GAB EnQuete

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GAB EnQuete
CMJN
ISSN • 2230-133X
SAMEDI 28 DIMANCHE 29
DÉCEMBRE 2013
NUMÉRO 763
100 F
www.enqueteplus.com
AFFAIRE SIDY LAMINE NIASS
CONFIDENCES DU GROUPE KASSAV
Du bruit
pour rien
“Ce qui nous lie
au Sénégal…”
P.7
MOR SÈNE NOUVEAU PRÉSIDENT
DU CONSEIL RÉGIONAL DE THIÈS
Idrissa Seck marque
son territoire
P.6
Menaces, chantage et injures au menu
MARCHE DU PDS
Oumar Sarr se
teste à Dagana
P.2
Teggi Ndawal
Les nouveaux guignols !
D
P.2-3
e l'art de donner de la consistance à des propos. Il
a fallu que Sidy Lamine Niass claque la langue
pour que toute l'Alliance pour la République (APR)
perde le nord. Si ce n'est pas Mbaye Ndiaye qui va disserter sur le plateau de la RTS, c'est Farba Ngom qui
embouche la trompette du tout “shocking”. Mais où
donc le parti présidentiel va-t-il chercher ceux qui le
défendent si mal ? Du Wade bis repetita.
(SUITE P.2)
EN COULISSES
2
TEGGI NDAWAL
ÉTAT DE SANTÉ DE MOUSTAPHA NIASSE
Ses proches parlent de “repos”
a longue absence nationale de Moustapha
Niasse, président de l’Assemblée nationale,
alimente des rumeurs autour de son état de
santé. Selon certaines indiscrétions, le leader de
l’Alliance des forces de progrès (AFP) est “malade”
et se trouve, présentement, à Paris pour des soins.
Mais le Directeur de la communication, Daouda
Ndiaye, joint par EnQuête, soutient le contraire,
sans entrer dans les détails. “Le président Niasse
se repose auprès de sa famille. Il se porte bien,
mais je ne sais pas où il se trouve”, a déclaré M.
Ndiaye. Le porte-parole de l’Alliance des forces de
progrès (AFP), Malick Diop, par contre, a localisé
son leader et parle aussi de “repos”. “Le président
Moustapha Niasse se repose en France avec sa
famille. Il travaillait sans relâche ; il n’a jamais pris
L
PDS : Marche à Dagana pour
la libération “des prisonniers
et des otages politiques”...
C'est à Dagana que le Parti
démocratique sénégalais (PDS)
compte marcher ce samedi.
L’objectif est d’exiger la libération
sans condition des prisonniers et
des otages politiques et mettre fin
au harcèlement politique, selon le
communiqué reçu à Enquête. “La
fédération départementale du PDS
s’est réunie, hier (avant-hier), avec
les autres sections du département
et les autres fédérations de la région
dans la commune de Gaya pour étudier comment organiser, dans les
meilleurs délais, une journée
' région morte “', lit-on dans le communiqué. Le texte poursuit que “le
PDS organisera une marche dans la
commune de Richard-Toll le
samedi 4 janvier 2014. Le parti
compte poursuivre son combat
jusqu’à la satisfaction totale des
revendications”.
…Babacar Gaye, porte-parole du
parti, dit ne pas être au courant
Mais ce qui est bizarre, une
confusion s’est installée au sein des
responsables. Car, le porte-parole
du parti, Babacar Guèye, joint au
téléphone par EnQuête, affirme
n'être pas au courant de cette
marche. “C’est vous qui venez de
m’apprendre l’organisation de cette
marche. Je ne suis pas au courant.
Donc, je ne pourrais pas parler
d’une chose que je ne connais
pas”, a-t-il martelé. Son camarade
du parti, Mor Faye, chargé des relations avec la presse, soutient qu’il
est “normal qu’il ne soit pas au courant. Car, c’est une marche départementale et pas nationale”.
Transition de l'analogie vers le
numérique : Le comité de pilotage
installé le 30 décembre
C'est Macky Sall lui-même qui va
présider la cérémonie officielle
d'installation du Comité national de
pilotage de 1a transition de l'analogique vers le numérique (CONTAN),
le lundi 30 décembre 2013 à 17
heures, renseigne un communiqué
du CNRA. Ce sera à la salle des
Banquets du palais de la
République, précise la même
source. Il faut rappeler que c'est
l'expert informaticien Amadou Top
qui a été nommé Directeur exécutif
du CONTAN. La structure, rappelle-
de congés depuis des années. Donc, il est normal
qu’il prenne quelques jours de repos pour revenir
au top” au niveau l’Assemblée nationale.
t-on, est placée sous la haute autorité du Président Macky Sall. Elle
est présidée par le Conseil national
de régulation de l'audiovisuel
(CNRA) et y siègent, outre le représentant du ministère de la
Communication et de l’Économie
numérique, les représentants de la
Présidence de 1a République, de
l'Assemblée nationale, du Conseil
économique, social et environnemental, de 1a Primature, des autres
ministères et agences concernés.
Palais : L’Aide de camp du
président de la République n’a
jamais été mêlé à une affaire
d’abus de confiance
Après qu'une partie de la presse
nationale, reprise par les médias
en ligne, a fait état de poursuites
judiciaires auxquelles serait mêlé
l’Aide de camp du président de
la République, le Palais a pondu un
communiqué pour s'inscrire en
faux. “L’Aide de camp du président de la République se nomme
Meïssa Celle Ndiaye. Il n’est pas
Général, il est Colonel. Il n’est en
rien mêlé à une affaire de poursuites pour abus de confiance, son
épouse non plus”, relève la cellule
de communication de la Présidence
de la République. “Il s’agit donc
d’une confusion préjudiciable à la
personne, à sa famille et à l’institution”, poursuit-elle.
Audit Fonction publique : Les agents
non recensés toujours sur la sellette
Les fonctionnaires dont les
salaires ont été domiciliés pour
décembre 2013 et janvier 2014
au Trésor, pour n'avoir pas été
recensés lors de l'audit physique
et biométrique de la Fonction
publique, restent sur la sellette.
En effet, nous apprend un communiqué, la Direction générale de
la Fonction publique et l'Agence
de l'informatique de l’État (ADIE)
vont animer une conférence de
presse aujourd'hui sur le sujet. La
même source précise que la rencontre portera sur "les décisions
prises par le gouvernement du
Sénégal après la réalisation de
l’audit physique et biométrique
des agents de l’État" et se tient "en
marge de l’atelier de formation des
membres des commissions spéciales chargées de traiter les
pièces justificatives produites
pour les agents de l’État, dont les
salaires sont domiciliés au Trésor
public durant les mois de décembre 2013 et janvier 2014".
2ème mission des CAE au Tchad :
811 personnes auditionnées
Les préparatifs pour le jugement
de l'ancien Président tchadien
Hissein Habré vont bon train. Et à
l'issue de la 2ème mission des
Chambres extraordinaires africaines (CAE) au Tchad, un communiqué de cette juridiction exceptionnelle nous en dresse le bilan.
C'est donc “dans le cadre de l’exécution de la seconde Commission
rogatoire internationale (CRI) que la
Chambre africaine extraordinaire
d’instruction, sous la conduite de
son coordonnateur, M Jean Kandé,
chef de mission, s’est rendue au
Tchad dans la période du 30
novembre au 22 décembre 2013”.
Le document poursuit que “parmi
les activités menées par la commission, il y a la poursuite des travaux
d’audition entamés lors de la première mission. Ainsi, 797 personnes en qualité de parties civiles
et 14 personnes en qualité de
témoins ont été auditionnées”.
2ème mission des CAE au Tchad :
811 personnes auditionnées (suite)
Ce n'est pas tout, car, poursuit la
même source, “la chambre africaine d’instruction, accompagnée
des experts en anthropologie
médico-légale, a procédé à l’identification des sites supposés abriter
des charniers. C’est ainsi qu’elle
s’est rendue au sud du Tchad, dans
les localités de Moundou, Koumra
et Sarh, au centre, à Mongo et
Bitkine et aux alentours de
N’Djaména, à Ambing, Hamral-Goz
et Dougui Allaye”. En marge de la
mission “la cellule de communication a effectué différentes activités
de communication, dont une conférence de presse pour rendre compte
de l’état d’exécution de la mission.
Elle a également pris part à un
séminaire de formation des chroniqueurs judiciaires tchadiens organisé par la Cellule de communication du Pool judiciaire de
N’Djaména”, ajoute le communiqué qui indique en outre qu”'une
troisième Commission rogatoire
internationale devra bientôt être
envoyée au Tchad, pour poursuivre
le travail entamé lors de cette
seconde mission”.
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(suite)
Les nouveaux guignols !
O
n se rappelle bien que le Vieux avait ses “cuillères” qui, à la moindre occasion, ramassaient des braises pour arroser la prairie. Et
bien souvent ces “cuillères” se transformaient en marteau, comme
ce fut le cas sous Talla Sylla, à l'aube de l'alter-noce... On pourrait bien mettre
Farba Ngom à la place de son homonyme...Senghor de nom. Sous Wade
comme sous Macky, c'est la même frénésie débordante, hystérique, devrait-on
ajouter. Tout le monde est bien scandalisé, même ceux qui n'ont pas entendu
Sidy Lamine Niass parler. Il suffit de se faire raconter l'histoire. Et dans un pays
comme le Sénégal, c'est tout facile.
Mais alors, si Sidy Lamine Niass fait se départir de leur sérénité d'éminents
membres de l'Alliance pour la République, il y a bien franchement de quoi douter de l'avenir de ce parti. L'absence de sérénité est en effet l'indice de quelque
chose de plus profond. Une preuve de faiblesse. Que Mbaye Ndiaye gesticule
ainsi sur le petit écran, cherchant ses phrases et se répétant sans cesse, a ceci de
bien pathétique que ça ne vole pas trop haut dans le parti présidentiel. Que
Farba Ngom puisse même ouvrir la bouche dans une affaire comme celle-là
révèle une grosse faille dans le dispositif du pouvoir. Et les effets sont tout en
boomerang...
Cela dit, en démocratie, tout le monde a droit à la parole. Le problème, c'est
bien de prouver ce qu'on avance, surtout lorsqu'on accuse des personnalités
publiques. Il aurait donc été plus intéressant qu'on laisse la machine aller
jusqu'au bout de sa logique. Mais, au lieu de cela, ce sont des discours pathétiques qui ont été servis, la rage au ventre. Sidy Lamine Niasse n'est pourtant
pas un “morceau” difficile à ingurgiter, même si la digestion peut ensuite laisser
des effets secondaires.
Il faut du reste regretter le recours à des références religieuses, pour asseoir un
combat en vérité politique. “Je suis sur les traces de Serigne Touba. Je marche
avec les saints. Dans ce monde comme dans l'au-delà. Je vais vers le Prophète...”.
Ces propos ont bien été tenus, hier. Bien sérieusement, on ne voit pas ce que les
saints convoqués par le patron du groupe Walfadjri viennent faire dans des
affaires de traque de biens mal acquis. Cela sent l'instrumentalisation et la
manipulation à mille lieues. On a l'impression que le discours de Sidy Lamine
Niass est délibérément construit pour taper en plein dans le cœur du “talibé”citoyen. L'effet recherché est évident et cela n'honore pas du tout la démocratie
sénégalaise. Il faudra bien, quelle que soit la nature des griefs, qu'on en reste à
un certain niveau de lucidité pour qu'au moins la parole émise soit audible, discutable et déroulable sur l'espace public. Ce n'était pas le cas, hier...
Affaire Cheikh Maleyni Sané : Le
maton Pape Mor Diamé interné à
l’hôpital psychiatrique de Thiaroye
Les choses semblent s’aggraver
pour l’un des deux gardes pénitentiaires inculpés en même temps
trois prisonniers pour la mort du
détenu Cheikh Maleyni Sané,
décédé à la Maison d’arrêt de
Rebeuss. Victime d’une dépression
depuis leur arrestation, Pape Mor
Diamé est finalement interné à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye pour
des troubles mentaux. Écroué
d’abord au Pavillon spécial, le
maton a été arrêté avec son collègue Thomas Faye et trois co-détenus du défunt. Le juge du 2ème
cabinet d’instruction les a inculpés
pour meurtre et actes de torture.
les populations de Guédiawaye ont
été témoins hier, en début de matinée. En effet, Élimane Tine, maçon
de son état et âgé d'une vingtaine
d'années, a rendu l'âme sur le coup
après qu'un pan du mur qu'il était
en train de construire s'est affaissé
sur lui. Selon les témoins, il avait
tourné le dos au dit mur tout en
continuant son travail, au moment
ou l'irréparable s'est produit. Les
choses se sont passées tellement
vite que même les témoins n'ont
pas eu le temps de lui venir au
secours. Après avoir rendu l'âme sur
le coup, le corps sans vie a été
acheminé par les sapeurs pompiers
de Guédiawaye à l'hôpital Aristide
Le Dantec de Dakar pour les
besoins de l'autopsie.
Détention d’arme : Encore un autre
fils de Bada Lô écroué
L’un des fils du défunt transporteur Bada Lô, Mame Cheikh Lô, a
été placé sous mandat de dépôt
pour détention illégale d’arme.
Mame Cheikh Lô a été déféré au
parquet par la brigade de la Foire en
compagnie de deux autres individus. Il s’agit des nommés Mor
Mbaye et Richard Hanq. Le trio a
été placé sous mandat de dépôt
hier. Il devra être jugé mardi prochain, 31 décembre, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar,
pour extorsion de fonds et violences
et voies de faits.
Guédiawaye : l'affaissement d'un
mur fait un mort
Une mort tragique, c'est ce dont
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numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
SOCIÉTÉ
3
OFFENSE AU CHEF DE L'ÉTAT
AFFAIRE SIDY LAMINE NIASS
Sidy Lamine Niass a failli
atterrir la Section recherches
Le Président-directeur général du groupe de presse Walfadjri, Sidy Lamine Niass et la journaliste
Ndèye Astou Guèye de la radiotélévision du même groupe ont été convoqués, hier, à la Section
recherches de la gendarmerie de Colobane. La convocation a finalement été annulée. Elle serait
liée à des propos tenus dans l’émission “Sortie”.
