PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE

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PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE
IN OCCASIONE DELLA MANIFESTAZIONE “DONNE A VENEZIA”
ORGANIZZATA DALLA CITTÀ DI VENEZIA
Palazzetto Bru Zane – giovedì 7 marzo 2013, ore 20
L’arpa romantica
Nabila Chajai, arpa
PALAZZETTO
BRU ZANE
CENTRE
DE MUSIQUE
ROMANTIQUE
FRANÇAISE
L’arpa romantica
Ai primi dell’Ottocento, l’arpa è in Francia uno strumento di
grande modernità, che sostituisce il clavicembalo “barocco”
e fa concorrenza al fortepiano nella ricerca di un’espressività
assolutamente “classica”. Tre centri di attività offriranno l’occasione di alimentare il repertorio, ben presto immenso, dedicato a questo strumento. Lo sviluppo dei salotti, in particolar
modo nell’alta borghesia, spiega la rapida diffusione di raccolte di brani più o meno complicati e di romanze destinate ad
amatori illuminati. La sala da concerto è il luogo d’incontro
dei virtuosi internazionali che sanno valorizzare il proprio talento in opere concertanti con orchestra, le quali presentano il
massimo delle difficoltà tecniche concepibili all’epoca. Infine,
l’arpa comincia pian piano a brillare nelle sale da spettacolo: all’Opéra interviene nei divertimenti per accompagnare i
balletti più moderni; all’Opéra-Comique viene impiegata sulla
scena come elemento decorativo oppure messa tra le mani di
un’eroina in lacrime, la quale dà voce al proprio cuore cantando una romanza che simula di accompagnare con l’arpa. Nei
suoi diversi ruoli l’arpa cristallizza le tentazioni di uno stile
musicale che è ancora alla ricerca di se stesso… e che di lì a
breve riuscirà a trovare la propria identità: il primo romanticismo non è più molto lontano.
La harpe romantique
La harpe en France, au début du XIXe siècle, est un instrument
très moderne, qui remplace le clavecin « baroque » et concurrence le pianoforte dans une recherche d’expressivité toute
« classique ». Trois foyers d’activité vont donner l’occasion de
nourrir un répertoire bientôt colossal dédié à cet instrument.
Le développement des salons explique la propagation rapide de
recueils de pièces plus ou moins compliquées et de romances destinées aux amateurs éclairés. La salle de concert est le lieu de
rendez-vous des virtuoses internationaux qui se mettent en valeur dans des œuvres concertantes avec orchestre représentant le
summum de la technicité alors concevable. Enfin, la harpe brille
peu à peu dans les salles de spectacle : à l’Opéra, elle intervient
dans les divertissements pour accompagner les ballets ; à l’Opéra-Comique, elle est employée directement sur la scène comme
élément de décor, ou est mise en situation entre les mains d’une
héroïne qui fait mine de s’accompagner. Entre ses différents
rôles, la harpe cristallise les tentations d’un style musical qui
se cherche encore et se trouvera bientôt : le premier romantisme
n’est plus très loin.
1
1. Marcel Tournier
Étude de concert pour la harpe :
Au matin
2. Gabriel Fauré
Impromptu op. 86
6. André Caplet
Divertissement à la française
7. Marcel Tournier
Sonatine op. 30 :
2e mouvement
3. Henriette Renié
Six Pièces :
Au bord du ruisseau
8. Henriette Renié
Légende
Feuillets d’album :
Esquisse
9. Alphonse Hasselmans
Follets
4. Marcel Grandjany
Rhapsodie
10. Pierre Sancan
Thème et variations
5. Claude Debussy
Suite bergamasque :
Clair de lune (transcription pour harpe)
11. Claude Debussy
La Plus que lente
I compositori
Les compositeurs
André Caplet (1878-1925)
Particolarmente dotato, appena dodicenne André Caplet è pianista
alle Folies-Bergères di Le Havre. Studia composizione e pianoforte
con Henry Woollett, quindi entra al Conservatorio di Parigi nel
1896, nella classe di armonia di Leroux, di composizione di Lenepveu e di accompagnamento di Vidal. Nel 1901 vince al primo tentativo il prix de Rome con la cantata Myrrha. Contemporaneamente
all’ingresso in Conservatorio, Caplet intraprende una carriera di direttore d’orchestra, sostituendo Leroux al Théâtre de la Porte SaintMartin e diventando direttore assistente dell’Orchestre Colonne.
