N° 81 - Mai
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N° 81 - Mai
LE MAGAZINE D U SYN D I C AT D E S E AU X D ’ I L E -D E -F RAN C E Nº 81 MAI 2 0 1 3 DOSSIER Refonte de l’unité de tRaitement des effluents de Choisy-le-Roi p.8 04 Le SEDIF, moteur du Grand Paris de l’Eau 12 Le SEDIF baptise « Isabelle » sur son chantier de Villejuif 14 Les projets d’accès à l’eau potable continuent au Mali SOMMAIRE Actualités ZOOM SUR... L’expertise du SEDIF mise à contribution Le SEDIF, moteur du Grand Paris de l’Eau .............................04 Conférence métropolitaine de l’eau et de l’assainissement ...05 Rencontre intersyndicale des grands syndicats d’Ile-de-France .......................................................................05 Carnet .......................................................................................05 Des outils de communication rénovés et diversifiés ....................06 Les usagers du SEDIF satisfaits du Service public de l’eau ............07 Dossier Refonte de l’unité de traitement des effluents de Choisy-le-Roi .................08 Techniques et environnement Dans le cadre de travaux menés par l’Organisation Mondiale de la Santé et la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies, le SEDIF participe à un groupe de travail avec Eau de Paris et le SIAAP afin de disposer d’un diagnostic partagé par tous sur le niveau d’accès à l’eau et à l’assainissement en Ile-de-France. Intégration de l’unité d’Arvigny ......................................10 Retour sur le pic de froid et les interventions d’urgence 11 Le projet Res’Echo totalement déployé ..........................11 Le SEDIF baptise « Isabelle » sur son chantier de Villejuif 12 Le CRC accessible aux sourds et malentendants................13 Solidarité Le Club des Grands services d’eau, rencontre à Sydney..........................................................14 Les projets d’accès à l’eau potable continuent au Mali ...........................................................14 Compte-rendu Les décisions du Comité du 13 décembre 2012 ...............15 Directeur de publication : Christian Cambon / Réalisation : Linéal - 03 20 41 40 76 / Crédits photos : photothèque SEDIF / Impression : Électrogeloz Bercy / N° dépôt légal : 1 509 2ème trimestre 2013 2 N° 81 / MAI 2013 ÉDITORIAL D ans un contexte sociétal et réglementaire en constante évolution, le SEDIF doit aujourd’hui encore plus qu’hier, intégrer dans sa réflexion de lourdes contraintes pesant sur l’équilibre financier des services d’eau. Les normes de plus en plus contraignantes en matière d’eau potable et la baisse tendancielle de la consommation d’eau (passée pour le SEDIF de 300 millions de m3 en 1990 à 235 millions à ce jour) pourraient à terme le fragiliser. Dans ce contexte, le dernier Comité a approuvé à l’unanimité le budget primitif pour l’exercice 2013. Un constat fort de ce budget : malgré une baisse continue des ventes d’eau et donc des recettes, le SEDIF n’a pas revalorisé sa part du prix de l’eau depuis 2008, en dehors de l’effet de la redéfinition des périmètres respectifs du SEDIF et de son délégataire à l’occasion du nouveau contrat de Délégation de Service Public en 2011. Fixée par le Comité depuis le 1er janvier 2011 à 0,45 € H.T. /m3, pour sa valeur de base, elle sera maintenue à ce niveau pour la troisième année consécutive. Ce budget confirme le dynamisme économique et le sérieux de la gestion du SEDIF. ...gARANtIR AUx CONSOMMAtEURS UN AvENIR RESPONSABLE Et DURABLE DU SERvICE PUBLIC DE L’EAU POtABLE EN ANtICIPANt Et OPÉRANt DES ChOIx PERtINENtS. Troisième année d’exécution du Schéma Directeur 2011-2025, du XIVème Plan quinquennal d’investissement et du nouveau contrat de Délégation de Service Public, ce budget illustre la volonté des élus de garantir aux consommateurs un avenir responsable et durable du service public de l’eau potable en anticipant et opérant des choix pertinents. N° 81 / MAI 2013 Equilibré, tous mouvements confondus, à près de 300 millions d’euros, dont plus de 122 millions dédiés à des dépenses d’équipement, il consacrera cette année plus de 32 millions pour les stations de pompage et les réservoirs, 23 millions pour les usines principales de production d’eau potable, ou encore plus de 15 millions pour le réseau de distribution. Outre la gestion du patrimoine, ce budget consacre une part importante des investissements au renforcement de la sécurité des installations et à l’amélioration de la performance du réseau. Ainsi un effort particulier sera-t-il porté sur le renouvellement des canalisations, représentant 300 chantiers environ pour un programme de renouvellement de 88 kilomètres d’ici fin 2014. S’agissant du service à l’usager, le projet Téléo de télérelève des compteurs déployé depuis 2011, permet déjà une amélioration majeure de la qualité de service en replaçant chaque abonné au cœur du service public. Il conduira en premier lieu à la facturation systématique sur la base de la consommation réelle, sans dérangement pour l’usager. De nombreuses autres améliorations sont apportées, sans coût supplémentaire, comme le suivi journalier de la consommation et l’alerte « fuite ». À ce jour, plus du tiers du parc de compteurs du SEDIF est raccordé à Téléo, dépassant le premier objectif contractuel de 30 % fixé pour l’année 2012. Ce déploiement doit être achevé fin 2015. Pour anticiper de légitimes inquiétudes, qui accompagnent souvent le développement des réseaux de communication, le SEDIF s’est assuré dès la conception du projet de l’innocuité des équipements. J’attache une grande importance à la réalisation de ce projet phare du nouveau contrat de délégation de service public, garant d’un saut qualitatif d’envergure pour la satisfaction des usagers, et sais pouvoir compter sur le soutien actif des élus du SEDIF. André SANTINI Président du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France Ancien Ministre Député Maire d’Issy-les-Moulineaux Président du Comité du Bassin Seine-Normandie 3 ACTUALITÉS Le SEDIF, moteur du Grand Paris de l’Eau A l’occasion de l’arrivée de 7 nouvelles communes, André SANTINI, Président du SEDIF, a rappelé en conférence de presse le jeudi 24 janvier 2013, l’utilité de structurer l’ensemble des grands services publics en Ile-de-France, à l’image des travaux menés sur les transports publics. 