GAB EnQuete
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CMJN ISSN • 2230-133X SAMEDI 28 DIMANCHE 29 DÉCEMBRE 2013 NUMÉRO 763 100 F www.enqueteplus.com AFFAIRE SIDY LAMINE NIASS CONFIDENCES DU GROUPE KASSAV Du bruit pour rien “Ce qui nous lie au Sénégal…” P.7 MOR SÈNE NOUVEAU PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL DE THIÈS Idrissa Seck marque son territoire P.6 Menaces, chantage et injures au menu MARCHE DU PDS Oumar Sarr se teste à Dagana P.2 Teggi Ndawal Les nouveaux guignols ! D P.2-3 e l'art de donner de la consistance à des propos. Il a fallu que Sidy Lamine Niass claque la langue pour que toute l'Alliance pour la République (APR) perde le nord. Si ce n'est pas Mbaye Ndiaye qui va disserter sur le plateau de la RTS, c'est Farba Ngom qui embouche la trompette du tout “shocking”. Mais où donc le parti présidentiel va-t-il chercher ceux qui le défendent si mal ? Du Wade bis repetita. (SUITE P.2) EN COULISSES 2 TEGGI NDAWAL ÉTAT DE SANTÉ DE MOUSTAPHA NIASSE Ses proches parlent de “repos” a longue absence nationale de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, alimente des rumeurs autour de son état de santé. Selon certaines indiscrétions, le leader de l’Alliance des forces de progrès (AFP) est “malade” et se trouve, présentement, à Paris pour des soins. Mais le Directeur de la communication, Daouda Ndiaye, joint par EnQuête, soutient le contraire, sans entrer dans les détails. “Le président Niasse se repose auprès de sa famille. Il se porte bien, mais je ne sais pas où il se trouve”, a déclaré M. Ndiaye. Le porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (AFP), Malick Diop, par contre, a localisé son leader et parle aussi de “repos”. “Le président Moustapha Niasse se repose en France avec sa famille. Il travaillait sans relâche ; il n’a jamais pris L PDS : Marche à Dagana pour la libération “des prisonniers et des otages politiques”... C'est à Dagana que le Parti démocratique sénégalais (PDS) compte marcher ce samedi. L’objectif est d’exiger la libération sans condition des prisonniers et des otages politiques et mettre fin au harcèlement politique, selon le communiqué reçu à Enquête. “La fédération départementale du PDS s’est réunie, hier (avant-hier), avec les autres sections du département et les autres fédérations de la région dans la commune de Gaya pour étudier comment organiser, dans les meilleurs délais, une journée ' région morte “', lit-on dans le communiqué. Le texte poursuit que “le PDS organisera une marche dans la commune de Richard-Toll le samedi 4 janvier 2014. Le parti compte poursuivre son combat jusqu’à la satisfaction totale des revendications”. …Babacar Gaye, porte-parole du parti, dit ne pas être au courant Mais ce qui est bizarre, une confusion s’est installée au sein des responsables. Car, le porte-parole du parti, Babacar Guèye, joint au téléphone par EnQuête, affirme n'être pas au courant de cette marche. “C’est vous qui venez de m’apprendre l’organisation de cette marche. Je ne suis pas au courant. Donc, je ne pourrais pas parler d’une chose que je ne connais pas”, a-t-il martelé. Son camarade du parti, Mor Faye, chargé des relations avec la presse, soutient qu’il est “normal qu’il ne soit pas au courant. Car, c’est une marche départementale et pas nationale”. Transition de l'analogie vers le numérique : Le comité de pilotage installé le 30 décembre C'est Macky Sall lui-même qui va présider la cérémonie officielle d'installation du Comité national de pilotage de 1a transition de l'analogique vers le numérique (CONTAN), le lundi 30 décembre 2013 à 17 heures, renseigne un communiqué du CNRA. Ce sera à la salle des Banquets du palais de la République, précise la même source. Il faut rappeler que c'est l'expert informaticien Amadou Top qui a été nommé Directeur exécutif du CONTAN. La structure, rappelle- de congés depuis des années. Donc, il est normal qu’il prenne quelques jours de repos pour revenir au top” au niveau l’Assemblée nationale. t-on, est placée sous la haute autorité du Président Macky Sall. Elle est présidée par le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) et y siègent, outre le représentant du ministère de la Communication et de l’Économie numérique, les représentants de la Présidence de 1a République, de l'Assemblée nationale, du Conseil économique, social et environnemental, de 1a Primature, des autres ministères et agences concernés. Palais : L’Aide de camp du président de la République n’a jamais été mêlé à une affaire d’abus de confiance Après qu'une partie de la presse nationale, reprise par les médias en ligne, a fait état de poursuites judiciaires auxquelles serait mêlé l’Aide de camp du président de la République, le Palais a pondu un communiqué pour s'inscrire en faux. “L’Aide de camp du président de la République se nomme Meïssa Celle Ndiaye. Il n’est pas Général, il est Colonel. Il n’est en rien mêlé à une affaire de poursuites pour abus de confiance, son épouse non plus”, relève la cellule de communication de la Présidence de la République. “Il s’agit donc d’une confusion préjudiciable à la personne, à sa famille et à l’institution”, poursuit-elle. Audit Fonction publique : Les agents non recensés toujours sur la sellette Les fonctionnaires dont les salaires ont été domiciliés pour décembre 2013 et janvier 2014 au Trésor, pour n'avoir pas été recensés lors de l'audit physique et biométrique de la Fonction publique, restent sur la sellette. En effet, nous apprend un communiqué, la Direction générale de la Fonction publique et l'Agence de l'informatique de l’État (ADIE) vont animer une conférence de presse aujourd'hui sur le sujet. La même source précise que la rencontre portera sur "les décisions prises par le gouvernement du Sénégal après la réalisation de l’audit physique et biométrique des agents de l’État" et se tient "en marge de l’atelier de formation des membres des commissions spéciales chargées de traiter les pièces justificatives produites pour les agents de l’État, dont les salaires sont domiciliés au Trésor public durant les mois de décembre 2013 et janvier 2014". 2ème mission des CAE au Tchad : 811 personnes auditionnées Les préparatifs pour le jugement de l'ancien Président tchadien Hissein Habré vont bon train. Et à l'issue de la 2ème mission des Chambres extraordinaires africaines (CAE) au Tchad, un communiqué de cette juridiction exceptionnelle nous en dresse le bilan. C'est donc “dans le cadre de l’exécution de la seconde Commission rogatoire internationale (CRI) que la Chambre africaine extraordinaire d’instruction, sous la conduite de son coordonnateur, M Jean Kandé, chef de mission, s’est rendue au Tchad dans la période du 30 novembre au 22 décembre 2013”. Le document poursuit que “parmi les activités menées par la commission, il y a la poursuite des travaux d’audition entamés lors de la première mission. Ainsi, 797 personnes en qualité de parties civiles et 14 personnes en qualité de témoins ont été auditionnées”. 2ème mission des CAE au Tchad : 811 personnes auditionnées (suite) Ce n'est pas tout, car, poursuit la même source, “la chambre africaine d’instruction, accompagnée des experts en anthropologie médico-légale, a procédé à l’identification des sites supposés abriter des charniers. C’est ainsi qu’elle s’est rendue au sud du Tchad, dans les localités de Moundou, Koumra et Sarh, au centre, à Mongo et Bitkine et aux alentours de N’Djaména, à Ambing, Hamral-Goz et Dougui Allaye”. En marge de la mission “la cellule de communication a effectué différentes activités de communication, dont une conférence de presse pour rendre compte de l’état d’exécution de la mission. Elle a également pris part à un séminaire de formation des chroniqueurs judiciaires tchadiens organisé par la Cellule de communication du Pool judiciaire de N’Djaména”, ajoute le communiqué qui indique en outre qu”'une troisième Commission rogatoire internationale devra bientôt être envoyée au Tchad, pour poursuivre le travail entamé lors de cette seconde mission”. www.enqueteplus.com (suite) Les nouveaux guignols ! O n se rappelle bien que le Vieux avait ses “cuillères” qui, à la moindre occasion, ramassaient des braises pour arroser la prairie. Et bien souvent ces “cuillères” se transformaient en marteau, comme ce fut le cas sous Talla Sylla, à l'aube de l'alter-noce... On pourrait bien mettre Farba Ngom à la place de son homonyme...Senghor de nom. Sous Wade comme sous Macky, c'est la même frénésie débordante, hystérique, devrait-on ajouter. Tout le monde est bien scandalisé, même ceux qui n'ont pas entendu Sidy Lamine Niass parler. Il suffit de se faire raconter l'histoire. Et dans un pays comme le Sénégal, c'est tout facile. Mais alors, si Sidy Lamine Niass fait se départir de leur sérénité d'éminents membres de l'Alliance pour la République, il y a bien franchement de quoi douter de l'avenir de ce parti. L'absence de sérénité est en effet l'indice de quelque chose de plus profond. Une preuve de faiblesse. Que Mbaye Ndiaye gesticule ainsi sur le petit écran, cherchant ses phrases et se répétant sans cesse, a ceci de bien pathétique que ça ne vole pas trop haut dans le parti présidentiel. Que Farba Ngom puisse même ouvrir la bouche dans une affaire comme celle-là révèle une grosse faille dans le dispositif du pouvoir. Et les effets sont tout en boomerang... Cela dit, en démocratie, tout le monde a droit à la parole. Le problème, c'est bien de prouver ce qu'on avance, surtout lorsqu'on accuse des personnalités publiques. Il aurait donc été plus intéressant qu'on laisse la machine aller jusqu'au bout de sa logique. Mais, au lieu de cela, ce sont des discours pathétiques qui ont été servis, la rage au ventre. Sidy Lamine Niasse n'est pourtant pas un “morceau” difficile à ingurgiter, même si la digestion peut ensuite laisser des effets secondaires. Il faut du reste regretter le recours à des références religieuses, pour asseoir un combat en vérité politique. “Je suis sur les traces de Serigne Touba. Je marche avec les saints. Dans ce monde comme dans l'au-delà. Je vais vers le Prophète...”. Ces propos ont bien été tenus, hier. Bien sérieusement, on ne voit pas ce que les saints convoqués par le patron du groupe Walfadjri viennent faire dans des affaires de traque de biens mal acquis. Cela sent l'instrumentalisation et la manipulation à mille lieues. On a l'impression que le discours de Sidy Lamine Niass est délibérément construit pour taper en plein dans le cœur du “talibé”citoyen. L'effet recherché est évident et cela n'honore pas du tout la démocratie sénégalaise. Il faudra bien, quelle que soit la nature des griefs, qu'on en reste à un certain niveau de lucidité pour qu'au moins la parole émise soit audible, discutable et déroulable sur l'espace public. Ce n'était pas le cas, hier... Affaire Cheikh Maleyni Sané : Le maton Pape Mor Diamé interné à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye Les choses semblent s’aggraver pour l’un des deux gardes pénitentiaires inculpés en même temps trois prisonniers pour la mort du détenu Cheikh Maleyni Sané, décédé à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Victime d’une dépression depuis leur arrestation, Pape Mor Diamé est finalement interné à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye pour des troubles mentaux. Écroué d’abord au Pavillon spécial, le maton a été arrêté avec son collègue Thomas Faye et trois co-détenus du défunt. Le juge du 2ème cabinet d’instruction les a inculpés pour meurtre et actes de torture. les populations de Guédiawaye ont été témoins hier, en début de matinée. En effet, Élimane Tine, maçon de son état et âgé d'une vingtaine d'années, a rendu l'âme sur le coup après qu'un pan du mur qu'il était en train de construire s'est affaissé sur lui. Selon les témoins, il avait tourné le dos au dit mur tout en continuant son travail, au moment ou l'irréparable s'est produit. Les choses se sont passées tellement vite que même les témoins n'ont pas eu le temps de lui venir au secours. Après avoir rendu l'âme sur le coup, le corps sans vie a été acheminé par les sapeurs pompiers de Guédiawaye à l'hôpital Aristide Le Dantec de Dakar pour les besoins de l'autopsie. Détention d’arme : Encore un autre fils de Bada Lô écroué L’un des fils du défunt transporteur Bada Lô, Mame Cheikh Lô, a été placé sous mandat de dépôt pour détention illégale d’arme. Mame Cheikh Lô a été déféré au parquet par la brigade de la Foire en compagnie de deux autres individus. Il s’agit des nommés Mor Mbaye et Richard Hanq. Le trio a été placé sous mandat de dépôt hier. Il devra être jugé mardi prochain, 31 décembre, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour extorsion de fonds et violences et voies de faits. Guédiawaye : l'affaissement d'un mur fait un mort Une mort tragique, c'est ce dont Publications - Société éditrice Boulevard de lEst-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Directeur de la publication : Mahmoudou Wane Directeur de la rédaction : Mamadou Lamine Badji Rédacteur en chef : Momar Dieng Momar Dieng - Politique Maquette : Penda Aly Ngom, Maguette Diop Impression : Graphic Solutions Régie publicitaire : [email protected] Tél. : 77 834 11 90 numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 