Dossier La Confusion - Archives
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Saison 2011 / 2012 LA CONFUSION LES MERCREDI 9 ET JEUDI 10 NOVEMBRE 2011 AU GRAND T – LA CHAPELLE © Bluestuff Productions DOSSIER JEUNE PUBLIC SOMMAIRE PRÉSENTATION ......................................................................................... 3 LE PROPOS ............................................................................................... 4 NOTE DE MARIE NIMIER, AUTEUR ................................................................ 5 LES INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE ............................................................. 6 NOTE DE LA COMÉDIENNE, HÉLÈNE PATAROT .............................................. 9 KARELLE PRUGNAUD, METTEUR EN SCÈNE ................................................ 10 MARIE NIMIER, AUTEUR ............................................................................ 11 MAQUILLAGE .......................................................................................... 12 LA CONFUSION - EXTRAIT ......................................................................... 13 Dossier réalisé à partir de documents divers dont ceux fournis par Marie Nimier et Karelle Prugnaud. 2 LA CONFUSION DE MARIE NIMIER MISE EN SCÈNE KARELLE PRUGNAUD Création son Son, vidéo et décor Scénographie Lumières Costumes Dessins Fabien Kanou et Bob X Maximilien Dumesnil Fabien Kanou Blandine Laennec Nina Benslimane Mickael Pecot Kleiner AVEC Xavier Berlioz Fabien Kanou Hélène Patarot Bob X PRODUCTION Bluestuff Productions SOUTIENS Théâtre du Rond-Point / Paris, Le Grand T / scène conventionnée Loire-Atlantique, Théâtre des Pénitents / Montbrison, Dieppe scène nationale, la Ferme du bonheur AVEC L’AIDE À LA CRÉATION DRAMATIQUE du Centre National du Théâtre La Confusion est publiée par les éditions Actes-Sud Papiers depuis la rentrée 2011. Le texte a bénéficié du soutien de l’association Beaumarchais-SACD. LES MERCREDI 9 ET JEUDI 10 NOVEMBRE 2011 À 18H ET 21H À LA CHAPELLE DU GRAND T DURÉE : 1h15 nde PUBLIC : à partir de la 2 TARIF : 6€ ou un pass-culture 3 LE PROPOS « C’est comme coller des timbres à la langue, on se demande combien de temps ça va tenir. » Sandra semble forte, droite. Elle sait où elle va dans les dédales des choses ordinaires. Faire tourner la machine à laver, nourrir le chien. Occuper le temps. Mais dans la vie de Sandra, il y a un homme, Simon. Il passe de temps en temps. Il a sa vie, son quotidien. Ailleurs. Ces deux-là sont comme frère et sœur, ils ont grandi ensemble. Ils n’ont ni le même père ni la même mère. Mais ils ont la même enfance, les mêmes liens comme sacrés d’une fratrie définitive. Et l’amour, entre eux, en eux, a été plus fort que tout. Aujourd’hui tout bascule. Elle, Sandra, dans cette confusion des sentiments et des rôles, va lâcher prise, perdre pied. Mettre un terme à une histoire interminable. Prix Médicis en 2004 pour La Reine du silence, auteur des Inséparables, du récent PhotoPhoto, de chansons pour Juliette Gréco, Maurane ou Eddy Mitchell, la romancière Marie Nimier livre une pièce d’atmosphère envoûtante ; intensité des sentiments à vif, des deuils non résolus, des questionnements suspendus. Comment respirer encore face à l’être aimé auquel il faut renoncer ? Deux comédiens et deux musiciens endossent les figures du passé, du chien, et celles bien présentes de Sandra et Simon. La performeuse Karelle Prugnaud, remarquée pour ses mises en scène des textes d’Eugène Durif au Rond-Point, à la Colline et aux Subsistances de Lyon, organise ici le rite terrible du passage à l’âge adulte. Un espace blanc : un rêve traversé par les couleurs rose bonbon des costumes de gosse. Là, vivent une fée et ses fantômes, une femme dans tous ses états. Sans gravité se déploient un quotidien tragique, des jeux de séduction enfantins, qui virent au drame avec une douceur joyeuse. © Bluestuff Productions 4 NOTE DE MARIE NIMIER, AUTEUR C’est l’histoire, le temps d’une