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Synthèses des interventions sur ALPES 1
Jean-Marie Bernard, vice-président du Conseil Général, maire de Saint-Etienne en Dévoluy, président de la
communauté de communes du Dévoluy, président du centre de gestion de la fonction publique du 05
31 janvier 2012
.Comment s’annonce la saison hivernale?
« La saison a bien démarré, nous n’avons pas souffert d’un problème d’enneigement. Il a neigé tardivement, mais 48h
avant l’ouverture de la station le 15/12. Le calendrier scolaire n’était pas très favorable, avec un Noël qui tombe un
dimanche : il a raccourci la période de vacances ! La première semaine a été un peu difficile ; tout est bien parti après
avec un enneigement satisfaisant et des clients au rendez-vous. Les saisons sont normales depuis quelques années. »
.La station a fait l’année dernière un chiffre d’affaire de 9 300 000 €, soit une légère progression par rapport à
2009. La station continue-t-elle sa progression et quelle limite lui donnez-vous en termes d’investissements ?
« Nous sommes en janvier et donc je ne peux pas vous dire si le chiffre d’affaire est en progression ; nous sommes dans la
lignée d’une saison normale, qui tourne entre 9 et 10 M€. Aujourd’hui, nous devons nous développer à tout prix notre
domaine skiable : on a l’ambition d’y faire entre 20 et 25 M€. Ils seront financés, en stabilisant d’abord le chiffre
d’affaire autour de 10 M€ pour dégager des marges d’investissement et en faisant ensuite venir du monde, sachant que la
capacité d’accueil autour du Dévoluy est d’environ 20 000 lits. Nous sommes arrivés au bout du développement
immobilier des années 2000, et quelques opérations voient le jour aujourd’hui, sur la Joue du Loup, grâce à des
promoteurs très actifs. Le marché immobilier marche bien, les gens sont intéressés pour investir chez nous malgré le prix
de l’immobilier qui n’arrête pas de monter ! Nous faisons des opérations de qualité à La Joue du Loup : vous avez des
chalets de 200 m2 qui attirent une clientèle intéressée par notre domaine skiable ! Tout le monde s’y retrouve ! »
.Quels sont vos axes de communication pour faire venir du monde ?
« Pour fidéliser notre clientèle, c’est probablement notre domaine skiable qui compte et les quelques appareils vétustes
sont prévus d’être remplacés par des appareils plus performants et plus confortables. C’est le rôle de l’exploitant de
moderniser ses infrastructures. A côté de cela, des promoteurs immobiliers ou des gestionnaires de résidences sont
intéressés par notre clientèle que l’on doit satisfaire tous les jours en termes de service ; nos offices du tourisme
proposent des animations diversifiées. Le centre sportif de SPDV sera d’ailleurs mis en service l’année prochaine… »
.Le centre sportif de SPDV ouvrira cet été pour un coût de 4 M€ : on en est où ? La facture est-elle celle prévue?
« Oui, à part pour un chantier qui dure depuis 4 ans et dont le budget initial sera inévitablement majoré. La loi des
marchés publics nous impose des révisions de prix obligatoires, mais l’opération estimée il y a 2 ans à 3.7 M€ va au final
se terminer, avec tous les équipements prévus, à hauteur de 4 M€, soit un dérapage inférieur à 10% qui reste contrôlé !
Nous aurons demain un bel outil qui ira dans le sens du développement que l’on souhaitait avoir à SPDV : une station
sportive dans laquelle on veut faire venir des jeunes pour pratiquer des activités sportives et se démarquer un peu sur le
produit que l’on propose dans nos communes qui seront demain regroupées en une seule ! Développement sportif sur
SPDV et remise en forme, bien être et loisirs sur La Joue du Lou. »
.Partagez-vous le fait qu’il faille, en plus du tourisme familial et populaire, développer une gamme un peu plus
luxueuse dans le domaine du service et de l’accueil? Construire des 3 ou 4 étoiles, ça vous intéresse ?
« Les 2 clientèles nous intéressent. Nous sommes lancés aujourd’hui dans une démarche pour avoir le label « famille
plus », nous en avons un très bon retour : pour nous, les familles, ça compte ! Qu’elles soient françaises ou étrangères,
elles viennent skier sur tous les créneaux ; elles sont intéressées par les attentions particulières qu’on leur réserve ! »
.Est-ce que ces 2 clientèles sont compatibles sur une même station ?
« En tant que maire, je n’ai pas toutes les cartes en main pour vous répondre. Effectivement, certaines classes de
population, jeunes et volumineuses, peuvent être plus bruyantes que celles représentant les familles. Afin de limiter cette
« incohérence », il faut arriver à faire des choix qui ménagent à la fois l’intérêt commercial et la tranquillité des clients
qui recherchent de plus en plus des espaces pour se reposer et prendre du plaisir à skier et se promener en raquettes ou à
pieds ! Les nuisances incontrôlées ne doivent pas venir perturber leurs séjours. »
.Malgré les efforts du CDT05 et des offices de tourisme, les stations des Alpes du Sud sont encore peu représentées
dans les classements effectués par les professionnels ?
« On prend acte et ça ne me fait pas plaisir quand je vois que je ne suis pas dans le classement effectué par des
professionnels ! Nous parvenions pourtant à y être il y a quelques années ! Nous avons donc des faiblesses et des choses à
rectifier ! C’est plus une question d’image que de qualité ! »
.Qu’est-ce qui pêche alors ?
« C’est la perception qu’on les gens…C’est un peu comme le triple A : aujourd’hui, on vous le donne, demain, on vous
l’enlève et vous ne savez pas vraiment pourquoi ? On est un peu dans cette configuration là. »
PBM