Tra il 1910 e il 1914 trascorre sei mesi all’anno negli Stati Uniti
come direttore dell’Opera di Boston; inoltre assume anche la guida
dell’orchestra dell’Opéra de Paris. Nel 1907 Caplet diventa amico
di Debussy. Rilegge le sue partiture prima della pubblicazione,
strumenta alcune sue opere pianistiche e contribuisce all’orchestrazione originale de Le Martyre de Saint-Sébastien, del quale dirige
la prima esecuzione assoluta nel 1911. Debussy è prodigo di lodi
sulle qualità del collega più giovane e sulla sua musica, affine alla
propria per il carattere improvvisato e per l’universo armonico.
Nel 1914 Caplet si arruola nell’esercito. Tornato ferito dalla guerra,
abbandona la carriera di direttore e si dedica alla composizione. La
musica da camera è uno dei suoi mezzi espressivi privilegiati, ma il
suo catalogo include anche pezzi orchestrali o corali. Egli esprime
il proprio misticismo cattolico in una Messa a tre voci (1920) o ne
le Miroir de Jésus (1923). Probabilmente il suo capolavoro è il Conte
fantastique per arpa e quartetto d’archi ispirato a Edgar Allan Poe.
André Caplet (1878-1925)
Particulièrement doué, André Caplet est dès l’âge de 12 ans pianiste aux Folies-Bergères du Havre. Il étudie l’écriture et le piano
avec Henry Woollett, puis entre au Conservatoire de Paris en 1896,
dans les classes d’harmonie de Leroux, de composition de Lenepveu
et d’accompagnement de Vidal. Il obtient le prix de Rome en 1901,
dès sa première tentative, avec la cantate Myrrha. Simultanément
à son entrée au Conservatoire, Caplet avait entrepris une carrière
de chef d’orchestre, remplaçant Leroux au théâtre de la Porte SaintMartin et devenant chef assistant de l’orchestre Colonne. Entre 1910
et 1914, il passe chaque année six mois comme chef à l’Opéra de
Boston ; il prend également la tête de l’orchestre de l’Opéra de Paris. À partir de 1907, Caplet devient proche de Debussy. Il relit ses
partitions avant publication, instrumente certaines de ses œuvres
pianistiques et contribue à l’orchestration originale du Martyre de
Saint-Sébastien, dont il assure, comme chef, la création en 1911.
Debussy ne tarit pas d’éloge sur les qualités de son cadet, ni sur
sa musique, proche de la sienne pour son caractère improvisé et
son univers harmonique. Caplet s’engage dans l’armée en 1914.
Revenu blessé de la guerre, il abandonne sa carrière de chef et se
consacre à la composition. La musique de chambre est l’un de ses
moyens d’expression privilégié, mais son catalogue compte également des pièces d’orchestre ou de chœur. Il exprime son mysticisme
catholique dans une Messe à trois voix (1920) ou le Miroir de Jésus
(1923). Son chef-d’œuvre est sans doute le Conte fantastique pour
harpe et quatuor à cordes, d’après Edgar Poe.
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Claude Debussy (1862-1918)
Nato in un ambiente modesto, Debussy ricevette una prima
educazione alquanto sommaria. I suoi studi musicali iniziarono verso il 1870, sotto la guida di Jean Cerutti e poi di
Antoinette Mauté. Accortisi rapidamente delle sue capacità,
lo iscrissero al Conservatorio nel 1872. Debussy seguì con alterna fortuna le classi di Marmontel (pianoforte), Durand (armonia) e Guiraud (composizione), prima di ottenere un primo
prix de Rome nel 1884. Tre anni dopo lo ritroviamo assiduo frequentatore dei salotti e degli ambienti simbolisti. Scopre allora Bayreuth, i gamelan giavanesi, Mussorgskij o Maeterlinck,
ed elabora il proprio stile così particolare, fondato su una libertà formale e tecnica, una supremazia dei sensi sulla regola
(nel rifiuto di qualunque gratuito accademismo) e un’assoluta
padronanza della scrittura e dell’orchestra. A poco a poco la
fama procuratagli da opere come il Prélude à l’après-midi d’un
faune (1891-1894) o i Nocturnes per orchestra (1897-1899) gli
conferisce lo statuto di capofila dell’avanguardia, posizione
confermata nel 1902 dalla prima esecuzione dell’opera Pelléas
et Mélisande. Personaggio chiave della storia della musica
moderna, Debussy è autore di un catalogo ricco di centocinquanta opere che includono pressoché tutti gli organici. Tra i
suoi contributi fondamentali citiamo la Suite bergamasque, i
Préludes e le Images per pianoforte, La Mer, Jeux e le Images per
orchestra, nonché vari lavori cameristici (tra cui un quartetto
e tre sonate) e vocali (Proses lyriques, Chansons de Bilitis).