machine à sécher le linge, d’une situation qui se dégrade d’une longue absence d’une robe rouge, d’une tringle et d’un triangle D’un frère et d’une sœur qui ne sont ni frère ni sœur ni amis ni amants ou tout cela à la fois C’est l’histoire d’un beau-père qui porte un beau prénom. C’est l’histoire d’un amour bénin qui s’aggrave avec le temps. D’une enfance passionnée qui se retourne comme une chaussette De quelque chose qui dort, derrière. Ou de deux morts, et d’un revenant. L’histoire d’un domaine perdu. . C’est une histoire où l’on ne sait plus faire la part des choses (La part des hommes, et des femmes, et des enfants, et des chiens) Ça commençait bien pourtant. L’histoire d’un inceste d’identité Du désir forcené d’intégration d’une mère irréprochable. C’est l’histoire d’une génération qui n’a pas compris ce qui lui arrivait une génération aux frontières flottantes Une génération « abusée » Marie Nimier © Bluestuff Productions 5 LES INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE « Le projet de mise en scène de La Confusion s'inscrit dans la continuité d'un travail de performance autour de la thématique de la mort intitulé : Pour en finir avec Blanche-Neige que Marie Nimier et moi-même poursuivons depuis trois saisons dans le cadre de La Grande Veillée du festival « Automne en Normandie ». À l’initiative de Catherine Blondeau, à l’époque directrice de La Grande Veillée, l'idée était d'investir un lieu du réel, un lieu public (Halle aux poissons du Havre en octobre 2008, parking souterrain d'Évreux en 2009 et sous-sol des Galeries Lafayette de Rouen en 2010), qui est le détonateur et le centre de la forme artistique finale. Il nous importait de rendre accessible, visible, à un public non averti, des formes artistiques atypiques que l'on ne rencontre habituellement que dans des lieux spécialisés. Ce premier contact scénique avec l’écriture de Marie Nimier m’a naturellement donné l’envie de poursuivre et de prolonger l’échange et l’exploration de son travail théâtral. Mais c’est surtout l’émotion suscitée par la lecture de La Confusion qui est à l’origine de ce chantier. Le texte : Un texte donc d’abord et avant tout. La Confusion n'est pas une pièce psychologique, mais plutôt sociale. Nous assistons à quelques heures de la vie d’une femme. Les dernières peut-être. Elle veut laisser tout propre, le peu qu'elle possède, rangé. Elle reçoit la visite de Simon. Avec lui, elle évoque le passé. Les jeux troubles. Les petites tortures. L'insupportable séparation. « La confusion », c'est aussi celle des origines. Sandra est française, seconde génération. Sa mère a tout fait pour fabriquer une petite fille, une adolescente, une femme parfaitement intégrée. Elle a hérité de cette éducation une obsession du mot juste, et un doute, toujours, sur le genre des noms communs. Un azalée ? Une azalée ? Un pétale, une pétale ? Le français est une langue compliquée. C'est aussi, l'histoire de deux enfants élevés dans la même maison, une grande maison à la campagne, ils sont comme frère et sœur, mais ne sont pas frère et sœur, ni même demifrère ou demi-sœur puisque leurs parents se sont rencontrés après leur naissance. La Confusion est l'histoire d'un amour entre ces deux-là, « pièces rapportées ». Un amour impossible. Ou qui rend la vie, toute la vie, impossible. 6 Duo d'âmes sœur sur fond de ménage, lavage, séchage, repassage. Du passé surgissent des chansons. Le temps de la pièce est le temps du rangement de la pièce. Avant le passage à l'acte. Celui d'où on ne revient pas. Où d’où l’on revient, très différent. Simon existe-t-il vraiment ? Est-ce un fantôme, une hallucination ? Il parle et se contredit, on ne sait jamais s'il raconte « la vérité ». Mais qu’est ce que la vérité au théâtre ? Sur le plateau : À partir de ce texte les éléments de la mise en scène envisagée s’articulent autour des grands axes suivants : Les comédiens : une femme (comédienne), Sandra, seul personnage qui voyage dans les deux mondes (présent, rêves), trois