SOCIÉTÉ 3 OFFENSE AU CHEF DE L'ÉTAT AFFAIRE SIDY LAMINE NIASS Sidy Lamine Niass a failli atterrir la Section recherches Le Président-directeur général du groupe de presse Walfadjri, Sidy Lamine Niass et la journaliste Ndèye Astou Guèye de la radiotélévision du même groupe ont été convoqués, hier, à la Section recherches de la gendarmerie de Colobane. La convocation a finalement été annulée. Elle serait liée à des propos tenus dans l’émission “Sortie”. FATOU SY epuis plusieurs jours, la chaîne privée Walfadjri diffuse la bande annonce de l’émission “Sortie”, prévue dimanche prochain. Le tollé créé par les extraits de l'émission dont le Président-directeur général du groupe de presse Walfadjri Sidy Lamine Niass est l'invité, lui a valu hier d'être convoqué à la Section recherches de la gendarmerie. Un Sidy Lamine, très acerbe, y tire sur l’Alliance pour la République (APR), le chef de l’État Macky Sall ainsi que le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse. On y montre le PDG de Walfadjri, invité par la journaliste Ndèye Astou Guèye, attaquer le parti présidentiel, en fustigeant les festivités marquant le 5ème anniversaire de l’APR. Sidy Lamine Niass s’y attaque au Président Macky Sall et au leader de l’Alliance des forces de progrès, qu’ils accusent de D s’être enrichis illicitement. Soutenant s’être senti le devoir de mettre en garde les Sénégalais, il déclare que “Macky Sall va plonger le pays dans le gouffre”. Sans compter qu’il l'accuse de soutenir les homosexuels. “J’aimerais bien que le Procureur me convoque pour que je lui remette les preuves qui le démontrent et je n’attends que cela”, soutient également Sidy Lamine Niass qui a été pris au mot. Il a en effet été convoqué, hier, à la Section recherches de la gendarmerie, sur instruction du procureur de la République, en compagnie de la journaliste Ndèye Astou Guèye. Seulement, Sidy Lamine Niass n’a pas été entendu. À la gendarmerie, on lui a signifié que la convocation a été annulée. Selon nos sources, les autorités ne veulent pas que cette affaire prenne une autre tournure. Elles soulignent que l'option de la “banalisation” semble être la voie choisie. Nos sources croient savoir que c’est le Président Macky Sall en personne qui serait intervenu. On parle aussi d’une personnalité religieuse qui se serait impliquée pour régler cette affaire. Toutefois, le boss de Walf ne l'a pas entendu de cette oreille. “Ils m'ont relâché, car ils ont considéré que la convocation n'avait pas sa raison d'être. Je suis parti avec mes preuves, mais il n’y a pas eu de confrontation entre les enquêteurs et moi. Alors, je rentre directement chez moi me reposer", a lancé un Sidy Lamine Niass triomphant. D'ailleurs, l’émission dont la transmission était prévue pour samedi prochain, a finalement été diffusée hier dans l’après-midi, après l'annonce de la convocation de Sidy Lamine Niass. Toujours est-il que le patron de presse a reçu la visite de quelques caciques du Parti démocratique sénégalais. En l'occurrence, Bara Gaye, Me Adama Sall. L'APR vilipende le PDG de Walf I nvité sur le plateau du journal de 20 heures sur la RTS1, le ministre d’État Mbaye Ndiaye, directeur des structures du parti présidentiel, a déversé toute sa bile sur Sidy Lamine Niass. Le PDG du groupe Walfadjri, at-il fustigé, “n’a cessé d’attaquer de manière extraordinaire le chef de l’État, de manière très déplacée, l’institution qu’il incarne”. “Sidy Lamine Niass n’est pas un acteur politique. C’est un acteur économique, mais aussi un membre d’une des familles religieuses du Sénégal”, a-t-il souligné. Au regard de cette double casquette, Mbaye Ndiaye considère que le PDG de Walfadjri “doit savoir raison garder et arrêter ses attaques qui ne l’honorent pas”. “Cette haine, selon lui, qu’il nourrit vis-à-vis de Macky Sall, ne trouve aucune justification et l’opinion nationale et internationale a déjà pris acte de ses écarts de langage et des affirmations gratuites par rapport à l’homme, à sa dignité et à sa croyance et sa foi”. Sur sa lancée, le responsable “apériste” a laissé entendre que le président de la République ne considère pas Sidy Lamine Niass comme un adversaire, mais comme “un acteur de l’économie nationale et membre d’une famille religieuse”. C'est pourquoi, il a fustigé l’attitude de Sidy Lamine Niass qui s'est permis d'assimiler sa convocation à celle que le colon Faidherbe avait adressée à Cheikh Ahmadou Bamba, avant d'être exilé au Gabon. “Quand Sidy invoque le drame que le Sénégal a vécu, à travers la convocation de Cheikh Ahmadou Bamba, c’est une insulte faite à l’histoire religieuse et politique du Sénégal”, s’est- il désolé. Avant d’ajouter : “Quand Cheikh Bamba chantait ‘Assirou’, face à l’injustice des colons, ce n’est pas comparable à ce que Sidy Lamine Niass représente. Il ne saurait représenter Cheikh Ahmadou Bamba, encore moins comparer le président Sall à Faidherbe”. Le ministre d’État qui soupçonne le patron de Walfadjri de cacher ses véritables intentions, d’asséner : “Si Sidy Lamine veut rentrer en politique, il n’a qu’à faire tomber ses masques, créer son parti et se soumettre à la volonté populaire”. “S’il ne le fait pas, a-t-il prévenu, il continuera à être un élément singulier, contre la République, la démocratie, les religieux”. Selon lui, l’APR va réagir, mais “politiquement”, en mobilisant les défenseurs de l’État de droit et des libertés. Ce, pour éviter au Sénégal “la déstabilisation” ayant frappé certains pays africains, par le biais de la “banalisation” des institutions de la République, de la religion... “Sidy Lamine va trop loin” Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar a abondé dans le même sens, en soulignant que “les délires haineux de Sidy Lamine Niass contre le Président Macky Sall et les leaders de la Coalition BBY sont une honte pour la très respectable presse sénégalaise”. Dans un communiqué parvenu à EnQuête, Moustapha Diakhaté estime que “Sidy Lamine va trop loin. Chaque jour, poursuit le texte, il brise toutes les bornes de l’éthique, de la morale et de la déontologie journalistiques”. Pour M. Diakhaté, “il devient absolument urgent de mettre un terme aux dérives de Monsieur Niass, sous peine d’exposer notre pays à de graves périls”. FATOU SY AVIS DE RECRUTEMENT Dans le cadre du Projet de Restauration des Fonctions Economiques et Ecologiques du Lac de Guiers (PREFELAG), l’OLAG recrute DEUX CHAUFFEURS Les principales tâches et responsabilités: • Conduire le personnel en mission pendant leurs déplacements; • Assurer l’entretien journalier du véhicule • Informer l’Administration des entretiens périodiques, ainsi que des réparations à faire ; • Veiller à l’application des procédures et règlements afférents à la gestion du véhicule du projet : remplissage du carnet du véhicule, information à la hiérarchie de toute anomalie dans l’exécution du travail; Qualifications et expérience: • Détenteur d’un permis de conduire ; • Capacité d’écrire et de s’exprimer en Français ; • Etre familier aux axes routiers de la région de Saint-Louis ; • N'avoir pas eu de problèmes de conduite pendant les trois dernières années; • Capacité de réparer des petites pannes; • Expérience exigée : deux (2) ans dans une structure de développement. Le dossier de candidature doit comprendre: • Une lettre de motivation ; • Un curriculum vitae ; • Une copie certifiée du permis de conduire ; • Une copie certifiée de la carte nationale d’identité. Disponibilité : immédiat • Durée : CDD avec trois (03) mois d’essai. ASSISTANTE DE DIRECTION : Les principales tâches et responsabilités: • Réceptionner, trier, diffuser l’information (courrier, messagerie, téléphone, internet, intranet…) • Assurer le traitement du courrier, • Gérer le suivi des parapheurs et vérifier les courriers mis à la signature des Directeurs, • Concevoir et mettre en forme les documents, • Classer et archiver les dossiers et la documentation, • Assurer l’accueil physique et téléphonique, • Assurer les contacts avec les interlocuteurs principaux, • Tenir les agendas électroniques des directeurs en liaison avec sa (son) collègue, • Organiser des réunions, rédiger et mettre en forme les comptes-rendus. www.enqueteplus.com Qualifications et expérience: • Titulaire d’un diplôme en assistanat de direction (niveau bac+2) ou équivalence, • Expérience de trois (02) ans déjà démontrée dans un poste similaire et avec références ; Le dossier de candidature doit comprendre: • Une lettre de motivation ; • Un curriculum vitae ; • Une copie certifiée du ou des diplômes • Une copie certifiée du ou des attestations ou certificats de travail ; • Une copié certifiée de la carte nationale d’identité. Disponibilité : immédiat Durée : CDD avec trois (03) mois d’essai. Les candidatures doivent être envoyées par poste à la BP : 490 Saint-Louis au plus tard le 16 janvier 2014 à 18h. NB : Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour entretien. numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 SOCIÉTÉ 4 GENDARMERIE CBV AVEC AMPUTATION Le Général Abdoulaye Fall range son képi Une dame arrache l’oreille de sa voisine Après une trentaine d’années de carrière à la Gendarmerie nationale, le Général de corps d’armée, Abdoulaye Fall part pour une retraite bien méritée. L'ancien haut commandant de la Gendarmerie a été fêté hier lors d’une cérémonie d'adieu. Pour avoir mordu et arraché l’oreille de sa voisine, Fatou Ndiaye encourt deux ans de prison ferme. MAMADOU MAKHFOUSE NGOM privilégie le contact humain. Et enfin, le courage physique, sans lequel le succès de l’action militaire n’est pas garanti et le courage moral qui permet au chef de s’élever, lorsque la patrie est en danger”. Ainsi, le Général Fall est certain que son successeur, le Général de Division Mamadou Guèye Faye, à qui le président de la République vient de confier le Haut Commandement, trouvera bien plus que les satisfactions personnelles et professionnelles qu’il appelle de ses vœux, dans la tâche qui lui a été confiée. “Je pars le cœur léger, car comme l’avait dit le Président Senghor, les gendarmes seront toujours à la hauteur de leurs devoirs”, a ajouté le général. Selon le désormais ex-Directeur de la Justice militaire, la gendarmerie va être appelée à jouer un rôle central dans l’appareil de défense et de sécurité de notre pays. Lors de ses nombreuses tournées d’adieu, dans les différentes unités, l’ex-pensionnaire de l’École militaire de Saint-Cyr en France a encouragé la maison bleue à intensifier la lutte contre l’insécurité, pour la consolidation de l’État de droit et des idéaux de paix et de liberté au Sénégal. a cérémonie d’adieu du Général de Corps d’armée Abdoulaye Fall, Haut Commandant de la gendarmerie et Directeur de la Justice militaire sortant s’est tenue hier, à la caserne Samba Diéry Diallo. Point d’orgue de la cérémonie, le Général Fall, qui part à la retraite, à la fin du mois, a salué le dévouement dont ses troupes ont fait montre durant ses huit ans à la direction de l'institution. Après le dépôt de gerbe au mémorial de la gendarmerie et la signature du livre d’or, le Général Fall a dit toute sa fierté d’avoir été à la tête de ce prestigieux corps, riche de 150 ans de traditions. Devant un groupe d’officiers et sous-officiers de différents corps, il a dit sa confiance dans l’avenir de la gendarmerie, qui repose sur trois piliers essentiels que sont la militarité, la proximité avec les populations et le courage de ses chefs. “Ces trois piliers, a-t-il déclaré, se regroupent autour de la militarité qui constitue l’ensemble des valeurs, comme le dévouement, la discipline et l’abnégation. Aussi sur la proximité avec la population pour la promotion d’un gendarme professionnel qui L PROCUREUR IBRAHIMA NDOYE SUR LA TORTURE DANS LES LIEUX DE PRIVATION DE LIBERTÉ “Il faut une thérapie, pour mettre fin à cette pathologie” L’atelier sur “les garanties judiciaires contre la torture en droit interne et en droit international”, organisé conjointement par l’Observatoire national des lieux de privation de liberté et Amnesty international a été ouvert, hier, par un message fort lancé par le Procureur de Thiès, Ibrahima Ndoye. Il a demandé que les actes de torture soient bannis dans les procédures judiciaires. NDEYE FATOU NIANG (THIES) faut diagnostiquer l’origine du mal. Si on parvient à le faire, on sera parvenu par la même occasion à trouver la thérapie nécessaire et adaptée à appliquer à cette pathologie”. Selon le procureur de la République près du tribunal régional de Thiès, Ibrahima Ndoye, l'heure est venue de mettre un terme aux actes de torture. “Le mal, par rapport à son origine, dans les lieux de privation de liberté, dans le cadre de l’enquête, c’est la volonté de l’acteur judiciaire placé dans cette phase judiciaire d’avoir une procédure exempte de tout reproche”. Une procédure dont l’élaboration, l’enquête, le rassemblement des preuves ne serviront, selon lui, qu’à permettre au procureur, éventuellement au tribunal, de retenir une déclaration de culpabilité. “Cette volonté d’avoir l’aveu, pour permettre “Il au procureur d’être à l’aise à l’audience et permettre au tribunal d’entrer en voie de condamnation, estime le procureur, est la source principale des actes de torture qu’on