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Claude Debussy (1862-1918)
Issu d’un milieu modeste, Debussy reçut une première éducation assez sommaire. Ses études musicales commencèrent vers
1870, sous la direction de Jean Cerutti puis d’Antoinette Mauté.
Très vite conscients de ses capacités, ils l’inscrivirent au Conservatoire en 1872. Debussy suivit avec plus ou moins de bonheur
les classes de Marmontel (piano), Durand (harmonie) et Guiraud
(composition), avant d’obtenir un premier prix de Rome en 1884.
Trois ans plus tard, on le retrouve fréquentant avec assiduité les
salons et les milieux symbolistes. Il découvre alors Bayreuth, les
gamelans javanais, Moussorgski ou Maeterlinck, et élabore son
style si particulier, fondé sur une liberté formelle et technique,
une primauté des sens sur la règle (dans un refus de tout académisme gratuit), et une maîtrise sans faille de l’écriture et de
l’orchestre. Peu à peu, la réputation que lui valent des ouvrages
comme le Prélude à l’après-midi d’un faune (1891-1894) ou les
Nocturnes pour orchestre (1897-1899) lui confère le statut de chef
de file de l’avant-garde, position que confirme, en 1902, la création de l’opéra Pelléas et Mélisande. Personnage-clef de l’histoire
de la musique moderne, Debussy est l’auteur d’un catalogue riche
de 150 œuvres touchant à presque toutes les formations. Parmi
ses contributions majeures, citons la Suite bergamasque, les
Préludes et les Images pour piano, La Mer, Jeux et les Images
pour orchestre, ainsi que diverses pièces de musique de chambre
(dont un quatuor et trois sonates) et de musique vocale (Proses
lyriques, Chansons de Bilitis).
Gabriel Fauré (1845-1924)
Figlio del direttore di una Scuola Normale, Fauré fu iscritto già all’età di nove anni alla Scuola di musica classica e sacra fondata nel
1853 da Louis Niedermeyer. Allievo di Loret (organo), Saint-Saëns
(pianoforte) e Niedermeyer stesso (composizione), ricevette una
formazione eccezionalmente ricca, che gli fece scoprire sia i maestri antichi che quelli moderni. Non stupisce che alla fine degli
studi nel 1865 intraprenda una carriera nella musica sacra, la quale lo porta in particolare alla chiesa della Madeleine come maestro
di cappella (1877-1905) e successivamente organista (1896- 1905).
In parallelo, cominciò a frequentare i salotti brillando per il suo
talento di pianista e improvvisatore. Nel 1896 grazie alla sua fama
crescente prende il posto di Massenet come professore di composizione al Conservatorio, prima di assumere la direzione dell’istituto
tra il 1905 e il 1920. Mente libera e aperta (fu uno dei fondatori nel
1871 della Société nationale de musique), Fauré segnò profondamente i suoi allievi, tra i quali figurano Florent Schmitt, Charles
Kœchlin, Nadia Boulanger e Maurice Ravel. Anche se è autore di
un’ambiziosa tragédie lyrique (Prométhée, 1900), di una magnifica
opera (Pénélope, 1913) e di un celebre Requiem (1877), fu innanzitutto nel mondo intimista e raffinato della musica da camera, del pianoforte e della mélodie che Fauré sviluppò gli aspetti più innovativi
del suo stile. Melodista di primo piano, armonista di stupefacente
intuito, fu uno dei grandi rappresentanti della musica francese tra
Ottocento e Novecento, posizione che gli meritò nel 1909 un’elezione all’Institut de France.