hommes (1 acteur, 2 musiciens) incarnant les figures du passé et Kiki le chien. Traitement du corps : travail autour du visage de l'enfance et du kitch de ses déguisements, le rêve de la princesse, ou de la fée par exemple, avec sa robe meringue rose, ses collants résilles roses, ses lèvres roses, ses cheveux roses, sa peau plastique rose, son vernis à ongle rose, et sa déconstruction vers un corps plus âgé, habité, creusé par le temps, une nudité, compte à rebours qui ne peut plus nier ce qu'elle à vécu, une solitude au milieu du linge sale.... Le décor : un traitement assez épuré du décor : une machine à laver posée au milieu de nulle part et un énorme rouleau de papier tapisserie blanc, une montagne de croquettes pour chien et des successions d'images qui se font et se défont en un clin d'œil devant les spectateurs. Le papier se sculpte, se dessine, se mâche, se froisse, se plie, se déchire, se jette, se mouille, se brûle, costume, déshabille, masque, devient écran de projection d'image vidéo... de l'origami scénographique. La vidéo, projetée comme par effraction. Documentaires animaliers, scènes champêtres et drolatiques, irruption d’archives ou de dessins animés. L’environnement sonore : une présence très forte de la musique. Travail autour du parler chanter. Comment la parole réelle devient poétique par le passage à la musique. Transposition de la temporalité. Partir de la comptine enfantine pour arriver au concert rock. Partir de l'archaïque pour arriver à l'électro 8 bits. Un travail avec un instrumentiste à partir d'objets du réel comme un seau rempli d'eau, un fer à repasser... Les sons seront mixés en direct. 7 Joutes verbales, joutes musicales. Chansons. L’enjeu : L’enjeu est d’abord de donner à voir une cérémonie, un rite de passage, un moment qui conduit à accepter l'âge adulte, sortir du conte de fée pour retourner au réel, ouvrir les yeux pour voir le jour. Sur le fil, le texte trouve un territoire que la mise en scène cherchera à installer entre un traitement du réel, du réalisme théâtral, du quotidien, du temps présent, matérialisé notamment très fortement par la présence de la machine à laver qui va déterminer le temps du spectacle et son rythme, par des gestes du quotidien, laver, plier, repasser... ; et sur un autre registre complémentaire et intense des fuites à travers les souvenirs, des échappées, des tableaux fantasques, une boite à fantasme, une maison hantée où revivent les fantômes, son frère, son père, son amant, ses amants, son chien... Tout en s’inscrivant dans la continuité du travail avec Marie Nimier cette fois-ci nous habitons le théâtre, lieu de transposition du réel, et partons, non plus de la fable, mais du vivant, du réalisme... L'enjeu va être de continuer ce travail d’installation, de performance et de le faire cohabiter avec l'hypra réalisme théâtral, le théâtre de situation et tenter de les faire fusionner… Sans confusion. » Karelle Prugnaud, metteur en scène © Bluestuff Productions La Confusion sera créée le 9 novembre 2011 au Grand T à Nantes. 8 NOTE DE LA COMÉDIENNE, HÉLÈNE PATAROT « Oui, j’avais emporté par « hasard » La Confusion de Marie Nimier lors d’un voyage au Mali… © DR Une nuit à Ségou, allongée sur un lit de fortune dans une mission catholique où sous ma moustiquaire trouée je ne pouvais dormir, à la lumière de ma lampe électrique, j’ai lu. Dans l’obscurité de la nuit africaine, oui, j’ai lu La Confusion… interdite… Les « choses cachées » non dites, mais écrites dans l’intervalle des mots, ont pris corps dans l’attirance physique du texte et dans l’histoire d’amour d’enfance charnelle impossible. La résonance de cette impossibilité d’amour vient de loin et la conjugaison de mes origines vietnamienne et française sont les éclats multiples d’un miroir brisé. Je suis née au Vietnam en 1954, j’ai été séparée de mes parents à l’âge de 4 ans puis j’ai été élevée dans une ferme berrichonne par des parents nourriciers français. J’ai vécu dans l’oubli, dans la confusion