relève dans les pratiques d’enquête de police judiciaire. A ce niveau, si on parvient à comprendre que l’aveu n’est pas forcément le seul élément qui peut permettre d’asseoir la responsabilité pénale, on comprendra par là même qu’on n’a pas forcément besoin de les extorquer, pour permettre au procureur et éventuellement au tribunal d’avoir une décision de condamnation”. Devant l’ensemble des auxiliaires de la justice, gendarmes, policiers et gardes pénitentiaires, le procureur Ndoye de lancer : “L’aveu est une preuve. D’autres modes de preuves, tout aussi efficaces existent. Essayons de les explorer et bannissons de nos pratiques, ces actes de torture qui existent bel et bien dans nos cellules de garde-à-vue, au niveau également de la prison”. Il espère que l’atelier servira de cadre, pour permettre aux acteurs de s’interroger et de se remettre en cause par rapport à ces pratiques. “Nous devons faire comprendre à nos concitoyens, sur qui nous appliquons la loi, que nous sommes là, non pour les torturer, mais pour les protéger et rendre la justice sur la base d’éléments de preuves probants qui auront été recueillis, non sur la base d’actes illégaux, mais sur la base d’actes normaux et réguliers”. La représentante de la section sénégalaise d’Amnesty international Sénégal, Nafi Samb Kâ, a pour sa part fait un réquisitoire cinglant contre la torture au Sénégal qui, selon elle, est toujours d’actualité. “Au Sénégal la torture demeure une pratique courante dans les lieux de privation de liberté et cela est reconnu par les plus hautes autorités de ce pays. Plus que www.enqueteplus.com la répression, nous demandons à ce que la prévention s’impose par des visites inopinées dans les lieux de privation de liberté par les autorités étatiques. Nous insistons sur la formation continue de tous les fonctionnaires en charge de ces personnes”. Selon elle, aucune circonstance exceptionnelle, qu’il s’agisse de l’état de guerre, d’instabilité politique ou de tout autre état d’exception, ne peut être évoquée pour justifier la torture, au terme de l’article 2 alinéa 2 de la convention contre la torture. Nafi Samb Kâ estime que l’ordre d’un supérieur hiérarchique ne peut être évoqué, pour justifier la torture. Donc, aucun aveu ne peut être extorqué, sous la torture, et ne peut également être utilisé comme moyen de preuves, à l’occasion d’un procès. “Les États sont tenus d’enquêter et de punir les auteurs d’actes de torture. La torture doit être normalement érigée en crime”, exhorte-t-elle. FATOU SY D ebout hier à côté de sa fille, Salimata Samb, vêtue d’un boubou ganilah de couleur mauve et vert, portait trois boucles d’oreille à son lobe gauche. Tout au long du procès, l'autre oreille est restée invisible, cachée par un pan de son mouchoir de tête. Elle ne l’a pas exhibé, car elle a perdu une partie du pavillon. Sa voisine et parente Fatou Ndiaye lui a amputé le lobe par morsure, au cours d’une bagarre intervenue après plusieurs années de conflit latent entre les deux familles. Après le décès de son père, Salimata Samb avait hérité d’un terrain, alors qu’elle était encore mineure. Mais, à en croire son conseil, la dame a été victime d’une “expropriation forcée”. “Depuis qu’elle a réclamé son terrain, elle vit le calvaire, car elle est tout le temps injuriée. Des ordures sont jetées sur la parcelle”, a expliqué Me Bruce Benoît. Si jusque-là les deux familles se sont limitées à des échanges de quolibets, les choses ont dégénéré le mois dernier. Tout a commencé par une querelle entre Fatou Diène, fille de Salimata Samb, et Aïssatou Ndoye, fille de Khardiata Ndiaye prévenue dans cette affaire. “Je suis intervenue pour faire rentrer ma fille. Moustapha Ndoye m'a traînée jusque dans leur maison où ils nous ont prises à partie ma fille et moi”, a narré la partie civile. Au cours de la bagarre, Fatou Ndiaye l’a mordue à l’oreille. “Je lui ai mordu l’oreille, parce qu'elle m’a mordu à l’épaule”, a répliqué la prévenue, tout en exhibant son épaule gauche. Et d’ajouter : “ je l’ai mordue, mais je n’ai pas arraché le lobe”. “Si elle vous a mordu à l’épaule gauche, normalement, c’est son oreille gauche qui aurait dû être à votre portée”, lui ont fait remarquer les conseils de la partie civile. Les avocats sont convaincus qu’il ne s’agit pas de morsure. Ils affirment que Fatou Ndiaye a usé d’un couteau trouvé sur les lieux. Estimant que leur cliente a subi un préjudice “esthétique” et “moral”, Me Benoît a réclamé des dommages et intérêts d'un montant de 50 millions de francs CFA. Cette demande a suscité la stupéfaction dans le public. Mais, Me Me Assane Dioma Ndiaye a affirmé que cela se justifie, dans la mesure où, si leur cliente veut refaire son oreille, pour pouvoir y porter des bijoux, cela nécessitera des moyens financiers conséquents. A sa suite, le parquet a requis deux ans ferme, contre Fatou Ndiaye, demandé la relaxe de Moustapha Ndoye et Khardiata Ndiaye, avant de s’en rapporter à la décision du tribunal concernant Aïssatou Ndoye. La défense a plaidé la relaxe de tous les prévenus, sauf Fatou Ndiaye. Mes Babacar Fall et Ibrahima Mbengue ont sollicité la clémence pour le compte de cette dernière. Car, à leur avis, il y a eu l'excuse de la provocation. En outre, ont-ils plaidé, il n'y a pas eu d'amputation, mais seulement la coupure d'une partie du lobe. Délibéré le 31 décembre. numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 SOCIÉTÉ 5 LE CADEAU DE MACKY AUX NIASSÈNES Un poste de police installé à Médina Baye La délégation de la famille religieuse de Médina Baye, conduite par Cheikh Ibrahima Macky Niasse, porte-parole du Khalife général, s'est réjouie des actes posés par le gouvernement sénégalais pour la réussite du Gamou de Kaolack, prévu le 10 janvier prochain. Khalife Général Cheikh al Islam EL Hadj Ibrahima NIASS MATEL BOCOUM quelques jours du Gamou de Kaolack, la communauté niassène décerne déjà un satisfecit au chef de l'État qui a exprimé, à leurs yeux, une réelle volonté d'assurer une meilleure organisation de cet événement spécial. “L'État a montré qu'il est conscient de la pleine mesure de son rôle et qu'il va l'assumer”. S'appuyant sur les engagements pris de part et d'autres par A les différentes entités étatiques, le président de la commission finance du comité d'organisation, M Amadou Samb, a manifesté tout son optimisme, quant à la mise en œuvre des instructions du chef de l'État sénégalais. Il en veut pour preuve la décision prise par l'équipe de Macky Sall d'installer un poste de police dans la ville sainte de Médina Baye. “Nous avions eu à poser cette doléance, depuis des années. Vous n'êtes pas sans savoir que l'insécurité gagne du terrain, dans la ville religieuse. Elle a été récemment le théâtre d'attaques armées qui ont créé la panique chez les populations. On s'attendait à un renforcement du dispositif sécuritaire, à une dense opération de sécurisation à la veille du Gamou, mais Macky Sall a fait mieux”, a souligné pour sa part le président du comité d'organisation, Ibrahima Mamoune Niasse. L'écueil des visas Pour autant, le cadeau et les bonnes intentions de Macky Sall ont été accompagnés de garde-fous. Le ministre de l'In- térieur, Abdoulaye Daouda Diallo, a tenu à rappeler au comité d'organisation que les fidèles qui viennent, lors de ce grand événement, de différentes régions du monde, doivent s'astreindre aux nouvelles normes relatives à l'octroi du visa d'entrée au Sénégal, malgré l'assouplissement des procédures souhaité par l'autre partie. “On peut vous aider, dans la facilitation des procédures, mais les fidèles qui viennent des pays hors Cedeao (Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest) seront soumis à la nouvelle réglementation en vigueur, depuis le 1er juillet dernier. Ils doivent payer les 32.500 francs CFA, pour être admis sur le territoire sénégalais. Certains fidèles passent par la Gambie, mais force doit rester à la loi.” Quelques points d'achoppement interpellent les autorités compétentes. Il en est de l'engagement pris par le ministre de tutelle Éva Marie Coll d'assurer la gratuité des soins et du traitement, lors du Gamou. Le comité d'organisation n'est pas convaincu. Il déplore un grand fossé entre www.enqueteplus.com la volonté politique et la réalité sur le terrain. “L'expérience démontre à l'envi que les engagements ne sont pas toujours respectés. Les autorités doivent prendre conscience que le Gamou est un événement spécial qui mérite des moyens à la hauteur de sa dimension internationale. C'est anormal qu'on continue à nous allouer, chaque année, un budget au titre gramme d'entretien 2014, il peut prévoir le bitumage de l'avenue El Hadji Abdoulaye Ibrahima Niasse longue de 1,5 km. Des efforts seront faits à ce niveau, cette année. Des tronçons seront refaits, mais la réfection de la route Fatick-Kaolack, qui constitue la principale préoccupation, n'est pas imminente, même si le contentieux est déjà vidé.” PROTECTION DE L'ENFANT L'État met en place une stratégie nationale L maltraitance, abus etque exploide région amédicale. Il s les 'y ajoute nos sexuels, la mendicité, le tations fidèles, admis dans les structures sanitravail et la traite des enfants, taires, lessont fraisune dedouloureuse ce manque entresubissent autres maux, deréalité suivi....” Toutefois, les inquiétudes du au Sénégal. Hier, sous l'égide du d'organisation ont été dissipées comité Premier ministre, une stratégie nationale l'enfant aqui étéavalidée, pardeleprotection ministre dedel'Intérieur affirmé après deux ansidoines de réflexion. Elle va que des mesures seront prises, en contribuer à une meilleure coordination vue de corriger toutes les imperfections et entre les différents acteurs et au niveau incompréhensions. sectoriel. “Cette politique de stratégie nationale nous permettra de mettre en Réfection de la route place un comité légal, protecteur, où nationale Fatick-Kaolack tous les enfants pourront bénéficier de leurs droits etde enl'Hydraulique même temps bénéficier Le ministre va se rensocialleéconomique et dred'un dansbien-être la ville sainte, 06 janvier proa souligné le ministre de la socioculturel”, chain, en vue de “combler tous les manFemme et de la Protection de l' e nfant, quements” relevant de ses compétences. Anta Sarr. Pour la réussite de la politique Mais, communauté niassène n'a pas de la stratégie nationale, le ministre obtenu gain de cause, quant à la réfection compte sur tous les acteurs : les partedunaires tronçon de la route nationale N°1 techniques et sociaux, les associations de “daara”,Enetc. “Silenous parvenons Fatick-Kaolack. fait, directeur régiobonne mise œuvre de la stratégie nalà une de l'Agence desentravaux et de gestion nationale de protection de l' e nfant, des routes (Ageroute) leur a exprimétous son les problèmes seront résolus”, estime le incapacité à satisfaire, dans les délais ministre. Anta Sarr signale que tous les impartis, leurs demandes. “L'Ageenfants,toutes dans les maisons, la rue, ceux qui route ne peut pas encore s'engager d'ici le viennent des autres pays et les “talibés” Maouloud. Dansetlevont cadre de sonde prosont concernés bénéficier la politique nationale. C'est pourquoi le Premier ministre Aminata Touré a invité le secteur privé, les sectoriels offrant des services au profit des enfants vulnérables, la société civile, les ministères concernés, à faire de cette stratégie le seul référentiel de politique en matière de protection de l'enfant. “J'instruis le ministre de l’Économie et des Finances et le ministre délégué au Budget, en relation avec les sectoriels concernés, de réfléchir sur les modalités du financement diligent du plan national d'actions de la Stratégie nationale de protection de l'enfant”, a lancé Aminata Touré. En outre, elle a demandé aux partenaires de participer à la vulgarisation du document des standards minimaux de prise en charge des enfants vulnérables, aux fins de son intégration effective dans les curricula des écoles de formation et son appropriation correcte par les intervenants de première ligne. Ainsi, le PM a suggéré un regroupement au sein de Comités départementaux de protection de l'enfant (CDEP) des sectoriels offrant des services de protection au profit des enfants vulnérables victimes ou en conflit avec la loi. AIDA DIENE numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 CMJN POLITIQUE 6 PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL DE THIES Le Rewmi confirme sa suprématie 70 conseillers régionaux se sont réunis hier à l’hôtel de région à Thiès pour élire le président du conseil régional. Après 20 tours d’horloge, le candidat du parti Rewmi, Mor Sène, ancien président de la communauté rurale de Ndiéyène Sirakh a été élu au second tour avec 38 voix, contre 29 pour Jean Baptiste Ndione candidat du parti socialiste. Mamadou Thiam du Pds s’est retrouvé au poste de premier secrétaire élu. de Thiès Hélène Tine qui s’est retrouvé avec 5 voix, et Serigne Babacar Diop l’ancien président du conseil régional qui a eu 3 voix. Au second tour, Rewmi, grâce aux jeux d’alliance, a laminé son adversaire du Benno Bokk Yaakaar avec 38 voix contre 29 voix. Conseil régional de Thiès “Cette victoire signe la première défaite de Macky” NDEYE FATOU NIANG es élus régionaux