La décolonisation en Afrique
Transcription
La décolonisation en Afrique
− Décolonisation sans crise, qui entraîne une balkanisation de l’Afrique car les anciennes frontières sont conservées. − Les leaders de cette décolonisation sont : Senghor (Sénégal), Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire), Sékou Touré (Guinée). − La loi-cadre Defferre (1956) leur accorde l’autonomie interne . − La « Communauté Française » de De Gaulle fait des anciennes colonies des « territoires associés » (1958). − 1961 : indépendance accordée à toutes les colonies françaises d’Afrique noire. • L’Afrique portugaise : − Angola + Mozambique + Guinée Bissau sont considérées comme des provinces et non comme des colonies. − Mouvements nationalistes soutenus par l’URSS (Frelimo au Mozambique, MPLA en Angola). − La décolonisation a eu lieu de 1961 à 1974 et provoque au Portugal la « Révolution des œillets » qui renverse le dictateur Salazar en 1974. II. La décolonisation du Maghreb La Tunisie et le Maroc !" • Points communs : − Ce sont des protectorats français devenus en 1946 des Etats associés. − Rôle de la Seconde Guerre Mondiale et des « occupants » arrivés pendant la guerre : débarquement allemand en Tunisie / américain au Maroc : ils sont considérés comme des « libérateurs ». − Rôle de l’ONU : elle encourage ces régions à se décoloniser. • Cas de la Tunisie : indépendance en 1956 : − Un parti indépendantiste (le Néo Destour) et un meneur (Bourguiba). − Face au Néo Destour, la résistance française s’organise. − Les rebelles tunisiens mettent en œuvre un terrorisme rural. − 31 juillet 1954 : discours de Carthage prononcé par Mendès France : rencontre avec les chefs rebelles auxquels est accordée l’autonomie interne. • Cas du Maroc : indépendance en 1956 : − Les leaders indépendantistes sont Ben Barka et Ben Youssef (son parti : l’Istiqlâl). − Les colons français résistent en s’appuyant sur l’aristocratie locale et sur l’armée. − Rapidement, recours au terrorisme : émeutes très violentes à Casablanca (1952). − Arrestation de Ben Youssef : malgré cela, le terrorisme urbain continue. − 1956 : la France accorde l’indépendance au Maroc. − Ben Youssef revient au Maroc et devient Roi du Maroc sous le titre de Mohamed V. L’indépendance de l’Algérie !" • Montée du nationalisme algérien : − 8 mai 1945 : émeutes à Sétif dans l’Est algérien. − Nationalistes représentés par 2 tendances : tendance dure de Messali / tendance modérée de Abbas. − Création du Front de Libération Nationale (FLN), en novembre 1954 par un petit groupe issu du mouvement de Messali et dirigé par Ben Bella. • 1er novembre 1954 : drame de la « Toussaint rouge » : − Attentats des groupes armés du FLN contre des instituteurs français. • Eté 1955 : aggravation de la situation : − Le gouvernement français envoie les troupes du contingent en Algérie. − La fraction modérée de Abbas se rallie au FLN. • Le gouvernement Guy Mollet envoie Soustelle en Algérie pour entreprendre des réformes : − Echec : abandon des réformes + Soustelle remplacé par Lacoste. • Octobre 1956 : arrestation du leader indépendantiste Ben Bella par l’armée française. • Février 1958 : drame de Sakhiet (base arrière du FLN en Tunisie). • Le FLN récupère la majeure partie de la population : − Point culminant de la résistance musulmane : la bataille d’Alger en 1959 (dans la Casbah). • 13 mai 1958 : retour de De Gaulle au pouvoir sous la pression de l’armée. • 1959 : De Gaulle se prononce pour le droit à l’autodétermination des Algériens, en espérant qu’ils opteront pour l’Algérie algérienne mais associée à la France. L’Algérie acquiert l’autonomie interne. • 1961 : De Gaulle propose l’indépendance. • 19 mars 1962 : signature des Accords d’Evian : l’Algérie est indépendante. Memopage.com SA ® / juin 2002 / Auteur : Hélène Marchand / Expert : Christine Maillard / ISSN : en cours • L’Afrique britannique : − Décolonisation graduelle, pragmatique, par accord tacite (sauf au Kenya). − Les nationalistes qui prennent en charge leur pays ont déjà eu l’expérience du pouvoir local, comme dans toutes les colonies britanniques. − La Grande-Bretagne perd le contrôle politique et juridique mais maintient son influence culturelle et économique. − En Afrique Occidentale : Ghana (ancienne Gold Coast) + Nigéria (ravagé de 1967 à 1970 par une guerre civile quand la province du Biafra a voulu faire sécession). − En Afrique Orientale : Tanzanie (Nyéréré) + Ouganda (Amin Dada) + Zambie + Zimbabwe + Kenya (révolte armée sous la direction de Kenyatta). • L’Afrique belge : le cas du Congo : − Essor des partis nationalistes de Kazavutu et Lumumba. − Crise économique (1958-1960) qui entraîne des émeutes indépendantistes et séparatistes (Kassaï et Katanga). − Les casques bleus envoyés par l’ONU ne sont pas efficaces : c’est Mobutu qui ramène l’ordre par un coup d’Etat en 1961. − C’est la seule décolonisation en Afrique noire qui s’inscrit dans le cadre de la guerre froide (soutien de la CIA à Mobutu). • L’Afrique française : Les aspects de la décolonisation !" • C’est le continent le plus colonisé, mais où les mouvements nationalistes sont les moins organisés. • Plusieurs événements ont eu un grand impact : − La décolonisation en Asie est terminée dès 1954. − La Conférence de Bandoung en 1955. − La Conférence d’Accra en 1958 (Ghana) : c’est pour l’Afrique l’équivalent de la Conférence de Bandoung pour l’Asie. Les bases de la décolonisation !" I. La décolonisation en Afrique noire La décolonisation en Afrique