quotidien le soleil - sene

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quotidien le soleil - sene
[QUOTIDIEN LE SOLEIL - SENEGAL]
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QUOTIDIEN SENEGALAIS D'INFORMATIONS GENERALES
DÉVELOPPEMENT RURAL ET AGRICOLE AU SENEGAL : Près de 68
milliards Fcfa investis par le Fida
Le Fonds international pour le développement de l’agriculture appuie les programmes axés sur le développement villageois, la sécurité
alimentaire, la protection des ressources naturelles, la micro entreprise et la modernisation de l’agriculture au Sénégal. Depuis 1979,
selon Mohamed Béavogui, son directeur Afrique de l’Ouest et du Centre, le Fida a financé quatorze projets de développement dans notre
pays, pour un montant global de près de 150 millions de dollar.
Rome - C’est dans son bureau situé au quatrième étage du siège du Fida, à Rome, que le Guinéen Mohamed Béavogui nous reçoit pour
parler de l’action de l’organisme onusien en faveur du développement de l’agriculture. Selon le directeur du Fida Afrique de l’Ouest et du
Centre, l’institution, depuis sa création en 1974, finance les projets des gouvernements, qui correspondent à des programmes de lutte
contre la pauvreté et d’augmentation de la production agricole pour assurer une sécurité alimentaire. Mais, remarque-t-il, la priorité des
projets est décidée par les gouvernements eux-mêmes.
Financement de projets et soutien aux femmes
« Notre mandat est de soutenir le développement rural, à travers la réduction de la pauvreté, par des activités de développement
agricole et des activités connexes à l’agriculture, de manière à créer de la richesse par la vente de surplus », affirme M. Béavogui.
Mais, faut-il assurer d’abord la sécurité alimentaire des producteurs par une stratégie qui s’appuie sur l’accès à la terre par irrigation, avec
une maîtrise de l’eau. Une fois qu’il a accès à la terre, le paysan a besoin d’une bonne technologie, de bonnes semences, des intrants,
etc. C’est cet accès que finance le Fida. Au Sénégal, le Fida a financé plusieurs projets, dont actuellement le Projet de développement
agricole de Matam (Prodam). Localisé dans douze villages, ce projet s’inscrit depuis son lancement en 1995, dans la politique
d’aménagement hydro agricole de la rive gauche du fleuve Sénégal.
« D’après les estimations de M. Béavogui, depuis 1979, le Fida a financé quatorze projets de développement au Sénégal pour in montant
de près de 150 millions de dollars (soit environ 68 milliards de Fcfa). La première série de programmes était axée sur le développement
villageois, la sécurité alimentaire et la protection des ressources naturelles. « Maintenant, nous sommes passés à une autre échelle. C’est
l’échelle d’appui à la micro entreprise et à la modernisation de l’agriculture. Faire en sorte que le petit agriculteur se modernise, qu’il
devienne quelqu’un qui génère des ressources, non seulement de l’agriculture, mais de toutes les activités péri agricoles » note -t-il. Selon
Mohamed Béavogui, pour avoir une bonne production agricole, il faut investir dans la gestion des ressources naturelles. La dégradation
des sols et des eaux est très rapide en Afrique et dans la région qui couvre le Sahel et une partie du Sahara, on ressent cet effet de
dégradation des sols et des eaux. C’est pourquoi l’intervention du Fida dans cette région inclue obligatoirement des techniques
innovantes qui améliorent la gestion des terres et des eaux. L’organisme onusien a beaucoup investi dans des expérimentations au
Burkina Faso, au Niger, au Tchad, sur des techniques qu’on appelle les demi-lunes, les cordons pierreux, etc. Comme l’a montré un film
projeté lors de la plénière, plusieurs progrès ont été constatés dans l’amélioration de l’environnement de certaines zones dans des pays
comme le Burkina Faso et le Kenya après des activités qui y ont été lancées avec l’appui du Fida...
Si l’objectif est de moderniser l’agriculture, il faut qu’on puisse utiliser les ressources humaines capables d’absorber et d’utiliser assez
rapidement les technologies, donc au moins savoir lire et écrire. C’est pourquoi, le Fida tient à impliquer les femmes et les jeunes dans
cette modernisation de l’agriculture. Selon le directeur de Fida Afrique de l’Ouest et du Centre, en ce qui concerne les femmes,
l’organisme onusien a une stratégie régionale d’appui à l’implication des femmes dans l’agriculture.
« Nous encourageons les gouvernements à l’inclusion réelle des femmes dans le mécanisme, le processus de gestion des systèmes
agricoles. Nous faisons en sorte qu’elles aient accès plus facilement à la terre. Nous encourageons des systèmes qui permettent aux
femmes d’avoir accès aux financements », affirme M. Béavogui.
Le Fida, dit-il, essaie également d’aider le dialogue qui permet aux femmes d’accéder aux postes de responsabilités dans les institutions
des paysans et institutions publiques qui doivent prendre des décisions sur l’agriculture.
Omar DIOUF (Envoyé spécial)
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23/04/2010 11:05