Sauvegarde - Le Monde Informatique

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Sauvegarde - Le Monde Informatique
DOSSIER
Analyse
Pratique
Zoom
Panorama
La protection de données
englobe la sauvegarde P 20
Materis ou l’école
de la simplicité P 24
L’archivage légal, élément
moteur des projets P 27
Course au gigantisme, clin d’œil
en direction des PME P 28
StorageTek
Sauvegarde :
la bande ne suffit plus
Regroupements des infrastructures, applications de plus en plus critiques, systèmes
d’information globalisés et tournant en continu… Autant de contraintes qui pèsent sur la
sauvegarde des données, qu’il devient impossible d’effectuer à froid. Résultat : les entreprises recourent de plus en plus au disque comme complément à la bande. Et intègrent
la sauvegarde dans une politique plus globale, visant à assurer la continuité de l’activité.
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N° 1038 • 17 septembre 2004 • LE MONDE INFORMATIQUE
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DOSSIER
| Infrastructure
Analyse La protection des données
supplante la sauvegarde
Dans des environnements qui doivent répondre à des contraintes de fonctionnement vingt-quatre heures
sur vingt-quatre et sept jours sur sept, la protection et l’intégrité des données font de plus en plus figure
de challenges. Pour y faire face, les entreprises utilisent souvent le disque.
La sauvegarde s’intègre au plan de continuité de service
LAN
Le site de secours pour redémarrer l'activité
La copie et la réplication distante sont utilisées
dans le cadre de la mise en œuvre de PRA (plans
de reprise d'activité). Tout au moins pour
les applications les plus critiques, car le PRA s'avère
coûteux du fait des tarifs des liaisons télécoms.
Commutateur
Liens IP
vers les filiales
Le disque supplée la bande
Pour faire face à la réduction
des fenêtres de sauvegarde,
les responsables du
stockage intercalent
souvent dans leur politique
de protection des données
un système exploitant des
disques Serial ATA.
Les technologies d'images
disque associées fournissent
une réponse aux besoins de
performances dans les
environnements critiques.
Serveur
d'applications
Liaison Fibre Channel
(ou FC sur IP)
Baie de
disques
Sauvegarde
sur disques
Bibliothèque
de bandes
SAN
d u sit e c e ntra
CINQ POINTS CLÉS POUR
DÉFINIR UNE POLITIQUE
DE SAUVEGARDE
Faire un bilan de l’existant
en analysant notamment
les problèmes de fiabilité et de
performances diagnostiqués,
mais aussi des niveaux de risques
applicatifs.
Mettre en place une
architecture à plusieurs
niveaux de service capable de
répondre aux besoins des
différentes classes d’applications
(incluant matériel, logiciel, outils
d’automatisation et de reporting).
Estimer les besoins de
stockage et de restauration
application par application avant
la mise en production desdites
applications.
Prévoir les liens éventuels
entre sauvegarde et
continuité d’activité (notamment
les procédures d’externalisation
de données ou de bandes).
Réfléchir aux liens
éventuels entre sauvegarde
et archivage (notamment pour
les applications sur lesquelles
pèsent des obligations légales
de conservation de données).
1
2
3
4
5
20
Commutateur SAN
Commutateur
SAN
l
La bande conserve son utilité
La montée en puissance du disque
ne conduit pas forcément à
l'élimination des bibliothèques
de bandes. Ces dernières restent
le moyen le plus économique de
sauvegarder des données, du fait
du faible coût des médias.
Les bandes présentent aussi
l'avantage de pouvoir être
facilement expédiées et stockées
quotidiennement chez un prestataire.
u cours des cinq dernières années, la refonte des processus des
entreprises et l’accroissement
des impératifs de disponibilité
des applications ont profondément modifié les exigences en matière
de sauvegarde et de protection de données. Alors que la sauvegarde était un
processus simple, les contraintes de services se sont accrues, et les sauvegardes
à froid généralisées ne sont plus possibles: dans bien des cas, les contraintes
imposées par les services utilisateurs
sont telles qu’elles ne permettent même
plus de stopper les applications afin de
les sauvegarder. Comme l’explique le responsable des architectures de stockage
d’une grande banque française, “l’ère du
back-up avec arrêt de la production est
terminée. Notre système d’information
doit être opérationnel vingt-quatre
heures sur vingt-quatre. Résultat, nos
fenêtres de back-up n’existent plus, alors
que nous devons sauver des téraoctets
tous les jours”.Il y dix ans, le responsable
du stockage de cette banque pouvait
disposer de sept à huit heures par jour
pour sauvegarder l’ensemble de ses
données… Un fossé tel qu’il oblige à
une refonte totale de la politique de
protection des données.
Alain Clément, chef de produit stockage chez HP France, résume ainsi la
situation : “La plupart de nos clients
doivent désormais fonctionner vingt-
A
LE MONDE INFORMATIQUE • N° 1038 • 17 septembre 2004
Baie de
disques
Bibliothèque
de bandes
SAN
d u site d e sec o ur
s
quatre heures sur vingt-quatre, sept
jours sur sept, qu’ils soient des PME ou
des grands comptes. Leur informatique
se doit donc de fournir des services quasi
permanents à leurs employés ou clients.
En cas de panne, elle doit aussi pouvoir redémarrer le plus vite possible.”
Jean-Baptiste Fuster, en charge des produits de stockage chez Computer Associates France, fait une constatation similaire : “Pour la sauvegarde, l’un des
événements déterminants a été le développement de l’Internet. Il y a quatre
ou cinq ans, tout le monde s’est mis à
parler d’e-business et de netéconomie.
Tout devait être en ligne et accessible
par Internet. Malgré l’explosion de la
bulle, cinq ans après, c’est une réalité.
Résultat, les applications sensibles ne
peuvent plus s’arrêter, et elles génèrent
un volume croissant d’informations
dont il faut assurer la protection.”
Source : LMI
Commutateur
processus et des échanges entre entreprises a réduit à zéro cette latitude: “Aujourd’hui, une masse considérable
d’informations est générée par le système d’information lui-même au sein
de processus de workflow, de traitements d’information complexes ou
par des applications comme l’e-mail.
La perte de telles données ne peut être
compensée par une ressaisie”,explique
Mademba Si, de la SSII Devoteam. De
quoi mettre un peu plus la pression
sur les responsables des sauvegardes.
Autre problème, les chaînes applicatives se font de plus en plus complexes,
du fait de l’imbrication des divers composants du système d’information, mais
aussi du fait de l’interconnexion croissante avec des clients, partenaires ou
fournisseurs. Il faut donc distinguer les
processus de sauvegarde selon les applications. Chez de nombreux clients,
la prise de conscience ne se fait qu’aujourd’hui, note Christophe Morisset, de
l’intégrateur APX Computer. Ce dernier
recommande donc aux entreprises de
prévoir les procédures de sauvegarde et
de restauration des applications bien
avant leur mise en production, dans
La complexité
des chaînes applicatives
Un autre facteur qui justifie l’importance accrue de la sauvegarde est la
nature des données produites par le système d’information. Historiquement,
la plupart des données du système d’information provenaient de saisies des
utilisateurs. En cas de perte absolue, il
était toujours possible de ressaisir les
données. Mais l’automatisation des
Une bibliothèque de bandes StorageTek 9310.
cette technologie ne suffit plus dans bien des cas
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DR
La prudence des responsables
des sauvegardes
Face à la réduction des fenêtres de sauvegarde,
à assurer la protection des données critiques.