Gabriel Fauré (1845-1924)
Fils d’un directeur d’école normale, Fauré fut envoyé dès l’âge de
neuf ans à l’École de musique classique et religieuse fondée en
1853 par Louis Niedermeyer. Élève de Loret (orgue), Saint-Saëns
(piano) et Niedermeyer lui-même (composition), il y reçut une
formation exceptionnellement riche, découvrant aussi bien les
maîtres anciens que modernes. Sans surprise, il embrassa à la fin
de ses études, en 1865, une carrière dans la musique religieuse, qui
le conduisit notamment à l’église de la Madeleine comme maître
de chapelle (1877-1905) puis organiste (1896-1905). Parallèlement,
il se mit à fréquenter les salons, brillant par ses talents de pianiste
et d’improvisateur. En 1896, sa réputation grandissant, il succède
à Massenet comme professeur de composition au Conservatoire,
avant de prendre la direction de l’établissement entre 1905 et
1920. Esprit libre et ouvert (il fut l’un des fondateurs, en 1871,
de la Société nationale de musique), Fauré marqua profondément
ses élèves, parmi lesquels Florent Schmitt, Charles Kœchlin, Nadia
Boulanger et Maurice Ravel. Même s’il fut l’auteur d’une ambitieuse tragédie lyrique (Prométhée, 1900), d’un magnifique opéra
(Pénélope, 1913), et d’un célèbre Requiem (1877), c’est avant tout
dans le monde intimiste et raffiné de la musique de chambre, du
piano et de la mélodie que Fauré développa les aspects les plus
novateurs de son style. Mélodiste de premier plan, harmoniste
d’une stupéfiante intuition, il fut l’un des grands représentants de
la musique française au tournant du siècle, position qui lui valut
en 1909 une élection à l’Institut.
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Marcel Grandjany (1891-1975)
Orfano all’età di quattro anni, Marcel Grandjany nasce da una famiglia di musicisti: lo zio, Lucien Grandjany (1862-1891), è compositore, organista e istitutore al Conservatorio; il padre sarebbe
stato impiegato presso Érard; e la cugina, che lo alleva assieme
alla zia, ha seguito studi di armonia e accompagnamento. Istruito dapprima da quest’ultima, Marcel Grandjany ottiene un premio di solfeggio al Conservatorio, poi segue l’insegnamento privato di Henriette Renié per l’arpa. Pur rimanendo fedele a questa
artista (per la quale serberà sempre un’immensa ammirazione),
nel 1902 entra nella classe di Hasselmans al Conservatorio, dove
consegue un primo premio all’età di quattordici anni. Alcuni mesi
dopo aver dato il primo concerto pubblico (la prima esecuzione
assoluta delle Variations plaisantes sur un thème grave di Roger
Ducasse ai Concerts Lamoureux), conclude la propria formazione
nel 1909 ricevendo il primo premio nelle classi di armonia e di
contrappunto e fuga. Mobilitato nel 1914, non viene inviato al
fronte per ragioni di salute e solo dopo la guerra intraprende una
carriera internazionale. Dopo aver fondato (nel 1921) e diretto la
classe di arpa del Conservatoire américain de Fontainebleau, nel
1936 lascia l’Europa per sfuggire all’ascesa del nazismo. Si stabilisce dapprima a New-York, poi a Montréal e conclude la propria
carriera di solista solo nel 1970. Autore di numerose trascrizioni
finalizzate ad ampliare il repertorio dell’arpa, Grandjany ha scritto anche pezzi originali per lo strumento (Le Vanneur, Baiser d’enfant, Parmi les marronniers), oltre a musica pianistica e mélodies.
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Marcel Grandjany (1891-1975)
Orphelin à l’âge de 4 ans, Marcel Grandjany est issu d’une famille
de musiciens : son oncle, Lucien Grandjany (1862-1891), est compositeur, organiste et répétiteur au Conservatoire ; son père aurait
été employé chez Érard ; et sa cousine, qui l’élève avec sa tante,
a suivi des études d’harmonie et d’accompagnement. D’abord
instruit par cette dernière, Marcel Grandjany obtient un prix de
solfège au Conservatoire puis suit l’enseignement privé d’Henriette Renié sur la harpe. Tout en restant fidèle à cette artiste (pour
laquelle il gardera toujours une admiration immense), il entre en
1902 dans la classe d’Hasselmans au Conservatoire et y obtient
un premier prix à l’âge de quatorze ans. Quelques mois après son
premier concert public (la création des Variations plaisantes sur
un thème grave de Roger Ducasse aux Concerts Lamoureux), les
premiers prix qu’il obtient en 1909 dans les classes d’harmonie et
de contrepoint et fugue marquent la fin de sa formation. Mobilisé
en 1914, il n’est pas envoyé au front pour des raisons de santé et ce
n’est qu’après-guerre que débute sa carrière internationale. Après
avoir fondé (en 1921) et dirigé la classe de harpe du conservatoire
américain de Fontainebleau, il quitte l’Europe en 1936 pour fuir
la montée du nazisme. Il s’installe d’abord à New-York puis à
Montréal et sa carrière de soliste ne prend fin qu’en 1970. Auteur
de nombreuses transcriptions chargées d’élargir de répertoire de
harpe, Grandjany a également écrit des pièces originales pour
l’instrument (Le Vanneur, Baiser d’enfant, Parmi les marronniers), ainsi que de la musique de piano et des mélodies.
