Elections législatives au Maroc 25 novembre 2011

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Elections législatives au Maroc 25 novembre 2011
Elections législatives au Maroc
25 novembre 2011
Des quatre coins du monde, de Paris à New York, en passant par New Delhi ou
Beyrouth, la presse internationale a suivi de près le scrutin électoral marocain du 25
novembre 2011, en louant le caractère sain et transparent de ces législatives et en
confirmant, une fois de plus, l’évolution particulière et exceptionnelle que connaît le
Maroc dans une région arabe en pleine ébullition.
Certains observateurs ont estimé que les vents du printemps arabe ayant soufflé dans la
région ont favorisé l’attribution des urnes aux partis ayant une obédience Islamique.
Hier, c’était en Tunisie où le parti Islamiste Annahda est sorti vainqueur dans les
élections. Aujourd’hui, ce sont les Islamistes du Maroc qui ont réalisé une victoire
écrasante dans les élections législatives du 25 novembre. Et demain, ce serait au tour de la
tendance Islamique (confrérie musulmane) d’Egypte de faire de même.
S’agissant des premières réactions quant à l’atmosphère dont se sont déroulées ces
élections, ainsi que leurs résultats donnant comme vainqueur principal les Islamistes, le
ton se veut positif du côté officiel, et la majorité des pays ont salué le déroulement du
scrutin.
Les grandes capitales du Monde ont parlé d’une seule voix pour saluer le climat dans
lequel se sont déroulées ces élections, et les qualifiant d’étape historique pour la
consolidation du processus démocratique dans lequel le Maroc s’est engagé.
Quant à la presse étrangère, toute unanime, elle s’est focalisée sur le triomphe inédit des
Islamistes au Maroc, qui se veut un rebond électoral témoignant de l'amorce d'une
reconstruction du processus démocratique après l'adoption de la nouvelle constitution.
Cette presse étrangère, sous toutes leurs couleurs, a mis l’accent sur le taux de
participation, considéré comme un défi majeur de ce scrutin, en estimant que bien que
plus élevé qu’en 2007, le taux de 45% reste significatif.
La variété des approches de la presse étrangère vis-à-vis des élections législatives
marocaines se distingue par son unanimité sur la victoire du PJD au Maroc, qualifiée de
second succès pour les Islamistes dans la région Maghrébine, et se penche, aussi sur les
alliances et les défis qui caractérisent la formation d’un gouvernement de coalition dirigé
par le PJD.
Aussi, les observateurs dont les déclarations ont été rapportées par les différentes éditions
qualifient le Royaume de rare exemple arabe ayant opté pour des réformes démocratiques
dans un contexte régional marqué par l’instabilité, estimant, également, que 45%,
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représentant le taux de participation, demeure assez élevé par rapport aux élections
précédentes. L’ensemble des observateurs internationaux ont, aussi, mis l’accent sur les
avancées politiques que connaît le Maroc et qui font de lui un modèle pour le monde
arabe.
S’agissant de la presse arabe, il y a lieu de souligner qu’elle était unanime dans ses écrits,
en soulignant que les Marocains ont voté pour des élections législatives, censées traduire
dans les faits la volonté de réforme engagée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que
Dieu L’assiste, dans un contexte de révoltes démocratiques dans le monde arabe.
La presse arabe, qui a mis l’accent sur l'importance que revêtent ces échéances intervenant
dans le sillage de la nouvelle constitution, a souligné aussi que le boycott desdites élections
par le M20F n’a pas empêché une participation relativement massive des électeurs.
Quant à la presse algérienne, elle a estimé qu’en Algérie, la victoire des Islamistes est
vue comme sans bavure, à l’inverse des sièges gagnés par d’autres partis. La presse
algérienne, qui a qualifié le succès du PJD de première irruption du volcan islamiste au
Royaume, tout en soulignant dans des termes à peine voilés, qu’il est au tour de l’Algérie
de suivre l’exemple marocain. Une autre presse a considéré que le taux de participation à
ces élections demeure faible.
Pour sa part, la presse française a nourri ses manchettes pour cautionner l’aspect
modéré des Islamistes qui remportent la victoire, en estimant que le Maroc confirme son
particularisme en optant pour la méthode douce, sachant que son expérience sera
examinée à la loupe dans certaines monarchies arabes comme la Jordanie, et suivie avec
curiosité et intérêt en Europe.
Estimant que la victoire du PJD témoigne de la liberté de participation et du choix de la
population dans des élections transparentes, la presse espagnole a mis en relief
l’annonce des résultats par le ministre de l’Intérieur qui a qualifié de grand succès la
réforme constitutionnelle et qui a affirmé le caractère transparent du déroulement dudit
scrutin. Compte tenu de la nouvelle carte politique, commentent les quotidiens espagnols,
aucun parti politique ne pourrait gouverner en solitaire. Dans ce contexte, le PJD est
appelé à recourir à une alliance avec des partis qui partagent les mêmes principes.
D’autres commentateurs de la presse espagnole regardent d’un œil quelque peu critique
les élections marocaines, en relevant l’édulcoration entreprise avec calcul par le PJD pour
séduire les électeurs. Ils ont estimé que le jour du scrutin électoral était bien marqué par le
boycott et l’abstention, à cause de l’apathie politique des marocains et l’appel au boycott
du M20F, qui ont fait que peu de citoyens se sont décidés à exercer leur droit de vote.
La presse américaine s’est concentrée, pour sa part, sur la victoire des Islamistes et son
impact sur l’avenir et du Maroc, et des Marocains. Le quotidien Washington post a retenu,
dans un article intitulé « Ne craignez pas les Islamistes », que faute de majorité absolue, le
PJD serait contraint de former un gouvernement de coalition en faisant appel à d’autres
partis politiques, en mettant l’accent sur l’échec de ces Islamistes dans la mesure où ils
n’honorent pas leurs engagements
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D’autres éditions américaines ont retenu que le scrutin ne soulève guère d’enthousiasme,
en raison de la tiède campagne électorale et du taux de participation peu marquant.
Les développements politiques intervenus au Maroc pourraient offrir un modèle pour la
région Mena, c’est dans ces termes que la presse britannique a commenté les élections
au Marco, en soulignant que cela laisse entrevoir un certain espoir de l’opinion publique
britannique en rapport avec la stabilité politique sauvegardée du Royaume. Aussi, les
dernières réformes politico institutionnelles lancées par la monarchie démocratique
marocaine a permis au Maroc de s’épargner des problèmes qui ont affecté certains pays de
la région arabe, a écrit le quotidien britannique The Financial Times.
Dans la presse européenne l’accent a également été mis sur l'intérêt des élections
législatives organisées au Maroc en tant qu'étape déterminante sur la voie de la mise en
œuvre des importantes réformes contenues dans la nouvelle constitution adoptée par
référendum le 1er juillet dernier.
Certains médias, qui étayent leurs commentaires de chiffres afférents au nombre
d'électeurs, d'élus, de partis politiques participant au scrutin et de sièges à pourvoir à la
chambre des représentants, mettent en relief notamment, les perspectives offertes par ces
élections en matière de consolidation de la bonne gouvernance, notamment au niveau de
la répartition des pouvoirs et de la mise en place d'institutions au service des citoyens et
de l'avenir du pays.
La presse africaine n’était pas du reste pour se pencher d’une part, sur les possibilités
d’alliances du PJD avec d’autres formations politiques du pays pour former un
gouvernement de coalition, et d’autre part, sur les défis qui attendent ce prochain
gouvernement dirigé par les Islamistes, et qui serait confronté à un climat socioéconomique difficile.
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La presse arabophone
Le quotidien Al Qods Al Arabi s’est interrogé sur le sort des relations entre Rabat et
Madrid, au lendemain des élections législatives soldées par la victoire de deux partis
conservateurs, qui se distinguent par l’absence de relations politiques bilatérales. Sachant
que si le PJD aurait à diriger la diplomatie marocaine, ce serait un nouveau tournant dans
les relations entre les deux pays. Les observateurs estiment que les futurs développements
pourraient déterminer le nouveau statut des relations bilatérales maroco-espagnoles.
De son côté, le site électronique Arab On line a qualifié le scrutin du 25 novembre de
couronnement des projets de réformes, sachant que le vrai gagnant dans ces élections
n’est autre que le Maroc, puisqu’il est sorti victorieux, en se ralliant au rang des pays
démocrates.
En mettant les partis politiques devant leurs responsabilités, le Roi a garanti la stabilité et
du Maroc, et des Marocains, a estimé le quotidien, qui a mis en exergue l’expérience
marocaine, qui ne s’est pas mise en confrontation avec les tendances Islamiques, bien au
contraire, elle a nourri l’atmosphère démocratique pour que tous les acteurs politiques
puissent être partenaires dans l’opération électorale
Le site électronique Elaph s’est penché sur les craintes des marocains de la victoire des
Islamistes qui pourrait nourrir les conflits religieux, ainsi que le non respect des libertés
individuelles, au moment où le PJD confirme que ses priorités se concentrent à trouver
des solutions aux problèmes économiques et sociaux. Sachant que la colère populaire
contre les partis politiques ayant pris part dans la mauvaise gestion gouvernementale qui a
conduit les Islamistes marocains à remporter les élections du 25 novembre, et ce à l’instar
de leurs homologues tunisiens.
Dans un article titré « Nouvelle atmosphère entre Rabat et Madrid », le quotidien Al
Hayat a estimé que le Maroc dirigé par un gouvernement Islamiste a vraiment besoin de
plus de patience pour traiter avec son voisin du Nord à savoir l’Espagne, sous la conduite
du gouvernement populaire, connu par ses positions hostiles au Maroc, et habitué à user
de la carte de notre Royaume dans les conflits internes.