Parler de révolution dans la façon
dont les entreprises sauvegardent leurs
données serait exagéré. Comme l’explique Karl Herbst, l’un des traits de caractère des responsables de sauvegardes
reste leur prudence, pour ne pas dire leur
tendance à la paranoïa : “Ces responsables ont la charge de l’intégrité des
données de leur entreprise. Ils n’ont pas
vraiment droit à l’erreur.” Même son
de cloche chez Atempo : “On constate
sur la sauvegarde une inertie forte
des procédures. C’est normal car, dans
nombre d’entreprises, la sauvegarde
constitue une procédure de sécurité.”
L’inertie ne doit toutefois pas se transformer en immobilisme, sous peine de
connaître le sort d’un grand compte
pétrolier français, dont l’appel d’offres
circule chez tous les grands constructeurs et éditeurs et dont certaines applications sont aujourd’hui mal sauvegardées du fait de l’ancienneté de son
architecture, inadaptée à des chaînes applicatives de plus en plus complexes…
Dans ce contexte, tout le monde s’accorde, tant chez les fournisseurs que
dans les services informatiques des
grands comptes, sur le fait que les nouvelles technologies de disques ne viennent pas remplacer la bande mais peuvent l’épauler là où elle ne peut pas ou
plus faire face. La bande reste le moyen
le plus économique de sauvegarder des
données, du fait du faible coût des médias, mais aussi de leur durée de conservation. Elle a aussi l’avantage de pouvoir
être facilement externalisée vers un
lieu sécurisé en cas de désastre.
Ces atouts intrinsèques n’empêchent
pas le disque d’être de plus en plus présent dans les processus de sauvegarde.
Tout d’abord, les technologies d’images
disque permettent de s’affranchir des
problèmes de fenêtres de sauvegarde et
fournissent une réponse aux besoins de
performances dans les environnements
critiques. Le snapshot copy a révolutionné la sauvegarde, car il permet de
prendre une image du disque en
quelques secondes, sans avoir à arrêter
l’application. Il peut être utilisé comme
base à la sauvegarde, mais aussi pour
des besoins de migration à distance ou
TROIS QUESTIONS À…
Rémy Forest, responsable des offres de
sauvegarde en ligne de Sungard (prestataire
spécialisé dans la continuité d’activité)
“Disque et bande restent
complémentaires”
Vous hébergez l’infrastructure
de sauvegarde ou de reprise
sur désastre de nombreuses
entreprises. Quelles sont
aujourd’hui les principales
technologies mises en œuvre ?
On constate que les bandes
restent très présentes dans
l’environnement de back-up
de nos clients. La quasi-totalité
d’entre eux ont des systèmes
de sauvegarde sur bandes.
Les bandes sont utilisées pour les
problématiques de reprise d’activité
et les opérations d’annulation des
dernières manipulations (rollback).
En général, elles sont externalisées
quotidiennement et stockées
chez des prestataires spécialisés.
Pour répondre à la problématique
des fenêtres de sauvegarde, nombre
de nos clients mettent en œuvre
des technologies d’images disque,
qui sont des copies désynchronisées
de la production que l’on peut
sauvegarder localement.
On parle beaucoup de copie
distante synchrone ou asynchrone.
Ces systèmes sont-ils couramment
déployés par vos clients ?
Nous avons des clients qui font de
la copie synchrone pour protéger
leurs données. Leur besoin n’est pas
forcément le même que le back-up
proprement dit, mais plutôt un
besoin de reprise d’activité rapide.
Nous hébergeons le site de
production de secours de certains
clients et nous constatons que rares
sont ceux qui font la sauvegarde
DR
Pour Philippe Boyon, vice-président
marketing produit d’Atempo, le tournant date de la fin des années 1990 : “A
partir de cette date, nous avons vu se
spécialiser les outils de sauvegarde
pour répondre à des demandes de plus
en plus sophistiquées. Côté matériel,
les fonctions de réplication de données
et d’image disque (snapshot copy) se
sont banalisées dans les serveurs de
stockage. Les logiciels ont suivi en fournissant par exemple des plug-in de sauvegarde spécialisés par application,
pour les serveurs de bases de données
relationnelles, mais aussi pour l’e-mail
ou les serveurs NAS.”
l’idéal dès leur développement. Denis
Motro, de Gresham, fait le même constat
et prêche pour la constitution de dossiers applicatifs par logiciel avec documentation des procédures de sauvegarde et restauration, le tout assorti
d’accords de niveau de service.
Globalement, le renforcement des besoins de sauvegarde et de protection de
données se traduit sur le terrain par un
stress croissant pour les équipes en
charge de ces tâches. Avec la quasi-disparition des fenêtres de sauvegarde, il
n’est plus possible d’arrêter les applications le temps de sauvegarder les données sur une bibliothèque de bandes.
Même si cela était possible, la seule utilisation de la bande est sujette à caution:
“Certains de nos grands clients nous ont
rapporté des taux de détérioration de
leurs bandes pouvant atteindre 12 % sur
un back-up donné,indique Karl Herbst,
d’EMC. On a ainsi vu des entreprises
faire jusqu’à cinq jeux de back-up de
leurs données afin d’être sûr de pouvoir les restaurer convenablement.”
Outre le coût d’une telle approche, les
ressources consommées et le niveau
d’incertitude induit font que la bande
n’est plus le seul élément utilisé pour
protéger les données. A tel point que,
dans nombre d’entreprises, la sauvegarde s’intègre peu à peu dans une problématique plus globale de protection
de données, incluant sauvegarde, continuité de service et reprise d’activité.
Dans ce cadre, de plus en plus d’étages
de protection intermédiaires, utilisant
le disque, sont mis en œuvre par les entreprises pour assurer la protection de
leurs données. Ils incluent des fonctions
telles que la réplication (synchrone ou
asynchrone), le back-up sur disque, la
virtualisation de bandes…
depuis le site distant. L’objectif est
d’éviter une détérioration de
données liée à une éventuelle erreur
sur le disque primaire.
Quelle partie de leur infrastructure
vous confient les entreprises ?
Généralement ce sont les parties
les plus critiques qui nous sont
confiées, et cette part a tendance
à augmenter dans la production
informatique des entreprises.
Nos clients ont en général réalisé
des bilans d’impact et des audits
de vulnérabilité qui ont identifié
les applications les plus critiques
et ils ont mené des études de retour
sur investissement pour comparer
le coût d’arrêt de la production
et celui de la haute disponibilité.
Il faut savoir qu’en l’état actuel des
coûts télécoms, le ratio de coût
entre une solution de reprise à froid
et une autre de reprise à chaud est
de l’ordre de un à dix. Et il ne faut
pas négliger le coût des licences
des logiciels de réplication des
constructeurs. Ces tarifs évoluent
de manière inversement
proportionnelle à celui des baies.
L’autre difficulté que nous
rencontrons tient aux technologies
de snapshot et de réplication locale.
