoir que les enfants apprennent plus volontiers et plus facilement dans
un environnement de type "laboratoire", où ils peuvent expérimenter, se faire plaisir
et trouver les choses par eux-mêmes.
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Elements détachés en action : eau, ondulations, réflexions de lumières, neige fondue, objets
vivants et flottants. Plusieurs unités de programmes sont basées sur des expérimentations
avec l'eau. Voici la façon la plus facile et la moins onéreuse d'introduire des variables dans
un environnement d'asphalte et de grillage.
Impact d'un programme de développement
Le principe des variables et des éléments détachés a été reconnu par la plupart des
éducateurs depuis les années 60, lorsque "Les mathématiques à l'Ecole Primaire" fut
publié en Grande Bretagne en 1966 par H.M.S.O. Pour citer le Centre de Conseil
pour l'Education "Nous sommes tombés des nues". La méthode de découverte que
cet ouvrage décrivait a été depuis magnifiquement mise en exemple par la Fondation
Nuffield, l'Etude de la Science en Elementaire (E..S.E.) et plusieurs autres
organisations.
L'E.S.E. par exemple, a maintenant produit une trentaine d'unités de programmes,
les plus imaginatives jamais combinées : leur format, comme celui des Programmes
de Mathématiques de Nuffield, est presque totalement interdisciplinaire, et concerne
les arts visuels et la musique autant que les mathématiques et les sciences
naturelles. Mais ce n'est pas tout, car une autre caractéristique de ces programmes
est qu'ils cassent la distinction entre dedans et dehors, caractéristique qui avait été
jusqu'ici expérimentée surtout dans les écoles progressives des années 30. En
permettant à l'apprentissage d'avoir lieu à l'extérieur, et aux jeux et à l'amusement de
prendre place à l'intérieur, la distinction entre éducation et récréation commença à
disparaître.
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L'introduction de la méthode par la découverte fut accompagnée par des recherches
intenses au sein des documents sur l'implication et les interactions humaines : que
font les enfants avec les éléments détachés? Qu'ont-ils découvert ou re-découvert?
Ont-ils emporté leurs idées dans leurs communautés et leurs familles? De tous les
matériaux possibles qui pouvaient être fournis, lesquels furent les plus amusants et
les plus capables de stimuler le processus d'apprentissage cognitif, social et
physique?
Ce fut l'évaluation éducationnelle qui fournit les éléments manquants dans la
modélisation et compléta un système qui est une méthodologie parfaite pour les
designers. Elle antidata l'application récente des études comportementales à la
planification de l'urbanisme. En attendant, le coup de projecteur sur les problèmes
réels de la vie, fréquemment dehors et hors les locaux de l'école, fut le début d'une
tendance naturelle vers l'éducation environnementale.
Education environnementale
Il est difficile de parler d'éducation environnementale sans mentionner que
l'ensemble du système éducatif, de la maternelle à l'université, est sur le point de
changer. Qui a besoin de ces institutions dans leurs formes présentes? Le prototype
des systèmes éducatifs du futur est presque à coup sûr ces installations qui sortent
les enfants et les adultes en dehors de la communauté et réciproquement,
permettent à tous les membres de la communauté d'accéder à l'intérieur de
l'équipement.
Plusieurs groupes aux Etats-Unis ont expérimenté ce processus avec les enfants, le
Centre de Science Environnemental du Minnesota étant de loin le plus étendu. Une
bibliographie complète des publications et des éléments de programmes a été
récemment compilée pour de nouveaux cours à l'Université Davis de Californie.
L'Education environnementale (à l'opposé de l'Education à la conservation, ou la
compréhension de la préservation de l'environnement non fabriqué par l'homme)
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signifie l'étude totale de l'écosystème, c.à.d. l'homme, ses institutions, et ses
additions structurelle, chimiques, etc… inclus. Le sujet de l'écologie humaine, nos
valeurs, nos concepts, les alternatives environnementales et choix qui s'ouvrent à
nous dans le sens le plus complet, est devenu récemment un facteur dominant dans
quelques programmes d'éducation. Pour exprimer cela dans les termes les plus
simples possibles, il y a une conscience croissante que les éléments détachés les
plus intéressant et vitaux, sont ceux que nous avons autour de nous tous les jours
dans les lieux sauvages, la nature, la ville et le ghetto.
Exploratorium artistique et scientifique
Enfin, il y a des groupes de personnes qui expérimentent la théorie des éléments
détachés dans les galeries d'art et les musées des sciences. Un exemple simple
conduisant à cet intérêt fut la découverte que le carreau le plus usé sur le sol des
musées était en fait adjacent aux objets exposés qui impliquaient le maximum de
variables et d'interactions humaines. En 1970 la première exposition complète d'un
travail d'interaction intitulé "Orbite Ludique" avait lieu à l'Institut d'Art Contemporain
de Londres. Elle a été récemment suivie par une exposition de travail par Robert
Morris à la Tate Gallery. Pour citer une revue critique de l'exposition, "le public entra
dans un esprit de fête, une participation en quelque sorte excessivement zelée. Ils
sautaient et criaient, se balançant sauvagement en tous sens, les tranches d'âges
moyennes en particulier. Les enfants étaient les plus réceptifs de tous les visiteurs".
Nous commençons à réaliser qu'il y a plus de façons d'interagir avec l'art que le fait
d'être uniquement contemplatif (c.a.d. qu'il existe la possibilité de plus d'éléments
détachés et de variables que via la seule perception visuelle) et que bien qu'il soit
bon de permettre à des scientifiques et à des artistes d'inventer des choses,
pourquoi ne pas permettre à tous les autres d'être également créatifs et inventifs?