FATOU SY
epuis plusieurs jours, la
chaîne privée Walfadjri diffuse la bande annonce de
l’émission “Sortie”, prévue dimanche
prochain. Le tollé créé par les extraits
de l'émission dont le Président-directeur général du groupe de presse
Walfadjri Sidy Lamine Niass est l'invité, lui a valu hier d'être convoqué à
la Section recherches de la gendarmerie. Un Sidy Lamine, très acerbe, y tire
sur l’Alliance pour la République
(APR), le chef de l’État Macky Sall
ainsi que le président de l’Assemblée
nationale Moustapha Niasse. On y
montre le PDG de Walfadjri, invité par
la journaliste Ndèye Astou Guèye,
attaquer le parti présidentiel, en fustigeant les festivités marquant le 5ème
anniversaire de l’APR. Sidy Lamine
Niass s’y attaque au Président Macky
Sall et au leader de l’Alliance des
forces de progrès, qu’ils accusent de
D
s’être enrichis illicitement. Soutenant
s’être senti le devoir de mettre en
garde les Sénégalais, il déclare que
“Macky Sall va plonger le pays dans le
gouffre”. Sans compter qu’il l'accuse
de soutenir les homosexuels.
“J’aimerais bien que le Procureur me
convoque pour que je lui remette les
preuves qui le démontrent et je n’attends que cela”, soutient également
Sidy Lamine Niass qui a été pris au
mot.
Il a en effet été convoqué, hier, à la
Section recherches de la gendarmerie, sur instruction du procureur de la
République, en compagnie de la journaliste Ndèye Astou Guèye.
Seulement, Sidy Lamine Niass n’a
pas été entendu. À la gendarmerie, on
lui a signifié que la convocation a été
annulée. Selon nos sources, les autorités ne veulent pas que cette affaire
prenne une autre tournure. Elles soulignent que l'option de la “banalisation” semble être la voie choisie. Nos
sources croient savoir que c’est le
Président Macky Sall en personne qui
serait intervenu. On parle aussi d’une
personnalité religieuse qui se serait
impliquée pour régler cette affaire.
Toutefois, le boss de Walf ne l'a pas
entendu de cette oreille. “Ils m'ont
relâché, car ils ont considéré que la
convocation n'avait pas sa raison
d'être. Je suis parti avec mes preuves,
mais il n’y a pas eu de confrontation
entre les enquêteurs et moi. Alors, je
rentre directement chez moi me reposer", a lancé un Sidy Lamine Niass
triomphant. D'ailleurs, l’émission
dont la transmission était prévue pour
samedi prochain, a finalement été diffusée hier dans l’après-midi, après
l'annonce de la convocation de Sidy
Lamine Niass.
Toujours est-il que le patron de
presse a reçu la visite de quelques
caciques du Parti démocratique sénégalais. En l'occurrence, Bara Gaye,
Me Adama Sall.
L'APR vilipende
le PDG de Walf
I
nvité sur le plateau du journal de
20 heures sur la RTS1, le ministre
d’État Mbaye Ndiaye, directeur
des structures du parti présidentiel, a
déversé toute sa bile sur Sidy Lamine
Niass. Le PDG du groupe Walfadjri, at-il fustigé, “n’a cessé d’attaquer de
manière extraordinaire le chef de l’État,
de manière très déplacée, l’institution
qu’il incarne”. “Sidy Lamine Niass n’est
pas un acteur politique. C’est un acteur
économique, mais aussi un membre
d’une des familles religieuses du
Sénégal”, a-t-il souligné. Au regard de
cette double casquette, Mbaye Ndiaye
considère que le PDG de Walfadjri
“doit savoir raison garder et arrêter ses
attaques qui ne l’honorent pas”. “Cette
haine, selon lui, qu’il nourrit vis-à-vis de
Macky Sall, ne trouve aucune justification et l’opinion nationale et internationale a déjà pris acte de ses écarts de langage et des affirmations gratuites par
rapport à l’homme, à sa dignité et à sa
croyance et sa foi”.
Sur sa lancée, le responsable “apériste”
a laissé entendre que le président de la
République ne considère pas Sidy
Lamine Niass comme un adversaire,
mais comme “un acteur de l’économie
nationale et membre d’une famille religieuse”. C'est pourquoi, il a fustigé l’attitude de Sidy Lamine Niass qui s'est permis d'assimiler sa convocation à celle
que le colon Faidherbe avait adressée à
Cheikh Ahmadou Bamba, avant d'être
exilé au Gabon. “Quand Sidy invoque
le drame que le Sénégal a vécu, à travers
la convocation de Cheikh Ahmadou
Bamba, c’est une insulte faite à l’histoire
religieuse et politique du Sénégal”, s’est-
il désolé. Avant d’ajouter : “Quand
Cheikh Bamba chantait ‘Assirou’, face à
l’injustice des colons, ce n’est pas comparable à ce que Sidy Lamine Niass
représente. Il ne saurait représenter
Cheikh Ahmadou Bamba, encore
moins comparer le président Sall à
Faidherbe”. Le ministre d’État qui
soupçonne le patron de Walfadjri de
cacher ses véritables intentions, d’asséner : “Si Sidy Lamine veut rentrer en
politique, il n’a qu’à faire tomber ses
masques, créer son parti et se soumettre
à la volonté populaire”. “S’il ne le fait
pas, a-t-il prévenu, il continuera à être
un élément singulier, contre la
République, la démocratie, les religieux”. Selon lui, l’APR va réagir, mais
“politiquement”, en mobilisant les
défenseurs de l’État de droit et des libertés. Ce, pour éviter au Sénégal “la déstabilisation” ayant frappé certains pays
africains, par le biais de la “banalisation”
des institutions de la République, de la
religion...
“Sidy Lamine va trop loin”
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar a abondé
dans le même sens, en soulignant que
“les délires haineux de Sidy Lamine
Niass contre le Président Macky Sall et
les leaders de la Coalition BBY sont une
honte pour la très respectable presse
sénégalaise”. Dans un communiqué
parvenu à EnQuête, Moustapha
Diakhaté estime que “Sidy Lamine va
trop loin. Chaque jour, poursuit le
texte, il brise toutes les bornes de
l’éthique, de la morale et de la déontologie journalistiques”. Pour M. Diakhaté,
“il devient absolument urgent de mettre un terme aux dérives de Monsieur
Niass, sous peine d’exposer notre pays à
de graves périls”.
FATOU SY
AVIS DE RECRUTEMENT
Dans le cadre du Projet de Restauration des Fonctions Economiques
et Ecologiques du Lac de Guiers (PREFELAG), l’OLAG recrute
DEUX CHAUFFEURS
Les principales tâches et responsabilités:
• Conduire le personnel en mission pendant leurs
déplacements;
• Assurer l’entretien journalier du véhicule
• Informer l’Administration des entretiens
périodiques, ainsi que des réparations à faire ;
• Veiller à l’application des procédures et règlements afférents à la gestion du véhicule du projet
: remplissage du carnet du véhicule, information
à la hiérarchie de toute anomalie dans l’exécution
du travail;
Qualifications et expérience:
• Détenteur d’un permis de conduire ;
• Capacité d’écrire et de s’exprimer en Français ;
• Etre familier aux axes routiers de la région de
Saint-Louis ;
• N'avoir pas eu de problèmes de conduite
pendant les trois dernières années;
• Capacité de réparer des petites pannes;
• Expérience exigée : deux (2) ans dans une
structure de développement.
Le dossier de candidature doit comprendre:
• Une lettre de motivation ;
• Un curriculum vitae ;
• Une copie certifiée du permis de conduire ;
• Une copie certifiée de la carte nationale
d’identité.
Disponibilité : immédiat
• Durée : CDD avec trois (03) mois d’essai.
ASSISTANTE DE DIRECTION :
Les principales tâches et responsabilités:
• Réceptionner, trier, diffuser l’information
(courrier, messagerie, téléphone, internet,
intranet…)
• Assurer le traitement du courrier,
• Gérer le suivi des parapheurs et vérifier les
courriers mis à la signature des Directeurs,
• Concevoir et mettre en forme les documents,
• Classer et archiver les dossiers et la documentation,
• Assurer l’accueil physique et téléphonique,
• Assurer les contacts avec les interlocuteurs
principaux,
• Tenir les agendas électroniques des directeurs
en liaison avec sa (son) collègue,
• Organiser des réunions, rédiger et mettre
en forme les comptes-rendus.
www.enqueteplus.com
Qualifications et expérience:
• Titulaire d’un diplôme en assistanat de direction
(niveau bac+2) ou équivalence,
• Expérience de trois (02) ans déjà démontrée
dans un poste similaire et avec références ;
Le dossier de candidature doit comprendre:
• Une lettre de motivation ;
• Un curriculum vitae ;
• Une copie certifiée du ou des diplômes
• Une copie certifiée du ou des attestations
ou certificats de travail ;
• Une copié certifiée de la carte nationale
d’identité.
Disponibilité : immédiat
Durée : CDD avec trois (03) mois d’essai.
Les candidatures doivent être envoyées par poste
à la BP : 490 Saint-Louis au plus tard le 16 janvier
2014 à 18h.
NB : Seuls les candidats présélectionnés seront
contactés pour entretien.
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
SOCIÉTÉ
4
GENDARMERIE
CBV AVEC AMPUTATION
Le Général Abdoulaye Fall range son képi
Une dame arrache
l’oreille de sa voisine
Après une trentaine d’années de carrière à la Gendarmerie nationale, le Général de corps d’armée, Abdoulaye Fall part pour
une retraite bien méritée. L'ancien haut commandant de la Gendarmerie a été fêté hier lors d’une cérémonie d'adieu.
Pour avoir mordu et arraché
l’oreille de sa voisine, Fatou
Ndiaye encourt deux ans de
prison ferme.
MAMADOU MAKHFOUSE NGOM
privilégie le contact humain. Et
enfin, le courage physique, sans
lequel le succès de l’action militaire
n’est pas garanti et le courage moral
qui permet au chef de s’élever,
lorsque la patrie est en danger”.
Ainsi, le Général Fall est certain que
son successeur, le Général de
Division Mamadou Guèye Faye, à
qui le président de la République
vient
de
confier
le
Haut
Commandement, trouvera bien plus
que les satisfactions personnelles et
professionnelles qu’il appelle de ses
vœux, dans la tâche qui lui a été
confiée. “Je pars le cœur léger, car
comme l’avait dit le Président
Senghor, les gendarmes seront toujours à la hauteur de leurs devoirs”,
a ajouté le général.
Selon le désormais ex-Directeur de
la Justice militaire, la gendarmerie va
être appelée à jouer un rôle central
dans l’appareil de défense et de sécurité de notre pays. Lors de ses nombreuses tournées d’adieu, dans les
différentes unités, l’ex-pensionnaire
de l’École militaire de Saint-Cyr en
France a encouragé la maison bleue à
intensifier la lutte contre l’insécurité,
pour la consolidation de l’État de droit
et des idéaux de paix et de liberté au
Sénégal.
a cérémonie d’adieu du
Général de Corps d’armée
Abdoulaye
Fall,
Haut
Commandant de la gendarmerie et
Directeur de la Justice militaire sortant s’est tenue hier, à la caserne
Samba Diéry Diallo. Point d’orgue
de la cérémonie, le Général Fall, qui
part à la retraite, à la fin du mois, a
salué le dévouement dont ses
troupes ont fait montre durant ses
huit ans à la direction de l'institution. Après le dépôt de gerbe au
mémorial de la gendarmerie et la
signature du livre d’or, le Général
Fall a dit toute sa fierté d’avoir été à
la tête de ce prestigieux corps, riche
de 150 ans de traditions. Devant un
groupe d’officiers et sous-officiers
de différents corps, il a dit sa
confiance dans l’avenir de la gendarmerie, qui repose sur trois piliers
essentiels que sont la militarité, la
proximité avec les populations et le
courage de ses chefs. “Ces trois
piliers, a-t-il déclaré, se regroupent
autour de la militarité qui constitue
l’ensemble des valeurs, comme le
dévouement, la discipline et l’abnégation. Aussi sur la proximité avec
la population pour la promotion
d’un gendarme professionnel qui
L
PROCUREUR IBRAHIMA NDOYE SUR LA TORTURE DANS LES LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ
“Il faut une thérapie, pour
mettre fin à cette pathologie”
L’atelier sur “les garanties judiciaires contre la torture en droit interne et en droit international”,
organisé conjointement par l’Observatoire national des lieux de privation de liberté et Amnesty
international a été ouvert, hier, par un message fort lancé par le Procureur de Thiès, Ibrahima
Ndoye. Il a demandé que les actes de torture soient bannis dans les procédures judiciaires.
NDEYE FATOU NIANG (THIES)
faut diagnostiquer l’origine du mal. Si on parvient à le faire, on sera
parvenu par la même occasion à trouver la thérapie nécessaire et adaptée à
appliquer à cette pathologie”. Selon le
procureur de la République près du tribunal régional de Thiès, Ibrahima
Ndoye, l'heure est venue de mettre un
terme aux actes de torture. “Le mal,
par rapport à son origine, dans les lieux
de privation de liberté, dans le cadre de
l’enquête, c’est la volonté de l’acteur
judiciaire placé dans cette phase judiciaire d’avoir une procédure exempte
de tout reproche”. Une procédure dont
l’élaboration, l’enquête, le rassemblement des preuves ne serviront, selon
lui, qu’à permettre au procureur, éventuellement au tribunal, de retenir une
déclaration de culpabilité. “Cette
volonté d’avoir l’aveu, pour permettre
“Il
au procureur d’être à l’aise à l’audience
et permettre au tribunal d’entrer en
voie de condamnation, estime le procureur, est la source principale des
actes de torture qu’on relève dans les
pratiques d’enquête de police judiciaire. A ce niveau, si on parvient à
comprendre que l’aveu n’est pas forcément le seul élément qui peut permettre d’asseoir la responsabilité pénale,
on comprendra par là même qu’on n’a
pas forcément besoin de les extorquer,
pour permettre au procureur et éventuellement au tribunal d’avoir une
décision de condamnation”.
