N° 81 - Mai

Transcription

N° 81 - Mai
LE MAGAZINE
D U SYN D I C AT
D E S E AU X
D ’ I L E -D E -F RAN C E
Nº 81
MAI 2 0 1 3
DOSSIER
Refonte de l’unité de
tRaitement des
effluents
de Choisy-le-Roi
p.8
04
Le SEDIF, moteur
du Grand Paris
de l’Eau
12
Le SEDIF baptise
« Isabelle » sur son
chantier de Villejuif
14
Les projets d’accès
à l’eau potable
continuent au Mali
SOMMAIRE
Actualités
ZOOM
SUR...
L’expertise
du SEDIF
mise à
contribution
Le SEDIF, moteur du Grand Paris de l’Eau .............................04
Conférence métropolitaine de l’eau et de l’assainissement ...05
Rencontre intersyndicale des grands syndicats
d’Ile-de-France .......................................................................05
Carnet .......................................................................................05
Des outils de communication rénovés et diversifiés ....................06
Les usagers du SEDIF satisfaits du Service public de l’eau ............07
Dossier
Refonte de l’unité de traitement
des effluents de Choisy-le-Roi .................08
Techniques et
environnement
Dans le cadre de travaux
menés par l’Organisation
Mondiale de la Santé et la
Commission économique
pour l’Europe des Nations
Unies, le SEDIF participe
à un groupe de travail
avec Eau de Paris et le
SIAAP afin de disposer
d’un diagnostic partagé
par tous sur le niveau
d’accès à l’eau et à
l’assainissement en
Ile-de-France.
Intégration de l’unité d’Arvigny ......................................10
Retour sur le pic de froid et les interventions d’urgence 11
Le projet Res’Echo totalement déployé ..........................11
Le SEDIF baptise « Isabelle » sur son chantier de Villejuif 12
Le CRC accessible aux sourds et malentendants................13
Solidarité
Le Club des Grands services d’eau,
rencontre à Sydney..........................................................14
Les projets d’accès à l’eau potable
continuent au Mali ...........................................................14
Compte-rendu
Les décisions du Comité du 13 décembre 2012 ...............15
Directeur de publication : Christian Cambon / Réalisation : Linéal - 03 20 41 40 76 / Crédits
photos : photothèque SEDIF / Impression : Électrogeloz Bercy / N° dépôt légal : 1 509
2ème trimestre 2013
2
N° 81 / MAI 2013
ÉDITORIAL
D
ans un contexte sociétal et réglementaire
en constante évolution,
le SEDIF doit aujourd’hui
encore plus qu’hier, intégrer dans
sa réflexion de lourdes contraintes
pesant sur l’équilibre financier des
services d’eau. Les normes de plus
en plus contraignantes en matière
d’eau potable et la baisse tendancielle de la consommation d’eau
(passée pour le SEDIF de 300
millions de m3 en 1990 à 235
millions à ce jour) pourraient
à terme le fragiliser. Dans ce
contexte, le dernier Comité
a approuvé à l’unanimité le
budget primitif pour l’exercice 2013.
Un constat fort de ce budget : malgré une
baisse continue des ventes d’eau et donc
des recettes, le SEDIF n’a pas revalorisé
sa part du prix de l’eau depuis 2008, en
dehors de l’effet de la redéfinition des périmètres respectifs du SEDIF et de son délégataire à l’occasion du nouveau contrat
de Délégation de Service Public en 2011.
Fixée par le Comité depuis le 1er janvier
2011 à 0,45 € H.T. /m3, pour sa valeur de
base, elle sera maintenue à ce niveau pour
la troisième année consécutive. Ce budget
confirme le dynamisme économique et le
sérieux de la gestion du SEDIF.
...gARANtIR AUx
CONSOMMAtEURS UN
AvENIR RESPONSABLE
Et DURABLE DU SERvICE
PUBLIC DE L’EAU POtABLE
EN ANtICIPANt Et
OPÉRANt DES ChOIx
PERtINENtS.
Troisième année d’exécution du Schéma
Directeur 2011-2025, du XIVème Plan
quinquennal d’investissement et du nouveau contrat de Délégation de Service Public, ce budget illustre la volonté des élus
de garantir aux consommateurs un avenir
responsable et durable du service public
de l’eau potable en anticipant et opérant
des choix pertinents.
N° 81 / MAI 2013
Equilibré, tous mouvements confondus, à
près de 300 millions d’euros, dont plus de
122 millions dédiés à des dépenses d’équipement, il consacrera cette année plus de
32 millions pour les stations de pompage
et les réservoirs, 23 millions pour les
usines principales de production d’eau potable, ou encore plus de 15 millions pour le
réseau de distribution. Outre la gestion du
patrimoine, ce budget consacre une part
importante des investissements au renforcement de la sécurité des installations
et à l’amélioration de la performance du
réseau. Ainsi un effort particulier sera-t-il
porté sur le renouvellement des canalisations, représentant 300 chantiers environ
pour un programme de renouvellement de
88 kilomètres d’ici fin 2014.
S’agissant du service à l’usager, le projet
Téléo de télérelève des compteurs déployé
depuis 2011, permet déjà une amélioration majeure de la qualité de service en
replaçant chaque abonné au cœur du service public. Il conduira en premier lieu à la
facturation systématique sur la base de la
consommation réelle, sans dérangement
pour l’usager. De nombreuses autres améliorations sont apportées, sans coût supplémentaire, comme le suivi journalier de
la consommation et l’alerte « fuite ».
À ce jour, plus du tiers du parc de compteurs du SEDIF est raccordé à Téléo, dépassant le premier objectif contractuel
de 30 % fixé pour l’année 2012. Ce déploiement doit être achevé fin 2015. Pour
anticiper de légitimes inquiétudes, qui
accompagnent souvent le développement
des réseaux de communication, le SEDIF
s’est assuré dès la conception du projet de
l’innocuité des équipements.
J’attache une grande importance à la réalisation de ce projet phare du nouveau
contrat de délégation de service public,
garant d’un saut qualitatif d’envergure
pour la satisfaction des usagers, et sais
pouvoir compter sur le soutien actif des
élus du SEDIF.