Le site électronique Arab Online a préconisé que la grande réussite d’un mouvement
politique ne se mesure pas dans la victoire dans les élections, bien au contraire, le succès
doit être traduit sur le terrain sous forme de services tangibles, de chantiers divers, et des
missions rentables. Les gouvernements précédents ont échoué à réaliser ces acquis, et le
PJD se trouve en position de responsabilité à répondre aux revendications des citoyens
qui ont mis tous leurs espoirs sur ses capacités et sa force pour les atteindre.
Erdogan nouveau au Maroc ou Erdogan à la marocaine, ce sont deux titres qui ont fait la
une de plusieurs quotidiens à savoir Al Jarida Al Koweîtia, Assumaria, qui ont été
unanimes pour retenir que le PJD a mérité sa victoire dans le scrutin du 25 novembre,
puisqu’il a montré plus de flexibilité dans ces élections, à l’instar de son homologue turc.
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Le PJD a aussi confirmé qu’il tient à la monarchie qui s’avère une obligation pour
assurer la stabilité et l’unité nationale, qu’il approuve la démocratie et le pluralisme
politique, et qu’il contre tout parti baptisé d’un nom religieux, a relevé Al Jarida Al
Koweîtia
La chaîne de télévision privée Nessma TV, qui a mobilisé une équipe pour la couverture
du scrutin, a consacré une émission spéciale aux élections animée par des politologues et
des journalistes tunisiens spécialisés dans les affaires marocaines. Au cours de cette
émission, des acteurs politiques marocains et des analystes ont livré leurs pensées sur le
paysage politique au Maroc et les changements que devrait connaître l'échiquier politique
national au terme du scrutin du 25 novembre. Les intervenants ont mis l'accent sur le
consensus de toutes les composantes de la société marocaine et des différentes sensibilités
politiques et idéologiques autour de la monarchie au Maroc.
Par ailleurs, le quotidien tunisien Assahafa a souligné que le prochain parlement marocain
disposera de larges attributions conformément à la nouvelle loi suprême du pays.
Pour le journal, le Royaume a réalisé des avancées démocratiques majeures et le scrutin du
25 novembre constitue un "tournant historique".
Le quotidien tunisien Assarih a souligné que le scénario du parti Annahda s’est reproduit
au Maroc, et cette expérience s’est soldée par une victoire écrasante des Islamistes
marocains.
Le quotidien s’est concentré sur les propos du leader du PJD, Mr Benkirane soulignant
l’évidence de l’échec des Islamistes au pouvoir dans la mesure où ils imposent aux
marocaines le port du voile.
Le quotidien égyptien Al Massri a retenu que le Maroc a fait l’exception, puisque sa
nature économique et sociale se distingue des autres pays ayant vécu le printemps arabe et
la chute de leurs dirigeants dictateurs.
Aussi, le quotidien a retenu que les élections législatives du 25 novembre représentent un
vrai test pour concrétiser les engagements menés par le Roi Mohammed VI.
Quant au quotidien égyptien Addoustour, il s’est penché sur la transparence des élections
législatives du 25 novembre, sur le charisme de Benkirane, et sur un gouvernement
capable de coopérer avec le Roi Mohammed VI dans le but de faire concrétiser sur le
terrain les réformes démocratiques et constitutionnelles.
Pour sa part, la publication Achourouk a mis l’accent sur la participation de plusieurs
artistes, des stars du sport, des hommes d’affaires, des ministres, et des religieux, dans le
scrutin législatif du 25 novembre, dans le but de montrer au monde que le Royaume vit la
transition vers la démocratie dans la douceur, via des élections justes et transparentes.
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Les avancées réalisées par le Maroc en matière de démocratie, de droits de l'Homme et de
modernisation de ses institutions économiques, sociales, et culturelles ont eu un impact
positif sur la diplomatie du Royaume, écrit le journal soudanais Al Khourtoum.
Dans un article intitulé "le Maroc, un modèle en matière de renforcement et de
diversification de ses relations au niveau international", Oussama Abdelkader Hilal,
membre du bureau politique du parti unioniste démocratique soudanais, relève que parmi
les priorités de la diplomatie marocaine figure "la défense et la sensibilisation à la question
nationale, celle de l'unité territoriale du Royaume". Il rappelle, à cet égard, que la question
du Sahara marocain résulte "d'un conflit artificiel", précisant que le Maroc a déjoué
plusieurs complots politiques visant sa souveraineté et son unité nationales.
Le journal soudanais Alwane a souligné que la victoire du PJD aux élections législatives
constitue un événement majeur dans la consolidation du processus démocratique au
Maroc, en renforçant sa position dans l’échiquier politique du Royaume qualifié de l’un
des pays les plus stables de la région.
Dans un article titré «Les législatives au Royaume du Maroc, un pilier dans l’édifice
démocratique», la publication a mis en exergue la grande avancée réalisée par ce parti, se
trouvant désormais dans une position lui permettant de diriger une coalition
gouvernementale, sachant que l’importance de la victoire du PJD réside également dans le
fait que le prochain gouvernement disposera de larges prérogatives conformément aux
dispositions énoncées dans la nouvelle Constitution.
Dans un article intitulé « Comment sont arrivés les Islamistes au pouvoir sans révolte », le
quotidien libanais Assafir a souligné que la nomination par le Roi Mohammed VI, du
PJDiste Benkirane à la tête du gouvernement marocain, confirme de plus en plus que le
printemps Islamique n’est pas un hasard ou une exception tunisienne. Mais bien au
contraire, et après le succès d’Annhda en Tunisie, voici le PJD qui balise son chemin vers
l’accession au pouvoir, dans l’attente de ce que va nous délivrer les urnes égyptiennes.
Les Islamistes marocains attribuent leur victoire à leur militantisme pour acquérir la
confiance du citoyen, au moment où les févriétistes infligent le changement, survenu au
Maroc, aux manœuvres du système monarchique, qui a parié sur la tension sociale dans
les rues pour rendre confiance au citoyen même si le prix à payer a débouché sur un
gouvernement Islamique, a renchérit le quotidien
Le site électronique Elaph a choisi de qualifier la prochaine étape de test pour le
gouvernement Islamique dans sa façon de traiter la question de la mouvance politique et
sociale, ainsi que les revendications de la rue marocaine. Bien que les citoyens savent
d’avance que le PJD ne dispose pas de baguette magique pour résoudre toutes les
problématiques vu les grands défis qu’il va affronter, ils ne doutent pas à ce qu’il tiendra
ses promesses quant à la lutte contre la corruption et les prévaricateurs.
Aussi, le site électronique Arab Online a titré « les nouveaux Islamistes » pour relever
que juste après l’annonce des résultats du scrutin du 25 novembre, Benkirane a confirmé,
à l’instar des homologues tunisiens, que l’axe du pouvoir chez le PJD réside dans la
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démocratie et la bonne gouvernance, sachant qu’il n’empiète pas dans les libertés
individuelles bien que son référentiel est Islamique. Les deux partis marocain et tunisien
se rendent compte qu’ils ont trop de défis pour assurer leurs engagements devant leurs
peuples, en ayant deux chemins à parcourir, soit réussir comme c’est le cas de la Turquie,
ou de démissionner et partir s’ils échouent comme leurs prédécesseurs.
Dans un article intitulé « Les Islamistes sont chargés de diriger le Maroc », le quotidien
libanais Assafir s’est penché sur les propos de Benkirane qualifiant son parti, à savoir le
PJD, d’être disponible pour constituer des alliances débouchant vers un gouvernement de
coalition.
Pour sa part, la publication libanaise Al Akhbar a titré « Tsunami des Islamistes a frappé
le Maroc » pour souligner l’invasion des Islamistes dans les premières élections au Maroc
après les réformes démocratiques initiées par le Roi Mohammed VI, dans le but
d’épargner le Royaume la contagion du printemps arabe, Et ainsi, le Maroc est devenu le
2ème pays, après la Tunisie, qui vit l’invasion de l’extension Islamique dans la région.
Quant au quotidien Achark Al Awssat, il s’est focalisé sur la victoire des PJDistes au
scrutin législatif du 25 novembre, en mettant l’accent sur la détermination de ces
Islamistes de consolider leurs relations avec l’Occident, sachant que leurs principaux
fondamentaux résident dans le pluralisme, l’ouverture sur autrui, et le respect des libertés
individuelles, et leurs priorités s’incarnent dans la démocratie, la bonne gouvernance, et la
lutte contre la corruption.
Dans un article intitulé « Maroc : Les islamistes raflent 25 % des sièges », l’hebdomadaire
électronique égyptien Al Ahram Hebdo, a retenu que le PJD est donné grand vainqueur
des dernières législatives. Il souhaite former un gouvernement de coalition partagé entre le
respect de la monarchie et la volonté des réformes, sachant que c’est pour la première fois
de l’histoire du royaume chérifien que les islamistes modérés arrivent en tête des
législatives.
Le scrutin a connu une forte participation, avec un taux de 45,4 %, contre 37 % en 2007,
selon les chiffres officiels. Cette participation en hausse a été un facteur déterminant dans
le succès du PJD grâce à une mobilisation de ses sympathisants dans les centres urbains
du pays où il est le mieux implanté. Benkirane a assuré que l’essentiel de son programme
aura deux axes : la démocratie et la bonne gouvernance. Un avis partagé par plusieurs
responsables de ce parti. Selon le chef du groupe parlementaire du PJD, Lahcen Daoudi,
le prochain gouvernement sera toutefois confronté à un climat social tendu, avec un taux
de chômage supérieur à 30 % chez les jeunes. Par cette victoire, le Maroc devient le
troisième pays musulman du bassin méditerranéen à être dirigé par un parti islamiste, avec
la Turquie et la Tunisie, a renchérit l’hebdomadaire.
