Le gisement des emballages ménagers en France - Eco
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Le gisement des emballages ménagers en France - Eco
données et références Le gisement des emballages ménagers en France Janvier 2002 ▼ LE TONNAGE GLOBAL DES EMBALLAGES MÉNAGERS S’EST STABILISÉ EN 2000 AU MÊME NIVEAU QU’EN 1994… En 2000, le tonnage des emballages ménagers a baissé par rapport à 1997 pour retrouver quasiment le niveau de 1994 : 4,7 millions de tonnes contre 4,6 millions de tonnes. Cette stabilité des tonnages est à comparer avec l’augmentation en 6 ans (+ 11 %) du nombre de produits emballés appelés unités de vente consommateur (UVC). ▼ Ces évolutions différentes sont dues à la fois aux efforts de réduction à la source* et aux évolutions de la consommation … EN DÉPIT DE LA CROISSANCE DE PRODUITS EMBALLÉS Cette croissance est le reflet des changements démographiques et des modes de vie. > La population française augmente et le nombre de foyers d’une personne progresse fortement. En 30 ans, la population française a augmenté de 20 % (de 50 à 60 millions) alors que le nombre de foyers augmentait de 50 % (de 16 à 24 millions). De plus, le nombre de personnes seules a plus que doublé (de 3 à 7,2 millions). Aujourd’hui, les personnes seules représentent 1 foyer sur 3. > L’offre des entreprises s’est donc adaptée à cette multitude de « microménages » en développant des emballages plus petits : ainsi, le nombre de pots de compote individuels a augmenté de 36 % entre 1997 et 2000. > Les modes de vie évoluent : le temps consacré à la préparation des repas diminue, les achats, moins fréquents, se sont développés simultanément à l’expansion des grandes surfaces. Ceci explique que des produits alimentaires vendus en vrac dans le passé sont de plus en plus conditionnés : les achats de légumes et fruits frais préemballés ont progressé de 80 % entre 1994 et 2000 > L’individualisme de la consommation, la déstructuration des repas et la consommation nomade conduisent à une multiplication des plats individuels, aliments de grignotage, portions individuelles : le beurre, le fromage et le sucre en poudre sont désormais fréquemment consommés en portions. Dans le même temps, on assiste depuis 3 ans au développement d’emballages plus grands, en particulier dans le secteur des liquides : bouteilles d’eau de 5 litres, cubitainers de 2 à 5 litres pour le vin. Cela reste néanmoins un axe mineur face au développement des petits emballages. * Pour retrouver des exemples concrets : www.conseil-emballage.org Évolution du gisement global des emballages ménagers (en millions de tonnes) Indice 105 4,85 102 4,7 100 4,6 1994 1997 2000 Consommation et démographie 1994 1997 2000 Unités de vente consommateur (milliards d’UVC) 80 85 89 Consommation alimentaire de produits emballés 100 104,5 110,3 58 58,7 60,2 22,7 23,5 23,9 00/94 + 11,25 % + 10,30 % (en volume base 100 - 1994) Population (millions) Nombre de ménages (millions) + 3,79 % + 5,29 % ▼ UNE BAISSE DES TONNAGES D’EMBALLAGES DEPUIS 3 ANS, ALORS QUE LA CROISSANCE DE LA CONSOMMATION S’EST ACCÉLÉRÉE La baisse des tonnages entre 1997 et 2000 provient : > essentiellement de la baisse du tonnage du verre et du papier/carton. Ce tonnage représentant 70 % du tonnage global des emballages, sa baisse affecte donc le total ; > de la réduction à la source, qui reste une réalité sur la plupart des marchés. La consommation de l’ensemble des produits alimentaires emballés ▼ s’est accélérée (en volume : kilos et litres réellement consommés) : + 5,6 % de 1997 à 2000 contre + 4,6 % de 1994 à 1997. Les produits alimentaires emballés représentent environ 80 % de l’ensemble alimentaire et non alimentaire. LES CHANGEMENTS DE MODES DE CONSOMMATION DÉTERMINENT LES ÉVOLUTIONS PAR MATÉRIAU L’ACIER : les