Des technologies qui restent
propriétaires, ce qui nous oblige
à nous équiper auprès de l’ensemble
des constructeurs. On voit bien
apparaître quelques compatibilités,
mais elles demeurent aujourd’hui
balbutiantes.
PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE BARDY
POUR EN SAVOIR PLUS
■ Implementing Back-up and
Recovery : The Readiness Guide for
the Enterprise (en anglais), de David
B. Little et David A. Chapa, Ed. John
Wiley & Sons, 416 pages.
S’appuyant sur l’exemple de
NetBackup de Veritas, le livre décrit
la mise en place d’une architecture
typique de sauvegarde en entreprise
avec également des chapitres et
annexes consacrés à préparation
d’un plan de reprise d’activité.
■ www.datalink.com/whitepaper.cfm,
le site de l’intégrateur Datalink
héberge plusieurs livres blancs
(en anglais) intéressants sur la
sauvegarde, l’archivage et les
dernières technologies à base
de disques.
■ http://france.emc.com/
products/systems/clariion_disk/
pdf/meta_p2190.pdf
“Sponsorisé” par EMC, ce livre
blanc du Meta Group fait le point
sur l’impact des différentes
technologies de back-up sur
disque sur les architectures
de sauvegarde.
Suite page 22 ➤
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N° 1038 • 17 septembre 2004 • LE MONDE INFORMATIQUE
21
DOSSIER
| Infrastructure
TROIS QUESTIONS À…
Christophe Morisset,
architecte stockage d’APX Computer
(intégrateur spécialisé)
DR
“Juste une composante
de la politique de stockage”
Comment avez-vous vu évoluer les
projets de sauvegarde au cours des
dernières années ?
On opérait autrefois le distinguo
entre projets de stockage et projets
de sauvegarde. Nos clients nous
consultent aujourd’hui dans le cadre
de projets de protection de données
à l’échelle de l’entreprise, qui incluent
logiciel d’administration, sauvegarde,
archivage, migration, plan de reprise
d’activité (PRA). Ce sont des projets
de plus en plus complexes, très
structurants pour les clients, mais qu’ils
ont parfois des difficultés à maîtriser
du fait de la technicité du sujet. Les
grands clients ont une approche plus
large du problème de la protection des
données, incluant des notions de
reprise sur catastrophe. En fait, la
sauvegarde est devenue un élément
de la politique de stockage. Elle est
partie prenante de la démarche de PRA.
Comment les entreprises gèrentelles leurs projets de sauvegarde ?
Une des évolutions tient dans la
différenciation des processus de
sauvegarde selon les applications.
Avec une difficulté : la complexité
➤ de protection à court terme contre un
incident. Il est ainsi possible d’utiliser
une image disque pour restaurer l’état
des données quelques heures après la
prise de ladite image.
Certains ont imaginé l’utilisation systématique des images disque en lieu et
place de la sauvegarde, mais le pas est
loin d’être franchi : “Nous avons déjà
proposé du snapshot infini à certains
clients, explique Karl Herbst. Mais ils
préfèrent continuer à utiliser la bande
afin de pouvoir externaliser les données et de les protéger hors de leur site.”
Moralité : on ne peut se permettre
d’avoir ses données uniquement sur des
disques. Dans le pire des cas, la bande
permet en effet de repartir de zéro en
moins de quatre heures avec un simple
silo, des serveurs et une baie de secours.
L’obstacle des coûts télécoms
Le disque joue un rôle bien plus prééminent dans les plans de continuité
d’activité ou de reprise d’activité (ou
PRA, pour plan de reprise d’activité).
Les technologies de copie et de réplication locale ou distante sont de plus
en plus utilisées par les entreprises dans
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LE MONDE INFORMATIQUE • N° 1038 • 17 septembre 2004
croissante des chaînes applicatives.
L’un de nos grands clients dans le
secteur de l’aéronautique étudie
systématiquement la sauvegarde pour
chaque nouvelle application avant sa
mise en production. Ensuite, chaque
application est sauvegardée dans les
conditions définies par le cahier des
charges, avec un contrat de service.
Comment le disque s’insère-t-il
dans les projets de sauvegarde ?
Au niveau de l’infrastructure, nous
avons de plus en plus de demandes
pour une couche intermédiaire disque
capable de décharger les
bibliothèques et d’améliorer les temps
de réponse en restauration. J’ai en
tête deux cas récents sur des projets
SAP où, pour des raisons de
disponibilité, toutes les données sont
répliquées sur une baie distante.
Comme les volumes sont énormes, la
restauration des bandes ne remplirait
pas le contrat de disponibilité si l’on
devait restaurer les données depuis les
bandes en cas de panne. Mais bien sûr,
il y a toujours une copie sur bande par
sécurité en cas d’incident sur le site.
PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE BARDY
le cadre de la mise en œuvre de PRA,
explique ainsi Alain Clément, de HP.
En cas d’incident d’ampleur sur le site
ou le système primaire, cette option permet de redémarrer le plus vite possible.
Seul vrai problème : les coûts télécoms
en France restent un obstacle significatif à la copie distante.
Dernier maillon sur lequel le disque
fait une percée par rapport à la bande,
la virtualisation de bandes (VTL, pour
Virtual Tape Libraries) ou celui de la sauvegarde sur disque avant sauvegarde sur
bande.Selon Denis Motro, de Gresham,
le VTL est promis à un bel avenir du fait
des gains de performances en restauration. Sans oublier l’intérêt qu’offre le
maintien des sauvegardes les plus récentes en cache. Nombre d’analystes estiment que la technologie a aussi le potentiel de faire baisser les coûts de
l’infrastructure de sauvegarde en contribuant à la réduction du nombre de
bibliothèques. Seul souci, certaines entreprises gèrent désormais des architectures de stockage à quatre étages, dont
trois dédiés à la protection de données
et à la sauvegarde. C’est sans doute ce
que l’on appelle le prix de la sérénité. ●
CHRISTOPHE BARDY
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| Infrastructure
Pratique Materis prône
la simplicité avant tout
MATERIS EN FAITS
ET EN CHIFFRES
Sauvegarder de grands volumes
de données dans une fenêtre de
temps réduite. La mise en place
du progiciel de gestion intégré
JD Edwards a entraîné l’explosion
des besoins de stockage pour
les données critiques, et donc des
besoins de sauvegarde sur le site
de production de Clichy. Très vite,
les données d’autres applications,
comme la messagerie électronique,
sont venues gonfler le flux initial.
Le projet devrait répondre à une
contrainte principale : assurer la
sauvegarde de 1,5 To de données
dans une fenêtre de 6 heures.
LE PROJET
Historique :
1999 : déploiement du PGl de
JD Edwards sur le site d’Issy-lesMoulineaux,
2000 : déploiement d’une solution
de sauvegarde (Adic i1000, Compaq
MA 8000 et Time Navigator)
sur le site d’Issy-les-Moulineaux.
2003 : déploiement du PGI de
JD Edwards et d’une solution de
stockage-sauvegarde sur le site
de Clichy (Adic i2K, HP EVA 5000
et Time Navigator).
2004 : la solution technique de
Clichy est dupliquée sur l’autre site
informatique, à Issy-les-Moulineaux.