ont encore donné la majorité au parti Rewmi. Après deux tours de scrutin pour élire le président du conseil régional de Thiès, le parti Rewmi a damé le pion à ses adver- L saires. Il a raflé 27 voix au premier tour, suivi de très loin par le candidat du Parti socialiste Jean-Baptiste Ndione avec 18 voix et l'APR représenté par Aymérou Gningue avec 10 voix. Le Pds vient en quatrième position avec 7 voix suivi de très près par la vice-présidente du conseil régional Pour le Pds, qui a reporté ses voix au parti Rewmi, cette victoire signe la première défaite du président Macky Sall au niveau de cette institution ; en attendant les autres. “Depuis l’avènement du Président Macky Sall, les difficultés des Sénégalais vont crescendo. Aujourd’hui, avec le décès du président du conseil régional, feu Idrissa Camara, nous avons procédé à son remplacement et au sortir de cette élection, nous sommes extrêmement contents parce que nous allons marquer ce 27 décembre 2012 la première défaite de Macky Sall. Et DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DU SÉNÉGAL c’est la première perle de son chapelet de défaites qu’il va connaître dans ce pays”, lâche Khalifa Hann du Pds. Selon lui tout va commencer par Thiès. “Nous sommes en fin 2013, en juin 2014, nous lui ferons la même chose aux locales. Au Sénégal, il n’y a que deux camps politiques : le camp du pouvoir et celui de l’opposition. Et dans l’opposition, aujourd’hui, il n’y a que trois partis significatifs : le Pds, le Rewmi et l’Aj de Decroix. Nous nous sommes réunis tous simplement dans le cadre de l’opposition pour porter la voix du Sénégal contre ceux qui sont là et qui ne font qu’empirer les difficultés des sénégalais”. “C’est une victoire sans tache et éclatante” Pour Souleymane Brin Ndiaye du Parti socialiste, l’élection du président du conseil régional était une élection nationale, vu le contexte dans lequel elle s’est inscrite. “C’était une élection avec beaucoup d’enjeux Macky Sall pour les prochaines élections locales et présidentielles. Nous saluons la victoire de Mor Sène de Rewmi qui a été une victoire sans tache et éclatante parce qu’il a eu 38 voix contre 29”. Le socialiste explique qu’ils étaient trois groupes à se battre pour occuper le fauteuil régional. “Le Rewmi, le Pds et le Benno Siggil Sénégal et quelques membres de l'APR. C’était une élection de salle mais c’est un test grandeur nature qui va donner une lecture plus large des coalitions en présence. Aujourd’hui il y a une nouvelle coalition à l’intérieur de Benno Bokk Yaakaar qui se dessine entre le Benno Siggil Sénégal (BSS) et l'APR”. Pour lui l’enjeu c’était de mettre fin à l’hégémonie du Rewmi. “Nous avons tenté. Le Rewmi s’est accroché parce que s’il perdait, ce serait très dangereux pour le futur de ses combats politiques. C’est juste. Aujourd’hui, il conserve l’hégémonie politique de la région. Si Idrissa Seck avait perdu, ce serait un signal fort contre son électorat”. Toutefois, Souleymane Brin Ndiaye ne désespère pas. “Le combat ne fait que commencer. Avec la jonction entre BSS et l’Aprnous pensons venir à bout de l’hégémonie de Rewmi”. Pour immortaliser la mémoire du président Idrissa Camara, le nouveau président du conseil régional de Thiès, Mor Sène, a proposé de baptiser l’auguste salle de délibération à son nom. Madièye Mbodji Les bons et mauvais points selon le YAW Le Mouvement Yoonu Askan Wi dresse un bilan mitigé de la situation économique et sociale et propose son Plan Sénégal indépendant en opposition au Plan Sénégal émergent cher au Président Macky Sall. DAOUDA GBAYA e Mouvement Yoonu Askan Wi tire le bilan du régime de Macky Sall pour l’année écoulée. Dans une déclaration rendue publique, Madièye Mbodj et ses camarades distribuent des bons et des mauvais points. Pour les bons points, ils relèvent les “mesures positives” : “diminution des prix de certaines denrées, baisse de la fiscalité sur les salaires, augmentation du prix au producteur d’arachide, lutte contre les inondations, traque de l’impunité et des biens mal acquis (à poursuivre sans faiblesse ni compromission)”. A cela s’ajoutent la “décision de diminution et de rationalisation des agences pléthoriques et budgétivores, (l’) instauration de la Couverture maladie universelle, (les) initiatives et signaux encourageants pour le retour de la paix en Casamance, etc”. Toutefois, YAW estime que “ces mesures restent quant au fond des demi mesures, insuffisantes pour vivifier l’espoir et fouetter l’esprit conquérant du 23 Juin et du 25 Mars”, compte tenu de “l’ampleur des attentes et du désarroi des masses populaires”. Ce n’est pas tout. Car, Madièye Mbodj et Cie constatent pour le déplorer “la persistance de pratiques néfastes telles que la 'lutte des places', la transhumance politique et le recyclage de personnels politiques” qui pourtant sont “vomis par le peuple”. Sans oublier “la gestion discrétionnaire de milliards L de fonds politiques échappant à tout contrôle, des nominations sujettes à controverses, entre autres problèmes”. Que dire de “la spéculation foncière au détriment des masses rurales et de l’exploitation paysanne familiale, la crise structurelle de l’école et de l’université, l’insécurité galopante en ville comme en campagne ?” “Impasses tenaces de l’économie sénégalaise” Pour avoir “la pleine mesure des impasses tenaces de l’économie sénégalaise”, il suffit de voir, selon YAW , la “dépendance alimentaire chronique” du Sénégal, le “démantèlement des chemins de fer, (le) pillage de nos ressources halieutiques, (la) vente aux Indiens d’un fleuron de l’industrie sénégalaise, les ICS”. Sans oublier le “bradage mafieux des huileries au patron de la Suneor, (aux) menaces sur la Sonatel avec le projet de cession de ses infrastructures à des privés et d’externalisation de l’essentiel de ses activités d’exploitation et de maintenance, projet dénoncé à travers l’alerte sonnée par l’intersyndicale des travailleurs”. Autant de problèmes qui font dire à YAW que “la victoire du 25 Mars 2012, conquise de haute lutte par la mobilisation populaire, les jeunes et les femmes en première ligne, laisse encore intacte les bases de classe du système de domination de notre pays”. www.enqueteplus.com Plan Sénégal émergent vs Plan Sénégal indépendant Il exige par conséquent “l’affirmation du programme alternatif de rupture conséquente d’avec l’ordre néocolonial – capitaliste” à l’instar du “Plan Sénégal Indépendant -PSI” qui se veut l’opposé du “Plan Sénégal Émergent”. Pour YAW, le PSE s’inscrit “dans le sillage des politiques du FMI, de la Banque mondiale, de l’OMC et du Club de Paris, de “l’investissement direct étranger” et de “l’aide publique au développement”, “des modèles culturels et de consommation extravertis, de la marginalisation de nos langues nationales”. Mais surtout “du transfert permanent et inique de la valeur et des richesses nationales vers l’extérieur”. Alors que le PSI que proposent Madièye Mbodj et Cie est “fondé sur les paradigmes prioritaires suivants : développement endogène, démarcation d’avec le présidentialisme néocolonial et le système biaisé de démocratie bourgeoise représentative, promotion du panafricanisme des peuples, du patriotisme économique, de la mobilisation des intelligences, des ressources et de la créativité nationales”. Il prône le culte “du travail, de l’effort et des sacrifices partagés, de la stratégie de l’autonomisation sociale en lieu et place de l’assistance dévalorisante, du changement déterminé des mentalités et des comportements, avec la claire conscience que nous ne devons rien attendre si ce n’est de nous-mêmes”. Par ailleurs, YAW réitère son appel en faveur de la “construction de ce grand parti de gauche véritable, dont les masses laborieuses ont besoin pour se libérer de l’oppression néocoloniale”. Ce grand parti de gauche aura pour mission “d’approuver toute mesure du pouvoir en faveur du peuple, condamner toute décision ou pratique contraire aux intérêts vitaux des populations africaines”. Il aura aussi à “construire sans relâche l’autonomie populaire au cœur des luttes des masses, telle est la voie, suivant le processus dialectique unité-lutte-transformation, à travers toutes les étapes requises”. numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 CMJN EN VUE 7 EN PRIVÉ AVEC JACOB DESVARIEUX ET JOCELYNE BEROARD DU KASSAV “Ce qui nous lie au Sénégal. . .” Le Kassav s’est révélé au monde à la fin des années 1970. Très vite, le groupe antillais s’est imposé. Plus de 30 après sa naissance, il continue de briller et de tourner, partout, à travers le monde. Ils viennent de déposer leurs valises à Dakar, pour deux dates. Un dîner de gala tenu hier soir à la Place du Souvenir. Et un concert au stade Demba Diop ce jour, pour le grand public et à petits prix. Hier, ils ont donné une conférence de presse, en marge de laquelle Jocelyne Béroard et Jacob Desvarieux se sont prêtés aux questions d’EnQuête. Ils sont revenus sur leur succès et leurs liens avec le Sénégal. Jocelyne Beroard BIGUÉ BOB Plus de 30 ans après sa création, Kassav résiste au temps. Il brille encore avec ses membres fondateurs. Cela vous fait quoi, en tant que pionnier de cette formation musicale ? Jacob Devarieux : Je suis tout au plus surpris. Au départ, on avait fait ça pour rigoler. On avait des ambitions mégalomanes, mais c’était plus pour la blague. On se disait : “nous allons former le plus grand groupe du monde”. On rigolait quoi. Nous ne sommes pas le plus grand groupe du monde, mais on y aspire. On est toujours là et on joue dans le monde entier. C’est très surprenant. Et vous Jocelyne, vous êtes dans le groupe depuis 30 ans, cela vous fait quoi ? Quand je dis que cela fait 30 ans que je suis dans le Kassav, c’est vraiment 30 ans sur la route avec Kassav. Kassav est un groupe international, il n'est ni antillais, ni français. On a quasiment tourné dans le monde entier, dans presque tous les pays d’Afrique. On le fait depuis toutes ces années. Il y a trois ans, Patrick Saint-Eloi nous quittait. Il avait quitté le groupe, quelques années auparavant, pour des raisons de santé. Il avait envie de passer des moments avec sa maman. Il nous a quittés en septembre 2010. Aujourd'hui, le groupe se porte bien. Cette année, on a sorti un album, un peu avant le traditionnel rendez-vous parisien du Zenith. C’était vers mai. L’album s’appelle “Songer”. Un titre est dédié à Patrick. En 2009, nous avons fêté nos 30 ans de création au stade de France, devant plus de 70 000 personnes. On revient là d’un concert en Guadeloupe, où il y avait plus de 11 000 personnes. De ce que j’entends des gens, il y a toujours un émerveillement. Kassav est la fierté de beaucoup de gens. C’est vrai, des fois on vous aime, ou on vous achève. Mais, les gens sont toujours heureux, à chaque fois, de voir que le Jacob Desvarieux groupe est encore là debout et a de l’énergie, malgré notre grand âge. Au sein du groupe, les artistes vont, viennent. Ils font des albums solos, mais le noyau est toujours là. C’est quoi votre secret ? J. D : Je crois que le casting a été bien fait, au départ. En général, les groupes sont constitués des bandes de copains, de cousins, de parents, etc. qui jouent de la musique. Alors que pour nous, au départ, c’était une idée. Il y a eu une réflexion sur la musique que nous voulions faire. Ensuite, on a cherché des artistes. Il fallait aussi qu'ils puissent vivre ensemble. On a cherché des collaborateurs intelligents qui comprennent le sens de phrases comme : “l’union fait la force”. On a cherché en fonction de ces critères et on voit que cela marche, car on est encore ensemble. Jocelyne : Deux des membres créateurs du groupe sont encore là. La base du groupe est restée identique. C’est parce qu’au départ, c’était un challenge. On voulait créer une musique qui soit reconnue dans le monde entier. C’était assez prétentieux. Mais, on avait vraiment envie de trouver cette musique-là. On avait le plaisir de chercher et de travailler ensemble. Ce plaisir n’est jamais parti. On éprouve toujours le même plaisir à se retrouver ensemble sur scène. Quand il arrive que Kassav s’arrête un ou deux mois, nous sommes souvent sollicités ailleurs, pour des expériences avec d’autres musiciens ou d'autres compagnies. Mais, le vrai plaisir, c’est quand les membres de Kassav se retrouvent ensemble sur scène. À ce moment là, il y a une vraie cohésion. Parce qu’on se connaît suffisamment, pour savoir que ce qui est important, c’est ce que nous faisons ensemble et non le sale caractère de l’autre ou le nôtre. Nous sommes des êtres humains. Nous avons, par moments, des désaccords. Mais l’on réussit à avoir suffisamment d'intelligence pour comprendre que l’autre n’est pas obligé d’avoir la même idée que nous ou de faire comme nous. Donc, on réussit à sauvegarder notre cohésion et notre plaisir d’être ensemble, juste en mettant nos ego de côté. Kassav, c’est trois générations de fans, on peut dire. Comment faites vous pour maintenir votre musique actuelle et au top? J. D : Franchement, je n’ai pas de formule miracle. Nous faisons de la musique. Nous essayons déjà de faire en sorte qu'elle nous plaise à nous. Parce qu’on est très sévère avec la musique des autres. On essaie de l’être davantage avec