tonnages sont en légère baisse, essentiellement du fait de nouveaux conditionnements sur le marché des produits pour animaux. La consommation de l’ensemble des produits alimentaires emballés s’est accélérée : + 5,6 % de 1997 à 2000 L’ALUMINIUM : les tonnages restent stables. LE PAPIER/CARTON : les tonnages sont en baisse de 10 % (100 Kt), car les habitudes d’achat évoluent : baisse des achats en cartons de regroupement pour le vin, moins de sachets en papier/carton pour les fruits et légumes. LE VERRE : la baisse de 5 % des tonnages (120 Kt) LE PLASTIQUE : l’augmentation de 11 % des tonnages de plastique (100 Kt) est due à la forte croissance de la consommation sur certains marchés. En effet, les taux de croissance entre 1997 et 2000 sont parmi les plus élevés de l’agroalimentaire sur 3 marchés : l’eau (+ 17 %), les boissons sans alcool (+ 5 %) et les produits frais (+ 8 %). Pour certaines familles de produits frais (fruits et légumes, viande et volaille, poissonnerie), la croissance est supérieure à 25 %. est essentiellement due à des modifications d’achat de certaines boissons : > la bière est de plus en plus consommée dans des formats plus grands ; > la consommation de champagne a baissé, en partie du fait de l’effet stockage dû au « passage à l’an 2000 » ; > la baisse des achats de boissons non alcoolisées (eaux et boissons rafraîchissantes sans alcool) conditionnées en verre. En revanche, la stabilité des tonnages d’emballages en verre du vin est le résultat de l’équilibre entre, d’une part, une baisse significative de la consommation du vin (- 8 %) et, d’autre part, un développement de bouteilles plus haut de gamme pour les vins « petits crus ». évolution par matériau Répartition des tonnages par matériau majoritaire (en milliers de tonnes) 3 000 2 550 2 500 2 430 2 300 2 000 1 500 1 000 1 000 1 000 500 1994 900 900 360 350 340 1997 40 2000 Acier Répartition des UVC par matériau majoritaire 1 000 900 45 45 20 Aluminium Papier/ carton Plastique Verre 10 Autres 44,9 45 (milliards d’UVC, hors pharmacie et économat) 39,9 34,3 35 24,8 25 23,4 22,9 15 9,1 9,9 9,3 5,2 5,4 1994 1997 5 5,4 1,4 2,2 2,3 0,7 2000 Acier Aluminium Papier/ carton Plastique Verre 10 0,5 0,3 Autres ▼ chiffres détaillés 2000 Tous les produits emballés consommés par les ménages ont été étudiés et classés en 300 marchés. Pour la clarté de la présentation, certains regroupements de marchés assez similaires ont été effectués. On remarquera la prépondérance de l’alimentaire et la concentration des marchés. Les 7 plus gros marchés proviennent du secteur des boissons et représentent 50 % des tonnages totaux. 80 % des tonnages se répartissent sur seulement 39 marchés, dont 32 alimentaires. Ventilation par grand secteur : tonnages et UVC Les marchés ont été agrégés en grands secteurs de consommation. L’importance relative des grands secteurs a peu évolué depuis 1994, tant en tonnage qu’en UVC. En milliers de tonnes Épicerie : 864 Le matériau verre est prépondérant dans le secteur des boissons, le plus important en tonnage. Tabac : 33 Pharmacie : 64 Habillement : 28 Bien-être de la personne : 119 Équipement de la maison : 160 Droguerie, parfumerie, hygiène : 240 Liquides 2 462 Produits frais : 509 Produits alimentaires = 85 % Produits non alimentaires = 15 % En milliards d’UVC Le frais est le secteur le plus important en UVC, avec une prédominance du plastique et du papier/carton. Épicerie : 21,2 Tabac : 4,4 Pharmacie : 2,9 Habillement : 1,3 Bien-être de la personne : 3,3 Équipement de la maison : 1,7 Liquides 16,2 Droguerie, parfumerie, hygiène : 5,2 Produits frais : 31,8 UVC produits alimentaires = 78 % UVC produits non alimentaires = 22 % chiffres détaillés 2000 Marchés alimentaires : UVC et tonnages ons d’UV illi Surgelés et congelés 1 413 784 1 349 1 608 7 642 1 260 3 480 1 130 2 647 1 506 238 354 5 418 Mi l 48 Alimentation infantile 68 Confitures et fruits au sirop 72 Aliments pour chiens et chats 95 Yaourts 95 Conserves de légumes 98 Lait 105 Condiments et sauces 114 Boissons rafraîch. sans alcool 131 Jus de fruits et nectars 172 Champagnes et mousseux 173 Apéritifs et whiskies 182 297 Eaux 4 280 s ne rs de ton lie C M Les 15 marchés ci-dessous représentent 80 % des tonnages et 50 % des UVC « alimentaires ». 