André SANTINI
Président du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France
Ancien Ministre
Député Maire d’Issy-les-Moulineaux
Président du Comité du Bassin Seine-Normandie
3
ACTUALITÉS
Le SEDIF,
moteur du
Grand Paris
de l’Eau
A l’occasion de l’arrivée de 7 nouvelles communes, André SANTINI, Président du SEDIF, a rappelé en
conférence de presse le jeudi 24 janvier 2013, l’utilité de structurer l’ensemble des grands services publics
en Ile-de-France, à l’image des travaux menés sur les transports publics.
4,3
millions de personnes réparties sur 149 communes sont
désormais desservies par le SEDIF.
Ces adhésions démontrent que le
travail des élus du SEDIF et les
choix politiques et technologiques
effectués depuis de longues années
portent leurs fruits, toujours dans le
souci d’une amélioration continue
de la qualité, de
la sécurité et du
service apportés
aux usagers pour
un prix raisonnable et maîtrisé.
Ce service - géré
en délégation de
service public - est
attracreconnu très attrac
collectitif pour les collecti
vités qui entourent
son territoire. Sou
Souhaitant éviter des investissements
trop lourds afin de réduire la teneur
en calcaire, les élus ont choisi une
solution alternative : l’adhésion au
SEDIF.
de la part eau potable et à optimiser
les équipements existants dans un
contexte de baisse régulière de la
consommation et de croissance des
coûts.
Acteur incontournable de l’eau en
Ile-de-France, le SEDIF contribue
d’ailleurs aux réflexions engagées
avec le Préfet de Région depuis plusieurs mois pour étudier les scénarios de gestion de l’eau à grande
échelle, tant à moyen qu’à long
terme.
Ces réflexions se concrétiseront dans
un premier temps, dès 2013 par le
lancement de projets simples, tels
que la mutualisation des outils de
connaissance et de surveillance de
la ressource, puis, pourquoi pas, de
la gestion informatisée des réseaux,
des modèles hydrauliques, de la gestion concertée des intercommunications et des exercices de crise.
Il importe aujourd’hui de proposer
des solutions de long terme pour
l’avenir du Grand Paris, dans le cadre
des réflexions actuellement en cours
sur la gouvernance de la région-capitale, et dans la perspective des travaux préparatoires au projet de loi
sur l’acte 3 de la décentralisation.
C’est pourquoi les principaux syndicats de services urbains d’Ile-deFrance dont le SEDIF, ont mis en place
une « Rencontre intersyndicale »
des grands syndicats structurants
franciliens (eau, assainissement, déchets, gaz, électricité), afin que l’expérience bientôt séculaire, originale
et unique, dont ils sont porteurs,
puisse être reconnue et partagée.
Dans le prolongement de ses premières initiatives, le SEDIF est
conscient de constituer un des points
clés du projet de construction d’une
gestion concertée de l’eau pour la
métropole francilienne.
Ces nouvelles adhésions illustrent
également le mouvement nécessaire
qu’appelle André SANTINI de ses
vœux depuis plusieurs années, tendant à fédérer les acteurs et opérateurs du secteur de l’eau en région
parisienne, en exploitant en commun tous les moyens à leur disposition.
Ainsi en est-il d’une mutualisation
« industriellement intelligente » des
moyens de production à l’échelle de
la métropole francilienne, qui contribuera à maîtriser l’évolution du prix
4
N° 81 / MAI 2013
CARNET
Conférence métropolitaine
de l’eau et de l’assainissement
Le 2 avril dernier a eu lieu la
conférence métropolitaine de
l’eau et de l’assainissement, en
présence des principaux acteurs
de l’eau Franciliens, dont le
SEDIF.
O
rganisées par table ronde, trois
thématiques ont été développées
durant cette matinée :
•Comment répondre aux grands
enjeux de l’eau dans la métropole
(préservation des ressources en
eau, gestion des risques inondation
et sécheresse…) ?
•Quelles places pour les eaux dans
la ville ?
•Comment garantir un accès équitable à l’eau dans la métropole (financement des services et enjeux
sociaux) ?
Fermement attaché au développement et au succès de la région, André
SANTINI a rappelé lors de la plénière
de clôture quelques vérités méconnues sur la question de l’eau, notamment concernant la diminution régulière de la consommation moyenne
d’eau, aujourd’hui de 140 litres par
habitant et par jour (1 % par an en
moyenne pour le SEDIF depuis 1990 :
de 300M m3/an à 235 aujourd’hui).
De rappeler également qu’il faut
aujourd’hui concilier une ressource
de plus en plus coûteuse et de ce fait
rare, avec des exigences normatives
et consuméristes de plus en plus
fortes. La production d’eau ne peut
plus être gérée à trop petite échelle.
D’une logique de sécurisation et
d’interconnexion des réseaux, le Président du SEDIF préconise de passer
à une démarche de mutualisation
« industriellement intelligente » des
ressources et des moyens de production d’eau potable.
réélue comme Gouverneur du Conseil Mondial de l’Eau
> M. Christian CAMBON,
vice-président du SEDIF, décoré par le Roi du Maroc
en tant que commandeur du Wissam Alaouite
> M. gilles CAtOIRE,
Maire de Clichy, nommé au grade de Chevalier
dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur
> M. Jean DAUBIgNY,
Préfet d’Ile-de-France, nommé Président du Conseil
d’administration de l’Agence de l’eau Seine-Normandie
> Mme Elisabeth DUPONt-KERLAN,
nommée Directrice générale de l’ONEMA
> M. Erard CORBIN de MANgOUx,
nommé Préfet des Yvelines
> M. François gOLDBLAtt,
André SANTINI a d’ailleurs rappelé,
qu’indépendamment des réflexions
engagées avec le Préfet de Région
depuis plusieurs mois sur la préservation des ressources, qui relève de
l’Etat, le SEDIF travaille sur des sujets simples, ciblés et concrets, tels
que la mutualisation des outils de
connaissance et de surveillance de
ses ressources, la gestion informatisée des réseaux, des modèles hydrauliques, de la gestion concertée des
intercommunications et des exercices
de crise.