Le quotidien Achark Al Awssat a relevé que le Maroc a réussi le test de deux défis
majeurs, le premier concernant le taux de participation au scrutin législatif du 25
novembre, auquel les boycotteurs n’ont pas atteint leur objectif, et la participation
citoyenne a été notable. Le second défi surpassé réside dans l’apparition de forces
politiques raisonnables en nombre et acceptable en terme d'harmonie idéologique,
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débouchant sur une forte majorité d’un côté, et d’une opposition convergeant vers des
visions rapprochées, et des stratégies claires, permettant l’institution d'une vie politique
saine qui s’engage vers le chemin de démocratie,
Le journal libanais Al Akhbar a mis l’accent sur les propos de M. Benkirane soulignant
que les relations qui lient le Maroc à l’Occident et les Etats-Unis ont une dimension
philosophique et historique.
Aussi, le quotidien Al Akhbar a souligné que les forces de l’opposition marocaine ont
prédit que les élections législatives du 25 novembre ont montré que les citoyens
marocains ne sont trop intéressés par les réformes initiées par le Roi. La jamaâ d’Al Adl
Wa Al Ihssane a conçu que la raison derrière la réticence électorale réside dans la
prévarication des responsables marocains
Le quotidien jordanien Addoustour a retenu que le Maroc est sorti très tôt du marathon
du printemps arabe, via les réformes démocratiques et constitutionnelles initiées par le
Roi Mohammed VI, d’autant plus que le déroulement du scrutin législatif du 25 novembre
dans des conditions transparentes a rendu l’espoir et la confiance aux citoyens, qu’il est
encore temps pour se fier des responsables et des dirigeants
« Alger exprime sa disponibilité à coopérer avec le nouveau gouvernement marocain » a
titré le site électronique Elaph pour relever qu’après les élections législatives du 25
novembre 2011, qui se sont soldées par la victoire du parti Islamiste le PJD, l’Algérie a
renouvelé sa disponibilité à œuvrer de concert avec le Maroc pour la consolidation des
relations bilatérales et les liens de bon voisinage
Le PJD a débuté ses tractations avec les autres partis politiques afin de former un
gouvernement de coalition, a noté le quotidien Al Qods Al Arabi, qui a mis l’accent sur le
fait que si le PJD arrive à convaincre l’USFP et le PPS à se rallier au nouveau
gouvernement, en plus du parti de l’Istiqlal, ayant déjà donné son accord d’y prendre part,
Benkirane pourrait atteindre une majorité notable, mais il serait confronté à une bataille
des portefeuilles ministériels, sachant qu’il a déjà exprimé son intention de ne pas faire
participer les anciennes figures politiques
Le quotidien égyptien Al Missriyoune a retenu la faiblesse de l’impact de la mouvance
sociale du Mouvement du 20 février inspirée du printemps arabe, sur le déroulement du
scrutin législatif du 25 novembre, qui s’est soldé par une victoire inédite des Islamistes au
Maroc
Pour sa part, la publication Rosalyoussef a mis l’accent sur la confiance émise par les
marocains en PJD, sachant qu’en assumant cette responsabilité, ce dernier a envoyé des
signes forts d’assurance et d’espoir dans l’avenir pour le Maroc, sans pour autant toucher
les libertés publiques des citoyens
Le quotidien Yéminite Attawra a rapporté l’information de la victoire du PJD dans le
scrutin du 25 novembre, ainsi que la nomination de Benkirane à la tête de l’Exécutif
marocain, comme elle a été publiée par les agences de presse officielles.
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La presse francophone
Dans un article intitulé « Maroc : un pays désabusé », le magazine Le Point a tenu à
indiquer que les islamistes modérés ont remporté les législatives et que le Maroc a voté
pour la nouveauté, afin de montrer au monde que les Islamistes ne font plus peur.
Pour sa part, le quotidien La croix a retenu qu’après avoir été tenus longtemps à l’écart
du pouvoir, les partis islamistes font une entrée en force sur la scène politique de plusieurs
pays arabes. En Tunisie, au Maroc, en Égypte, ils vont jouer durablement les premiers
rôles. Leur percée simultanée frappe les esprits et suscite, en France, beaucoup
d’appréhension.
À tort ou à raison ? Nul ne peut prédire la tournure que prendront les événements dans
ces pays où les attentes sociales sont fortes et pressantes, a renchérit le quotidien.
De son côté, la publication Le Figaro a estimé dans un article intitulé « Le Maroc teste
l'alternative islamiste », qu’un mois après le raz de marée islamiste en Tunisie, le Maroc
est à son tour touché par une vague islamo-conservatrice. La large victoire du PJD aux
élections législatives anticipées, et l'ampleur de ce succès ont surpris les observateurs
internationaux et les responsables politiques marocains. Cette victoire n'ébranle pas pour
autant un pays engagé dans des changements en douceur. Le Maroc va devoir ainsi faire
du neuf avec du vieux pour constituer la nouvelle équipe dirigeante.
Le quotidien Le Nouvel Observateur a qualifié le jour du vote au Maroc, d’une réalité
plus originale de la démocratisation marocaine qui s'est faite jour et qui mérite d'être prise
en compte. C’est une nouvelle étape qui s'ouvre et qui sera capitale pour la construction
démocratique au Maroc. Tous les acteurs vont donc se trouver impliqués dans un
processus où chacun devra pleinement assumer ses responsabilités dans le double
contexte des révolutions arabes et de la récente réforme constitutionnelle.
Pour sa part, le quotidien Le Monde a relevé que Plus de 13 millions de Marocains
étaient appelés aux urnes vendredi 25 novembre pour des élections législatives anticipées.
Le scrutin vise à renouveler une classe dirigeante jugée corrompue par la majeure partie de
la population et doit permettre l'entrée en vigueur des réformes constitutionnelles
annoncées par le roi Mohammed VI. Le souverain a accepté d'abandonner au
gouvernement une partie de ses larges prérogatives. L'issue du vote dira si la rupture avec
le passé promise n'est qu'un vœu pieux.
La publication l’Express a mentionné que le PJD, parti islamiste modéré, a remporté une
large victoire aux législatives du 25 novembre au Maroc avec 107 sièges sur 395. Pour la
première fois dans l'histoire moderne du royaume, des islamistes vont diriger le
gouvernement. La nouvelle constitution, proposée par le roi et adoptée par référendum,
prévoit en effet que le souverain désigne le chef du gouvernement au sein du parti arrivé
en tête des élections législatives, sachant que le système politique marocain veut que le
gouvernement soit toujours composé d'une coalition de partis, rapporte la publication.
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Dans un autre article titré «Maroc : que signifie la victoire des islamistes modérés ?», le
quotidien Le Nouvel Observateur a estimé que pour beaucoup de Marocains qui ont
porté leurs suffrages sur le PJD lors du vote du 25 novembre, il semblerait que le
référentiel islamiste n’ait pas été déterminant, mais que le principal objectif poursuivi par
le corps électoral était de porter à la tête du gouvernement un exécutif qui serait en
situation d’améliorer la gouvernance publique et de lutter contre la corruption. Sans
surprise, ces deux thèmes ont été les principaux chevaux de bataille de la campagne
menée par les islamistes. Cette stratégie s’est avérée – a posteriori – en concordance
parfaite avec les attentes de l’électorat.
S’agissant du quotidien Le Post, il a souligné que contrairement aux Cassandres qui
prédisaient un très bas taux de participation à l’élection législative du 25 novembre, plus
bas que les 37% du scrutin de 2007, l’électeur marocain a démenti leurs oracles
cataclysmiques qui témoignent soit d’une méconnaissance de la société marocaine soit
d’un nihilisme que l’on cherchait à distiller dans les médias pour que leur prophétie pût
s’auto réaliser. Officiellement, ce chiffre tourne autour de 45%.
L’électeur marocain est autant rationnel que n’importe quel autre. En participant à ce
scrutin, il a refusé de s’engager dans la spirale infernale du « vote sanction » et d’en faire
un usage négatif en dépit de mécontentements qu’il pouvait nourrir à l’égard du personnel
politique qui était en charge des affaires gouvernementales, a rajouté le quotidien.
Le journal Le Parisien a retenu que pour la première fois dans l'histoire moderne du
royaume, les islamistes vont donc diriger le gouvernement, comme en Tunisie ou en
Turquie. Ces législatives interviennent peu après la réforme constitutionnelle initiée par le
roi. Et dans le contexte du Printemps arabe.
La publication l’Express a évoqué, dans un article titré « Le Maroc, de la "révolution
tranquille" au laboratoire islamiste », que les islamistes du PJD, menés par Abdelilah
Benkirane, ont remporté les élections législatives marocaines. L'islam politique progresse
partout dans la région arabe. Mais il lui reste à faire ses preuves. Faut-il vraiment
s'inquiéter de tant de contradictions ou, plutôt, les recenser calmement? Rappelons que,
pour gouverner, le PJD devra s'entendre avec d'autres formations au sein d'une coalition
qui pourrait s'étendre à des socialistes et aux conservateurs de l'ancien gouvernement de
Mohammed VI. Les islamistes seront maintenant jugés à leurs résultats. L'étape
institutionnelle est passée, commence l'épreuve de vérité. Après la victoire d’Ennahda en
Tunisie, et en prévision de ce qui pourrait se produire en Egypte, le Maroc fait plus que
jamais figure de laboratoire de l'émergence démocratique.
Pour sa part, le quotidien Libération a indiqué que les Islamistes ayant sortis vainqueurs
dans le scrutin du 25 novembre, sont prêts à partager le pouvoir avec d’autres formations
politiques, faute de majorité absolue.
En s’interrogeant sur les raisons ayant nourri la victoire du PJD, le quotidien a souligné
que le parti conservateur a axé sa campagne sur la bonne gouvernance, la lutte contre la
corruption et la nécessité de réformer la justice, l’enseignement et la santé.