Devant l’ensemble des auxiliaires
de la justice, gendarmes, policiers et
gardes pénitentiaires, le procureur
Ndoye de lancer : “L’aveu est une
preuve. D’autres modes de preuves,
tout aussi efficaces existent. Essayons
de les explorer et bannissons de nos
pratiques, ces actes de torture qui
existent bel et bien dans nos cellules
de garde-à-vue, au niveau également
de la prison”. Il espère que l’atelier
servira de cadre, pour permettre aux
acteurs de s’interroger et de se remettre en cause par rapport à ces pratiques. “Nous devons faire comprendre à nos concitoyens, sur qui nous
appliquons la loi, que nous sommes
là, non pour les torturer, mais pour les
protéger et rendre la justice sur la
base d’éléments de preuves probants
qui auront été recueillis, non sur la
base d’actes illégaux, mais sur la base
d’actes normaux et réguliers”.
La représentante de la section
sénégalaise d’Amnesty international
Sénégal, Nafi Samb Kâ, a pour sa part
fait un réquisitoire cinglant contre la
torture au Sénégal qui, selon elle, est
toujours d’actualité. “Au Sénégal la
torture demeure une pratique courante dans les lieux de privation de
liberté et cela est reconnu par les plus
hautes autorités de ce pays. Plus que
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la répression, nous demandons à ce
que la prévention s’impose par des
visites inopinées dans les lieux de privation de liberté par les autorités étatiques. Nous insistons sur la formation continue de tous les
fonctionnaires en charge de ces personnes”. Selon elle, aucune circonstance exceptionnelle, qu’il s’agisse de
l’état de guerre, d’instabilité politique
ou de tout autre état d’exception, ne
peut être évoquée pour justifier la torture, au terme de l’article 2 alinéa 2
de la convention contre la torture.
Nafi Samb Kâ estime que l’ordre
d’un supérieur hiérarchique ne peut
être évoqué, pour justifier la torture.
Donc, aucun aveu ne peut être extorqué, sous la torture, et ne peut également être utilisé comme moyen de
preuves, à l’occasion d’un procès.
“Les États sont tenus d’enquêter et de
punir les auteurs d’actes de torture.
La torture doit être normalement érigée en crime”, exhorte-t-elle.
FATOU SY
D
ebout hier à côté de sa fille,
Salimata Samb, vêtue d’un
boubou ganilah de couleur
mauve et vert, portait trois boucles
d’oreille à son lobe gauche. Tout au
long du procès, l'autre oreille est restée
invisible, cachée par un pan de son
mouchoir de tête. Elle ne l’a pas
exhibé, car elle a perdu une partie du
pavillon. Sa voisine et parente Fatou
Ndiaye lui a amputé le lobe par morsure, au cours d’une bagarre intervenue après plusieurs années de conflit
latent entre les deux familles.
Après le décès de son père, Salimata
Samb avait hérité d’un terrain, alors
qu’elle était encore mineure. Mais, à
en croire son conseil, la dame a été victime d’une “expropriation forcée”.
“Depuis qu’elle a réclamé son terrain,
elle vit le calvaire, car elle est tout le
temps injuriée. Des ordures sont
jetées sur la parcelle”, a expliqué Me
Bruce Benoît. Si jusque-là les deux
familles se sont limitées à des
échanges de quolibets, les choses ont
dégénéré le mois dernier. Tout a commencé par une querelle entre Fatou
Diène, fille de Salimata Samb, et
Aïssatou Ndoye, fille de Khardiata
Ndiaye prévenue dans cette affaire.
“Je suis intervenue pour faire rentrer
ma fille. Moustapha Ndoye m'a traînée jusque dans leur maison où ils
nous ont prises à partie ma fille et
moi”, a narré la partie civile. Au cours
de la bagarre, Fatou Ndiaye l’a mordue à l’oreille. “Je lui ai mordu l’oreille,
parce qu'elle m’a mordu à l’épaule”, a
répliqué la prévenue, tout en exhibant
son épaule gauche. Et d’ajouter : “ je
l’ai mordue, mais je n’ai pas arraché le
lobe”. “Si elle vous a mordu à l’épaule
gauche, normalement, c’est son
oreille gauche qui aurait dû être à
votre portée”, lui ont fait remarquer
les conseils de la partie civile. Les avocats sont convaincus qu’il ne s’agit pas
de morsure. Ils affirment que Fatou
Ndiaye a usé d’un couteau trouvé sur
les lieux. Estimant que leur cliente a
subi un préjudice “esthétique” et
“moral”, Me Benoît a réclamé des
dommages et intérêts d'un montant
de 50 millions de francs CFA.
Cette demande a suscité la stupéfaction dans le public. Mais, Me Me
Assane Dioma Ndiaye a affirmé que
cela se justifie, dans la mesure où, si
leur cliente veut refaire son oreille,
pour pouvoir y porter des bijoux,
cela nécessitera des moyens financiers conséquents. A sa suite, le parquet a requis deux ans ferme, contre
Fatou Ndiaye, demandé la relaxe de
Moustapha Ndoye et Khardiata
Ndiaye, avant de s’en rapporter à la
décision du tribunal concernant
Aïssatou Ndoye. La défense a plaidé
la relaxe de tous les prévenus, sauf
Fatou Ndiaye. Mes Babacar Fall et
Ibrahima Mbengue ont sollicité la
clémence pour le compte de cette
dernière. Car, à leur avis, il y a eu l'excuse de la provocation. En outre,
ont-ils plaidé, il n'y a pas eu d'amputation, mais seulement la coupure
d'une partie du lobe. Délibéré le 31
décembre.
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
SOCIÉTÉ
5
LE CADEAU DE MACKY AUX NIASSÈNES
Un poste de police
installé à Médina Baye
La délégation de la famille religieuse de Médina Baye, conduite par Cheikh Ibrahima Macky Niasse,
porte-parole du Khalife général, s'est réjouie des actes posés par le gouvernement sénégalais pour la
réussite du Gamou de Kaolack, prévu le 10 janvier prochain.
Khalife Général Cheikh al Islam EL Hadj Ibrahima NIASS
MATEL BOCOUM
quelques jours du Gamou de
Kaolack, la communauté
niassène décerne déjà un satisfecit au chef de l'État qui a exprimé, à leurs
yeux, une réelle volonté d'assurer une
meilleure organisation de cet événement
spécial. “L'État a montré qu'il est
conscient de la pleine mesure de son rôle
et qu'il va l'assumer”. S'appuyant sur les
engagements pris de part et d'autres par
A
les différentes entités étatiques, le président de la commission finance du comité
d'organisation, M Amadou Samb, a manifesté tout son optimisme, quant à la mise
en œuvre des instructions du chef de l'État
sénégalais. Il en veut pour preuve la décision prise par l'équipe de Macky Sall d'installer un poste de police dans la ville sainte
de Médina Baye. “Nous avions eu à poser
cette doléance, depuis des années. Vous
n'êtes pas sans savoir que l'insécurité
gagne du terrain, dans la ville religieuse.
Elle a été récemment le théâtre d'attaques
armées qui ont créé la panique chez les
populations. On s'attendait à un renforcement du dispositif sécuritaire, à une dense
opération de sécurisation à la veille du
Gamou, mais Macky Sall a fait mieux”, a
souligné pour sa part le président du
comité
d'organisation,
Ibrahima
Mamoune Niasse.
L'écueil des visas
Pour autant, le cadeau et les bonnes
intentions de Macky Sall ont été accompagnés de garde-fous. Le ministre de l'In-
térieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a tenu
à rappeler au comité d'organisation que
les fidèles qui viennent, lors de ce grand
événement, de différentes régions du
monde, doivent s'astreindre aux nouvelles
normes relatives à l'octroi du visa d'entrée
au Sénégal, malgré l'assouplissement des
procédures souhaité par l'autre partie. “On
peut vous aider, dans la facilitation des
procédures, mais les fidèles qui viennent
des pays hors Cedeao (Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest)
seront soumis à la nouvelle
réglementation en vigueur, depuis le 1er
juillet dernier. Ils doivent payer les
32.500 francs CFA, pour être admis sur
le territoire sénégalais. Certains fidèles
passent par la Gambie, mais force doit
rester à la loi.”
Quelques points d'achoppement interpellent les autorités compétentes. Il en est
de l'engagement pris par le ministre de
tutelle Éva Marie Coll d'assurer la gratuité
des soins et du traitement, lors du Gamou.
Le comité d'organisation n'est pas
convaincu. Il déplore un grand fossé entre
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la volonté politique et la réalité sur le terrain. “L'expérience démontre à l'envi que
les engagements ne sont pas toujours respectés. Les autorités doivent prendre
conscience que le Gamou est un événement spécial qui mérite des moyens à la
hauteur de sa dimension internationale.
C'est anormal qu'on continue à nous
allouer, chaque année, un budget au titre
gramme d'entretien 2014, il peut prévoir
le bitumage de l'avenue El Hadji Abdoulaye Ibrahima Niasse longue de 1,5 km.
Des efforts seront faits à ce niveau, cette
année. Des tronçons seront refaits, mais
la réfection de la route Fatick-Kaolack, qui
constitue la principale préoccupation,
n'est pas imminente, même si le contentieux est déjà vidé.”
PROTECTION DE L'ENFANT
L'État met en place une stratégie nationale
L
maltraitance,
abus etque
exploide région amédicale.
Il s les
'y ajoute
nos
sexuels,
la
mendicité,
le
tations
fidèles, admis dans les structures sanitravail et la traite des enfants,
taires,
lessont
fraisune
dedouloureuse
ce manque
entresubissent
autres maux,
deréalité
suivi....”
Toutefois,
les
inquiétudes
du
au Sénégal. Hier, sous l'égide du
d'organisation
ont été dissipées
comité
Premier
ministre, une stratégie
nationale
l'enfant aqui
étéavalidée,
pardeleprotection
ministre dedel'Intérieur
affirmé
après
deux ansidoines
de réflexion.
Elle va
que
des mesures
seront prises,
en
contribuer
à une
meilleure
coordination
vue
de corriger
toutes
les imperfections
et
entre les différents acteurs et au niveau
incompréhensions.
sectoriel. “Cette politique de stratégie
nationale nous permettra de mettre en
Réfection
de la route
place un comité
légal, protecteur, où
nationale
Fatick-Kaolack
tous les enfants
pourront bénéficier de
leurs
droits etde
enl'Hydraulique
même temps bénéficier
Le ministre
va se rensocialleéconomique
et
dred'un
dansbien-être
la ville sainte,
06 janvier proa
souligné
le
ministre
de
la
socioculturel”,
chain, en vue de “combler tous les manFemme
et
de
la
Protection
de
l'
e
nfant,
quements” relevant de ses compétences.
Anta Sarr. Pour la réussite de la politique
Mais,
communauté
niassène
n'a pas
de la
stratégie
nationale,
le ministre
obtenu
gain
de
cause,
quant
à
la
réfection
compte sur tous les acteurs : les partedunaires
tronçon
de la route
nationale
N°1
techniques
et sociaux,
les associations de “daara”,Enetc.
“Silenous
parvenons
Fatick-Kaolack.
fait,
directeur
régiobonne mise
œuvre de
la stratégie
nalà une
de l'Agence
desentravaux
et de
gestion
nationale
de
protection
de
l'
e
nfant,
des routes (Ageroute) leur a exprimétous
son
les problèmes
seront résolus”,
estime
le
incapacité
à satisfaire,
dans les
délais
ministre. Anta Sarr signale que tous les
impartis,
leurs
demandes.
“L'Ageenfants,toutes
dans les
maisons,
la rue, ceux
qui
route
ne
peut
pas
encore
s'engager
d'ici le
viennent des autres pays et les “talibés”
Maouloud.
Dansetlevont
cadre
de sonde
prosont concernés
bénéficier
la
politique nationale.
C'est pourquoi le Premier ministre
Aminata Touré a invité le secteur privé,
les sectoriels offrant des services au profit
des enfants vulnérables, la société civile,
les ministères concernés, à faire de cette
stratégie le seul référentiel de politique
en matière de protection de l'enfant.
“J'instruis le ministre de l’Économie et
des Finances et le ministre délégué au
Budget, en relation avec les sectoriels
concernés, de réfléchir sur les modalités
du financement diligent du plan national d'actions de la Stratégie nationale de
protection de l'enfant”, a lancé Aminata
Touré. En outre, elle a demandé aux partenaires de participer à la vulgarisation
du document des standards minimaux
de prise en charge des enfants vulnérables, aux fins de son intégration effective
dans les curricula des écoles de formation
et son appropriation correcte par les
intervenants de première ligne. Ainsi, le
PM a suggéré un regroupement au sein
de Comités départementaux de protection de l'enfant (CDEP) des sectoriels
offrant des services de protection au profit des enfants vulnérables victimes ou en
conflit avec la loi.
AIDA DIENE
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
CMJN
POLITIQUE
6
PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL DE THIES
Le Rewmi confirme sa suprématie
70 conseillers régionaux se sont réunis hier à l’hôtel de région à Thiès pour élire le président du conseil régional. Après 20 tours
d’horloge, le candidat du parti Rewmi, Mor Sène, ancien président de la communauté rurale de Ndiéyène Sirakh a été élu au second
tour avec 38 voix, contre 29 pour Jean Baptiste Ndione candidat du parti socialiste. Mamadou Thiam du Pds s’est retrouvé au poste
de premier secrétaire élu.
de Thiès Hélène Tine qui s’est
retrouvé avec 5 voix, et Serigne
Babacar Diop l’ancien président du
conseil régional qui a eu 3 voix. Au
second tour, Rewmi, grâce aux jeux
d’alliance, a laminé son adversaire du
Benno Bokk Yaakaar avec 38 voix
contre 29 voix.
Conseil régional de Thiès
“Cette victoire signe la première
défaite de Macky”
NDEYE FATOU NIANG
es élus régionaux ont encore
donné la majorité au parti
Rewmi. Après deux tours de
scrutin pour élire le président du
conseil régional de Thiès, le parti
Rewmi a damé le pion à ses adver-
L
saires. Il a raflé 27 voix au premier
tour, suivi de très loin par le candidat
du Parti socialiste Jean-Baptiste
Ndione avec 18 voix et l'APR représenté par Aymérou Gningue avec 10
voix. Le Pds vient en quatrième position avec 7 voix suivi de très près par
la vice-présidente du conseil régional
Pour le Pds, qui a reporté ses voix
au parti Rewmi, cette victoire signe la
première défaite du président Macky
Sall au niveau de cette institution ; en
attendant les autres. “Depuis l’avènement du Président Macky Sall, les difficultés des Sénégalais vont crescendo. Aujourd’hui, avec le décès du
président du conseil régional, feu
Idrissa Camara, nous avons procédé à
son remplacement et au sortir de
cette élection, nous sommes extrêmement contents parce que nous allons
marquer ce 27 décembre 2012 la
première défaite de Macky Sall. Et
DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DU SÉNÉGAL
c’est la première perle de son chapelet de défaites qu’il va connaître dans
ce pays”, lâche Khalifa Hann du Pds.