702 Bières, panachés, cidres 1 597 722 Vins Marchés non alimentaires : UVC et tonnages 77 Eaux de toilette et eaux de Cologne 21 Produits capillaires 21 102 Peintures, droguerie, colles 22 191 Produits jardin 23 9 581 Son, image, téléphonie Hygiène corporelle 1 057 170 679 4 357 14 2 900 Mobilier 25 29 31 Jeux et jouets 31 Entretien (meubles, cuirs...) 31 Tabac 33 Gros équipement ménager 34 Produits d'hygiène en papier Pharmacie 1 171 Mi l 21 441 1 296 rs de ton lie Ordinateurs, informatique 10 Lavage (linge, vaisselle, sols...) s ne ons d’UV illi C M Les 15 marchés ci-dessous représentent 76 % des tonnages et 69 % des UVC « non alimentaires ». 36 64 73 chiffres détaillés 2000 Ventilation par type d’emballage (en pourcentage des tonnages par matériau) Aluminium boîtes de conserve cannettes boisson aérosols autres emballages rigides emballages souples Acier boîtes de conserve cannettes boisson aérosols autres 27 14 9 30 20 % % % % % Papier/carton boîtes, étuis sacs, sachets, papier briques alimentaires calages 68 % 12 % 6% 14 % Verre bouteilles pots et flacons Plastique bouteilles et flacons sacs, sachets, films pots, boîtes, barquettes étuis, blisters, calages autres 40 % 29 % 16 % 8% 7% 84 % 16 % 66 % 18 % 11 % 5% présentation de l’étude Objectif. L’objectif de l’étude est de quantifier le gisement d’emballages ménagers pour l’année 2000 et d’analyser les évolutions constatées depuis 1994. La même approche que lors des quantifications précédentes a été retenue. Une évaluation fiable du gisement des emballages ménagers nécessite, en effet, une analyse détaillée au plus près de la consommation des ménages, marché par marché, par format et par matériau d’emballage, telle qu’elle peut ressortir des instruments de mesure que constituent les panels. La précision de cette démarche et la pérennité des sources de données utilisées garantissent une bonne cohérence entre les données de 1994, de 1997 et de 2000 et la fiabilité des évolutions constatées. Champ de l’étude. L’étude porte uniquement sur les emballages ménagers, c’est-à-dire ceux dont le produit a été consommé à domicile par un particulier.Ainsi ne font pas partie du champ de l’étude : les emballages issus des cafés-hôtelsrestaurants et des établissements collectifs, les consommations de particuliers hors domicile, les emballages issus de l’activité des commerçants et des artisans. L’étude couvre uniquement la France métropolitaine. Elle porte sur l’intégralité des marchés susceptibles de donner lieu à emballages, y compris les ventes non préemballées où l’emballage est généré après l’achat pour protéger des produits vendus à la coupe ou en vrac (économat) ou pour le transport (sacs de caisse). La vente par correspondance a été traitée par analogie, comme l’économat. Les panels. Les panels de détaillants permettent de saisir les données d’achats par lecture des codes à barres lors du passage en caisse au niveau d’un échantillon représentatif de points de vente hors hard-discount, commerces de détail et certains magasins spécialisés (Nielsen, Iri-Secodip, Gfk). Les panels de consommateurs sont des échantillons représentatifs des ménages qui remplissent un relevé hebdomadaire de leurs achats (Nielsen, Secodip). Ces deux types de panels sont complémentaires, car les panels de détaillants rendent convenablement