4,3 millions de personnes réparties sur 149 communes sont désormais desservies par le SEDIF. Ces adhésions démontrent que le travail des élus du SEDIF et les choix politiques et technologiques effectués depuis de longues années portent leurs fruits, toujours dans le souci d’une amélioration continue de la qualité, de la sécurité et du service apportés aux usagers pour un prix raisonnable et maîtrisé. Ce service - géré en délégation de service public - est attracreconnu très attrac collectitif pour les collecti vités qui entourent son territoire. Sou Souhaitant éviter des investissements trop lourds afin de réduire la teneur en calcaire, les élus ont choisi une solution alternative : l’adhésion au SEDIF. de la part eau potable et à optimiser les équipements existants dans un contexte de baisse régulière de la consommation et de croissance des coûts. Acteur incontournable de l’eau en Ile-de-France, le SEDIF contribue d’ailleurs aux réflexions engagées avec le Préfet de Région depuis plusieurs mois pour étudier les scénarios de gestion de l’eau à grande échelle, tant à moyen qu’à long terme. Ces réflexions se concrétiseront dans un premier temps, dès 2013 par le lancement de projets simples, tels que la mutualisation des outils de connaissance et de surveillance de la ressource, puis, pourquoi pas, de la gestion informatisée des réseaux, des modèles hydrauliques, de la gestion concertée des intercommunications et des exercices de crise. Il importe aujourd’hui de proposer des solutions de long terme pour l’avenir du Grand Paris, dans le cadre des réflexions actuellement en cours sur la gouvernance de la région-capitale, et dans la perspective des travaux préparatoires au projet de loi sur l’acte 3 de la décentralisation. C’est pourquoi les principaux syndicats de services urbains d’Ile-deFrance dont le SEDIF, ont mis en place une « Rencontre intersyndicale » des grands syndicats structurants franciliens (eau, assainissement, déchets, gaz, électricité), afin que l’expérience bientôt séculaire, originale et unique, dont ils sont porteurs, puisse être reconnue et partagée. Dans le prolongement de ses premières initiatives, le SEDIF est conscient de constituer un des points clés du projet de construction d’une gestion concertée de l’eau pour la métropole francilienne. Ces nouvelles adhésions illustrent également le mouvement nécessaire qu’appelle André SANTINI de ses vœux depuis plusieurs années, tendant à fédérer les acteurs et opérateurs du secteur de l’eau en région parisienne, en exploitant en commun tous les moyens à leur disposition. Ainsi en est-il d’une mutualisation « industriellement intelligente » des moyens de production à l’échelle de la métropole francilienne, qui contribuera à maîtriser l’évolution du prix 4 N° 81 / MAI 2013 CARNET Conférence métropolitaine de l’eau et de l’assainissement Le 2 avril dernier a eu lieu la conférence métropolitaine de l’eau et de l’assainissement, en présence des principaux acteurs de l’eau Franciliens, dont le SEDIF. O rganisées par table ronde, trois thématiques ont été développées durant cette matinée : •Comment répondre aux grands enjeux de l’eau dans la métropole (préservation des ressources en eau, gestion des risques inondation et sécheresse…) ? •Quelles places pour les eaux dans la ville ? •Comment garantir un accès équitable à l’eau dans la métropole (financement des services et enjeux sociaux) ? Fermement attaché au développement et au succès de la région, André SANTINI a rappelé lors de la plénière de clôture quelques vérités méconnues sur la question de l’eau, notamment concernant la diminution régulière de la consommation moyenne d’eau, aujourd’hui de 140 litres par habitant et par jour (1 % par an en moyenne pour le SEDIF depuis 1990 : de 300M m3/an à 235 aujourd’hui). De rappeler également qu’il faut aujourd’hui concilier une ressource de plus en plus coûteuse et de ce fait rare, avec des exigences normatives et consuméristes de plus en plus fortes. La production d’eau ne peut plus être gérée à trop petite échelle. D’une logique de sécurisation et d’interconnexion des réseaux, le Président du SEDIF préconise de passer à une démarche de mutualisation « industriellement intelligente » des ressources et des moyens de production d’eau potable. réélue comme Gouverneur du Conseil Mondial de l’Eau > M. Christian CAMBON, vice-président du SEDIF, décoré par le Roi du Maroc en tant que commandeur du Wissam Alaouite > M. gilles CAtOIRE, Maire de Clichy, nommé au grade de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur > M. Jean DAUBIgNY, Préfet d’Ile-de-France, nommé Président du Conseil d’administration de l’Agence de l’eau Seine-Normandie > Mme Elisabeth DUPONt-KERLAN, nommée Directrice générale de l’ONEMA > M. Erard CORBIN de MANgOUx, nommé Préfet des Yvelines > M. François gOLDBLAtt, André SANTINI a d’ailleurs rappelé, qu’indépendamment des réflexions engagées avec le Préfet de Région depuis plusieurs mois sur la préservation des ressources, qui relève de l’Etat, le SEDIF travaille sur des sujets simples, ciblés et concrets, tels que la mutualisation des outils de connaissance et de surveillance de ses ressources, la gestion informatisée des réseaux, des modèles hydrauliques, de la gestion concertée des intercommunications et des exercices de crise. BIENVENUE À Dans le cadre des réflexions actuellement en cours sur