nous-mêmes. Nous nous demandons toujours : “Et si c’était la musique d’un d’autre, est-ce que nous l'aimerions”. Si, la réponse est oui, on garde le morceau. Après, nous avons la chance que cela plaise à beaucoup de gens. Jocelyne : On a pu trouver un style qui plaît aux gens. Je pense que simplement, c'est parce que c’est quelque chose de gai, qui invite les gens à participer. La deuxième chose est l’authenticité. Kassav n’a pas cherché à copier, ni à ressembler à quelque chose qui venait d’ailleurs. Kassav a cherché à être vrai. Quand on est complètement sincère, on touche l’autre. Il y a une chose qui me dérange toujours, c’est quand on parle de musique dans le temps. La musique, c’est l’expression. Si une musique plaît, pourquoi la dénigrer ? Il y a des gens qui sont fanatiques de Kassav, alors qu’ils ont 12 ans. Ils connaissent les chansons aussi bien que leurs parents. Vous êtes déjà venus au Sénégal, comment trouvez vous le pays ? Jocelyne :Le Sénégal, c’est une histoire d’amour. Jacob, de toute façon, je crois qu’il a vécu ici. Il a des attaches purement personnelles et viscérales. Moi, je ne sais pas, mais je crois que c’est parce qu’on est quasiment en face l’un de l’autre, les Antilles et le Sénégal. C’est le pays d’Afrique le plus proche de nous. Je ne sais pas pourquoi, je me suis toujours sentie extrêmement bien ici. J’ai toujours aimé venir au Sénégal. Mes meilleurs www.enqueteplus.com amis africains sont du Sénégal. Je n’ai pas les mêmes attaches que Jacob, mais j’aime me retrouver ici. J’aime la cuisine sénégalaise. Je rêve de découvrir la Casamance, parce que je n’ai pas encore eu le temps d’y aller. Être ici, c’est un peu comme être à la maison. Je suis contente. C’est un bonheur et c’est sincère. J.D : Oui, je suis venu ici, parce qu’à l’époque, l’image qu’on avait de l’Afrique depuis les Antilles se limitait à Tarzan et des choses de ce genre. Ma mère était curieuse et voulait voir en vrai à quoi ressemblait l’Afrique. Elle avait rencontré quelques Africains en France qui lui disaient que le continent ne ressemblait pas du tout à ce que l'on montrait. Comme à cette époque, il n’y avait pas autant de médias qu'aujourd’hui, pour savoir ce qui se passe ailleurs, on a entrepris ensemble le voyage. Et le premier pays noir africain qu’on trouve sur le chemin, en venant d’Europe, c’est le Sénégal. On s’est arrêté ici. Et on y est resté à peu près deux ans, je crois. On a découvert un pays avec des gens qui nous ressemblent. On voit des gens qu’on croit connaître parce qu’ils nous ressemblent de par la morphologie. Cela ne laissait plus le moindre doute, comme quoi les Antillais viennent d’Afrique. Il n’y a pas de doute. J’étais petit et je ne réalisais vraiment pas à cette époque là. Mais, quand je suis revenu ici avec le Kassav, étant adulte, en ce moment là je me suis dit vraiment, il serait bien que chaque Antillais vienne au moins une fois dans sa vie, en Afrique. Cela changerait beaucoup de choses sur leurs opinions. C’est pour cela qu’on dit également que les voyages forment la jeunesse. Dès qu’on voyage et voit d’autres régions, on comprend d’autres choses, encore plus pour nous qui sommes déracinés et qui voyons le monde à travers les yeux des blancs. En outre, on est très proche du Sénégal aussi. Il y a le côté culturel. Senghor, Aimé Césaire, Gontran Damas ont partagé le mouvement de la négritude. Voilà pourquoi, quand on se rencontre, cela fait des étincelles. On arrive toujours à s’entendre. Quand on arrive à Gorée, on nous explique nos ancêtres. Des choses qui nous relient au Sénégal. Connaissez-vous des chanteurs sénégalais ? J.D : Oui, oui j’en connais beaucoup. Youssou Ndour, Ismaïla Lô, Baaba Maal, Daara J, etc. Je peux citer plein de noms, mais le plus important, c’est de voir qu’au Sénégal, il y a une musique qui se développe, même si elle a des problèmes de moyens, pour pouvoir s’exporter. Moi, je regrette de voir qu’en Afrique, il y a beaucoup de gamins qui veulent faire du rap, parce que, c’est ce qu’ils voient à la télé. Le rap, c’est la version africaine de la chose. Je trouve dommage que les Africains soient obligés de les imiter. Alors qu’il y a tellement de musique chez eux. Pour toucher les gens, il faut une musique de chez soi. Jocelyne : Hier, j’étais dans la voiture et il y avait une chanson qui passait. Je me disais qu’est ce que c’est beau. Je ne savais vraiment pas ce que racontait la chanson, mais cela m’a touché. J’ai demandé et on m’a dit que, c’est une chanson de Souleymane Faye. Qu’allez- vous présenter au public sénégalais aujourd’hui et demain ? J. D : On va faire une grande sélection des succès du groupe. On va jouer aussi quelques morceaux du dernier album “songer”. ARTS - ÉVÉNEMENT 10e édition du TGD (Tambacounda Genève - Dakar) Avec 1100 artistes, étudiants d’art et collégiens originaires de plus de 22 pays y ayant pris part, depuis ses débuts, en 2001, le TGD est un événement phare de la vie culturelle sénégalaise. Sa 10e édition, cette année, se tiendra du 28 décembre au 4 janvier prochain. SOPHIANE BENGELOUN T GD, alias Tambacounda Genève - Dakar, est un événement culturel prenant place depuis plus d’une décennie entre le Sénégal et la Suisse. Cette “œuvre collective” en révolution permanente a été pensée et mise sur pied par l’artiste plasticien Ousmane Dia, pour répondre à un sentiment de frustration qu’il éprouvait à l’époque : “Quand j’ai intégré l’ENA (l’École nationale des Arts de Dakar), je me suis rendu compte qu’il y avait eu très peu de ressortissants de ma localité, Tambacounda, à l’avoir fait avant moi… J’étais seulement le 3e Tambacoundois ayant fréquenté l’établissement, depuis son ouverture. Pour pallier cela, rééquilibrer la balance si l’on veut, j’ai voulu organiser quelque chose pour faire se rencontrer ses deux mondes et c’est de là qu'est partie l’idée du TGD.”, explique l’artiste sculpteur. Reposant sur des bases communes aux précédentes éditions (rencontres, échanges, workshops, expositions collectives, performances, concerts, conférences, etc.), ce TGD10 se déroule, cette année, du 26 décembre 2013 au 4 janvier 2014 à Dakar. L’événement réunira 27 artistes de 11 nationalités ayant un parcours international de même que des étudiants de l’ENA. Il aura pour parrain M. Amath Dansokho, icône du paysage politique sénégalais qui fut jusqu'en 2010, Secrétaire général du Parti pour l'indépendance et le travail (PIT). Le thème de ce TGD10 sera “Universalité et Hospitalité’ pour un programme comprenant, entre autres, une vernissage au Musée Théodore Monod, le 28 décembre ; un concert de musique classique au Théâtre national Daniel Sorano, le 29 décembre et un séminaire sur la médiation culturelle à la Maison de la Culture Douta Seck les 2, 3 et 4 janvier prochains. En tout, ce seront 27 artistes venus de pays aussi lointains que la Corée du Sud (Eun Jung Park), Cuba (Victor Manuel Gonzales), la Palestine (Raed Issa) et aussi proches que le Mali (Mamary Diallo), la Côte d’Ivoire ( Jacob Bleu) ou le Bénin (Thierry Oussou). L’Ambassade de Suisse et l’État du Sénégal sont tous deux partenaires dudit événement. numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 ÉCO - SOCIAL 8 INSTALLATION OFFICIELLE DU COMITE SCIENTIFIQUE DE LA FRANCOPHONIE SPOLIATION FONCIÈRE Macky Sall met en place sa Task-Force Mbane, des terres de conflits Le chef de l’État, Macky Sall, appelle le comité scientifique préparatoire du XVème sommet de la Francophonie, officiellement installé hier, à en faire un tournant important pour la communauté francophone, en matière d’organisation et de contenu culturel, social et politique. Depuis la crise alimentaire, la terre est devenue un enjeu économique pour beaucoup de groupes qui veulent se l’approprier. Dans ce sens, une course vers le foncier est ainsi engagée, avec souvent des tentatives d’accaparement que dénoncent les populations locales. ALIOU NGAMBY NDIAYE est désormais officiel. Le président de la République, Macky Sall, a installé, hier, le comité scientifique préparatoire du XVème sommet de la Francophonie qui se tient au Sénégal, en novembre 2014. La cérémonie d’installation s’est déroulée, hier, au palais présidentiel. Au comité, officiellement installé, le président de la République a fait une invite à la réflexion, pour une grande réussite du sommet. “La vitalité de vos réflexions, vous et vos homologues des autres pays, participera, à coup sûr, à la réussite du prochain sommet de la Francophonie dont nous voulons qu’il soit un véritable tournant pour notre communauté, tant en matière d’organisation qu’en matière de contenu culturel, social et politique”, a déclaré M. Sall. Le chef de l’État souhaite que le sommet réunisse l’ensemble des dirigeants francophones et prenne en charge la problématique des jeunes et des femmes qui se sont de plus en plus marginalisés, alors qu’ils constituent des pions essentiels du développement économique de nos pays. C’est pourquoi, souligne Macky Sall, le thème de ce 15ème sommet : C’ PAR MAMADOU MAKHFOUSE NGOM Q “Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de la paix, acteurs du développement”, est d’une importance capitale. Les jeunes et les femmes représentent un poids important et sont devenus, aux yeux du Président, “les aiguillons de nos progrès et les accélérateurs de notre développement”. “Les sociétés contemporaines ne gagneront pas les grandes batailles de la paix, de la sécurité alimentaire, si ces deux groupes sont toujours marginalisés”, a martelé Macky Sall. Le comité scientifique préparatoire du XVème sommet de la Francophonie est dirigé par le conseiller spécial du président de la République, El Hadj Amidou Kassé. Il compte parmi ses rangs Jacques Habib Sy, Papa Massène Sène, le professeur Penda Mbow… D’autres personnalités du monde universitaire, de la recherche, de la culture, de la LUTTE POUR LE RESPECT DES DROITS HUMAINS La Raddho décline sa feuille de route En adoptant hier son programme de planification stratégique, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) a décliné sa feuille de route afin de renforcer son efficacité et son audience sur le terrain de la défense et de la protection des droits humains. ASSANE MBAYE a Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO) a tenu hier à Dakar un atelier de planification stratégique qui a réuni tous les membres de ses instances direction- L nelles dont le conseil d'administration, le secrétariat général, le personnel d'appui, les coordonnateurs des départements thématiques et des observatoires décentralisés installés dans les 14 régions du pays. Cette rencontre a été une occasion saisie par Aboubacry Mbodj (photo), secrétaire général de ladite organisation et ses camarades pour réfléchir sur la vision, la mission et les axes d'intervention de la Raddho au cours des quatre prochaines années. Elle fait suite au dernier congrès de la Raddho tenu les 28 et 29 juin derniers, à l'issue duquel l'organe de lutte pour les droits humains s’est attelé à élaborer les documents statutaires à savoir les statuts et le règlement intérieur par rapport au nouvel organigramme qui a été adopté par le congrès. Le nouveau bureau avait à cet effet élaboré un manuel de procédure de gestion administrative, comptable et financière. C'est d'ailleurs dans cette perspective que l'atelier d'hier s'est pen- ché sur la planification stratégique pour l'élaboration d'un plan stratégique sur lequel la Raddho va s'adosser pendant les quatre prochaines années pour mener ses activités sur le terrain. Bannir l'amateurisme Au cours de cette rencontre présidée par le directeur de cabinet du Premier ministre Aminata Touré, Aboubacry Mbodj et ses camarades ont procédé à un diagnostic aussi bien organisationnel que institutionnel pour voir comment aujourd'hui améliorer la performance et l'efficacité des organisations dans les missions qu'elles se fixent. “Nous sommes une organisation de promotion et de protection des droits humains. Nous ne devons pas travailler par amateurisme. Nous avons le droit de travailler avec plus de professionnalisme car c'est ce qui va augmenter la crédibilité et l'audience de notre organisation auprès des popula- www.enqueteplus.com société civile sont aussi dans ce comité. Il s’agit, entre autres, du Professeur Mamoussé Diagne, du Recteur de l’Ucad Saliou Ndiaye, du président de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal, le professeur Amadou Lamine Ndiaye, de l’artiste Ousmane Sow. D’après son président, le comité engagera, malgré les enjeux du sommet, toutes les réflexions nécessaires pour sa réussite. tions sénégalaises”, a soutenu M. Mbodj. Soulignant ainsi qu'à travers ce document stratégique, “la Raddho vise à renforcer son action et surtout l'impact que cette action peut avoir sur les populations”. Dans un souci d'expérimenter cette éducation à la citoyenneté et aux droits humains, la Raddho a jugé utile d'installer des clubs d'éducation à la citoyenneté et aux droits humains au niveau des établissements secondaires et universitaires. C'est ainsi que des clubs ont été installés dans certains établissements de Dakar, Diourbel, Kaolack et Saint Louis. Selon Aboubacry Mbodj, “cette année cinq autres antennes seront installées dans cinq autres