L`ascension du marché secondaire des pLacements privés et Les
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L`ascension du marché secondaire des pLacements privés et Les
L’ascension du marché secondaire des placements privés et les avantages d’une allocation spécifique By Casey stevens, CFA Conseiller Pavilion Groupe Conseils MC 1 - Thomson Reuters, Thomson ONE, septembre 2013 2 - Dow Jones Guide to the Secondary Markets, 2013 Edition Le marché secondaire s’est développé à un rythme encore plus rapide que le marché primaire puisque les ventes étaient généralement mieux acceptées par les investisseurs institutionnels. Les fonds secondaires ont mobilisé environ 8 milliards $ pendant les années 1990, ce qui est l’équivalent de 1,3 % des capitaux mobilisés sur le marché primaire.1 Ce ratio a augmenté à environ 4 % pendant la décennie suivante où les fonds secondaires ont mobilisé plus de 100 milliards $ au total.2 Au cours des dernières années, le montant de capital affluant vers le marché secondaire a continué d’augmenter par rapport au marché primaire puisqu’un immense excédent datant de la grande époque des rachats d’entreprises a créé une abondance d’occasions pour les investisseurs secondaires. Figure 1 - Croissance de la mobilisation de fonds sur les Marchés primaire et secondaire 2000 Mobilisation de fonds sur le marché primaire ($,G) Le marché primaire a poursuivi son ascension rapide, culminant avec l’essor des rachats d’entreprises au milieu des années 2000. Ces fonds ont mobilisé environ 1 600 milliards $ pendant les quatre années de 2005 à 2008, soit plus que le total de 1 500 milliards $ des 25 années précédentes.1 La mobilisation de fonds primaires a fortement chuté au lendemain de la crise financière, mais a depuis rebondi, quoiqu’à des niveaux qui sont encore bien inférieurs à ceux des grandes années de rachats d’entreprises. De 2009 à 2012, les fonds primaires ont mobilisé 820 milliards $, soit environ la moitié du montant mobilisé pendant les quatre années précédentes.1 1800 7% 6% 1600 1400 1200 5% 4% 1000 800 600 3% 2% 400 200 0 Marché primaire Mobilisation de fonds secondaire (% du marché primaire Le marché secondaire des placements privés remonte au début des années 1980, avec la création de Venture Capital Fund of America et Landmark Partners, les premières sociétés spécialisées formées exclusivement pour acheter des placements privés de commanditaires en difficulté. Le marché secondaire est resté en marge du paysage de l’investissement institutionnel pendant les années 1980, mais a commencé à être remarqué au début des années 1990, à la faveur de la croissance massive du marché des placements privés et de changements de réglementation pour les banques et les sociétés d’assurance. De 1985 à 1989, des fonds sur le marché primaire ont mobilisé au total 84 milliards $, soit quatre fois plus que pendant la première moitié de la décennie.1 La demande du marché secondaire s’est développée comme un sous-produit une fois que ces fonds primaires ont commencé à parvenir à maturité. Pendant les années 1980, les spécialistes du marché secondaire ont mobilisé moins de 20 millions $ au total; cependant de 1990 à 1994, ce chiffre a grimpé à près de 2 milliards $ et il a été multiplié par plus de trois au cours des cinq années suivantes.1 De nouveaux investisseurs ont commencé à mobiliser des fonds secondaires exclusifs pendant cette période, y compris des spécialistes mondiaux, des gestionnaires de fonds de fonds primaires et des banques d’investissement. 1% 0% Marché secondaire (% du primaire) Source: Thomson Reuters, septembre 2013; Dow Jones, mai 2013 1 Un paysage qui change À ses débuts, le marché secondaire servait presque exclusivement de dernier recours aux les commanditaires en difficulté, en mal de liquidités. Les volumes étaient irréguliers et l’absence d’intermédiaires spécialisés obligeait les acheteurs et les vendeurs à se chercher à l’aveugle, ce qui rendait le marché extrêmement inefficace. De plus, il y avait un nombre relativement faible de fonds secondaires actifs dans cet espace, ce qui leur permettait d’acquérir des participations à des décotes importantes par rapport à leur valeur d’actif net. Au cours de la dernière décennie, le marché est devenu nettement plus efficace, soutenu