TOMBEE DE METIER D`UN TAPIS DE SAVONNERIE à la

Communiqué de presse
Paris, le 13 janvier 2015
TOMBEE DE METIER D'UN TAPIS DE SAVONNERIE
à la Manufacture de Lodève
Mardi 20 janvier 2015
Orientation spatiale paradoxale
d'après un modèle de Nathalie Junod Ponsard
Une nouvelle approche de la lumière
Sollicitée par le Mobilier national, Nathalie Junod Ponsard propose en 2011 à la Direction de la production des
Manufactures nationales un projet de tapis voulu comme une « création lumineuse ».
L'artiste y interroge autrement la lumière et suggère une nouvelle vision de la « couleur lumière » qui s'absorbe, se
neutralise, se repousse.
L'objet de création d'une telle pièce s'est porté sur le choix de variations lumineuses et colorées avec dégradés,
permettant à « l'observateur » d'entrer visuellement dans un espace de lumière, d'expérimenter « être » debout sur une
sensation lumineuse. Des propositions se réfèrant à la fois, directement au nuancier de Chevreul (ancien directeur de
l'atelier de teinture et inventeur du cercle chromatique) dont on retrouve la gamme colorée et à une recherche de
correspondance entre les lumière-couleur, ou longueurs d'ondes lumineuses, et les couleurs matières.
Des savoir-faire uniques pour un modèle complexe
Selon les savoir-faire de la Manufacture de la Savonnerie,
le projet est réalisé au point noué pour être un tapis.
Le velours de la laine, contrairement au point plat utilisé en
tapisserie permet de trouver une écriture très douce
donnant la sensation que les ondes lumineuses colorées
passent de l'une à l'autre sans transition visible. La lumière
s'accroche sur le velours du tapis.
La complexité du modèle relève des passages fondus de
la couleur tant dans la largeur que dans la longueur.
Ainsi, ce tapis de 4,40X3,28m, tissé entre 2012 et 2015 à
l'Atelier de Lodève a fait l'objet d'un grand travail d'analyse
tant en termes d'écriture du carton (modèle du tapis) que
de recherche de l'atelier de teinture.
Le chef de pièce a entièrement réécrit le carton à partir
d'un calcul mathématique qu'il a déterminé en fonction du
rythme à donner aux passages des couleurs. Le tapis est
donc tissé avec 5 brins de laine révèlant une grande
possibilité de mélanges et, par conséquent un effet de
gradation doux et subtil quasi-imperceptible de la couleur.
Dès lors, 12 tons purs ont été utilisés et l'on associe à
chaque ton pur 4 mélanges afin d'obtenir au total 48
mélanges.
Essai prépatoire © Marie-Hélène Bersani
Modèle original © Nathalie Junod Ponsard
Un résultat magique
Le tapis de Nathalie Junod Ponsard Orientation spatiale paradoxale relève d'une grande luminosité, plongeant celui qui
le contemple dans la couleur. C'est une œuvre comme un parcours entre les nuances chromatiques, une invitation à
palper la lumière.
Nathalie Junod Ponsard
Vit à Paris, l'artiste enseigne à l’ENSAD, co-encadre l’axe de recherche SAIL Ensad/Lab.
Nathalie Junod Ponsard crée des œuvres ou dispositifs lumineux qui modifient la densité des espaces et tendent à
déstabiliser nos repères habituels. Ses installations engendrées par de multiples expérimentations lumineuses invitent le
public à entrer dans des lieux saturés de lumière aux longueurs d’ondes qui troublent les sens. Le visiteur est aspiré
dans une immersion lumineuse et mouvante suscitant une modification physiologique de ses repères perceptifs.
L’artiste a participé à de nombreuses expositions d’art contemporain internationales, Festival de France en Inde (1989),
Hong Kong Fringe Festival (1998) French May à Hong Kong, Biennales d’arts visuels à Singapour, Galerie Guggenheim
(Orange, Los Angeles 2002), 1re Nuit blanche (2002) : Deep Water (installation de lumière dans la piscine Pontoise),
1re Nuit des musées à Paris au Centre Pompidou (2005), Luce di Pietra à Rome en 2007 pour une installation
hypnotique au palais Farnèse, des installations immersives pour la Biennale La science de l’art en Essonne et la Nuit
blanche de Montréal (2011). Nathalie Junod Ponsard a exposé dans des musées nationaux, notamment au Centre
Pompidou (Phénoménologie de la lumière, et En flottement 2005-2010) au Singapore Art Museum, au Bauhaus de
Dessau (Allemagne), au Palazzo delle Esposizioni à Rome (une œuvre pérenne), Gaîté Lyrique (Paris 2004) et au
musée de l’Oural à Iekaterinbourg en Russie (2010). La maison Hermès, en 2008, lui commande Horizon persistant.
L’artiste expose à Tanger : Galerie Delacroix et palais Moulay Hafid. En 2010 et 2011 des œuvres sont acquises par le
Fonds national d’art contemporain (FNAC) et par le Mobilier national. Elle a réalisé récemment trois œuvres pérennes:
Crépuscule persistant, une commande publique du ministère de la Culture sur la place Malraux à Paris, Horizon flottant
dans le cadre d’un concours international dans le musée d’art contemporain MACRO à Rome et, pour le Mobilier
national à Paris, une œuvre sur la façade de la Galerie des Gobelins. NJP présente dans une exposition personnelle en
2013 L’Epaisseur de la lumière à l’Espace Fondation EDF, une oeuvre immergeant la totalité de l’espace muséal. En
Chine en 2014, le musée MOCA à Chengdu et The Temple à Pékin se voient modifiés par des oeuvres lumineuses
spécifiques, tandis qu'une exposition rétrospective de son oeuvre est présentée au Greenland 468 Center à Chengdu.
Nathalie Junod Ponsard a déjà été sollicitée par le Mobilier
national à l'occasion de l'ouverture de la Galerie des
Gobelins en 2007 pour créer une œuvre pérenne, une
installation lumière sur la façade latérale de la Galerie des
Gobelins.
Avec Etendues latérales, en 2010, la façade de couleur
verte se voit petit à petit devenir magenta dans un
mouvement de droite à gauche, lorsque les deux lumières
colorées complémentaires se touchent on observe la
création d'un blanc rosé. Lorsque la façade est alors
magenta c'est le vert qui revient dans un balayage de
droite à gauche. Le mouvement est incessant.
Contacts Presse :
Etendues latérales © André Morin
Mobilier national
Véronique Leprette
01.44.08.53.46 / [email protected]
Céline Méfret
01.44.08.53.20 / [email protected]
www.mobiliernational.fr