Solution technique :
Logiciel Atempo Time Navigator,
baies de stockage HP EVA 3000 et
5000, bibliothèque robotisée Adic
Scalar i2K en environnement LAN
Gigabit Ethernet.
Investissement :
n.c.
Le poste stockage-sauvegarde
est le pôle le dépenses le plus
important du budget informatique.
Ce dernier atteint 2,5 % du chiffre
d’affaires.
24
omme partout ailleurs, chez
Materis, une ex-filiale du
groupe Lafarge, les projets de
stockage et de sauvegarde accompagnent l’évolution du système d’information de l’entreprise. La
société de matériaux de construction
spécialisés avait décidé de mettre en
place le progiciel de gestion intégré
(PGI) de JD Edwards sur son site de
production de Clichy. Ce PGI qui gère
des applications critiques, dont la distribution, les achats, les finances et la
gestion des entrepôts, s’avère gourmand en ressources de stockage et de
sauvegarde. Impossible donc de faire
l’économie d’une solution adaptée.
L’infrastructure en place, bâtie autour
de plusieurs bibliothèques Adic 100,
n’avait en effet aucune chance de donner satisfaction. En premier lieu, les robots étaient dans l’incapacité de sauvegarder un tel flux de données dans la
fenêtre de temps impartie, soit six
heures. Ensuite, ce matériel connaissait
quelques soucis de fiabilibité lors de
sollicitations importantes.
L’équipe informatique a donc choisi
de refondre la sauvegarde autour d’un
équipement unique. A la base de la nouvelle solution, une combinaison de trois
produits : Time Navigator, une baie de
Le site de production informatique
de Materis à Issy-les-Moulineaux. En
2004, ce site a été doté de la solution
(Time Navigator, bibliothèque Adic et
baie HP) testée avec succès à Clichy.
C
Roger Beesley, DSI de Materis : “Le poste
stockage-sauvegarde représente la part la
plus importante du budget informatique.
La fiabilité et la standardisation ont donc
joué un rôle primordial dans notre choix.”
stockage HP EVA 5000 et une bibliothèque robotisée Scalar i2K (avec la technologie LTO2) d’Adic. “Nous avions initialement fondé notre approche sur un
concept SAN, qui s’est avéré à la fois
coûteux et complexe à mettre en œuvre,
détaille Roger Beesley, DSI de l’entreprise. Nous avons finalement préféré
une combinaison LAN/commutateurs
Gigabit Ethernet, qui nous donne en-
Marc Guillaumot
PROBLÉMATIQUE
Sauvegarder 1,5 To en six heures tout en bâtissant une infrastructure fiable. Grâce à
une première expérience longue de quatre années, Materis est parvenu à relever
le défi. Avec, au final, une solution plus simple que celle planifiée à l’origine.
tière satisfaction, tant en termes de performances qu’en termes de stabilité.”
En effet, les premiers tests menés par les
équipes de Materis mettaient en évidence une déficience certaine des pilotes SAN. Défaillance qui rendait la
construction de l’architecture de stockage et de sauvegarde tout simplement
impossible. “De ce fait, nous nous
sommes rabattus sur une solution
MÉTHODOLOGIE
“Attention au dimensionnement des composants”
Marc Guillaumot
Secteur : matériaux spécialisés
pour le bâtiment et l’industrie
(aluminates ; mortiers, peintures
et adjuvants pour le bâtiment ;
réfractaires monolithiques pour
l’industrie).
Chiffre d’affaires : 1,2 milliard
d’euros en 2002.
Effectifs mondiaux :
5 000 personnes
Nombre de sites de production :
58 sites répartis dans le monde ;
2 sites informatiques.
Marc Guillaumot
DOSSIER
Pascal Potier,
vice-président
des services
professionnels
chez Atempo
LE MONDE INFORMATIQUE • N° 1038 • 17 septembre 2004
Lorsque l’on retient une
solution récente, on s’expose,
inévitablement, à des
ajustements techniques. Ce
projet en est le parfait exemple.
Materis a retenu à l’époque la
dernière-née des bibliothèques
Adic, la Scalar i2K. Devenant
alors la première entreprise
dans le monde à la déployer.
Impossible dans ces conditions
de disposer de repères. Ainsi,
lorsque les problèmes sont
apparus, il a fallu travailler
d’arrache-pied pour les
résoudre. En fait, nous ne
pouvions pas sauvegarder
l’intégralité de la base Oracle
dans la fenêtre de temps
donnée. Il nous fallait 40 % de
temps en plus. Après une étude
poussée, nous avons pu
identifier le problème : les
disques alimentaient trop
lentement le robot. Respecter
la fenêtre de sauvegarde
imposée par le projet était
tout simplement impossible.
Dans ce cas précis, le
dysfonctionnement était lié
à un problème de pilote
nécessaire au fonctionnement
de la nouvelle robotique,
en environnement SAN. En
revenant à une solution plus
classique, reposant sur des
liaisons Gigabit Ethernet,
Materis a gommé ce problème.
Ce phénomène de manque de
performances constitue une
des difficultés récurrentes
rencontrées lors de la mise
en place d’une solution de
sauvegarde. Il faut vraiment
dimensionner avec soin
la baie, le robot et le réseau.
Souvent, le goulet
d’étranglement vient d’un de
ces trois composants. D’autant
que, structurellement, disques
et bandes écrivent des blocs
de tailles différentes, ce qui
multiplie les temps de latence
lors des transferts.
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éprouvée : un réseau Gigabit Ethernet
avec des switchs redondants. Conclusion: mieux vaut adopter des solutions
simples, mais fiables, plutôt que de partir sur des architectures intellectuellement épanouissantes”, tranche Roger
Beesley. Pour le DSI, ces dernières accroissent la complexité du système d’information. Non seulement elles sont
difficiles à exploiter au quotidien, mais
encore les soucis commencent vraiment lorsqu’un dysfonctionnement
apparaît. “Il faut alors courir après le
spécialiste de l’éditeur ou du constructeur, qui est lui-même déjà fortement
sollicité. En attendant son assistance,
l’entreprise se trouve pénalisée.”
Une fois le choix du Gigabit Ethernet
arrêté, d’autres difficultés ont surgi durant la période de déploiement. “Pour
résoudre les difficultés que posaient certains composants, surtout la baie de
disques et le dialogue qu’elle devait instaurer avec le logiciel de sauvegarde et
le robot, nous avons pu bénéficier de
l’intervention d’experts de haut niveau,
reprend Roger Beesley. Nous avons
réussi à résoudre nos problèmes, non
sans avoir mis une pression forte sur
les fournisseurs. Non seulement, après
discussions musclées, nous disposons
maintenant d’une solution opérationnelle, mais en plus cette action a généré
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RISQUES ET AVANTAGES D’UNE PREMIÈRE MONDIALE
e projet de Materis a été mené
L
avec un savant calcul des
risques. En effet, la société de
matériaux de construction
spécialisés a mis en place une
solution reposant sur la robotique
Adic i2K. Or, cette mise en place
constituait une première mondiale :
le fournisseur n’offrait alors aucune
référence à son catalogue pour ce
matériel. Le projet a d’ailleurs
commencé avec deux mois de retard,
lié à la livraison de la bibliothèque.