par un afflux de capitaux dans l’espace, une forte augmentation du nombre d’acheteurs et de vendeurs et l’apparition d’intermédiaires spécialisés comme Cogent Partners, pour négocier les transactions secondaires. L’amélioration de l’efficacité a réduit les décotes des prix d’achat habituelles, mais a créé un marché secondaire concurrentiel, parvenu à maturité, avec une activité soutenue et des volumes de transactions appréciables. Les volumes sur le marché secondaire atteignent au moins 10 milliards $ chaque année depuis 2005, et ont établi de nouveaux records au cours de chacune des années de 2010 à 2012.3 Figure 2 - Augmentation du volume de transactions sur le marché secondaire Volume des transactions du marché secondaire ($,G) 30 25 20 15 10 5 0 Source: Cogent, septembre 2013 vente de participations sur le marché secondaire était jadis stigmatisée. Mais, ces stigmates ont pratiquement disparu et les commanditaires utilisent maintenant régulièrement le marché secondaire pour diverses raisons, sachant qu’ils peuvent y obtenir des prix concurrentiels. Une récente étude de Dow Jones révèle que les commanditaires vendent des participations sur le marché secondaire principalement pour des besoins de gestion de portefeuille ou en raison de changements réglementaires plutôt qu’en raison de difficultés financières.2 Pendant le plus clair des années 1980 et 1990, les opérations sur le marché secondaire étaient presque exclusivement structurées comme des achats ordinaires ponctuels de participations isolées à des fonds. À mesure que le marché a pris de la maturité et que les spécialistes du marché secondaire ont gagné en expérience et en savoirfaire, le type et la structure des transactions ont augmenté. Aujourd’hui, les transactions sur le marché secondaire concernent souvent des portefeuilles de participations qui atteignent des valeurs individuelles de plus de 1 milliard $. Les transactions structurées, qui nécessitent des arrangements économiques particuliers plutôt que la vente pure et simple d’une participation sont devenues courantes. Dans une transaction structurée, un spécialiste du marché secondaire collabore avec un commanditaire qui aimerait se décharger du fardeau du capital non appelé d’un investissement, mais ne veut pas céder celui-ci à une décote. Les spécialistes du marché secondaire s’engagent alors souvent à fournir le reliquat des fonds restant à appeler en échange d’une partie négociée des distributions futures. De plus, les transactions dites synthétiques sont devenues de plus en plus populaires ces dernières années. Une transaction synthétique peut prendre diverses formes, mais implique le plus généralement la constitution d’une nouvelle société en commandite par le spécialiste du marché secondaire dans le but précis d’acheter un portefeuille de participations directes. Le spécialiste secondaire peut alors retenir les services d’une nouvelle équipe de gestion ou bien le titulaire en place supervise la vente des actifs. Allocation spécifique ? Historiquement, le marché secondaire était principalement considéré comme un marché opportuniste, associé à des opérateurs en difficultés financières, mais la maturation du marché a modifié la nature de son utilisation par les commanditaires institutionnels. Pour ces derniers, la 3 - Cogent Partners, September 2013 4 - Pavilion Advisory Group, Internal Research, September 2013 Beaucoup d’investisseurs institutionnels considèrent les fonds secondaires exclusivement comme des placements opportunistes, envers lesquels ils ne prennent des engagements que pendant ou immédiatement après des périodes de difficultés des marchés financiers. Intuitivement, cela 2 s’explique puisque les acheteurs du marché secondaire devraient être en mesure de négocier des décotes plus fortes pendant les périodes de grande incertitude et de manque de liquidité. Une analyse des chiffres corrobore cette idée. Dans un échantillon de 62 fonds secondaires parvenus à maturité mobilisés de 1990 à 2008, les fonds mobilisés pendant des périodes de trois ans après les récessions de 1991 et de 2001 affichaient un TRI moyen net de 21 % alors que les fonds restants avaient un TRI moyen de 14 %.4 Cependant, il existe de multiples raisons pour lesquelles les investisseurs peuvent