Se souvenir, encore et toujours - Schoul Schoulkauz

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GRAND-DUCHÉ
jeudi 1er octobre 2009
Echternach rend hommage à ses martyres et héros de la Seconde Guerre mondiale
Se souvenir, encore et toujours
bardés inlassablement de toutes
parts, terrifiés et cloîtrés dans les
caves des maisons, coupés de
tous moyens de communication
et de ravitaillement, ils ont vécu
les premières semaines du mois
d'octobre 1944 dans la peur et
l'incertitude.
En cette année de commémoration du 65e anniversaire du débarquement des
forces alliées en Normandie,
des cérémonies de souvenir
et d'hommage aux soldats et
aux civils disparus ont lieu
un peu partout en Europe.
■ Le grand-duché du Luxembourg participe également à ce
«devoir de mémoire», toutes générations confondues. Après Pétange, première ville luxembourgeoise libérée par les Américains
le 9 septembre 1944, c'est au tour
d'Echternach d'ouvrir à nouveau
et publiquement les pages douloureuses de son histoire afin que
jamais ne s'installent l'indifférence et l'oubli.
Contrairement aux autres citoyens du pays, les 3.000 habitants de la citée abbatiale n'ont
pas connu l'allégresse d'une libération. Pris entre deux feux et
plusieurs lignes de front, bom-
L'exposition présentera des documents d'époque évoquant l'épisode du 6 octobre
1944, connu sous le nom de «calvaire d'Echternach»
(Photo: N.G.)
Le 6 de ce même mois, les
Allemands les ont contraints à
abandonner leur foyer. Après
quelques jours d'errance tragique
sur une route en direction d'Osweiler, ils ont enfin croisé les
troupes américaines. Les évacués
d'Echternach ont alors pu goûter
aux joies d'une liberté retrouvée.
Ce tragique épisode, connu sous
le nom de «calvaire d'Echternach», fera prochainement l'objet d'une exposition à ne pas
manquer. En complément et parallèlement à ce thème central,
d'autres volets de cette période
noire de l'histoire grand-ducale
seront illustrés: près de 70 panneaux, comprenant plus de 500
documents et photos d'époque,
retraceront la vie clandestine et
le quotidien des quelque 3.500
jeunes réfractaires luxembourgeois et des 10.000 familles
d'anonymes qui les ont aidés à se
cacher ou à rejoindre la Résistance. De nombreuses illustrations feront découvrir aux visiteurs les multiples visages d'Echternach un peu avant, pendant
et un peu après la Seconde
Guerre mondiale. Enfin, l'artiste
peintre luxembourgeoise Madeleine Weis-Bauler, femme de
courage et résistante des premières heures, ancienne déportée
des camps de Ravensbrück et Bergen-Belsen, exposera ses toiles
où l'horreur et la triste réalité de
la guerre interpellent sciemment
le spectateur pour que toujours il
se souvienne de l'impensable.
■ Nicole Godziewski
Exposition à découvrir au Trifolion
d'Echternach du 11 au 15 octobre,
de 15 à 18h.
Entrée libre et gratuite
Prévention à l'école primaire de Wilwerwiltz
La police dans la cour
de récréation
LA VIE OFFRE BIEN PLUS QU’UNE VOLVO. COMME LA ROUTE DU SOLEIL
DONT VOUS FERIEZ VOLONTIERS VOTRE QUOTIDIEN. LES MOMENTS
DE GRÂCE LORSQU’AU FEU ROUGE, LE RONRONNEMENT DU MOTEUR
S’ARRÊTE GRÂCE À LA FONCTION START/STOP SI ÉCONOME EN
CARBURANT ET QUE CHET BAKER PREND LE RELAIS, DANS LES SIX
HAUT-PARLEURS. LE PLAISIR D’UN BREAK QUI ATTIRE LE REGARD
TOUT EN SE LIMITANT À 104 G/CO2 PAR KM. C’EST POURQUOI VOUS
EN CONDUISEZ UNE.
Une cour de récréation beaucoup plus gaie rendrait les enfants moins
agressifs
(Photo: S. M.)
Depuis quelque temps, les enfants de l'école primaire Schoulkauz à Wilwerwiltz ne voient
plus leur cour de récréation
comme avant. En effet, une nouvelle «déco» et l'installation de
nouveaux jeux auront pour but
de déjouer d'éventuels comportements d'agressivité, voire de
violence. Le service de prévention de la police a même mis la
main à la pâte afin qu'un climat
serein soit préservé pendant la
pause. Le concept Sief cool, spill
mat sera proposé aux trente-quatre communes du Nord.
Lancé en 2007 par le syndicat
scolaire des communes de Wilwerwiltz et d'Eschweiler, l'association des parents d'élèves, la
maison de jeunes de Diekirch et
la police, le projet Sief cool, spill
mat vient officiellement de voir
le jour. Il s'agit en effet de rendre
une cour de récréation beaucoup
plus accueillante et de créer une
bonne ambiance, afin que les
écoliers ne soient pas tentés d'entrer en conflit les uns avec les
autres mais aussi de les occuper
pendant leur pause.
Dans ce contexte, les abords,
c'est-à-dire les murs ou les escaliers, ont été mis en peinture,
soit avec des couleurs chatoyantes, soit grâce à des graffitis, et
quatorze jeux peints au sol ont
été conçus. Toutes ces transformations graphiques comportent, dans ce contexte, un message de non-violence. Pour ce
faire, le service des Ponts et
Chaussées et le Forum pour
l'Emploi ont été mis à contribution. Les travaux s'élèvent à environ 8.000 euros et occupent
un grand nombre d'enfants.
L'achat d'un jeu que l'on a l'habitude de croiser dans les aires
de jeux aurait coûté plusieurs
dizaines de milliers d'euros et
n'aurait distrait qu'une dizaine
de bambins.
La police a mis le concept sur
papier au sein d'un ouvrage qui
sera proposé aux trente-quatre
communes du Nord. A suivre...
■ Sandrine Manuguerra
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