“En contrepartie, nous avons
bénéficié de l’expertise d’Adic. Le
fournisseur a dépêché des experts
d’énormes améliorations dans notre
processus d’exploitation.”
Victime de son succès, la solution de
sauvegarde a vite dépassé son périmètre
initial. Les besoins en stockage et en sauvegarde ont beaucoup augmenté sur le
site de Clichy, du fait de l’immense variété d’informations et de documents à
conserver sous forme numérique, et de
la durée de vie de ces informations.
d’outre-Atlantique. Nous avons
vraiment tiré parti de leur expérience
et nos équipes internes ont ainsi pu
bénéficier d’un transfert de
compétences de haut niveau”,
commente Roger Beesley, DSI de
Materis. Toutefois, des problèmes de
performances sont venus compliquer
la mise en place. La solution se
montrait incapable de sauvegarder la
base de données dans la fenêtre
prévue dans le projet. Les équipes
informatiques de la société ont alors
décidé de simplifier l’architecture,
abandonnant ainsi le SAN au profit
d’un réseau LAN Gigabit Ethernet.
Materis procède à des sauvegardes
incrémentales quotidiennes. S’y ajoute
la sauvegarde full chaque dimanche.
“Pour cette dernière, nous procédons
d’abord à la fermeture de la base de
données Oracle. Cette précaution fait
suite à une très mauvaise expérience :
lors d’une opération de restauration
de notre base, alors que nous réalisions
des sauvegardes à chaud, nous nous
sommes retrouvés avec des bandes détériorées !” précise le DSI de Materis.
Le cahier des charges de sauvegarde
établi par l’équipe de Roger Beesley respecte des principes qui s’appuient sur
l’expérience de terrain : “Tout d’abord,
nous avons établi une durée maximale
de six heures pour une interruption
de disponibilité d’application. Ce critère ne pose aucun problème avec notre
nouvelle solution, alors qu’avant sa
mise en œuvre il nous fallait un minimum de deux jours pour parvenir au
même résultat. Par ailleurs, le contrat
que nous avons signé avec notre prestataire de site de secours stipule qu’en
cas de recouvrement de sinistre (disaster recovery), nous redémarrons toute
notre informatique dans un délai compris entre vingt-quatre et quarante-huit
heures. De plus, notre nouvelle architecture très ouverte et flexible nous apporte toutes les garanties de pérennité
vis-à-vis de nos projets futurs.”
Une nouvelle étape est franchie en
2004 : pour faire face à l’envolée des volumes et à la réduction des plages de sauvegarde, une configuration quasi identique (Time Navigator, bibliothèque
Scalar et baie HP EVA 3000) est “dupliquée” sur l’autre site de production de
la société, à Issy-les-Moulineaux. ●
XAVIER BOUCHET
N° 1038 • 17 septembre 2004 • LE MONDE INFORMATIQUE
25
DOSSIER
| Infrastructure
L’arrivée de SDLT 600 va donner
provisoirement l’avantage à
Quantum par rapport à la norme
LTO. En attendant LTO-3, prévu
pour début 2005.
u’est-ce qui est économique,
amovible, et facile à remplacer ? Une cartouche à bande
bien sûr, même si, depuis un
an, les technologies disques
font leur entrée sur le marché de la
sauvegarde. Car, pendant ce temps,
dans le monde du stockage sur bande,
la bataille des formats se poursuit. Surtout dans les équipements de milieu de
gamme, depuis que le standard LTO
Ultrium, poussé par les trois poids
lourds que sont HP, IBM et Certance (ancienne division de Seagate), est venu
très sérieusement concurrencer les technologies DLT et SDLT de Quantum. A tel
point que l’année dernière, selon IDC,
la part de marché européenne du LTO
a atteint 70 % sur les nouvelles unités
vendues, contre seulement 24 % pour
DLT/SDLT. Il n’empêche que, pour des
raisons historiques, la base installée du
DLT reste encore très importante, notamment en France. En outre, selon certains équipementiers, près du tiers de
ces utilisateurs posséderaient aujourd’hui des lecteurs d’ancienne génération (DLT 4000, 5000 ou 8000).
La percée de LTO se confirme
Q
Rupture technologique
dans le SDLT
Comment expliquer un tel succès de
la technologie LTO, qui reste tout de
même 20 % plus chère que SDLT à performances comparables ? Tout d’abord,
la saine émulation à l’intérieur du trio
d’industriels leur permet sans doute
de se montrer plus réactifs et de mieux
tenir leurs engagements en matière
d’évolution des produits. Tandis que, de
son côté, Quantum semble légèrement
Offre Face-à-face dans
les standards de bandes
26%
56%
70%
Source : IDC 2004
67%
18%
1%
4% 4%
2001
SDLT
3% DLT
1% Mammoth
AIT 2/3
3%
Autres
21%
17%
3%
LTO
4%
2%
2002
Selon
une récente
étude d’IDC
sur le marché
européen des
bandothèques
de milieu de
gamme,
le format LTO
pèse, en 2003,
trois fois plus
en chiffre
d’affaires
que les
technologies
DLT.
2003
en retard sur son calendrier.
“La vitesse d’écriture des
données est un critère très
important, car les fenêtres de
sauvegarde se réduisent et
pèsent de plus en plus dans
les appels d’offres”, constate
par ailleurs Grégory Gosset,
ingénieur avant-vente chez
l’intégrateur Scasicomp. Globalement, les deux technologies se retrouvent aujourd’hui au coude à coude en
termes de débit de sauvegarde et de capacité native
des cartouches, doublées à
chaque nouvelle génération,
soit environ tous les dix-huit
mois. En effet, l’avantage
dont jouissait depuis plus
d’un an LTO-2 (200 Go, de 30
Glossaire
DLT Digital Linear Tape.
Technologie rachetée
par Quantum à DEC
en 1994. La nouvelle
génération (2001) s’appelle Super DLT (SDLT).
LTO Linear Tape-Open.
Standard ouvert créé par
IBM, HP et Seagate en
1998. Prévu à l’origine en
deux versions : Accelis
(accès rapide) et Ultrium
(hautes capacités).
AIT Advanced Intelligent Tape. Créé par Sony
en 1996. Avantage : un
temps d’accès de
30 secondes, contre 50
pour LTO et 70 pour SDLT.
à 35 Mo/s) sur SDLT 320
(160Go, 16 Mo/s), notamment
sur le débit, est sur le point de
fondre avec l’arrivée de SDLT
600 (300 Go, 36 Mo/s), qui
équipe les bandothèques de
Quantum depuis quelques
mois (et bientôt celles d’Overland, d’Adic et de StorageTek).
Mais ce statu quo ne sera que
de courte durée car les premières bandothèques au format LTO-3 feront leur apparition dès le début de l’année
prochaine.