BIENVENUE À
Dans le cadre des réflexions actuellement en cours sur l’avenir de la métropole francilienne,
il importe aujourd’hui de proposer des solutions de long terme pour l’avenir du Grand Paris, sur la
gouvernance de la région-capitale, et dans la perspective de l’acte 3 de la décentralisation.
pour l’électricité, le SIgEIF pour
le gaz, le SIFUREP pour les services funéraires, prennent en
compte les préoccupations de
ces derniers dans les choix de
gestion pour en assurer un service de qualité. C’est pourquoi les
principaux syndicats de services
nommé Ambassadeur à Madagascar
> M. gilles hUBERSON,
nommé Ambassadeur au Mali
> M. Serge MOStURA,
nommé Ambassadeur au Cambodge
> M. François POUPARD,
nommé Directeur Général d’Eau de Paris
> Mme Marion ZALAY,
nommée Directrice régionale et interdépartementale
de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt
d’Ile-de-France
> Mme Corinne gORLIER,
élue Maire d’Ablon-sur-Seine
> M. thomas JOLY,
élu Maire de Verrières-le-Buisson
> Mme Marie-Madeleine LANgLOIS JOUAN,
administrateur national à la Fédération nationale Familles
de France, nouvelle représentante de la dite Fédération
à la Commission consultative du service public local de
l’eau du SEDIF.
DÉLÉGUÉS DU SEDIF
> M. Roland LEDUDAL et M. Jacques MARChAL,
respectivement désignés délégué titulaire et délégué
suppléant de la commune de Butry-sur-Oise
> M. gérard WAgENtRUtZ et M. Claude POUILLARt,
des grands syndicats d’Ile-de-France
N° 81 / MAI 2013
> Mme Sophie AUCONIE,
André SANTINI s’est interrogé sur
le fait de savoir si chaque opérateur
avait encore les moyens d’assumer
seul un penchant naturel à l’autonomie et à la pseudo indépendance :
« chacun ses usines, ses réseaux, ses
équipements, ses procédés de gestion et de contrôle. On ne peut se
permettre un service d’eau low cost,
qui touche directement la santé de
nos concitoyens et qui est vital pour
l’activité économique ! »
Rencontre intersyndicale
Réunissant des élus locaux des
communes, des départements,
des communautés d’agglomérations proches des habitants, les
grands syndicats urbains comme
le SEDIF, le SIAAP pour l’assainissement, le SYCtOM pour les
déchets ménagers, le SIPPEREC
FÉLICITATIONS À
urbains d’Ile-de-France dont le
SEDIF, ont convenu de mettre
en place une « Rencontre intersyndicale » des grands syndicats
franciliens afin que l’expérience
originale et unique dont ils sont
porteurs puisse être identifiée et
partagée.
respectivement désignés délégué titulaire et délégué
suppléant de la commune de Bethemont-la-Forêt
> M. Bruno MACE et Mme Lucette CORBUN,
respectivement désignés délégué titulaire et déléguée
suppléante de la commune de Villiers-Adam
> M. Bernard tAILLY et M. Roger MIgNOt,
respectivement désignés délégué titulaire et délégué
suppléant de la commune de Frépillon
> M. Michel SALZARD et Mme Sylvie FLORIS,
respectivement désignés délégué titulaire et déléguée
suppléante de la commune de Valmondois
> M. Jean-Pierre COURtOIS et M. Jean-Louis
DELANNOY,
respectivement désignés délégué titulaire et délégué
suppléant de la commune de Mériel
> M. Jean DELIgNIERES et M. Jacques DELAUNE,
respectivement désignés délégué titulaire et délégué
suppléant de la commune de Chauvry
5
ACTUALITÉS
Des outils de
communication
rénovés et diversifiés
Un « Kit Expo » diversifié
et élargi
La nouvelle
carafe du
SEDIF
L’adhésion de
nouvelles communes,
de communautés
d’agglomérations ou de
communes, est toujours
un événement majeur pour
le SEDIF : en l’occurrence
149 communes totalisant
4,3 millions de Franciliens,
sont désormais desservies
par le SEDIF.
A cette occasion, et pour
profiter pleinement de
l’eau du service public,
de sa qualité et de sa
pureté, le SEDIF a proposé
en début d’année une
nouvelle carafe, symbole
d’un service public
de l’eau toujours plus
attractif, reconnu pour
la qualité de sa gestion
et la compétence de ses
équipes.
Ces carafes ont été
mises à la disposition
des communes ou
intercommunalités
adhérentes au Syndicat,
qui pourront les utiliser lors
de réunions ou de diverses
manifestations, afin que
l’image du service public
de l’eau soit présente
dans les moments forts de
travail et de convivialité
de la vie municipale ou
intercommunale.
6
Afin que sa présence soit mieux
identifiée et afin de gagner en
pertinence dans les manifestations auxquelles il participe, le
SEDIF entreprend de rénover
ces derniers mois le matériel
d’exposition.
De nouveaux panneaux sont en
cours d’élaboration afin de couvrir l’ensemble des thématiques
portées par le Service de l’eau.
Ce projet de diversification
s’inscrit dans le chantier actuel
de rénovation du « Kit Expo »
qui adoptera très prochainement une nouvelle identité. La
communication du Syndicat y
gagne ainsi en cohérence et en
modernité.
L’ensemble de ces matériels
est utilisé notamment dans les
expositions communales ou lors
des salons où le SEDIF est présent en tant que premier Service
public d’eau en France.
Les projets de Chari’O
et de Bar à Eau
Pour professionnaliser la présence du
Service de l’eau dans les communes et
compléter le « Kit Expo », de nouveaux
outils sont en projet et seront disponibles dans le courant de l’année 2013.
Afin de participer aux manifestations
communales (journée de l’eau, de l’environnement, semaine du développement
durable, évènements sportifs…), les
projets de Chari’O et de Bar à Eau ont
pour caractéristique partagée la mission
de désaltérer le public en eau potable,
cœur de l’action du SEDIF.
Le Bar à Eau sera doté d’un mobilier
spécifique et personnalisé. Il sera utili-
sable avec de l’eau du réseau. Il comprendra deux modules bar séparables,
deux colonnes de distribution d’eau et
deux espaces de rangement. Les deux
modules pourront ainsi être montés à
deux endroits différents. Une large surface sera réservée aux visuels et aux
messages.