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Dans un article intitulé « Maroc : la voie royale pour les islamistes », le site électronique
Ouest France a relaté qu’après la Tunisie et avant l’Egypte, l’islamisme politique vient de
remporter une nouvelle victoire électorale. Ainsi, en devenant la première force du pays,
le PJD, le Parti d’Abdelilah Benkirane engrange les fruits du printemps arabe et du
mouvement du 20 février au Maroc. Le cadre monarchique, et l’habileté de Mohammed
VI à accompagner le mouvement de changement, offre assurément un cadre
institutionnel plus stable qu’en Tunisie ou, plus encore, en Egypte. La vague islamiste,
aussi modérée puisse-t-elle se présenter, n’en est pas moins le fait politique majeur du
second semestre 2011.
S’agissant du site électronique 20 Minutes, il a précisé que ces législatives, avancées de dix
mois, avaient valeur de test des réformes amorcées par le roi Mohammed VI sur fond de
révoltes pour la démocratie dans le monde arabe. Si le Maroc a connu cette année des
manifestations en faveur d'une évolution politique, elles sont restées en deçà de ce qui
s'observait ailleurs, le roi gardant les rênes bien en main. Mohammed VI a cependant fait
adopter par référendum une série d'amendements constitutionnels pour transférer une
partie de ses prérogatives à des représentants élus. Le PJD, quant à lui, a bénéficié d'un
regain d'intérêt régional pour les islamistes. Le parti, fidèle au souverain, entend
développer la finance islamique mais ne compte pas imposer d'ordre moral strict.
De son côté, le magazine France Hebdo, a qualifié le 25 novembre de journée
marquante dans l’histoire du Maroc. Le taux de participation a atteint 45,4% pour la
première fois et les citoyens marocains aspirent à un changement profond de leur
quotidien. Les observateurs ont vivement salué le déroulement juste de ces élections
législatives au Maroc.
Un blog, publié au quotidien Le Figaro, a souligné que sans surprise, les islamistes ont
remporté les élections législatives marocaines. Pour un grand nombre d’électeurs, ils
représentent le changement. Ils incarnent une espèce de virginité, loin de la corruption
dont une partie du personnel politique est soupçonnée. C’est d’ailleurs pour cette même
raison que le vent révolutionnaire qui souffle sur le monde arabe semble, un peu partout,
profiter aux formations se réclamant de l’islam. En Occident et sur place, certains s’en
inquiètent. D’autres estiment que c’est là le passage obligé de sociétés qui aspirent à la
liberté, mais redoutent le désordre. Dans ce paysage tourmenté, le Maroc se distingue
néanmoins. Ici, le sang n’a pas coulé, les armes n’ont pas parlé. Grâce à un homme qui,
très vite, a su prendre les choses en main. Prévenir et anticiper. Le Roi Mohammed VI
savait qu’il jouait son destin et celui du royaume chérifien. Aux manifestations pressantes,
il a répondu par des réformes institutionnelles garantissant des élections libres et de futurs
gouvernements indépendants. Un exemple qui pourrait servir de modèle à d’autres
souverains arabes, Abdullah de Jordanie en premier.
« La victoire du Parti islamiste au Maroc » est le titre d’un blog publié au quotidien Le
Nouvel Observateur, qui a relevé que la victoire du PJD au Maroc n’a rien à voir avec
celle d’Ennahda en Tunisie : En Tunisie, le parti islamiste, Ennahda était interdit par le
régime de Ben Ali. Sa victoire marquait donc une ère nouvelle tandis que le parti islamiste
marocain a toujours fait partie du paysage politique de ces dernières années, allant jusqu’à
limiter le nombre de circonscriptions où il présentait des candidats aux élections pour ne
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pas effaroucher le système politique. Ennahda symbolisait l’opposition à Ben Ali tandis
que le PJD a longtemps été baptisé le parti “des islamistes du roi”.
Selon le politologue Mohamed Tozy, au cours des auditions des partis organisées par la
commission chargée par le Roi de rédiger le projet de Constitution entre mars et juillet
dernier, le PJD a montré qu’il caressait l’espoir de devenir le parti du Roi…lorsqu’il a vu
que cette éventualité était peu probable, il s’est replié par pragmatisme sur une position
plus conservatrice encore que celle de son homologue tunisien. Les femmes marocaines
doivent-elles craindre la percée des islamistes ? Sans doute moins qu’en Tunisie :
paradoxalement, ce sont les limites de la transition démocratique marocaine qui s’arrête
aux portes du palais qui pourrait garantir leurs droits, car le Roi est très attaché au statut
de la femme qu’il a réussi à imposer en 2003, a retenu le quotidien
Pour sa part, le quotidien France Soir a titré « La coexistence entre le Roi et les
islamistes "modérés", un modèle pour le monde arabe » en estimant que la coexistence
entre le Roi et les islamistes "modérés" du PJD, vainqueur des législatives du 24
novembre, va servir de modèle pour le monde arabe, afin de faire évoluer les régimes
arabes aux alentours, comme la monarchie d'Arabie saoudite, la monarchie de Jordanie et
d'autres.
L’expérience marocaine devrait aussi inspirer les nouvelles Républiques de Tunisie,
d'Egypte et de Libye ou l'islam politique sera aussi confronté au gouvernement et où l'on
testera en vraie grandeur ses capacités de modération, a écrit le quotidien
Aussi, le quotidien France Soir a retenu que le fait que le Premier ministre soit issu du
parti majoritaire, en l'occurrence le PJD, serait un exemple de fonctionnement
démocratique assez banal si c'était en Espagne, en Angleterre ou aux Pays-Bas, mais
comme cela se passe dans un pays phare du monde arabe, au coeur du Maghreb, cela
suscite à la fois de l'espoir et des interrogations.
Dans un article intitulé « Le Monde Au Maroc, les islamistes et le test du pouvoir, la
publication Le Monde a tenu à préciser que les islamistes recueillent les fruits d'un long
travail d'opposition. Ils ont le grand mérite d'avoir su constituer auprès des plus pauvres
un réseau d'assistance sociale pour pallier les carences d'un appareil d'Etat rongé par la
corruption. Les islamistes ont adapté leur discours à l'air du temps dans des sociétés qui,
comme l'est tout particulièrement le Maroc, sont généreusement ouvertes sur le monde
extérieur. Ils affichent leur détermination à combattre la corruption. Ils accordent la
priorité au "social". Ils n'ont pas de doctrine économique précise - et sont souvent, en la
matière, très libéraux. M. Benkirane devra s'allier à la gauche pour former un
gouvernement. Il sera investi d'une responsabilité historique : prouver l'aptitude des
islamistes à gouverner un pays aussi diversifié et complexe que le Maroc de 2011.
Le site électronique Le Télégramme a titré « Maroc. Un islamiste modéré à la tête du
gouvernement », en retenant que le Maroc a fait ses premiers pas en démocratie, et cela ne
veut pas dire qu'il a réussit a franchir une étape très importante dans la stabilisation des
institutions du pays. En effet beaucoup de voix de gauche qui s'appuient sur le
régionalisme amazighe réclament soit la fin de la monarchie ou une monarchie de type
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constitutionnel (…) On voit en fait qu’au delà de l'arrivé d'islamiste modéré, l'enjeu est
bien plus considérable et il en va même de l'existence de la Monarchie marocaine !
D'autant plus que le voisin algérien fait tout pour ennuyer le Maroc, en effet sous couvert
de conflit du Sahara, l'Algérie maintient ses frontières avec le Maroc fermé depuis 1994,
ce qui encourage la culture du cannabis. En effet il est tout a fait scandaleux que ni la
communauté européenne ni la France ne soit intervenu énergiquement pour demander à
l'Algérie la réouverture des frontières entre l'Algérie et le Maroc ce qui pourrait créer des
dizaines de milliers d'emplois et éviter une émigration massive vers l'Europe, a rajouté le
site électronique
Contrairement à certaines analyses, le Roi Mohammed VI n'a pas hésité à nommer
Premier ministre Abdelilah Benkirane, le chef du PJD, islamiste, vainqueur des élections
législatives, a retenu le quotidien Rue 89. Une grande première au Maroc. Benkirane
recueille les fruits d'un positionnement qui remonte loin : un islamisme compatible avec la
monarchie. Benkirane revient assurément de loin pour être aujourd'hui affublé du
qualificatif de modéré chaque fois qu'il est décrit comme islamiste.
Le Printemps arabe est passé par là, avec les manifestations de rue lancées au Maroc par le
Mouvement du 20 février, qui ont poussé le Roi Mohammed VI à la réforme, en
promettant de nommer Premier ministre, le vainqueur des élections anticipées de
novembre. Il a tenu parole, avec un interlocuteur islamiste qui va désormais devoir
naviguer entre plusieurs écueils. Quoi qu'il en soit, c'est une nouvelle page d'histoire qui
s'écrit au Maroc, une expérience politique sans précédent, a renchérit le quotidien.
La publication Metro a souligné que la victoire du PJD dans le scrutin législatif du 25
novembre n’était pas une surprise pour les observateurs de la politique marocaine, surtout
après le triomphe réalisé par les Islamistes en Tunisie
Le quotidien a relevé que cette victoire incite les Islamistes à former un gouvernement de
coalition, en faisant appel à d’autres formations politiques de diverses tendances, a rajouté
le quotidien
Dans un article intitulé « Le Maroc célèbre sa tête religieuse », le quotidien Libération a
retenu que le prochain gouvernement marocain a déjà un visage. Celui d’Abdelilah
Benkirane. Dans la quasi-totalité des grandes circonscriptions urbaines, à Casablanca,
Rabat, Tanger, Agadir - fief des socialistes -, ou encore Marrakech, le PJD s’est imposé.
Les islamistes ont également fait une percée dans le secteur rural, domaine jusqu’ici
réservé des notables locaux, influents et proches des partis historiques comme l’Istiqlal.
Des circonscriptions comme Sidi Ifini, sur la côte sud, ou encore Dakhla, dans le Sahara,
ont été pour la première fois emportées par le PJD. Résultat, les islamistes ont plus que
doublé leur nombre de sièges au Parlement ...