Alphonse Hasselmans (1845-1912)
Figlio di Joseph Hasselmans (1814-1902) – violinista, compositore e direttore d’orchestra formato all’arpa da Antoine Prumier al
Conservatorio di Parigi – nasce a Liegi dove il padre è direttore
d’orchestra del teatro cittadino. Inizia a studiare musica sotto la
sua guida. Prosegue la propria formazione di arpista a Stoccarda
con Gottlieb Krüger, quindi al Conservatorio di Parigi con AngeConrad Prumier. A vent’anni entra nell’orchestra del Théâtre de
la Monnaie di Bruxelles, quindi dopo una parentesi a Berlino
(Concerti Bilse) si stabilisce a Parigi, dove svolge una carriera contemporaneamente di musicista d’orchestra (al Théâtre-Lyrique,
all’Opéra-Comique, quindi all’Opéra) e di solista concertista (in
particolare alla Société des concerts du Conservatoire). Nel 1884
succede al proprio docente di arpa al Conservatorio di Parigi e
mantiene questo incarico fino alla morte. La sua visione dello
strumento – basata su un nuovo approccio alla sonorità e all’espressione – lo spinge nel 1894 a fare pressione sulla casa Pleyel
affinché riprenda la fabbricazione di arpe a doppio movimento,
richiesta che porterà all’apparizione di un modello cromatico
senza pedali ideato da Gustave Lyon. Redattore della voce “L’arpa
e la sua tecnica” pubblicata nel 1927 sull’Encyclopédie de la musique et Dictionnaire du Conservatoire de Paris, Hasselmans è docente di una generazione di arpisti di alto livello: Marcel Tournier,
Henriette Renié, Marcel Grandjany, Lily Laskine, Pierre Jamet e
Carlos Salzedi. È inoltre autore di una cinquantina di composizioni e di trascrizioni per il proprio strumento.
Alphonse Hasselmans (1845-1912)
Le fils de Joseph Hasselmans (1814-1902) – violoniste, compositeur et chef d’orchestre formé à la harpe par Antoine Prumier
au Conservatoire de Paris – naît à Liège alors que son père est
chef d’orchestre du théâtre de cette ville. Il commence à étudier la
musique sous sa direction. Sa formation de harpiste se poursuit à
Stuttgart avec Gottlieb Krüger puis au Conservatoire de Paris avec
Ange-Conrad Prumier. À vingt ans, il intègre l’orchestre du théâtre
de la Monnaie de Bruxelles puis, après un détour par Berlin
(concerts Bilse), il s’installe à Paris où il mène une carrière à la fois
de musicien d’orchestre (au Théâtre-Lyrique, à l’Opéra-Comique
puis à l’Opéra) et de soliste de concert (notamment à la Société des
concerts du Conservatoire). En 1884, il prend la succession de son
professeur de harpe au Conservatoire de Paris et conserve ce poste
jusqu’à sa mort. Sa vision de l’instrument – fondée sur une nouvelle approche de la sonorité et de l’expression – le pousse en 1894
à réclamer de la firme Pleyel un retour à la construction de harpes
à double mouvement, démarche qui aboutit à l’apparition d’un
modèle chromatique sans pédale conçu par Gustave Lyon. Rédacteur de l’article « La harpe et sa technique » paru en 1927 dans
l’Encyclopédie de la musique et Dictionnaire du Conservatoire
de Paris, il est le professeur d’une génération de harpistes de haut
niveau : Marcel Tournier, Henriette Renié, Marcel Grandjany, Lily
Laskine, Pierre Jamet et Carlos Salzedi. Il a également écrit une
cinquantaine d’œuvres et des transcriptions pour son instrument.