Selon lui tout va commencer par
Thiès. “Nous sommes en fin 2013, en
juin 2014, nous lui ferons la même
chose aux locales. Au Sénégal, il n’y a
que deux camps politiques : le camp
du pouvoir et celui de l’opposition. Et
dans l’opposition, aujourd’hui, il n’y a
que trois partis significatifs : le Pds, le
Rewmi et l’Aj de Decroix. Nous nous
sommes réunis tous simplement dans
le cadre de l’opposition pour porter la
voix du Sénégal contre ceux qui sont
là et qui ne font qu’empirer les difficultés des sénégalais”.
“C’est une victoire
sans tache et éclatante”
Pour Souleymane Brin Ndiaye du
Parti socialiste, l’élection du président du conseil régional était une
élection nationale, vu le contexte
dans lequel elle s’est inscrite. “C’était
une élection avec beaucoup d’enjeux
Macky Sall
pour les prochaines élections locales
et présidentielles. Nous saluons la
victoire de Mor Sène de Rewmi qui a
été une victoire sans tache et éclatante parce qu’il a eu 38 voix contre
29”. Le socialiste explique qu’ils
étaient trois groupes à se battre pour
occuper le fauteuil régional. “Le
Rewmi, le Pds et le Benno Siggil
Sénégal et quelques membres de
l'APR. C’était une élection de salle
mais c’est un test grandeur nature qui
va donner une lecture plus large des
coalitions en présence. Aujourd’hui il
y a une nouvelle coalition à l’intérieur
de Benno Bokk Yaakaar qui se dessine entre le Benno Siggil Sénégal
(BSS) et l'APR”. Pour lui l’enjeu
c’était de mettre fin à l’hégémonie du
Rewmi. “Nous avons tenté. Le Rewmi
s’est accroché parce que s’il perdait,
ce serait très dangereux pour le futur
de ses combats politiques. C’est
juste. Aujourd’hui, il conserve l’hégémonie politique de la région. Si
Idrissa Seck avait perdu, ce serait un
signal fort contre son électorat”.
Toutefois, Souleymane Brin Ndiaye
ne désespère pas. “Le combat ne fait
que commencer. Avec la jonction
entre BSS et l’Aprnous pensons venir
à bout de l’hégémonie de Rewmi”.
Pour immortaliser la mémoire du
président Idrissa Camara, le nouveau
président du conseil régional de
Thiès, Mor Sène, a proposé de baptiser l’auguste salle de délibération à
son nom.
Madièye Mbodji
Les bons et mauvais
points selon le YAW
Le Mouvement Yoonu Askan Wi dresse un bilan mitigé de la situation économique
et sociale et propose son Plan Sénégal indépendant en opposition au Plan Sénégal
émergent cher au Président Macky Sall.
DAOUDA GBAYA
e Mouvement Yoonu Askan Wi tire le
bilan du régime de Macky Sall pour l’année écoulée. Dans une déclaration rendue publique, Madièye Mbodj et ses camarades
distribuent des bons et des mauvais points. Pour
les bons points, ils relèvent les “mesures positives” : “diminution des prix de certaines denrées, baisse de la fiscalité sur les salaires, augmentation du prix au producteur d’arachide,
lutte contre les inondations, traque de l’impunité et des biens mal acquis (à poursuivre sans
faiblesse ni compromission)”. A cela s’ajoutent
la “décision de diminution et de rationalisation
des agences pléthoriques et budgétivores, (l’)
instauration de la Couverture maladie universelle, (les) initiatives et signaux encourageants
pour le retour de la paix en Casamance, etc”.
Toutefois, YAW estime que “ces mesures restent
quant au fond des demi mesures, insuffisantes
pour vivifier l’espoir et fouetter l’esprit conquérant du 23 Juin et du 25 Mars”, compte tenu de
“l’ampleur des attentes et du désarroi des
masses populaires”. Ce n’est pas tout. Car,
Madièye Mbodj et Cie constatent pour le déplorer “la persistance de pratiques néfastes telles
que la 'lutte des places', la transhumance politique et le recyclage de personnels politiques”
qui pourtant sont “vomis par le peuple”. Sans
oublier “la gestion discrétionnaire de milliards
L
de fonds politiques échappant à tout contrôle,
des nominations sujettes à controverses, entre
autres problèmes”. Que dire de “la spéculation
foncière au détriment des masses rurales et de
l’exploitation paysanne familiale, la crise structurelle de l’école et de l’université, l’insécurité
galopante en ville comme en campagne ?”
“Impasses tenaces
de l’économie sénégalaise”
Pour avoir “la pleine mesure des impasses
tenaces de l’économie sénégalaise”, il suffit
de voir, selon YAW , la “dépendance alimentaire chronique” du Sénégal, le “démantèlement des chemins de fer, (le) pillage de nos
ressources halieutiques, (la) vente aux
Indiens d’un fleuron de l’industrie sénégalaise, les ICS”. Sans oublier le “bradage
mafieux des huileries au patron de la Suneor,
(aux) menaces sur la Sonatel avec le projet de
cession de ses infrastructures à des privés et
d’externalisation de l’essentiel de ses activités d’exploitation et de maintenance, projet
dénoncé à travers l’alerte sonnée par l’intersyndicale des travailleurs”. Autant de problèmes qui font dire à YAW que “la victoire du
25 Mars 2012, conquise de haute lutte par la
mobilisation populaire, les jeunes et les
femmes en première ligne, laisse encore
intacte les bases de classe du système de
domination de notre pays”.
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Plan Sénégal émergent vs
Plan Sénégal indépendant
Il exige par conséquent “l’affirmation du programme alternatif de rupture conséquente
d’avec l’ordre néocolonial – capitaliste” à l’instar du “Plan Sénégal Indépendant -PSI” qui se
veut l’opposé du “Plan Sénégal Émergent”. Pour
YAW, le PSE s’inscrit “dans le sillage des politiques du FMI, de la Banque mondiale, de
l’OMC et du Club de Paris, de “l’investissement
direct étranger” et de “l’aide publique au développement”, “des modèles culturels et de
consommation extravertis, de la marginalisation
de nos langues nationales”. Mais surtout “du
transfert permanent et inique de la valeur et des
richesses nationales vers l’extérieur”. Alors que
le PSI que proposent Madièye Mbodj et Cie est
“fondé sur les paradigmes prioritaires suivants :
développement endogène, démarcation d’avec
le présidentialisme néocolonial et le système
biaisé de démocratie bourgeoise représentative,
promotion du panafricanisme des peuples, du
patriotisme économique, de la mobilisation des
intelligences, des ressources et de la créativité
nationales”. Il prône le culte “du travail, de l’effort et des sacrifices partagés, de la stratégie de
l’autonomisation sociale en lieu et place de l’assistance dévalorisante, du changement déterminé des mentalités et des comportements,
avec la claire conscience que nous ne devons
rien attendre si ce n’est de nous-mêmes”. Par
ailleurs, YAW réitère son appel en faveur de la
“construction de ce grand parti de gauche véritable, dont les masses laborieuses ont besoin
pour se libérer de l’oppression néocoloniale”. Ce
grand parti de gauche aura pour mission “d’approuver toute mesure du pouvoir en faveur du
peuple, condamner toute décision ou pratique
contraire aux intérêts vitaux des populations africaines”. Il aura aussi à “construire sans relâche
l’autonomie populaire au cœur des luttes des
masses, telle est la voie, suivant le processus
dialectique unité-lutte-transformation, à travers
toutes les étapes requises”.
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
CMJN
EN VUE
7
EN PRIVÉ AVEC JACOB DESVARIEUX ET JOCELYNE BEROARD DU KASSAV
“Ce qui nous lie au Sénégal. . .”
Le Kassav s’est révélé au monde à la fin des années 1970. Très vite, le groupe antillais s’est imposé.
Plus de 30 après sa naissance, il continue de briller et de tourner, partout, à travers le monde. Ils
viennent de déposer leurs valises à Dakar, pour deux dates. Un dîner de gala tenu hier soir à la Place
du Souvenir. Et un concert au stade Demba Diop ce jour, pour le grand public et à petits prix. Hier,
ils ont donné une conférence de presse, en marge de laquelle Jocelyne Béroard et Jacob Desvarieux
se sont prêtés aux questions d’EnQuête. Ils sont revenus sur leur succès et leurs liens avec le Sénégal.
Jocelyne Beroard
BIGUÉ BOB
Plus de 30 ans après sa création,
Kassav résiste au temps. Il brille
encore avec ses membres fondateurs. Cela vous fait quoi, en tant
que pionnier de cette formation
musicale ?
Jacob Devarieux : Je suis tout au plus
surpris. Au départ, on avait fait ça pour
rigoler. On avait des ambitions mégalomanes, mais c’était plus pour la blague.
On se disait : “nous allons former le plus
grand groupe du monde”. On rigolait quoi.
Nous ne sommes pas le plus grand groupe
du monde, mais on y aspire. On est toujours là et on joue dans le monde entier.
C’est très surprenant.
Et vous Jocelyne, vous êtes dans
le groupe depuis 30 ans, cela vous
fait quoi ?
Quand je dis que cela fait 30 ans que
je suis dans le Kassav, c’est vraiment 30
ans sur la route avec Kassav. Kassav est
un groupe international, il n'est ni
antillais, ni français. On a quasiment
tourné dans le monde entier, dans
presque tous les pays d’Afrique. On le fait
depuis toutes ces années. Il y a trois ans,
Patrick Saint-Eloi nous quittait. Il avait
quitté le groupe, quelques années auparavant, pour des raisons de santé. Il avait
envie de passer des moments avec sa
maman. Il nous a quittés en septembre
2010. Aujourd'hui, le groupe se porte
bien. Cette année, on a sorti un album,
un peu avant le traditionnel rendez-vous
parisien du Zenith. C’était vers mai. L’album s’appelle “Songer”. Un titre est
dédié à Patrick. En 2009, nous avons
fêté nos 30 ans de création au stade de
France, devant plus de 70 000 personnes. On revient là d’un concert en
Guadeloupe, où il y avait plus de 11 000
personnes. De ce que j’entends des
gens, il y a toujours un émerveillement.
Kassav est la fierté de beaucoup de gens.
C’est vrai, des fois on vous aime, ou on
vous achève. Mais, les gens sont toujours
heureux, à chaque fois, de voir que le
Jacob Desvarieux
groupe est encore là debout et a de
l’énergie, malgré notre grand âge.
Au sein du groupe, les artistes
vont, viennent. Ils font des albums
solos, mais le noyau est toujours
là. C’est quoi votre secret ?
J. D : Je crois que le casting a été bien
fait, au départ. En général, les groupes
sont constitués des bandes de copains,
de cousins, de parents, etc. qui jouent de
la musique. Alors que pour nous, au
départ, c’était une idée. Il y a eu une
réflexion sur la musique que nous voulions
faire. Ensuite, on a cherché des artistes.
Il fallait aussi qu'ils puissent vivre ensemble. On a cherché des collaborateurs intelligents qui comprennent le sens de
phrases comme : “l’union fait la force”.
On a cherché en fonction de ces critères
et on voit que cela marche, car on est
encore ensemble.
Jocelyne : Deux des membres
créateurs du groupe sont encore là. La
base du groupe est restée identique. C’est
parce qu’au départ, c’était un challenge.
On voulait créer une musique qui soit
reconnue dans le monde entier. C’était
assez prétentieux. Mais, on avait vraiment
envie de trouver cette musique-là. On
avait le plaisir de chercher et de travailler
ensemble. Ce plaisir n’est jamais parti. On
éprouve toujours le même plaisir à se
retrouver ensemble sur scène. Quand il
arrive que Kassav s’arrête un ou deux
mois, nous sommes souvent sollicités ailleurs, pour des expériences avec d’autres
musiciens ou d'autres compagnies. Mais,
le vrai plaisir, c’est quand les membres de
Kassav se retrouvent ensemble sur scène.
À ce moment là, il y a une vraie cohésion.
Parce qu’on se connaît suffisamment,
pour savoir que ce qui est important, c’est
ce que nous faisons ensemble et non le
sale caractère de l’autre ou le nôtre. Nous
sommes des êtres humains. Nous avons,
par moments, des désaccords. Mais l’on
réussit à avoir suffisamment d'intelligence
pour comprendre que l’autre n’est pas
obligé d’avoir la même idée que nous ou
de faire comme nous. Donc, on réussit à
sauvegarder notre cohésion et notre plaisir
d’être ensemble, juste en mettant nos ego
de côté.
Kassav, c’est trois générations de
fans, on peut dire. Comment faites
vous pour maintenir votre musique
actuelle et au top?
J. D : Franchement, je n’ai pas de formule miracle. Nous faisons de la
musique. Nous essayons déjà de faire en
sorte qu'elle nous plaise à nous. Parce
qu’on est très sévère avec la musique des
autres. On essaie de l’être davantage avec
nous-mêmes. Nous nous demandons toujours : “Et si c’était la musique d’un d’autre, est-ce que nous l'aimerions”. Si, la
réponse est oui, on garde le morceau.
Après, nous avons la chance que cela
plaise à beaucoup de gens.
Jocelyne : On a pu trouver un style qui
plaît aux gens. Je pense que simplement,
c'est parce que c’est quelque chose de
gai, qui invite les gens à participer. La
deuxième chose est l’authenticité.
Kassav n’a pas cherché à copier, ni à ressembler à quelque chose qui venait d’ailleurs. Kassav a cherché à être vrai. Quand
on est complètement sincère, on touche
l’autre. Il y a une chose qui me dérange
toujours, c’est quand on parle de musique
dans le temps. La musique, c’est l’expression. Si une musique plaît, pourquoi la
dénigrer ? Il y a des gens qui sont fanatiques de Kassav, alors qu’ils ont 12 ans.