envisager une allocation spécifique aux marchés secondaires, ce qui nécessite des engagements réguliers dans des fonds secondaires. Atténuation de la « courbe en J » – Les investissements en placements privés primaires ont une performance qui tend à suivre une « courbe en J », dans laquelle les rendements sont généralement négatifs pendant les premières années de la durée de vie du fonds à mesure que le capital engagé est tiré, que les honoraires sont prélevés et tant que les investissements de portefeuille ne sont pas encore parvenus à maturité. Les fonds du marché secondaire atténuent cet effet en produisant des rendements immédiats par l’achat d’intérêts parvenus à maturité à des décotes par rapport à leur valeur d’actif net. Les investisseurs doivent être conscients de ce que beaucoup de gestionnaires de fonds de fonds primaires combinent des participations secondaires avec leurs portefeuilles primaires afin d’atténuer la courbe en J. Par conséquent, les commanditaires qui investissent principalement dans des fonds de fonds peuvent déjà avoir affecté une partie de leurs capitaux à des placements secondaires, ce qui doit être pris en compte lorsqu’on envisage une allocation spécifique aux marchés secondaires. Moins de risque qu’avec les fonds d’investissement à fin indéterminée – Un des risques associés aux fonds de placements privés est celui des fonds d’investissement à fin indéterminée qui découlent du fait que le commanditaire s’engage à investir des capitaux dans un portefeuille qui n’a pas encore été constitué. Les investissements secondaires réduisent nettement ce risque parce que les spécialistes du marché secondaire achètent des participations dans des portefeuilles qui sont généralement investis à plus de 50 % et ont moins d’engagements non provisionnés. Par conséquent, il existe un véritable portefeuille de sociétés que le spécialiste du marché secondaire est en mesure d’évaluer. Durée plus courte – Les investissements sur le marché secondaire à maturité réduisent de plusieurs années la durée d’un fonds de placement privé parce qu’une bonne partie de la période d’investissement est déjà écoulée au moment où la participation est acquise. Par conséquent, les investissements sur le marché secondaire donnent généralement droit à des distributions de fonds plus rapidement que les investissements primaires. Cela peut être important pour des investisseurs institutionnels qui ont des passifs à couvrir et la capacité d’assumer certains risques de manque de liquidité, mais qui aimeraient limiter dans la mesure du possible la durée de ce risque. Diversification du programme de placement privé – Alors qu’il faut du temps à une société en commandite pour monter un programme de placements privés primaires adéquatement diversifié, une allocation à un fonds secondaire peut offrir une exposition instantanée à un portefeuille hautement diversifié de participations dans des placements privés parvenus à maturité. De plus, les rendements des investissements sur le marché secondaire sont déterminés partiellement par la dynamique des prix propres au marché secondaire qui n’ont aucune incidence sur les rendements des fonds primaires. Figure 3 - Comparaison des fonds mobilisés 1990-2008 VT/IP TRI net Fonds secondaire Fonds de rachat primaire Fonds de capitalrisque primaire Fonds secondaire Fonds de rachat primaire Fonds de capitalrisque primaire Le meilleur 2,55 12,36 28,04 44,5 % 121,2 % 721,0 % Quartile supérieur 1,63 1,84 1,55 19,8 % 17,0 % 9,2 % Médian 1,42 1,36 1,02 14,0 % 7,1 % 0,2 % Quartile inférieur 1,27 1,01 0,75 8,2 % 0,2 % -4,2 % Le pire 0,88 0,04 0,00 -4,4 % -100,0 % -100,0 % Moyenne 1,48 1,50 1,56 15,3 % 10,3 % 9,7 % Sources: Pavilion Groupe Conseils; échantillon interne de 62 fonds secondaires parvenus à maturité mobilisés de 1990 à 2008 / Thomson Reuters, Thomson ONE; comprend 926 fonds de rachat et 1 473 fonds de capital-risque mobilisés de 1990 à 2008. 