En revanche, l’arrivée de
SDLT 600 remet la technologie sur un pied d’égalité avec
LTO-2 en matière de connectivité. Les deux standards peuvent être proposés avec une
LA SAUVEGARDE SUR DISQUE DEVIENT RÉALITÉ
a baisse des coûts entraînée par
L
l’arrivée sur le marché de baies
de disques Serial ATA depuis un an
relance l’intérêt des grandes
entreprises pour la sauvegarde de leurs
données sur disque. Les solutions
d’émulation de bibliothèques de bandes
ou VTL (Virtual Tape Libraries)
permettent de maintenir les procédures
de back-up en place et de ne pas
perturber les applications. La prise en
main est identique à celle d’une
bandothèque et il est possible de créer
plusieurs centaines de lecteurs de
bande LTO et SDLT virtuels avec les
mêmes fonctionnalités que des
machines bien réelles. Sauf que le
stockage s’effectue sur disque, et ne
nécessite pas de changer régulièrement
les cartouches et de nettoyer les
lecteurs. Ces solutions VTL peuvent se
présenter sous différentes formes :
baies de stockage intégrées, passerelles
ou commutateur SAN intelligent.
FORMATS DE STOCKAGE SUR BANDE : LES DERNIÈRES GÉNÉRATIONS EN DATE
Source : LMI
Constructeurs
26
LTO-3
SDLT 600
AIT 4
IBM, HP, Certance
Quantum
Sony
Capacité
native
400 Go
300 Go
200 Go
LE MONDE INFORMATIQUE • N° 1038 • 17 septembre 2004
Débit
natif
80 Mo/s
36 Mo/s
24 Mo/s
Capacité
compressée
800 Go
600 Go
520 Go
Débit
compressé
160 Mo/s
72 Mo/s
62,4 Mo/s
interface Fibre Channel native, alors que
SDLT 320 n’était disponible qu’en SCSI.
Résultat, jusqu’à présent, un lecteur LTO
pouvait se voir directement relié à un
commutateur SAN, alors qu’il fallait impérativement passer par un routeur avec
SDLT. D’où un risque de panne supplémentaire. “Malgré cela, nous préconisions toujours de passer par un routeur
SAN, car cela permet d’effectuer des opérations de maintenance sur les lecteurs
sans perturber l’environnement SAN”,
précise Stéphane Cardot, ingénieur système chez Quantum. Selon lui, quelques
autres arguments technologiques pourraient jouer en faveur de SDLT 600. Notamment une meilleure gestion des
buffers et des vitesses de bande qui permettrait le gain de précieuses minutes
sur une fenêtre de sauvegarde de trois
ou quatre heures. Par ailleurs, le microcode des lecteurs SDLT 600 sera doté de
DLTSage, qui analyse en temps réel l’état
du lecteur et l’usure des cartouches, et
communique son diagnostic au logiciel
de sauvegarde.
Malgré ces atouts, le lancement de ce
standard ne va pas sans risque pour
Quantum. SDLT 600 provoque en effet
une rupture technologique que le
constructeur avait jusque-là réussi à éviter: un lecteur à cette norme ne peut pas
lire les cartouches au format DLT 8000,
contrairement au DLT 320 actuel (grâce
à une double tête). A terme, les utilisateurs actuels du format DLT n’auront
donc pas le choix : il faudra faire migrer les données de leurs anciennes cartouches, soit vers LTO, soit vers SDLT. A
moins que ce ne soit vers un troisième
format qui commence à monter en
gamme à des prix intéressants : AIT de
Sony. “Ce dernier possède des références
dans le monde du broadcast notamment, grâce à sa rapidité de temps d’accès et de restauration des données”,
note Olivier Segrettin, chef de produit
Europe chez Adic, qui vend des robotiques aux trois formats LTO, SDLT et AIT.
Et peut-être bientôt SAIT, un nouveau
format que Sony vient de sortir et qui
nécessite un changement de support.
Face à cette profusion de formats, le cabinet d’études Giga (groupe Forrester)
conseille à ses clients de ne pas mettre
tous ses œufs dans le même panier, et
de panacher plusieurs technologies
dans une même bandothèque. Une recommandation apparemment peu suivie aux dires de la plupart des vendeurs,
même si ceux-ci proposent sur leur catalogue (y compris Quantum avec LTO)
des robotiques multi-technologies. ●
JEAN-LUC ROGNON
www.weblmi.com
Editeurs et prestataires multiplient
les offres de mise en conformité
avec la réglementation. Mais ceci
passe d’abord par l’archivage des
données à valeur légale.
DURÉES MINIMALES DE CONSERVATION DES DOCUMENTS
“
ar égard pour les difficultés
rencontrées par les entreprises lors des projets euro et
an 2000, l’administration
avait tendance à faire
preuve d’une certaine tolérance en
matière de respect des critères permettant à un stockage d’obtenir une valeur
légale, notamment fiscale. Cette tolérance tend aujourd’hui vers zéro. Résultat : les entreprises viennent spontanément voir les prestataires potentiels
pour leurs projets de mise en conformité
de l’existant avec la réglementation”,
observe Caroline Fabre, directrice de
l’offre stockage chez IBM Global Service.
Jean-Jacques Milhem, responsable de
l’offre MediaCert chez Atos Worldline,
précise: “Pour qu’il y ait archivage légal,
il faut que l’information soit conservée
avec une garantie absolue d’intégrité
par rapport à sa création originale et,
bien évidemment, qu’on puisse la restituer en cas de besoin.” Si le moment
de la naissance des données présente
une importance (comme dans le cas
d’un contrat ou d’une facture), la création de l’information devra aussi être
horodatée de manière fiable.
La norme française définissant un
stockage à valeur légale (NFZ 42-013)
précise que le support employé doit être
de type Worm (Write One, Read Many,
une seule écriture, plusieurs lectures).
Seuls les supports optiques répondent
donc à ces critères. Mais la situation est
en train d’évoluer, notamment à l’occasion de la rédaction de la norme ISO ho-
www.weblmi.com
Source : CDC Zantaz
P
Comment garantir trente ans
un certificat ?
Archivage La législation,
force motrice des projets
Temps de conservation
Document
Factures clients
10 ans
Balance auxiliaire annuelle
10 ans
Bons de réception et de livraison
10 ans
Bulletins de commande
10 ans
Pièces justificatives de TVA
10 ans
Correspondance commerciale
10 ans
Contrats commerciaux
30 ans
Commandes clients
30 ans
Bulletins de paie
5 ans
Origine de l’obligation
Code du commerce
Code du commerce
Code du commerce
Code du commerce
Code du commerce
Code du commerce
Code civil
Code civil
Code du travail,
Code de la Sécurité sociale
Les durées de conservation sont variables en fonction de la nature des données.
Un bon système d’archivage légal agrégera donc différents choix techniques.
mologue de la NFZ 42-013. Le Worm logique (écriture verrouillée par voie logicielle) pourrait donc, à terme, se voir
admis. Frédéric Podetti, directeur de
l’offre SAN et bandes chez IBM France,
décrit les sécurités mises en œuvre
dans ce type de support : “Les bandes
Worm possèdent un numéro unique encrypté sur la piste magnétique lors de
sa fabrication, numéro repris sur le boîtier. Les informations sont également
encryptées pour empêcher des suppressions (sur les bandes) ou des modifications illicites.” Cependant, un certain nombre de difficultés subsistent :
“Un certificat de signature électronique,
avec une clé de cryptage d’un certain
nombre de bit acceptée comme valide
aujourd’hui peut très bien ne plus être
admis demain, lorsque les procédés
pour casser les cryptages auront évolué.