Pour les plus petites opérations, il a été
imaginé un concept inspiré des vendeurs de glace ambulants qui permettra
de désaltérer un large public avec un
minimum d’espace et de manutention.
Des gobelets personnalisés et en matière recyclable seront proposés. Pour
augmenter la visibilité de ces mobiliers
à usage externe, un totem avec voile
pourrait y être associé.
N° 81 / MAI 2013
Le délégataire
interroge les
consommateurs
Les usagers du SEDIF
veolia Eau d’Ile-de-France
a mis en place un sondage
consommateurs afin
d’évaluer l’évolution de
la perception du Service
de l’eau tout au long du
contrat de délégation qui
le lie au SEDIF. La dernière
vague, réalisée auprès de
514 abonnés, avait comme
thème la perception de la
qualité de l’eau (goût,
odeur, teneur en calcaire)
et la communication.
satisfaits du service public de l’eau
En tant que service public dans le domaine très exigeant de l’eau, le SEDIF se
doit de mesurer la satisfaction de ses usagers, afin d’améliorer ses services
en continu. Ainsi, depuis 2002, le SEDIF a mis en place, un outil permettant de
mesurer cette satisfaction : l’Observatoire de la qualité du service public de l’eau.
TNS Sofres, leader des études d’opinion en France, a maintenant en
charge cet observatoire depuis 8 ans.
D
epuis son lancement, cet Observatoire montre un niveau de confiance
et de satisfaction dans le service de l’eau
organisé par le SEDIF des plus élevés :
94 % des abonnés interrogés disent
avoir confiance dans le service de l’eau,
et 9 usagers sur 10 à en être satisfait.
En témoigne la consommation quotidienne d’eau du robinet à usage de
boisson, en constante progression ces
dernières années : 46 % des Franciliens
buvaient de l’eau du robinet tous les
jours en 2006, ils sont 58 % aujourd’hui.
Si l’eau du robinet a parfois mauvaise
réputation, pour son goût, son odeur ou
ses qualités sanitaires, il est intéressant
de constater que plus l’eau du SEDIF est
consommée et plus on lui reconnaît des
qualités qui vont à l’encontre de ces a
priori.
Ainsi, plus de 80 % des consommateurs
sont satisfaits du goût de l’eau fournie
par le SEDIF et plus de 95 % de sa qualité sanitaire !
N° 81 / MAI 2013
Cet enthousiasme vis-à-vis de la qualité de l’eau fournie par le SEDIF est
lié à une meilleure connaissance des
consommateurs du métier du fournisseur de l’eau en Ile-de-France :
•aussi bien la technicité du métier,
puisque 86 % des usagers affirment
que « la production de l’eau potable fait
appel à une technologie de pointe »,
96 % sont d’accord avec le fait que
« pour rendre l’eau potable de nombreux traitements sont effectués » et
94 % que « la production et la distribution de l’eau potable nécessitent
des investissements importants »,
•mais aussi avec les qualités reconnues à l’eau du robinet pour la santé :
88 % des usagers du SEDIF interrogés pensent que « l’eau potable est le
produit alimentaire le plus contrôlé »,
82 % qu’elle « peut être bue tous les
jours », et de manière encore plus
marquée, 74 % d’entre eux affirment
que « l’eau du robinet est sûre pour la
santé ».
40 %
Près de
des usagers interrogés
disent n’avoir pas connu
de problème de goût
ou d’odeur inhabituelle
de l’eau du robinet ces
3 derniers mois,
13 %
Seuls
des personnes sondées
ont connu « assez souvent »
des problèmes de goût
ou d’odeur de l’eau du
robinet. Pour la moitié
d’entre eux, ce goût n’était
pas très fort. Il s’agissait de
goût ou d’odeur de chlore
dans la majorité des cas,
L’odeur ou le goût de
chlore affectent la
consommation de
28 %
des
personnes interrogées
Au sujet de la
communication sur
la qualité de l’eau,
48 %
des
personnes interrogées font
référence aux informations
qualité présentes dans la
lettre Clario.
7
DOSSIER
A Choisy-le-Roi,
alors que l’année 2012
s’est achevée avec
la démolition d’un
décanteur,
plus grosse opération
de ce type sur
nos usines depuis
les années 60, ce
printemps 2013 voit,
à la place de cet
ancien décanteur,
le début de la
construction d’une
nouvelle unité de
traitement des
effluents destinée à
améliorer la qualité
des rejets dans la
Seine.
Refonte de l’unité de
traitement des effluents
de Choisy-le-Roi
S
ur l’usine de Choisy-le-Roi, l’installation actuelle de traitement
des effluents ne garantit plus le respect permanent des normes de rejet
en Seine. Cette unité, construite en
1986, et qui traite les purges issues de la décantation est devenue
vétuste et insuffisante en terme de
capacité de traitement.
les exploitants, il a été proposé de
démolir un décanteur rendu inutile
du fait de la baisse des consommation, et d’y construire en lieu et
place la nouvelle unité.
Ainsi, afin de respecter la règlementation et dans le cadre de sa politique environnementale, le SEDIF a
souhaité réduire encore l’impact de
ses rejets en Seine par la construction d’une nouvelle unité de traitement capable de traiter les purges
de décanteurs mais aussi les eaux de
lavage de filtres à sable jusqu’alors
rejetées sans traitement. Cependant, la construction de nouveaux
ouvrages de décantation destinés à
assurer le traitement des effluents
présente une évidente difficulté
d’insertion dans un environnement
très construit. En concertation avec
> Le lot 2 « Démolitions » notifié à la
société ATD pour un montant de
644 k€ HT,
8
Les travaux ont été
décomposés en 3 lots dont
2 ont été attribués en 2012 :
> Le lot 1 « Construction des ouvrages de traitement » notifié au
groupement OTV / Eiffage TP /
Eiffage Énergie pour un montant
de 18,3 M€ HT,
> Le lot 3 « Aménagements des espaces extérieurs » sera lancé ultérieurement.
L’agence de l’eau Seine Normandie
cofinance cette opération pour un
montant de 10 M€ HT dont 8 M€ en
subvention.