3 Moins de probabilité d’une contreperformance – Le potentiel de hausse des fonds secondaires n’est pas aussi élevé que celui des fonds primaires, mais les fonds secondaires se soldent beaucoup moins fréquemment par de mauvais rendements. À peine 62, soit 3 %, des fonds secondaires de l’échantillon mobilisés de 1990 à 2008 ont produit un TRI négatif comparativement à près d’un quart pour les fonds de rachat primaires et près de la moitié des fonds de capital-risque primaires mobilisés pendant ce laps de temps. Le plus mauvais TRI produit par un fonds secondaire dans cet échantillon était de -4,4 %, alors que plus d’un fonds de rachat primaire sur dix et plus d’un quart des fonds de capital-risque primaires ont produit un TRI inférieur à -4,4 %. De plus, les fonds secondaires ont produit un TRI moyen de 15,3 %, nettement supérieur aux moyennes de 10,3 % pour les fonds de rachat primaires et 9,7 % pour les fonds de capital-risque primaires, grâce à un rythme plus rapide des distributions pour les fonds secondaires. Les fonds primaires ont produit des ratios de valeur totale moyenne légèrement meilleurs de 1,50 pour les fonds de rachat et 1,56 pour les fonds de capital-risque contre 1,48 pour les fonds secondaires, mais les moyennes de fonds primaires sont faussées à la hausse par une petite proportion de fonds affichant des ratios extrêmement élevés. Plus de 80 % des fonds secondaires de l’échantillon ont produit un ratio de la valeur totale d’au moins 1,25 comparativement à 57 % à peine des fonds de rachat primaires et 37 % des fonds de capital-risque primaires.1,4 Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les investisseurs pourraient envisager de recourir à une allocation spécifique aux marchés secondaires, allant de la nécessité d’abréger la durée à celle d’une plus grande diversification en passant par la réduction des risques de rendements négatifs. Beaucoup de commanditaires considèrent les fonds secondaires comme des placements opportunistes, semblables aux fonds de créances en difficulté, en n’y investissant que pendant des périodes de difficultés financières du marché. Les investisseurs qui ont une allocation spécifique peuvent prendre des décisions tactiques de surpondérer les placements secondaires pendant les périodes de difficulté. De plus, une allocation spécifique permet à l’investisseur de maintenir l’exposition constamment, y compris pendant des périodes où se présentent des occasions imprévues. Pour tous tous commentaires ou questions concernant cet article, contactez: Casey Stevens Conseiller [email protected] Conclusion Avec un taux de croissance sans précédent des placements privés au cours des deux dernières décennies, le marché secondaire s’est transformé d’un marché spécialisé rarement utilisé à un marché efficace et concurrentiel largement accepté par les investisseurs institutionnels. Les commanditaires utilisent maintenant régulièrement le marché secondaire comme important outil de gestion de portefeuille plutôt que comme voie de dernier recours. Du fait de cette croissance et de cette acceptation plus grande, le marché secondaire a atteint une taille suffisante pour soutenir une allocation spécifique dans le cadre d’un programme de placement privé plus général. AVERTISSEMENT: EXPOSÉ a été préparé pour des investisseurs accrédités et sophistiqués seulement et sans égard à la situation d’un individu. Il ne doit pas être interprété comme une sollicitation, une offre ou une recommandation d’investissement pour acheter, vendre ou détenir des titres. Tous rendements illustrés représentent les performances simulées et ne sont pas nécessairement représentatifs des résultats futurs, qui différeront. Les opinions, informations, estimations et projections, ainsi que tout autre matériel présenté dans ce document sont basés sur les informations disponibles au moment de l’écriture et sont sujets à changement sans préavis. Certaines des opinions, informations, estimations et projections, ainsi que tout autre matériel présenté dans ce document, proviennent de plusieurs sources et bien que nous ayons fait des efforts raisonnables afin de nous assurer que ces informations soient fiables, complètes et véridiques, nous n’avons pas effectué de vérification indépendante et n’apportons aucune garantie. Nous déclinons toute responsabilité pour toute erreur ou omissions qui pourraient être contenues dans ce document et n’acceptons aucune responsabilité pour toute perte découlant de l’utilisation de ce document ou de son contenu. © 2013 Pavilion Groupe Conseils Ltée. Tous droits réservés. 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