l’avenir de la métropole francilienne, il importe aujourd’hui de proposer des solutions de long terme pour l’avenir du Grand Paris, sur la gouvernance de la région-capitale, et dans la perspective de l’acte 3 de la décentralisation. pour l’électricité, le SIgEIF pour le gaz, le SIFUREP pour les services funéraires, prennent en compte les préoccupations de ces derniers dans les choix de gestion pour en assurer un service de qualité. C’est pourquoi les principaux syndicats de services nommé Ambassadeur à Madagascar > M. gilles hUBERSON, nommé Ambassadeur au Mali > M. Serge MOStURA, nommé Ambassadeur au Cambodge > M. François POUPARD, nommé Directeur Général d’Eau de Paris > Mme Marion ZALAY, nommée Directrice régionale et interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt d’Ile-de-France > Mme Corinne gORLIER, élue Maire d’Ablon-sur-Seine > M. thomas JOLY, élu Maire de Verrières-le-Buisson > Mme Marie-Madeleine LANgLOIS JOUAN, administrateur national à la Fédération nationale Familles de France, nouvelle représentante de la dite Fédération à la Commission consultative du service public local de l’eau du SEDIF. DÉLÉGUÉS DU SEDIF > M. Roland LEDUDAL et M. Jacques MARChAL, respectivement désignés délégué titulaire et délégué suppléant de la commune de Butry-sur-Oise > M. gérard WAgENtRUtZ et M. Claude POUILLARt, des grands syndicats d’Ile-de-France N° 81 / MAI 2013 > Mme Sophie AUCONIE, André SANTINI s’est interrogé sur le fait de savoir si chaque opérateur avait encore les moyens d’assumer seul un penchant naturel à l’autonomie et à la pseudo indépendance : « chacun ses usines, ses réseaux, ses équipements, ses procédés de gestion et de contrôle. On ne peut se permettre un service d’eau low cost, qui touche directement la santé de nos concitoyens et qui est vital pour l’activité économique ! » Rencontre intersyndicale Réunissant des élus locaux des communes, des départements, des communautés d’agglomérations proches des habitants, les grands syndicats urbains comme le SEDIF, le SIAAP pour l’assainissement, le SYCtOM pour les déchets ménagers, le SIPPEREC FÉLICITATIONS À urbains d’Ile-de-France dont le SEDIF, ont convenu de mettre en place une « Rencontre intersyndicale » des grands syndicats franciliens afin que l’expérience originale et unique dont ils sont porteurs puisse être identifiée et partagée. respectivement désignés délégué titulaire et délégué suppléant de la commune de Bethemont-la-Forêt > M. Bruno MACE et Mme Lucette CORBUN, respectivement désignés délégué titulaire et déléguée suppléante de la commune de Villiers-Adam > M. Bernard tAILLY et M. Roger MIgNOt, respectivement désignés délégué titulaire et délégué suppléant de la commune de Frépillon > M. Michel SALZARD et Mme Sylvie FLORIS, respectivement désignés délégué titulaire et déléguée suppléante de la commune de Valmondois > M. Jean-Pierre COURtOIS et M. Jean-Louis DELANNOY, respectivement désignés délégué titulaire et délégué suppléant de la commune de Mériel > M. Jean DELIgNIERES et M. Jacques DELAUNE, respectivement désignés délégué titulaire et délégué suppléant de la commune de Chauvry 5 ACTUALITÉS Des outils de communication rénovés et diversifiés Un « Kit Expo » diversifié et élargi La nouvelle carafe du SEDIF L’adhésion de nouvelles communes, de communautés d’agglomérations ou de communes, est toujours un événement majeur pour le SEDIF : en l’occurrence 149 communes totalisant 4,3 millions de Franciliens, sont désormais desservies par le SEDIF. A cette occasion, et pour profiter pleinement de l’eau du service public, de sa qualité et de sa pureté, le SEDIF a proposé en début d’année une nouvelle carafe, symbole d’un service public de l’eau toujours plus attractif, reconnu pour la qualité de sa gestion et la compétence de ses équipes. Ces carafes ont été mises à la disposition des communes ou intercommunalités adhérentes au Syndicat, qui pourront les utiliser lors de réunions ou de diverses manifestations, afin que l’image du service public de l’eau soit présente dans les moments forts de travail et de convivialité de la vie municipale ou intercommunale. 6 Afin que sa présence soit mieux identifiée et afin de gagner en pertinence dans les manifestations auxquelles il participe, le SEDIF entreprend de rénover ces derniers mois le matériel d’exposition. De nouveaux panneaux sont en cours d’élaboration afin de couvrir l’ensemble des thématiques portées par le Service de l’eau. Ce projet de diversification s’inscrit dans le chantier actuel de rénovation du « Kit Expo » qui adoptera très prochainement une nouvelle identité. La communication du Syndicat y gagne ainsi en cohérence et en modernité. L’ensemble de ces matériels est utilisé notamment dans les expositions communales ou lors des salons où le SEDIF est présent en tant que premier Service public d’eau en France. Les projets de Chari’O et de Bar à Eau Pour professionnaliser la présence du Service de l’eau dans les communes et compléter le « Kit Expo », de nouveaux outils sont en projet et seront disponibles dans le courant de l’année 2013. Afin de participer aux manifestations communales (journée de l’eau, de l’environnement, semaine du développement durable, évènements sportifs…), les projets de Chari’O et de Bar à Eau ont pour caractéristique partagée la mission de désaltérer le public en eau potable, cœur de l’action du SEDIF. Le Bar à Eau sera doté d’un mobilier spécifique et personnalisé. Il sera utili- sable avec de l’eau du réseau. Il comprendra deux modules bar séparables, deux colonnes de distribution d’eau et deux espaces de rangement. Les deux modules pourront ainsi être montés à deux endroits différents. Une large surface sera réservée aux visuels et aux messages. Pour les plus petites opérations, il a été imaginé un concept inspiré des vendeurs de glace ambulants qui permettra de désaltérer un large