Ils connaissent les chansons aussi bien
que leurs parents.
Vous êtes déjà venus au Sénégal,
comment trouvez vous le pays ?
Jocelyne :Le Sénégal, c’est une histoire
d’amour. Jacob, de toute façon, je crois
qu’il a vécu ici. Il a des attaches purement
personnelles et viscérales. Moi, je ne sais
pas, mais je crois que c’est parce qu’on
est quasiment en face l’un de l’autre, les
Antilles et le Sénégal. C’est le pays
d’Afrique le plus proche de nous. Je ne
sais pas pourquoi, je me suis toujours sentie extrêmement bien ici. J’ai toujours
aimé venir au Sénégal. Mes meilleurs
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amis africains sont du Sénégal. Je n’ai pas
les mêmes attaches que Jacob, mais
j’aime me retrouver ici. J’aime la cuisine
sénégalaise. Je rêve de découvrir la Casamance, parce que je n’ai pas encore eu le
temps d’y aller. Être ici, c’est un peu
comme être à la maison. Je suis contente.
C’est un bonheur et c’est sincère.
J.D : Oui, je suis venu ici, parce qu’à
l’époque, l’image qu’on avait de l’Afrique
depuis les Antilles se limitait à Tarzan et
des choses de ce genre. Ma mère était
curieuse et voulait voir en vrai à quoi ressemblait l’Afrique. Elle avait rencontré
quelques Africains en France qui lui
disaient que le continent ne ressemblait
pas du tout à ce que l'on montrait. Comme
à cette époque, il n’y avait pas autant de
médias qu'aujourd’hui, pour savoir ce qui
se passe ailleurs, on a entrepris ensemble
le voyage. Et le premier pays noir africain
qu’on trouve sur le chemin, en venant
d’Europe, c’est le Sénégal. On s’est arrêté
ici. Et on y est resté à peu près deux ans,
je crois. On a découvert un pays avec des
gens qui nous ressemblent. On voit des
gens qu’on croit connaître parce qu’ils
nous ressemblent de par la morphologie.
Cela ne laissait plus le moindre doute,
comme quoi les Antillais viennent
d’Afrique. Il n’y a pas de doute. J’étais
petit et je ne réalisais vraiment pas à cette
époque là. Mais, quand je suis revenu ici
avec le Kassav, étant adulte, en ce
moment là je me suis dit vraiment, il serait
bien que chaque Antillais vienne au moins
une fois dans sa vie, en Afrique. Cela
changerait beaucoup de choses sur leurs
opinions. C’est pour cela qu’on dit également que les voyages forment la jeunesse.
Dès qu’on voyage et voit d’autres régions,
on comprend d’autres choses, encore plus
pour nous qui sommes déracinés et qui
voyons le monde à travers les yeux des
blancs. En outre, on est très proche du
Sénégal aussi. Il y a le côté culturel. Senghor, Aimé Césaire, Gontran Damas ont
partagé le mouvement de la négritude.
Voilà pourquoi, quand on se rencontre,
cela fait des étincelles. On arrive toujours
à s’entendre. Quand on arrive à Gorée, on
nous explique nos ancêtres. Des choses
qui nous relient au Sénégal.
Connaissez-vous des chanteurs
sénégalais ?
J.D : Oui, oui j’en connais beaucoup.
Youssou Ndour, Ismaïla Lô, Baaba Maal,
Daara J, etc. Je peux citer plein de noms,
mais le plus important, c’est de voir qu’au
Sénégal, il y a une musique qui se développe, même si elle a des problèmes de
moyens, pour pouvoir s’exporter. Moi, je
regrette de voir qu’en Afrique, il y a beaucoup de gamins qui veulent faire du rap,
parce que, c’est ce qu’ils voient à la télé.
Le rap, c’est la version africaine de la
chose. Je trouve dommage que les Africains soient obligés de les imiter. Alors
qu’il y a tellement de musique chez eux.
Pour toucher les gens, il faut une musique
de chez soi.
Jocelyne : Hier, j’étais dans la voiture et
il y avait une chanson qui passait. Je me
disais qu’est ce que c’est beau. Je ne
savais vraiment pas ce que racontait la
chanson, mais cela m’a touché. J’ai
demandé et on m’a dit que, c’est une
chanson de Souleymane Faye.
Qu’allez- vous présenter au public
sénégalais aujourd’hui et demain ?
J. D : On va faire une grande
sélection des succès du groupe. On va
jouer aussi quelques morceaux du dernier album “songer”.
ARTS - ÉVÉNEMENT
10e édition du TGD
(Tambacounda Genève - Dakar)
Avec 1100 artistes, étudiants
d’art et collégiens originaires
de plus de 22 pays y ayant
pris part, depuis ses débuts,
en 2001, le TGD est un
événement phare de la vie
culturelle sénégalaise.
Sa 10e édition, cette année,
se tiendra du 28 décembre
au 4 janvier prochain.
SOPHIANE BENGELOUN
T
GD, alias Tambacounda Genève - Dakar, est un événement culturel prenant
place depuis plus d’une décennie
entre le Sénégal et la Suisse. Cette
“œuvre collective” en révolution permanente a été pensée et mise sur pied
par l’artiste plasticien Ousmane Dia,
pour répondre à un sentiment de
frustration qu’il éprouvait à l’époque :
“Quand j’ai intégré l’ENA (l’École
nationale des Arts de Dakar), je me
suis rendu compte qu’il y avait eu très
peu de ressortissants de ma localité,
Tambacounda, à l’avoir fait avant
moi… J’étais seulement le 3e
Tambacoundois ayant fréquenté
l’établissement, depuis son ouverture.
Pour pallier cela, rééquilibrer la
balance si l’on veut, j’ai voulu organiser quelque chose pour faire se rencontrer ses deux mondes et c’est de là
qu'est partie l’idée du TGD.”, explique
l’artiste sculpteur.
Reposant sur des bases communes
aux précédentes éditions (rencontres,
échanges, workshops, expositions
collectives, performances, concerts,
conférences, etc.), ce TGD10 se
déroule, cette année, du 26 décembre
2013 au 4 janvier 2014 à Dakar.
L’événement réunira 27 artistes de 11
nationalités ayant un parcours international de même que des étudiants
de l’ENA. Il aura pour parrain M.
Amath Dansokho, icône du paysage
politique sénégalais qui fut jusqu'en
2010, Secrétaire général du Parti pour
l'indépendance et le travail (PIT).
Le thème de ce TGD10 sera
“Universalité et Hospitalité’ pour un
programme comprenant, entre
autres, une vernissage au Musée
Théodore Monod, le 28 décembre ;
un concert de musique classique au
Théâtre national Daniel Sorano, le 29
décembre et un séminaire sur la
médiation culturelle à la Maison de la
Culture Douta Seck les 2, 3 et 4 janvier prochains. En tout, ce seront 27
artistes venus de pays aussi lointains
que la Corée du Sud (Eun Jung Park),
Cuba (Victor Manuel Gonzales), la
Palestine (Raed Issa) et aussi proches
que le Mali (Mamary Diallo), la Côte
d’Ivoire ( Jacob Bleu) ou le Bénin
(Thierry Oussou).
L’Ambassade de Suisse et l’État du
Sénégal sont tous deux partenaires
dudit événement.
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
ÉCO - SOCIAL
8
INSTALLATION OFFICIELLE DU COMITE SCIENTIFIQUE DE LA FRANCOPHONIE
SPOLIATION FONCIÈRE
Macky Sall met en place sa Task-Force
Mbane, des terres
de conflits
Le chef de l’État, Macky Sall, appelle le comité scientifique préparatoire du XVème sommet de la Francophonie, officiellement installé hier,
à en faire un tournant important pour la communauté francophone, en matière d’organisation et de contenu culturel, social et politique.
Depuis la crise alimentaire,
la terre est devenue un enjeu
économique pour beaucoup
de groupes qui veulent se
l’approprier. Dans ce sens,
une course vers le foncier est
ainsi engagée, avec souvent
des tentatives d’accaparement
que dénoncent les populations
locales.
ALIOU NGAMBY NDIAYE
est désormais officiel. Le
président
de
la
République, Macky Sall, a
installé, hier, le comité scientifique
préparatoire du XVème sommet de la
Francophonie qui se tient au Sénégal,
en novembre 2014. La cérémonie
d’installation s’est déroulée, hier, au
palais présidentiel. Au comité, officiellement installé, le président de la
République a fait une invite à la
réflexion, pour une grande réussite du
sommet. “La vitalité de vos
réflexions, vous et vos homologues
des autres pays, participera, à coup
sûr, à la réussite du prochain sommet
de la Francophonie dont nous voulons
qu’il soit un véritable tournant pour
notre communauté, tant en matière
d’organisation qu’en matière de
contenu culturel, social et politique”,
a déclaré M. Sall.
Le chef de l’État souhaite que le
sommet réunisse l’ensemble des dirigeants francophones et prenne en
charge la problématique des jeunes
et des femmes qui se sont de plus en
plus marginalisés, alors qu’ils constituent des pions essentiels du développement économique de nos pays.
C’est pourquoi, souligne Macky Sall,
le thème de ce 15ème sommet :
C’
PAR MAMADOU MAKHFOUSE NGOM
Q
“Femmes et jeunes en Francophonie
: vecteurs de la paix, acteurs du développement”, est d’une importance
capitale. Les jeunes et les femmes
représentent un poids important et
sont devenus, aux yeux du Président,
“les aiguillons de nos progrès et les
accélérateurs de notre développement”. “Les sociétés contemporaines
ne gagneront pas les grandes
batailles de la paix, de la sécurité alimentaire, si ces deux groupes sont
toujours marginalisés”, a martelé
Macky Sall.
Le comité scientifique préparatoire
du
XVème
sommet
de
la
Francophonie est dirigé par le
conseiller spécial du président de la
République, El Hadj Amidou Kassé.
Il compte parmi ses rangs Jacques
Habib Sy, Papa Massène Sène, le
professeur Penda Mbow… D’autres
personnalités du monde universitaire,
de la recherche, de la culture, de la
LUTTE POUR LE RESPECT DES DROITS HUMAINS
La Raddho décline sa feuille de route
En adoptant hier son programme de planification stratégique, la Rencontre africaine pour la défense
des droits de l'homme (RADDHO) a décliné sa feuille de route afin de renforcer son efficacité et son
audience sur le terrain de la défense et de la protection des droits humains.
ASSANE MBAYE
a Rencontre africaine pour la
défense des droits de
l'homme (RADDHO) a tenu
hier à Dakar un atelier de planification stratégique qui a réuni tous les
membres de ses instances direction-
L
nelles dont le conseil d'administration, le secrétariat général, le personnel d'appui, les coordonnateurs des
départements thématiques et des
observatoires décentralisés installés
dans les 14 régions du pays. Cette
rencontre a été une occasion saisie
par Aboubacry Mbodj (photo), secrétaire général de ladite organisation et
ses camarades pour réfléchir sur la
vision, la mission et les axes d'intervention de la Raddho au cours des
quatre prochaines années. Elle fait
suite au dernier congrès de la Raddho
tenu les 28 et 29 juin derniers, à l'issue duquel l'organe de lutte pour les
droits humains s’est attelé à élaborer
les documents statutaires à savoir les
statuts et le règlement intérieur par
rapport au nouvel organigramme qui
a été adopté par le congrès. Le nouveau bureau avait à cet effet élaboré
un manuel de procédure de gestion
administrative, comptable et financière. C'est d'ailleurs dans cette perspective que l'atelier d'hier s'est pen-
ché sur la planification stratégique
pour l'élaboration d'un plan stratégique sur lequel la Raddho va s'adosser pendant les quatre prochaines
années pour mener ses activités sur le
terrain.
Bannir l'amateurisme
Au cours de cette rencontre présidée par le directeur de cabinet du
Premier ministre Aminata Touré,
Aboubacry Mbodj et ses camarades
ont procédé à un diagnostic aussi
bien organisationnel que institutionnel pour voir comment aujourd'hui
améliorer la performance et l'efficacité des organisations dans les missions qu'elles se fixent. “Nous
sommes une organisation de promotion et de protection des droits
humains. Nous ne devons pas travailler par amateurisme. Nous avons le
droit de travailler avec plus de professionnalisme car c'est ce qui va augmenter la crédibilité et l'audience de
notre organisation auprès des popula-
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société civile sont aussi dans ce
comité. Il s’agit, entre autres, du
Professeur Mamoussé Diagne, du
Recteur de l’Ucad Saliou Ndiaye, du
président de l’Académie nationale
des sciences et techniques du
Sénégal, le professeur Amadou
Lamine Ndiaye, de l’artiste Ousmane
Sow. D’après son président, le comité
engagera, malgré les enjeux du sommet, toutes les réflexions nécessaires
pour sa réussite.
tions sénégalaises”, a soutenu M.
Mbodj. Soulignant ainsi qu'à travers
ce document stratégique, “la Raddho
vise à renforcer son action et surtout
l'impact que cette action peut avoir
sur les populations”.
Dans un souci d'expérimenter cette
éducation à la citoyenneté et aux
droits humains, la Raddho a jugé
utile d'installer des clubs d'éducation
à la citoyenneté et aux droits humains
au niveau des établissements secondaires et universitaires. C'est ainsi
que des clubs ont été installés dans
certains établissements de Dakar,
Diourbel, Kaolack et Saint Louis.
Selon Aboubacry Mbodj, “cette
année cinq autres antennes seront
installées dans cinq autres régions du
pays”.
Dans un contexte régional et sousrégional caractérisé par de vives tensions, le Sénégal fait face à de réels
problèmes par rapport au respect de
certains droits surtout le droit économique, social et culturel, avec l'éducation qui connaît une crise multidimensionnelle, la santé qui n'est pas
accessible à tous les Sénégalais et
l'emploi des jeunes si on sait que
beaucoup de diplômés qui arrivent
sur le marché ne trouvent pas d'emploi. Selon Abdoubacry Mbodj, il faut
plus d'engagement aussi bien du côté
des gouvernants que du côté de la
société civile pour faire face à ces
uatre ans après le scandale
foncier de Mbane, qui a
vu de hautes personnalités du régime libéral se faire affecter
des milliers d’hectares, provoquant
l'ire de la population locale, le sol reste
toujours un élément d'enjeu au
niveau de la communauté rurale.
