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Mephisto_Blog - Le blog de Mephisto Tango! Link de la page: http://mephisto-blog.fr/2009/09/06/festival-de-tarbes-du-17-au-22-aout2009-une-vraie-reussite FESTIVAL DE TARBES du 17 au 22 Août 2009 : une vraie réussite ! Le 12ème Festival international de Tango argentin dans la bonne ville de Tarbes s’est clôturé il y a quelques jours, et une fois de plus, les organisateurs de cet événement bien connu – l’association Tangueando Ibos en collaboration avec l’Office de Tourisme de la ville de Tarbes – ont assuré brillamment toutes les prestations proposées pour un Festival qui est le plus grand de France. Tous les jours des orchestres différents, tous les soirs des spectacles différents et des DJs différents, tous les jours des animations culturelles différentes. Avec en plus des cours de Tango et des cours de musique proposés. Un grand bravo ! LES MUSICIENS : Coup de foudre pour le duo Vallejo – Henry. Lors des apéros-tangos dans la ville, à l’ombre des parasols des bars, nous avons pu apprécier plusieurs musiciens qui se sont produits, malgré des conditions très difficiles dues aux bruits de la rue, aux instruments (je pense aux claviers électroniques avec son métallique) et aux sonos pas forcément performantes. C’est ainsi que je suis restée scotchée devant le duo Gabriel Vallejo (piano électronique) et Jean-Baptiste Henry (bandonéon). Notamment en écoutant, par exemple, « la chanson des vieux amants » de Jacques Brel, interprétée façon Tango, tantôt avec fougue, tantôt avec douceur, toujours avec sentiment. Et puis « La Cumparsita », avec le fameux accelerando en fin de morceau où il faut jouer de virtuosité pour ne pas se laisser larguer par le tempo. La plupart des bandonéonistes ralentissent à cet endroit du Tango, mais là Jean-Baptiste Henry ne s’est pas fait avoir, sa technique est au point et ses doigts sans faiblesse ! Devant une telle vigueur et une telle passion pour leur musique, devant leur complicité si évidente, admirative devant leur « swing tango » génial, je me suis prise par la main pour les interviewer. Le bandonéoniste : Jean-Baptiste Henry (un sur-doué c’est sûr) est Français, âgé de 27 ans, et il a appris le bandonéon depuis l’âge de 9 ans chez Cesar Stroscio au conservatoire de musique de Gennevilliers. Il a également pris des cours privés il y a 5 ans avec Julio Pane (un des bandonéonistes les plus connus au monde) à Buenos-Aires pendant 1 an. Depuis 8 ans il est passé professionnel en compagnie de son alter ego le pianiste Gabriel Vallejo. Depuis 2 ans il travaille avec Juan Jose Mosalini et son grand orchestre et il enseigne aussi au conservatoire de Gennevilliers depuis 6 ans. C’est dire, à son âge…… Ses influences ? Ses Maîtres ? Astor Piazzolla, Leopoldo Federico et Osvaldo Berlinghieri. De plus il aime le jazz, et dans ses propres compositions il n’hésite pas à fusionner le jazz avec le Tango. Il travaille l’improvisation énormément, pour le Tango et pour le jazz. Le pianiste Gabriel Vallejo (aussi doué que son collègue) est Argentin né à Buenos-Aires, âgé de 37 ans, vivant à Paris depuis 12 ans, est aussi guitariste et compositeur. Très influencé par le jazz, il connait remarquablement bien le répertoire Tango. Il a étudié auprès de Gustavo Beytelmann pour la fusion jazz et Tango et pour l’improvisation. Ses influences sont Horacio Salgan, Astor Piazzolla, Osvaldo Pugliese et Anibal Troilo. Comme il a étudié aussi la musique classique au conservatoire, il est très influencé par Stravinsky, Bartok, Debussy et Ravel. (Comme c’est bizarre, les mêmes que pour Astor Piazzolla …..), et par Gismonti et