de mes origines. Je me retrouve dans cette « Confusion », dans ce puzzle de vie à mettre ensemble pour me conformer une identité française, deuxième génération d’immigrés… vietnamiens. … à tout laver… à tout repasser le passé pour que le quotidien advienne, soit. Et tout ranger avant de partir pour le dernier voyage… Pour ne rien laisser au « Hasard ». » Hélène Patarot, comédienne 9 KARELLE PRUGNAUD, METTEUR EN SCÈNE © DR Née à Rennes, elle a fait des études de droit tout en suivant un DEUST métiers de la culture à Limoges. Parallèlement, elle participe à des spectacles de rue en tant qu'acrobate et danseuse avec la Compagnie Chabatz d'entrar et Andrée Eyrolles (Festival Urbaka et Les Gobeurs d'étoiles). Elle s'est formée au théâtre, à Lyon, avec Georges Montiller (Myriades) et avec le Compagnonnage, formation en alternance (deux ans) avec Sylvie Mongin-Algan, Guy Naigeon, Elisabeth Maccoco, Dominique Lardenois et aussi avec Laurent Fréchuret, Philippe Vincent, Oleg Kroudrachov (Gitis de Moscou), Alexandre Del Perrugia... En 2006, elle participe à un stage au théâtre de la Bastille avec Jean Michel Rabeux autour de l'œuvre de Jean Genet. Mises en scènes récentes : En 2008, elle met en scène La Nuit des feux, d’Eugène Durif au Théâtre National de la Colline (Paris), la Fabrique de Guéret, Festival National de Bellac, Théâtre de l’Union (CDN de Limoges) et Théâtre d’Aurillac. Elle développe également un travail de performances, Bloody Girl au Quartz (Brest), À même la peau (Théâtre du Cloître de Bellac, Guéret, Lyon, Festival 20scènes à Vincennes), Doggy love (festival 20scènes), Utérasia (aux Subsistances), Luxe et décadence et L'Œuf ou la poule (festival « Il faut bruler pour briller » au Ritz), La Brûlure du regard (Musée de la chasse et de la nature, Étoile du Nord, CDN de Limoges, aux Subsistances en 2009 dans le cadre du week-end « ça trace », au « Dansoir - Karine Saporta » en 2010 dans le cadre du festival «Indisciplines »). En 2008/09/10 elle met en scène la troisième partie du spectacle du Cirque Baroque 4'sous d'cirQ - le cirque des gueux, associée à deux autres metteurs en scène : Mauricio Celedon (Teatro del Silencio) et Kazuyoshi Kushida (Japon) ; avec l'envers du décor, Kiss Kiss (également comédienne), au Théâtre de l'Élysée – Lyon en décembre 2009, CDN de Limoges (avril 2010). Avec l'Envers du décor en 2010, elle met également en scène une première étape de travail autour de Kawai Hentai aux Subsistances (Lyon). Elle collabore également avec le Trident – scène Nationale de Cherbourg autour de deux projets : La Petite Annonce à la Criée de Cherbourg et de L'animal, un homme comme les autres ? au Tribunal d'instance de Cherbourg. Associée à l'auteur Marie Nimier, elle met en scène à partir de ses textes, le triptyque Pour en finir avec Blanche Neige. Une commande pour les éditions 2008/2009/10 du festival Automne en Normandie : 2008 > La Petite Annonce (Halle aux poissons du Havre) 2009 > Princess' Parking (Parking de l'Hôtel de ville d'Evreux) 2010 > Tout doit disparaître ! (Galeries Lafayette - Rouen) 10 © DR MARIE NIMIER, AUTEUR Marie Nimier a fait ses débuts au théâtre avant de publier une dizaine de romans chez Gallimard qui ont fait l'objet de nombreuses traductions. Certains ont été couronnés, dont notamment le premier, Sirène, récompensé par des Prix de l’Académie française et de la Société des gens de lettres (1985), mais aussi Domino (Prix Printemps du roman 1999), et plus récemment, La Reine du Silence (Prix Médicis 2004) et Les Inséparables. Elle écrit également pour la jeunesse : Les trois sœurs casseroles, Le Monde de Nounouille, Les Trompes d’Eustache, La Kangouroute… Théâtre Côté théâtre, Marie Nimier a publié Vous dansez ?, un recueil de textes écrits pour la danse, chorégraphié par Dominique Boivin en 2005 sous le titre À quoi tu penses ? (programmé au CND en Décembre 2005, puis en tournée, puis au Théâtre national de Chaillot en février 2007). Elle poursuit ce travail avec la chorégraphe