Ainsi, le Forum civil, membre de la
section sénégalaise de Transparency
international, dénonce dans un communiqué parvenu, hier, au quotidien
EnQuête, “la spéculation foncier
ainsi que le processus d’affectation des
terres” dans la communauté rurale de
Mbane. Pour Mouhamadou Mbodj
et ses amis, le détachement de
Ndombo, élevé au rang de commune
en 2011, est une tentative de l’État de
mettre ces terres à disposition de la
Compagnie sucrière sénégalaise.
Selon eux, cette dernière projette de
s’approprier 4000 hectares sur les
terres de la communauté rurale de
Mbane dont 300 ha de la commune
de Ndombo, pour leur projet d’expansion agricole. C'est pourquoi, le
Forum civil prévient contre ce qu’il
appelle les “ risques de répétition des
évènements tragiques de Fanaye en
2011 et à Mbane”, et appelle l’État à
mettre fin à ses tentatives de spoliation de terres, au profit de spéculateurs ou de privés.
“Cette injustice ne peut produire
que des effets néfastes qui débouchent inéluctablement sur la marginalisation de la petite exploitation
familiale abandonnée à elle même”,
souligne le texte. En outre, pour le leader du Forum civil et ses amis, la dissolution de la communauté rurale,
depuis deux ans, ne vise qu’à laisser un
vide juridique, pour permettre à
l’agrobusiness de s’imposer dans la
communauté rurale. C'est pourquoi,
“un audit du foncier avant toute affectation de terres” est nécessaire pour
éviter toute détérioration de la situation et assurer une meilleure intégration des locaux dans les cessions de
terres. “Le gouvernement doit faire
preuve de plus de responsabilités, sur
cette question aussi sensible que peut
être la terre, qui plus qu’un bien économique, possède une dimension
sociale, politique et culturelle”, pour
les populations locales, avertit le
Forum civil.
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
SERVICES & LOISIRS
9
horoscope
MOTS FLÉCHÉS • N°878FORCE 3)
Bélier
⌘ Relationnel : vos échanges avec
les personnes âgées seront facilités.
Pour d’autres, vous serez plus attachés à vos racines. 〶 Boulot / Argent
: ce samedi vous verra faire vos
comptes ou remettre de l’ordre dans
votre quotidien. ☤ Bien-être : vous
saurez profiter de cette journée pour
vous reprendre.
Taureau
⌘ Relationnel : aujourd’hui, vous
mettrez l’accent sur votre vie amoureuse ou conjugale. Pour d’autres,
vous irez plus facilement vers l’extérieur. 〶 Boulot / Argent : vous aurez
besoin d’évoluer dans un environnement structuré. ☤ Bien-être : votre
dynamisme dépendra beaucoup de
votre entourage.
Gémeaux
⌘ Relationnel : vous veillerez à ce
que tout le monde s’entende et tout le
monde communique. Ainsi, vous vous
ferez un plaisir de servir d’intermédiaire ou de médiateur. 〶 Boulot / Argent : vous profiterez de ce samedi
pour faire un peu rangement ou vous
envisager autrement les semaines à
venir. ☤ Bien-être : vous saurez faire
face à la fatigue latente.
Cancer
⌘ Relationnel : belle journée pour les
amoureux ou les parents. Pour les célibataires, tentez votre chance ! 〶
Boulot / Argent : vous serez certainement plus créatif ou plus inventif. ☤
Bien-être : l’équilibre sera à l’honneur.
Lion
⌘ Relationnel : pour beaucoup, vous
devrez régler quelque chose vis-à-vis
d’un parent ou vous rendrez visite à
un proche. 〶 Boulot / Argent : vous
aspirerez à un peu plus de tranquillité.
☤ Bien-être : belle journée pour vous
poser et vous ressourcer.
Vierge
⌘ Relationnel : vous serez amené à
bouger. Pour certains, une invitation
rythmera votre samedi. Pour d’autres,
vous vous déplacerez en famille ou en
couple. 〶 Boulot / Argent : belle journée pour aller au bout de toutes vos
obligations. ☤ Bien-être : vous pourrez compter sur une belle vivacité
d’esprit.
Balance
⌘ Relationnel : pour certains, vous
vous efforcerez de consolider les
bases de votre relation ou vous
serez un peu plus en demande d’affection. 〶 Boulot / Argent : vous
vous efforcerez d’être plus organisé
ou plus objectif. ☤ Bien-être : bien
qu’en pleine possession de vos
moyens, vous serez assez sensible
au stress.
Scorpion
⌘ Relationnel : belle journée pour
vous concentrer sur votre famille,
sur votre partenaire ou vos enfants.
Pour d’autres, vous serez un peu
plus solitaire. 〶 Boulot / Argent :
observateur, rien ne vous échappera. ☤ Bien-être : vous ferez
preuve d’une grande résistance.
Sagittaire
⌘ Relationnel : ce samedi vous
trouvera un peu plus réservé ou un
peu plus indépendant. 〶 Boulot /
Argent : vous serez un peu en deçà
de vos possibilités habituelles. ☤
Bien-être : pensez à vous ménager !
Capricorne
⌘ Relationnel : les autres tiendront une grande place dans votre
épanouissement. Pour certains, ce
samedi vous verra privilégier vos
amis. 〶 Boulot / Argent : vous
serez plus prévoyant ou vous réfléchirez à votre avenir professionnel.
☤ Bien-être : votre entrain et votre
bonne humeur seront appréciés.
Verseau
⌘ Relationnel : vous éprouverez le
besoin de vous mettre à l’écart afin
de récupérer de votre semaine. 〶
Boulot / Argent : vos projets viendront vous accaparer. ☤ Bien-être
: vous connaîtrez une légère sensation de fatigue.
Poissons
⌘ Relationnel : les autres ou vos
proches vous pousseront à sortir et
à aller vers les autres. Pour certains, vous aurez envie de changer
d’air avec votre moitié. 〶 Boulot /
Argent : votre curiosité vous poussera à aller vers des horizons plus
conformes à vos désirs. ☤ Bienêtre : vous afficherez une belle
énergie.
MOTS MELÉS • N°556
Solutions
Trouvaille ingénieuse
MOT FLÉCHÉ N°876
SUDOKU N°573
SUDOKU N°574
MOTS MELÉS • 555
Cheval sauvage
MUSTANG
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numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
LIBRE PAROLE
10
CHEIKH ANTA DIOP
90 bougies pour un immortel
L
e 28 juillet 2012, au siège
d’Enda Tiers-monde à Dakar,
la sociologue et essayiste
malienne Aminata Dramane Traoré
appelait les intellectuels africains à
s’acquitter de la « dette de sens »
consistant à « outiller les jeunes intellectuellement, théoriquement et politiquement ». « Ils (les jeunes) doivent
être outillés intellectuellement, théoriquement, politiquement, pour
décrypter ce qui se passe chez nous
en relation avec ce qui se passe ailleurs », disait-elle au cours d’un débat
sur la crise au Nord-Mali alors sous le
contrôle de divers groupes djihadistes.
Parmi les intellectuels du continent, qui se sont évertués à s’acquitter de cette « dette de sens », l’historien, physicien et homme politique
sénégalais Cheikh Anta Diop occupe
une place de choix. Il est, à bien des
égards, un repère solide dans ce
monde si tourmenté. Né le 29 décembre 1923, cet homme au destin singulier aurait eu 90 ans, ce dimanche.
Plus de vingt-sept ans après sa disparition physique, on se rend bien
compte que cette immense personnalité est partie trop jeune (62 ans) !
Mais son immense œuvre défie le
temps et les esprits, lui accordant le
statut, plus que mérité, d’un immortel. En voilà donc un anniversaire qui
mérite d’être célébré.
Lorsque ses compatriotes - comme
l’ont déjà fait les peuples de nombreux autres pays africains et de la
Diaspora - auront saisi la portée de ce
travail de titan qui nous poursuit
comme pour rappeler l’impérieuse
nécessité d’instaurer un nouvel ordre,
alors commencera la grande entreprise de réconciliation avec nousmêmes. Parce que nous nous aurons
rendu compte et compris que nos cultures portent en elles les ingrédients
de notre salut. Que nous ne sommes
ni meilleurs ni pires que les autres…
Il y a dans la démarche scientifique
et dans la posture morale et intellectuelle du savant sénégalais une
grande force et une énergie qui lui
assurent une autorité et une légitimité
que l’on n’a nullement besoin d’imposer ou d’aller chercher auprès d’institutions étrangères dont la spécialité a
été de refuser, pendant longtemps à
l’homme noir, à la fois histoire, culture
et capacité de créer des valeurs
humaines.
Dans son ouvrage Cheikh Anta Diop
ou l'honneur de penser (Editions
L'Harmattan, Paris, 1989), le sociologue et anthropologue camerounais
Jean-Marc Ela (1936-2008) soutient
que « pour gérer l'héritage de cet
homme de science, il faut retrouver
cette capacité de créer qu'il a voulu
faire naître en chaque Africain », invitant les jeunes Africains à « relire sans
passion une œuvre incontournable qui
demeure un défi à l'intelligence de
notre temps ».
Il est aujourd’hui clair que, plus de
vingt ans après la chute du Mur de
Berlin (1989) - événement qui a
laissé sur le carreau une génération
engluée dans les débats souvent stériles sur les idées de Marx, Engels,
Mao ou encore Trotsky, de tous les
dirigeants et intellectuels de son
temps, il a été l’un des rares, sinon le
seul, à comprendre que la langue, élément qui porte avec le plus de force
une culture et une identité, est d'une
importance vitale pour un peuple qui
veut rester debout et réaliser des progrès.
En ce jour anniversaire de sa naissance à Caytu, petit village situé au
cœur du Baol, saluons la figure du
politique qui n'a jamais vécu pour les
honneurs, n'a jamais pu être corrompu par un quelconque bien matériel. Lorsque l’on voit les ravages que
la course à l'argent provoque dans
notre pauvre pays, on prend la mesure
d’une telle attitude. Et on rendrait un
immense service à la jeunesse de nos
pays en lui montrant que la politique
ne doit pas être un instrument de promotion individuelle ou un moyen de
s'en mettre plein les poches.
Immortel, avons-nous dit. Cheikh
Anta Diop l’est assurément, tant il est
reconnu qu’il s’est livré corps et âme
à l’expression de vérités essentielles à
la présence des peuples d’Afrique au
banquet de l’humanité : l'historicité
des sociétés africaines, le travail sur
les langues nationales, la primauté de
la sécurité sur le développement, la
souveraineté nationale, l’Etat fédéral,
la question énergétique, etc.
L’impasse dans laquelle se trouvent
nos sociétés, causée en grande partie
par une aliénation culturelle aux
racines profondes, doit nous inciter à
aller à la recherche et à la (re)découverte de cet homme dont le précieux
travail peut nous aider à voir que nous
ne sommes pas sur le bon chemin, à
nous réconcilier avec nous-mêmes,
même si c'est difficile avec les forces
intérieures et extérieures qui s'y opposent, à arrêter d'entretenir le mépris
de nous-mêmes et de renoncer avec
TALLA SYLLA
De la transhumance oppositionnelle
l y a quelques jours, Talla Sylla
annonçait sur sa page Facebook
- sur un air qui trahit quelque
peu, une certaine fierté, qu’il avait
rencontré Mme Viviane Wade. Ils
I
auraient échangé sur la situation du
pays et sur l'emprisonnement de son
fils Karim Wade. Peu après, Talla
entama sa rentrée médiatique par un
soutien mal déguisé à Karim Wade
dans l’émission Pile ou Face de Pape
Alé Niang, en soulignant l’injustice
qui frapperait, à son avis, Wade fils eu
égard au "non-emprisonnement" de
Macky Sall qui se serait enrichi de la
même façon que Karim. Pourquoi
Karim (biens mal acquis) dedans et
Macky (largesses « bien acquises »)
dehors ? » Telle est la question que se
posa Talla Sylla?
En tant que stratège politique, Talla
savait très bien, qu’au delà des
attaques contre Macky, il dansait au
rythme des affidés de Karim Wade en
entretenant sciemment le doute sur le
caractère légal de la traque des biens
mal acquis et en insistant davantage
sur ses relents politiciens. Certes
Macky Sall ne pourra jamais justifier
moralement et légalement ses milliards acquis sous le régime
d’Abdoulaye Wade. Donc un voleur
comme Karim sans aucun doute. Et il
est tout à fait légitime de le dénoncer.
Toutefois, l’on peut dénoncer Macky
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une facilité déconcertante à notre culture, des attitudes que nous sommes
presque les seuls à avoir au monde.
L'écrivain Boubacar Boris Diop, un
de ses disciples, a l'habitude de dire
que Cheikh Anta est peut-être parti
avec le sentiment qu'il n'a pas réussi
à faire adhérer un grand nombre de
ses compatriotes à ses convictions. En
reprenant à notre compte son œuvre
et en s'inspirant de celle-ci et de sa
posture d'homme politique intègre,
nous pouvons montrer qu'il a semé
des arbres dont l'Afrique peut valablement se nourrir des fruits. Essayons,
pour voir la différence avec la pratique
ayant cours depuis plus de cinquante
ans. Pour faire en sorte que, pour tout
le monde, il soit « plus présent mort
que vivant », selon l’expression de
Boris Diop.
Si Cheikh Anta est aujourd’hui
appelé à la rescousse par une jeu-
nesse maintes fois trahie par ses élites
politiques, c’est en grande partie
parce qu’il avait cherché et obtenu, on
doit le reconnaître, un positionnement
dans l’Histoire. Une démarche qui est
en train de lui donner raison sur de
nombreuses questions. C’est en cela
qu’il n’est pas mort. Le maître qu’il
est et restera a déjà parlé et montré
une voie de salut. Notre faute est de
ne l’avoir pas écouté. Mais nous pouvons nous rattraper. Il n’y a aucune
fatalité. Cheikh Anta Diop a pu réussir, en 1954 avec l’ouvrage fondateur
Nations nègres et culture, à démonter,
dans un contexte hostile, les thèses
qui ont justifié la funeste colonisation.