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Henriette Renié (1875-1956)
Henriette Renié, figlia di un cantante allievo di Rossini, scopre
lo strumento che le darà la fama in occasione di un concerto
dato da Alphonse Hasselmans a Nizza. Ha allora solo cinque
anni e, in attesa di poter praticare l’arpa, si dedica allo studio del pianoforte. Ha appena otto anni quando il padre le
inventa un sistema di rialzo che le consente di raggiungere i
pedali del suo strumento prediletto. I rapidi progressi la portano al Conservatorio di Parigi nella classe di Hasselmans: qui
a undici anni consegue un primo premio di arpa all’unanimità. Prosegue il proprio percorso nelle classi di teoria: ottiene
una deroga per seguire già a tredici anni la classe di Théodore
Dubois (armonia), quindi quella di Charles Lenepveu (contrappunto e fuga). Il 24 marzo 1901 esordisce come compositrice
e concertista sotto la direzione di Camille Chevillard (Concerts
Lamoureux) con il proprio Concerto per arpa. Da allora in poi la
giovane virtuosa impone l’arpa come immancabile strumento
solista nei grandi concerti sinfonici francesi. In parallelo svolge una carriera di didatta ai margini del Conservatorio di Parigi, istituzione repubblicana poco incline ad accogliere un’insegnante apertamente cattolica e conservatrice. Henriette
Renié forma nondimeno arpisti di grande fama (in particolare
Marcel Grandjany e Louise Charpentier), fonda un concorso
arpistico internazionale (1914) e lascia ai posteri una Méthode
de harpe (1946). La sua produzione di compositrice è orientata
quasi esclusivamente al proprio strumento.
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Henriette Renié (1875-1956)
Henriette Renié, fille d’un chanteur élève de Rossini, découvre l’instrument qui fera sa renommée à l’occasion d’un concert donné
par Alphonse Hasselmans à Nice. Elle n’a alors que cinq ans et, en
attendant de pouvoir pratiquer la harpe, se consacre à l’étude du
piano. Dès ses huit ans, son père lui invente un système de hausse
pour qu’elle puisse atteindre les pédales de son instrument de prédilection. Ses progrès rapides la mènent au Conservatoire de Paris
dans la classe d’Hasselmans : elle y obtient, à onze ans, un premier prix de harpe à l’unanimité. Son parcours se poursuit dans
les classes théoriques : elle obtient une dérogation pour suivre dès
ses treize ans la classe de Théodore Dubois (harmonie), puis celle
de Charles Lenepveu (contrepoint et fugue). Elle fait ses débuts de
concertiste et de compositrice sous la direction de Camille Chevillard (Concerts Lamoureux) le 24 mars 1901 avec son Concerto
pour harpe. À partir de cette époque, la jeune virtuose impose la
harpe comme un instrument soliste incontournable des grands
concerts symphoniques français. La carrière de pédagogue qu’elle
mène parallèlement se déroule en marge du Conservatoire de
Paris, institution républicaine peu encline à accueillir une enseignante ouvertement catholique et conservatrice. Elle forme néanmoins des harpistes de grand renom (notamment Marcel Grandjany et Louise Charpentier), crée un concours international de
harpe (1914) et laisse à la postérité une Méthode de harpe (1946).
Sa production de compositrice s’oriente presque exclusivement
vers son instrument.
Pierre Sancan (1916-2008)
Nato nel Tarn (Mazamet), Pierre Sancan intraprende la propria formazione musicale in Marocco, nella scuola di musica di Meknes. Qui consegue un primo premio di pianoforte
nel 1931, mentre in parallelo viene proclamato campione del
Marocco con la sua squadra di basket. Gli studi musicali lo
portano in seguito a Tolosa e poi a Parigi, dove segue al Conservatorio l’insegnamento di Yves Nat (pianoforte), Noël Gallon (fuga), Abel Estyle (accompagnamento), Charles Munch e
Roger Désormière (direzione d’orchestra) e Henri Busser (composizione). Il suo esemplare percorso nella scuola è coronato
da un grand prix de Rome nel 1943 con la cantata La Légende
d’Icare (il suo soggiorno a Villa Medici, rinviato a causa della
guerra, si svolgerà dal 1946 al 1947). Assistente di Charles
Munch alla Société des concerts du Conservatoire, si fa un
nome come pianista solista nell’immediato dopoguerra: tiene il suo primo recital, che include opere di Bach, Schumann,
Debussy, Ravel e tre sue composizioni, alla Salle Gaveau l’11
dicembre 1946. La carriera di concertista lo porta in giro per il
mondo. Nel 1956 Sancan succede a Yves Nat al Conservatorio,
dove insegna pianoforte fino al 1985. Autore prolifico, dobbiamo a lui un’opera (Ondine, fille de la forêt, 1966), tre balletti,
lavori concertanti per pianoforte o violino, numerosi pezzi cameristici per vari strumenti (clavicembalo, sassofono, violoncello, arpa, oboe, clarinetto, tromba, corno), alcune mélodies e
un certo numero di composizioni destinate ai bambini.