Claudia Gradinger dans une lecture dansée autour des Inséparables. Marie Nimier s'est investie également dans plusieurs textes, monologues ou spectacles pour la scène ou pour la radio avec : Premiers secours, Mina Prish, La Revanche des pissenlits, Un enfant disparaît, Sous le manteau, Adoptez un écrivain, Les Siamoises, Joyeux Noël (festival d’Hérisson 2009), Papa au Paradis (avec Thierry Illouz) et la série de performances mises en scène par Karelle Prugnaud Pour en finir avec Blanche-Neige, dont le premier opus (La Petite Annonce) s’est joué dans la Halle aux poissons du Havre, le second dans un parking souterrain (Princess’ Parking), et le troisième (Tout doit disparaître) dans les soussols d’un grand magasin, à Rouen. La Confusion a obtenu en 2010 l’aide à la création du Centre national du théâtre. Romans Photo-Photo > Gallimard, 2010 Les Inséparables > Gallimard, 2008 Un enfant disparaît > Mercure de France, 2005 La Reine du silence > Gallimard, 2004 La Nouvelle Pornographie > Gallimard, 2000 Domino > Gallimard, 1998 Celui qui court derrière l'oiseau > Gallimard, 1996 La Caresse > Gallimard, 1994 L'Hypnotisme à la portée de tous > Gallimard, 1992 Anatomie d'un chœur > Gallimard, 1990 La Girafe > Gallimard, 1987 Sirène > Gallimard, 1985 11 MAQUILLAGE © DR 12 LA CONFUSION - EXTRAIT Simon. Qu’est-ce que tu fais Sandra, tu déménages ? Sandra. En quelque sorte. Ou plutôt non, je fais le ménage. Un grand ménage. Simon. En effet. Sandra. Le ménage… en grand. Quelque chose : en grand. Au moins une fois dans ma vie, quelque chose de grand. Simon. Ce n’est pas très gentil pour moi. Et Mickey, il va bien ? Il n’est pas malade au moins. Déjà la dernière fois je ne l’avais pas trouvé en forme. Sandra. Il n’est pas malade. Simon. Tu me le jures ? Sandra. Je te le jure. Kiki n’est pas malade. Enfin, il n’est plus malade. Hein Kiki ? Simon. Il ne se lève même plus quand j’arrive. C’est agréable. Et c’est quoi toutes ces poubelles ? Sandra. J’en profite pour trier un peu. Faire… la part des choses. Simon. Un peu… Tu appelles ça « un peu » ! Pourquoi tu jettes cette lampe ? Elle était à Roche-Brune celle-là, non ? c’était la lampe de ma table de nuit ? Elle ne marche plus ? Sandra. Si, si, elle marche. Simon. Elle marche toujours ? Alors pourquoi tu la jettes, ce n’est pas n’importe quelle lampe, tu aurais pu me demander mon avis. Tu exagères. Sandra. J’ex-agère. C’est ça, je cherchais le mot. J’exagère. Je vide les étagères. Je sors tout des placards, tout des tiroirs, je défais mon lit en entier, je lave les housses, les soushousses, et les édredons. Simon. Tu sais qu’à travers le paravent, quand tu laissais la lumière allumée, je voyais tout. Sandra. Je sais. Je le faisais exprès. Simon. Je me suis toujours demandé… Sandra. Oui ? Simon. Pourquoi ta mère nous avait installés dans la même chambre. Sandra. Pour ne pas que tu t’ennuies, sans doute. Simon. Sans doute. Alors je mets la lampe à la poubelle, sans regret ? Sandra. Poubelle. Avec regrets. Mais poubelle quand même. Simon. Tu pourrais au moins garder cet éventail, pour la place qu’il prend. Sandra. Tu le sais bien : ce n’est pas une question de place. Simon. Si, justement : de place. Si j’étais à ta place, je garderais l’éventail. Sandra : Eh bien mets-toi à ma place, et garde-le. Du vent, du vent… Il fait si chaud… Je t’en fais cadeau. Il est à toi. 13 Saison 20102010-2011 Contacts Jeune Public MARION FRASLIN-ÉCHEVIN / 02 28 24 28 18 [email protected] PASCALE DEGRIECK / 02 28 24 28 08 [email protected] FLORENCE DANVEAU / 02 28 24 28 16 [email protected] CAROLINE URVOY / ANNIE PLOTEAU / 02 28 24 28 17 [email protected] / [email protected] LE GRAND T BP 30111 44001 Nantes cedex 01 Tél 02 28 24 28 24 Fax 02 28 24 28 38 De nombreuses pistes de travail autour des spectacles sont disponibles dans le document « ALLER AU THÉÂTRE : LIRE, VOIR, DIRE, ÉCRIRE ET FAIRE… AVEC LES ÉLÈVES » SAISON 2011 / 2012 Rendez-vous sur : http://www.leGrandT.fr/IMG/pdf/aller_au_theatre_11-12.pdf 14