Il est alors bien possible de relever la
tête. Cela équivaudrait à payer une
petite partie de l’immense dette que
nous avons envers lui.
de façon véhémente tout en saluant,
sans ambages, l’incarcération de
Karim Wade, et en exigeant de la
CREI la poursuite de tous les voleurs
avec diligence. Ce que Talla se garda
bien de faire. Au contraire, il reprocha
à Macky Sall de n’avoir pas été reconnaissant envers Abdoulaye Wade en
d’autres termes; la détention de
Karim relèverait d’une trahison.
“Kenn dou lekk ci ndab di ko xajamal.”
Ce qui dérange dans l’initiative de
Talla Sylla c’est son incapacité à comprendre que sa rencontre avec Mme
Viviane Wade, tout comme ses propositions démagogiques contre la traque
des biens mal acquis, une demande
populaire du reste, participent d’un
brouillage des repères politiques. Ce
qui dérange c’est cette hypocrisie fondée sur un pur calcul politicien car ses
bourreaux d’hier n’ont toujours pas
fait amende honorable. Demain, une
rencontre avec Maître Wade, un rapprochement avec le PDS de Karim
Wade dans la nouvelle opposition?
Si Mbaye J. Diop, Ahmed Khalifa
Niasse, Kalidou Diallo, Baila Wane et
tant d’autres épicuriens politiques ont
fait le choix de squatter les jardins verdoyants de l’Avenue Roume quel
qu'en soit le Maître du moment, Talla
lui, affiche un air de stoïcien baroudeur dressant sa tente au milieu des
intempéries du désert de l'opposition.
Toutefois, défiant toute morale politique, il se plait à toujours s'accoquiner avec les nomades d’un crépuscule
en quête d’une oasis de jouvence:
avant hier Wade, Djibo, naguère
Tanor, Niasse, Fall aujourd’hui probablement Wade fils. Une fois dans l’opposition, Mme Viviane Wade est subitement devenue fréquentable. Cette
transhumance oppositionnelle est
tout aussi néfaste à la clarification du
jeu politique car elle aide à recycler
les proscrits d’hier. Le pouvoir corrompt, l’opposition ennoblit et le
lambi golo continue....
L’amitié, même en politique, doit
s’enraciner plus profondément dans
des valeurs partagées que dans des
expériences vécues. Ces contorsions
éthiques du personnel politique sont,
pour le moins, déroutantes !
ABOUBACAR DEMBA CISSOKHO
Journaliste - Dakar
ELIMANE MBENGUE
Kansas City, Missouri
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
11
SPORTS
SANTÉ - CIGARETTE
REVUE TOUT TERRAIN
Peut-on concilier clope
et foot de haut niveau ?
REAL
Casillas,
départ en juin ?
Début octobre, Jack Wilshere se faisait surprendre clope au bec à la sortie d’une boîte. La presse
anglaise criait au scandale, pendant que Wenger voyait une erreur de jeunesse. L’entraîneur
d’Arsenal l’a joué soft et a affirmé qu’on ne peut pas concilier foot et cigarette. Tout le monde
a attendu la sanction. Et il l’a prononcé : le jeune Britannique s’est retrouvé titulaire face à
West-Bromwich. Ironie de l’histoire, c’est Jack Wilshere qui égalise. Alors, football + cigarette = ?
arlo Ancelotti a le visage marqué,
il ne fait pas le fier. Chelsea subit,
même l'équipe mène 1 à 0 en
finale de Cup 2010 contre Portsmouth à
Wembley. Il est hors de question d’afficher
son stress. Pourtant Carlo va se permettre
un terrible aveu. Enfoncé dans son banc,
il sort une clope, la pose sur le bout de ses
lèvres et l’allume. Chelsea finira par l’emporter. Plus qu’une bouffée de monoxyde
de carbone, une légende est née. Un an
plus tard, à quelques mois de la finale de
la C1 dans ce même Wembley, il avoue
vouloir réitérer cet affront. Plus l'air de dire
qu'il se verrait bien en finale qu'autre
chose, mais la phrase fait son effet : “Je
veux m'offrir une autre transgression et
fumer encore une cigarette dans le temple
interdit de Wembley”.
Si, en 2011, le tabac dans le sport est
tabou, ça n’a pas toujours été comme ça.
Avant de devenir «dangereuse» dans les
esprits, la cigarette se grillait aussi dans
les vestiaires. À l’époque, tout le monde
fumait par mimétisme. Même les plus
grands footballeurs s'y sont essayés. Maradona, Cruyff, Ronaldo, Zidane. Beaucoup
ont été photographiés au moins une fois
la clope au bec, sans que cela ne pose
vraiment souci. Sauf que petit à petit, la
cigarette est passée de simple phénomène de société à l'assurance d'un cancer généralisé. Guy Roux a vu cette évolution : “Au début de ma carrière, il y avait
beaucoup de fumeurs dans les jeunes. Je
me souviens qu’ils se cachaient. Mais à
l’époque tout le monde fumait. Les politiques, Chirac, De Gaulle, les stars, tous
fumaient beaucoup”. Puis vint la lutte
anti-tabac, les politiques de santé et la
notion de nocivité : “Dans mon équipe,
j’ai fait de la prévention. Mais bon, je
n’étais pas non plus 24 heures sur 24
avec eux. La seule règle que j’avais imposée, c’était de ne pas fumer quand on était
ensemble. Au fur et à mesure, j’ai
constaté que le nombre de fumeurs avait
diminué de lui-même. La cigarette est
devenue nocive dans l’esprit des gens. À
la fin, il n’en restait plus qu’un. Souvent
le gardien”.
C
“Je censurerais la photo
de Zidane”
Fumer, c’était un truc d’équipe, pour
se détendre entre potes, aujourd’hui c’est
un plaisir solitaire, une addiction qui
convient très bien au poste de gardien. En
devenant dangereuse, la cigarette a donc
beaucoup moins la cote. Roger Moyou,
tabacologue et amateur de football, a pu
constater la marginalisation du fumeur :
“Zidane n’a pas été le seul à fumer. Même
si ce n’était qu’une clope par-ci par-là.
Moi, je me souviens surtout de Barthez,
Lama et Olmeta avec une clope au bec.
C’était la mode des gardiens de but”. Et
puis le footballeur est devenu ce qu’il est.
Mis sur le banc par José Mourinho la
saison dernière, Iker Casillas n'est
toujours pas parvenu à récupérer sa
place de titulaire dans le but du Real
Madrid, Carlo Ancelotti l'alignant
uniquement en Copa del Rey et en
Ligue des champions. Le portier
espagnol, qui avait déjà évoqué en
octobre un éventuel départ, pourrait
quitter son club de toujours à la fin
de la saison, selon AS. Le quotidien
espagnol en a fait sa une ce vendredi
et annonce l'intérêt de plusieurs formations, dont Manchester City et
Arsenal. Casillas est sous contrat
avec le club de la capitale jusqu'en
2017.
CHELSEA
Mourinho espère que
Suarez sera absent
Une star, une idole, un modèle pour beaucoup. Jusqu’à se demander s’il peut
encore vivre normalement et fumer
comme tout le monde.
Pour les médecins du tabac, la
question ne se pose même pas. Football
et cigarette n’ont rien à faire dans la même
phrase. Fumer nuit à la santé et limite les
capacités physiques. Et ce n’est pas vraiment nouveau. Exemple à l'appui, Roger
imagine ce que la cigarette aurait pu
apporter à l’histoire : «En demi-finale de
l’Euro 84, toute l’équipe de France était
cramée. Certains fumaient, c’est sûr. Platini, Lacombe, ils étaient tous morts...
sauf Tigana. Et on va jusqu’à la prolongation. Et là, Tigana parcourt tout le terrain,
avant de centrer à Platini qui marque.
Tigana était à ce moment du match audessus parce qu’il avait des capacités respiratoires hors normes. S’il avait été
fumeur, ça ne se serait pas passé comme
ça.» Roger va plus loin. La cigarette
n'étant pas juste incompatible avec le
sport, mais aussi mauvaise pour la vie, il
ferait un exemple de Wilshere en le punissant bien comme il le faut. S’il le pouvait,
bien sûr : “À la place de Wenger, je ferais
de son cas un exemple en le sanctionnant
très sévèrement. C’est un modèle pour les
jeunes, ils vont reproduire son geste, et
l’industrie du tabac va se remplir les
poches. Moi, je l’exclurais un an. Et je
censurerais la photo de Zidane”.
Le cowboy Marlboro
est mort d'un cancer
Mais tout le monde n’est pas médecin.
L’alarmisme ambiant n’a pas l'air d’actualité dans le monde du foot. Si le joueur
veut tousser en fin du match, c’est son
problème. Sa santé, il la gère comme il
l’entend tant qu’il mouille le maillot et que
ça ne se voit pas trop sur le terrain. C'est
en tout cas le point de vue de Rolland
Courbis : « Moi, quand je fumais 5 cigarettes par jour, les gens me disaient dans
la rue : "Ah, il fume !" et moi, je leur répondais : "Moi, je peux me le permettre alors
que toi, et bien non, parce que tu restes
toute la journée assis derrière ton bureau."
Et puis en tant qu’entraîneur, j’ai déjà eu
affaire à ce genre d’affaire, mais c’était
quelques cigarettes par-ci par-là. Rien de
grave. » Sans aller jusqu’à fumer comme
un pompier, le joueur fait ce qu’il veut de
sa vie. Personne ne peut rien lui interdire.
Impuissant, Roger Moyou sait qu'il
l'est. Mais sur ce coup, il pense que le
footballeur se la joue trop perso : « Les
grands joueurs comme Zidane ont pu
fumer. Ce sont des hommes comme tout
le monde, mais ils doivent se rendre
compte de l’influence qu’ils ont, des
jeunes qui se diront : "Ah ben, s’il fume,
je peux le faire aussi." Ces grands ont
fumé parce qu’ils étaient au-dessus.» En
fumant, le footballeur ne mettrait pas que
sa santé en jeu. Un constat que partage
un autre médecin spécialisé dans la tabacologie, Gilles Tachon : “C’est l’histoire du
cowboy de Marlboro. Tout le monde voudrait ressembler à ce mec. Beau gosse,
belle gueule, belle allure… avec une clope
à la bouche. C’est plutôt bien joué niveau
publicité. Mais ce qu’on ne sait pas, c’est
que le cowboy a vraiment existé. Le mec
est mort d’un cancer”.
Contrat tacite de celui
qui a une image publique
Sobre et de bonne foi, personne ne
serait capable de louer les bienfaits de la
cigarette. Bien sûr que non, la cigarette
n'est pas compatible avec le foot, et ce ne
sont pas les joueurs qui diront le contraire.
La cigarette, c’est mal. Mais elle n’est pas
encore interdite. Qui le souhaite peut
fumer, mais pas le footballeur. En tout
cas, pas devant tout le monde. Sa santé,
c’est son problème, mais il doit prendre
conscience de sa responsabilité médiatico-éducative. Qu’il le veuille ou l’ignore,
en choisissant ce métier, le footballeur
aurait signé un contrat de bonne conduite
pour son bien et celui des autres. Le footballeur a une influence qui va bien au-delà
de son attitude sur le terrain. Le
footballeur est un modèle de bonne santé.
Un peu comme l’étaient les stars de
cinéma à l’époque. Pour fumer heureux
donc, fumons cachés.
www.enqueteplus.com
(SOFOOT.COM)
José Mourinho a déclaré vendredi
lors d’une interview à Chelsea TV
qu'il espère que l'attaquant de
Liverpool Luis Suarez sera absent
pour la rencontre entre les deux clubs
dimanche (16h00) à Stamford
Bridge. “Il a peut-être une petite blessure” après la défaite contre
Manchester City (1-2), a dit le
Portugais. “Je ne demande pas une
grave blessure, juste une petite pour
qu'il soit absent quatre jours...”
Depuis son retour de suspension de
dix matches pour avoir mordu le
défenseur de Chelsea Branislav
Ivanovic, l'Uruguayen, leader du classement des buteurs, a inscrit 19 buts
en 13 matches de Premier League.
… Luiz proposé
contre Higuain
Comme nous (maxifoot.fr) vous
l'évoquions jeudi, José Mourinho
aimerait retrouver Gonzalo Higuain
(26 ans, 16 matchs et 9 buts en Serie
A cette saison) à Chelsea après avoir
dirigé l'international argentin au Real
Madrid. Alors qu'il n'y a quasiment
aucune chance de voir le Napoli
céder un attaquant acheté l'été dernier, les Blues seraient prêts à mettre
le paquet en proposant 50 millions
d'euros, plus le défenseur central
David Luiz (26 ans, 8 matchs en
Premier League cette saison), d'après
La Gazzetta dello Sport. Même si
Rafael Benitez recherche un défenseur supplémentaire, on le voit toujours mal lâcher son goleador cet
hiver...
…Le Real tenté
par Hazard
L'affaire a très peu de chances de se
réaliser mais la rumeur mérite tout de
même d'être relayée. A en croire le
Daily Star, Zinedine Zidane aurait
conseillé à Carlo Ancelotti de recruter
Eden Hazard (22 ans, 18 matchs et 7
buts en Premier League cette saison)
en janvier. Si on sait que l'adjoint de
l'entraîneur du Real Madrid a toujours apprécié le milieu de terrain
offensif belge, on imagine toutefois
mal ce dernier quitter les Blues à l'occasion du mercato hivernal. Pour rappel, le PSG pourrait tenter sa chance
dans ce dossier, mais l'été prochain
seulement.
OM
Un attaquant brésilien
dans le viseur !
Avec le probable départ de Jordan Ayew
cet hiver, l'Olympique de Marseille
recherche un attaquant supplémentaire
pour la seconde partie de la saison. Selon
les informations d'Eurosport, les dirigeants marseillais seraient intéressés par
le buteur de l'Atlético Mineiro, Jô (26
ans, 21 matchs et 6 buts en championnat du Brésil en 2013). L'international
brésilien est notamment passé par les
Corinthians (2003-2005), le CSKA
Moscou (2005-2008) et Manchester
City (2008-2011).