compte des volumes achetés dans les grandes et moyennes surfaces et les panels de consommateurs de la part relative des différents circuits. A partir de ces deux types d’instruments et de données complémentaires fournies par les conditionneurs, il est possible de reconstituer les volumes d’achats et leur répartition par type de conditionnement. Enquêtes spécifiques. En l’absence de panel pour certains secteurs (horlogerie, maroquinerie…), les résultats des enquêtes les plus récentes ont permis d’approcher les volumes d’achats par type d’emballage. Pour le secteur du tabac, les données de la Seita ont été exploitées, pour la pharmacie, celles provenant de Cyclamed, et pour la vente par correspondance, celles du Syndicat de la vente à distance. Nombre d’UVC. L’unité de vente consommateur, ou UVC, est une unité de produit conditionné qu’un consommateur peut acheter séparément des autres. Par exemple, pour les yaourts, il a été décidé de retenir le pot comme UVC. Les éléments de regroupement ne sont pas comptabilisés comme des UVC. La répartition des UVC par matériau a été effectuée selon le matériau dominant en poids de l’UVC. Pesées directes. Les pesées ont été faites à partir des articles les plus courants dans leur catégorie. Ces pesées ont été complétées par des informations transmises par des conditionneurs ou des organismes syndicaux. Les tonnages correspondant aux étiquettes et aux bouchages sont affectés au matériau dominant de l’UVC à laquelle ils se rattachent. Dans le cas d’un élément en matériau composite (brique alimentaire…), le poids est également rattaché au matériau majoritaire. Par contre, les éléments d’emballages séparés lors de la consommation du produit sont affectés aux matériaux respectifs. Par exemple, pour un lot de deux paquets de biscuits, le film de regroupement et le calage sont affectés au plastique et la boîte au papier/carton. Panel d’achat économat. En ce qui concerne l’économat et les sacs de caisse, un panel spécifique a été mis en place dans le cadre de cette étude. Chaque foyer de l’échantillon devait remettre ses tickets de caisse, quels que soient le montant de l’achat et le magasin fréquenté, ainsi que les emballages d’économat et les sacs de caisse. Une correspondance a été établie entre montants dépensés et poids d’emballage. Les résultats obtenus sur l’échantillon ont été extrapolés à partir des comptes commerciaux de la nation et consolidés par des données professionnelles et des statistiques syndicales. Démarche Panels de détaillants Panels de consommateurs Enquêtes spécifiques Nombre d’UVC par marché et type de conditionnement Pesées directes Données professionnelles Statistiques syndicales X Poids moyen unitaire par matériau pour chaque type d’UVC Panel d’achat économat Données professionnelles Statistiques syndicales = Tonnage d’emballages par matériau, marché et type de conditionnement + Tonnage d’emballages par matériau des ventes emballées sur le lieu de vente = Tonnage global d’emballages par matériau Eco-Emballages, l’ADEME et Adelphe, qui ont piloté cette étude réalisée par ESTEM, tiennent à remercier tous ceux qui leur ont apporté leur concours : conditionneurs, filières de matériaux, fabricants d’emballages, syndicats professionnels. ISBN : 2-86817-590-2 - Imprimé sur papier recyclé - photos : photothèque Eco-Emballages - Conception et réalisation : N° 3994 Janvier 2002 44, avenue Georges-Pompidou BP 306 92302 Levallois-Perret Cedex – France Tél. : 33 (0) 1 40 89 99 99 Télécopie : 33 (0) 1 40 89 99 88 Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie 27, rue Louis-Vicat – 75737 Paris Cedex 15 Tél. : 33 (0) 1 47 65 20 00 Télécopie : 33 (0) 1 46 45 52 36 Adelphe 39, rue Saint-Lazare 75009 Paris Tél. : 33 (0) 1 49 70 84 00 Télécopie : 33 (0) 1 40 82 94 31