FICHE EnR : L`ALGERIE

FICHE EnR : L’ALGERIE
CAPITALE : Alger
POPULATION : 39,93 millions d’habitants
PIB 2014 : 214,1 milliard de dollars
PRODUCTION D’ELECTRICITÉ : 1563 kW/habitant
CONSOMMATION D’ÉLECTRICITÉ : 57,2 TWh
ETAT DES LIEUX DU MIX ÉNERGÉTIQUE
L’Algérie est un pays où les énergies fossiles sont
disponibles en abondance. Dixième réserve mondiale
de gaz, troisième réserve africaine de pétrole,
l’avenir énergétique de ce pays semble assuré. Ou
plutôt semblait. Car l’Algérie doit aujourd’hui faire
face à un phénomène qui remet en cause tout le
fonctionnement énergétique du pays. Alors que les
réserves d’énergies fossiles sont en constante
diminution, la demande en électricité connaît, à
l’inverse, une croissance de plus de 7% par an.
Or, si la situation ne venait pas à s’améliorer dans les
prochaines années, l’Algérie se verrait contrainte
d’importer une très grande partie de son électricité.
Bien que l’importante disponibilité des énergies
fossiles du pays est autrefois été un fort avantage,
on peut aujourd’hui parler de réelle dépendance,
comme le souligne la répartition du mix énergétique
en 2013 :
En 2013 en effet, les énergies renouvelables ne
participaient à la production d’électricité qu’à
hauteur de 0,8%, (0,7% pour l’hydraulique, avec
une puissance installée de 389 GWh et seulement
0,1% pour le solaire, avec une puissance installée de
11 GWh pour le photovoltaïque, et de 56 GWh pour
le thermodynamique) la majorité étant assurée par
les énergies fossiles (99,2%).
Compte tenu de la situation du pays, l’Algérie a tout
intérêt à mettre l’accent sur le développement des
énergies renouvelables.
Le solaire en particulier, est un atout non
négligeable de l’Algérie : son potentiel solaire est
compris entre 1700 et 2650 kWh/m²/an suivant la
localisation, pour un ensoleillement annuel de plus
de 3500h.
Face à cette prise de conscience, le gouvernement
algérien a donc mis en place, dans le courant de
l’année 2011, un programme des énergies
renouvelables et de l’efficacité énergétique.
L’objectif : rendre les énergies renouvelables
responsables de 40% du mix énergétique d’ici à
2030.
Fossiles
Hydraulique
Solaire
FINERGREEN| FINANCIAL ADVISOR FOR RENEWABLE ENERGY PROJECTS
Le programme inclut entre autre la réalisation d’une
soixantaine de centrales solaires (solaire
photovoltaïque et solaire thermique), de fermes
éoliennes et de centrales hybrides.
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D’ici à 2020, la puissance installée en énergie
renouvelable devrait se répartir comme suit :
- 13 575 Mw de photovoltaïque
- 2000 Mw de solaire thermique
- 5010 Mw d’énergie éolienne
- 1000 Mw de biomasse
- 400 Mw de cogénération
- 15 Mw de géothermie
A terme, 22 000 Mw devraient être installés, dont
10 000 Mw réservés à l’exportation.
Le développement des Enr sur le long terme est
prévu en trois phases :
- 2011-2013 : mise en place des projets pilotes
- 2014-2015 : début du déploiement du
programme
- 2016-2020 : réalisation à grande échelle
QUELS PROJETS INSTALLÉS ?
EOLIEN
L’éolien est une énergie très peu développée en
Algérie, où le potentiel est relativement faible. C’est
pour cette raison que la part de l’éolien dans le
nouveau mix énergétique prévu pour 2020 ne
devrait être que de 3%.
Cependant, suite à une récente étude du Centre de
Développement des Energies Renouvelables (CDER),
il semblerait que le potentiel éolien du pays soit en
réalité sous exploité, ce qui pourrait conduire à une
révision à la hausse de ce pourcentage.
En juillet 2014, dans le cadre de la première phase
du programme de développement des EnR, l’Algérie
a inauguré sa première ferme éolienne.
Situé à Aldar, le parc de 30 hectares est composé de
12 éoliennes d’une puissance unitaire de 0,85 MW,
soit une puissance globale de 10 MW.
D'un coût global de 23 millions de dollars, la
réalisation de la ferme a été confiée au consortium
algéro-français CEGELEC.
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Par ailleurs, le prix du Kwh produit par la ferme
serait de plus de 6000 dollars selon Youcef Yousfi,
le ministre de l’énergie Algérien.
Réalisé à la suite de 34 mois de travaux, soit 12 de
plus qu’initialement prévu, ce retard illustre bien la
difficulté que connaît l’Algérie à faire décoller ce
secteur.