public avec un minimum d’espace et de manutention. Des gobelets personnalisés et en matière recyclable seront proposés. Pour augmenter la visibilité de ces mobiliers à usage externe, un totem avec voile pourrait y être associé. N° 81 / MAI 2013 Le délégataire interroge les consommateurs Les usagers du SEDIF veolia Eau d’Ile-de-France a mis en place un sondage consommateurs afin d’évaluer l’évolution de la perception du Service de l’eau tout au long du contrat de délégation qui le lie au SEDIF. La dernière vague, réalisée auprès de 514 abonnés, avait comme thème la perception de la qualité de l’eau (goût, odeur, teneur en calcaire) et la communication. satisfaits du service public de l’eau En tant que service public dans le domaine très exigeant de l’eau, le SEDIF se doit de mesurer la satisfaction de ses usagers, afin d’améliorer ses services en continu. Ainsi, depuis 2002, le SEDIF a mis en place, un outil permettant de mesurer cette satisfaction : l’Observatoire de la qualité du service public de l’eau. TNS Sofres, leader des études d’opinion en France, a maintenant en charge cet observatoire depuis 8 ans. D epuis son lancement, cet Observatoire montre un niveau de confiance et de satisfaction dans le service de l’eau organisé par le SEDIF des plus élevés : 94 % des abonnés interrogés disent avoir confiance dans le service de l’eau, et 9 usagers sur 10 à en être satisfait. En témoigne la consommation quotidienne d’eau du robinet à usage de boisson, en constante progression ces dernières années : 46 % des Franciliens buvaient de l’eau du robinet tous les jours en 2006, ils sont 58 % aujourd’hui. Si l’eau du robinet a parfois mauvaise réputation, pour son goût, son odeur ou ses qualités sanitaires, il est intéressant de constater que plus l’eau du SEDIF est consommée et plus on lui reconnaît des qualités qui vont à l’encontre de ces a priori. Ainsi, plus de 80 % des consommateurs sont satisfaits du goût de l’eau fournie par le SEDIF et plus de 95 % de sa qualité sanitaire ! N° 81 / MAI 2013 Cet enthousiasme vis-à-vis de la qualité de l’eau fournie par le SEDIF est lié à une meilleure connaissance des consommateurs du métier du fournisseur de l’eau en Ile-de-France : •aussi bien la technicité du métier, puisque 86 % des usagers affirment que « la production de l’eau potable fait appel à une technologie de pointe », 96 % sont d’accord avec le fait que « pour rendre l’eau potable de nombreux traitements sont effectués » et 94 % que « la production et la distribution de l’eau potable nécessitent des investissements importants », •mais aussi avec les qualités reconnues à l’eau du robinet pour la santé : 88 % des usagers du SEDIF interrogés pensent que « l’eau potable est le produit alimentaire le plus contrôlé », 82 % qu’elle « peut être bue tous les jours », et de manière encore plus marquée, 74 % d’entre eux affirment que « l’eau du robinet est sûre pour la santé ». 40 % Près de des usagers interrogés disent n’avoir pas connu de problème de goût ou d’odeur inhabituelle de l’eau du robinet ces 3 derniers mois, 13 % Seuls des personnes sondées ont connu « assez souvent » des problèmes de goût ou d’odeur de l’eau du robinet. Pour la moitié d’entre eux, ce goût n’était pas très fort. Il s’agissait de goût ou d’odeur de chlore dans la majorité des cas, L’odeur ou le goût de chlore affectent la consommation de 28 % des personnes interrogées Au sujet de la communication sur la qualité de l’eau, 48 % des personnes interrogées font référence aux informations qualité présentes dans la lettre Clario. 7 DOSSIER A Choisy-le-Roi, alors que l’année 2012 s’est achevée avec la démolition d’un décanteur, plus grosse opération de ce type sur nos usines depuis les années 60, ce printemps 2013 voit, à la place de cet ancien décanteur, le début de la construction d’une nouvelle unité de traitement des effluents destinée à améliorer la qualité des rejets dans la Seine. Refonte de l’unité de traitement des effluents de Choisy-le-Roi S ur l’usine de Choisy-le-Roi, l’installation actuelle de traitement des effluents ne garantit plus le respect permanent des normes de rejet en Seine. Cette unité, construite en 1986, et qui traite les purges issues de la décantation est devenue vétuste et insuffisante en terme de capacité de traitement. les exploitants, il a été proposé de démolir un décanteur rendu inutile du fait de la baisse des consommation, et d’y construire en lieu et place la nouvelle unité. Ainsi, afin de respecter la règlementation et dans le cadre de sa politique environnementale, le SEDIF a souhaité réduire encore l’impact de ses rejets en Seine par la construction d’une nouvelle unité de traitement capable de traiter les purges de décanteurs mais aussi les eaux de lavage de filtres à sable jusqu’alors rejetées sans traitement. Cependant, la construction de nouveaux ouvrages de décantation destinés à assurer le traitement des effluents présente une évidente difficulté d’insertion dans un environnement très construit. En concertation avec > Le lot 2 « Démolitions » notifié à la société ATD pour un montant de 644 k€ HT, 8 Les travaux ont été décomposés en 3 lots dont 2 ont été attribués en 2012 : > Le lot 1 « Construction des ouvrages de traitement » notifié au groupement OTV / Eiffage TP / Eiffage Énergie pour un montant de 18,3 M€ HT, > Le lot 3 « Aménagements des espaces extérieurs » sera lancé ultérieurement. L’agence de l’eau Seine Normandie cofinance cette opération pour un montant de 10 M€ HT dont 8 M€ en subvention. Les travaux ont débuté en septembre 2012 par la démolition du décanteur qui doit laisser place aux futurs ouvrages : > des réservoirs de récupération et de mélange des effluents à traiter, > 4 décanteurs lamellaires composés chacun d’une cuve de floculation agitée avec possibilité d’injection de polymère, d’une cuve de décantation équipée