…La presse italienne
envoie Nkoulou
à Naples
Alors que Naples pourrait avancer sur le
dossier Maxime Gonalons (voir brève de
13h07), La Gazzetta dello Sport assure
que la formation italienne serait proche
de s'offrir Nicolas Nkoulou (23 ans, 19
matchs en Ligue 1 cette saison). Selon le
quotidien transalpin, le défenseur central de l'Olympique de Marseille serait
sur le point d'accepter la proposition de
la formation de Rafael Benitez, qui devra
encore se mettre d'accord avec l'OM.
Une information à prendre avec des pincettes puisque l'international camerounais annonçait récemment ne pas être
"un lâche" et son intention de poursuivre
l'aventure sur la Canebière.
MAN UTD
Ferdinand prié
de s'en aller ?
En fin de contrat en juin prochain à
Manchester United, Rio Ferdinand
(35 ans, 7 titularisations en Premier
League cette saison) ne devrait pas se
voir proposer de prolongation de
contrat. D'après le Daily Telegraph, le
manager des Red Devils, David Moyes,
souhaiterait faire davantage confiance
à Jonny Evans et Chris Smalling, sans
oublier d'éventuelles recrues. Le défenseur central international anglais pourrait mettre un terme à sa carrière.
DORTMUND
Man U fixé
pour Reus !
Après une première moitié de saison
décevante, Manchester United a l'intention de se renforcer cet hiver et le
nom de Marco Reus (24 ans, 17
matchs et 8 buts en Bundesliga cette
saison) revient dans les travées d'Old
Trafford. Selon le Daily Mail, les
Mancuniens devront dépenser une
fortune pour espérer s'offrir l'international allemand puisque le Borussia
Dortmund n'envisagerait de discuter
qu'à partir de 48 millions d'euros ! On
voit cependant mal le BVB lâcher l'un
de ses meilleurs joueurs en plein milieu
de saison...
Angleterre - 19e journée
Samedi
12h45 West Ham -West Bromwich
15h Man City-Crystal Palace
Norwich City-Manchester United
Aston Villa-Swansea
Hull City-Fulham
17h30 Cardiff City-Sunderland
Dimanche
13h30 Newcastle-Arsenal
Everton-Southampton
16h Chelsea-Liverpool
Tottenham-Stoke City
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013
CMJN
SPORTS
12
LIGUE 1 - 2ÈRE JOURNÉE
Ngor - Niary Tally :
à quitte ou double
Explosif Diambars - Casa Sport !
Ce sera l'une des oppositions qui
vont attirer du monde. Battu (1-0) par
Yeggo, l'Olympique de Ngor va compter sur son nombreux public pour se
racheter dans son fief. Mais Niary Tally, vainqueur (2-1) de la Linguère, ne
voudra pas céder ce derby dakarois.
Duc - Touré Kunda : pour se lancer
Il avait accroché (1-1) le Jaraaf. Ce
dimanche, le Dakar Université Club
(Duc) aura l'occasion de confirmer
que son nul face au vainqueur de la
Coupe du Sénégal n'était pas une surprise, surtout que Touré Kunda a le
moral fragile. Les Mbourois avaient
perdu (0-2) à domicile contre le Port.
Après sa défaite (1-0) en ouverture face à l'As Pikine, le champion en titre Diambars reçoit le Casa
Sport. Cette seconde journée verra également le choc entre le leader Port et l'As Pikine.
ADAMA COLY
Diambars - Casa : l'acte 3
Cette affiche de la seconde journée
de Ligue 1 vaut le déplacement. Parce
que entre Diambars et Casa Sport, le
spectacle est promis. Surtout que ces
deux équipes joueuses relèvent de
situations diverses. Le champion en
titre a chuté d'entrée (1-0) contre l'As
Pikine, alors que les Ziguinchorois ont
dominé Suneor sur le même score. Ce
choc sera aussi marqué par le chiffre
3. Après le stade Demba Diop de
Dakar, Saly va accueillir ce face-à-face
pour la troisième fois en moins d'un
mois. Le Casa avait pris le meilleur (00 ; 4 tab 2) lors du tournoi marquant
les 10 ans de l'Institut Diambars,
avant de récidiver (2-0) lors du
Trophée des champions. C'est aussi la
troisième fois que le détenteur de la
Coupe de la Ligue va se rendre à Saly.
Ses deux premières visites avaient été
fructueuses. Après avoir privé
Diambars du titre, en 2012, le Casa
Sport avait fait tomber les hommes de
Pape Boubacar Gadiaga en clôture de
la phase aller de la saison dernière,
toujours sur la même marque (0-1). À
qui la troisième manche ? Réponse ce
samedi à partir de 16h30, à Saly.
Suneor - Yeggo :
rebonjour l'élite !
Les Sicapois vont vers un déplacement très délicat. Après son succès
(1-0) sur l’Olympique de Ngor, Yeggo
Port - As Pikine : la tête en tête
va défier un promu blessé, la Suneor.
Vu le contexte, les Dakarois risquent
de s'exposer une hostilité sans égal.
Parce que le public du stade Ély Manel Fall de Diourbel, qui retrouve le
goût de la Ligue 1, ce samedi, va essayer de pousser son équipe pour
oublier la défaite (1-0) face au Casa
Sport de Ziguinchor.
Linguère - Us Ouakam :
la confirmation ?
C'est l'un des voyages et l'une des
confrontations que craignent le plus
les Ouakamois. En effet, la Linguère
de Saint-Louis constitue depuis
quelques années la bête noire de
l'Union sportive de Ouakam (Uso). Ce
dimanche, les poulains du coach
Boucounta Cissé vont tenter de confirmer ce fait. Mais, au-delà de cette
envie, ils vont essayer de se relancer
suite à leur revers (2-1) à Dakar contre
Niary Tally. Mais attention, l'Uso,
contraint au nul (0-0) par le Stade de
Mbour, avait réussi à s'imposer la saison dernière en Coupe.
Stade de Mbour - Jaraaf :
même combat
Ces deux équipes vont livrer quasiment le même combat : celui de bien
démarrer enfin leur saison. Ayant
réussi à décrocher un point devant
l'Uso, le Stade de Mbour voudra profiter de la venue du Jaraaf de Dakar
pour signer son retour dans l'élite. Les
protégés du coach Abdoulaye Sarr,
tenus en échec (0-0) par le Dakar
Université Club (Duc), n'auront pas le
droit à l'erreur pour ne pas être lâchés
par le wagon de tête.
Avec le match entre Diambars et
Casa, la rencontre Port - As Pikine
constitue l'un des principaux chocs de
ce début de championnat. Entre les
Portuaires et les Pikinois, c'est la tête
du classement qui est en jeu. Vainqueur (0-2) de Touré Kunda, le Port
autonome de Dakar (PAD) est le premier leader de la saison. En recevant
l'As Pikine, un candidat sérieux au
titre qui a battu Diambars (1-0), les
hommes du technicien Malick Daf
vont essayer de conserver leur place,
en clôture de cette seconde journée
au stade Demba Diop (18h).
PROGRAMME
Samedi
16h30 Diambars - Casa Sport
Suneor - Yeggo
Dimanche
16h30 Linguère - Us Ouakam
Stade de Mbour - Jaraaf
Ol. de Ngor - Niary Tally
Stade Demba Diop
16h Duc - Touré Kunda
18h Port - As Pikine
CONTRIBUTION DU SPORT À LA CROISSANCE ET LA CRÉATION D'EMPLOIS POUR LES JEUNES
Le PM promet un conseil présidentiel sur le sport
Le ministère des Sports a organisé hier un forum sur la contribution du secteur sportif à la croissance économique nationale
et la création d'emplois pour les jeunes. Ce forum a vu la participation d'éminentes personnalités comme le Premier ministre,
le président de l'IAAF, entre autres...
KHADY FAYE
a contribution du sport à
la croissance de l'économie nationale et la création d'emplois pour les jeunes”. Le
forum sur ce sujet d'actualité était
une belle occasion pour les éminentes
personnalités du sport sénégalais et
mondial de diagnostiquer le mal et de
proposer des solutions. Pour cela, ils
étaient tous présents au King Fahd
Palace : le président de la Fédération
internationale des associations
d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack, le
président du Comité national olympique sportif sénégalais (CNOSS),
Mamadou Diagna Ndiaye, le général
ivoirien Lassana Palenfo, président de
l'Association des comités nationaux
olympiques d'Afrique de l'Ouest
(ACNOA), le patronat sénégalais,
entre autres. “Le constat que nous
avons fait, c'est que le sport est source
d'emploi. Et la croissance nous pouvons l'atteindre également en faisant
en sorte que le sport puisse contribuer
“L
à la création de richesses”, a expliqué
le ministre sénégalais des Sports et de
la Vie associative, Mbagnick Ndiaye,
sur l'importance de ce forum qui se
tient sur deux jours. Le successeur de
El Hadji Malick Gakou à ce département a poursuivi : “cette création de
richesses passe d'abord par une
industrie du sport. Le sport a toujours
été considéré au Sénégal comme une
activité ludique, alors qu'au delà de
tout cela, des gens fabriquent des
filets, des ballons, cette fabrication
est source d'emplois, mais aussi de
revenus. Si vous prenez la ligue professionnelle de football, elle emploie
1700 personnes en permanence”. Le
ministre a également annoncé l'appui
du secteur privé au sport. “Le patronat est disposé à contribuer et participer à une nouvelle stratégie pour que
nous sortions le sport de son informel,
faire en sorte qu'il y ait des industries
en matière de sport. La confection des
maillots, blousons, entre autres, l'entretien du gazon, tout cela doit être
organisé pour que cela soit fait par des
petites et moyennes entreprises”, a-til dit.
Lamine Diack : “Quand il n'y a
pas d'infrastructures...”
Le Premier ministre a dans son allocution abondé dans le même sens.
Pour elle, il faut “insérer au mieux
toutes les dimensions de la pratique
sportive dans notre nouveau modèle
de croissance économique. Notre
volonté de rendre les fédérations sportives plus autonomes sera accompagnée de la mise en place d’un système d’évaluation des performances
des organisations sportives. C’est une
manière de nous conformer aux dispositions de la loi organique qui a été
votée en 2001 et qui institue qu'a partir de 2017 une budgétisation des
ressources et des dépenses de l’État
sera axée sur les résultats”. Aminata
Touré a fait savoir qu”'une évaluation
sera faite sur la base d’un partage des
rôles dans le cadre du partenariat
public-privé qui seront noué ou consolidé conformément à la vision du
www.enqueteplus.com
Président”. En outre, le PM promet
que “le gouvernement accordera une
plus grande attention aux conclusions
de ce forum en direction des chantiers
importants, notamment la tenue prochaine d’un conseil présidentiel sur le
sport”. “L’option du gouvernement
est d’inaugurer une nouvelle ère de
gouvernance sportive basée sur une
responsabilisation accrue du mouvement sportif. Cela se matérialisera par
la signature de contrat d’objectif entre
le ministère des Sports et les fédérations et regroupements sportifs”, a
ajouté l'ancienne garde des Sceaux,
ministre de le Justice. Mais pour
Lamine Diack, le développement du
sport ne pourra se faire sans un cadre
pratique. “Quand il n y a pas d’infrastructures en sport, il n'y a rien à faire.
On tourne en rond, on s'amuse. Il faut
impérativement des infrastructures
pour développer le sport”, a clairement dit le président de l'IAAF. Les
travaux se poursuivront ce samedi et
les conclusions seront remises au
ministre des Sports.
BREVES
FRANCE
Famara Diédhiou,
le Lion de la D3 qui
attire les regards
Famara Diédhiou, l’attaquant du
GFCO Ajaccio (National 1), auteur
de 5 buts avec son club, fait partie des
joueurs les plus en vue de la 3e division française et pourrait susciter l’intérêt de grosses écuries, selon l’hebdomadaire France Football. Dans son
numéro de mardi, l’hebdomadaire
français a placé le longiligne attaquant de 21 ans, qui jouait la saison
dernière à Epinal, parmi les dix
joueurs phares de cette division pour
sa phase aller. Prêté la saison dernière
par le FC Sochaux à Epinal, l’attaquant sénégalais avait déjà réussi un
premier examen de passage, malgré la
descente de son ancien club du CFA
(Championnat de France amateurs) à
la Division 4. Très régulier avec
Epinal, club avec lequel il avait inscrit
12 buts en championnat, Diédhiou a
continué sa voie en National 1. Il n’a
pas été retenu par le FC Sochaux qui,
selon France Football, l’a toujours
prêté, puisqu’il a déjà porté avant
Epinal et GFCO Ajaccio, les couleurs
de Belfort. Mais l’attaquant sénégalais
trace sa voie en Corse. En attendant
de se faire remarquer par des grandes
écuries, à l’image d’autres glorieux
anciens passés par cette cage D3
(Franck Ribéry de Bayern, Mathieu
Valbuena de l’Olympique de
Marseille, Stéphane Ruffier de SaintEtienne, Olivier Giroud d’Arsenal),
Diédhiou et son club corse sont bien
placés dans cette première de saison.
Troisième à trois points du leader,
Orléans, GFCO Ajaccio, est bien
parti pour prendre l’ascenseur pou la
L 2.
ANDERLECHT
Kouyaté pense
toujours à un départ
Pour l’heure lié à Anderlecht,
Cheikhou Kouyaté n’a pas fait une
croix sur un départ en fin de saison.
Resté au sein de la formation belge
une année de plus après avoir déjà
voulu partir lors du mercato estival,
l’international sénégalais n’a pas caché
sur le site officiel du club vouloir saisir
la moindre opportunité en cas d’offre
alléchante. "Je n’exclus pas un transfert dès le prochain mercato. Un
départ est toujours possible. Plein de
choses peuvent encore se passer d’ici
là. Je ne partirai que si on me propose
un challenge sportif plus attrayant", a
fait savoir le défenseur.
EUROPE
Diouf et S. Sané
perdent leur entraîneur,
celui de Mané conforté
Mame Birame Diouf et Salif Sané,
sociétaire de Hanovre (Allemagne),
feront le reste de la saison avec un
nouvel entraîneur, après le limogeage
de celui ayant démarré la saison alors
que celui de Sadio Mané à Salzburg
(Autriche) a vu son contrat prolongé,
en raison des bons résultats enregistrés par son club en cette première
phase du championnat. Hanovre, 13e
de Bundesliga, a limogé Mirko
Slomka qui avait un contrat qui
devait durer jusqu’en 2016.
numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013