Le quotidien alsacien DNA a qualifié le nouveau Premier ministre d’Islamiste modéré,
qui a choisi très tôt de coopérer avec la monarchie, en ajoutant que cet orateur
charismatique devra néanmoins rassurer les milieux libéraux que certaines de ses positions
ont inquiétés.
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Benkirane est décrit par ses proches comme un homme politique qui a du mal à se
contrôler et à mesurer ses propos, bien qu’il a récemment multiplié ses déclarations
rassurantes comme quoi, le PJD n’imposera pas jamais la charia, a rajouté le quotidien
Le quotidien canadien le Devoir s’est penché sur les résultats électoraux, en apportant
une analyse sur les changements qui pourraient survenir avec le nouvel exécutif en place,
et ce en parallèle avec la situation que connaît actuellement la Tunisie avec l’élection
récente du parti d’Annahda
Le quotidien alsacien DNA a titré « La victoire des Islamistes en Tunisie et au Maroc fait
trembler l’Algérie » pour relever que depuis l’annulation des dernières élections législatives
de 1991 en Algérie, qui ont consacré la victoire du FIS, le pouvoir algérien a toujours agité
la menace Islamiste pour réduire les libertés démocratiques, sans s’attaquer aux causes et
aux origine de l’émergence de l’Islamisme radical…. Ainsi, depuis le printemps arabe, les
Islamistes algériens tentent de reconquérir le terrain perdu, et le pouvoir en place tente de
rassurer l’opinion sur la capacité de la mouvance Islamique de remporter une majorité
même relative.
Les révoltes arabes ont conduit à l’arrivée d’Islamistes au pouvoir au Maroc, en Tunisie,
en Libye, et en Egypte. Une ceinture verte est entrain de se former au Sud de la
Méditerranée, au moment où le régime Alger aura du mal à tenir si demain la nouvelle
Libye et l’Egypte tombent entre les mains des Islamistes !, a conclut le quotidien
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La presse espagnole
“Le Maroc adhère à la vague islamique”, titre le quotidien ABC, qui a noté que la
première victoire électorale des islamistes au Maroc suppose un véritable revirement du
printemps arabe. Le Maroc emboîte ainsi le pas à la Tunisie où le parti Ennahda, s’était
imposé il y a un mois aux élections législatives. En dépit de la victoire des islamistes du
PJD, modérés et défenseurs de la monarchie, la réalité politique au Maroc demeure
fragmentée puisqu’aucune des formations en lice ne pourrait obtenir la majorité absolue.
Toutefois, le PJD pourra compter sur l’appui de la coalition d’Al Koutla.
Même appréciation a été faite par le quotidien El Mundo qui a titré à la Une: “le parti des
islamistes modérés remporte les élections au Maroc». Le leader du PJD est disposé à faire
des pactes de gouvernement avec tous les partis à l’exception du PAM, a signalé le
journal notant que le futur Président de l’exécutif sera, pour la première fois depuis
l’indépendance en 1956, doté de plus de pouvoir. Cependant, si le PJD serait incapable de
bénéficier de l’appui d’autres formations, l’Alliance pour la Démocratie, pourrait aspirer à
former le futur gouvernement, a retenu le quotidien.
De son côté, le quotidien La Razon a titré, en première page, “le Maroc opte pour les
islamistes”. Le PJD a obtenu un résultat spectaculaire à l’issue des élections du 25
novembre grâce surtout au concours de nombreux facteurs, dont l’avènement du
printemps arabe et l’organisation disciplinée de ses bases aux quartiers populaires. Il est
désormais amené à recourir à une alliance avec la Koutla en prévision de la formation du
futur gouvernement, a noté le journal.
Le quotidien Publico écrit pour sa part «Les islamistes s’imposent aux élections
législatives marocaines» notant qu’eu égard à l’atomisation parlementaire, les alliés
favorables des islamistes sont les trois partis de la Koutla (PPS, Istiqlal et USFP). Citant le
leader du PJD, Abdallah Benkirane, le quotidien retient que le peuple marocain aspire à
des réformes mais aussi à la stabilité dans le cadre du système monarchique.
Dans un éditorial, intitulé «Triomphe islamiste», le quotidien El Pais a retenu que la
victoire du PJD démontre que les élections du 25 novembre ont été probablement les
plus libres du Maroc depuis son indépendance. Cette exceptionnelle transparence est, en
partie le résultat du printemps arabe et de la pression dans la rue.
La formation d’un gouvernement dont le président pourrait être islamiste corrobore le fait
que l’alternance politique est possible au Maroc, a estimé le quotidien qui a signalé que le
Roi demeure, en outre, la figure centrale du système institutionnel.
Le PJD est appelé à gouverner en coalition avec d’autres partis, ce qui réduira sa marge de
manœuvre, a observé El Pais qui soutient en conclusion que cette expérience qui vaut la
peine est un pas réel vers la monarchie parlementaire qui doit être applaudi et appuyé.
Pour sa part, le quotidien la Razon a rapporté un entretien avec Abdelilah Benkirane,
leader du PJD, auquel, il a répliqué que ses relations avec le Roi seront bonnes, et qu’il ne
pense pas faire quelque chose qui va contre la volonté de Sa Majesté. Il a aussi souligné
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que sa relation sera la meilleure possible avec l’Espagne. En plus il a défendu l’Islam, en
soulignant qu’il ne doit faire peur à personne, et que la communauté internationale ne doit
pas voir avec méfiance l’arrivée des Islamistes au pouvoir. Bien au contraire, ces Islamistes
sont des politiciens comme les autres, et leur devoir est de résoudre des problèmes sans
conditionner libertés personnelles.
Quant à l’application de la charia au Maroc, le quotidien la Razon a retenu que
Benkirane, avait souligné que le Maroc a ratifié les accords internationaux qui se
contredisent avec l'application de la Charia au pied de la lettre. De plus, l'application de la
législation islamique dépend largement du Roi, étant le commandeur des croyants et le
seul en mesure de trancher sur ce genre de sujet.
S’agissant des attentes des marocains des dirigeants Islamistes, le quotidien a relevé que le
PJD cherche à accomplir les promesses de son programme électoral. Au Maroc, les sujets
sociaux sont des matières à repasser, et le grand défi serait de rendre confiance aux partis
marocains et les concilier avec la pratique politique.
Dans son éditorial intitulé «Les islamistes et le PP, une nouvelle étape Maroc Espagne » ,
le quotidien ABC a relaté que les islamistes modérés, avec 107 sièges sur 395, sont la
nouvelle force indiscutable du Parlement marocain. Ce nouveau gouvernement doit
redessiner, dans cette nouvelle étape, les relations bilatérales avec le nouveau
gouvernement espagnol. Au Maroc, la victoire du PP n'a pas été applaudie par le peuple.
Par contre, la poussée qu'avait donnée le PSOE à l'axe Madrid-Rabat est appréciée au
Maroc, même si les conflits traditionnels de Ceuta et Melilla et du Sahara sont toujours
présents. Dans ce contexte, Abdelilah Benkirane a déclaré à la presse «On ne peut pas
changer la géographie, nous sommes des voisins et nous sommes condamnés à avoir les
meilleures relations possibles ».
De son côté, le quotidien El Imparcial a souligné que le fait que l’un des pays arabes,
qui a une grande importance géostratégique, montre des signes clairs de stabilité est
tranquillisant. Surtout que ce pays est proche de l'Espagne, qui a déjà montré son intérêt à
améliorer ses relations diplomatiques avec le Maroc. Cependant, pour beaucoup de
personnes, le caractère islamiste du PJD provoque une certaine inquiétude. C’est aux
dirigeants de ce parti de les dissiper ou, au contraire, confirmer un tournant qui serait
très négatif.
Le quotidien El Mundo a qualifié la victoire absolue du PJD comme une invasion des
Islamistes au Maroc, en rapportant l’intention de Benkirane de s’allier avec tous las partis
à l’exception du PAM, au moment où Mezouar a signalé que les partis constituants le G8
vont continuer ensemble soit avec le gouvernement ou avec l’opposition…
Quant à la publication ABC, il a choisi comme article « Un changement islamique au
Maroc », pour souligner que le Maroc vit un tournant historique par la victoire des
Islamistes, en mettant l’accent sur l’atmosphère des festivités de la victoire au sein du
parti, dont l’absence de bouteilles d’alcool se précise. Aussi, le quotidien a rapporté les
propos de Lahcen Daoudi sur les hypothèses possibles pour former la coalition
gouvernementale sans se positionner en confrontation avec le Roi.
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Pour sa part, le quotidien la Vanguardia a retenu que la constitution du G8, alliance pour
la démocratie, qui est venu pour contrer le chemin devant le PJD, n’a servi à rien enfin de
compte, puisque les Islamistes sont sortis vainqueurs aux élections législatives du 25
novembre, sachant que leur campagne électorale qui a attiré beaucoup de sympathisants,
s’est basée sur la lutte contre la corruption et la prévarication, tant voulue par le citoyen
marocain, et aussi sur l’adoption de l’économie Islamique.
Le quotidien La Provincia a titré « La victoire du PJD, fruit de la transparence et du
dévouement de ses militants », pour souligner que la victoire retentissante du PJD est le
fruit de sa gestion transparente de certaines villes et du dévouement de ses militants lors
de la campagne électorale.
Dans un autre contexte, et suite à la nomination par SM le Roi Mohammed VI de M.
Abdelilah Benkirane au poste de chef de gouvernement, le quotidien a retenu que la
victoire du PJD a démontré aux militants du mouvement du 20 février et aux islamistes
radicaux d'Al Adl Wal Ihssane qu'ils avaient tort. Ces derniers ont toujours soutenu l'idée,
qu'au Maroc les islamistes ne pourront jamais être en pole position aux élections.
Citant le dirigeant au PJD Saâdeddine El Othmani, le journal a ajouté que les relations
entre l'Espagne et le Maroc ne peuvent pas se baser sur des tensions bilatérales survenues
dans le passé, mais il faut surtout approfondir les relations politiques, économiques et
sociales entre les deux pays.