de lamelles inox, d’un racleur de boues décantées en fond d’ouvrage et de goulotte de récupération des eaux décantées, > une unité de conditionnement des boues à la chaux vive, > deux filtres-presse membranés, d’une capacité de 9 400 litres cha- N° 81 / MAI 2013 cun, assurant une déshydratation des boues à 40 % de siccité, > un parc de stockage des boues chaulées déshydratées avant leur évacuation en épandage agricole. Environ 10 000 tonnes de boues seront évacuées chaque année. Le projet technique présente deux points de performance : > Le choix « zéro polymère ». Le dimensionnement des décanteurs lamellaires permettra une floculation de type mécanique, sans ajout de produit chimique, > Une économie d’énergie de 650 à 700 MWh/an engendrée par l’ajout d’une couverture du plan d’eau des décanteurs lamellaires qui limite les dépenses d’énergie dues à la ventilation. tés par le projet contribueront à l’amélioration de l’environnement visuel et sonore des riverains de l’usine : l’ancienne unité bruyante et maintenant proche des nouvelles habitations de la ZAC du Port sera détruite pour être remplacée par 70 places de parking « verts » et par des aménagements paysagers favorisant la biodiversité. Au niveau du terrain naturel, une surface d’environ 3 300 m2 sera construite, sur une hauteur maximale de 14 mètres. Par ailleurs, la façade de la nouvelle unité alliant béton, bardage métallique, polycarbonate et acier s’intègrera de manière harmonieuse au sein des constructions existantes, bien en retrait de la voirie publique. Le comité du SEDIF inaugurera le 20 juin 2013 le chantier de construction de la nouvelle unité de traitement des effluents par la pose d’une « première pierre ». La maîtrise d’œuvre de ce projet est assurée conjointement par le cabinet Merlin pour la partie technique et les Ateliers Monique Labbé pour la partie architecturale. En situation de pointe, la nouvelle installation sera capable de traiter 40 000 m3/jour d’effluents et 34 tonnes/jour de MES (matière en suspension), tout en respectant les normes de rejet en Seine. En janvier 2015, la mise en route de la nouvelle unité de traitement des boues autorisera la déconstruction des anciens ouvrages et l’aménagement de l’espace ainsi libéré. Au final, les aménagements appor- N° 81 / MAI 2013 9 ENVIRONNEMENT Intégration de l’unité d’Arvigny Le Comité de décembre 2012 a décidé la résiliation anticipée du contrat de fourniture d’eau par la Société des Eaux de Melun et l’intégration de l’unité d’Arvigny dans le patrimoine du SEDIF à compter du 1er janvier 2013. L’ eau potable produite par les usines du SEDIF est très majoritairement d’origine superficielle. En cas de pollution généralisée simultanée des trois cours d’eau, la Seine, la Marne et l’Oise, le plan d’ultime secours serait activé. Il prévoit de maintenir un niveau minimal de distribution d’eau potable à partir de nappes souterraines protégées. C’est pourquoi la nappe du calcaire de Champigny dont provient l’eau potable produite par l’unité d’Arvigny, constitue pour le SEDIF une ressource alternative précieuse, qu’il convient de préserver et de maintenir pour l’ultime secours. C’est dans le contexte de la mise en service de la centrale nucléaire EDF de Nogent-sur-Marne, que le SEDIF avait été conduit, dans les années 80, à diversifier, par précaution, ses ressources dans la partie sud de son territoire. Ainsi a été conclu, en 1985, un contrat de fourniture d’eau 10 souterraine avec la Société des Eaux de Melun, qui a mis en place le système d’alimentation de l’usine d’Arvigny, sur les communes de Savignyle-Temple et Lieusaint. Aujourd’hui, l’évolution des conditions techniques et économiques relatives à la ressource de la nappe du calcaire de Champigny et les conditions de coûts globaux de production dans une période de baisse des consommations d’eau avec une capacité disponible dans les trois usines de production propres au SEDIF, justifie d’y mettre un terme et pour intégrer dès 2013 ces installations au patrimoine du SEDIF, financé par les économies substantielles réalisées avec l’arrêt de la fourniture d’eau par la Société des Eaux de Melun. La résiliation anticipée de ce contrat générant une indemnité globale et forfaitaire de sortie de 28 millions d’euros de la part du SEDIF Le baromètre du CIEau consacre l’eau du robinet Le Centre d’Information sur l’eau (CIEau) réalise chaque année une enquête nationale sur la perception de l’eau potable en France. Parmi les variations notables, il convient de citer le score de l’eau du robinet face à l’eau plate en bouteille, pour un usage de boisson : depuis 17 ans que ce baromètre existe, la première n’a pas cessé de gagner des parts de marché sur la seconde. Le record de l’année dernière vient ainsi d’être une nouvelle fois battu. N° 81 / MAI 2013 Retour sur le pic de froid et les interventions d’urgence La période de froid observée fin janvier 2013 a entraîné une augmentation des interventions d’urgence suite à des fuites se déclarant sur le réseau de canalisations de distribution et sur les branchements. L a cause principale de ces désordres est la baisse de température de l’eau des rivières alimentant les trois usines de production de Mérysur-Oise, de Neuilly-sur-Marne et de Choisy-le-Roi, qui induit une modification des conditions de pression pouvant solliciter mécaniquement jusqu’à la rupture des canalisations les plus fragiles. De ce fait, en application du contrat de délégation du service public, Veolia Eau d’Ile-deFrance a lancé dès le 21 janvier le plan de continuité et de secours gel. Quelques mesures de surveillance spécifiques dans les usines et sta- tions de pompages ont permis d’assurer sans restriction de capacité la production et le traitement des 3 usines. Le 23 janvier 2013, la température s’approchant de 3° C, seuil critique, les équipes de travaux et d’intervention