Paris - Collection Paolo Morigi Important Art Africain

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Paris - Collection Paolo Morigi Important Art Africain
Paris - Collection Paolo Morigi Important Art Africain
EXPOSITION A PARIS DU JEUDI 2 AU DIMANCHE 5 JUIN DE 10H A 18H - WEEK-END DE 14H A 18H
EXPOSITIONS D'UNE SELECTION DES ?UVRES A MUNICH (19 AVRIL), COLOGNE (21 AVRIL) ET NEW
YORK (7-11 MAI)
statue féminine Baulé assise, Côte d'Ivoire
haut. 42 cm
estimation : 280.000/330.000 €
porteur de coupe Songye, République Démocratique du Congo
haut. 59 cm
estimation: 350 000/450 000 €
statue d'homme assis Baulé, Côte d'Ivoire
Haut. 42 cm
estimation: 300 000/350 000 €
Trône Bamum, région du Grassland, Cameroun
Haut. 54 cm, Diam. 58 cm
estimation: 600 000/900 000 €
Masque Kru, Liberia
estimation: 8 000/12 000 €
La collection Paolo Morigi constitue un ensemble unique, mêlant les provenances les plus prestigieuses dans ce
domaine et des pièces d'une qualité exceptionnelle dont certaines sont accompagnées d'une documentation très
pointue. Elle illustre aussi, en 150 lots, l'histoire des regards posés par le monde occidental sur l'art africain dès le
début du XXe siècle : objet ethnographique ou oeuvre d'art recherchée par des amateurs de plus en plus nombreux
et, surtout, en raison des hommes auxquels cette collection est liée, une source d'inspiration fondamentale pour les
artistes du XXe siècle.
Paolo Morigi, citoyen suisse d'origine italienne, se passionne depuis 40 ans pour l'art africain emboîtant le pas de
deux des plus grands précurseurs dans ce domaine : G.F. Keller et Han Coray. Ainsi parcourt-il l'Afrique de l'Ouest,
principalement la Côte d'Ivoire et le Liberia, où il réalise un très important travail de collecte d'informations, de
photographies et de recherches. Parallèlement, il acquiert à la fin des années 1960 le fonds Han Coray d'art africain
puis, en 1989, la collection G.F. Keller et ne cessera pas d'acheter en salles des ventes jusqu'à la fin des années
1980.
LES HOMMES
Le fonds Georges F. Keller constitue le cœur de la collection Paolo Morigi. Georges Frédéric Keller (1899-1981),
proche collaborateur d'Albert C. Barnes (Philadelphie) et de la famille Mellon, débute sa carrière de marchand d'art
moderne à Paris dans les années 1920 avant de diriger, à partir de 1930, la galerie Georges Petit. C'est de cette
époque que date sa collaboration avec Dali dont il s'occupera jusqu'en 1963. A New York, il entre comme associé à
la Bignou Gallery Inc. en 1936 puis ouvre avec Roland Balay la Carstairs Gallery, qu'il dirigera de 1949 à 1963.
Parallèlement, Georges F. Keller se passionne pour l'art africain et acquiert dès l'âge de 19 ans sa première
sculpture. En 1931, il est nommé expert avec Charles Ratton et Louis Carré de la vente considérée aujourd'hui
comme historique de la collection André Breton et Paul Eluard (hôtel Drouot, Paris, 2/3 juillet 1931). L'art africain
devient alors progressivement son principal centre d'intérêt : dès 1951, il confie sa collection d'art moderne au
musée des Beaux-Arts de Berne afin de ne vivre qu'entouré de ses sculptures africaines. En 1980, ce même musée
expose, sous le titre Art d'Afrique et d'Océanie - une collection particulière inconnue, près de 300 œuvres réunies
par Keller. Il confie alors à son jeune ami, Paolo Morigi, l'élaboration du catalogue.
Han Coray (1880-1974), dont le nom est associé à un grand nombre d'œuvres de la collection Paolo Morigi, fut l'un
des plus grands collectionneurs d'art africain du début du siècle et le premier, en Suisse, à exposer ces pièces
comme des œuvres d'art à part entière. Ainsi, accueillit-il, en 1917, dans l'une de ses galeries à Zürich, la première
exposition du mouvement Dada qui incluait également quelques pièces d'art nègre. Cette exposition a éveillé
l'intérêt de l'avant-garde artistique européenne à laquelle appartenaient Hans Arp, Tristan Tzara ou Hans Richter.
La collection Paolo Morigi rassemble des œuvres des deux collections que Han Coray avait successivement
réunies. La première, exposée en 1931 au Museum für Völkerkunde à Munich, fut dispersée en 1940 et la seconde
fit l'objet de l'ouvrage Meisterwerke Altafrikanischer Kultur aus der Sammlung Casa Coray réalisé par Han Coray et
Paolo Morigi en 1968.
Enfin, les œuvres réunies par Paolo Morigi ont également pour provenance les collections formées par Guillaume
Apollinaire, Pierre Matisse, Georges de Miré, Charles Ratton et André Fourquet, précieux témoignages de l'acuité
de leurs regards sur la qualité esthétique du patrimoine artistique africain.