Par ailleurs, La Provincia et le quotidien Canarias7 se sont fait l'écho de la nomination
de M. Benkirane comme chef de gouvernement.
La publication ADN a rapporté, pour sa part, la déclaration de l’ambassadeur marocain en
Espagne, et dans laquelle, il a confirmé la non crainte de l’État marocain quant à
l’accession des Islamistes au pouvoir, puisque le PJD respecte la monarchie et les
fondamentaux constitutionnels. Il a aussi qualifié les manifestations que connaît le Maroc
de bon signe pour la réalité politique marocaine, auxquelles, il ne faut pas se préoccuper.
Le portrait de Benkirane a été publié par le quotidien El Pais, qui a décrit la personnalité
du chef de gouvernement marocain d’intègre, de communicationnel, et qui aime
l’anecdote et la parodie, en mettant l’accent sur son parcours de militantisme de la
Chabiba jusqu’à ce qu’il est devenu Secrétaire Général du PJD.
De son côté, la publication ABC a retenu que le PP s'est montré convaincu que le
prochain gouvernement de Mariano Rajoy travaillera avec le nouveau gouvernement
marocain dans un climat de coopération et d'amitié. Le coordinateur de la présidence et
des relations internationales du PP, Jorge Moragas, a également souligné, à travers un
communiqué, que l'engagement politique et démocratique du parti marocain gagnant, sera
au bénéfice de l'intérêt général du peuple marocain et du développement de bonnes
relations entre les deux pays.
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Dans un autre article intitulé « Le Roi nomme le nouveau chef du gouvernement », le
quotidien El Pais a relevé qu’avec la nomination du Benkirane, le Roi Mohamed VI a mis
fin aux spéculations sur le futur chef du gouvernement. Le choix de la ville de Midelt par
le monarque pour recevoir son Premier ministre a provoqué beaucoup de spéculations au
sujet du message que le Roi voulait passer au leader islamiste en le recevant là bas et non à
Rabat.
S’agissant du quotidien La Razon, ce dernier a mis l’accent sur la nomination par le Roi
du chef du nouvel exécutif, Abdelilah Benkirane, en soulignant que c’est le moment pour
le PJD d’accélérer ses négociations avec la «Koutla» afin de former un gouvernement.
Toutefois, une fronde à l'USFP s’installe et s'oppose à intégrer un exécutif présidé par le
PJD, bien que ses dirigeants soient prêts à accepter.
Il y a beaucoup de spéculations sur les ministères que chaque parti cherche à postuler. Il
est supposé que le ministère des Affaires Islamiques relèvera de la compétence du PJD.
Certains politologues estiment que les islamistes, qui ont fondé une grande partie de leur
campagne sur les questions sociales, peuvent être intéressé pour les attributions des
ministères de l'éducation, de la santé et du travail, bien que cela signifie, qu’ils tentent de
laisser à leurs futures alliés les portefeuilles clés du gouvernement, à savoir l'Economie,
l'Intérieur et les Affaires Etrangères. En tout cas, les islamistes gardent un silence prudent,
car les négociations ne sont pas encore conclut avec la Koutla, a renchérit le quotidien.
Le quotidien El Mundo a titré « Les islamistes marocains et nous » pour souligner
qu’étant donné la grande importance accordée au Maroc par l’Espagne, quelles seront les
perspectives des deux gouvernements pour consolider les relations entre les deux pays,
sachant qu’ils sont obligés à s’entendre entre eux.
Toutefois, il est possible que le triomphe du PP en Espagne préoccupe le Maroc plus que
la victoire des islamistes préoccupe l'Espagne, en raison des événements de l'ilote Perijil et
la question du Sahara, a expliqué le quotidien.
Dans une analyse des élections législatives marocaines, le quotidien électronique El
Correo Diplomatico a signalé que la victoire du PJD ne constitue pas une surprise pour
les connaisseurs de la réalité politique marocaine. Le grand défi du parti Islamiste
marocain serait d’assumer la séparation indispensable entre la religion et l’Etat comme
c’est le cas en Turquie
Le quotidien andalou Diario de Sevilla a noté que le Roi du Maroc a chargé l’Islamiste
Benkirane de former le nouveau gouvernement, qui de son côté va négocier avec les
partis de la Koutla pour assurer sa formation
La publication El Correo de Andalucia a indiqué que Benkirane a déclaré à la suite de sa
nomination qu’il espère être à la hauteur de la mission qui lui a chargé le Roi Mohammed
VI pour former le nouveau gouvernement marocain
Pour sa part, le quotidien El Mundo a retenu les propos de Zapatero, qui via un message
de félicitation destiné à l’adresse de Benkirane, suite à la victoire de son parti dans le
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scrutin législatif du 25 novembre, et sa nomination à la tête de l’Exécutif, l’assurant que le
prochain gouvernement du PP espagnol ne ménagera aucun effort pour renforcer les
relations bilatérales entre l'Espagne et le Maroc, afin d’assurer l'amitié et la prospérité
entre les deux peuples
Le quotidien ABC s’est penché sur l’entretien accordé à M. Youssef Amrani, qui a
souligné que la victoire des Islamistes au Maroc a démontré la maturité du peuple
marocain dans le processus électoral du 25 novembre, le plus libre organisé jusqu’ici au
Maroc. A cet effet, L'UpM doit travailler, coude à coude, avec tous les acteurs
gouvernementaux, société civile et secteur privé. Aussi, en s’adressant aux Européens qui
voient avec inquiétude ces résultats, M. Amrani a tenu à indiquer que « Nous sommes
confrontés à une nouvelle étape, les clés du passé ne sont plus valides pour analyser ce qui
se passe en Méditerranée. Ce qui est important aujourd'hui est de consolider le processus
démocratique, la promotion d'une nouvelle gouvernance et travailler pour une grande
coopération Sud-Sud dans la région, qui favorise le développement régional », a rajouté le
quotidien.
M. Amrani a précisé qu’il ne croit pas que la rive sud de la Méditerranée pense que la rive
nord soutient le printemps arabe pour son propre bénéfice, puisque l'UE est convaincue
de la nécessité de la sécurité, la paix et la stabilité dans la Méditerranée, sachant que cela
implique sa propre stabilité. Et pour assurer une plus grande démocratie, il faut qu'il ait
moins d'extrémisme, a rapporté le quotidien, qui a aussi, noté que M.Amrani a qualifié
Erdogan et la Turquie de succès démocratique et économique, puisque la Turquie est la
preuve que le développement économique et politique est possible dans les pays
méditerranéens non européens.
Dans un article intitulé «Notre voisin islamiste », le quotidien Diario de Sevilla a
souligné que le PJD, est un parti conservateur et nationaliste qui qualifie l'Islam comme
un cadre moral de son action politique. Sa victoire n'est pas due à des postulats antioccidentaux ou à un discours fondamentaliste, mais à leur capacité d'être perçue par des
larges secteurs de la société marocaine comme un parti honnête, moderne et sérieux qui
lutte infatigablement contre la corruption. Aussi, le PJD a su transmettre aux Marocains la
possibilité d'une certaine pratique démocratique, à travers ses discours et ses conférences
de moralisation, et ainsi qu’à travers sa gestion raisonnable dans des municipalités
importantes.
Le journal El Pais a estimé que du Maghreb au Machrek, l'avant-garde des révoltes qui a
changé le monde arabe n'était pas formée par les islamistes, mais par une jeunesse avec
des idées démocratiques liées à la modernité, et ce à travers Internet et la télévision par
satellite. Et pourtant, au moment du vote, la majorité des citoyens arabes ont préféré
voter pour les Islamistes. « L'explication n'est pas trop compliquée » a affirmé le
quotidien, qui a estimé que les Islamistes bénéficient d'un prestige dû à la longue histoire
de persécution par l'autocratie arabe. De plus, ils réjouirent d'une réputation de gens
honnêtes et serviables.
Mais ces islamistes, dont la presse occidentale les qualifie souvent de modérée, semblent
être des Islamiste modernes. Le leader d'Ennahda, a déclaré que son modèle Islamique
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n'était reproduit ni de l’Arabie Saoudite ni de l'Iran, mais de la Turquie démocratique
dirigée par l'AKP. Benkiran, pour sa part, non seulement il a cité l'AKP comme un
exemple modèle, mais il est allé jusqu'à lui copié le nom. Ces nouveaux islamistes sont-ils
sincères dans leurs proclamations? S’est interrogé le quotidien qui a conclu que l’évolution
des Islamistes vers un engagement clair avec la liberté et le pluralisme dépend aussi de
facteurs externes.
Pour sa part, la presse et les médias argentins ont adopté une ligne éditoriale objective
et équilibrée, soulignant la transparence et la pluralité ayant marqué ces élections, et
mettant en exergue la portée historique de la victoire du PJD
L’agence de presse officielle en Argentine Telam s’est notamment distinguée en assurant
une large couverture à cet évènement, à travers son responsable au service international et
son envoyé spécial au Maroc, qui a diffusé plusieurs articles et analyses largement
reproduits par les médias locaux, consacré au scrutin électoral et ses répercussions
politiques. Cette agence a souligné que ce processus électoral s’inscrit dans le cadre des
réformes constitutionnelles globales et profondes entreprises par le Roi Mohammed VI
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La presse anglophone
Il est à noter que le quotidien Guardian a qualifié la victoire du PJD au Maroc de second
triomphe des formations politiques musulmanes dans la région depuis le déclenchement
des soulèvements du printemps arabe, sachant que son gouvernement sera formé via une
coalition avec d’autres partis issus de la Koutla démocratique.
Pour sa part, Le quotidien Washington Post a retenu que le PJD est en chemin à se
convertir en un grand parti politique au Maroc après l’annonce de sa victoire dans le
scrutin du 25 novembre. Victoire qualifiée d’échec pour la coalition du G8, sachant que le
grand défi des Islamistes réside dans le mixage des alliances facilitant la formation du
futur gouvernement.