d’urgence ont été renforcées y compris le week-end et ce jusqu’au 30 janvier suivant correspondant à la fin de l’épisode de froid. Au total, sur l’ensemble des territoires du SEDIF, les équipes sont intervenues à 192 reprises dont 65 interventions pour ruptures sur canalisations. Le projet Res’Echo totalement déployé V eolia Eau d’Ile-de-France avait la charge de mettre en place avant la fin de l’année 2012 le projet Res’Echo, dispositif de surveillance permanente du réseau via l’installation de 1 000 capteurs acoustiques à poste fixe, sur les secteurs les plus sensibles du réseau, visant à une « écoute » permanente des canalisations et des branchements en vue de la détection précoce des fuites pour un coût d’1,2 million d’euros H.T. Au 31 décembre 2012, 1 010 capteurs ont été posés sur le territoire du SEDIF assurant la surveillance acoustique du réseau situé dans l’emprise de zones sensibles aux risques de N° 81 / MAI 2013 mouvements de terrain de 70 communes du SEDIF. Chaque capteur mesure le bruit du réseau lors d’une plage horaire d’une demi-heure pendant la nuit. Les informations enregistrées par le capteur sont envoyées une fois par semaine vers le logiciel d’acquisition. Une analyse humaine de l’évolution temporelle du bruit mesuré pour chaque capteur permet de décider de l’engagement d’actions de recherche de fuites jugées nécessaires. De plus, dans le cadre de l’amélioration du rendement du réseau (branchements inclus), les équipes de Veolia Eau d’Ile-deFrance ont procédé, tout au long de l’année 2012, à des campagnes de recherches de fuites préventives. Ces campagnes ont permis de limiter les interventions d’urgence pour apparition de fuites non décelées préventivement. En 2012, 459 recherches de fuites ont été menées pour une détection de 181 fuites avérées dont 40 détectées à l’aide des capteurs Res’Echo. 11 ENVIRONNEMENT Le SEDIF baptise « Isabelle » sur son chantier de villejuif D ans le cadre de la construction d’un nouveau réservoir sur son site de Villejuif (94), et comme il est de tradition dans le milieu professionnel des travaux souterrains, le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France a organisé le 11 mars 2013 une cérémonie de baptême d’un tunnelier pour forer sous un réservoir existant à 12 mètres de profondeur sur une longueur de 85 mètres. futur réservoir au réseau de distribution du SEDIF, via deux conduites de 10 mètres de diamètre. « Isabelle », tunnelier de 3,60 mètres de diamètre pour 10 mètres de long, permettra la création d’une galerie enterrée pour le raccordement du Ce chantier d’un montant de 34 millions d’euros, commencé en septembre 2012 et programmé jusqu’à la fin 2014, verra la construction d’un réservoir constitué de 2 cuves de 25 000 m3 chacune. De façon plus globale, la création d’un nouveau réservoir dit « R7 » sur le site de Villejuif augmentera la capacité de réserve du secteur sud du territoire du SEDIF, qui couvre une population d’1,9 million d’habitants, en remplacement des réservoirs R1, R2 et R4 trop vétustes. Cet équipement, d’un budget total de 42 millions d’euros H.T. de son côté, est le plus important du XIVe Plan quinquennal d’investissement 20112015 du SEDIF, qui s’est fixé pour objectifs d’investir 485 millions d’euros pour le renouvellement du patrimoine, le renforcement de la sécurité des installations et l’amélioration de la performance du réseau. 12 N° 81 / MAI 2013 Le Centre Relation Client accessible aux sourds et malentendants Utiliser le téléphone se révèle bien souvent être une mission impossible pour les sourds et malentendants. C’est pour y remédier qu’a été développé Acceo, un service de traduction et de transcription de la parole en temps réel. L e concept vise à mettre en relation téléphonique un usager sourd ou malentendant avec un interlocuteur entendant par l’intermédiaire d’un opérateur. Ce dernier, en communication vidéo avec l’usager, transcrit instantanément en langage oral son discours en langue des signes. Réciproquement, il est capable de transcrire en temps réel la réponse de l’interlocuteur en TIP (Transcription Instantanée de la Parole, technique d’aide à la réception visuelle de la langue parlée). La solution Acceo a été conçue par une équipe de sourds, de transcripteurs, d’interprètes et d’entendants. Elle vise en particulier à faciliter les démarches des usagers sourds et malentendants auprès des collectivités ou des services consommateurs des entreprises. N° 81 / MAI 2013 Soucieux de l’égalité de tous dans l’accès au Service de l’eau, le Centre Relation Client de Veolia Eau d’Ilede-France propose depuis cette année aux personnes sourdes ou malentendantes d’utiliser ce nouveau service. Pour y accéder, l’usager peut se rendre sur l’espace Abonnés du SEDIF, ou directement sur la page dédiée http://www.acce-o.fr/client/ veolia/. Son fonctionnement est très simple. Il suffit d’être équipé d’une webcam avec une connexion internet Standard. L’appel est alors pris en charge par un interprète ou transcripteur Acceo selon le mode de communication choisie (langue des signes ou TIP). Il mettra en relation l’usager avec le chargé de clientèle. La facture en braille Le Service de l’eau est associé depuis de nombreuses années à l’association « Donne-moi tes yeux » pour envoyer la facture traduite en braille aux abonnés non-voyants. Ce service peut être mis en place gratuitement sur simple demande au Centre Relation Client. Les éléments traduits dans la facture sont : les références et les coordonnées de l’abonné, le montant à régler, la date d’émission de la facture, la date limite de paiement, les relevés du compteur, la consommation, le prix au m3, le solde antérieur et les moyens de paiement disponibles. 