SOLAIRE
L’énergie solaire est un atout non négligeable de
l’Algérie. Avec un potentiel de plus de 3500h
d’ensoleillement par an, le pays a décidé de mettre
l’accent sur le développement de cette énergie
renouvelable. A l’horizon 2020, le programme de
développement des EnR a pour objectif de porter la
part du solaire à 37% de la production d’électricité.
Pour se faire, le gouvernement a mis en place une
multitudes de projets, dont certains sont déjà en
activités.
En 2014, l’Algérie a inauguré la premier projet
photovoltaïque pilote : la centrale solaire multitechnologie de Ghardaïa.
Réalisée sur une superficie de plus de 10 hectares,
cette ferme photovoltaïque réunie 6032 panneaux
photovoltaïques, d’une capacité totale de 1,1 MW.
Réunissant toutes les technologies photovoltaïques
existantes, ce projet s’impose comme étant un
projet laboratoire. L’objectif ? Etudier chacune des
technologies, leur rentabilité, afin de développer
par la suite des centrales solaires le plus rentable
possible.
Un projet pilote qui aura tout de même couté plus
de 8 millions de dollars.
Par ailleurs, l’année 2014 a aussi vu l’inauguration
de la centrale hybride solaire-gaz d’Hassi R’Mel.
D’une puissance totale de 150 MW, cette centrale
dispose de 120 MW de cycle combiné gaz, et de 30
MW de solaire photovoltaïque.
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L’électricité produite par cette centrale sera
rachetée plus de 2$/kWh.
Au total, son exploitation permettra une réduction
des émissions de CO2 de plus de 33000 tonnes par
ans.
Construite sur plus de 130 hectares, les travaux
auront duré plus de 3 ans, et auront demandé un
investissement de plus de 350 millions de dollars.
Le financement de la centrale a été assuré à plus de
80% par un consortium de banques publiques
composé de la Banque Extérieure d’Algérie, du
Crédit Populaire Algérien et de la Banque nationale.
QUELS PROJETS A VENIR?
EOLIEN
D’ici à 2017, la filière éolienne devrait comptabiliser
7 projets, pour une puissance totale installée de
260MW. 4 des 7 projets auront une puissance
respective de 50 MW, contre 20MW pour les trois
autres projets.
Le gouvernement a donc identifié, suite à une étude
du CDER, 21 zones propices à la construction de
nouveaux parcs éoliens.
SOLAIRE
Le 15 octobre 2012, un accord de partenariat entre
l’Allemagne et l’Algérie a été signé. D’un montant
de 33 millions de dollars (dont 20% à la charge du
partenaire Allemand), il convient de la construction
d’une centrale d’énergie renouvelable, canalisant
l’air chauffé par le soleil afin de d’actionner des
turbines censé produire 7MW d’électricité. Ce
contrat prend aussi en compte la construction d’un
technopole de recherche et de formation algérien.
Initialement prévu pour fin 2014/début 2015, la
réception de la centrale n’a toujours pas eu lieu,
notamment à cause du retard pris durant la phase
de construction.
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L’année 2016 devrait voir l’inauguration de la
première station solaire thermique algérienne.
Située à El Oued, sa capacité totale sera de 150 MW.
Elle sera la première en date de la série de 6 projets
initialement prévus par le plan national de
développement des énergies renouvelables.
La filière solaire thermique devrait disposer d’une
capacité totale de 1350 MW. La centrale la plus
importante produira 400 MW, et la plus petite, située
à Béchar, devrait produire 150 MW.
Les 6 projets prévu par le gouvernement algérien
devraient entamer leur construction d’ici la fin de
l’année 2015.
La filière photovoltaïque devrait quant à elle
comptabiliser 27 projets d’ici à 2020, pour une
capacité de production totale de 638 MW. La
centrale la plus importante sera celle de Djelfa, avec
une puissance prévue de 48 MW.
Parmi les 27 centrales prévues à la construction, 23
d’entre elles font parties du projet d’implantation
de 400 MW dans le Sahara. Le coût de ce dernier
s’élèvera à plus de 602 millions de dollars.
La construction des centrales devrait être répartie
comme suit :
- 13 projets dans la région des hauts plateaux. La
construction a été confié au groupe YINGLI SOLAR.
Parmi ces projets, on peut notamment retrouver
la centrale photovoltaïque d’El Hadjira. D’une
puissance totale de 30MW, la centrale devrait
couvrir une superficie de 60 hectares, pour un
coût totale de 50,6 millions de dollars.
- 7 projets dans la région du Sud Ouest. Ici, la
construction et l’exploitation ont été confié à
BELECTRIC
- Enfin, 3 projets dans la région du Grand Sud. Le
choix du constructeur est aujourd’hui toujours en
cours d’évaluation.
Pour rappel, la puissance photovoltaïque devrait
atteindre 800 MW d’ici à 2020, puis augmenter de
200 MW par an jusque 2030. Quant à la filière
thermique, 1350 MW devrait être installée d’ici 2020,
puis 500 MW par ans jusqu’en 2023 et 600 MW/an
jusqu’en 2030.