Les travaux ont débuté
en septembre 2012 par la
démolition du décanteur
qui doit laisser place aux
futurs ouvrages :
> des réservoirs de récupération et
de mélange des effluents à traiter,
> 4 décanteurs lamellaires composés
chacun d’une cuve de floculation
agitée avec possibilité d’injection
de polymère, d’une cuve de décantation équipée de lamelles inox,
d’un racleur de boues décantées en
fond d’ouvrage et de goulotte de
récupération des eaux décantées,
> une unité de conditionnement des
boues à la chaux vive,
> deux filtres-presse membranés,
d’une capacité de 9 400 litres cha-
N° 81 / MAI 2013
cun, assurant une déshydratation
des boues à 40 % de siccité,
> un parc de stockage des boues
chaulées déshydratées avant leur
évacuation en épandage agricole.
Environ 10 000 tonnes de boues
seront évacuées chaque année.
Le projet technique présente
deux points de performance :
> Le choix « zéro polymère ». Le
dimensionnement des décanteurs
lamellaires permettra une floculation de type mécanique, sans
ajout de produit chimique,
> Une économie d’énergie de 650
à 700 MWh/an engendrée par
l’ajout d’une couverture du plan
d’eau des décanteurs lamellaires
qui limite les dépenses d’énergie
dues à la ventilation.
tés par le projet contribueront à
l’amélioration de l’environnement
visuel et sonore des riverains de
l’usine : l’ancienne unité bruyante
et maintenant proche des nouvelles
habitations de la ZAC du Port sera
détruite pour être remplacée par 70
places de parking « verts » et par des
aménagements paysagers favorisant
la biodiversité.
Au niveau du terrain naturel, une
surface d’environ 3 300 m2 sera
construite, sur une hauteur maximale de 14 mètres.
Par ailleurs, la façade de la nouvelle
unité alliant béton, bardage métallique, polycarbonate et acier s’intègrera de manière harmonieuse au
sein des constructions existantes,
bien en retrait de la voirie publique.
Le comité du SEDIF inaugurera le 20
juin 2013 le chantier de construction de la nouvelle unité de traitement des effluents par la pose d’une
« première pierre ».
La maîtrise d’œuvre de ce projet est
assurée conjointement par le cabinet Merlin pour la partie technique
et les Ateliers Monique Labbé pour
la partie architecturale.
En situation de pointe, la nouvelle
installation sera capable de traiter 40 000 m3/jour d’effluents et
34 tonnes/jour de MES (matière en
suspension), tout en respectant les
normes de rejet en Seine.
En janvier 2015, la mise en route de
la nouvelle unité de traitement des
boues autorisera la déconstruction
des anciens ouvrages et l’aménagement de l’espace ainsi libéré.
Au final, les aménagements appor-
N° 81 / MAI 2013
9
ENVIRONNEMENT
Intégration de l’unité d’Arvigny
Le Comité de décembre 2012 a décidé la résiliation anticipée du contrat de fourniture d’eau par la Société des
Eaux de Melun et l’intégration de l’unité d’Arvigny dans le patrimoine du SEDIF à compter du 1er janvier 2013.
L’
eau potable produite par les
usines du SEDIF est très majoritairement d’origine superficielle. En
cas de pollution généralisée simultanée des trois cours d’eau, la Seine,
la Marne et l’Oise, le plan d’ultime
secours serait activé. Il prévoit de
maintenir un niveau minimal de distribution d’eau potable à partir de
nappes souterraines protégées.
C’est pourquoi la nappe du calcaire
de Champigny dont provient l’eau
potable produite par l’unité d’Arvigny, constitue pour le SEDIF une
ressource alternative précieuse, qu’il
convient de préserver et de maintenir pour l’ultime secours.
C’est dans le contexte de la mise en
service de la centrale nucléaire EDF
de Nogent-sur-Marne, que le SEDIF
avait été conduit, dans les années
80, à diversifier, par précaution,
ses ressources dans la partie sud de
son territoire. Ainsi a été conclu, en
1985, un contrat de fourniture d’eau
10
souterraine avec la Société des Eaux
de Melun, qui a mis en place le système d’alimentation de l’usine d’Arvigny, sur les communes de Savignyle-Temple et Lieusaint.
Aujourd’hui, l’évolution des conditions techniques et économiques
relatives à la ressource de la nappe
du calcaire de Champigny et les
conditions de coûts globaux de production dans une période de baisse
des consommations d’eau avec une
capacité disponible dans les trois
usines de production propres au
SEDIF, justifie d’y mettre un terme
et pour intégrer dès 2013 ces installations au patrimoine du SEDIF,
financé par les économies substantielles réalisées avec l’arrêt de la
fourniture d’eau par la Société des
Eaux de Melun. La résiliation anticipée de ce contrat générant une
indemnité globale et forfaitaire de
sortie de 28 millions d’euros de la
part du SEDIF
Le baromètre
du CIEau
consacre l’eau
du robinet
Le Centre d’Information sur l’eau
(CIEau) réalise chaque année une
enquête nationale sur la perception
de l’eau potable en France. Parmi
les variations notables, il convient
de citer le score de l’eau du robinet
face à l’eau plate en bouteille, pour
un usage de boisson : depuis 17
ans que ce baromètre existe, la
première n’a pas cessé de gagner
des parts de marché sur la seconde.
Le record de l’année dernière vient
ainsi d’être une nouvelle fois battu.
N° 81 / MAI 2013
Retour sur le
pic de froid
et les interventions d’urgence
La période de froid observée
fin janvier 2013 a entraîné une
augmentation des interventions
d’urgence suite à des fuites
se déclarant sur le réseau de
canalisations de distribution et
sur les branchements.
L
a cause principale de ces désordres
est la baisse de température de
l’eau des rivières alimentant les
trois usines de production de Mérysur-Oise, de Neuilly-sur-Marne et de
Choisy-le-Roi, qui induit une modification des conditions de pression
pouvant solliciter mécaniquement
jusqu’à la rupture des canalisations
les plus fragiles. De ce fait, en application du contrat de délégation du
service public, Veolia Eau d’Ile-deFrance a lancé dès le 21 janvier le
plan de continuité et de secours gel.