régions du pays”. Dans un contexte régional et sousrégional caractérisé par de vives tensions, le Sénégal fait face à de réels problèmes par rapport au respect de certains droits surtout le droit économique, social et culturel, avec l'éducation qui connaît une crise multidimensionnelle, la santé qui n'est pas accessible à tous les Sénégalais et l'emploi des jeunes si on sait que beaucoup de diplômés qui arrivent sur le marché ne trouvent pas d'emploi. Selon Abdoubacry Mbodj, il faut plus d'engagement aussi bien du côté des gouvernants que du côté de la société civile pour faire face à ces uatre ans après le scandale foncier de Mbane, qui a vu de hautes personnalités du régime libéral se faire affecter des milliers d’hectares, provoquant l'ire de la population locale, le sol reste toujours un élément d'enjeu au niveau de la communauté rurale. Ainsi, le Forum civil, membre de la section sénégalaise de Transparency international, dénonce dans un communiqué parvenu, hier, au quotidien EnQuête, “la spéculation foncier ainsi que le processus d’affectation des terres” dans la communauté rurale de Mbane. Pour Mouhamadou Mbodj et ses amis, le détachement de Ndombo, élevé au rang de commune en 2011, est une tentative de l’État de mettre ces terres à disposition de la Compagnie sucrière sénégalaise. Selon eux, cette dernière projette de s’approprier 4000 hectares sur les terres de la communauté rurale de Mbane dont 300 ha de la commune de Ndombo, pour leur projet d’expansion agricole. C'est pourquoi, le Forum civil prévient contre ce qu’il appelle les “ risques de répétition des évènements tragiques de Fanaye en 2011 et à Mbane”, et appelle l’État à mettre fin à ses tentatives de spoliation de terres, au profit de spéculateurs ou de privés. “Cette injustice ne peut produire que des effets néfastes qui débouchent inéluctablement sur la marginalisation de la petite exploitation familiale abandonnée à elle même”, souligne le texte. En outre, pour le leader du Forum civil et ses amis, la dissolution de la communauté rurale, depuis deux ans, ne vise qu’à laisser un vide juridique, pour permettre à l’agrobusiness de s’imposer dans la communauté rurale. C'est pourquoi, “un audit du foncier avant toute affectation de terres” est nécessaire pour éviter toute détérioration de la situation et assurer une meilleure intégration des locaux dans les cessions de terres. “Le gouvernement doit faire preuve de plus de responsabilités, sur cette question aussi sensible que peut être la terre, qui plus qu’un bien économique, possède une dimension sociale, politique et culturelle”, pour les populations locales, avertit le Forum civil. numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 SERVICES & LOISIRS 9 horoscope MOTS FLÉCHÉS • N°878FORCE 3) Bélier ⌘ Relationnel : vos échanges avec les personnes âgées seront facilités. Pour d’autres, vous serez plus attachés à vos racines. 〶 Boulot / Argent : ce samedi vous verra faire vos comptes ou remettre de l’ordre dans votre quotidien. ☤ Bien-être : vous saurez profiter de cette journée pour vous reprendre. Taureau ⌘ Relationnel : aujourd’hui, vous mettrez l’accent sur votre vie amoureuse ou conjugale. Pour d’autres, vous irez plus facilement vers l’extérieur. 〶 Boulot / Argent : vous aurez besoin d’évoluer dans un environnement structuré. ☤ Bien-être : votre dynamisme dépendra beaucoup de votre entourage. Gémeaux ⌘ Relationnel : vous veillerez à ce que tout le monde s’entende et tout le monde communique. Ainsi, vous vous ferez un plaisir de servir d’intermédiaire ou de médiateur. 〶 Boulot / Argent : vous profiterez de ce samedi pour faire un peu rangement ou vous envisager autrement les semaines à venir. ☤ Bien-être : vous saurez faire face à la fatigue latente. Cancer ⌘ Relationnel : belle journée pour les amoureux ou les parents. Pour les célibataires, tentez votre chance ! 〶 Boulot / Argent : vous serez certainement plus créatif ou plus inventif. ☤ Bien-être : l’équilibre sera à l’honneur. Lion ⌘ Relationnel : pour beaucoup, vous devrez régler quelque chose vis-à-vis d’un parent ou vous rendrez visite à un proche. 〶 Boulot / Argent : vous aspirerez à un peu plus de tranquillité. ☤ Bien-être : belle journée pour vous poser et vous ressourcer. Vierge ⌘ Relationnel : vous serez amené à bouger. Pour certains, une invitation rythmera votre samedi. Pour d’autres, vous vous déplacerez en famille ou en couple. 〶 Boulot / Argent : belle journée pour aller au bout de toutes vos obligations. ☤ Bien-être : vous pourrez compter sur une belle vivacité d’esprit. Balance ⌘ Relationnel : pour certains, vous vous efforcerez de consolider les bases de votre relation ou vous serez un peu plus en demande d’affection. 〶 Boulot / Argent : vous vous efforcerez d’être plus organisé ou plus objectif. ☤ Bien-être : bien qu’en pleine possession de vos moyens, vous serez assez sensible au stress. Scorpion ⌘ Relationnel : belle journée pour vous concentrer sur votre famille, sur votre partenaire ou vos enfants. Pour d’autres, vous serez un peu plus solitaire. 〶 Boulot / Argent : observateur, rien ne vous échappera. ☤ Bien-être : vous ferez preuve d’une grande résistance. Sagittaire ⌘ Relationnel : ce samedi vous trouvera un peu plus réservé ou un peu plus indépendant. 〶 Boulot / Argent : vous serez un peu en deçà de vos possibilités habituelles. ☤ Bien-être : pensez à vous ménager ! Capricorne ⌘ Relationnel : les autres tiendront une grande place dans votre épanouissement. Pour certains, ce samedi vous verra privilégier vos amis. 〶 Boulot / Argent : vous serez plus prévoyant ou vous réfléchirez à votre avenir professionnel. ☤ Bien-être : votre entrain et votre bonne humeur seront appréciés. Verseau ⌘ Relationnel : vous éprouverez le besoin de vous mettre à l’écart afin de récupérer de votre semaine. 〶 Boulot / Argent : vos projets viendront vous accaparer. ☤ Bien-être : vous connaîtrez une légère sensation de fatigue. Poissons ⌘ Relationnel : les autres ou vos proches vous pousseront à sortir et à aller vers les autres. Pour certains, vous aurez envie de changer d’air avec votre moitié. 〶 Boulot / Argent : votre curiosité vous poussera à aller vers des horizons plus conformes à vos désirs. ☤ Bienêtre : vous afficherez une belle énergie. MOTS MELÉS • N°556 Solutions Trouvaille ingénieuse MOT FLÉCHÉ N°876 SUDOKU N°573 SUDOKU N°574 MOTS MELÉS • 555 Cheval sauvage MUSTANG www.enqueteplus.com numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 LIBRE PAROLE 10 CHEIKH ANTA DIOP 90 bougies pour un immortel L e 28 juillet 2012, au siège d’Enda Tiers-monde à Dakar, la sociologue et essayiste malienne Aminata Dramane Traoré appelait les intellectuels africains à s’acquitter de la « dette de sens » consistant à « outiller les jeunes intellectuellement, théoriquement et politiquement ». « Ils (les jeunes) doivent être outillés intellectuellement, théoriquement, politiquement, pour décrypter ce qui se passe chez nous en relation avec ce qui se passe ailleurs », disait-elle au cours d’un débat sur la crise au Nord-Mali alors sous le contrôle de divers groupes djihadistes. Parmi les intellectuels du continent, qui se sont évertués à s’acquitter de cette « dette de sens », l’historien, physicien et homme politique sénégalais Cheikh Anta Diop occupe une place de choix. Il est, à bien des égards, un repère solide dans ce monde si tourmenté. Né le 29 décembre 1923, cet homme au destin singulier aurait eu 90 ans, ce dimanche. Plus de vingt-sept ans après sa disparition physique, on se rend bien compte que cette immense personnalité est partie trop jeune (62 ans) ! Mais son immense œuvre défie le temps et les esprits, lui accordant le statut, plus que mérité, d’un immortel. En voilà donc un anniversaire qui mérite d’être célébré. Lorsque ses compatriotes - comme l’ont déjà fait les peuples de nombreux autres pays africains et de la Diaspora - auront saisi la portée de ce travail de titan qui nous poursuit comme pour rappeler l’impérieuse nécessité d’instaurer un nouvel ordre, alors commencera la grande entreprise de réconciliation avec nousmêmes. Parce que nous nous aurons rendu compte et compris que nos cultures portent en elles les ingrédients de notre salut. Que nous ne sommes ni meilleurs ni pires que les autres… Il y a dans la démarche scientifique et dans la posture morale et intellectuelle du savant sénégalais une grande force et une énergie qui lui assurent une autorité et une légitimité que l’on n’a nullement besoin d’imposer ou d’aller chercher auprès d’institutions étrangères dont la spécialité a été de refuser, pendant longtemps à l’homme noir, à la fois histoire, culture et capacité de créer des valeurs humaines. Dans son ouvrage Cheikh Anta Diop ou l'honneur de penser (Editions L'Harmattan, Paris, 1989), le sociologue et anthropologue camerounais Jean-Marc Ela (1936-2008) soutient que « pour gérer l'héritage de cet homme de science, il faut retrouver cette capacité de créer qu'il a voulu faire naître en chaque Africain », invitant les jeunes Africains à « relire sans passion une œuvre incontournable qui demeure un défi à l'intelligence de notre temps ». Il est aujourd’hui clair que, plus de vingt ans après la chute du Mur de Berlin (1989) - événement qui a laissé sur le carreau une génération engluée dans les débats souvent stériles sur les idées de Marx, Engels, Mao ou encore Trotsky, de tous les dirigeants et intellectuels de son temps, il a été l’un des rares, sinon le seul, à comprendre que la langue, élément qui porte avec le plus de force une culture et une identité, est d'une importance vitale pour un peuple qui veut rester debout et réaliser des progrès. En ce jour anniversaire de sa naissance à Caytu, petit village situé au cœur du Baol, saluons la figure du politique qui n'a jamais vécu pour les honneurs, n'a jamais pu être corrompu par un quelconque bien matériel. Lorsque l’on voit les ravages que la course à l'argent provoque dans notre pauvre pays, on prend la mesure d’une telle attitude. Et on rendrait un immense service à la jeunesse de nos pays en lui montrant que la politique ne doit pas être un instrument de promotion individuelle ou un moyen de s'en mettre plein les poches. Immortel, avons-nous dit. Cheikh Anta Diop l’est assurément, tant il est reconnu qu’il s’est livré corps et âme à l’expression de vérités essentielles à la présence des peuples d’Afrique au banquet de l’humanité : l'historicité des sociétés africaines, le travail sur les langues nationales, la primauté de la sécurité sur le développement, la souveraineté nationale, l’Etat fédéral, la question énergétique, etc. L’impasse dans laquelle se trouvent nos sociétés, causée en grande partie par une aliénation culturelle aux racines profondes, doit nous inciter à aller à la recherche et à la (re)découverte de cet homme dont le précieux travail peut nous aider à voir que nous ne sommes pas sur le bon chemin, à nous réconcilier avec nous-mêmes, même si c'est difficile avec les forces intérieures et extérieures qui s'y opposent, à arrêter d'entretenir le mépris de nous-mêmes et de renoncer avec TALLA SYLLA De la transhumance oppositionnelle l y a quelques jours, Talla Sylla annonçait sur sa page Facebook - sur un air qui trahit quelque peu, une certaine fierté, qu’il avait rencontré Mme Viviane Wade. Ils I auraient échangé sur la situation du pays et sur l'emprisonnement de son fils Karim Wade. Peu après, Talla entama sa rentrée médiatique par un soutien mal déguisé à Karim Wade dans l’émission Pile ou Face de Pape Alé Niang, en soulignant l’injustice qui frapperait, à son avis, Wade fils eu égard au "non-emprisonnement" de Macky Sall qui se serait enrichi de la même façon que Karim. Pourquoi Karim (biens mal acquis) dedans et Macky (largesses « bien acquises ») dehors ? » Telle est la question que se posa Talla Sylla? En tant que stratège politique, Talla savait très bien, qu’au delà des attaques contre Macky, il dansait au rythme des affidés de Karim Wade en entretenant sciemment le doute sur le caractère légal de la traque des biens mal acquis et en insistant davantage sur ses relents politiciens. Certes Macky Sall ne pourra jamais justifier moralement et légalement ses milliards acquis sous le régime d’Abdoulaye Wade. Donc un voleur comme Karim sans aucun doute. Et il est tout à fait légitime de le dénoncer. Toutefois, l’on peut dénoncer Macky www.enqueteplus.com une facilité déconcertante à notre culture, des attitudes que nous sommes presque les seuls à avoir au monde. L'écrivain Boubacar Boris Diop, un de ses disciples, a l'habitude de dire que Cheikh Anta est peut-être parti avec le sentiment qu'il n'a pas réussi à faire adhérer un grand nombre de ses compatriotes à ses convictions. En reprenant à notre compte son œuvre et en s'inspirant de celle-ci et de sa posture d'homme politique intègre, nous pouvons montrer qu'il a semé des arbres dont l'Afrique peut valablement se nourrir des fruits. Essayons, pour voir la différence avec la pratique ayant cours depuis plus de cinquante ans. Pour faire en sorte que, pour tout le monde, il soit « plus présent mort que vivant », selon l’expression de Boris Diop. Si Cheikh Anta est aujourd’hui appelé à la rescousse par une jeu- nesse maintes fois trahie par ses