LA COLLECTION
LA SCULPTURE
La collection compte des objets rares à la qualité esthétique remarquable. De l'ancienne collection Han Coray
Lugano-Agnuzzo, un porteur de coupe Songye, République Démocratique du Congo, le corps aux volumes
géométriques prolongé par un long cou annelé supportant une tête aux traits puissants, constitue un type
exceptionnel relevant à la fois de la tradition des figures d'ancêtres Songye et de celle des statues porteuses de
coupe Luba.
Le seul exemple comparable connu est conservé au musée ethnographique de Tervuren (haut. 59 cm, estimation :
350 000 - 450 000 €*). Provenant de la même région, une statue masculine Songye, dont la force plastique est
accentuée par les très nombreux attributs évoquant la puissance de sa fonction (haut. 115 cm, estimation :
120.000/160.000 €).
Une statue d'homme assis Baulé, Côte d'Ivoire, les mains refermées sur l'extrémité de sa barbe, provenant de
l'ancienne collection Georges de Miré, est remarquable à la fois par son équilibre formel et l'extrême raffinement de
l'ornementation de la coiffure et des scarifications. (haut. 42 cm, estimation : 300 000/350 000 €).
Achetée au marchand parisien Ascher en 1925-1926, une statue féminine Baulé assise, dont le caractère
exceptionnel de la sculpture et de la patine s'associent à l'extrême rareté de la représentation : la tête légèrement
inclinée, elle fixe son regard sur le bracelet à son poignet gauche (haut. 49 cm, estimation : 280.000/330.000 €).
Une des pièces historiques de cette collection est un trône Bamum de la région du Grassland, au Cameroun. Le
plateau circulaire est soutenu par dix maternités cariatides dont les visages, et les corps sont plaqués de feuilles de
métal. Considéré comme le plus beau siège royal de la région du Grassland, il fut présenté comme l'une des
œuvres phares à l'exposition historique African Negro Art au Musée d'Art Moderne à New York en 1935 (haut. 54
cm, diam. 58 cm, estimation : 600.000/900.000 €).
La collection compte un ensemble spectaculaire de cinq figures de reliquaire Kota du Gabon. L'une d'elles de
l'ancienne collection du Général Dagnan à Nice, grand ami du collectionneur André Fourquet qui lui acheta plusieurs
pièces du Gabon, a pu être stylistiquement rattachée à un petit groupe de pièces comparables et attribuer à un
artiste (haut. 53 cm, estimation : 120.000/150.000 €). Une autre, provenant de l'ancienne collection Pierre Matisse,
appartient au style dit 'classique' des figures reliquaires Kota révèle un parfait équilibre formel qui, associé à sa
dimension, donne une impression de majesté (haut. 62 cm, estimation : 100.000/150.000 €).
Parmi les statues féminines, une statue Guro de Côte d'Ivoire, acquise auprès du marchand parisien Ascher dans
les années 1920 est un exemple rare de cette région, généralement peu représenté dans les collections
occidentales. Ses qualités esthétiques exceptionnelles, associées au sentiment de puissance qu'elle dégage,
permettent de considérer cette statue comme l'une des plus belles expressions de la sculpture Guro (haut. 45 cm,
estimation : 100.000/130.000 €).
PARURES DE MASQUES
Le désintérêt des collecteurs sur le terrain et le goût des collectionneurs ont généralement conduit à ne conserver du
masque que sa face sculptée. S'inscrivant à l'encontre de cette tendance, Paolo Morigi a privilégié le masque dans
son entité la plus complète possible - collecter le masque avec sa coiffe et ses attributs d'origine. La collection en
offre plusieurs exemples prodigieux.
Paolo Morigi a ainsi préservé leur identité à certaines faces sculptées comme ce masque féminin Dan/Mano,
Liberia, coiffé d'une longue bande en tissu conique rouge cousue de coquillages cauris terminée par une
spectaculaire touffe de plumes (haut. 93 cm). Sa coiffe permet de l'identifier comme un masque de divertissement
porté lors de mascarades de l'association féminine Sandé (estimation : 12.000/18.000 €).
Le plus important est un grand masque ovale Guerzé ou Loma, Liberia, ceint sur le front d'un bandeau de tissu rouge
planté d'une couronne de plumes. Comparable à celui conservé au New Orleans Museum of Art, il est porté en de
rares occasions comme celle du retour des initiés de l'école de la brousse et, dans certains cas, dans le cadre du
Poro (haut. 78 cm, estimation : 25.000/35.000 €).
Paolo Morigi a également valorisé des œuvres dont l'aspect est plus proche de l'accumulation que d'une pièce
sculptée. Deux masques Kru, Liberia, présentent un faciès impressionnant composé d'une amoncellement de
formes, de matières et d'attributs renforçant symboliquement leur puissance. Ce type de masque, utilisé dans le
cadre du Poro, a pour rôle d'effrayer les jeunes initiés et les étrangers (estimation : 8.000/12.000 € chacun).
* les estimations sont hors commission d'achat
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Sophie Dufresne
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Agrément N° 2001 - 002 du 25 octobre 2001
Vente dirigée par Philipp Duc de Württemberg, Alain Renner, Stéphanie Denizet

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