Ginastera. Il aime aussi être influencé par le folklore argentin : chacarera, zambas, pour lesquels il cherche une fusion pour sa musique. En conclusion, je dirais que ce duo mérite d’être connu davantage, car il est rare de voir de tels musiciens faire partager avec une telle passion leur musique à des spectateurs venus plus pour danser que pour écouter. Ils ont eu un réel succès dans la rue, aussi bien venant des Tangueros que des non Tangueros. Personnellement, j’attends avec grande impatience leur futur CD sur le Tango. Ils méritent amplement d’être demandés partout dans le monde, et d’avoir un gros succès dans leur vie professionnelle. Voir leur site très intéressant, ainsi que des vidéos et des articles de presse : www.gabriel.vallejo.online.fr Coup de cœur pour la chanteuse Silvia Lallana : Toujours lors d’un apéro-tango (Hum……l’apéro semble être une chose importante dans mon cas !), la chanteuse Silvia Lallana a attiré toute mon attention. Accompagné au piano électronique par Roberto Navarro, cette belle chanteuse argentine, très expressive et dotée d’une grâce naturelle, interprète ses chansons avec tout l’amour que sa voix peut donner, cette voix haut perchée tour à tour suave, rauque, sans aucune monotonie, et avec beaucoup de sensibilité. Il est peu de dire qu’elle chante bien, plus encore elle vit ses chansons avec ferveur, forte ou pianissimo, avec une voix qui se module en fonction de la musique. Elle a interprété notamment une chanson d’Edith Piaf, a cappella, en Français : « Si tu me le demandais », et le public l’a écouté religieusement…..sans danser ! De même « Oblivion » d’Astor Piazzolla (« J’oublie » en Français) et « La Ultima Curda » ont été remarquables de chaleur et d’émotion. Plus tard dans la semaine, Silvia Lallana a été la chanteuse de l’orchestre Hyperion pour la milonga dans la Halle Marcadieu. Le bandonéoniste et compositeur Juan José Mosalini était l’invité spécial, et Silvia Lallana a interprété, seule avec lui « Volver » et ce fut un régal. Silvia a un site à voir absolument : www.silvialallana.com.ar et www.silvialallana.blogspot.com Autre coup de cœur : l’orchestre Connexion Tango Cet orchestre argentin a animé la milonga Place de Verdun le mercredi. Tous très jeunes : une pianiste très exubérante, un contrebassiste, un bandonéoniste et une guitare, cet excellent orchestre aurait mérité une réelle présentation dans le livret du Festival. Nom à retenir, pour pouvoir suivre leur parcours. Pas de site internet. Dommage. Coup de pouce pour le trio Entonces : Chloé Pfeiffer au piano : 24 ans, Française ; Lucas Frontini à la contrebasse (contrebassiste de la Tipica imperial : 26 ans, Argentin ; Philippe Pouvereau violoniste de l’orchestre national de France : Français, 60 ans (n’a intégré le trio que depuis 6 mois). Chloé et Philippe viennent du classique, Lucas vient du Tango et du jazz. Professionnels depuis 2 ans. Si la technique est impeccable, il manque encore la vibration propre au Tango, les accentuations. Ceux-ci sont encore trop timides, il me semble. Pour le moment on entend un Tango très sobre, délicat. Comme si on dansait sur du velours…. Daniel Melingo et ses musiciens en concert au Théâtre des Nouveautés : Melingo n’a plus besoin d’être présenté car tout le monde connait cet artiste génial dont j’ai déjà parlé sur un précédent blog, toujours aussi sulfureux et entouré de musiciens de grand talent. Rodrigo Guerra Sierra, le musicien jouant de la scie musicale, du trombone et du banjo, a fait beaucoup d’effet parmi les spectateurs présents, dans un théâtre bourré à craquer. Rudy Flores à la guitare a été à la hauteur de son « patron » de scène, ainsi que le contrebassiste. Le succès a été réel, on pouvait d’ailleurs s’y attendre ! Gustavo Beytelmann en concert au Théâtre des Nouveautés : C’est aussi une grosse pointure que la ville de Tarbes a invité pour son Festival : le pianiste et compositeur Gustavo Beytelmann est loin d’être un inconnu. On aime ou on n’aime pas sa musique qui est une fusion entre Tango, Jazz et musique contemporaine, mais c’est un musicien novateur de tout premier plan. Qui ne se rappelle pas le trio Beytelmann – Patrice Caratini (contrebassiste) et Juan Jose Mosalini (bandonéon) ? Ce trio a fonctionné pendant 12 ans, témoignant de l’évolution du Tango. Je les ai vus dans les années 80 à Paris, et je m’en souviens encore…. Maintenant Gustavo Beytelmann se dirige vers des compositions « modernistes » à l’extrême, on dirait qu’il explore toutes les possibilités qu’offre la composition dans tous les genres musicaux, y compris la musique contemporaine la plus contemporaine qui soit, et il les mêle, à tel point que l’auditeur a du mal à s’y retrouver. En tout cas le danseur de Tango pur et dur ne peut être que perturbé …. Cela n’empêche que Gustavo Beytelmann est un pianiste et un compositeur reconnu et de grand talent, enseignant sa musique dans le monde entier. LES CONFERENCES au Théâtre des Nouveautés : Daniel Binelli et son quintette : « Le Tango dans tous ses styles » était le sujet de la conférence. Daniel Binelli, bandonéoniste et compositeur, traduit par Solange Bazely, a exposé les origines du Tango, et a parlé bien sûr de son instrument de prédilection : le bandonéon et de son historique. Accompagné du talentueux Cesar Angeleri à la guitare, il a montré que la fusion bandonéon et guitare était très belle, en interprétant par exemple « El Choclo ». Daniel Binelli a parlé de l’avant et de l’après Piazzolla, en disant qu’il y a deux histoires du Tango : avant 1950 et après 1950. Après 1950 les harmonies sont devenues de plus en plus compliquées, Piazzolla ayant changé la forme : rythmique, mélodique et harmonique. Pour l’harmonie, Piazzolla a apporté les harmonies du Jazz, de la musique juive et de la musique classique (Bach). Parallèlement, il y eut un développement de l’improvisation, une plus grande richesse harmonique. La musique s’est complexifiée. Ensuite Daniel Binelli a interprété au bandonéon une œuvre de Piazzolla : « Verano Porteno », dans laquelle il a improvisé. Cette improvisation était tellement poussée que l’on ne reconnaissait plus l’œuvre originale. A la limite, l’œuvre originale étant détruite en grande partie, on n’entendait plus que la musique propre de Binelli, et plus celle de Piazzolla à l’intérieur. Quelle est la limite à ne pas franchir pour que la musique originale du compositeur reste ? Où doit s’arrêter l’improvisation ? Jusqu’où peut-on aller ? Ou alors faudrait-il que le nouvel improvisateur-compositeur débaptise cette musique originale, et y mette son propre nom ? Les improvisations sur des thèmes connus doivent-elles dominer absolument et prendre le pas sur les thèmes de départ, quitte à ne plus les reconnaitre ? Dans la salle, quand Daniel Binelli a dit qu’on ne peut jouer Tango et Jazz ensemble et que leur fusion était malencontreuse, une agitation s’est faite sentir. De toute évidence, certains n’étaient pas d’accord ! Pourtant il a dit que le Tango et le Jazz sont les deux musiques les plus profondes dans le monde, et qu’il y a une similarité chronologique dans la création de ces genres musicaux. Avec son quintette : Claudio Espector au piano, Julio « Toto » Grana au violon, Cesar Angeleri à la guitare, et Martin Keledjian à la