Et comment garantir qu’un certificat
aura une durée de vie de plus de trente
ans ?”, remarque Jean-Jacques Milhem.
“Les projets d’archivage légal pré-
sentent une double complexité: celle de
la réglementation à observer, qui évolue sans cesse, et celle des processus internes aux entreprises. Les entreprises
doivent répondre à des questions du
type : qui est en charge de la création,
de la modification ou de la validation
d’une donnée ? Sans compter que, dans
certains cas, c’est l’ensemble du SI ayant
généré la donnée qu’il faut archiver et
pas seulement la donnée elle-même,
par exemple dans le cas d’informations
à valeur fiscale”, souligne Caroline
Fabre. Comme ils impliquent autant les
directions fonctionnelles (circuit des
données) que la DSI (gestion des supports), les projets sont souvent suivis à
un haut niveau hiérarchique jusqu’à la
direction générale. Alain Le Corre, directeur marketing de l’éditeur Filenet,
insiste : “Une entreprise ne peut pas
transformer tous ses salariés en archivistes. Tout système d’archivage doit
donc être largement automatisé.” ●
L’ADMINISTRATION ET
LA DISTRIBUTION
AUX PREMIÈRES LOGES
ant pour Atos Worldline que
T
pour IBM Global Services,
l’administration est aujourd’hui le
secteur le plus demandeur de
solutions d’archivage à valeur légale.
La dématérialisation des procédures,
en particulier dans les relations
entre collectivités locales et Etat,
implique de grands volumes de
données à archiver. Des projets
pilotes sont en cours.
Atos Worldline y ajoute la grande
distribution, en particulier dans le
domaine de la facturation
dématérialisée. Pour IBM Global
Services, les grands clients actuels
se situent par ailleurs dans le secteur
médico-pharmaceutique (besoin de
traçabilité), de la santé et des
retraites (avec d’énormes volumes
de données à conserver pendant
trente ans ou plus). Enfin, toutes les
sociétés cotées aux Etats-Unis sont
visées par les mesures de la loi
Sarbanne-Oaxley. Celle-ci implique
de conserver énormément de
données sur le fonctionnement
interne de l’entreprise, par exemple
ses courriels. Les avis divergent pour
le secteur bancaire. Chez Atos
Worldline, on estime que les grands
projets sont largement avancés ou
terminés. Tandis qu’IBM voit ce
secteur en première ligne du fait des
évolutions qu’entraîne la mise en
conformité avec les accords Bâle II.
BERTRAND LEMAIRE
N° 1038 • 17 septembre 2004 • LE MONDE INFORMATIQUE
27
DOSSIER
| Infrastructure
Panorama Une offre matérielle
très aboutie, y compris pour les PME
En matière de sauvegarde,
les constructeurs
soignent à la fois leur
entrée et leur haut de
gamme. Les bandothèques
s’étoffent. Des baies
de disques bon marché
apportent leur vitesse
d’exécution. Et les
logiciels tentent de
s’adapter à des réseaux
toujours plus complexes.
Sauvegarde
magnéto-optique
BIBLIOTHÈQUES DE CARTOUCHES MAGNÉTO-OPTIQUES
Constructeur Produits
Commentaires
HP
StorageWorks
Jusqu’à 7,1 To de données sur
Opticals Jukeboxes supports UDO (238 emplacements).
IBM
3995 Optical
Jusqu’à 1,34 To. Cartouches 5,25
Library C-Series pouces réinscriptibles et Pworm.
Plasmon
G-Series
De 20 à 2552 emplacements et
jusqu’à 48 lecteurs. Cartouches
5,25 pouces (notamment UDO).
Sony
BW-J601
Robotique compacte,
67 emplacements pour des
cartouches PDD.
Réseau
local
SAN
Logiciel
de sauvegarde
Editeur
Arkeia
Atempo
Bakbone
CommVault
Computer
Associates
Dantz
EMC (Legato)
HP
Source : pôle technologies / IDG France
IBM
28
NSI Software
Veritas
Yosemite
Réseau
local
LOGICIELS DE SAUVEGARDE
Produits
Commentaires
Network Backup Notamment fonction de file
d’attente pour lancer une sauvegarde
quand les ressources ne sont pas
disponibles.
Time Navigator Existe en versions boîtier et PME.
Restauration et sauvegarde.
NetVault
Solution évolutive et transparente
à l’installation. Option VTL.
Galaxy
Outil hétérogène de sauvegarde,
de restauration et de transfert
de données.
Brightstor
Ouvert aux serveurs Unix, Windows,
ARCserve
Linux et NetWare, multiples
Backup 11
bandothèques et baies.
Retrospect
Intégre les postes de travail PC
et Mac. Tarification au volume.
Networker
Même dans le giron d’EMC, reste
ouvert sur les équipements DAS,
SAN et NAS des concurrents.
Openview Storage S’affranchit de l’ouverture
Data Protector
permanente de fenêtre,
coûteuse en ressources.
Tivoli Storage
Fonctions d’administration avec
Manager
définition de durées de rétention et
règles de migration entre supports.
Double-Take
Réplication de serveurs Windows.
Proche du concept de haute
disponibilité.
Netbackup
Option de copie de disque à
disque pour les sauvegardes
intermédiaires.
Tapeware
Plutôt pour PME. Versions
serveurs, postes de travail,
groupes de travail.
LE MONDE INFORMATIQUE • N° 1038 • 17 septembre 2004
Réseau
local
LECTEURS DE BANDES ET CHARGEURS AUTOMATIQUES
Constructeur Produits
Commentaires
Adic
FastStor
Série de chargeurs SDLT et LTO.
Huit bandes et 1,6 To au maximum.
HP
StorageWorks Produits d’entrée de gamme DAT,
Autoloader
DDS, SDLT et LTO Ultrium.
IBM
Ultrium
Lecteurs de bandes LTO évolutifs.
Overland
PowerLoader
Chargeurs haut de gamme :
et LoaderXpress deux lecteurs et jusqu’à 17 bandes
AIT, LTO ou SDLT.
Quantum
ATL ValueLoader Jusqu’à 1,6 To pour le premier ;
et SuperLoader 3,2 To pour le second.
Chargeurs SDLT et LTO.
Sony
StorStation
Chargeur automatique décliné
en plusieurs modèles.
Synerway
Synerbox TX
Capacité maximale de 200 Go
et SD
pour TX et de 4 To pour SD.
Réseau
local
Réseau
local
Lecteur de bandes
ou chargeur automatique
www.weblmi.com
BAIES DE DISQUES ATA ET S-ATA
Produits
Commentaires
ISA 1500 Storage
Jusqu’à 24 To sur la baie FC (FS4500).
Array et FS4500
L’entrée de gamme ISA combine S-ATA et iSCSI.
Digital Storage Digistor
Interface SCSI ou FC. Jusqu’à 6,4 To en P-ATA,
S-ATA ou SCSI.
EMC
Clariion
Entrée de gamme S-ATA. Accueille
simultanément des disques ATA et FC.
Engenio
2822, 2882, 5884
Baies S-ATA avec interfaces FC. Jusqu’à 56 To.
(ex-LSI Logic)
HDS
Thunder 9500 V
Baie S-ATA haut de gamme. Jusqu’à 107 To.