Quelques mesures de surveillance
spécifiques dans les usines et sta-
tions de pompages ont permis d’assurer sans restriction de capacité la
production et le traitement des 3
usines.
Le 23 janvier 2013, la température
s’approchant de 3° C, seuil critique,
les équipes de travaux et d’intervention d’urgence ont été renforcées y
compris le week-end et ce jusqu’au
30 janvier suivant correspondant à
la fin de l’épisode de froid.
Au total, sur l’ensemble des territoires du SEDIF, les équipes sont
intervenues à 192 reprises dont 65
interventions pour ruptures sur canalisations.
Le projet Res’Echo
totalement déployé
V
eolia Eau d’Ile-de-France avait
la charge de mettre en place
avant la fin de l’année 2012 le projet
Res’Echo, dispositif de surveillance
permanente du réseau via l’installation de 1 000 capteurs acoustiques à
poste fixe, sur les secteurs les plus
sensibles du réseau, visant à une
« écoute » permanente des canalisations et des branchements en vue
de la détection précoce des fuites
pour un coût d’1,2 million d’euros
H.T.
Au 31 décembre 2012, 1 010
capteurs ont été posés sur le
territoire du SEDIF assurant
la surveillance acoustique du
réseau situé dans l’emprise de
zones sensibles aux risques de
N° 81 / MAI 2013
mouvements de terrain de 70 communes du SEDIF.
Chaque capteur mesure le bruit
du réseau lors d’une plage horaire
d’une demi-heure pendant la nuit.
Les informations enregistrées par le
capteur sont envoyées une fois par
semaine vers le logiciel d’acquisition. Une analyse humaine de l’évolution temporelle du bruit mesuré
pour chaque capteur permet de
décider de l’engagement d’actions
de recherche de fuites jugées
nécessaires.
De plus, dans le cadre de l’amélioration du rendement du réseau (branchements inclus), les
équipes de Veolia Eau d’Ile-deFrance ont procédé, tout au long
de l’année 2012, à des campagnes
de recherches de fuites préventives.
Ces campagnes ont permis de limiter les interventions d’urgence pour
apparition de fuites non décelées
préventivement.
En 2012, 459 recherches de fuites
ont été menées pour une détection de
181 fuites avérées dont 40 détectées
à l’aide des capteurs Res’Echo.
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ENVIRONNEMENT
Le SEDIF baptise « Isabelle »
sur son chantier de villejuif
D
ans le cadre de la construction
d’un nouveau réservoir sur son
site de Villejuif (94), et comme il est
de tradition dans le milieu professionnel des travaux souterrains, le
Syndicat des Eaux d’Ile-de-France a
organisé le 11 mars 2013 une cérémonie de baptême d’un tunnelier
pour forer sous un réservoir existant
à 12 mètres de profondeur sur une
longueur de 85 mètres.
futur réservoir au réseau de distribution du SEDIF, via deux conduites de
10 mètres de diamètre.
« Isabelle », tunnelier de 3,60 mètres
de diamètre pour 10 mètres de long,
permettra la création d’une galerie
enterrée pour le raccordement du
Ce chantier d’un montant de 34 millions
d’euros, commencé en septembre
2012 et programmé jusqu’à la fin
2014, verra la construction d’un
réservoir constitué de 2 cuves de
25 000 m3 chacune.
De façon plus globale, la création
d’un nouveau réservoir dit « R7 »
sur le site de Villejuif augmentera la
capacité de réserve du secteur sud du
territoire du SEDIF, qui couvre une
population d’1,9 million d’habitants,
en remplacement des réservoirs R1,
R2 et R4 trop vétustes.
Cet équipement, d’un budget total de
42 millions d’euros H.T. de son côté,
est le plus important du XIVe Plan
quinquennal d’investissement 20112015 du SEDIF, qui s’est fixé pour objectifs d’investir 485 millions d’euros
pour le renouvellement du patrimoine, le renforcement de la sécurité
des installations et l’amélioration de
la performance du réseau.
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N° 81 / MAI 2013
Le Centre Relation Client
accessible aux sourds et malentendants
Utiliser le téléphone se révèle
bien souvent être une mission
impossible pour les sourds et
malentendants. C’est pour y
remédier qu’a été développé
Acceo, un service de
traduction et de transcription
de la parole en temps réel.
L
e concept vise à mettre en
relation téléphonique un usager
sourd ou malentendant avec un
interlocuteur entendant par l’intermédiaire d’un opérateur. Ce dernier,
en communication vidéo avec l’usager, transcrit instantanément en
langage oral son discours en langue
des signes. Réciproquement, il est
capable de transcrire en temps réel
la réponse de l’interlocuteur en TIP
(Transcription Instantanée de la
Parole, technique d’aide à la réception visuelle de la langue parlée).
La solution Acceo a été conçue par
une équipe de sourds, de transcripteurs, d’interprètes et d’entendants.
Elle vise en particulier à faciliter les
démarches des usagers sourds et
malentendants auprès des collectivités ou des services consommateurs
des entreprises.
N° 81 / MAI 2013
Soucieux de l’égalité de tous dans
l’accès au Service de l’eau, le Centre
Relation Client de Veolia Eau d’Ilede-France propose depuis cette année aux personnes sourdes ou malentendantes d’utiliser ce nouveau
service.
Pour y accéder, l’usager peut se
rendre sur l’espace Abonnés du
SEDIF, ou directement sur la page
dédiée http://www.acce-o.fr/client/
veolia/.
Son fonctionnement est très simple.
Il suffit d’être équipé d’une webcam
avec une connexion internet Standard. L’appel est alors pris en charge
par un interprète ou transcripteur
Acceo selon le mode de communication choisie (langue des signes ou
TIP). Il mettra en relation l’usager
avec le chargé de clientèle.
La facture
en braille
Le Service de l’eau est associé
depuis de nombreuses années
à l’association « Donne-moi tes
yeux » pour envoyer la facture
traduite en braille aux abonnés
non-voyants. Ce service peut
être mis en place gratuitement
sur simple demande au Centre
Relation Client. Les éléments
traduits dans la facture sont :
les références et les coordonnées
de l’abonné, le montant à régler,
la date d’émission de la facture,
la date limite de paiement,
les relevés du compteur, la
consommation, le prix au m3,
le solde antérieur et les moyens
de paiement disponibles.