contrebasse, Daniel Binelli a joué des thèmes des années 1940 selon différents styles : Pugliese (La Yumba, La Biandunga), Troilo (Responso) et Plaza (Nocturna) en expliquant ce qui fait les différences de styles. Toujours avec son quintette, il a joué ses propres compositions : « Fueyazo » (co-compositeur : J J Mosalini), « Tango Metropolis », « A ceux qui sont partis » en hommage à Pugliese et Piazzolla. Le sympathique Daniel Binelli a capté son auditoire par une conférence très intéressante, ses paroles étant illustrées musicalement. Ce fut une réussite et un beau succès, et je me suis dit que faire parler des musiciens de renom était une excellente idée pour comprendre ce qu’est cette musique et ce qu’elle devient, même s’ils ne sont pas toujours d’accord entre eux, et que leur interprétation personnelle de cette musique peut être sujette à débat. LES SPECTACLES à la Halle Marcadieu Tango Fado Ce spectacle avait pour but de montrer que le Tango argentin et le Fado portugais pouvaient être des musiques capables de se rencontrer et de fusionner, parce qu’ayant des origines populaires analogues, à travers l’immigration. Ainsi ces deux cultures musicales sont « sœurs de cœur » dans la construction, même si elles ont leurs caractères propres distinctives. La chanteuse de Fado Maria de Lurdes s’est montrée assez convaincante en interprétant des Tangos argentins, néanmoins la façon de chanter n’est pas identique. Elle est plus « Fado » que « Tango ». Par contre l’incorporation de la guitare portugaise au Tango était tout à fait justifiée, l’intégration était totale. Inversement, l’incorporation du bandonéon au Fado portugais était tout aussi pertinente, et l’intégration était parfaite. La preuve a été faite ce soirlà, que Tango et Fado sont des musiques qui peuvent volontiers se mêler et, de ce métissage, peut naitre un « hybride » bien joli…… Philippe de Sousa : guitare portugaise ; Diego Trosman : guitare ; Romain Lecuyer : contrebasse ; Fernando Maguna : bandonéon Les danseurs ce soir-là ont été Erna et Santiago Giachello qui ont été remarquables d’originalité chorégraphique et esthétique. J’ai été particulièrement séduite par leurs milongas. Erna et Santiago : des valeurs sûres ! Taconeando Chorégraphie et mise en scène de Pilar Alvarez et Claudio Hoffmann. Quintette de Daniel Binelli. Ce spectacle reprend en grande partie le spectacle « Tango Metropolis » que j’avais vu au théâtre des 3 Pierrots à St Cloud, et dont j’ai déjà parlé sur ce blog. Mais avec des différences notoires. En premier lieu la présence de Pilar Alvarez au côté de Claudio Hoffmann. Depuis longtemps je considère que Pilar Alvarez est une danseuse de scène avec un sacré charisme et un charme fou. Je ne parle pas de ses capacités techniques qui sont énormes, idem pour sa souplesse, mais je parle de sa personnalité innée : c’est une danseuse qui « dégage », qui est forte, qui est sûre d’elle et de son partenaire Claudio Hoffmann. Le couple a une expérience énorme de la scène, depuis une quinzaine d’années, et malgré les acrobaties les plus difficiles qui soient, ils sont à l’aise toujours, et tout parait « couler de source », avec facilité. Pilar a une grâce et une distinction, je dirais un raffinement dans sa façon de se déplacer et d’être présente sur la scène. Voir Pilar danser est pour moi un ravissement. Les autres danseurs étaient Marijo Alvarez et Claudio Orso, ainsi que Soledad Rivero et Sergio Cortazzo. Personnellement j’ai remarqué davantage Claudio Orso qui, me semble t’il, a une personnalité très forte sur scène. Lui aussi dégage quelque chose. Il prend possession du public. Cette fois-ci et contrairement