élites politiques, c’est en grande partie parce qu’il avait cherché et obtenu, on doit le reconnaître, un positionnement dans l’Histoire. Une démarche qui est en train de lui donner raison sur de nombreuses questions. C’est en cela qu’il n’est pas mort. Le maître qu’il est et restera a déjà parlé et montré une voie de salut. Notre faute est de ne l’avoir pas écouté. Mais nous pouvons nous rattraper. Il n’y a aucune fatalité. Cheikh Anta Diop a pu réussir, en 1954 avec l’ouvrage fondateur Nations nègres et culture, à démonter, dans un contexte hostile, les thèses qui ont justifié la funeste colonisation. Il est alors bien possible de relever la tête. Cela équivaudrait à payer une petite partie de l’immense dette que nous avons envers lui. de façon véhémente tout en saluant, sans ambages, l’incarcération de Karim Wade, et en exigeant de la CREI la poursuite de tous les voleurs avec diligence. Ce que Talla se garda bien de faire. Au contraire, il reprocha à Macky Sall de n’avoir pas été reconnaissant envers Abdoulaye Wade en d’autres termes; la détention de Karim relèverait d’une trahison. “Kenn dou lekk ci ndab di ko xajamal.” Ce qui dérange dans l’initiative de Talla Sylla c’est son incapacité à comprendre que sa rencontre avec Mme Viviane Wade, tout comme ses propositions démagogiques contre la traque des biens mal acquis, une demande populaire du reste, participent d’un brouillage des repères politiques. Ce qui dérange c’est cette hypocrisie fondée sur un pur calcul politicien car ses bourreaux d’hier n’ont toujours pas fait amende honorable. Demain, une rencontre avec Maître Wade, un rapprochement avec le PDS de Karim Wade dans la nouvelle opposition? Si Mbaye J. Diop, Ahmed Khalifa Niasse, Kalidou Diallo, Baila Wane et tant d’autres épicuriens politiques ont fait le choix de squatter les jardins verdoyants de l’Avenue Roume quel qu'en soit le Maître du moment, Talla lui, affiche un air de stoïcien baroudeur dressant sa tente au milieu des intempéries du désert de l'opposition. Toutefois, défiant toute morale politique, il se plait à toujours s'accoquiner avec les nomades d’un crépuscule en quête d’une oasis de jouvence: avant hier Wade, Djibo, naguère Tanor, Niasse, Fall aujourd’hui probablement Wade fils. Une fois dans l’opposition, Mme Viviane Wade est subitement devenue fréquentable. Cette transhumance oppositionnelle est tout aussi néfaste à la clarification du jeu politique car elle aide à recycler les proscrits d’hier. Le pouvoir corrompt, l’opposition ennoblit et le lambi golo continue.... L’amitié, même en politique, doit s’enraciner plus profondément dans des valeurs partagées que dans des expériences vécues. Ces contorsions éthiques du personnel politique sont, pour le moins, déroutantes ! ABOUBACAR DEMBA CISSOKHO Journaliste - Dakar ELIMANE MBENGUE Kansas City, Missouri numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 11 SPORTS SANTÉ - CIGARETTE REVUE TOUT TERRAIN Peut-on concilier clope et foot de haut niveau ? REAL Casillas, départ en juin ? Début octobre, Jack Wilshere se faisait surprendre clope au bec à la sortie d’une boîte. La presse anglaise criait au scandale, pendant que Wenger voyait une erreur de jeunesse. L’entraîneur d’Arsenal l’a joué soft et a affirmé qu’on ne peut pas concilier foot et cigarette. Tout le monde a attendu la sanction. Et il l’a prononcé : le jeune Britannique s’est retrouvé titulaire face à West-Bromwich. Ironie de l’histoire, c’est Jack Wilshere qui égalise. Alors, football + cigarette = ? arlo Ancelotti a le visage marqué, il ne fait pas le fier. Chelsea subit, même l'équipe mène 1 à 0 en finale de Cup 2010 contre Portsmouth à Wembley. Il est hors de question d’afficher son stress. Pourtant Carlo va se permettre un terrible aveu. Enfoncé dans son banc, il sort une clope, la pose sur le bout de ses lèvres et l’allume. Chelsea finira par l’emporter. Plus qu’une bouffée de monoxyde de carbone, une légende est née. Un an plus tard, à quelques mois de la finale de la C1 dans ce même Wembley, il avoue vouloir réitérer cet affront. Plus l'air de dire qu'il se verrait bien en finale qu'autre chose, mais la phrase fait son effet : “Je veux m'offrir une autre transgression et fumer encore une cigarette dans le temple interdit de Wembley”. Si, en 2011, le tabac dans le sport est tabou, ça n’a pas toujours été comme ça. Avant de devenir «dangereuse» dans les esprits, la cigarette se grillait aussi dans les vestiaires. À l’époque, tout le monde fumait par mimétisme. Même les plus grands footballeurs s'y sont essayés. Maradona, Cruyff, Ronaldo, Zidane. Beaucoup ont été photographiés au moins une fois la clope au bec, sans que cela ne pose vraiment souci. Sauf que petit à petit, la cigarette est passée de simple phénomène de société à l'assurance d'un cancer généralisé. Guy Roux a vu cette évolution : “Au début de ma carrière, il y avait beaucoup de fumeurs dans les jeunes. Je me souviens qu’ils se cachaient. Mais à l’époque tout le monde fumait. Les politiques, Chirac, De Gaulle, les stars, tous fumaient beaucoup”. Puis vint la lutte anti-tabac, les politiques de santé et la notion de nocivité : “Dans mon équipe, j’ai fait de la prévention. Mais bon, je n’étais pas non plus 24 heures sur 24 avec eux. La seule règle que j’avais imposée, c’était de ne pas fumer quand on était ensemble. Au fur et à mesure, j’ai constaté que le nombre de fumeurs avait diminué de lui-même. La cigarette est devenue nocive dans l’esprit des gens. À la fin, il n’en restait plus qu’un. Souvent le gardien”. C “Je censurerais la photo de Zidane” Fumer, c’était un truc d’équipe, pour se détendre entre potes, aujourd’hui c’est un plaisir solitaire, une addiction qui convient très bien au poste de gardien. En devenant dangereuse, la cigarette a donc beaucoup moins la cote. Roger Moyou, tabacologue et amateur de football, a pu constater la marginalisation du fumeur : “Zidane n’a pas été le seul à fumer. Même si ce n’était qu’une clope par-ci par-là. Moi, je me souviens surtout de Barthez, Lama et Olmeta avec une clope au bec. C’était la mode des gardiens de but”. Et puis le footballeur est devenu ce qu’il est. Mis sur le banc par José Mourinho la saison dernière, Iker Casillas n'est toujours pas parvenu à récupérer sa place de titulaire dans le but du Real Madrid, Carlo Ancelotti l'alignant uniquement en Copa del Rey et en Ligue des champions. Le portier espagnol, qui avait déjà évoqué en octobre un éventuel départ, pourrait quitter son club de toujours à la fin de la saison, selon AS. Le quotidien espagnol en a fait sa une ce vendredi et annonce l'intérêt de plusieurs formations, dont Manchester City et Arsenal. Casillas est sous contrat avec le club de la capitale jusqu'en 2017. CHELSEA Mourinho espère que Suarez sera absent Une star, une idole, un modèle pour beaucoup. Jusqu’à se demander s’il peut encore vivre normalement et fumer comme tout le monde. Pour les médecins du tabac, la question ne se pose même pas. Football et cigarette n’ont rien à faire dans la même phrase. Fumer nuit à la santé et limite les capacités physiques. Et ce n’est pas vraiment nouveau. Exemple à l'appui, Roger imagine ce que la cigarette aurait pu apporter à l’histoire : «En demi-finale de l’Euro 84, toute l’équipe de France était cramée. Certains fumaient, c’est sûr. Platini, Lacombe, ils étaient tous morts... sauf Tigana. Et on va jusqu’à la prolongation. Et là, Tigana parcourt tout le terrain, avant de centrer à Platini qui marque. Tigana était à ce moment du match audessus parce qu’il avait des capacités respiratoires hors normes. S’il avait été fumeur, ça ne se serait pas passé comme ça.» Roger va plus loin. La cigarette n'étant pas juste incompatible avec le sport, mais aussi mauvaise pour la vie, il ferait un exemple de Wilshere en le punissant bien comme il le faut. S’il le pouvait, bien sûr : “À la place de Wenger, je ferais de son cas un exemple en le sanctionnant très sévèrement. C’est un modèle pour les jeunes, ils vont reproduire son geste, et l’industrie du tabac va se remplir les poches. Moi, je l’exclurais un an. Et je censurerais la photo de Zidane”. Le cowboy Marlboro est mort d'un cancer Mais tout le monde n’est pas médecin. L’alarmisme ambiant n’a pas l'air d’actualité dans le monde du foot. Si le joueur veut tousser en fin du match, c’est son problème. Sa santé, il la gère comme il l’entend tant qu’il mouille le maillot et que ça ne se voit pas trop sur le terrain. C'est en tout cas le point de vue de Rolland Courbis : « Moi, quand je fumais 5 cigarettes par jour, les gens me disaient dans la rue : "Ah, il fume !" et moi, je leur répondais : "Moi, je peux me le permettre alors que toi, et bien non, parce que tu restes toute la journée assis derrière ton bureau." Et puis en tant qu’entraîneur, j’ai déjà eu affaire à ce genre d’affaire, mais c’était quelques cigarettes par-ci par-là. Rien de grave. » Sans aller jusqu’à fumer comme un pompier, le joueur fait ce qu’il veut de sa vie. Personne ne peut rien lui interdire. Impuissant, Roger Moyou sait qu'il l'est. Mais sur ce coup, il pense que le footballeur se la joue trop perso : « Les grands joueurs comme Zidane ont pu fumer. Ce sont des hommes comme tout le monde, mais ils doivent se rendre compte de l’influence qu’ils ont, des jeunes qui se diront : "Ah ben, s’il fume, je peux le faire aussi." Ces grands ont fumé parce qu’ils étaient au-dessus.» En fumant, le footballeur ne mettrait pas que sa santé en jeu. Un constat que partage un autre médecin spécialisé dans la tabacologie, Gilles Tachon : “C’est l’histoire du cowboy de Marlboro. Tout le monde voudrait ressembler à ce mec. Beau gosse, belle gueule, belle allure… avec une clope à la bouche. C’est plutôt bien joué niveau publicité. Mais ce qu’on ne sait pas, c’est que le cowboy a vraiment existé. Le mec est mort d’un cancer”. Contrat tacite de celui qui a une image publique Sobre et de bonne foi, personne ne serait capable de louer les bienfaits de la cigarette. Bien sûr que non, la cigarette n'est pas compatible avec le foot, et ce ne sont pas les joueurs qui diront le contraire. La cigarette, c’est mal. Mais elle n’est pas encore interdite. Qui le souhaite peut fumer, mais pas le footballeur. En tout cas, pas devant tout le monde. Sa santé, c’est son problème, mais il doit prendre conscience de sa responsabilité médiatico-éducative. Qu’il le veuille ou l’ignore, en choisissant ce métier, le footballeur aurait signé un contrat de bonne conduite pour son bien et celui des autres. Le footballeur a une influence qui va bien au-delà de son attitude sur le terrain. Le footballeur est un modèle de bonne santé. Un peu comme l’étaient les stars de cinéma à l’époque. Pour fumer heureux donc, fumons cachés. www.enqueteplus.com (SOFOOT.COM) José Mourinho a déclaré vendredi lors d’une interview à Chelsea TV qu'il espère que l'attaquant de Liverpool Luis Suarez sera absent pour la rencontre entre les deux clubs dimanche (16h00) à Stamford Bridge. “Il a peut-être une petite blessure” après la défaite contre Manchester City (1-2), a dit le Portugais. “Je ne demande pas une grave blessure, juste une petite pour qu'il soit absent quatre jours...” Depuis son retour de suspension de dix matches pour avoir mordu le défenseur de Chelsea Branislav Ivanovic, l'Uruguayen, leader du classement des buteurs, a inscrit 19 buts en 13 matches de Premier League. … Luiz proposé contre Higuain Comme nous (maxifoot.fr) vous l'évoquions jeudi, José Mourinho aimerait retrouver Gonzalo Higuain (26 ans, 16 matchs et 9 buts en Serie A cette saison) à Chelsea après avoir dirigé l'international argentin au Real Madrid. Alors qu'il n'y a quasiment aucune chance de voir le Napoli céder un attaquant acheté l'été dernier, les Blues seraient prêts à mettre le paquet en proposant 50 millions d'euros, plus le défenseur central David Luiz (26 ans, 8 matchs en Premier League cette saison), d'après La Gazzetta dello Sport. Même si Rafael Benitez recherche un défenseur supplémentaire, on le voit toujours mal lâcher son goleador cet hiver... …Le Real tenté par Hazard L'affaire a très peu de chances de se réaliser mais la rumeur mérite tout de même d'être relayée. A en croire le Daily Star, Zinedine Zidane aurait conseillé à Carlo Ancelotti de recruter Eden Hazard (22 ans, 18 matchs et 7 buts en Premier League cette saison) en janvier. Si on sait que l'adjoint de l'entraîneur du Real Madrid a toujours apprécié le milieu de terrain offensif belge, on imagine toutefois mal ce dernier quitter les Blues à l'occasion du mercato hivernal. Pour rappel, le PSG pourrait tenter sa chance dans ce dossier, mais l'été prochain seulement. OM Un attaquant brésilien dans le viseur ! Avec le probable départ de Jordan Ayew cet hiver, l'Olympique de Marseille recherche un attaquant supplémentaire pour la seconde partie de la saison. Selon les informations d'Eurosport, les dirigeants marseillais seraient intéressés par le buteur de l'Atlético Mineiro, Jô (26 ans, 21 matchs et 6 buts en championnat du Brésil en 2013). L'international brésilien est notamment passé par les Corinthians (2003-2005), le CSKA Moscou (2005-2008) et Manchester City (2008-2011). …La presse italienne envoie Nkoulou à Naples Alors que Naples pourrait avancer