Pierre Sancan (1916-2008)
Né dans le Tarn (Mazamet), Pierre Sancan débute sa formation
musicale au Maroc à l’école de musique de Meknès. Il y obtient un
premier prix de piano en 1931 alors qu’il est, parallèlement, sacré
champion du Maroc avec son équipe de basket-ball. Ses études
musicales le mènent par la suite à Toulouse puis à Paris où, au
Conservatoire national supérieur, il suit l’enseignement d’Yves
Nat (piano), Noël Gallon (fugue), Abel Estyle (accompagnement),
Charles Munch et Roger Désormière (direction d’orchestre) et
Henri Busser (composition). Son parcours exemplaire dans l’école
est couronné par un grand prix de Rome en 1943 avec la cantate
La Légende d’Icare (son séjour à la villa Médicis, reporté par la
guerre, a lieu de 1946 à 1947). Assistant de Charles Munch à la Société des concerts du Conservatoire, il se fait un nom en tant que
pianiste soliste au cours de l’immédiate après-guerre : son premier récital, composé d’œuvres de Bach, Schumann, Debussy, Ravel et trois de ses compositions, a lieu salle Gaveau le 11 décembre
1946. Sa carrière de concertiste l’amène à faire le tour du monde
et il succède à Yves Nat en 1956 au Conservatoire : il y professe le
piano jusqu’en 1985. Compositeur prolifique, on lui doit un opéra
(Ondine, fille de la forêt, 1966), trois ballets, des œuvres concertantes pour piano ou violon, de nombreuses pièces de musique de
chambre pour des instruments variés (clavecin, saxophone, violoncelle, harpe, hautbois, clarinette, trompette, cor), des mélodies
et un certain nombre d’ouvrages destinés aux enfants.
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Marcel Tournier (1879-1951)
Figlio di un liutaio che aveva un negozio di musica vicino al
Conservatorio di Parigi, Marcel Tournier è come predestinato
a entrare in questa scuola, dove segue le classi di pianoforte e
di solfeggio. A sedici anni sceglie di dedicarsi all’arpa e accede
alla classe di Alphonse Hasselmans. Primo premio di arpa nel
1899, si orienta allo studio dell’armonia e della composizione
con Georges Causade, Charles Lenepveu, quindi con CharlesMarie Widor e nel 1909 consegue un secondo deuxième prix
de Rome con la cantata Roussalka e il prix Rossini per la cantata Laure et Pétrarque. Solista ai Concerts Lamoureux, quindi
all’Opéra de Paris, nel 1912 diventa docente al Conservatorio
succedendo a Hasselmans. Nel 1922 sposa Renée Lenars (una
sua allieva divenuta insegnante di arpa cromatica al Conservatorio). Amico di Debussy e Ravel, poco presente nei concerti
pubblici, Tournier è innanzitutto un didatta e un compositore al servizio dell’arpa. Condivide con il suo maestro Hasselmans una visione esigente della sonorità dello strumento e
dell’interpretazione delle sfumature. Apprezzando poco le
trascrizioni e la musica settecentesca, contribuisce altresì a
rinnovare il repertorio dell’arpa e ad ampliarne la gamma interpretativa (glissati di pedali, note omofone e armonici). Oltre a pezzi solistici (Étude de concert, Chanson folle, Cortège…),
è autore di lavori cameristici, pezzi vocali e composizioni orchestrali o concertanti. La sua storia dell’arpa nel mondo (La
Harpe) viene pubblicata nel 1959.
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Marcel Tournier (1879-1951)
Fils d’un luthier tenant un magasin de musique près du Conservatoire de Paris, c’est tout naturellement que Marcel Tournier entre
dans cette école pour suivre les classes de piano et de solfège. À
seize ans, il choisit de se consacrer à la harpe et rejoint la classe
d’Alphonse Hasselmans. Premier prix de harpe en 1899, il s’oriente
vers l’harmonie et la composition auprès de Georges Causade,
Charles Lenepveu puis Charles-Marie Widor et obtient, en 1909,
un second deuxième prix de Rome avec la cantate Roussalka et
le prix Rossini pour la cantate Laure et Pétrarque. Soliste aux
Concerts Lamoureux puis à l’Opéra de Paris, il devient, en 1912
professeur au Conservatoire à la suite d’Hasselmans. Il épouse en
1922 Renée Lenars (l’une de ses élèves, devenue enseignante de
harpe chromatique au Conservatoire). Ami de Debussy et Ravel,
apparaissant peu dans les concerts publics, Tournier est d’abord
un pédagogue et un compositeur au service de la harpe. Il partage
avec son maître Hasselmans une vision exigeante de la sonorité
de l’instrument et de l’interprétation des nuances. Appréciant peu
les transcriptions et la musique du XVIIIe siècle, il contribue également à renouveler le répertoire de harpe et à élargir sa gamme
interprétative (glissés de pédales, notes homophones et harmoniques). Outre des pièces de soliste (Étude de concert, Chanson
folle, Cortège…), il est l’auteur d’œuvres de musique de chambre,
de pièces vocales et de compositions pour orchestre ou concertantes. Son histoire de la harpe à travers le monde (La Harpe) est
publiée en 1959.