13 SOLIDARITÉ Le Club des grands services d’eau s’élargit C’est au cours d’un déplacement en janvier dernier que Christian CAMBON, Vice-président du SEDIF, a signé un accord de coopération avec Sydney Water officialisant l’adhésion au Club des grands services d’eau de ce 4ème membre après Milwaukee, Rabat et Prague. Sydney est la ville la plus peuplée d’Australie avec 4,4 millions d’habitants répartis sur près de 12 150 km². La situation de l’alimentation en eau de la ville de Sydney est dominée par des alternances d’extrêmes sècheresses, et d’inondations diluviennes. Depuis les années 2000, Sydney Water, le fournisseur d’eau de la ville de Sydney a adopté une stratégie d’économie d’eau centrée sur un usage rationnel de l’eau, sur la gestion des fuites et sur le recyclage. Société d’état, Sydney Water est le plus grand fournisseur d’eau en Australie et détient le monopole des services des eaux de Sydney. Cette première rencontre a donné lieu à un accord de coopération sur les thèmes suivants : • les réseaux communicants, • la relation clientèle, • l’efficacité opérationnelle, • la gestion des investissements, • l’empreinte économique. Avec ce nouveau membre, le Club des grands services d’eau s’élargit sur un nouveau continent avec une grande métropole dont les problématiques d’eau sont particulièrement sensibles. Son expérience et son expertise permettront de dynamiser les échanges et nourrir les réflexions menées au sein de cette instance. Les projets d’accès à l’eau potable continuent au Mali S ituée dans le nord-ouest du Mali, la commune de Diafounou Gory (région de Kayes, Cercle de Yélimané) comporte 14 villages et compte 36 000 habitants dont 26 000 desservis par 5 systèmes d’alimentation en eau potable. Leur gestion est confiée à des associations d’usagers de l’eau (AUE) qui trop souvent connaissent des difficultés d’exploitation : pannes prolongées, pression insuffisante, factures impayées, provisions au renouvellement insuffisantes, etc. A la demande de l’autorité communale, l’association SEVES met en œuvre une opération dont l’effet escompté est de fiabiliser le service d’eau pour 18 000 personnes et de l’étendre à 16 000. Le volet travaux comporte les chantiers comme le renforcement des stations de pompages de la ville de Tambacara et la réalisation du réseau de distribution des villages d’Ouleguela et Banguassi. Le projet prévoit de restructurer le service de l’eau au niveau communal : clarifier les règles, redéfinir les responsabilités et remettre à plat le fonctionnement du service. Avant même que les travaux ne soient lancés, l’effet de cette assistance techLe Ministre de l’Eau malien visite l’usine de Méry-sur-Oise (95) À l’invitation de la Fondation Veolia Environnement, M. Makan Aliou Tounkara, Ministre de l’Energie et de l’Eau du Mali a visité le 3 mai dernier l’usine de production d’eau potable du SEDIF à Méry-sur-Oise. Il fut accueilli par JeanPierre Pernot, Vice-Président du SEDIF et Maire de Méry-sur-Oise, représentant le Président du SEDIF André Santini. 14 nique s’est fait sentir : volumes vendus en hausse, coûts d’exploitation en baisse et une épargne qui se reconstitue pour le renouvellement des équipements mécaniques ! Cela montre que le partage de connaissances est tout aussi efficace que les dons pour réaliser des travaux. Portée par SEVES, une association de droit français, l’opération est mise en œuvre en partenariat avec 2AEP, un opérateur malien basé à Kayes. Celui-ci est, par ailleurs, mandaté par le gouvernement malien pour le suivi technique et financier du service d’eau potable. Gage de transparence, cette prestation est payante, au même titre qu’un commissaire aux comptes : les AUE règlent un montant équivalent à 0,03 cents d’euros par m3 produit. Ces conseils sont source d’économies qui sont 2 à 3 fois supérieures au coût de la prestation. Ainsi, les collectivités du Sud qui financent sur le prix de l’eau le suivi de la gestion du service, apportent des garanties qui inciteraient les collectivités du Nord à financer sur le prix de l’eau une aide au développement. L’équipe projet a récemment organisé en Ile-de-France une rencontre avec les associations des migrants qui sont aussi des co-financeurs de ce projet. Etant l’occasion de faire le point sur le déroulement du programme, cette rencontre fut d’autant plus importante que les migrants maliens en France jouent un rôle prépondérant dans le développement de leur village au Mali et la gouvernance des services collectifs. N° 81 / MAI 2013 COMPTE RENDU Les décisions du comité du 13 décembre 2012 Au cours de sa réunion du 13 décembre 2012, le Comité syndical… a été informé de l’état d’avancement des travaux d’équipement du programme d’investissement pour l’exercice 2012, faisant état d’une prévision du taux d’exécution budgétaire, au 31 décembre 2012, de 84 %, a été informé de l’état d’avancement, au 30 novembre 2012, du programme des travaux délégués pour l’exercice 2012, Compte tenu des conclusions de la réévaluation de la situation du SEDIF vis-à-vis de l’accès à l’eau d’origine souterraine de la nappe du calcaire de Champigny et du contrat de fourniture d’eau souterraine passé avec la Société des Eaux de Melun, a décidé de résilier de façon anticipée, au 31 décembre 2012, ce contrat, générant une indemnité globale et forfaitaire de sortie de 28 M€, couvrant l’indemnité de résiliation du contrat et la charge de reprise des installations, dont le financement sera intégré dans l’équilibre du XIVème Plan en cours de révision, et dans le budget primitif de l’exercice 2013 ; a été informé que l’ensemble des biens repris seront remis au SEDIF en bon état d’entretien et de fonctionnement au 1er janvier 2013, selon les termes du protocole de fin de convention ; et a approuvé et autorisé le Président à signer ledit protocole établi à cet effet, a approuvé moins une abstention un avenant n° 3 au contrat de délégation de service public (DSP) afin d’étendre le périmètre de la délégation aux communes de