Le quotidien a mis l’accent sur le profil du parti, qui durant ces dernières années, s’est
focalisée sur la lutte contre la corruption, la prévarication, la réalisation du
développement, et la concentration sur les questions de politiques générales plus que les
questions morales.
Quant au quotidien Herald Tribune, il a estimé qu’avec la victoire du PJD au Maroc, le
printemps arabe a garanti le second succès des Islamistes après celui du parti Annahda en
Tunisie, en soulignant que les soulèvement et les révoltes arabes ont favorisé l’accession
des Islamistes au pouvoir
La publication The New York Times a mis l’accent sur le succès du PJD qui reflète le
rôle du printemps arabe ainsi que l’éveil démocratique dans la région poussant les
Islamistes à décrocher le pouvoir.
Bien qu’il a réalisé une victoire absolue dans les élections du 25 novembre, il est prévu que
le PJD ne pourrait pas assurer un changement radical dans la politique, mais il va se
concentrer sur la démocratie et la bonne gouvernance, a renchérit la publication.
Certains observateurs préconisent que la victoire du PJD est une réplique au refus de la
corruption et de la prévarication, et un vote de sanction des citoyens contre les
prévaricateurs, et contre le mauvais bilan de la gestion gouvernementale, a estimé le
quotidien The New York Times.
La chaîne de télévision BBC a choisi de se pencher sur les résultats partiels annoncés au
lendemain des élections législatives, afin de se concentrer sur les recommandations
constitutionnelles concernant la nomination, par le Roi, du chef du gouvernement sorti
vainqueur des élections, sachant que le Roi, d’après la constitution, gardera ses
prérogatives dans les secteurs de la défense, de la sûreté, et les affaires religieuses.
Le quotidien Washington Times a estimé que la victoire du PJD dans le scrutin législatif
du 25 novembre est une réplique aux manifestations de protestations appelant au boycott
de ces élections, et pourrait l’inciter à rendre la confiance au système politique, auquel le
citoyen ne se fie plus.
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Quant au journal The Irish Times, il a retenu que la victoire des Islamistes au Maroc a
été prévue suite à la victoire du parti Islamiste Annahda en Tunisie, et aussi suite à l’éveil
démocratique qu’a connu la région, et qui était une occasion propice pour redorer l’image
de marque des Islamistes.
Aussi, le quotidien a relevé que contrairement à la Tunisie, le Maroc n’a pas connu de
soulèvements, en initiant ses réformes dans la douceur, et en s’épargnant les protestations.
Ceci a permis au PJD de tirer des leçons du printemps arabe et réaliser son score inédit
dans les élections du 25 novembre.
Le quotidien Wall Street Journal a tenu à préciser qu’avec la tenue le 25 novembre des
élections législatives, le Maroc a apporté la démonstration que la mise en oeuvre de
changements pacifiques et de réformes politiques, tout en préservant la stabilité, reste
possible dans une région arabe toujours en proie à de violents soulèvements populaires.
Pour sa part, le journal indien Hindustan Times a qualifié d'historiques les élections
législatives du 25 novembre, organisées sous l'ère de la nouvelle constitution qui marquent
un palier capital dans la transition démocratique au Maroc, en soulignant que ce scrutin
historique constitue un pas important sur la voie de la consécration du processus
démocratique engagé au Maroc, et en mettant en relief les réformes constitutionnelles
globales et profondes entreprises par SM le roi Mohammed VI. Le Maroc "est un modèle
à suivre pour plusieurs pays arabes", a rajouté le journal
De son côté, le journal The Times of India a estimé que les législatives marocaines
revêtent une importance majeure aussi bien pour le Maroc que pour les pays arabes, en
butte à une vague de contestations sociale et politique. Il a ajouté que le taux de
participation au scrutin du 25 novembre (45 pc), comparé à celui de 2007 (37 pc)
"représente un progrès tangible" dans la consolidation de la démocratie.
Quant aux autres journaux indiens, ils se sont attardés sur des données techniques
relatives notamment au nombre d'électeurs et d'élus, aux partis politiques marocains et au
nombre de sièges à pourvoir lors de ce scrutin.
Le quotidien norvégien Aftenposten a publié un article relatant les élections législatives
du 25 novembre qui ont été soldées par la victoire du parti Islamiste modéré Le PJD. Le
quotidien a cité également la déclaration de M. Abbass Al Fassi selon laquelle la victoire
du PJD est une victoire pour la démocratie et que son parti envisage une coalition avec le
parti gagnant
Dans son éditorial, le journal Embassy a abordé la victoire du PJD dans la période post
« printemps arabe », tout en décrivant un contexte régional propice à l’arrivée des partis
Islamistes, et en mettant en exergue les particularités du PJD et son discours qui se veut
proche de l’AKP turque
La publication israélienne Jérusalem Post s’est penchée sur la rencontre qui a eu lieu au
siège du ministère marocain de l’Intérieur, entre Benkirane et son ami Serge Berdiguo, ex
ministre de Tourisme, et secrétaire général du conseil des communautés israéliennes au
22
Maroc, et qui se sont pris en accolade, juste après l’annonce des résultats du scrutin
législatif du 25 novembre. Serge Berdiguo a tenu à souligner son admiration des
Islamistes marocains qui n’excluent pas les juifs marocains, en qualifiant que cet état de
paix et de tolérance entre les musulmans et les juifs marocains est attribué à la stabilité
historique, et à la tolérance de l’Islam au Maroc qui a permis aux juifs de préserver leur
religions et leurs pratiques cultuelles ainsi que la participation dans la vie publique
Les publications Christian Science Monitor et Forbes Magazine ont publié des articles
sur le scrutin législatif du 25 novembre, en saluant son déroulement transparent qui
renforce des principes démocratiques au Maroc
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La presse italienne
Les médias italiens ont été nombreux à rendre compte des résultats partiels des élections
législatives organisées, le 25 novembre au Maroc, en relevant notamment le climat de
transparence et de sérénité qui a marqué le déroulement du scrutin et l'avance confortable
prise par le PJD au vu de ces résultats.
Agences de presse, journaux, chaînes de télévision et sites d'information se sont accordés
à considérer, sur la base de témoignages et de déclarations d'observateurs et d'acteurs
politiques de différents horizons, que le scrutin a été une victoire pour la démocratie au
Maroc et un jalon de plus qui s'ajoute au solide édifice que le Royaume est en train de
bâtir à travers la mise en oeuvre d'ambitieuses réformes politiques et constitutionnelles.
Le quotidien Il Sole 24 ore a souligné, à ce propos, que ces élections augurent une ère
nouvelle pour le Maroc où les partis politiques et le Parlement seront appelés à assumer
une responsabilité cruciale conformément aux dispositions de la nouvelle constitution
adopté, par referendum, le 1er juillet dernier.
Le journal, qui a passé en revue les scores obtenus jusqu'à présent par différents parti en
lice, s'est appesanti sur la victoire du PJD, "un parti politique avec sa propre histoire, qui a
joué son propre rôle au sein de l'opposition parlementaire et qui respecte la constitution,
ses principes et les règles du jeu" politique. Ce parti n'a rien à avoir avec l'histoire politique
d'autres mouvements auxquels d'aucuns seraient enclins à l'assimiler, a-t-il assuré.
Il Sole 24 ore a indiqué, en outre, que le PJD s'est dit prêt, par la voix de son président,
Abdelilah Benkirane, à un gouvernement de coalition avec la participation d'autres partis
politiques. "Le PJD saisit bien la responsabilité qui l'attend. Dans son programme en 118
pages, il est certes fait mention de justice et il y a aussi quelques références à l'identité
islamique, mais il s'agit avant tout d'un plan détaillé sur le développement et la lutte contre
la corruption", a fait remarquer le journal.
Les élections législatives marocaines ont également trouvé écho d'autres journaux comme
"La Repubblica" et "Corriere della Sera". Les agences "Ansa", "TMNews" et "Il
Velino" en ont rendu compte aussi comme c'est le cas de chaînes de TV comme la "Rai
News" et pour plusieurs sites d'information, tel "Italiaglobale.it".
A l'image de la chaîne de télévision publique Rai et des agences italiennes Ansa, AGI et
TMNews, les médias relèvent le déroulement des élections sous la supervision de
quelque 4000 observateurs internationaux et marocains.
Ils ne manquent pas également de s'interroger sur cette "inconnue" que représente le taux
de participation donnant libre cours à leurs pronostics sur la victoire de tel ou tel parti,
tout en se faisant l'écho de quelques appels au boycott du scrutin.
Pour le quotidien économique Il Sole 24 ore, ces élections seront décisives pour la
concrétisation des réformes projetées et auront certainement un impact significatif sur
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l'économie du pays qui, observe-t-il, a enregistré des taux élevés de croissance au cours
des dernières années.
Le défi le plus important du prochain gouvernement sera l'agenda économique, estime le
journal en rappelant les projections du FMI qui font état d'une progression, cette année,
de près de 5% du PIB du Maroc.
Par ailleurs, Il Sole 24 ore a cité l'ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouyoub,
insistant sur le fait que le "pluralisme démocratique" est une réalité dans le Royaume
depuis plus de cinquante ans ainsi que sur la nécessité de "réconcilier les Marocains avec
la politique et d'y intéresser les jeunes".
Pour sa part, le quotidien en ligne Libero news a relevé que ces élections interviennent
dans le prolongement d'une série de réformes démocratiques, soulignant que le cas du
Maroc a valeur de modèle pour d'autres pays arabes. Le journal rappelle, à ce propos, la
haute teneur du discours prononcé, en mars dernier, par SM le Roi Mohammed VI dans
lequel le Souverain avait annoncé des réformes constitutionnelles "particulièrement
novatrices" dans plusieurs domaines.