L’interprete
L’interprète
Nabila Chajai, arpa
Nabila Chajai intraprende gli studi musicali all’École Nationale de
Musique di Colmar, dove riceve due medaglie d’oro per l’arpa e il
violino. Comincia subito a distinguersi in alcuni concorsi internazionali (Géliot, Tournier). Prosegue gli studi al Conservatoire National
Supérieur de Musique di Parigi nella classe di Isabelle Moretti, dove
riceve un primo premio all’unanimità, poi accede al ciclo di perfezionamento con Fabrice Pierre al Conservatoire National Supérieur
de Musique di Lione. Nel 2004 vince un secondo premio al concorso
dell’ARD di Monaco di Baviera, il che le consente di suonare con i
musicisti più validi della sua generazione (Quatuor Ébène, Antoine
Tamestit, Jérôme Pernoo). In parallelo all’attività di solista Nabila
Chajai suona regolarmente nell’ambito di orchestre francesi e straniere (Lucerne Festival Orchestra, Mahler Chamber Orchestra, Orchestra Mozart sotto la direzione di Claudio Abbado, Philharmonique
de Radio France, de Strasbourg, de Lille, Berliner Philharmoniker,
Radio di Berlino, RAI di Torino, Philharmonie di Anversa). Dal 2011
collabora come prima arpa solista con il Teatro La Fenice di Venezia.
Fa parte di vari complessi, in particolare l’Ensemble Laboratorium
(musica contemporanea), il Duo Shérazade con la flautista Julie
Huguet e il Duo Senza misura, con il mezzosoprano Isabelle Druet
(secondo premio del Concours Reine Elizabeth), assieme alla quale
ha ricevuto il primo premio di musica da camera al Conservatoire
National Supérieur de Musique di Parigi. Il suo eclettismo l’ha indotta ad appassionarsi all’etnomusicologia e alla pratica di musica
“extra-occidentale” come la musica giavanese.
Nabila Chajai, harpe
Nabila Chajai débute la musique à l’ENM de Colmar, où elle obtient deux premières médailles de harpe et de violon. Dès lors, elle
se distingue déjà dans certains concours internationaux (Géliot,
Tournier). Elle poursuit ses études au CNSM de Paris, dans la classe
d’Isabelle Moretti où elle obtient un premier prix à l’unanimité,
puis au CNSM de Lyon, en cycle de perfectionnement avec Fabrice
Pierre. En 2004, elle remporte un deuxième prix au concours de
l’ARD de Munich, ce qui lui donne l’occasion de jouer avec les
musiciens les plus talentueux de sa génération (Quatuor Ébène,
Antoine Tamestit, Jérôme Pernoo). Parallèlement à ses activités
de soliste, elle joue régulièrement au sein d’orchestres français et
étrangers (Lucerne Festival Orchestra, Mahler Chamber Orchestra,
Orchestra Mozart sous la direction de Claudio Abbado, Philharmonique de Radio France, de Strasbourg, de Lille, Philharmonie
de Berlin, Radio de Berlin, RAI de Turin, Philharmonie d’Anvers).
Elle est principale collaboratrice en tant que harpe solo depuis
2011 au Teatro della Fenice à Venise. Elle fait partie de différents
ensembles, notamment Laboratorium (musique contemporaine),
le duo Shérazade avec la flûtiste Julie Huguet et le duo Senza
misura, avec la mezzo-soprano Isabelle Druet (deuxième prix du
concours Reine Elizabeth), avec qui elle obtient le premier prix de
musique de chambre au CNSM de Paris. Son éclectisme la conduit
à se passionner pour l’ethnomusicologie et la pratique de musique
« extra-occidentale » comme la musique javanaise.
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Opéra fantaisie
Variazioni e parafrasi
Emmanuel Ceysson
NAÏVE
Contributi musicologici
Hélène Cao, Fanny Gribenski, Étienne Jardin, Nicolas Southon
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Traduzioni
Paolo Vettore
Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
San Polo 2368, 30125 Venezia - Italia
tel. +39 041 52 11 005
bru-zane.com