Le futur immédiat
Toute l'idée des éléments détachés soulève des questions fondamentales sur la
façon dont nous modélisons les choses. Si vous êtes vous-même un inventeur ou un
designer, quelle part ou proportion d'un environnement pouvez-vous inventer
légitimement vous-même, et combien, par exemple, les enfants ou les adultes de la
communauté peuvent-ils inventer ou construire? Comment les variables et les
éléments détachés sont-ils introduits dans le monde d'un enfant qui vient de naître,
et quelles fonctions ces variables ont-elles sur la cognition et la perception? Si la
contemplation est seulement l'une des multiples formes possibles de l'interaction
humaine, quelles sont exactement les autres façons avec lesquelles nous pouvons
interagir avec notre environnement ? La société est-elle satisfaite de laisser
seulement quelques-uns de ses membres réaliser leur potentiel créatif? C'est le sujet
de cet article de suggérer que ça n'est pas le cas, et que si nous savons que la
créativité n'est pas juste une caractéristique de quelques personnes douées, un
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programme fracassant d'amélioration éducationnelle,
récréationnelle,
et
environnementale doit être lancé. Je voudrais proposer le programme suivant en
quatre parties, utilisant le principe des éléments détachés pour l'accomplir :
1. Donner la priorité première là où sont les enfants
Tous les enfants, et particulièrement beaucoup de ceux qui sont le plus dans le
besoin, comme ceux qui vivent dans des ghettos urbains, ou sont défavorisés,
passent les temps les plus importants de leur vie dans les écoles élémentaires, soins
de jour, crèches et hôpitaux pour enfants. Ce sont ces environnements qui ont
besoin de transformations immédiates. Cela reste vrai même dans les districts
d'écoles innovantes qui ont étendu ou aboli les murs de leurs écoles. Ils devraient
simplement donner la priorité première à l'environnement de la nouvelle classe ou
aire de jeu, que ce soient des unités mobiles, des musées exploratoires, des
réserves écologiques ou des centres d'études, en bref où que soient les enfants. Dix
années de parcs de la taille d'un mouchoir de poche, de place en bétons et de
terrains d'aventures ont échoué à faire cela : nous devons résoudre ce problème.
Même si une communauté locale est convaincue par l'idée d'un parc mouchoir de
poche ou d'un terrain d'aventure, c'est quand même mieux d'utiliser l'asphalte de la
cour d'une école élémentaire, parce que c'est là où sont les enfants.
2. Laisser l'enfant jouer sa part dans le processus
Les enfants se réjouissent beaucoup de prendre part au processus de modélisation.
Ceci inclut l'étude de la nature du problème; penser aux choses qui leur sont
nécessaires et à leurs besoins; considérer des alternatives de planification; mesurer,
dessiner, faire des maquettes et utiliser les mathématiques; construire et bâtir;
expérimenter, évaluer, modifier et détruire. Le processus d'implication de la
communauté, une fois lancé, ne s'arrête jamais. L'environnement et ses parties
changent sans arrêt et l'on ne peut dire à quoi il va ressembler. A l'inverse des parcs
traditionnels et des terrains d'aventures, dont l'apparence est une issue décidée
d'avance, les sortes possibles d'environnements déterminées par la méthode et les
principes de la découverte des éléments détachés sont sans limite. Les enfants du
voisinage vont automatiquement impliquer leurs frères, sœurs, et familles. C'est
modélisé à l'intérieur de l'implication de la communauté, mais dans la communauté
totale, les enfants sont le plus important. Ce n'est pas assez de parler de la
méthodologie de la modélisation; la méthodologie doit être convertie en action à
quatre dimensions, ou cela ne vaut rien.
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3. Utiliser une approche interdisciplinaire
Dans la petite enfance, il n'y a pas de différence importante entre le jeu et le travail,
l'art et la science, récréation et éducation, ou toute classification soit/ou appliquée
normalement par les adultes à un environnement d'enfants. L'éducation est la
récréation, et vice et versa. Pour les architectes professionnels et les architectes
paysagistes, cela signifie une expérience et une connaissance de première main du
comportement des enfants et une compréhension de leurs besoins physiques et
sociaux et de leur processus d'apprentissage cognitif. La révolution dans le
programme d'innovation mentionné brièvement ci-dessus était entreprise par des
chercheurs connaissant les besoins humains réels, pas par des chercheurs
employant des consultants comportementalistes à côté. Une telle approche inter
disciplinaire est un pré requis à la solution du problème.
4. Etablir un bureau central d'information
Nous avons désespérément besoin d'un bureau d'information international sur les
environnements des enfants, partant de la matrice, et traitant tous les aspects de leur
croissance, éducation, programmes et jeux et, en particulier, des informations sur les
interactions et implications humaines avec les éléments détachés dans
l'environnement. Le laps de temps pour la dissémination des recherches et
d'évaluations est aujourd'hui de 5 à 10 années et devrait être réduit pour se
rapprocher de l'instantané. Les informations devraient être disponibles sous la forme
de lettres d'informations, micro films, de systèmes de cassettes audio et vidéo reliés
avec l'informatique et communiqués aux districts des écoles à travers tout le pays,
desquels elles pourraient être distribuées, soit librement, soit par souscriptions aux
membres de la communauté, écoles élémentaires, centres de soins de jour, et toute
autre personnes ou institutions qui en aurait besoin. Beaucoup de ces évaluations,
films, enregistrements, peuvent être expérimentés avec, écrits, photographiés et
rejoués aux enfants eux-mêmes.
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