à l’autre fois, le quintette Binelli m’a paru beaucoup moins fade. Toujours impressionnée par le violon de Julio Grana, le guitariste Cesar Angeleri, le pianiste Claudio Spector et le contrebassiste Martin Keledjian ont été bien plus convaincants par rapport à ce que j’avais vu à St Cloud. Daniel Binelli (bandonéon) lui-même n’a plus eu besoin de faire trop de grimaces, il avait les yeux rivés sur ses partitions, et jouait en se « donnant » à son auditoire. Le résultat était nettement meilleur, aucun musicien n’était en retrait. Tango Apasionado Chorégraphie et mise en scène Stephano Giudice et Marcela Guevara. Orchestre Hyperion. Invité d’honneur : Juan José Mosalini (bandonéon). Avec les démonstrations des danseurs : Stephano Giudice et Marcela Guevara ; Joe Corbata et Lucila Cionci ; Damian Rosenthal et Céline Ruiz Autres coups de cœur : Lucila Cionci et Céline Ruiz. Lucila Cionci est, à mon avis, de la même trempe que Pilar Alvarez. Charisme, élégance innée, force mentale, ce sont toutes deux des danseuses de scène qui dégagent une énergie folle et qui se donnent complètement au public sans réserve, en même temps qu’elles interprètent leurs acrobaties. Ce sont de très belles danseuses sensuelles et néanmoins très spectaculaires. Avec son précédent partenaire Roberto Reis, le Tango de Lucila était tout aussi spectaculaire mais plus énergique voire plus brutal. Avec Joe Corbata, on joue plus dans la fluidité, la rondeur des mouvements tout en restant dans l’énergie et les acrobaties. J’ai beaucoup aimé leur interprétation de « Soledad » de Piazzolla. Céline Ruiz est une danseuse généreuse également. Généreuse pour son partenaire et pour le public. Tout aussi spectaculaire et souple que Pilar Alvarez et Lucila Cionci (elle n’a rien à leur envier), avec une technique parfaite indéniable, Céline a une dimension en plus, que l’on aime ou pas : celle de la théâtralité. Quand elle danse ses chorégraphies, c’est comme si sa vie en dépendait, elle s’exprime non seulement avec son corps, mais aussi avec son visage, avec ses yeux. Chez elle l’expression du visage est patente. Jamais figé, toujours en mouvement, son visage révèle l’état d’émotion dans lequel elle se trouve. Elle est la seule à danser ainsi. Alors cela peut ne pas plaire, car le danger est d’en faire trop, comme au théâtre. Céline saura t’elle garder une sobriété ? Je le pense car Damian et Céline ont fait tellement de progrès depuis quelques années, ils travaillent tellement qu’ils arriveront à trouver le ton juste dans toute circonstance. J’ai beaucoup aimé leur interprétation de « Milonga del Angel » de Piazzolla. L’orchestre Hyperion ? Triste à dire, mais cette fois-ci ils étaient bien maussades……Même pendant la milonga après le spectacle. Que s’est-il passé ? Je ne les ai pas retrouvés. Heureusement que Juan Jose Mosalini et la chanteuse Silvi Lallana étaient là. Voilà les points majeurs, selon mon opinion, du Festival de Tarbes cette année. Citons aussi l’excellente conférence de Solange Bazely sur le Tango dans le cinéma, l’orchestre Gustavo Gancedo Cuarteto (qui remplaçait Narcotango) pour la milonga du 18 août, l’orchestre Tipica Silencio pour la milonga du 20 août, ainsi que tous les DJs connus ou non : Martine, Gerry, Patricia, Eduardo, Augusto, Irma. Remercions pour ce travail énorme d’organisation Tangueando Ibos bureau et bénévoles, et l’Office de Tourisme de Tarbes ! Cet article a été posté le 6.9.2009 à 22:23 et est classé sous Les coups de coeur. Vous pouvez consulter toutes les réponses à cet article via le flux RSS 2.0. Vous pouvez laisser une réponse ou un trackback à partir de votre propre site.