A la tête de l`ARCN: Justin Bitakwira annonce ses couleurs
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A la tête de l`ARCN: Justin Bitakwira annonce ses couleurs
A la tête de l’ARCN: Justin Bitakwira annonce ses couleurs Quelques jours après avoir porté sous les fonts baptismaux son parti l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale (ARCN), Justin Bitakwira fait de plus en plus parler de lui. A la tête de cette formation politique qu’il considère comme une catéchèse qui va transformer les consciences de ses concitoyens pour apporter le changement, le leader de l’Opposition Citoyenne entend mener la politique autrement. Il promet de combattre le mal, qu’il provienne de l’opposition ou de la majorité. Il compte par ailleurs encourager le bien d’où qu’il provienne. Comme dirait l’artiste musicien Koffi Olomide dans son album « Monde Arabe », l’ARCN est visiblement pour son leader ce « un » qui manquait jusque-là à « neuf-cent nonante-neuf » pour faire « cent ». Ce parti vient consacrer la carrière de son initiateur qui justifie d’un parcours élogieux dans la sphère politique. Plusieurs fois emprisonné pour ses opinions politiques notamment pendant la deuxième république, forcé à l’exil durant plus d’une décennie, élu deux fois Député national pour la circonscription d’Uvira dans le Sud Kivu, fondateur de l’Académie Congo Conscience (ACC), une école de formation civique et politique, cofondateur de l’UNC dont il a occupé des fonctions de premier égard jusqu’à celles de Président du groupe parlementaire, Justin Bitakwira qui se considère comme une exception politique croit arriver le moment de tisser sa toile. Et il dit avoir pris tout son temps nécessaire pour aiguiser son coutelas avant sa nouvelle bataille : « quand vous voyez quelqu’un d’intelligent concentré, ne vous moquez pas de lui… nous sommes sérieux », souligne Bitakwira. L’homme a le privilège d’avoir été à la majorité dont il connait les forces et les faiblesses. Il a fait par la suite l’opposition radicale dont il provient, affirmant qu’il y a à redire sur cette opposition qui fait la nuit le contraire de ce qu’elle dit la journée. D’où le renouvellement de la classe politique congolaise qu’il appelle de tous ses vœux. Un souffle nouveau Investi Président national de l’ARCN à l’occasion de sa sortie officielle dernièrement dans la salle La Conforta noire de monde, dans la commune de Kasavubu à Kinshasa, Justin Bitakwira est accueilli comme un vent nouveau. Fort de sa parfaite connaissance du microcosme politique congolais, l’élu d’Uvira dans le Sud Kivu s’annonce comme une nouvelle énergie qui va-t-en-guerre contre tous les antivaleurs qui caractérisent la scène politique congolaise. Il promet de se mettre dès à présent au travail avec le concours des milliers de citoyens congolais qui se sont joints à lui au sein de l’ARCN pour former un nouveau type de Congolais, lequel va assumer ses responsabilités avec abnégation et efficacité, surtout dans l’intégrité pour l’intérêt de l’ensemble du peuple. Contrairement à ses prédécesseurs politiques qui ont fait « la lutte pour la lutte », tel un joueur qui, même devant un cage sans gardien, tire à coté, Justin Bitakwira vient d’entrer en jeu, et annonce qu’il marquera à la première occasion, l’objectif de tout parti politique étant de conquérir et exercer le pouvoir pour apporter des solutions aux problèmes du peuple : « ce n’est pas parce qu’on a fait quatre-vingt-dix minutes dans le terrain qu’on marquera ; on peut faire son entrée sur l’aire de jeu même cinq minutes avant la fin du match et marquer le but de la victoire », précise-t-il, avant d’ajouter dans le même style « l’histoire du sport congolais nous apprend qu’il fut des anciennes gloires du football telle que Ndaye Mutumbula, Mayanga, Kabongo et autes qui ont fait parler leur temps. Mais aujourd’hui, c’est Meschak, Bolasie etc… qui font sursauter les supporters. En musique, l’on se souviendra de Franco, Tabu Ley, Wendo etc, mais de nos jours, c’est Fally ou Ferre qui fait jazzer les fans… », un peu comme pour dire, en politique, c’est le temps de Bitakwira. Découvrir son talent Dans son adresse à ses militantes et militants de l’Alliance pour la République et la Conscience Nationale (ARCN), Justin Bitakwira invite ses disciples à découvrir leurs talents respectifs. Paraphrasant Martin Luther King, le Président national de l’ARCN ne pouvait être plus clair : «Dieu n’a laissé personne sans talent. Chacun de nous en porte en soi mais des talents cachés au profond de lui-même des forces créatrices, et nous avons le devoir de les découvrir et de les utiliser ». Une manière d’encourager les membres de son parti d’exprimer leurs ambitions au sein de cette formation politique. Il les exhorte à ne pas se laisser désorienter. Pour être plus rassurant, il partage avec l’auditoire une anecdote tirée de sa propre expérience. Sollicité comme collaborateur direct d’un haut fonctionnaire de la sécurité du pays, il déclina l’offre sans brocher alors qu’il était en chômage. Et pour cause, il refusait de désorienter son talent : « ce n’est pas ce que je suis venu faire à Kinshasa… et trois mois après, la guerre de 1998 éclate, j’ai proposé mes services à l’Afdl de l’époque pour organiser la résistance populaire… J’exploitais alors mon talent », affirme-t-il avant de poursuivre sa prêche au message de Martin Luther King : « lorsque quelqu’un a découvert pourquoi il a été créé, il doit mettre tout en œuvre pour réaliser au maximum le plan du créateur suivant ses propres possibilités… si tu ne peux pas être un arbre sur la colline, soit un buisson, si tu ne peux pas être une route, soit un sentier, si tu ne sais pas être le soleil, soit une étoile… La valeur ne se mesure pas aux dimensions. Dans la nature, le lion, l’éléphant ne font pas tomber le baobab. C’est la termite seule qui réalise cet exploit. Nous serons comme une termitière pour changer ce pays ». Après avoir partagé ce message aux couleurs d’un réarmement moral, Justin Bitakwira a chargé les cadres de son parti d’aller, proclamer le message de la conscience nationale, avec leurs lampes allumées, au modèle du philosophe grec Diogène qui se promenait dans les rues d’Athènes en pleine journée avec une lampe allumée à la recherche d’un homme idéal pouvant transformer la société grecque. L’ARCN ambitionne de transformer la Rdc au modèle de la Chine sous Mao, modèle politique de son leader, le Député national Justin Bitakwira Bihona-hayi. Mushamalirwa