Béthemont-la-Forêt, Butry-sur-Oise, Chauvry, Frépillon, Mériel, Valmondois et VilliersAdam, de préciser certaines modalités d’application et d’effectuer l’ajustement de certaines dispositions du contrat identifié au cours des 18 premiers mois d’exécution de la DSP, d’y intégrer les incidences résultant de modifications réglementaires, et enfin, de prendre en compte les conséquences de la résiliation anticipée du contrat de fourniture d’eau souterraine conclu avec la Société des Eaux de Melun, et autorisé le Président à le signer ainsi que tout acte afférant à son exécution, a approuvé le programme d’investissement sous maîtrise d’ouvrage publique pour l’exercice 2013 (PIA 2013) pour une enveloppe prévisionnelle totale de 94,6 M€ H.T., caractérisée par les travaux sur les stations de relèvement et réservoirs et par un effort important pour le maintien à niveau du patrimoine et de renouvellement des usines, représentant respectivement près de 34,2 % et 25 % du montant de la section d’investissement, a entendu que la création d’un programme de recherches, d’études et de partenariats 2013 répond N° 81 / MAI 2013 à l’objectif d’établir des documents de programmation annuelle cohérents avec les documents budgétaires, consolidés si nécessaire pour l’ensemble des services du SEDIF, et que l’ensemble des prévisions de dépenses s’élève à 1,35 M€ H.T. ; a approuvé le programme de recherches, d’études et de partenariats 2013, a été informé de l’état d’avancement du programme Solidarité Eau au 1er novembre 2012 ; sur les 17 projets financés en 2010, 16 sont terminés, 13 sur 19 terminés en 2011 ; sur les 18 projets financés en 2012, 2 sont terminés et 9 au stade du conventionnement, a approuvé le programme primitif des opérations proposées au subventionnement pour l’exercice 2013 par la commission Solidarité Eau réunie le 19 novembre 2012, représentant un montant total d’1 216 500 €, attribués à 11 associations ; a autorisé la signature des conventions à passer avec les associations ou organismes bénéficiaires, précisant les modalités de versement des subventions, et de toute pièce s’y rapportant, a pris acte du compte prévisionnel de l’exploitation pour l’exercice 2013 ; le compte d’exploitation du service (C1), établi sur la base d’une prévision de volume d’eau vendu aux abonnés de 235,3 millions de m3, s’équilibre à 278,8 M€ en charges et produits ; le résultat d’exploitation prévisionnel avant rémunération du délégataire et participation des salariés est évalué en 2013 à 11,6 M€ contre 10,9 M€ en 2012 selon les comptes provisoires ; la rémunération nette du délégataire, avant participation des salariés, estimée à 9 M€, représenterait 2,9 % des ventes de produits et prestations de service du délégataire (hors redevances perçues pour le compte de l’AESN ou de VNF), a pris acte du programme prévisionnel des travaux délégués pour l’exercice 2013, portant sur : • le renouvellement de 20 502 ml de canalisations de distribution et la rénovation de branchements en plomb, • le renouvellement au titre du maintien en conditions opérationnelles des postes de commande et des automatismes des usines de production, des stations de relèvement et des sites distants, ainsi que des travaux d’entretien et de réparations courantes des installations, pour un montant total de 8,18 M €, • la réalisation de travaux neufs dans le prolongement des opérations engagées en 2012, relatives au déploiement de dispositifs de relève à distance (TéléO), à la mise en place d’un dis- positif de surveillance permanente du réseau sur certains secteurs sensibles (Res’Echo), et au développement d’applications informatiques, la mise en place de panneaux solaires, la réalisation d’un « logiciel carbone report » devant permettre de suivre l’évolution du bilan carbone du SEDIF, l’automatisation de l’usine de Choisy-le-Roi (niveau 3) et la gestion technique des consommations énergétiques (GTCE), pour un montant prévisionnel total de 9,55 M€, a fixé, à compter du 1er janvier 2013, la contrevaleur de la redevance « prélèvement unitaire » facturée par le délégataire pour le compte de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (AESN), à 0,0660 € H.T. par mètre cube facturé, afin de couvrir le montant de la redevance de l’exercice 2013 ; a autorisé le Président à pratiquer les aménagements nécessaires si des modifications interviennent sur le calcul de l’assiette ou sur la valeur de la redevance, par la seule voix du Président, l’ensemble du Comité s’abstenant, a fixé, à compter du 1er janvier 2013, à 0,015 € H.T./m3 le taux de la contre-valeur applicable pour assurer le financement de la taxe versée à Voies Navigables de France ; a autorisé le Président à pratiquer les aménagements nécessaires si des modifications interviennent sur le calcul de l’assiette ou sur le taux de la redevance, en lui permettant de passer et de signer les avenants correspondants, a adopté le budget primitif pour l’exercice 2013, qui s’équilibre à 298,7 M€ en mouvements budgétaires et à 178,4 M€ en mouvements réels, dont 94,6 M€ de dépenses d’équipement ; l’encours de dette au 1er janvier 2013 est évalué à 209 M€, l’annuité de la dette à 24 M€, la capacité d’autofinancement à 85,7 M€ et la capacité de désendettement à 2,4 années, a autorisé le Président, les vice-présidents, les membres du Comité, ainsi que certains fonctionnaires à représenter le SEDIF au cours de l’exercice 2013, aux congrès, manifestations, colloques, séminaires, visites techniques ou missions, organisés dans les domaines liés à son activité ; le remboursement des frais exposés s’effectuera dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur sur la base des frais réels et sur présentation de justificatifs. Les délibérations adoptées au cours de cette séance l’ont été à l’unanimité des membres présents et représentés, sauf mention contraire. 15