HP
MSA20
Pour des liaisons directes aux serveurs
et MSA1500
(MSA20), environnements SAN (MSA1500).
IBM
TotalStorage DS4100 Jusqu’à quatre ports FC
(ex-FastT100)
et 14 To sur disques S-ATA.
StorageTek
BladeStore
Capacité maximale de 28 To en S-ATA
et 150 To en PATA.
Sun
StorEdge 3511
Quatre ports FC. Capacité de 1,25 à 16 To.
Constructeur
Adaptec
Emulateur
de bandothèque
!
EMULATEURS DE BANDOTHÈQUES
Produits
Commentaires
PathLight VX
Baie de disques ATA. Entre 3,8
et 47 To à 2 To/h.
Alacritus
Securitus 2.0
Logiciel disponible sur
les commutateurs Brocade.
Alacritus/
VTLA 1000
Capacités respectives de 718 Go
Nissho/Hitachi et 5000
à 1,2 To et de 1,8 à 27,6 To.
EMC
Clariion Disk
De 500 Go à 58,4 To. Transfert
Library 300 et 700 de 225 Mo/s ou 425 Mo/s.
FalconStor
IpStor Virtual Tape Indépendant des baies
Library Appliance et des commutateurs du SAN.
Overland
Reo 1000
Solutions FC et iSCSI sur huit
et 4000
disques S-ATA. Jusqu’à 8 To en
émulation LTO.
Quantum
DX-30 et DX-100
Baies S-ATA, de 8 à 64 To.
Transferts de 2 To/h (DX-100).
Sepaton
S2100
Capacité record de 3,5 à 200 To.
Constructeur
Adic
Les tableaux de
cette double page
ne présentent
qu'une partie de
l'offre en matière
de sauvegarde
Baie de disques
Quantum
Plasmon
Sony
StorageTek
Bandothèque
ue les principaux acteurs du
stockage tentent de séduire les
PME n’est une nouvelle pour
personne. En matière de sauvegarde, tout le monde y gagne :
les petites entreprises, mais aussi les
grandes qui, malgré la consolidation de
leurs réseaux de stockage, continuent
parfois à adopter des politiques décentralisées. La tendance est de sauvegarder
au plus près de la donnée pour ne pas
congestionner les réseaux. Dans l’offre
pléthorique des outils de sauvegarde, le
premier niveau de solutions s’adresse
justement aux PME et aux antennes de
grandes sociétés. Il s’agit de lecteurs de
bandes autonomes, que l’on place sur
le réseau Ethernet pour protéger les données des PC et des petits serveurs. Ces dispositifs sont souvent très simples d’utilisation. Mais ils dépendent de la bonne
volonté des salariés, souvent non informaticiens, chargés de placer et de retirer
les bandes… et de leur dextérité, puisque
les cartouches magnétiques sont sensibles aux mauvaises manipulations.
Plus sophistiqués, les chargeurs automatiques sont de petits appareils
prêts à l’emploi équipés d’un lecteur,
de quelques logements et d’un sélecteur de bandes. Le tout articulé par un
logiciel de sauvegarde vérifiant la
Q
bonne marche des opérations. A l’opposé, les bandothèques sont conçues
pour protéger les réseaux de stockage
SAN ou, directement, les serveurs les
plus importants. Comme les simples
lecteurs, elles utilisent les technologies SDLT, LTO ou AIT, mais elles gèrent
des centaines de cartouches pour des
capacités disques atteignant plusieurs
centaines de téraoctets.
Le disque S-ATA menace
la bande
Tout en se livrant une course effrénée
au volume, les constructeurs insistent
désormais sur une autre problématique : la vitesse d’exécution des dupli-
BANDOTHÈQUES
Commentaires
Ouverture aux normes LTO, SDLT et AIT.
Respectivement : bandes LTO, VXAtape
et Mammoth (technologie maison).
LTO et SDLT. Jusqu’à 500 cartouches
et 16 lecteurs.
M-Series
Lecteurs LTO et SDLT
(notamment le dernier-né SDLT600).
V-Series
Jusqu’à six lecteurs LTO ou AIT3.
PetaSite S Series
Jusqu’à douze lecteurs AIT par châssis.
Streamline, L-Series, SDLT, LTO, T9840 et T9940. Des groupes
PowderHorn,
de travail aux centres de données.
TimberWolf
Constructeur Produits
Adic
Scalar, AML
Exabyte
Magnum,
VXA, Mammoth
Overland
Neo Series
cations et des restaurations. Pour accélérer la manœuvre, ils s’appuient sur les
baies de disques ATA et Serial ATA (SATA). Le coût de ces dernières est supérieur à celui des bandothèques, mais
pas inaccessible. Le Clariion DL700 de
EMC coûte, par exemple, environ 30 à
40 % plus cher qu’une bibliothèque de
même capacité. Pour ne pas modifier la
configuration des serveurs et les procédures de sauvegarde, ce passage des données sur disque fait appel à un procédé
de virtualisation de bandothèques (VTL
pour Virtual Tape Libraries). La plupart
du temps, ces outils d’émulation sont
intégrés directement aux baies (EMC,
Hitachi, Quantum, Sepaton), mais des
passerelles peuvent aussi se charger du
MAGNÉTO-OPTIQUE : L’ISO NORMALISE UDO
ans le petit monde de l’archivage sur supports magnéto-optiques,
D
Plasmon et Sony se livrent à une véritable guerre de religion depuis
qu’ils maîtrisent la technologie de gravure au laser bleu. Le premier, avec son
offre UDO (Ultra Density Optical), semble emporter une nouvelle bataille avec
la normalisation de son support par l’Organisation internationale de
normalisation (ISO). La norme ISO/IEC 17345 spécifie les caractéristiques
mécaniques, physiques et optiques des supports 30 Go UDO réinscriptibles. Au
contraire, les supports PDD (Professional Disc for Data), offrant une capacité
de 23 Go, restent une technologie propriétaire Sony.
service, comme chez IPStor. Enfin, certains commutateurs SAN prennent la
manœuvre à leur compte, Brocade avec
Alacritus par exemple.
Reste à gérer sa politique de sauvegarde grâce à des logiciels généralement
indépendants des baies et des systèmes
d’exploitation des serveurs. Leur rôle :
élaborer un calendrier précis des sauvegardes complètes ou incrémentielles,
tester périodiquement les restaurations… Les logiciels de sauvegarde possèdent tous des options de réplication
à chaud. Chaque application nécessite
un module spécifique, ce qui peut différencier les éditeurs. Sauf que tous, à
peu près, possèdent les mêmes options
d’interfaçage : avec Oracle, SQL Server,
Lotus Notes/Domino ou autre Exchange. Ces logiciels suivent aussi la
tendance du moment : la gestion du
cycle de vie des données (ou ILM, Information Lifecycle Management).
Puisque les réseaux de sauvegarde
sont de plus en plus complexes en
termes d’équipements, les logiciels devront apprendre à déplacer régulièrement les données en fonction de la politique de rétention propre à chaque
type d’information. Une opération qui
risque de prendre davantage de temps
que la diversification matérielle. ●
OLIVIER DESCAMPS
www.weblmi.com
N° 1038 • 17 septembre 2004 • LE MONDE INFORMATIQUE
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