Libero news a évoqué par ailleurs, les espaces de liberté ouverts au Maroc devant les
différents protagonistes politiques, observant que les manifestations de rue n'y ont pas
manqué mais n'ont jamais enregistré les débordements qu'ont pu connaître d'autres pays.
De son côté, le quotidien Il Giornale a passé en revue les attentes des électeurs
marocains ainsi que les différents thèmes abordés par les candidats, tout en relevant la
place réservée aux jeunes (30 sièges) et aux femmes (60 sièges) dans l'élection de la
nouvelle chambre des représentants.
Le journal souligne aussi le rôle qui sera celui du prochain parlement dans la
concrétisation, à travers des lois, des "lignes directrices" de la constitution adoptée le 1er
juillet dernier.
Alors que l'agence TMNews a considéré que la principale nouveauté consistera en la
nomination du chef du gouvernement au sein du parti qui arrive en tête des élections,
l'agence AGI a souligné que le Maroc constitue un exemple unique de transition pacifique
en Afrique du nord dans le contexte du printemps arabe grâce en particulier à l'oeuvre
réformatrice de son Roi.
AGI a évoqué, à cet égard, les mutations initiées par SM le Roi Mohammed VI depuis
Son accession au trône, notamment en matière d'élargissement des libertés et de code de
la famille, ainsi que les importantes réformes constitutionnelles annoncées par le
Souverain et qui ont été approuvées massivement, par référendum, par le peuple
marocain.
Les journaux en ligne Lettera 43 et La Presse ont également consacré des articles aux
élections législatives marocaines en évoquant le contexte et les enjeux. De même, le site
internet de la chambre des députés italienne a publié une fiche sur ces élections dans
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laquelle il relève les importantes réformes constitutionnelles lancées par SM le Roi
Mohammed VI. Ces réformes ont été approuvées par référendum par 98,5% des votants
et le taux de participation avait été de 78%, observe la même source.
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La presse africaine
Dans un article intitulé « Maroc : des législatives historiques », le quotidien Jeune Afrique
a retenu que les législatives du 25 novembre au royaume du Maroc ont quelque chose
d’historique pour une raison simple qu’elles sont les premières dans l’histoire de ce pays
dont nul, à commencer par le pouvoir, ne saurait prévoir les résultats. Non pas que les
précédentes, en 2007, aient été manipulées par le ministère de l’Intérieur - la quasi-totalité
des acteurs s’accordant à souligner le caractère sain et professionnel de leur déroulement -,
mais parce qu’elles constituent le premier test d’un paysage politique nouveau au sein
duquel le Roi n’est plus le deus ex machina, mais l’arbitre éclairé. Ce rôle de souverain
garant des intérêts supérieurs du pays, au-dessus des pulsions partisanes, est le produit
direct de la nouvelle Constitution, adoptée en juillet dernier, laquelle donne en outre au
futur Premier ministre issu des urnes les pouvoirs d’un vrai chef de gouvernement et met
en place des instances indépendantes responsables de la protection des droits des
citoyens.
Aussi, le magazine Jeune Afrique a retenu qu’après la nomination d’Abdelilah Benkirane
comme Chef de Gouvernement par le roi Mohammed VI, le plus difficile reste à faire
pour le PJD : former un gouvernement. Et relever les défis du pouvoir. C’est la première
fois qu’un islamiste est chargé de former le gouvernement dans le royaume chérifien, De
sérieux défis attendent la future équipe de Benkirane, qui devra faire face à un taux de
chômage très élevé. Le secrétaire général du parti islamiste a tenu à rassurer sur les libertés
individuelles tout en réitérant son attachement aux deux chevaux de batailles du PJD : la
démocratie et la bonne gouvernance, ainsi que la lutte contre la corruption.
La bonne organisation des élections législatives a été saluée par le journal malien L’Aube,
en mettant l'accent sur l'affluence des citoyens aux urnes pour accomplir leur devoir
national. Les observateurs n'ont pas manqué de saluer la bonne organisation de ces
législatives et surtout d'apprécier les avancées du Maroc dans le processus de
démocratisation enclenchées par le Roi Mohamed VI, a retenu le journal, qui est revenu
aussi, sur les réactions positives des observateurs internationaux et des grandes capitales
qui ont unanimement applaudi le bon déroulement des élections législatives au Maroc, et
leur importance pour le processus de mise en œuvre de la nouvelle Constitution.
Le site électronique Afrik.com a titré « Islamistes au Maroc : pourquoi un tel succès ? »
pour retenir que les résultats définitifs des élections législatives au Maroc ont consacré la
victoire écrasante des islamistes du PJD. Plusieurs observateurs ont interprété cette
victoire par l’effet de mode généré par le succès d’Ennahda en Tunisie. Toutefois,
l’ampleur de cette victoire, près du tiers des sièges dans la chambre des représentants,
dépasse le simple effet de mode.
Suite au large succès du PJD lors des législatives au Maroc, on peut penser à un vote
résultant d’un effet de mode suite au printemps arabe qui a vu l’émergence d’un islamisme
politique comme une force avec laquelle il faut compter. Certes, le succès du modèle turc,
conjugué au succès d’Ennahda en Tunisie et la future émergence des frères musulmans en
Egypte, ont vraisemblablement donné des idées aux électeurs marocains. Toutefois,
l’ampleur de la victoire du PJD, dans un pays qui ne s’est pas inscrit dans une logique
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révolutionnaire mais plutôt évolutionnaire à l’image de l’intégration du PJD dans le champ
politique, contrairement à Ennahda en Tunisie et aux frères musulmans en Egypte qui
étaient exclus, laisse penser à l’existence d’autres motivations derrière le choix des
électeurs de voter PJD, a estimé le site électronique.
Le journal d’Abidjan, qui a indiqué, dans un article intitulé « Après les révolutions
arabes, Les islamistes ont le vent en poupe », qu’après la Tunisie, c`est au Maroc que les
Islamistes viennent de prendre le pouvoir, s’est interrogé sur la force qui a propulsé
depuis quelques temps ces partis politiques sur les devants de la scène politique dans les
pays de l’Afrique du nord ?
Le succès des partis islamistes réside dans l`organisation même de ces formations qui ont
une assise réellement populaire. Leurs bases électorales sont les couches défavorisées des
grandes agglomérations. Lorsqu`on connaît les difficultés auxquelles sont confrontées ces
populations, en l`occurrence le chômage chronique, et une grande paupérisation, on
comprend aisément pourquoi elles choisissent de militer dans des partis qui leur
promettent un mieux-être ou qui prônent la solidarité, la justice et l`égalité sociale. A la
différence de certains leaders politiques qui abreuvent ces populations pauvres de simples
discours, les islamistes sont plus pragmatiques. Ils joignent souvent l`acte à la parole, a
renchérit Le journal.
Le journal congolais Le Potentiel a estimé que le succès des élections législatives du 25
novembre au Maroc, remportées par le PJD, est à mettre à l'actif du Roi Mohammed VI,
puisque ce scrutin marqué par la transparence fait du Maroc un modèle dans le monde
arabe. Il s'agit donc d'un examen réussi du processus démocratique, sachant que le taux de
participation a été élevé par rapport à celui enregistré lors des échéances de 2007, a
poursuivi le quotidien.
Les résultats du scrutin sont la parfaite illustration de la transparence ayant caractérisé le
processus électoral, comme l'attestent la présence importante d'observateurs étrangers et
nationaux, ainsi que les réactions positives des grandes puissances et de la presse
internationale. Ces élections législatives témoignent de l'adhésion totale du peuple
marocain aux réformes initiées par le Roi Mohammed VI, ont permis au Maroc de
s'imposer comme un modèle démocratique, faisant l’exception dans le monde arabe et
pouvant inspirer les autres pays arabes pour lui emboîter le pas, a noté le journal.
Le quotidien Ivoirien l’Inter a retenu dans un article titré « Les Islamistes prennent la
Primature », que malgré les réformes notables opérées par la nouvelle constitution, le Roi
du Maroc demeure le véritable chef de l’Exécutif, et non le Premier ministre comme c’est
le cas dans les monarchies parlementaires. C’est don Mohammed VI qui va probablement
distribuer l’essentiel des cartes, notamment les nominations aux postes de souveraineté
comme la Défense, l’Intérieur, les Affaires Etrangères, les Finances et l’Economie…
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La presse russe
Les élections législatives se sont déroulées dans le respect des règles démocratiques, tout
en introduisant de nouvelles donnes politiques, écrit le site électronique russe "Electrone
Gorod".
Dans un article intitulé "les élections parlementaires au Maroc se sont déroulées dans la
sérénité", le site souligne que les observateurs internationaux et marocains ont été
unanimes à attester que ces échéances électorales ont été transparentes et démocratiques.
Les partis politiques marocains ont fait preuve d'un sens élevé de responsabilité lors de la
campagne électorale, de même que les électeurs ont exprimé librement leur choix et leurs
attentes. Le succès des élections vient ainsi conforter les objectifs des réformes
constitutionnelles visant à renforcer les institutions marocaines, élargir le domaine des
libertés et des droits, accorder davantage de prérogatives aux pouvoirs législatif, exécutif
et judiciaire et à garantir la liberté de la presse et d'expression, a renchérit la même source.
La campagne électorale des législatives au Maroc s'est déroulée dans un climat sain,
transparent et enthousiaste, a rapporté de son côté l'agence de presse russe Itar-Tass.
Tout au long de deux semaines, la campagne électorale a été marquée par la primauté de
la loi et l'éthique requise à l'exception de quelques incidents, dans certaines régions, sans
impact majeur sur le déroulement de cette campagne, a rajouté l'agence Itar-Tass, qui a
rappelé, ensuite, que le scrutin législatif intervient dans le cadre des réformes
constitutionnelles initiées par SM le Roi Mohammed VI. Ces réformes ont pour finalité de
donner une dynamique au processus démocratique, à l'élargissement de l'espace des droits
et des libertés et à la consolidation de la monarchie parlementaire et sociale, souligne en
substance l'agence
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