13
SOLIDARITÉ
Le Club des
grands services
d’eau s’élargit
C’est au cours d’un déplacement
en janvier dernier que Christian
CAMBON, Vice-président du SEDIF, a
signé un accord de coopération avec
Sydney Water officialisant l’adhésion
au Club des grands services d’eau
de ce 4ème membre après Milwaukee,
Rabat et Prague.
Sydney est la ville la plus peuplée
d’Australie avec 4,4 millions d’habitants répartis sur près de 12 150 km².
La situation de l’alimentation en eau
de la ville de Sydney est dominée par
des alternances d’extrêmes sècheresses, et d’inondations diluviennes.
Depuis les années 2000, Sydney
Water, le fournisseur d’eau de la ville
de Sydney a adopté une stratégie
d’économie d’eau centrée sur un
usage rationnel de l’eau, sur la gestion des fuites et sur le recyclage.
Société d’état, Sydney Water est
le plus grand fournisseur d’eau en
Australie et détient le monopole des
services des eaux de Sydney.
Cette première rencontre a donné
lieu à un accord de coopération sur
les thèmes suivants :
• les réseaux communicants,
• la relation clientèle,
• l’efficacité opérationnelle,
• la gestion des investissements,
• l’empreinte économique.
Avec ce nouveau membre, le Club
des grands services d’eau s’élargit
sur un nouveau continent avec une
grande métropole dont les problématiques d’eau sont particulièrement
sensibles. Son expérience et son
expertise permettront de dynamiser
les échanges et nourrir les réflexions
menées au sein de cette instance.
Les projets d’accès
à l’eau potable
continuent au Mali
S
ituée dans le nord-ouest du Mali,
la commune de Diafounou Gory
(région de Kayes, Cercle de Yélimané)
comporte 14 villages et compte 36 000
habitants dont 26 000 desservis par
5 systèmes d’alimentation en eau potable. Leur gestion est confiée à des
associations d’usagers de l’eau (AUE)
qui trop souvent connaissent des difficultés d’exploitation : pannes prolongées, pression insuffisante, factures
impayées, provisions au renouvellement insuffisantes, etc.
A la demande de l’autorité communale,
l’association SEVES met en œuvre une
opération dont l’effet escompté est de
fiabiliser le service d’eau pour 18 000
personnes et de l’étendre à 16 000. Le
volet travaux comporte les chantiers
comme le renforcement des stations de
pompages de la ville de Tambacara et
la réalisation du réseau de distribution
des villages d’Ouleguela et Banguassi.
Le projet prévoit de restructurer le
service de l’eau au niveau communal :
clarifier les règles, redéfinir les responsabilités et remettre à plat le fonctionnement du service.
Avant même que les travaux ne soient
lancés, l’effet de cette assistance techLe Ministre de l’Eau malien visite l’usine de
Méry-sur-Oise (95)
À l’invitation de la Fondation Veolia Environnement, M. Makan Aliou Tounkara, Ministre de
l’Energie et de l’Eau du Mali a visité le 3 mai
dernier l’usine de production d’eau potable du
SEDIF à Méry-sur-Oise. Il fut accueilli par JeanPierre Pernot, Vice-Président du SEDIF et Maire
de Méry-sur-Oise, représentant le Président du
SEDIF André Santini.
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nique s’est fait sentir : volumes vendus en hausse, coûts d’exploitation en
baisse et une épargne qui se reconstitue pour le renouvellement des équipements mécaniques ! Cela montre que le
partage de connaissances est tout aussi
efficace que les dons pour réaliser des
travaux.
Portée par SEVES, une association
de droit français, l’opération est mise
en œuvre en partenariat avec 2AEP,
un opérateur malien basé à Kayes.
Celui-ci est, par ailleurs, mandaté par
le gouvernement malien pour le suivi
technique et financier du service d’eau
potable. Gage de transparence, cette
prestation est payante, au même titre
qu’un commissaire aux comptes : les
AUE règlent un montant équivalent à
0,03 cents d’euros par m3 produit. Ces
conseils sont source d’économies qui
sont 2 à 3 fois supérieures au coût de
la prestation. Ainsi, les collectivités du
Sud qui financent sur le prix de l’eau le
suivi de la gestion du service, apportent
des garanties qui inciteraient les collectivités du Nord à financer sur le prix de
l’eau une aide au développement.
L’équipe projet a récemment organisé
en Ile-de-France une rencontre avec les
associations des migrants qui sont aussi des co-financeurs de ce projet. Etant
l’occasion de faire le point sur le déroulement du programme, cette rencontre
fut d’autant plus importante que les
migrants maliens en France jouent un
rôle prépondérant dans le développement de leur village au Mali et la gouvernance des services collectifs.