sur le dossier Maxime Gonalons (voir brève de 13h07), La Gazzetta dello Sport assure que la formation italienne serait proche de s'offrir Nicolas Nkoulou (23 ans, 19 matchs en Ligue 1 cette saison). Selon le quotidien transalpin, le défenseur central de l'Olympique de Marseille serait sur le point d'accepter la proposition de la formation de Rafael Benitez, qui devra encore se mettre d'accord avec l'OM. Une information à prendre avec des pincettes puisque l'international camerounais annonçait récemment ne pas être "un lâche" et son intention de poursuivre l'aventure sur la Canebière. MAN UTD Ferdinand prié de s'en aller ? En fin de contrat en juin prochain à Manchester United, Rio Ferdinand (35 ans, 7 titularisations en Premier League cette saison) ne devrait pas se voir proposer de prolongation de contrat. D'après le Daily Telegraph, le manager des Red Devils, David Moyes, souhaiterait faire davantage confiance à Jonny Evans et Chris Smalling, sans oublier d'éventuelles recrues. Le défenseur central international anglais pourrait mettre un terme à sa carrière. DORTMUND Man U fixé pour Reus ! Après une première moitié de saison décevante, Manchester United a l'intention de se renforcer cet hiver et le nom de Marco Reus (24 ans, 17 matchs et 8 buts en Bundesliga cette saison) revient dans les travées d'Old Trafford. Selon le Daily Mail, les Mancuniens devront dépenser une fortune pour espérer s'offrir l'international allemand puisque le Borussia Dortmund n'envisagerait de discuter qu'à partir de 48 millions d'euros ! On voit cependant mal le BVB lâcher l'un de ses meilleurs joueurs en plein milieu de saison... Angleterre - 19e journée Samedi 12h45 West Ham -West Bromwich 15h Man City-Crystal Palace Norwich City-Manchester United Aston Villa-Swansea Hull City-Fulham 17h30 Cardiff City-Sunderland Dimanche 13h30 Newcastle-Arsenal Everton-Southampton 16h Chelsea-Liverpool Tottenham-Stoke City numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013 CMJN SPORTS 12 LIGUE 1 - 2ÈRE JOURNÉE Ngor - Niary Tally : à quitte ou double Explosif Diambars - Casa Sport ! Ce sera l'une des oppositions qui vont attirer du monde. Battu (1-0) par Yeggo, l'Olympique de Ngor va compter sur son nombreux public pour se racheter dans son fief. Mais Niary Tally, vainqueur (2-1) de la Linguère, ne voudra pas céder ce derby dakarois. Duc - Touré Kunda : pour se lancer Il avait accroché (1-1) le Jaraaf. Ce dimanche, le Dakar Université Club (Duc) aura l'occasion de confirmer que son nul face au vainqueur de la Coupe du Sénégal n'était pas une surprise, surtout que Touré Kunda a le moral fragile. Les Mbourois avaient perdu (0-2) à domicile contre le Port. Après sa défaite (1-0) en ouverture face à l'As Pikine, le champion en titre Diambars reçoit le Casa Sport. Cette seconde journée verra également le choc entre le leader Port et l'As Pikine. ADAMA COLY Diambars - Casa : l'acte 3 Cette affiche de la seconde journée de Ligue 1 vaut le déplacement. Parce que entre Diambars et Casa Sport, le spectacle est promis. Surtout que ces deux équipes joueuses relèvent de situations diverses. Le champion en titre a chuté d'entrée (1-0) contre l'As Pikine, alors que les Ziguinchorois ont dominé Suneor sur le même score. Ce choc sera aussi marqué par le chiffre 3. Après le stade Demba Diop de Dakar, Saly va accueillir ce face-à-face pour la troisième fois en moins d'un mois. Le Casa avait pris le meilleur (00 ; 4 tab 2) lors du tournoi marquant les 10 ans de l'Institut Diambars, avant de récidiver (2-0) lors du Trophée des champions. C'est aussi la troisième fois que le détenteur de la Coupe de la Ligue va se rendre à Saly. Ses deux premières visites avaient été fructueuses. Après avoir privé Diambars du titre, en 2012, le Casa Sport avait fait tomber les hommes de Pape Boubacar Gadiaga en clôture de la phase aller de la saison dernière, toujours sur la même marque (0-1). À qui la troisième manche ? Réponse ce samedi à partir de 16h30, à Saly. Suneor - Yeggo : rebonjour l'élite ! Les Sicapois vont vers un déplacement très délicat. Après son succès (1-0) sur l’Olympique de Ngor, Yeggo Port - As Pikine : la tête en tête va défier un promu blessé, la Suneor. Vu le contexte, les Dakarois risquent de s'exposer une hostilité sans égal. Parce que le public du stade Ély Manel Fall de Diourbel, qui retrouve le goût de la Ligue 1, ce samedi, va essayer de pousser son équipe pour oublier la défaite (1-0) face au Casa Sport de Ziguinchor. Linguère - Us Ouakam : la confirmation ? C'est l'un des voyages et l'une des confrontations que craignent le plus les Ouakamois. En effet, la Linguère de Saint-Louis constitue depuis quelques années la bête noire de l'Union sportive de Ouakam (Uso). Ce dimanche, les poulains du coach Boucounta Cissé vont tenter de confirmer ce fait. Mais, au-delà de cette envie, ils vont essayer de se relancer suite à leur revers (2-1) à Dakar contre Niary Tally. Mais attention, l'Uso, contraint au nul (0-0) par le Stade de Mbour, avait réussi à s'imposer la saison dernière en Coupe. Stade de Mbour - Jaraaf : même combat Ces deux équipes vont livrer quasiment le même combat : celui de bien démarrer enfin leur saison. Ayant réussi à décrocher un point devant l'Uso, le Stade de Mbour voudra profiter de la venue du Jaraaf de Dakar pour signer son retour dans l'élite. Les protégés du coach Abdoulaye Sarr, tenus en échec (0-0) par le Dakar Université Club (Duc), n'auront pas le droit à l'erreur pour ne pas être lâchés par le wagon de tête. Avec le match entre Diambars et Casa, la rencontre Port - As Pikine constitue l'un des principaux chocs de ce début de championnat. Entre les Portuaires et les Pikinois, c'est la tête du classement qui est en jeu. Vainqueur (0-2) de Touré Kunda, le Port autonome de Dakar (PAD) est le premier leader de la saison. En recevant l'As Pikine, un candidat sérieux au titre qui a battu Diambars (1-0), les hommes du technicien Malick Daf vont essayer de conserver leur place, en clôture de cette seconde journée au stade Demba Diop (18h). PROGRAMME Samedi 16h30 Diambars - Casa Sport Suneor - Yeggo Dimanche 16h30 Linguère - Us Ouakam Stade de Mbour - Jaraaf Ol. de Ngor - Niary Tally Stade Demba Diop 16h Duc - Touré Kunda 18h Port - As Pikine CONTRIBUTION DU SPORT À LA CROISSANCE ET LA CRÉATION D'EMPLOIS POUR LES JEUNES Le PM promet un conseil présidentiel sur le sport Le ministère des Sports a organisé hier un forum sur la contribution du secteur sportif à la croissance économique nationale et la création d'emplois pour les jeunes. Ce forum a vu la participation d'éminentes personnalités comme le Premier ministre, le président de l'IAAF, entre autres... KHADY FAYE a contribution du sport à la croissance de l'économie nationale et la création d'emplois pour les jeunes”. Le forum sur ce sujet d'actualité était une belle occasion pour les éminentes personnalités du sport sénégalais et mondial de diagnostiquer le mal et de proposer des solutions. Pour cela, ils étaient tous présents au King Fahd Palace : le président de la Fédération internationale des associations d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack, le président du Comité national olympique sportif sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, le général ivoirien Lassana Palenfo, président de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique de l'Ouest (ACNOA), le patronat sénégalais, entre autres. “Le constat que nous avons fait, c'est que le sport est source d'emploi. Et la croissance nous pouvons l'atteindre également en faisant en sorte que le sport puisse contribuer “L à la création de richesses”, a expliqué le ministre sénégalais des Sports et de la Vie associative, Mbagnick Ndiaye, sur l'importance de ce forum qui se tient sur deux jours. Le successeur de El Hadji Malick Gakou à ce département a poursuivi : “cette création de richesses passe d'abord par une industrie du sport. Le sport a toujours été considéré au Sénégal comme une activité ludique, alors qu'au delà de tout cela, des gens fabriquent des filets, des ballons, cette fabrication est source d'emplois, mais aussi de revenus. Si vous prenez la ligue professionnelle de football, elle emploie 1700 personnes en permanence”. Le ministre a également annoncé l'appui du secteur privé au sport. “Le patronat est disposé à contribuer et participer à une nouvelle stratégie pour que nous sortions le sport de son informel, faire en sorte qu'il y ait des industries en matière de sport. La confection des maillots, blousons, entre autres, l'entretien du gazon, tout cela doit être organisé pour que cela soit fait par des petites et moyennes entreprises”, a-til dit. Lamine Diack : “Quand il n'y a pas d'infrastructures...” Le Premier ministre a dans son allocution abondé dans le même sens. Pour elle, il faut “insérer au mieux toutes les dimensions de la pratique sportive dans notre nouveau modèle de croissance économique. Notre volonté de rendre les fédérations sportives plus autonomes sera accompagnée de la mise en place d’un système d’évaluation des performances des organisations sportives. C’est une manière de nous conformer aux dispositions de la loi organique qui a été votée en 2001 et qui institue qu'a partir de 2017 une budgétisation des ressources et des dépenses de l’État sera axée sur les résultats”. Aminata Touré a fait savoir qu”'une évaluation sera faite sur la base d’un partage des rôles dans le cadre du partenariat public-privé qui seront noué ou consolidé conformément à la vision du www.enqueteplus.com Président”. En outre, le PM promet que “le gouvernement accordera une plus grande attention aux conclusions de ce forum en direction des chantiers importants, notamment la tenue prochaine d’un conseil présidentiel sur le sport”. “L’option du gouvernement est d’inaugurer une nouvelle ère de gouvernance sportive basée sur une responsabilisation accrue du mouvement sportif. Cela se matérialisera par la signature de contrat d’objectif entre le ministère des Sports et les fédérations et regroupements sportifs”, a ajouté l'ancienne garde des Sceaux, ministre de le Justice. Mais pour Lamine Diack, le développement du sport ne pourra se faire sans un cadre pratique. “Quand il n y a pas d’infrastructures en sport, il n'y a rien à faire. On tourne en rond, on s'amuse. Il faut impérativement des infrastructures pour développer le sport”, a clairement dit le président de l'IAAF. Les travaux se poursuivront ce samedi et les conclusions seront remises au ministre des Sports. BREVES FRANCE Famara Diédhiou, le Lion de la D3 qui attire les regards Famara Diédhiou, l’attaquant du GFCO Ajaccio (National 1), auteur de 5 buts avec son club, fait partie des joueurs les plus en vue de la 3e division française et pourrait susciter l’intérêt de grosses écuries, selon l’hebdomadaire France Football. Dans son numéro de mardi, l’hebdomadaire français a placé le longiligne attaquant de 21 ans, qui jouait la saison dernière à Epinal, parmi les dix joueurs phares de cette division pour sa phase aller. Prêté la saison dernière par le FC Sochaux à Epinal, l’attaquant sénégalais avait déjà réussi un premier examen de passage, malgré la descente de son ancien club du CFA (Championnat de France amateurs) à la Division 4. Très régulier avec Epinal, club avec lequel il avait inscrit 12 buts en championnat, Diédhiou a continué sa voie en National 1. Il n’a pas été retenu par le FC Sochaux qui, selon France Football, l’a toujours prêté, puisqu’il a déjà porté avant Epinal et GFCO Ajaccio, les couleurs de Belfort. Mais l’attaquant sénégalais trace sa voie en Corse. En attendant de se faire remarquer par des grandes écuries, à l’image d’autres glorieux anciens passés par cette cage D3 (Franck Ribéry de Bayern, Mathieu Valbuena de l’Olympique de Marseille, Stéphane Ruffier de SaintEtienne, Olivier Giroud d’Arsenal), Diédhiou et son club corse sont bien placés dans cette première de saison. Troisième à trois points du leader, Orléans, GFCO Ajaccio, est bien parti pour prendre l’ascenseur pou la L 2. ANDERLECHT Kouyaté pense toujours à un départ Pour l’heure lié à Anderlecht, Cheikhou Kouyaté n’a pas fait une croix sur un départ en fin de saison. Resté au sein de la formation belge une année de plus après avoir déjà voulu partir lors du mercato estival, l’international sénégalais n’a pas caché sur le site officiel du club vouloir saisir la moindre opportunité en cas d’offre alléchante. "Je n’exclus pas un transfert dès le prochain mercato. Un départ est toujours possible. Plein de choses peuvent encore se passer d’ici là. Je ne partirai que si on me propose un challenge sportif plus attrayant", a fait savoir le défenseur. EUROPE Diouf et S. Sané perdent leur entraîneur, celui de Mané conforté Mame Birame Diouf et Salif Sané, sociétaire de Hanovre (Allemagne), feront le reste de la saison avec un nouvel entraîneur, après le limogeage de celui ayant démarré la saison alors que celui de Sadio Mané à Salzburg (Autriche) a vu son contrat prolongé, en raison des bons résultats enregistrés par son club en cette première phase du championnat. Hanovre, 13e de Bundesliga, a limogé Mirko Slomka qui avait un contrat qui devait durer jusqu’en 2016. numéro 763 • samedi 28 dimanche 29 décembre 2013