N° 81 / MAI 2013
COMPTE RENDU
Les décisions du comité
du 13 décembre 2012
Au cours de sa réunion du 13 décembre 2012, le Comité syndical…
a été informé de l’état d’avancement des travaux
d’équipement du programme d’investissement
pour l’exercice 2012, faisant état d’une prévision
du taux d’exécution budgétaire, au 31 décembre
2012, de 84 %,
a été informé de l’état d’avancement, au 30 novembre 2012, du programme des travaux délégués
pour l’exercice 2012,
Compte tenu des conclusions de la réévaluation
de la situation du SEDIF vis-à-vis de l’accès à l’eau
d’origine souterraine de la nappe du calcaire de
Champigny et du contrat de fourniture d’eau souterraine passé avec la Société des Eaux de Melun,
a décidé de résilier de façon anticipée, au 31 décembre 2012, ce contrat, générant une indemnité
globale et forfaitaire de sortie de 28 M€, couvrant
l’indemnité de résiliation du contrat et la charge de
reprise des installations, dont le financement sera
intégré dans l’équilibre du XIVème Plan en cours de
révision, et dans le budget primitif de l’exercice
2013 ; a été informé que l’ensemble des biens
repris seront remis au SEDIF en bon état d’entretien et de fonctionnement au 1er janvier 2013, selon
les termes du protocole de fin de convention ; et a
approuvé et autorisé le Président à signer ledit protocole établi à cet effet,
a approuvé moins une abstention un avenant n° 3
au contrat de délégation de service public (DSP)
afin d’étendre le périmètre de la délégation aux
communes de Béthemont-la-Forêt, Butry-sur-Oise,
Chauvry, Frépillon, Mériel, Valmondois et VilliersAdam, de préciser certaines modalités d’application
et d’effectuer l’ajustement de certaines dispositions
du contrat identifié au cours des 18 premiers mois
d’exécution de la DSP, d’y intégrer les incidences
résultant de modifications réglementaires, et enfin,
de prendre en compte les conséquences de la résiliation anticipée du contrat de fourniture d’eau souterraine conclu avec la Société des Eaux de Melun,
et autorisé le Président à le signer ainsi que tout
acte afférant à son exécution,
a approuvé le programme d’investissement sous
maîtrise d’ouvrage publique pour l’exercice 2013
(PIA 2013) pour une enveloppe prévisionnelle totale
de 94,6 M€ H.T., caractérisée par les travaux sur les
stations de relèvement et réservoirs et par un effort
important pour le maintien à niveau du patrimoine
et de renouvellement des usines, représentant respectivement près de 34,2 % et 25 % du montant de
la section d’investissement,
a entendu que la création d’un programme de recherches, d’études et de partenariats 2013 répond
N° 81 / MAI 2013
à l’objectif d’établir des documents de programmation annuelle cohérents avec les documents budgétaires, consolidés si nécessaire pour l’ensemble des
services du SEDIF, et que l’ensemble des prévisions
de dépenses s’élève à 1,35 M€ H.T. ; a approuvé
le programme de recherches, d’études et de partenariats 2013,
a été informé de l’état d’avancement du programme Solidarité Eau au 1er novembre 2012 ; sur
les 17 projets financés en 2010, 16 sont terminés,
13 sur 19 terminés en 2011 ; sur les 18 projets
financés en 2012, 2 sont terminés et 9 au stade du
conventionnement,
a approuvé le programme primitif des opérations
proposées au subventionnement pour l’exercice
2013 par la commission Solidarité Eau réunie le
19 novembre 2012, représentant un montant total
d’1 216 500 €, attribués à 11 associations ; a autorisé la signature des conventions à passer avec les
associations ou organismes bénéficiaires, précisant
les modalités de versement des subventions, et de
toute pièce s’y rapportant,
a pris acte du compte prévisionnel de l’exploitation
pour l’exercice 2013 ; le compte d’exploitation du
service (C1), établi sur la base d’une prévision de
volume d’eau vendu aux abonnés de 235,3 millions de m3, s’équilibre à 278,8 M€ en charges
et produits ; le résultat d’exploitation prévisionnel
avant rémunération du délégataire et participation
des salariés est évalué en 2013 à 11,6 M€ contre
10,9 M€ en 2012 selon les comptes provisoires ;
la rémunération nette du délégataire, avant participation des salariés, estimée à 9 M€, représenterait
2,9 % des ventes de produits et prestations de service du délégataire (hors redevances perçues pour
le compte de l’AESN ou de VNF),
a pris acte du programme prévisionnel des travaux
délégués pour l’exercice 2013, portant sur :
• le renouvellement de 20 502 ml de canalisations
de distribution et la rénovation de branchements
en plomb,
• le renouvellement au titre du maintien en conditions opérationnelles des postes de commande
et des automatismes des usines de production,
des stations de relèvement et des sites distants,
ainsi que des travaux d’entretien et de réparations courantes des installations, pour un montant total de 8,18 M €,
• la réalisation de travaux neufs dans le prolongement des opérations engagées en 2012,
relatives au déploiement de dispositifs de relève
à distance (TéléO), à la mise en place d’un dis-
positif de surveillance permanente du réseau
sur certains secteurs sensibles (Res’Echo), et
au développement d’applications informatiques,
la mise en place de panneaux solaires, la réalisation d’un « logiciel carbone report » devant
permettre de suivre l’évolution du bilan carbone
du SEDIF, l’automatisation de l’usine de Choisy-le-Roi (niveau 3) et la gestion technique des
consommations énergétiques (GTCE), pour un
montant prévisionnel total de 9,55 M€,
a fixé, à compter du 1er janvier 2013, la contrevaleur
de la redevance « prélèvement unitaire » facturée
par le délégataire pour le compte de l’Agence de
l’Eau Seine-Normandie (AESN), à 0,0660 € H.T. par
mètre cube facturé, afin de couvrir le montant de
la redevance de l’exercice 2013 ; a autorisé le Président à pratiquer les aménagements nécessaires
si des modifications interviennent sur le calcul de
l’assiette ou sur la valeur de la redevance,
par la seule voix du Président, l’ensemble du Comité s’abstenant, a fixé, à compter du 1er janvier 2013,
à 0,015 € H.T./m3 le taux de la contre-valeur applicable pour assurer le financement de la taxe versée
à Voies Navigables de France ; a autorisé le Président à pratiquer les aménagements nécessaires
si des modifications interviennent sur le calcul de
l’assiette ou sur le taux de la redevance, en lui permettant de passer et de signer les avenants correspondants,
a adopté le budget primitif pour l’exercice 2013,
qui s’équilibre à 298,7 M€ en mouvements budgétaires et à 178,4 M€ en mouvements réels, dont
94,6 M€ de dépenses d’équipement ; l’encours
de dette au 1er janvier 2013 est évalué à 209 M€,
l’annuité de la dette à 24 M€, la capacité d’autofinancement à 85,7 M€ et la capacité de désendettement à 2,4 années,
a autorisé le Président, les vice-présidents, les
membres du Comité, ainsi que certains fonctionnaires à représenter le SEDIF au cours de l’exercice 2013, aux congrès, manifestations, colloques,
séminaires, visites techniques ou missions, organisés dans les domaines liés à son activité ; le remboursement des frais exposés s’effectuera dans les
conditions prévues par la réglementation en vigueur
sur la base des frais réels et sur présentation de
justificatifs.
Les délibérations adoptées au cours de cette
séance l’ont été à l’unanimité des membres présents et représentés, sauf mention contraire.
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